Sujet: [Campagne] ⚜ Pour toutes les fleurs du Morguestanc ⚜ [Alban, Rosen, Kalam, Théanna, Barral] Jeu 29 Avr 2021 - 6:57
Nom : Coursang
Prénom : Odard
Age : 33 Ans
Sexe : Masculin
Rang : Barde
Carrière & statistiques : Carrière du Saltimbanque
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Compétences et objets :
- Compétences : Musique : Instruments à cordes - Princesse en détresse - Barratin - Eloquence - Comédie - Objets : Un luth - Une dague
◈ Pour toutes les fleurs du Morguestanc ◈
◈ Chapitre I ◈
◈ Jour I ◈
Mai 1164 - Quelque part à l’ouest du Royaume.
Loin du tumulte des grandes artères de la Capitale, il régnait au Fier Roseau une ambiance légère, plus légère qu’à l’accoutumée. On savourait une menace que l’on pensait finalement éteinte tout en craignant déjà la prochaine, celle que l’on ne verrait pas venir, et qu’on ne saurait éviter. De table en table les chopes dansaient d’une main à l’autre et le bois bien que collant n’empêchait pas les coudes de s’y reposer avec aise. Derrière le comptoir, l'aubergiste s'époumonait, toujours prompt à conter les mêmes histoires, celles de sa taverne qu’il disait millénaire, devant les mêmes regards vides et las.
“Après le second incendie, j’ai fait vernir les poutres, toutes! Ouaip! C’était avant l’attaque des Chevaliers de Lestac…”
À ces mots les visages se figèrent, légèrement. C’est qu’à Norbois, on n’aimait pas les sujets qui fâchent. Et Lestac, cette Baronnie renegade qui faisait tâche sur les cartes du Royaume, était de ces sujets dérangeants. De ceux qu’on évite sans jamais vraiment réussir à se les ôter du crâne. Avant d’être cette pseudo-nation belliqueuse Lestac était avant tout une menace sourde et omniprésente, pouvait-on encore compter les assauts sur les paysans et les récoltes pillées? Personne ne s’y serait essayé.
“Ils ont tout rasé, tout! Sauf les poutres, j’ai défendu ma taverne jusqu’au bout, ouaip!”
“Arrête ton cirque Marcus, on sait très bien où tu étais ce jour-là, planqué derrière un tonneau, baignant dans ta propre pisse!”
“Comment oses-tu…?”
“Je vais te dire comment, et si seulement…”
Je n’écoutais pas ces deux pitres, l’un étant bien trop aviné pour raisonner convenablement, et l’autre bien trop imbu de lui-même pour succomber à autre chose que de basse flateries. J’attendais patiemment l’heure de me produire, c’était la raison de ma présence ici, plus que la bière acide et tiède qu’ils osaient servir. Mais le vacarme qu’ils produisaient commençait à devenir agaçant, et connu comme je l’étais pour faire preuve d’une patience et d’une retenue à toute épreuve. Je fis exactement le contraire.
“Par les Saints Rognons messires, cessez-donc ces chamailleries voulez-vous? Vous faites plus de bruit qu’un escadron de poules se disputant l’usage d’un couteau dont elles ignorent tout. Vous êtes épuisants nobles seigneurs, épuisants! Et nul doute que si Lestac attaquait céans, vous ne verriez ni n’entendriez tomber le couperet. Et ceci messires est une honte, une disgrâce, que dis-je? Une infamie!”
Et comme il était de coutume après ce genre de tirade, les deux énergumènes cessèrent de croasser pour river sur moi leurs regards bovins. Celui dont je n’avais pas saisi le nom - pas plus que je ne m’en souciais - en ouvrit la bouche, chassant au passage du fumet qui s’en éleva une mouche un peu trop intrépide. Tous deux clignèrent plusieurs fois des yeux et le second bafouilla après quelques instants.
“M.. Mais t’es qui toi?”
“Moi? Je suis Odard Coursang noble seigneur, barde et ménestrel. Amuseur des nobles et des petites gens tout à la fois, je suis le réconfort de ces dames et la Sainte terreur de leurs époux. Je suis musicien, jongleur et chanteur. Je suis un parangon messire, un idéal, un rayon de soleil dans votre existence.”
C’en était trop pour l’inepte inconnu qui battit en retraite devant une si belle tirade, incable d’en saisir à la fois le sens ni la portée, et encore moins d’y répondre quoi que ce soit. C’est le tavernier Marcus qui, certainement soulagé que l’attention de son comparse se soit de nouveau portée sur le fond de sa chope, posa les coudes sur le comptoir crasseux et se racla la gorge avant d’éructer.
“C’est donc toi Coursang, je t’ai pris pour un musicien de passage avec ton crin-crin sur l’épaule. Attends donc que l’autre ait terminé et tu pourras prendre sa place.”
Tandis que ma bouche se tordait d’outrage, l’homme voyant une nouvelle diatribe arriver, me coupa la parole. Ce qui acheva de me courroucer.
"Assure-toi de mériter ton cachet, si tu joues aussi bien que tu parles, ça ne devrait pas être trop difficile.”
Un crin-crin? Un crin-crin? Comment pouvait-on parler ainsi de mon si beau, si fier, si grand Luth. Je m’apprêtais cette fois-ci à me lever totalement et agonir l’aubergiste de mon verbe le plus acide quand une discussion toute proche attira mon attention.
“L’on a plus de nouvelles de Lestac depuis presque une lune, il paraîtrait même que depuis les portes de la ville, l’on peut aperçevoir les corbeaux qui tournoient au dessus du château.”
“Mais la Baronnie est à une lieue d’ici, que l’on aperçoive le château passe encore, mais des corbeaux? C’est bien trop loin.”
“Pourtant c’est ce que l’on m’a dit. Mon beau frère est garde vous savez, le vent porte parfois une odeur de charogne jusqu’aux tour de guet. Ça et les dernières rumeurs venues de l’est…”
“Vous parlez de ces histoires de fantômes? Ah! Ce ne sont que des boniments, des histoires à dormir debout!”
Lorsque je tendis l’oreille, le castrat qui s’époumonait sur une vielle vermoulue rendue au bout de sa triste existence, ne semblait être qu’à mi-chemin de sa ballade. Laquelle soit dit en passant était mièvre et particulièrement mal interprétée. Mais puisqu’il me restait du temps devant moi, autant en profiter pour glaner les derniers commérages du Royaume. Après tout, serais-je un véritable barde si je ne prêtais pas attention aux racontars de la gueusaille? Certainement pas!
Aussi m’approchais-je avec élégance.
“Bien le bonjour nobles seigneurs! J’entends que vous colportez de terrifiantes nouvelles, lesquelles je serais plus qu’aisé d’apprendre!”
Zizanie a écrit:
Salut à vous et bienvenue dans cette campagne!
Comme vous le voyez on commence doucement, je vous laisse introduire vos personnages comme vous le souhaitez, pour l'instant la fange n'en est qu'au stade de rumeur loufoque, tout va en somme plutôt bien. Pour l'instant
Pas d'ordre de passage, un post par tour, et n'hésitez surtout pas à me mp et à échanger entre vous! Vu qu'on démarre en milieu de semaine je nous laisse jusqu'à samedi prochain, et on enchaine!
Je vous souhaite à tous bonne chance et bon jeu, et merci!
Date limite de post : le 08/05/21. Prochain tour le : 09/05/21.
KalamAssassin
Sujet: Re: [Campagne] ⚜ Pour toutes les fleurs du Morguestanc ⚜ [Alban, Rosen, Kalam, Théanna, Barral] Ven 30 Avr 2021 - 14:18
Nom : Avold
Prénom : Léonie
Age : 30 Ans
Sexe : Féminin
Rang : Chasseresse
Carrière & statistiques : Carrière du Chasseur Pisteur
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Compétences et objets :
- Compétences : Adresse au tir - Camouflage - Chasse - Déplacements silencieux - Pistage - Objets : Un arc - Une dague - Veste en cuir - Capuchon en cuir - Jambière en cuir - Gants de cuir
◈ Pour toutes les fleurs du Morguestanc ◈
◈ Chapitre I ◈
◈ Jour I ◈
Mai 1164 - Quelque part à l’ouest du Royaume.
Accoudée au bar, une silhouette encapuchonnée reste dans l’ombre. En sirotant une boisson à base de laitage, elle écoute les hommes se chambrer et se chamailler comme des enfants. Léonie, chasseresse de métier, qui est davantage habituée à vivre seule en forêt que dans les villes ou les campagnes, ne supporte pas l'idée de se retrouver enfermée dans un lieu clos comme celui-ci. Ni d’être entourée par des personnes et encore moins quand ces personnes sont des hommes à moitié-ivres. Mais cette fois-ci, la pauvre jeune femme est obligée de prendre sur elle-même et de supporter les infantilités des hommes ici présents. Elle ne peut pas faire autrement. Cela fait maintenant deux mois que sa chère et tendre amie est portée disparue. Malgré ses recherches acharnées, Léonie est au point mort. Elle a perdu toute trace d’Amber, sa belle rouquine, comme elle aimait l’appeler. Elle se sent seule et perdue sans sa moitié. C’est pourquoi elle a décidé de s’arrêter à la taverne du Fier Roseau afin de se changer les idées et surtout de trouver des réponses à ses questions. Est-ce que son amie a été kidnappée ? A-t-elle été aperçue dans les parages ? N’ayant pas d’argent sur elle, la chasseresse a dû vendre au marché quelques prises attrapées la veille, juste de quoi se sustenter et dormir dans une auberge pendant deux ou trois nuits. Elle n’aime pas rester longtemps au même endroit. Elle écoute donc les hommes se disputer quand soudain une voix attire son attention. Elle relève la tête afin d’observer l’homme qui vient de prendre la parole. Son verbe et sa prestance dépareillent avec toutes les autres personnes présentes, mis à part peut-être avec un ou deux nobles que Léonie a remarqués. Mais qu’à cela ne tienne, la jolie jeune femme en est persuadée, elle a rarement vu de personne possédant un tel aura. D’ailleurs elle sourit en le voyant rembarrer son assistance, chose qu’elle n’avait plus faite depuis maintenant deux mois. Puis elle écoute attentivement les discussions qui commencent à devenir de plus en plus intéressantes. La Baronnie de Lestac ! pense-t-elle, c’est de là que vient Ambre. Y serait-il arrivé un malheur ? Et si Ambre y était retournée. Mais pourquoi ne m’en aurait-elle pas parlé ? Et pourquoi serait-elle partie sans moi ? Non cela n’a aucun sens. Et pourtant... Je ne peux décemment pas laisser cette piste de côté. Il va falloir que j’aille vérifier de mes propres yeux. Et cela me permettra de... Elle est coupée dans ses pensées par le barde qui possède un charisme tel que, dès qu’il porte la voix, elle ne peut s’empêcher de l’écouter. Et justement la question qu’il vient de poser aux nobles seigneurs se trouve être des plus pertinentes et formulée avec élégance bien-sûr, ce qui ne l’étonne guère. Elle relève à nouveau la tête et attend la réponse avec impatience. Suivant ce que les nobles vont répliquer, elle saura si elle doit se rendre dans la Baronnie de Lestac ou pas. Elle croise les doigts pour qu’il ne soit rien arrivé à sa chère moitié. Mais où es-tu Amber ? Tu me manques tant.
Rosen de SombreboisBaronne
Sujet: Re: [Campagne] ⚜ Pour toutes les fleurs du Morguestanc ⚜ [Alban, Rosen, Kalam, Théanna, Barral] Sam 1 Mai 2021 - 17:19
Nom : de Combe
Prénom : Maroie
Age : 18 Ans
Sexe : Féminin
Rang : Noble
Carrière & statistiques : Carrière du Noble Mondain
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Compétences et objets :
- Compétences : Alphabétisation - Langage secret - Éloquence - Danse - Corruption - Objets : Une dague - Une fiole de poison
◈ Pour toutes les fleurs du Morguestanc ◈
◈ Chapitre I ◈
◈ Jour I ◈
Mai 1164 - Quelque part à l’ouest du Royaume.
Maroie relève la tête pour regarder par la fenêtre, puis pose le livre qu’elle était en train de lire pour aller chercher sa sœur dans sa chambre. « Mahaut ? Viens, le coursier est arrivé. »
Les deux sœurs se dirigent donc vers l’entrée pour saluer l’homme qui vient d’arriver pour leur porter une missive. Une réponse que Maroie attend avec grande impatience, contrairement à sa grande sœur, héritière de la famille depuis que de ladite famille, il ne reste plus qu’elles.
« Attends donc, je l’ouvre et je te la lis. »
Et elle s’empare de l’enveloppe pour la décacheter, sans attendre la réponse de son aînée. C’est que malgré ses quatre ans de moins, c’est Maroie qui a tendance à jouer les aînées avec sa grande sœur. Elle commence donc à lire le contenu de la lettre qu’elle sort délicatement mais non sans une certaine avidité :
Citation :
Très chère Mahaut de Combe,
C’est avec un grand plaisir que j’ai reçu votre acceptation pour la main de mon fils, Tristan de Valfleury. Si vous le souhaitez, nous pouvons venir vous rendre visite le mois prochain, aux alentours du quinze afin d’officialiser tout cela. Si vous le préférez autrement, vous pouvez vous même passer nous visiter avec votre sœur à cette date, mon fils étant actuellement en déplacement.
Avec mon profond respect,
Arthur de Valfleury
Simple, court, mais concis, Maroie est satisfaite d’une si bonne nouvelle et regarde sa sœur avec un petit sourire.
« Eh bien toutes mes félicitations Mahaut ! Tu vas te fiancer le mois prochain ! »
Mahaut, elle, n’a pas l’air ravie le moins du monde. Mais sa sœur lui l’a tant et tant de fois répété… elle doit se marier, c’est l’héritière du domaine et il lui faut rapidement trouver un bon parti !
Alors devant sa petite mine déçue et probablement contrarié, sa cadette lui offre un sourire un peu plus grand :
« Viens, sortons un peu, il nous faut fêter ça ! »
Elle entraîne donc son aînée avec elle pour sortir et c’est tout naturellement qu’elles se rendent au Fier Roseau. Là, les sœurs s’assoient à une table et entendent alors une discussion inquiétante… Bien sûr, Mahaut a toujours été plus impressionnable que sa petite sœur et nul doute que l'aînée doit déjà avoir peur d'entendre ces histoires de fantômes. C'est pour cela que Maroie la regarde pour lui demander :
« Ne me dis pas que tu crois à ces histoires ? »
Voilà au moins de quoi changer les idées de la future fiancée...
Dernière édition par Rosen de Sombrebois le Sam 1 Mai 2021 - 23:32, édité 2 fois
Alban LaforgeForgeron
Sujet: Re: [Campagne] ⚜ Pour toutes les fleurs du Morguestanc ⚜ [Alban, Rosen, Kalam, Théanna, Barral] Sam 1 Mai 2021 - 22:27
Nom : de Combe
Prénom : Mahaut
Age : 22 Ans
Sexe : Féminin
Rang : Noble
Carrière & statistiques : Carrière du Noble Mondain
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Compétences et objets :
- Compétences : Alphabétisation - Langage secret - Étiquette - Empathie - Princesse en détresse - Objets : Une dague
◈ Pour toutes les fleurs du Morguestanc ◈
◈ Chapitre I ◈
◈ Jour I ◈
Mai 1164 - Quelque part à l’ouest du Royaume.
Accoudée à la fenêtre, je soupire en rêvassant. Martial, ô combien ce beau jeune homme fait battre mon cœur. Premièrement il est riche, et le tableau qu’à commandé son père pour fêter sa vingt-cinquième année le met en valeur, perché sur son pur-sang il a tellement fière allure. Il sait se battre, tout en étant magnanime. Par exemple, il y a quelques semaines j’ai pu assister à une joute où il s’entraînait contre un adversaire qui ne faisait pas le poids, il n'a pas fanfaronné sa victoire plus de dix minutes. Ses bras sont musclés et n’importe quelle femme rêverait de s’y glisser pour se sentir en sécurité contre son torse. Pour parfaire le tout, Martial est aussi doué intellectuellement, il sait conter de la poésie et ses regards savent se faire enflammés… Je me redresse et tourne sur moi-même avant de me jeter sur le lit, la tête dans les oreillers et les joues en feu. Oh, si seulement il désirait ma main… Nous ferions un couple si parfait. Lui, moi… nos nombreux enfants, au moins deux fils pour assurer son héritage et peut-être une fillette pour me tenir compagnie. Si seulement maman était encore là pour me guider sur les choses de l’amour et m’expliquer ce qu’on attend exactement d’une femme une fois mariée… Et sur cette nuit de noce qui semble si redoutable et importante. Je soupire à nouveau en sortant la tête des précieux tissus qui couvrent le lit. Je roule sur le dos et tendant ma main vers le plafond j’admire mes doigts délicats qui n’ont jamais eu d’autre tâches qu’à apprendre à coudre, tourner quelques pages de livres et caresser de doux tissus. Je me redresse lorsque la décision est prise : je dois me faire une nouvelle robe pour tenter de conquérir le cœur de celui qui a volé le mien.
Sur ma table basse repose un lourd bouquet de fleurs qui commence à faner, pourtant l’odeur entêtante qui s’en dégage est encore omniprésente. Je dois être comme elle, une pensée qui revient sans cesse à l’esprit de Martial. Je me lève pour ouvrir une de mes lourdes malles et sortir ma plus belle robe, l’une des dernières qui s’ajuste bien à ma taille et prend en compte les proportions de ma poitrine. Le tissu est doux, soyeux et lorsque je tourne sur moi-même il glisse dans l’air sans dévoiler mes délicates chevilles. Saisissant la valve de miroir qui me permet de me contempler, j’observe un instant mon reflet. Ma figure fine et élancée me donne un air encore juvénile et les traits de l'innocence, mes cheveux châtains tombent délicatement sur mes épaules pour mettre en valeur ce qui est visible de ma gorge. Je glisse le précieux miroir à ma ceinture lorsque j’entends des pas se précipitant vers ma porte. C’est sans frapper à la porte que ma sœur Maroie entre. Nous n’avons pas de secrets l’une pour l’autre. Elle m’annonce qu’un coursier vient d’arriver, je descends à sa suite pour accueillir l’homme qui me remet la missive. C’est bien normal, c’est moi l’ainée. Cependant devant le sceau qui scelle le morceau de papier je me fige. Heureusement que Maroie est là pour prendre la situation en main et volant la missive de mes mains, elle tire un coupe-papier par lequel elle fait sauter le sceau maudit, car j’y reconnais le blason de Valfleury et elle se plonge le regard entre les lignes rédigées à l’encre.
Quelle est belle ma petite sœur… Elle a hérité des traits de notre père avec ses longs cheveux blonds que j’adore coiffer, lorsqu’elle m’y autorise. Je dois le reconnaître, petite j’ai d’abord eu une réaction de rejet. Que la Trinité me pardonne, j’avais quatre ans seulement, et je ne comprenais pas à l’époque la bénédiction accordée par Serus. J’y avais simplement vu qu’on s’occupait désormais moins de moi que de ma mère qui semblait souffrante et moins libre de ses mouvements, j’avais pris peur de l’agitation des domestiques qui préparaient l’arrivée de ce qu’ils espéraient être le futur héritier de Combe. J’avais pleuré, j’avais tapé du pied et rien n’avait changé. Et puis je l’avais vue… après sa naissance, encore toute rouge et fripée, je m’étais approchée doucement et j’avais compris à quel point elle était fragile et avait besoin que moi, sa grande sœur, je la protège. J’avais approché ma main et elle avait saisis mon index entre ses tout petits doigts. J’avais plongé mon regard dans le sien et ma mère m’avait tout simplement expliqué : « elle s’appelle Maroie ».
La douce voix de ma sœur me ramène à la réalité, les mots tombent chacun comme des couperets. « Ma chère Mauhaut » ? Comment ose-t-il être si… intime en s’adressant à moi ? Je croise les bras sur ma poitrine comme pour rejeter chacun des mots qui forcent leur entrée dans mes oreilles qui en saignent d’avance. Il a reçu la missive que nous avons rédigés Maroie et moi, ou plutôt qu’elle m’a dictée. La suite est encore pire, mon souffle me manque et me voilà à contempler des étoiles en plein jour, j’ai la tête qui tourne, on m’annonce que dès le mois prochain je vais devoir à nouveau les voir, et le côtoyer ! Maroie poursuit sa lecture et le couperet tombe, ce sera le 15. Ma vie sera finie avant même d’avoir commencée… Tout cela me semblait si lointain, si irréel. Certes ma sœur a raison, je me dois de me marier, il le faut pour la famille et le domaine, néanmoins j’avais espoir… Et si les Trois m’entendent, ils feront que jamais je n’ai à revoir mon fiancé, un fiancé trop vieux et qui ne me plaît pas. Ô si seulement il pouvait ne jamais revenir de ce déplacement qui l’a obligé à s’absenter, il suffirait d’un tout petit accident pour changer le cours de ma vie… Ô sublime Rikni, je t’offrirai toutes les offrandes que tu désires, si seulement tu pouvais entendre et répondre à ma silencieuse prière…
Maroie semble si contente, et je la comprends. Pour elle c’est une réussite et c’est bien grâce à elle entièrement, et non pas via mes piètres efforts, que nous en sommes là. Elle a réussi grâce à son intelligence et son charme à me trouver le meilleur parti possible, à échanger suffisamment avec le père, Arthur de Valfleury, envoyant mon portrait, vantant mes mérites au-delà du raisonnable, promettant monts et merveilles pour mon fiancé. J’aurais tellement voulu pouvoir dire non, savoir lui dire non. Je lui ai expliqué à quel point il me répugnait et les raisons pour lesquelles je n’avais aucune affection pour celui qui m’est promis. Cependant j’ai bien dû me ranger à ses arguments tous plus raisonnable les uns que les autres. Ah ma pauvre sœur, elle est bien plus logique et pragmatique que moi. Pourtant que serait la vie sans une pointe de chevalerie romantique et de grand amour ?! Je rêve que Martial vienne m’enlever sur son grand cheval et que nous disparaissions pour vivre d’amour et d’eau fraîche. Pas que je veuille quitter Maroie au contraire, je serais bien incapable de vivre sans ma sœur, surtout depuis que… que nous sommes désormais toutes les deux contre le monde.
Elle me sourit en me félicitant. Pour cacher mon émotion et les larmes qui menacent de rouler sur mes joues, des larmes de tristesse et de peur, je tends les bras et me réfugie contre ma sœur, sur son épaule et je murmure la voix cassée.
« Merci petite sœur. Tu as raison, sortons un peu, cela me fera le plus grand bien. »
J’inspire son odeur rassurante, la même que celle de maman. Avant de sortir, j’en profite pour revenir dans ma chambre où j’enfile mes meilleures chaussures, s’il faut sortir dehors parmi les bouseux qui vivent à côté, mieux vaut prévoir autre chose de belles chaussures de bal. J’attrape aussi un poignard, car je sais que si quoi que ce soit menaçait ma sœur, ce serait à moi de l’affronter et de la défendre. Elle compte sur moi, et je n’ai pas peur ! Si, en fait j’ai très peur de ce qui pourrait nous arriver… Je sais à quel point la haute société peut se révéler un panier de crabes et je ne me sens pas prête à y faire face. Pour ce soir en tout cas, je glisse une bourse contenant quelques pièces à ma ceinture, je vérifie que mon miroir et toujours là et j’enfile une lourde cape qui me protègera du froid et de quelques regards inconvenants si besoin. Coquette, je glisse une fleur à mon oreille pour orner ma chevelure qui a été brossée tantôt. Ce sera tout car je suis ainsi tout simplement parfaite ! J’avertis les domestiques de notre absence et c’est ainsi que nous sortons pour « fêter ça ».
Je suis ma sœur qui s’avance fièrement et sûre de son choix. Moi je jette des regards inquiets autour de nous, c’est sûr qu’on doit nous reconnaitre et nous envier. Maroie désigne une enseigne, et c’est ainsi que nous nous attablons au « Fier Roseau ». La taverne est d’une belle taille, et on n’a pas l’impression d’y étouffer comme d’autres établissements dans lesquels elle n’aurait jamais osé mettre les pieds. Roseau était peut-être une jolie métaphore pour indiquer que l’établissement est loin d’être très solide et que les poutres ne sont pas de la première jeunesse. Mais alors où ont-ils bien pu pêcher le fier ? L’aubergiste pouvait-il vraiment se déclarer fier d’un tel établissement ? On y trouvait des alcooliques qui élevait la voix avec un manque de savoir vivre ahurissant. D’ailleurs le chanteur qui s’époumone sur la scène en massacrant une pauvre vielle est moins bon que ma sœur ou moi. A nous deux nous pourrions assurer un bien meilleur spectacle, même si bien entendu aucune somme ne pourrait nous convaincre de nous humilier ainsi. Nous sommes des de Combe voyons.
Toutefois un bellâtre blond semble capter l’attention de la foule et je n’y fais pas exception. Noble seigneur, lui ? Amuseur, oui cela semble plus approprié. Réconfort de ces dames ? Mais c’était EXACTEMENT ce dont j’ai besoin. La tête posée sur ma main, me voilà à nouveau rêveuse, le barde se promet la terreur des maris, n’est ce pas ce qui conviendrait à ma situation ? En tout cas un rayon de soleil ne me ferait pas de mal. Mais soudain la dispute se calme et mon oreille se perd à une table voisine où le sujet de Lestac court toujours. Je saisis la main de Maroie entre mes doigts, et je presse sa chair contre la mienne. Tout cela ne me dit rien qui vaille et si le danger était réel ? Qui nous protègerait ? Serait-il plus prudent de répondre positivement à la proposition d’Arthur de Valfleury et de se réfugier chez eux ?
J’ai toujours apprécié les histoires de fantômes même si elles m’ont apporté plus d’insomnies que de repos. Les contes au coin du feu étaient ce moment merveilleux où je pouvais me laisser bercer par la voix grave et solide de mon père, contempler ses traits balayés par les éclats de la cheminée qui flambait. J’adorais me sentir en sécurité contre cet adversaire mystérieux qui était décrit. Parfois je me réfugiais sur les genoux de Marcelin, notre père, qui s’assurait que ses deux filles se couchent rassurée. Mais c’était rarement Maroie qui tremblait de peur, elle était trop rationnelle alors que moi je me laissais porter par l’histoire, vivant les récits comme si j’y étais, ne faisant qu’un avec le héros.
« Ces histoires ?! Mais tu sais bien que toute rumeur a un fonds de vérité… »
D’ailleurs Maroie n’a jamais vu ce que j’ai vu une nuit en voulant aller voler un morceau de fromage dans la cuisine, une ombre ! Oui vous devez me croire, je l’ai bien vue qui bougeait et s’est éclipsée. J’avais poussé un hurlement et fuis jusqu’à mon lit où mes draps avaient fait rempart contre le danger jusqu’au lever du soleil. Que pouvait-on répondre à cela ? J’avais vu de mes propres yeux ! C’était donc bien réel.
ThéannaApothicaire
Sujet: Re: [Campagne] ⚜ Pour toutes les fleurs du Morguestanc ⚜ [Alban, Rosen, Kalam, Théanna, Barral] Dim 2 Mai 2021 - 12:58
Nom : Clairvoie
Prénom : Odeline
Age : 23 Ans
Sexe : Féminin
Rang : Voyante
Carrière & statistiques : Carrière de la Sorcière
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Compétences et objets :
- Compétences : Astrologie - Chance - Divination (Tarot) - Éloquence - Sens du détail - Objets : Un jeu de Tarot - Une dague - Une petite sacoche
◈ Pour toutes les fleurs du Morguestanc ◈ ◈ Chapitre I ◈
◈ Jour I ◈
Mai 1164 - Quelque part à l’ouest du Royaume.
Attablée dans un coin de la taverne, Odeline demeurait discrète et silencieuse, écoutant sans vraiment écouter, ce qu'il se racontait au Fier Roseau. Bien plus préoccupée par ses pensées, elle ne cessait de se ronger les sangs quant à ce qu'elle avait prédit, quelques jours auparavant. Capuche relevée sur la tête, désireuse de passer incognito au sein de cette foule hétéroclite, la voyante retint un gémissement de dépit. Elle se trouvait ici depuis assez longtemps que pour que les rumeurs la concernant aient parcouru l'entièreté des rues. On était venu la voir, espérant une prédiction joyeuse sur un avenir incertain, désirant une réponse sur une question épineuse. La plupart des gens qui venaient la voir, n'espéraient pas obtenir une réponse qui faisait peur, qui annonçait un malheur. Cela, Odeline l'avait compris à ses risques et périls. Combien de fois ses clients n'avaient pas tentés de quitter la pièce où elle avait pratiqué pour eux, sans payer pour ses services. Certains étaient même allés jusqu'à vouloir lui faire du mal.
Alors elle s'était mise à servir des réponses presque sibyllines, échappant ainsi aux foudres de ses clients tout en évitant de mentir, car elle exécrait cela au plus haut point. Mais ses séances auprès de ses derniers clients, s'étaient révélées effrayantes. Réellement effrayantes. Elle avait aperçu un avenir sombre, tâché de malheur et de désespoir. Cela faisait plusieurs années maintenant qu'elle pratiquait et elle savait qu'un avenir aussi sombre pouvait arriver à quelques personnes. Mais jamais autant de personnes provenant d'un même lieu. Odeline ne pouvait déterminer si un avenir commun les liait, rendant ses prédictions plus logiques, ou bien si ce malheur avait un lien avec ce village.
Elle avait toujours craint ses prédictions, incertaine quant à ce qui était réel ou ce qui ne l'était pas. Elle s'était déjà perdue entre la réalité et ce qui allait se produire, parfois, elle craignait d'être sujette à des hallucinations. Cela avait manqué de la rendre folle, peut-être l'était-elle devenue en un sens. Peut-être que ses dernières prédictions avaient un lien avec son état et qu'elle ne voyait ainsi que le pire avenir possible pour ces pauvres gens. Pourtant, au fond d'elle, elle savait que quelque chose clochait. Quelque chose d'oppressant arrivait et les rumeurs venant de l'Est n'aidaient en rien. On y parlait d'un fléau atroce, que personne ne pouvait vaincre. Le tout mêlé, elle en faisait des liens là où il n'y en avait peut-être pas.
Odeline laissa son front tomber sur ses avants-bras, posés sur la table qui collait après les trop nombreuses boissons renversées dessus. Qu'allait-elle faire ? La situation actuelle de ce village n'aidait pas non plus à la rassurer quant à ses lectures. On venait régulièrement lui demander des nouvelles de proches s'étant rendu auprès du Baron. D'autres rumeurs circulaient également concernant ce qu'il s'était produit là-bas. Frissonnante, elle poussa un long soupir et craignit de lire à nouveau pour quelqu'un. Peut-être devrait-elle quitter ce village et reprendre la route, se changer les idées en allant dans un lieu où le soleil ne disparaissait jamais, l'éloignant ainsi de la noirceur de ses prédictions.
Une voix masculine, puissante, la sortit alors de ses pensées. Redressant la tête, elle observa un homme blond plutôt éloquent et plaisant à observer, réagir à ce que le tavernier avait dit. N'ayant pas suivi la conversation, elle saisit le train en cours de route. Il annonça être Odard Coursang, un barde qui amusait autant le peuple que les nobles. C'était bien la première fois qu'Odeline croisait cet homme, mais après tout, elle n'était pas coutumière des fêtes et soirées organisées par la haute société. Ses paroles étaient musicales et il était certain qu'il savait attirer l'attention de son auditoire, mais elle trouvait tout de même exagéré de se nommer terreur des maris et réconfort des dames. Ceci étant, peut-être que son apparence aux traits délicats et à la langue aussi acérée que doucereuse, pouvait attirer bien des dames.
Une joute verbale s'ensuivit et le barde s'en retrouva à devoir monter sur scène afin de prouver ses talents. Un sourire lui étira les lèvres lorsqu'elle remarqua la grimace affichée sur le visage du saltimbanque. Voilà que sa journée prenait une tournure bien plus légère finalement. Mais alors qu'elle s'attendait à le voir monter sur scène à la suite du précédent barde, il s'en alla se mêler d'une tout autre conversation. Une conversation qui ramena Odeline à son état d'angoisse perpétuel. Elle aurait aimé crier que cela n'avait rien d'histoires de fantômes et que quelque chose d'horrible se préparait, mais la peur étreignait sa gorge. Car aussi certaine elle était d'avoir vu cela dans l'avenir de certains habitants, aussi incertaine elle l'était de ne jamais voir ces événements se produire.
Odeline se demanda si cela l'apaiserait d'aller vérifier la véracité des rumeurs qui courraient, ainsi, elle pourrait se rassurer quant à ce qu'elle avait vu n'est-ce pas ?
Une voix féminine détourna une nouvelle fois son attention de ses pensées sombres. Elle remarqua alors deux femmes, qu'elle n'avait pas vu entrer dans la taverne. Elles semblaient provenir d'une bonne famille au vu de leurs vêtements et la brune en vint à se demander ce qu'elles pouvaient bien faire dans un lieu pareil. N'avaient-elles donc aucune conscience du danger ? Lasse de tout cela, Odeline leva la main en direction de Marcus, désirant noyer ses doutes dans une bonne chope d'alcool.
Barral TrellMilicien
Sujet: Re: [Campagne] ⚜ Pour toutes les fleurs du Morguestanc ⚜ [Alban, Rosen, Kalam, Théanna, Barral] Mer 5 Mai 2021 - 13:35
Nom : Jaquet
Prénom : Albert
Age : 33 Ans
Sexe : Masculin
Rang : Soldat
Carrière & statistiques : Carrière du Militaire
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Compétences et objets :
- Compétences : Esquive - Ambidextrie - Feinte - Coups puissants - Coriace - Objets : Epée courte - Bec de corbeau - Camail - Chemise de mailles - Gants en cuir - Jambières en cuir
La journée touchait à sa fin pour le planton qui en avait plein les bottes à rester droit comme un piquet à monter la garde à une des portes de la ville. Ca n'était plus de son âge....Mais ce n'était rien comparé à ce qui l'attendait lorsqu'il rentrerait chez lui. Quinze ans de vie commune ! Ca aurait pu être une belle histoire d'amour...hélas il n'y avait ni amour ni la moindre affection entre les deux époux. Le mariage était évidemment arrangé, ni l'un ni l'autre n'avait été consulté, Al c'était dit qu'avec le temps ça finirait bien par s'arranger. Bref autant dire que la proposition d'aller se détendre un peu à la taverne avant de rentrer chacun chez soi, il l'avait saisi au vol, histoire de se préparer à affronter la diablesse.
Le Fier Roseau. Un des établissements de la ville. Pas trop miteux. Des gens de tous horizon. Un endroit parfait pour se tenir au courant de tous les ragots, vrais ou faux, qui pouvaient circuler. Par dessus tout, Al' aimait bien se laisser porter par la musique et les histoires des bardes qui souvent étaient tirées de faits réels si on savait bien les écouter.
" A boire patron ! "
Capuchon en toile vissé sur la tête, Al prenait toujours soin de dissimuler sa marque de naissance. Elle mettait les gens mal à l'aise. Elle le mettait mal à l'aise. Et ce n'est pas la barbe qui recouvrait ses joues qui arrivait à la cacher totalement. Le poil y était légèrement décolorer à cet endroit. Il avait fait en sorte de s'assoir côté mur pour ne pas qu'on la voit. Garder sa capuche, alors que l'ambiance était festive c'était un peu louche. Et il était tout sauf un type louche.
On ne l'entendrait surement plus ouvrir la bouche de la soirée. Al' n'était pas un grand bavard. Enfant, on avait cru qu'il était débile. On croyait toujours, souvent à tord, qu'il était attardé. Il n'aimait pas parlé pour ne rien dire. Brasser de l'air juste pour se faire mousser. Le soldat était détendu mais attentif. Ses compagnons étaient bien plus bruyant que lui mais il parvenait quand même à entendre des bribes de conversation de ses voisins.
Lestac au plus mal ? Voilà qui était étrange. D'ordinaire ce petit baronnet pêtait plus haut que son cul en tapant sur tout ce qui lui passait sous son nez. Combien de fois avait-il du partir avec la troupe pour affronter ses hommes ? Al' en avait perdu le compte mais ce qu'il savait c'est qu'à chaque fois aucun d'eux n'étaient rentré vraiment indemne. Alors si quelque chose arrivait à Lestac, et arrivait à la mettre à genoux, que fallait-il redouter pour leur cité ? D'un autre côté, si Lestac n'était plus une menace, la vie ici serait un peu plus tranquille. Un mal pour un bien en quelque sorte. Al' plongea le nez dans sa chopine. Après tout ce n'était que des racontars n'est-ce pas ?
ZizanieMaître du jeu
Sujet: Re: [Campagne] ⚜ Pour toutes les fleurs du Morguestanc ⚜ [Alban, Rosen, Kalam, Théanna, Barral] Dim 9 Mai 2021 - 16:36
Nom : Coursang
Prénom : Odard
Age : 33 Ans
Sexe : Masculin
Rang : Barde
Carrière & statistiques : Carrière du Saltimbanque
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Compétences et objets :
- Compétences : Musique : Instruments à cordes - Princesse en détresse - Barratin - Eloquence - Comédie - Objets : Un luth - Une dague
Des sornettes! Voilà ce que c’est! Les monstres n’existent pas!”
“Anür nous protège!”
“Absolument, les Trois ne laisseraient pas un tel malheur arriver.”
“Pourtant la dernière troupe de passage rapportait de bien sombres nouvelles...”
“Vraiment? Que disaient-elles donc?”
Ces trois harpies étaient tellement concentrées sur leurs commérages qu’aucune d’elle ne m’avait entendu arriver. Aussi m’éclaircissais-je bruyamment la gorge, mettant un terme à une suite inaudible de chuchotements.
“Allons mesdames, inutile de s’emporter! Ces rumeurs ne peuvent pas être aussi terribles que cela n’est-ce pas?”
Je m’attendais à ce que ces femmes regagnent leurs esprits et que les badinages habituels ne reprennent le dessus sur ces racontars qui depuis toujours hantent les bouges et tavernes du Royaume, mais à ma grande surprise, il n’en fut rien. L’une d’elle me jeta un regard noir avant de baisser la voix sur le ton de la confidence.
“L’on parle de morts qui marchent et de villes fantômes Sire. Juste au moment où Lestac semble déserté, voilà qui me paraît on ne peut plus réel!”
“Des morts qui marchent? Par les Saints-Rognons!”
J’avais parlé plus fort que je ne l’aurais voulu, et un silence pensant tomba sur la taverne. Silence à peine troublé par les couinements du ménestrel qui ressemblaient plus aux cris d’une pucelle passant sa première nuit à la caserne qu’à un véritable chant digne de ce nom.
C’est un garde accoudé à une table toute proche qui couvrit le silence, l’alcool lui déliant probablement un peu trop la langue. Le ladre le regretterait surement amèrement au matin une fois l’alcool retombé, mais il semblait pour l’instant décidé à chanter comme un petit oiseau.
“Des racontars? Si seulement! Pourquoi croyez-vous que les gardes sont à cran dernièrement?”
“Ah noble seigneur! S’il y a quelqu’un dont les informations sont fiables, c’est bien un garde! Que dit-on à la caserne messire? Les nouvelles sont-elles vraiment aussi sinistres? “
Pour toute réponse l’homme hocha gravement la tête avant de la replonger dans sa chope de bière désormais tiède. Il marqua une pause durant laquelle tous les regards étaient rivés sur lui, et reprit avec la même gravité.”
“Nous n’avons reçu aucune nouvelle du Royaume depuis des semaines, les messagers ne sont jamais revenus. Et maintenant Lestac qui semble déserte? Pas que cela me chagrine, ces scélérats nous ont pourri la vie bien trop longtemps, mais tout ceci ne sent pas bon si vous voulez mon avis.”
“Et qu’en dit le Capitaine messire? Qu’en dit le Comte? Le Sire de Rouge est connu pour être un homme prudent et pragmatique, nul doute que son jugement dans cette affaire saurait rassurer les craintes de ces bonnes gens.”
Je désignais la salle d’un geste large du bras, laquelle ignorait désormais totalement le jeune chantre qui égrenait les fausses notes aussi bien qu’une catin égraine les clients.
“Est-ce que j’ai une tête à discuter avec le Comte? Réfléchis barde, je ne suis qu’un simple trouffion à qui l’on en dit le moins possible. Qu’est-ce que tu croyais? Tout ce que je sais c'est que le Capitaine est inquiet. Et m’est avis qu’il a raison de l’être.”
“Allons noble seigneur ne nous énervons pas! L’affaire semble sérieuse donc?”
Je ne reçus pour toute réponse, qu’un haussement d’épaules las, après quoi le garde se replongea dans sa chope en nous ignorant, le regard vide.
Soudain le bruit d’une corde qui se brise retentit sur l’estrade, suivi d’un cri de douleur. Et le jeune ménestrel de s’en aller en tenant son œil dans sa main, duquel s’écoulait un mince filet de sang. Un rire gras s’éleva depuis l’arrière salle et le jeune homme quitta la scène tandis qu’un quignon de pain venait s’écraser à l’arrière de son crâne. Aussitôt Marcus s’avança et tua dans l’oeuf le déluge de commérages et de théories qui n’allait pas tarder à s’élever de l’assistance.
“Coursang! C’est à toi! Tâche de faire mieux que cet imbécile si tu tiens à être payé.”
“Naturellement noble seigneur, sachez que vous ne serez pas déçu! D’ailleurs de mémoire d’homme, nul n’a jamais eu à redire de l’art des Coursang. Mon frère lui-même qui réside à l’Ouest pourrait vous l’attester, le talent coule dans nos veines messire. Et vous ne pourrez que le constat…
“Oui oui, allez messire, les clients s’ennuient, j’espère que tu chantes aussi bien que tu parles.”
“Vous ne serez pas déçu messire, je vous l’assure!”
Malgré toute l’antipathie que m’inspirait le jeune barde déchu, je ne pouvais qu’éprouver de la pitié pour sa vieille tourmentée qui gisait sur la scène, sa corde brisée pendant mollement dans le vide. Avec mille précautions je la déposais dans un coin de l’estrade et prenait place sur un tabouret à l’allure peu rassurante. J’empoignais mon fidèle Luth qui lui avait fière allure et entamait une balade de mon cru.
◈ Jour 3 ◈
Mai 1164 - Grand place de Norbois.
Depuis cette soirée au Fier Roseau, la rumeur n’avait pas désenflé, bien au contraire elle n’avait fait que croître et alimentait désormais toutes les conversations. Tant et si bien que des nouvelles officielles ne tardèrent pas à arriver. Et au grand damn de tous, elles étaient loin d’être rassurantes.
Je me tenais face au héraut du Comte sur la grand place, l’esprit encore embrumé par les relents de bière de la veille au soir. Le soleil perçait par minces rayons à travers la brume et les arbres qui encerclaient le village et me provoquait une affreuse migraine.
“Oyez Oyez!
Le Comte Hugues de Rouge, Noble Seigneur de Norbois ordonne en ce jour et jusqu’à nouvel ordre la fermeture des portes de la ville.
Seule la garde est autorisée à entrer et sortir et toute transgression sera punie de mort. Un office particulier sera donné ce soir au Temple afin d’implorer la lumière des Trois.
Allez en paix.
“Oyez Oyez!”
Le silence qui s’en suivit suffit à dissiper les derniers restes d’alcool de mon esprit tandis que dernière moi, une femme éclata en sanglots. Pour l’une des premières fois de mon existence je me mettais à prier que tout ceci ne soit qu’un mauvais rêve...
Zizanie a écrit:
Salut à vous!
Je vous laisse réagir à la fin du 1er jour si vous le souhaitez, ou enchaîner directement sur le 3ème, comme vous voulez! J'ai volontairement accéléré un peu le rythme, trois tours en taverne n'auraient pas été forcément super palpitants. Et je tâcherai d'interagir avec vos personnages un peu plus dans les prochains tours, là c'était plus une introduction!
À partir de là j'ai quelques surprises pour vous
Bon jeu et merci!
Date limite de post : le 15/05/21. Prochain tour le : 16/05/21.
KalamAssassin
Sujet: Re: [Campagne] ⚜ Pour toutes les fleurs du Morguestanc ⚜ [Alban, Rosen, Kalam, Théanna, Barral] Mer 12 Mai 2021 - 23:42
Nom : Avold
Prénom : Léonie
Age : 30 Ans
Sexe : Féminin
Rang : Chasseresse
Carrière & statistiques : Carrière du Chasseur Pisteur
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Compétences et objets :
- Compétences : Adresse au tir - Camouflage - Chasse - Déplacements silencieux - Pistage - Objets : Un arc - Une dague - Veste en cuir - Capuchon en cuir - Jambière en cuir - Gants de cuir
◈ Pour toutes les fleurs du Morguestanc ◈
◈ Chapitre I ◈
◈ Jour I ◈
Mai 1164 - Quelque part à l’ouest du Royaume.
Des morts qui marchent !
- Par les trois !
Bien que la chasseresse ait tendu l’oreille pour écouter ce qui semblaient être des ragots tenus par les trois bonnes femmes, elle ne peut retenir un mouvement de recul en entendant l’horrible constat. Villes fantômes, Lestac déserté. Ces mots résonnent en elle comme le refrain d’une chanson entêtante qu’on n’arrive pas à se sortir de la tête. Amber où es-tu ma belle ? Je prie Anür pour que tu ne sois pas repartie dans le village qui t’a vu naitre.
Anxieuse sur son tabouret, Léonie continue d’écouter le barde soutirer des informations sur les étranges rumeurs. Mais comment est-ce possible ? Plus le temps passe et moins les nouvelles sont bonnes. Derrière sa capuche, la jeune femme commence à prendre peur. Elle aimerait tant se rendre à Lestac afin de savoir si sa bien-aimée y est retournée, mais elle est terrorisée à l’idée d’y découvrir des choses épouvantables. Des morts qui marchent... Je ne supporterai pas l’idée de voir Amber dans un état pareil ou de la voir couchée au sol parmi les autres cadavres, le corps en décomposition. Ce n’est pas la dernière image que je veux voir de toi mon amour.
Elle se prend la tête dans les mains. Qu’est-ce qui a pu se passer à Lestac ? Les paroles du garde ne sont pas là pour la rassurer. Pire, il confirme que la baronnie semble déserte depuis des semaines. Elle relève la tête pour entendre ce qui se dit chez les hauts-placés mais apparemment aucune information n’est venue jusque dans les oreilles des petites gens. Le Comte doit surement chercher un endroit où aller pour se mettre à l’abri. Il se fiche complétement de la populace, ce n’est certainement pas sa préoccupation première. Je hais les hommes de pouvoir.
Le bruit d’une corde qui claque l’a sort de sa torpeur. Pour la deuxième fois de la journée et malgré les circonstances qui ne s’y prêtent guère, elle sourit. Il faut dire que voir le castrat sortir sous les huées avec le visage en sang, redonne le sourire. Ce léger intermède lui permet de réfléchir sur son état. Elle prend une décision : Je vais aller jusqu’à Lestac. Je veux en avoir le cœur net. Je ne peux vivre sans toi Ambre. Si je découvre ton corps là-bas, je mourrai à tes côtés. Sa décision prise, Léonie se sent plus légère. Elle a l’intime conviction qu’en se rendant dans la baronnie, elle trouvera des réponses. S’il ne me reste que quelques jours à vivre autant en profiter et essayer de jouir de l’instant présent.
Elle se lève de son tabouret et quitte le bar pour se rapprocher de la scène afin d’écouter de plus près le barde qui se nomme Coursang. Elle s'avance vers une table où est installée une jeune femme seule.
- Puis-je m’asseoir à vos côtés ?
Sans attendre de réponse, elle tire la chaise et prend place. Avec un sourire et pour tenter de détendre l’atmosphère, elle ajoute :
- Si la fin du monde est proche, autant profiter des derniers instants en chanson, vous ne croyez pas ?
En y réfléchissant de plus près, elle se demande si elle a bien fait de prononcer cette phrase. Quelle sotte je fais !
◈ Jour 3 ◈
Mai 1164 - Grand place de Norbois.
Cela fait maintenant deux nuits que Léonie dort à l’auberge. Depuis qu’elle a entendu les rumeurs concernant la Baronnie de Lestac, elle n’a qu’une seule idée en tête, s’y rendre sans plus tarder. La veille, elle a passé son temps à récupérer ses prises dans la forêt avoisinante afin de les vendre au marché. Avec l’argent récolté, elle s’est acheté de quoi survivre pendant plusieurs jours. En effet, elle ne peut décemment pas partir toute seule à l’aventure sans un minimum de matériel. Elle s’est rapprovisionnée en flèches pour son arc. Elle a rempli son sac de ficelles, de cordes ainsi que d’un couteau pour poser des pièges dans la nature. Elle s’est également offerte une gourde neuve en remplacement de celle qu’elle a cassée quelques jours plus tôt. Tout cela lui a pris la journée complète. Il lui tarde dorénavant de quitter les lieux. Néanmoins elle redoute de partir seule. D’habitude elle n’aime pas avoir de la compagnie, mais si elle doit faire face à des morts qui marchent, elle préfère être accompagnée. Elle décide donc de passer cette troisième journée à la recherche d’un compagnon. Elle déambule dans les rues de Norbois sans trop savoir à qui s’adresser. Si à la fin de l’après-midi, personne ne veut se joindre à moi, je partirai seule. Tu me manques tant Ambre. J’arrive. Je viens te rejoindre.
Quand ses pas l’amènent jusque sur la grande place, elle entend le héraut du comte s’époumoner pour annoncer sa missive. Elle reste sous le choc, sans voix. Par les trois ! J’aurais dû quitter les lieux hier. Son cœur se resserre, elle a envie de pleurer. Quel injustice pense-t-elle, au moment où elle allait passer les portes de la ville, ces dernières vont se fermer sous son nez. Elle tourne la tête dans tous les sens comme pour trouver du réconfort auprès de quelqu’un. N’importe qui ! Du coin de l’œil, elle aperçoit le barde, le dénommé Odard Coursang. Elle s’approche de lui, désespérée.
– Vous... vous... Je vous ai vu l’autre jour au Fier Roseau. Vous êtes le barde, n’est-ce pas ? Je suppose que vous ne comptiez pas rester ici très longtemps.
Elle chuchote, les yeux brillants, prête à éclater en sanglots d’un moment à un autre.
– Vous savez comment sortir d’ici ? Dites-moi que vous savez. Je vous accompagne.
Puis ne pouvant plus se retenir, elle le prend dans ses bras et pleure toutes les larmes de son corps en pensant à sa bien-aimée. Ambre. Tu me manques tant.
Rosen de SombreboisBaronne
Sujet: Re: [Campagne] ⚜ Pour toutes les fleurs du Morguestanc ⚜ [Alban, Rosen, Kalam, Théanna, Barral] Ven 14 Mai 2021 - 20:25
Nom : de Combe
Prénom : Maroie
Age : 18 Ans
Sexe : Féminin
Rang : Noble
Carrière & statistiques : Carrière du Noble Mondain
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Compétences et objets :
- Compétences : Alphabétisation - Langage secret - Éloquence - Danse - Corruption - Objets : Une dague - Une fiole de poison
Maroie regarde sa grande sœur avec un mélange d’amusement et de dépit. C’est que Mahaut a toujours été la plus fragile, la plus faible, la plus douce, la plus rêveuse et la plus mélancolique là ou sa cadette a toujours été la plus dure, la plus ferme et la plus terre à terre.
Là où l’une rêvasse à son prince charmant, devant un bouquet de fleur ou devant les étoiles, l’autre analyse tout ce qui l’entoure et réfléchit au meilleur profit possible.
C’est leur plus grande différence et ce qui les oppose et les réunirent à la fois car quand Mahaut a trop froid ou trop d’angoisses, trop mal ou même trop de joie, Maroie sera toujours là pour lui offrir une étreinte protectrice et rassurante ou un sourire complice.
Elles ne sont pas toujours d’accord sur tout – il arrive même souvent qu’elles ne possèdent pas du tout le même avis – mais ce qui est sûr c’est que leur lien et leur proximité reste forts, même si Maroie a tendance à généralement garder pour elle toute émotion ou sentiment vifs.
C’est pour cela que lorsque sont aînée lui confie que toute histoire à un fond de vérité, elle arbore un petit sourire pincé – sa façon de sourire le plus souvent – avant de lui dire :
« Voyons… il ne s’agit que de rumeurs découlant sans doute d’une attaque, ce qui explique les corbeaux et les odeurs ainsi que l’absence de nouvelles, si tout le monde est mort. »
Maroie trouve vraiment sa sœur bien trop naïve pour son âge et des fois, elle se demanderait presque si ce n’est pas elle la plus vieille si elle n’avait pas toujours vu sa grande sœur près d’elle. Les consommations arrivent puis les sœurs repartent ensuite chez elle, la petite se montrant toujours aussi rassurante envers la grande qui semble de plus effrayé par tous ces racontars de tavernes.
Le souci étant que les trois jours suivants, ces histoires prennent de plus en plus d’ampleurs tant et si bien qu’on en entend parler à tous les coins de rues, dans toutes les échoppes et fatalement dans toutes les chaumières et voilà que Mahaut se montre de plus en plus terrifiée au point que Maroie a du mal à la rassurer.
Alors la cadette regarde sa sœur dans les yeux et la rassure de son habituel sourire pincé. « Écoute, si tu veux, on va chez Arthur et Tristan de Valfleury le temps de préparer nos affaires et de les prévenir. »
Devant son hésitation et son avis mitigé, la petite sœur essaie de la convaincre. « Nous serons plus à l’abri là-bas, dans son domaine. Et nous nous éloignerons de Lestac. »
Ainsi, elles finirent par se préaprer après avoir fait envoyer un coursier chez les Valfleury. Voilà qui arrange bien Maroie, qui a hâte que Mahaut soit fiancée au plus vite. Ah bien ? Croyiez-vous vraiment que les craintes de Mahaut étaient la raison de sa proposition ?
◈ Jour 3 ◈
Mai 1164 - Grand place de Norbois.
Ainsi, les sœurs se dirige vers la sortie de la ville avec bien peu d’affaires il se trouve, car il fait bien mieux de voyager léger. Moi voilà qu’une bien vilaine surprise attend nos jeunes femmes puisqu’un crieur les informe que les portes de la villes seront fermées et que plus personne ne pourra entrer ou sortir…
Maroie fronce les sourcils, contrariée.
« Est-ce une plaisanterie ? »
Pour notre cartésienne qui ne croit qu’au concret et qu’à ce qu’elle voit de ses propres yeux, cela commence à faire beaucoup de bêtises. Elle prend son aînée dans ses bras qui se montre apeurée, essaie de comprendre ce qui se passe pour en arriver à de telles extrémités. Une attaque organisée dans le but de terrifier le royaume ?
Une voix attire son attention, tout particulièrement à l’énonciation de l’auberge où elles étaient il y a trois jours encore. Elle se rapproche donc, sa sœur toujours contre elle dans ses bras. La femme semble vouloir partir d’ici, voilà qui est intéressant !
« Ça va aller Mahaut, calme toi. Je suis là, intime-t-elle a sa sœur qui lui parait de plus en plus paniquée avant de s'adresser aux deux personnes face à elles. Nous souhaitons également sortir de la ville, connaissez vous donc un moyen ? »
Alban LaforgeForgeron
Sujet: Re: [Campagne] ⚜ Pour toutes les fleurs du Morguestanc ⚜ [Alban, Rosen, Kalam, Théanna, Barral] Ven 14 Mai 2021 - 22:34
Nom : de Combe
Prénom : Mahaut
Age : 22 Ans
Sexe : Féminin
Rang : Noble
Carrière & statistiques : Carrière du Noble Mondain
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Compétences et objets :
- Compétences : Alphabétisation - Langage secret - Étiquette - Empathie - Princesse en détresse - Objets : Une dague
◈ Pour toutes les fleurs du Morguestanc ◈
◈ Chapitre I ◈
◈ Jour I ◈
Mai 1164 - Quelque part à l’ouest du Royaume.
Si Maroie voulait me rassurer, une ville remplie de morts attirant corbeaux et autres charognards est une bien piètre image dans mon esprit. Oh certes, j’adore les beaux oiseaux pleins de couleurs et leurs jolies mélodies. Mais pas ces répliques sinistres qui attirent le malheur. Nous patientons toujours pour recevoir nos consommations qui se font attendre, je continue de prêter oreilles aux racontars qui nous entourent.
Des morts qui marchent ! Voilà c’est dit, on parle bien de fantômes, j’en étais certaines ! Les trois femmes qui discutent semblent avoir vécues, elles doivent savoir de quoi elles parlent. Un garde rajoute sa science, expliquant que les rumeurs circulent parmi les gardes depuis quelques temps déjà… Et ce chanteur qui n’arrête pas, il se casse la voix et nous empêche de tendre l’oreille pour mieux entendre. On parle du Comte Hugues de Rouge ? J’étais prête à me lever pour questionner plus l’homme, ou lui demander le nom de son capitaine, mais soudain un cri traverse la pièce. Je sursaute et je recule la chaise prête à tirer Maroie à couvert… Vite, sous la table, à l’assassin ! Mais ma sœur reste de marbre, fixant le castrat qui s’est fait peur et mal tout seul. Quel idiot celui-ci ! Il m’a fait une trouille bleue. Je sors mon petit miroir pour m’admirer un instant. Je suis pâle comme un drap neuf. Heureusement la scène est occupée par un nouvel artiste qui a définitivement plus de talent que son prédécesseur. Nos consommations arrivent, je supplie ma sœur de partir bien vite pour retourner chez nous, et une fois nos boissons englouties, nous remettons nos larges manteaux. Je fais simplement un détour pour lancer une petite pièce au barde qui n’avait pas la langue dans sa poche. Oh, c’est simplement pour l’admirer de plus près vous savez… Et c’est vrai qu’il n’est pas mal. Comme s’était-il présenté ? Coursang ? Dans d’autres circonstances, s’il avait été plus riche… Je me serre contre ma sœur sur la route pour échapper au froid et à la peur qui s’installe avec les ombres. Tout me fait sursauter comme si j’avais encore dix ans.
Revenues chez nous, je cours farfouiller dans ma malle à vêtement pour en ressortir l’une de mes possessions les plus chères – pas financièrement, mais celle qui me tient le plus à cœur – Il s’agit d’une ancienne écharpe de notre mère. Lorsque j’étais jeune, et encore craintive, je refusais de faire un pas sans elle, ou même de m’endormir sans. Mieux que tout, elle a gardé cette odeur caractéristique qui me rappelle Marianne, ma maman : la lavande. Je porte l’étoffe, qui a fini par s’abîmer au cours des années, jusqu’à mon nez et j’inspire une longue bouffée rassurante. Ce soir, tu dormiras avec moi ! Et je demande à une servante d’aller cueillir dans le jardin, demain dès l’aube, de quoi me faire un petit sac de lavandes fraiches. Malgré cela le soir la mélancolie et la tristesse viennent me chercher et je ne peux m’empêcher d’aller frapper à la porte de Maroie pour lui demander de partager son lit avec moi. J’ai peur que ma sœur qui cache tant ses émotions vive encore plus mal que moi cette situation. Comment ne pas penser à nos parents ? Marcellin et Marianne, pourquoi êtes-vous partis si tôt ? Elle finit par céder à mes caprices et aux larmes qui coulent sur mes joues. J’aimerais tellement que notre père soit encore là pour veiller sur nous. Je viens me coller contre ma sœur, frottant mes pieds gelés à ses jambes. Je sais qu’elle déteste ça, mais après quelques disputes et chatouilles nous finissons par nous endormir ensemble, rassurées par la présence l’une de l’autre. Juste avant de m’endormir je murmure.
« Maroie, je t’aime tellement… »
Je ferai tout pour elle, et je sais que c’est réciproque.
***
Les jours suivants sont pires. Moi qui croyais pouvoir nous enfermer chez nous pour échapper à toutes ces histoires, voilà qu’elles trouvent un moyen d’entrer, que ce soit par les femmes de chambre, les discussions de la rue qui portent jusqu’à nos fenêtres, impossible d’y échapper. Il faut que je trouve un moyen pour nous soustraire à ces sinistres rumeurs. Heureusement la solution se présente d’elle-même ! Sous les noms de mes pires ennemis : Arthur et Tristan de Valfleury. Pourquoi n’y ai-je pas pensé plus tôt ? Ce que je peux avoir l’esprit ailleurs parfois... A moins que ce soit la peur qui m’ait embuée le cerveau ? Au début j’hésite. Je n’ai pas du tout envie de les voir plus tôt qu’il ne faudrait. Je vais déjà devoir passer le reste de ma vie avec eux… Néanmoins, une fois l’idée plantée, elle germe rapidement ! Nous ferons nos affaires illico presto et nous irons nous réfugier chez ma future... - le mot me répugne- famille.
◈ Jour 3 ◈
Mai 1164 - Grand place de Norbois.
La veille au soir, chacune a fait ses bagages en emportant le strict minimum. J’ai été très raisonnable : ma plus belle robe, ma jolie cape, l’écharpe de maman, mon miroir, une paire de chaussure confortable, une paire de chaussure chic, trois de mes robes préférées, quelques ustensiles de beauté (ils n’auraient certainement pas ça chez les Valfleury), un petit sac de lavande fraiche, ma tunique de nuit, … Bref, vous voyez, uniquement le plus nécessaire ! Pourtant Maroie y a vu à redire… « Tu prends trop de choses, on avait dit qu’on voyageait léger ». J’ai pointé les quelques livres qu’elle avait mis dans ses affaires et après de vifs échanges, nous avons retiré chacune ce qui n’était pas essentiel. Enfin je crois, j’ai vu Maroie fouiller dans ses affaires, ce matin même, mais elle n’aurait pas osé remettre des affaires dans son sac, n’est-ce pas ? En tout cas moi je l’ai fais car il me manquait encore mes gants et ma dague ! Bien entendu, nous avions aussi demandé à ce que l’on nous prépare des gourdes et un panier de victuailles pour le trajet. Et bien sûr autant d’économies que possible sans que cela ne représente un trop grand danger. Les chevaux avaient été ferrés la veille par un maréchal-ferrant compétent. Mais au moment de partir, j’ai reculé devant l’inévitable, je ne voulais plus voir Arthur et Tristan… Pourrais-je survivre sans avoir revu Martial avant mon mariage ? Je ne pense pas que j’en aurais la force ! C’est trop difficile. D’ailleurs la brume matinale signifiait bien que leur voyage pouvait être repoussé de quelques jours, non ?
Finalement c’est ma petite sœur qui gagne. Je crois qu’elle a juste envie de sortir des murs de cette maison et de faire une belle chevauchée. Maroie a toujours aimé l’équitation. D’ailleurs mon père lui a offert son premier poney alors qu’elle avait à peine sept années. Moi qui ne m’étais jamais intéressée à cette activité sportive, voilà que j’observais ma cadette s’amuser et rire aux éclats… Heureusement après quelques sollicitation et battements de cils, papa avait fini par rétablir cette injustice et j’ai pu avoir mon poney à moi ! Certes, j’aimais beaucoup moins monter que Maroie, mais je pouvais lui tresser les crins et le caresser. J’ai toujours aimé les animaux ! Est-ce que je vous ai parlé de la fois où j’ai récupéré un lapin blessé ? Non, et bien ce sera pour une autre fois, restons concentré sur l’histoire !
Nous avons fini par prendre la route, avec nos chevaux et nos bagages attelés à la selle. Nous n’avions demandé d’être accompagnées d’aucun domestique car ils devaient garder la maison et veiller à ce que tout reste intact. Maroie trottait fièrement à l’avant, guidant ma monture tandis que je babillais lui racontant pourquoi partir était tout aussi dangereux que de rester, tout en exprimant mes craintes croissantes vis à vis de la situation. Qu’elle est belle avec ses longs cheveux blonds flottant au vent, une vraie déesse guerrière. Une fois arrivées au centre de la ville nous avons vu le héraut du Comte qui avait attiré une grande foule. Curieuse d’apprendre d’une source sûre les nouvelles, nous jouons des coudes et des épaules, ainsi que de nos belles voix pour écarter la populace et nous frayer un chemin pour mieux écouter l’annonce qui est bien courte. Un silence pesant s’abattit sur la foule, puis une femme éclata en sanglots bruyant. Maroie ne tarde pas à protester vigoureusement, me faisant paniquer.
« Qu’est ce qu’on va faire Maroie ?! On ne peut pas rester ici. On va demander une audience au Comte ? Tu crois qu’il nous recevrait ? On va lui demander un laisser-passer, il ne peut pas nous le refuser… Oh par les Trois ! Il ne peut pas faire ça ! »
Heureusement Maroie me prend dans ses bras et collant mon oreille à sa poitrine, j’écoute le son rassurant de son cœur qui m’apaise. Nous allons trouver une solution, on ne peut pas nous tenir enfermés pour toujours… Il existe déjà le mariage pour cela. Ils n’auraient pas inventé un nouveau concept alors que celui-ci existe déjà ?
Maroie finit par bouger tout en m’entrainant dans son sillage. Il est difficile de se frayer un chemin sans lâcher nos chevaux, mais les gens sont effrayés, par l’annonce ou de peur de se prendre un coup de sabots. Ma sœur me rassure une nouvelle fois avant d’adresser la parole à une inconnue et… Oh. Coursang ? Je ne pensais pas le revoir si vite… Je rougis prestement, mais lui semble pâle et affligé par la situation d’ailleurs une femme est déjà dans ses bras, pleurante. Affreusement humiliée par la situation, je détourne le regard, bon pas très longtemps. J’ose détailler celle qui a volé ma place ! La voleuse est rousse, elle est donc rejetée des Trois. Qu’est ce qui a bien pu l’attirer chez elle ? L’arc et les flèches qui pendouillent à son épaule ? Puifff une vile du peuple, rien de plus !
ThéannaApothicaire
Sujet: Re: [Campagne] ⚜ Pour toutes les fleurs du Morguestanc ⚜ [Alban, Rosen, Kalam, Théanna, Barral] Sam 15 Mai 2021 - 0:59
Nom : Clairvoie
Prénom : Odeline
Age : 23 Ans
Sexe : Féminin
Rang : Voyante
Carrière & statistiques : Carrière de la Sorcière
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Compétences et objets :
- Compétences : Astrologie - Chance - Divination (Tarot) - Éloquence - Sens du détail - Objets : Un jeu de Tarot - Une dague - Une petite sacoche
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Une chope finit par se présenter devant elle, Odeline s'en saisit immédiatement et bu plusieurs longues gorgées. Désireuse de ne plus entendre, plus rien entendre. Tout semblait déjà bien assez sombre et pourtant, elle ne pouvait s'empêcher d'être certaine que cela allait encore empirer. Elle préféra éviter de porter attention aux racontars, cela ne ferait que la rendre bien plus morose encore. Oh qu'elle aurait aimé cesser de lire l'avenir des gens, éviter de voir ce que le destin leur réservait, ce que les dieux avaient décidés d'en faire. Mais elle ne pouvait faire cela, elle l'avait promis sur un lit de mort. Ce lit de mort qui la hanterait à jamais et dont le souvenir ne cessait de raviver d'atroces cauchemars. La diseuse de mauvaise aventure, voilà comment on devrait la nommer après tout.
La voix du barde s'éleva une nouvelle fois, prononçant les mots qui parvinrent à glacer son corps. Des morts qui marchent ? Impossible, impensable ! La Trinité ne laisserait pas cela se produire. Tout du moins, Odeline l'espérait de tout cœur. D'ailleurs, était-ce seulement possible qu'un mort puisse ressusciter assez que pour se mouvoir ? La jeune femme conserva cette question pour elle, hors de question de la poser et de passer pour une hérétique. Ses activités étaient déjà bien assez mal vues comme cela. Écoutant malgré elle la conversation, elle se permit de douter de la véracité de ces propos. Elle n'avait rien vu de concret, mais l'idée de morts qui se relevaient étaient tout bonnement insensée. Peut-être que le grand malheur qu'elle avait pressenti avait un lien avec tout cela. Peut-être était-ce un signe que les dieux lui envoyaient.
Au final, les dires n'apportaient rien de concret, seulement des rumeurs. Odeline songea sérieusement à préparer son baluchon pour quitter rapidement le village. Tout cela ne lui disait rien qui vaille. Mais alors que la situation devenait plus que pesante, le barde sur scène s'en retrouva dans l'impossibilité de continuer de jouer. L'autre ménestrel prit donc place et se mit à divertir la salle d'un air joyeux. Un air qui ne parvint pas à entrer dans le cœur de la voyante.
Une voix féminine s'éleva non loin d'elle, détournant son attention de sa chope à moitié vide. Une femme, inconnue, lui demandait si elle pouvait s'installer à sa table. Enfin... Elle s'imposait plus qu'elle ne demandait la permission. Intriguée, Odeline haussa un sourcil interrogateur et détailla la femme. Rapidement, ses yeux s'assombrirent à l'idée que cette femme lui demande de lui lire son avenir. Elle croisa les doigts sous la table pour que ce ne soit pas le cas. Elle ne désirait plus voir d'avenir sombre et effrayant chez les habitants du village. Contre toute attente, la femme sort une phrase légère, expliquant qu'il vaut mieux profiter du temps qu'il reste en chanson si la fin du monde se présente aux portes du présent. Avec un léger sourire, Odeline hocha de la tête, leva sa choppe en direction de sa nouvelle compagne et bu une longue gorgée.
— Odeline Clairvoie et vous ?
Dit-elle en guise de présentation. Pourquoi ne pas se changer les idées en discutant avec une jeune femme qui semblait ignorer tout de la profession qu'elle exerçait. Cela serait plutôt rafraîchissant pour une fois.
◈ Jour 3 ◈
Mai 1164 - Grand place de Norbois.
Encore une sombre journée, cette fois, Odeline est déterminée, elle ne restera pas une journée de plus ici. Emportant son baluchon dans lequel se trouve l'ensemble de ses affaires, elle se dirige vers la place afin de rejoindre les grandes portes. Un attroupement y est déjà formé, ce qui rend immédiatement la voyante méfiante. Quelque chose s'est produit, c'était évident, surtout au vu des réactions des habitants présents. Alors, une voix s'élève et le silence se fait. Les paroles prononcées emplirent Odeline d'un froid glacial. Son corps se figea, tandis qu'un cri étranglé sort de sa bouche. Elle l'avait su, elle l'avait appris lors de la lecture de la veille. Par la Trinité, pourquoi n'avait-elle pas compris.
Lorsque la petite fermière s'était présentée à elle la veille afin qu'on lui lise son avenir, Odeline avait d'abord tiré la carte de la force, ce qui signifiait que la fermière ferait preuve de courage. Qu'elle serait forte mentalement, énergique, qu'elle prendrait des initiatives. La voyante avait alors tiré le pendu retourné et cela s'était révélé bien moins positif. La fermière se montrerait trop utopique, se nourrissant d'illusions jusqu'à comprendre qu'elle se serait fourvoyée. La dernière carte, l'arcane sans nom renversé. Odeline s'était figée en voyant cette carte, car elle apparaissait bien trop souvent ces derniers temps. Elle impliquait la transformation radicale et subite de quelque chose, la fatalité, le deuil, la tristesse, la dissolution. Une fin nécessaire.
Elle aurait dû comprendre, être bien plus certaine d'elle-même, avoir confiance en ses prédictions. Mais Odeline doutait sans cesse, elle ne se fiait jamais à ce qu'elle voyant, devenant peu à peu paranoïaque et voyant des signes là où il n'y avait pas. Pourtant, le changement radical était là. La population ne pouvait plus quitter le village sous peine d'être tués. L'horreur grandit en elle et la brune su qu'elle devait à tout prix quitter ce village. Quelque chose de terrible arrivait et elle doutait de moins en moins des rumeurs qui mentionnaient les morts qui marchaient.
Des pleurs attirèrent son attention et elle reconnue rapidement la rousse qui s'était assise avec elle à la taverne, quelques jours auparavant. Elle était accompagnée du barde... Coursang, lui semblait-il. Les deux jeunes femmes qu'elle avait également aperçues à la taverne étaient également présentes. Elle s'approcha du petit groupe, tendant une oreille à ce qui se disait. La mention de quitter le village fut exprimée et Odeline s'en retrouva immédiatement intéressée. Si quelqu'un connaissait un moyen de sortir, il lui fallait sauter sur l'occasion. Hors de question qu'elle trépasse ici.
La voyante avança encore de quelques pas et s'annonça à son tour.
— Si l'un de vous connaît un moyen de quitter ce village, je désire l'accompagner. Je ne dois pas rester ici, il me faut quitter ce village le plus vite possible, à tout prix.
Son ton sérieux et froid pouvait paraître quelque peu étrange, mais les ombres dans ses yeux assuraient qu'elle savait quelque chose. Quelque chose d'assez effrayant que pour qu'elle donne tout pour quitter ce village et s'éloigner le plus loin possible de cette contrée.
Barral TrellMilicien
Sujet: Re: [Campagne] ⚜ Pour toutes les fleurs du Morguestanc ⚜ [Alban, Rosen, Kalam, Théanna, Barral] Sam 15 Mai 2021 - 16:27
Nom : Jaquet
Prénom : Albert
Age : 33 Ans
Sexe : Masculin
Rang : Soldat
Carrière & statistiques : Carrière du Militaire
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Compétences et objets :
- Compétences : Esquive - Ambidextrie - Feinte - Coups puissants - Coriace - Objets : Epée courte - Bec de corbeau - Camail - Chemise de mailles - Gants en cuir - Jambières en cuir
◈ Jour I ◈
La soirée se poursuivait au rythme des accords assez dissonants du barde qui occupait la scène. Il ne fallait pas être bien calé en musique pour se rendre compte que la moitié des notes sonnaient fausses. Deux hypothèses. Soit le barde était vraiment mauvais. Soit l'instrument n'était pas de bonne qualité. Dans les deux cas, Al' qui appréciait la musique en général en avait les tympans tout retournés. Ca lui vrillait tellement les oreilles qu'il s'était finalement intéressé d'un peu plus près aux conversations des gens qui l'entouraient. Celles de ces collègues, comme d'habitude, concernaient les femmes. Ils en avaient bien de la chance de ne pas être mariés. Sa chère femme ne l'aimait pas, pire que ça, elle n'avait pas la moindre affection pour lui. Alors autant dire que s'imaginer avec une descendance c'était quelque chose d'utopique pour notre garde. Bien entendu, il honorait Sérus mais sans la moindre passion ça se résumait au minimum syndical.
Albert avait toujours son godet à la main trempant régulièrement ses lèvres dans le breuvage. En l'observant, on aurait pu croire qu'il était un poivrot émérite. Pourtant ce n'était que son premier godet. L'ivresse n'apportait rien de bon. Sa femme était capable de le faire coucher dehors et surtout de piquer une crise. Alors il ne buvait jamais trop, donnant simplement toujours l'illusion de lever le coude alors qu'il sirotait lentement ses choppes. Cela ne l'empêchait pas d'apprécier la qualité de la boisson.
“Des morts qui marchent?”
Al' recracha la gorgée qu'il venait de prendre en entendant ses mots. C'était quoi encore ses conneries. Encore des imbéciles qui avaient trop abusés d'un alcool trop fort surement. N'empêche cette petite phrase répétée bien fort avait eu l'effet d'un coup de gel sur toute l'assemblée. Si le blondinet voulait attirer l'attention sur lui c'était réussi. Le voilà devenu le centre de la taverne. Evidemment Albert ne put que reporter son attention sur l'individu et la triplette de petites vieilles. L'information fut bientôt alimenter par un de ses 'collègues' lointain. Oui parce que n'allait pas croire qu'Albert connaissait tous les gardes de la caserne. Les propos de l'homme pouvaient expliquer pas mal de chose en effet. En bon garde qu'il était, Albert ne posait pas trop de questions qui fâchent. C'était le meilleur moyen de se faire mal voir par ses supérieurs. Et puis ce n'était pas trop bon pour le bon déroulement d'une mission que de connaitre la situation exacte. Surtout pour les trouffions de base à qui ont demandé surtout d'obéir sans se poser de question.
Pour l'instant rien ne bougeait. Le Comte n'était pas le premier des imbéciles tant que sa Grandeur ne se prononçait pas officiellement que ça soit en ordre pour la troupe ou pour la ville entière, tout allait pour le mieux. Si Lestac était désert peut-être bien qu'ils avaient trouvé une autre ville à emmerder. Au moins ça leur faisait des vacances...Albert replongea le nez dans sa chopine quand un couinement plaintif se fit entendre. Il l'avait presque oublier ce barde. A présent il cesserait de leur casser les oreilles. Ce qui amenait à la conclusion que l'instrument était bien de piètre qualité. Aussitôt descendu de scène, aussitôt remplacé par le blondinet, Albert se calla le dos contre le mur prêt à entendre le nouveau venu.
◈ Jour 3 ◈ Mai 1164 - Grand place de Norbois
Ce matin-là c'était l'effervescence à la caserne. Tous le monde s'agitait dans tous les sens. Les officiers braillaient leurs ordres à tout va. Quelque chose se tramait ! Quelque chose était arrivé ! Albert n'avait jamais vu une telle agitation au sein de la caserne.
"Grouille Albert, on est attendu sur la grande place"
Oula. Ca sentait pas bon du tout. Réunir tous le monde sur la grande place, ce n'était pas pour annoncer un pêt de mouche. L'heure était grave. Quelques minutes plus tard, Albert se tenait en rang avec ses compagnons pour écouter la déclaration du héraut du comte de Rouge. Ce n'était pas la guerre mais c'était tout comme. On ne fermait pas les portes de la cité sans raison. Ca avait l'air même d'être bien plus grave que ça vu que les prêtres allaient donner un grand office dans la soirée.
Albert lacha un soupire. Confiner dans la cité, il n'aurait plus vraiment d'excuse pour ne pas rentrer à l'heure chez lui. Il aurait du mal à prétexter une longue mission. Le coquart violacé qui ornait son œil était la preuve de ce que sa furie de femme était capable de faire. Elle trouvait toujours à redire à tout. Le principale problème étant qu'il n'y avait pas assez d'argent pour la satisfaire. Elle venait d'une famille bourgeoise. Sa propre famille jouissant d'une bonne réputation. L'union aurait du conforter sa position. Au lieu de ça, elle se retrouvait avec un benêt de garde comme époux. Albert pouvait comprendre que ce n'était pas forcément la vie dont elle rêvait, mais c'était la décision de leurs parents, et ça , ni l'un ni l'autre ne pouvait la refuser. Ce mode de vie simple lui convenait parfaitement. Il gagnait suffisamment pour ne manquer de rien.
Un coup de coude le tira de ses pensées et Albert retrouva une attitude de garde. La tache qui les attendait ne serait pas sans conséquence pour les habitants et les gens de passage. D'autant que les priver de leur liberté de sortie, signifierait sans doute que les champs ne seraient plus cultivés... Albert lâcha un nouveau soupire en pensant que bientôt tous le monde devrait se serrer la ceinture si le décret restait en vigueur trop longtemps. Son regard fut attiré par un attroupement autour d'une chevelure blonde. Il quitta ses collègues. Inutile de rester en troupeau pour aller parler.
Il reconnu le barde de la veille au soir. L'homme était en charmante compagnie. A croire qu'il aimantait les femmes. En même temps c'est le propre du métier de barde. Jouer sur les apparences pour conquérir son public. Albert resta à leur côté. Silencieux. Ce qu'il entendait ne lui plaisait pas vraiment. Il était temps qu'il se manifeste avant que c'est cinq là ne fassent des bêtises.
"Hum....hum" fit-il pour s'annoncer. C'était très délicat comme entrée. Cette fois, il ne s'en sortirait pas avec un simple mot en guise de conversation.
" Vous ne tenez donc pas à votre vie pour vouloir sortir"
Ca c'était pour le rappel à la loi, c'était surtout parce que la vie était plus précieuse que tout. Cependant, peut-être qu'ils avaient tous de bonne raison de vouloir quitter la ville. Etre barde c'était être sur les routes tous le temps. Rester trop longtemps dans la même ville c'était prendre le risque de se faire oublier ailleurs. La femme qui était contre lui portait une tenue de chasseuse, surement une aventurière. Les deux jeunes filles ou femmes en revanche appartenaient à un autre monde. Quand à la dernière femme, c'était visiblement la plus pressée de partir puisqu'elle portait son baluchon. Aurait-elle quelque chose à se reprocher ?
" Si je devais sortir j'attendrais l'heure de l'office...tous le monde y sera..." murmura-t-il tout bas puis il regarda les deux jeunes nobles.
" Mesdemoiselles, vous n'auriez pas de la famille à visiter ou un quelconque galant ? Peut-être que vous pourriez négocier avec le Comte un départ pour une bonne raison....comme par exemple des fillançailles. Enfin je dis ça, je dis rien. Le héraut l'a bien préciser seul les gardes peuvent sortir. La nuit tous les chats sont gris. Il se trouve que je serais à la petite poterne ce soir....Sur ce, la bonne journée, du travail m'attend. "
Et il s'éloigna en leur faisant un clin d'oeil.
ZizanieMaître du jeu
Sujet: Re: [Campagne] ⚜ Pour toutes les fleurs du Morguestanc ⚜ [Alban, Rosen, Kalam, Théanna, Barral] Dim 16 Mai 2021 - 16:37
Nom : Coursang
Prénom : Odard
Age : 33 Ans
Sexe : Masculin
Rang : Barde
Carrière & statistiques : Carrière du Saltimbanque
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Compétences et objets :
- Compétences : Musique : Instruments à cordes - Princesse en détresse - Barratin - Eloquence - Comédie - Objets : Un luth - Une dague
◈ Jour 3 ◈
Je restais pantois, les bras ballants face à la tempête qui venait de s’abattre sur la population. Et aussitôt dit, aussitôt fait, les portes furent fermées. Les gardes et archers postés sur les tours de guet de part et d'autre se tournèrent pour la première fois vers l’intérieur. Cela n’avait aucun sens mais que pouvais-je bien y faire? Oh comme j’aurais volontiers agoni ce héraut de malheur de mon verbe acéré, mais à quoi bon? Ne disait-on pas que le messager n’était pas à blâmer? L’homme en l'occurrence détala vite sans demander son reste tant les regards qui planaient sur lui étaient noirs et menaçants.
Quelques instants plus tard une jeune femme s’avança vers moi, à la mine sombre.
“Absolument gente dame je suis Odard C…”
À peine eut-elle prononcé quelques mots qu’elle fondit en larmes et se jeta dans mes bras en quête d’un réconfort que je doutais de pouvoir lui apporter. J’aimais mieux consoler les femmes au lit qu’en place publique, aussi fus-je décontenancé quelques instants avant de me ressaisir et de l’attirer à moi. Elle n’en avait pas après ma vertu, elle cherchait simplement du réconfort. Et n’était-ce pas là la première mission d’un barde?
“Allons ma mie allons. Sont-ce ces sombres nouvelles qui vous plongent dans un tel émoi? Ou bien étiez-vous déjà la proie d’un sombre désarroi?”
Ne sachant trop que faire, je lui tapotais le dos en voulant me montrer rassurant, tout en ayant l’impression d’être ridicule.
“Nous sommes en sécurité ma mie sachez-le. Tout ceci ne sert qu’à nous protéger n’est-ce pas? Derrière ces murs nous ne craignons rien après tout.”
Croyais-je vraiment à mes propres paroles? Je l’ignore. J’essayais de nous rassurer tous les deux à la fois. Et les sanglots ininterrompus de la jeune femme me prouvaient que je faisais un piètre conseiller.
Non loin de là j'aperçus la jeune femme qui m’avait lancé une pièce deux jours plus tôt. Pièce que j’avais saisi d’un geste preste de la main avant de la remercier d’un sourire et d’un clin d'œil charmeur. Elle avait d’ailleurs rougi sur le moment. Et voilà que lorsque nos regards se croisèrent, elle rougit de nouveau tout en s’avançant accompagnée d’une femme plus jeune qu’elle, au regard plus dur et acerbe. L’une respirait la naïveté et l’insouciance - en témoignait ses joues rougies - tandis que l’autre m’inspirait plus de méfiance, elle semblait dure et fourbe, comme tant de nobles savaient si bien l’être.
Les deux femmes s‘approchèrent donc. Et toujours affublé de ma chasseresse sanglotante je ne pus me lancer dans mes frasques habituelles. Aussi les accueillis-je d’un hochement de tête sobre, propre aux circonstances.
“Nobles dames.”
Avant de manquer de défaillir à nouveau.
“Mais gente dames. Trouver un moyen de sortir n’est-il pas le meilleur moyen de trépasser tragiquement? Vous avez entendu le héraut n’est-ce pas? Et qui plus est, vous avez entendu les rumeurs vous aussi. Qui voudrait sortir alors que de telles choses rôdent au dehors. Si vous voulez mon avis nous sommes bien plus en sécurité derrière ces murs qu’au dehors, en proie à ces choses et aux hommes de Lestac.”
Puis c’est une autre femme à la mine sombre - décidément - suivie d’un garde qui s’approchèrent. Nous formions un groupe bien étrange. Mais encore plus étrange furent les propos du garde. Ceux-ci me mirent hors de moi, et je ne manquais pas de l’exprimer haut et fort.
“Mais messire! Avez-vous perdu l’esprit? Pensez vous que le Comte divague et nous cloître pour son bon plaisir? Non noble seigneur non! Vous avez comme nous tous entendu les rumeurs! Et celles-ci sont de plus en plus pressantes! Et malgré cela vous encouragez ces nobles dames à désobéir aux ordres du Comte et s’aventurer cheveux au vent dans la nature? Vous êtes inconscient et sot messire, sachez le!”
Mais ma diatribe fut vite interrompue lorsqu’un homme, visiblement prêt au départ comme l’étaient ces jeunes femmes, tenta de forcer la garde et de fuir Norbois. Quelques instants plus tard le pauvre hère gisait dans la poussière, le visage tuméfié avant d’être saisi par la garde et conduit sans ménagements dans les geôles de la caserne. Je le désignais d’un doigt timide pour appuyer mon propos.
“Voici nobles seigneurs ce qui nous guette si nous tentons de fuir. Et pis encore! Si jamais nous parvenions à passer les portes et étions pris dehors, nous serions pendus, décapités, puis brûlés et enfin jetés aux chiens! Je ne peux me résoudre à un tel sort mes bonnes gens, non, je ne le peux.”
Citation :
Jet d'observation
Int de Léonie : 8 20 échec critique (C’est un pur hasard, mais pour le coup c’est assez cohérent, tu n’entends rien, pas plus que tu n’y prêtes attention.)
Int de Maroie : 10 14 échec (Tu n’entends rien.)
Int de Mahaut : 10 14 échec (Tu n’entends rien.)
Int d’Odeline : 9 5 reussite (Tu parviens à saisir quelques bribes de conversation, des détails te sont envoyés par mp.)
Int d’Albert : 9 5 reussite (Tu parviens toi aussi à saisir quelques bribes de conversation, des détails te sont envoyés par mp.)
Int d’Odard : 10 11 échec (Forcément, avec mademoiselle qui chiale, je n’entends rien non plus.)
Non loin de là, trois gardes semblaient en pleine discussion, l’un d’eux désignant tour à tour les portes puis le pauvre bougre qui finissait d’être traîné en cellule. Les sanglots de ma comparse contre mon épaule m’empêchaient de saisir toute bribe de leur conversation. Et j’espérais que l’un d’entre nous ait eu l’ouïe plus fine, ou du moins, moins occupée.
Zizanie a écrit:
Salut à vous!
Déjà merci pour votre réactivité! Ensuite les détails des jets d'observation sont envoyés par mp aux joueurs concernés. Pour le reste c'est à vous de jouer!
Bon jeu et merci!
Date limite de post : le 22/05/21. Prochain tour le : 23/05/21.
KalamAssassin
Sujet: Re: [Campagne] ⚜ Pour toutes les fleurs du Morguestanc ⚜ [Alban, Rosen, Kalam, Théanna, Barral] Jeu 20 Mai 2021 - 15:54
Nom : Avold
Prénom : Léonie
Age : 30 Ans
Sexe : Féminin
Rang : Chasseresse
Carrière & statistiques : Carrière du Chasseur Pisteur
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60
Compétences et objets :
- Compétences : Adresse au tir - Camouflage - Chasse - Déplacements silencieux - Pistage - Objets : Un arc - Une dague - Veste en cuir - Capuchon en cuir - Jambière en cuir - Gants de cuir
◈ Pour toutes les fleurs du Morguestanc ◈
◈ Chapitre I ◈
◈ Jour 3 ◈
Mai 1164 - Quelque part à l’ouest du Royaume.
Blottie dans les bras du jeune barde, Léonie ne semble plus vouloir lâcher son étreinte. Elle ne se rappelle pas de la dernière fois qu’elle a versée une larme. Même lors de la disparition de sa chère et tendre, ses joues sont restés sèches comme des feuilles d’automne. C’est pourquoi elle pleure sans relâche toutes les larmes de son corps. La disparition de Amber, la solitude de ces dernières semaines et là, le coup de grâce, l’interdiction de sortir de la ville et donc de surcroit, l’incapacité de se rendre dans la Baronie de Lestac. S’en est trop pour la chasseresse, elle ne peut pas en supporter davantage. Elle doit évacuer et relâcher la pression.
Néanmoins elle n’est pas sourde. Elle entend les pas qui se rapprochent et les personnes qui se rassemblent autour du jeune homme. Elle écoute les conversations mais n’ose pas montrer son visage meurtri par les larmes.
Au bout de quelques secondes, qui paraissent des heures, elle se dit qu’elle ne peut décemment pas rester cachée plus longtemps sous la cape du jeune homme. Elle relève la tête. Elle regarde le barde, lui sourit mais semble déçue par son attitude. Comment peut-il s’en prendre si durement à un garde qui tente de les aider.
-Excusez-moi de m’être laisser aller.
Elle s’essuie le visage en reprenant sa respiration.
- Comme tout le monde, j’ai mes petits soucis et là j’ai craqué. Cette annonce a anéanti tous mes espoirs de revoir un jour ma belle. J’ai l’impression que c’est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Je vous remercie de m’avoir prêté votre épaule, malgré le fait que nous ne nous connaissions pas. Par contre...
Elle regarde le garde puis revient vers le barde :
- Comment pouvez-vous conspuer de la sorte ce pauvre garde qui ne demande qu’à nous aider ? Je suis désolée de vous parler aussi durement alors que vous venez de me tendre la main, mais je ne puis laisser passer ce genre de chose. Si je suis venue à vous, c’était dans l’espoir que vous m’aidiez à sortir de ce guêpier. Je pensais qu’un barde ne pouvait pas rester trop longtemps au même endroit et que vous aviez des rendez-vous dans d’autres villes du coin pour aller y chanter ou pour y jouer de votre instrument. Mais je vois que vous préférez vous terrer ici. Vous n’êtes qu’un pleutre ! Excusez-moi du terme. Vous faites même tout l’inverse de ce que je pensais de vous.
Elle se recule en se prenant le visage à deux mains.
- J’ai vraiment envie de quitter cet endroit. Aidez-moi....
Spoiler:
Étant donné mon jet au test d’observation, je ne fais aucune allusion aux gardes ou à la personne qui a tenté de s’échapper car je n’ai rien vu. Il est possible que je rajoute quelques lignes pour rebondir sur les futurs propos de mes compagnons. Enfin ceux qui ont réussi leur jet.
ThéannaApothicaire
Sujet: Re: [Campagne] ⚜ Pour toutes les fleurs du Morguestanc ⚜ [Alban, Rosen, Kalam, Théanna, Barral] Ven 21 Mai 2021 - 19:09
Nom : Clairvoie
Prénom : Odeline
Age : 23 Ans
Sexe : Féminin
Rang : Voyante
Carrière & statistiques : Carrière de la Sorcière
FOR
END
HAB
CHAR
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INI
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PAR
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8
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Compétences et objets :
- Compétences : Astrologie - Chance - Divination (Tarot) - Éloquence - Sens du détail - Objets : Un jeu de Tarot - Une dague - Une petite sacoche
◈ Jour 3 ◈
Mai 1164 - Grand place de Norbois.
Alors qu'elle attendait une réponse de tout ce petit monde, un milicien se présenta à eux. Hélas, ce dernier avait tout entendu de leur conversation et il se chargea donc de leur rappeler, plutôt gentiment ceci dit, qu'ils ne devraient pas sortir s'ils tenaient à la vie. Odeline sentait déjà l'espoir s'amenuiser en elle, quand soudainement, le milicien ajouta une phrase. Un conseil qui parvint à la convaincre qu'il fallait qu'elle quitte ce lieu aujourd'hui. Le milicien conseillait d'attendre l'office, ce qui n'était pas bête du tout selon Odeline. Elle-même n'y assistait que rarement, son absence ne serait donc aucunement remarquée. Non pas qu'elle dénigre la Trinité, mais les prêtres ne voyaient généralement pas sa présence d'un bon œil. Elle évitait donc de les provoquer en priant elle-même les dieux, à sa façon. Il adressa alors la parole aux deux femmes nobles, leur expliquant qu'une excuse plausible leur permettrait peut-être de quitter la ville de façon plus sécurisée. Odeline doutait sérieusement que le Comte accepte la moindre excuse au vu des mesures qu'il venait de prendre.
Le soldat laissa le petit groupe méditer ses dernières paroles. Elle nota dans un coin de sa tête qu'il serait à la poterne ce soir et elle comptait bien passer par là pour prendre la poudre d'escampette. Mais alors qu'un plan se formait dans sa tête, le barde, voix de la raison semblait-il, rappela que les conseils du soldat étaient inconscients. Il s'interrompit brusquement et un brouhaha s'éleva non loin d'eux. Odeline tourna la tête pour voir un homme tenter de fuir en prenant la grande porte. L'idiot, que pensait-il donc accomplir en agissant ainsi ? Sans surprise, le bougre fut rapidement maîtrisé par la garde et emmené, les dieux seuls savaient où.
Le barde reprit alors la parole, prenant en exemple ce qui venait de se produire. Il tenta d'effrayer leur groupe en mentionnant les dangers que comportait le fait de fuir. S'ils étaient rattrapés, peut-être qu'ils seraient pendus, c'était vrai. Mais contrairement à lui, Odeline était prête à prendre le risque. Ce qu'elle avait vu... Elle savait que plusieurs personnes de ce village connaîtraient une fin atroce, ce qui ne pouvait que signifier qu'ils ne seraient pas protégés ici. Plutôt fuir tant qu'il était encore temps, que d'attendre et de voir, tenter le sort, prier les dieux. Secouant la tête, elle s'éloigna de quelques pas, désireuse de ne plus se mêler à la barde, car il pourrait se montrer dangereux. Il serait bien du genre à dénoncer ses plans à la garde afin de l'empêcher de fuir.
La jolie rousse prit à son tour la parole, rabrouant l'homme qui lui avait ouvert les bras durant un instant de réconfort. La voyante retint un sourire amusé face à ce petit chat montrant les griffes. Peut-être n'était-elle pas qu'une pleurnicheuse au final. Décidément, cette petite lionne se montrait pleine de surprise. Elle insista sur le fait de désirer quitter les lieux à tout prix et Odeline hésita quant à l'emmener avec elle.
S'apprêtant à quitter les lieux, ses prunelles tombèrent sur quelques gardes rassemblés qui discutaient à voix basse. Tendant l'oreille, elle prêta une attention toute particulière aux paroles prononcées. Des paroles qui lui glacèrent le sang et la confortèrent d'autant plus dans son idée de quitter les lieux et de prendre tous les risques pour y parvenir. Plus de ravitaillement ? C'était bien plus grave qu'elle ne l'imaginait. Si plus aucun ravitaillement ne venaient de la Capitale, ce village ne tiendrait pas bien longtemps. La famine s'installerait bien plus encore qu'à l'heure actuelle et il était certain que cela échaufferait les esprits. Les habitants se déchireraient pour la moindre miette de pain. Peut-être qu'ils parviendraient à tenir quelques semaines, quelques mois si le Comte offrait des vivres. Mais tôt ou tard, ils finiraient par manquer de nourriture. Si, ni les messagers, ni les pigeons n'étaient parvenus jusqu'à la Capitale, c'étaient que les routes devaient être bloquées. Peut-être même détruites. Il faudrait donc qu'elle veille à rester le plus loin possible des routes en direction de la Capitale.
Réfléchissant rapidement, Odeline se demanda s'il ne serait pas plus opportun de partir dans la direction opposée à la Capitale, ainsi, elle éviterait la zone à problème. Oui, elle ferait cela. Elle se rapprocha du groupe composé essentiellement de femmes et déclara d'une voix froide.
— Vous seriez bien idiot de ne pas quitter ce village dès ce soir, mais après tout, qui suis-je pour oser vous donner des conseils.
Odeline entreprit donc de quitter la place, retournant à l'auberge où elle possédait une chambre. Elle attendrait que la nuit tombe et que l'heure de l'office soit déjà bien entamée. Elle mettrait toutes les chances de son côté pour réussir.
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[Campagne] ⚜ Pour toutes les fleurs du Morguestanc ⚜ [Alban, Rosen, Kalam, Théanna, Barral]