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 [Terminé] - J'aime l'odeur du milicien au p'tit matin [PV Log]

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Loghart MonclarMilicien
Loghart Monclar



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MessageSujet: Re: [Terminé] - J'aime l'odeur du milicien au p'tit matin [PV Log]   [Terminé] - J'aime l'odeur du milicien au p'tit matin [PV Log] - Page 2 EmptyLun 16 Aoû 2021 - 14:42
Le camp s’organise doucement autour de nous, chacun cherchant un moyen de ne pas trop geler alors que les feu sont généralement proscrits. Ainsi, les capes se superposent, les manteaux se multiplient alors que des tentatives de réconfort sont faites autour d’une miche de pain ou d’une gamelle de potage froid.
Les miliciens qui n’étaient pas de garde cherchaient tous un endroit à peu près confortable pour se remplir un peu le ventre et s’étaler dans un coin en espérant roupiller un peu.


On peut d’ailleurs assez facilement voir quels sont les miliciens habitués aux convois et ceux qui en sont à leur première sortie des murs. Tous mes collègues se sont engrossés de couvertures, on enroulé leurs bottes dans de la peau pour se tenir les pieds au sec. A l’inverse, la majorité des camarades de Théophile sont vêtus de leur tenue réglementaire, pour certains avec une cape mais pas tous.


Je l’écoute tandis qu’il me raconte un peu son parcours, un peu plus en détail que précédemment. J’apprends ainsi qu’il est veuf, comme beaucoup de personnes depuis ces dernières années. Au moins, je comprends pourquoi il a rejoint la milice. L’arrivée de la Fange lui a fait tout perdre, y compris le plus précieux.


Je suis désolé pour toi, sincèrement.


Même s’il me parle de ses conquêtes, j’imagine que la perte de son épouse n’a pas été une chose facile à vivre.
Il en rigole avant de me demander ce qui m’a fait entrer dans la milice.


Après l’arrivée de la fange, quand j’ai perdu mon père et deux de mes frères, ma soeur et mes frères restant et moi nous sommes séparés. Je voulais pouvoir aider à protéger les gens, qu’importe les revenus que cela pouvait générer. Eux ont choisi de rester mercenaires. Depuis, je ne les ai pas revu et je les cherche. D’où le choix de l’extérieur. C’est un milieu que je connais bien et j’ai plus de chance de les retrouver en voyageant qu’en restant à surveiller les abords des tavernes.


Je l’accompagne lorsqu’il rit à sa remarque. Qu’un mercenaire lui ai dit qu’il préférait crever que rejoindre la milice ne m’étonnait guère. Aeryn m’avait dit exactement la même chose lorsque je lui avais fait part de ma décision.
Je souris lorsqu’il me demande si foncer dans les ennuis est un trait de famille.


Ca, on peut dire que cela concerne un peu tout le monde oui, mais je suis le champion pour ce qui est de se mettre dans la boue jusqu’au cou. Bon, c’est encore plus facile maintenant de se mettre dans les ennuis, alors finalement je n’ai plus rien d'exceptionnel.


Nous gardons le silence de nouveau et je ne me redresse pas lorsqu’un cheval se met à hennir. Il fait maintenant bien sombre et il est temps de piquer un roupillon. Je récupère donc ma sacoche dont j’extrais une couverture en laine chaude. Ma besace fera office d’oreiller. J’apostrophe ensuite mon compagnon.


A moins que tu ne tiennes absolument à te le geler, je te déconseille de faire couche à part.

Je place la couverture sur notre couchage de fortune après y avoir invité Théo.
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Théophile CastaingMilicien
Théophile Castaing



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MessageSujet: Re: [Terminé] - J'aime l'odeur du milicien au p'tit matin [PV Log]   [Terminé] - J'aime l'odeur du milicien au p'tit matin [PV Log] - Page 2 EmptyMer 18 Aoû 2021 - 16:53
Un hochement de tête fut tout ce que Théophile put faire en remerciement de l’empathie dont faisait preuve Loghart. Il ne tenait pas particulièrement à s’épancher sur le sujet, encore moins pour en faire l’analyse.
Heureusement, son compagnon répondit à sa question et le borgne se rendit compte qu’il n’était pas le seul à avoir beaucoup perdu. Ce n’était pas le premier qu’il entendait avoir perdu une partie ou toute sa famille. En fait, la plupart de ceux qui venaient de l’extérieur avaient fait les frais de la fange, ou de ses conséquences : famine, maladie, morsures, exil…

Comme il devait être difficile de ne pas savoir ce qu’il était advenu de ses proches... Bien que lui-même en avait une idée. A vrai dire, il n’avait pas de certitudes sur ce qui était arrivé à son Alice. Tout le monde lui disait que c’était impossible d’échapper à une attaque de fangeux, mais lui n’avait rien vu…
La voix un peu rauque, il adressa lui aussi sa sympathie à son camarade.

« Désolé pour toi aussi l’ami. J’espère que les Dieux veillerons sûr eux jusqu’à ce que tu les retrouve »

L’archer espérait sincèrement que son camarade d’infortune retrouverait sa famille de casse-cou, il alla même jusque sortir son bras pour tapoter l’épaule de Log.

Ce dernier sorti une couverture et l’invita à la partager avec lui. En toutes autres circonstances, cette proposition lui aurait parue quelque peu suspecte. Sauf qu’avec ce froid humide, qui allait même jusqu’à leur glacer les os, Théo se rangea du côté des arguments de Tête-brûlée. Il s'allongea auprès de lui, leurs deux grandes carcasses presque collées, afin de partager sa chaleur.
Le borgne tint cependant à ajouter une clause à leur proximité actuelle.

« Loghart, si on nous le demande, nous n'avons jamais passé la nuit ensemble. Jamais. Ce n'est pas vous d'ailleurs qui dites ce qu'il se passe dans le convoi reste dans le convoi ? »

Au diapason de Loghart, l’archer utilisa aussi son sac en guise d’oreiller. Avec la protection au-dessus d’eux, il ne voyait pas les étoiles. Aussi, même si il n’avait pas souhaité fermer les yeux, c’était le seul moyen d’avoir un peu de repos. Les autres miliciens veillaient sur eux, son esprit devait l’intégrer et s’apaiser.

Au début, la rumeur de quelques conversations à voix basse lui parvinrent, en particulier ceux d’entre eux non équipés pour le froid. Puis, petit à petit, les voix se turent, laissant place à certains ronflements. A cette heure, l’archer entendit aussi des bruits qu’il n’avait plus entendu depuis longtemps : une chouette qui hululait quelques arbres plus loin, des animaux qui grattaient le sol dans le sous-bois. La vie existait encore ici. C’est avec un léger sourire flottant sur son visage, que le milicien sombra enfin dans le sommeil.

Ce fut le brouhaha des premiers éveillés qui lui fit ouvrir les yeux. L’aube baignait les convoyeurs de ses premiers rayons au travers du brouillard. Théophile tourna la tête et ses yeux rencontrèrent les billes bleues de son camarade. Lui aussi avait l’air de juste émerger, ses mèches noires encore plus débraillées que la veille. Sans doutes lui-même arborait le même style de coiffure…

« Et bien pour une première nuit c’était pas mal. Je ne pensais pas arriver à dormir. »


Il fallait sorti de la chaleur de leur cocon provisoire pour rejoindre le reste de le troupe. Comptant mentalement jusqu’à trois, le borgne leva la couverture et se redressa immédiatement. Une nouvelle fois, il fut transi par la fraîcheur de l’air.

« La vache ! J’ai l’impression que j’ai un os qui va geler ! »

Le seul moyen de se réchauffer était de bouger, aussi il sautilla d’un pied à l’autre en attendant que Tête-brûlée s’arrache aussi de la couverture. Ses doigts devaient bouger aussi ! Alors il commença à défaire la tenture qui les avait protégé. L’archer pensa brièvement que le spectacle qu’il donnait devait être plus qu’amusant.
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Loghart MonclarMilicien
Loghart Monclar



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MessageSujet: Re: [Terminé] - J'aime l'odeur du milicien au p'tit matin [PV Log]   [Terminé] - J'aime l'odeur du milicien au p'tit matin [PV Log] - Page 2 EmptyVen 20 Aoû 2021 - 13:44
De nos jours, il était tellement rare de ne pas croiser quelqu’un ayant perdu des proches, que les paroles réconfortantes sonnaient parfois comme habituelles. Les gens de maintenant se disent “navré pour votre perte” aussi régulièrement que “bonjour”.
Cela n’empêche pas de remarquer lorsque ces paroles sont sincères et non pas mécaniques. L’archer qui m'accompagnait était tout aussi sincère que moi. Nous ne nous connaissions pas encore beaucoup, mais j’avais une réelle sympathie pour ce gars. Il semblait être honnête et j’avais pu constater son esprit de camaraderie.
Je lui lançais un sourire.


J’espère surtout qu’ils ne vont pas épuiser les Dieux avec leurs âneries!


A ma proposition de partager ma couverture, je vois d’abord passer de la surprise sur son visage. Puis ce furent ses paroles qui m'arrachent un rire discret.


Ne t’inquiète pas, ce qu’il se passe dans les convois reste dans les convois, personne ne saura que tu as trompé tes veuves avec un milicien boueux!


Théo finit par me rejoindre et se glisse sous la couverture, usant comme moi de son sac pour réhausser sa tête. Je ressens immédiatement sa chaleur corporelle alors que nous sommes contraints à une très large proximité. Si moi, j’ai l’habitude de partager mon recoin avec des camarades, j’imagine que pour Théo, c’est moins fréquent. Aussi, je le chambre un coup.


Essaye juste de ne pas me peloter en rêvant de tes conquêtes, cela pourrait devenir gênant!


Le silence se fit rapidement dans le camp d’où ne s’élevait plus que quelques murmures et je ne mis guère de temps à m’endormir.
Je roupillais donc, jusqu’à ce que l’activité reprenne le lendemain, tiré de ma léthargie par la lumière du pâle soleil matinal et les différents bruits propres à un campement qui émerge.
Je me retrouvais rapidement avec la tête du borgne face à la mienne, croisant son regard et sentant son souffle sur mon visage. Il n’avait visiblement pas trop mal dormi, arborant une chevelure complètement ébouriffée.
Je le suivais, m'extrayant de la douceur de la couverture après lui, je souris à sa réflexion.


La prochaine fois, accompagne nous à la mi-janvier, tu verras qu’aujourd’hui il fait plutôt doux. Se réveiller sous la neige, c’est quelque chose.


Je me laissais tomber au sol, me réceptionnant sur les mains, pour commencer une série de pompes. Pendant ce temps-là, mon camarade repliait notre tente de fortune en sautillant. Pour ne pas lui laisser tout le travail, je m’occupe ensuite de ranger les planches qui nous ont servi de lit en les rattachant dans le chariot. 


Bientôt, le convoi reprit la route et nous, notre position auprès du chariot puant.

L’enfer! Cette odeur ne m’avait pas manqué! Accroche toi, on devrait arriver à Sarrant vers midi. J’te paye un verre une fois là-bas?
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Théophile CastaingMilicien
Théophile Castaing



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MessageSujet: Re: [Terminé] - J'aime l'odeur du milicien au p'tit matin [PV Log]   [Terminé] - J'aime l'odeur du milicien au p'tit matin [PV Log] - Page 2 EmptyMer 25 Aoû 2021 - 10:02
Une fois leur nid douillet rangé, ainsi que leurs corps réchauffés, les deux miliciens purent retourner vers le reste du groupe. Le visage fatigué de ceux ayant effectué les gardes cette nuit leur firent face, et Théo fut bien heureux d'avoir pu dormir la nuit complète. Les chariots se mirent en branle doucement, et le convoi reprit sa route dans un ballet plutôt bien ordonné, chacun connaissant sa place et son travail.

Log tira une grimace légère lorsqu'ils se repositionnèrent à leur place attitrée et sa remarque tira un rire au borgne.

« Moi non plus ! »

Il est vrai que la veille au soir, le borgne ne se rappelait pas que le fumet des caisses était aussi infâme. Au départ de Marbrume, il en était peut-être ainsi, mais au fur et à mesure que la journée s’était écoulée, ça avait paru moins insurmontable. Théo compris d’un coup qu’il n’avait fait que s’habituer. Et aujourd’hui, même sa cape ne le sauverait pas, l’odeur de l’encens ayant été remplacée par celle de l’humidité.
Aussi, la promesse d’une mousse à leur arrivée fut des plus réconfortantes.

« Loghart, tu sais que t'es un camarade en or ? »

Théo lui assena une tape dans le dos, avant de se remettre en position et, à l’image des autres miliciens, se concentrer sur les alentours.
Aujourd'hui, le temps semblait être de leur côté. Le soleil brillait, réchauffant les corps, mais aussi le sol, les marais, le sous-bois. Le brouillard de la veille laissait place à une agréable journée. Même la nature semblait au rendez-vous. Des oiseaux, que l'archer repéra rapidement comme être des mésanges, étaient sortis de leur silence. Leur piaillement égayait leur chemin. L'humeur du convoi était au diapason de la météo, et les visages semblaient bien plus détendus que la veille.

La matinée se passa sans encombres, si ce n'était encore une fois l'intervention du charretier au séant sensible. La pause était certes bienvenue, mais une certaine agitation régnait dans le convoi désormais. Sarrant n'était plus très loin et tout le monde avait hâte de quitter les routes pour la sécurité relative du village.
Aussi, personne ne retarda la reprise du convoi.

Quelques minutes seulement après le redémarrage, leur charrette puante s’arrêta. Le conducteur avait beau invectiver le pauvre canasson qui tirait la carriole, ce dernier avait beau tenter de lever la patte pour avancer de toute ses forces, rien n’y fit. La remorque n’avançait pas d’un poil.
Les miliciens à l’arrière firent signent aux autres, signalant une anomalie, et tout le monde s’arrêta.

Tournant la tête, le borgne remarqua qu’un camarade de Loghart se penchait déjà sur la roue. Puis Théo reprit son observation des alentours. Il entendit le charretier et les miliciens discuter à voix basse, alors que le vent se levait.
Il leva la tête, cherchant l’Est, et aperçu quelques nuages s’intégrer dans le ciel encore bleu jusqu'à présent. Il fronça les sourcils, c’était plutôt une mauvaise nouvelles, surtout si ils étaient arrêtés. Ces signes, l'ex-soldat du Roi les connaissait, pour en avoir subit les conséquences assez souvent quand il patrouillait à l’extérieur d’Estaing.

« La pluie ne devrait pas tarder à arriver. Et pas une petite à priori. On devrait se dépêcher avec ça si on ne veut pas finir trempés jusqu’aux os. »


Des petites rafales balayaient même le sol, aplatissant les touffes d’herbe sèche ayant survécu à l’hiver, et faisant rouler la caillasse qui jonchait le parcours.
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Loghart MonclarMilicien
Loghart Monclar



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MessageSujet: Re: [Terminé] - J'aime l'odeur du milicien au p'tit matin [PV Log]   [Terminé] - J'aime l'odeur du milicien au p'tit matin [PV Log] - Page 2 EmptyLun 30 Aoû 2021 - 10:06
Le chargement de notre chariot avait une telle odeur que je me demandais si, de poisson au départ, il ne manquerait pas un “s” à l’arrivée…
Il faudrait que j’en parle au chef, qu’on évite de se retrouver avec une épidémie liée à de la poiscaille pas fraîche!
Mon camarade en souffrant autant que moi semblait encouragé à l’idée d’une bière en arrivant.


Il faut bien admettre que sans toi, j’aurais été légèrement embêté hier. Fort heureusement, je ne suis pas en or, j’aurais coulé à pic sinon, Hahaha!


Mon rire restait discret mais je mis tout de même un petit coup de coude à Théo, en réponse à sa tape.


La route repris, dans ce même silence pesant. Les cliquetis des armures et les bruits des chariots ponctuent le trajet de leurs notes lugubres.
Au moins la météo semblait de notre côté, ce qui, pour un mois de février, était précieux. La brume matinale se dissipe rapidement et les rayons du soleil, perçant à travers la canopée, se reflètent doucement sur nos visages.


Nous fîmes une brève halte, pour la sauvegarde du postérieur fragile du même charretier que la veille mais dans l’ensemble, nous avancions bien.
Hélas, tout le monde fut pris de court par un événement que nous aurions tous dû prévoir.


Le mois de février est connu pour être l’un des plus pluvieux mais le froid nous piège. En effet, le chemin, gorgé d’eau, avait gelé sous l’effet du froid, le rendant aussi dur qu’une route pavée. Pourtant, avec le soleil et la douceur du jour, il devenait boueux et instable. Personne dans le convoi n’y prête attention jusqu’à ce qu’un chariot, le nôtre, ne s’embourbe, immobilisant toute la troupe.


Merde! Il ne manquait plus que ça!


Je rejoins rapidement mon camarade, penché sous la charrette pour constater que cette dernière est prisonnière jusqu’à l’essieu. Il semble que nous ayons mis la roue dans un trou de boue, là où les chariots précédents sont passés juste à côté.
Je reviens alors auprès de mon camarade borgne pour l’entendre nous alerter sur la météo. D'instinct, je choisis de donner tout crédit à ses paroles, sans même lever le nez au ciel.
Je fais signe à l’un des hommes de ma coutillerie et me tourne vers Théo.


Tu retrouverais le chariot contre lequel nous avons dormi? A l’arrière, les planches de désembourbement sur lesquelles nous étions! Ramenez-les vite!


Ceci dit, je me délestais de mon armement, de ma cape et de ma sacoche avant d’aller creuser à mains nues avec mon compère.

La boue séchée de la veille n’était pas tombée que je me remettais à patauger dedans...
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Théophile CastaingMilicien
Théophile Castaing



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MessageSujet: Re: [Terminé] - J'aime l'odeur du milicien au p'tit matin [PV Log]   [Terminé] - J'aime l'odeur du milicien au p'tit matin [PV Log] - Page 2 EmptyLun 6 Sep 2021 - 22:24
Théophile acquiesça à la demande de Loghart. Il avait bien repéré que le chariot qui leur avait donné le gîte la nuit précédente était dans le milieu du convoi.
Remballant son armement, il couru vers celui-ci et expliqua brièvement la situation à Albert, le charretier, En même temps qu'il causait, le soldat était déjà en train de se servi à l'arrière du véhicule.

« On vous les emprunte pour le chariot de derrière, il s'est coincé dans la boue et le convoi ne pourra pas repartir tant qu'il ne sera pas sorti de là. »

Espérant que l’idée de rester bloqué dans les environs débecterait assez le charretier pour qu'il le laisse utiliser son matériel, l'archer continua de décharger les planches. Une seule roue étant empêtrée, deux seraient probablement suffisantes. Puisque Albert ne dit rien, c'est qu'il devait être d'accord !
Vu le poids qu'elles pesaient, le milicien ne pouvait de toute façon pas en porter beaucoup plus d'un coup que la paire qu'il avait extirpé si il souhaitait être rapide. Son pas de course fut tout de même un peu plus lent lorsqu'il revint vers le chariot puant.

Certains des miliciens étaient encore en train d'essayer de sortir la roue de cet enfer, pendant que les autres continuaient à surveiller les alentours. Leur position les rendait vulnérable, ce n’était surtout pas le moment de manquer de vigilance.

« Attention les gars, planches en approche. »


Le borgne tenta de ne pas parler trop fort, levant juste assez la voix pour que ses camarades dégagent le passage. Il descendit son poids puis aida à les placer devant les roues, faisant fi de la boue qui lui macula les mains et dans laquelle baigna sa cape.
Ce n’est que lorsqu’il se releva qu’il remarqua son état. Foutu pour foutu, Théo essuya ses mains sur sa cape, ne pouvant se permettre de tenir son arc les mains glissantes. Ce ne fut pas sans une grimace qu’il enleva les dernières parcelles de gadoue. C’était sans compter celle qu’il reçu sur ses bottes et son pantalon alors que la roue finit par sortir du bourbier. Poussant un soupir exaspéré, il observa avec dépit les miliciens quitter les lieux autour de la charrette, lui laissant le grand plaisir de ramasser les planches et les ramener à leur place. Le parfum fétide qui lui arriva aux narines n’arrangea rien à son humeur et il secoua la tête en se baissant, marmonnant tel un enfant boudeur.

« Je crois que les Dieux doivent se délecter de nous voir barboter dans cette bourbe... »

Son chargement sur l’épaule, il alla rendre à Albert ses possessions. Bien qu’étant de simples morceaux de bois, les planches avaient été fort bienvenues cette nuit et nul doute que d’autres convoyeurs les apprécieraient à leur tour. Le borgne réussit à trouver un coin de sa cape encore épargné par la saleté pour s’essuyer à nouveau les mains et alla rejoindre son poste, arme à la main.
Au passage, il se permis une plaisanterie à l’encontre de son nouvel ami.

« Et bien me voilà aussi bien loti que toi l’ami. Je crois que ce verre attendra un peu, le bain sera mon premier arrêt avant la taverne. Autant être propre et réchauffé pas vrai ? »


Le soleil était certes toujours au rendez-vous, les températures semblaient pourtant avoir chuté en même temps que les vêtements de l’archer s’étaient trouvés maculés.
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Loghart MonclarMilicien
Loghart Monclar



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MessageSujet: Re: [Terminé] - J'aime l'odeur du milicien au p'tit matin [PV Log]   [Terminé] - J'aime l'odeur du milicien au p'tit matin [PV Log] - Page 2 EmptyMer 27 Oct 2021 - 12:18
L’archer me fit un signe de tête avant de partir au pas de course vers le chariot en question. Plus le temps passe en compagnie de ce garçon, plus il se montre dégourdit et réactif. Ça me plait, ça me plait beaucoup!
Ce constat fait, je me retrouvais une fois de plus à nager dans la boue odorante, à moitié sous le chariot. Nous n’avions pas le temps pour sortir les pelles et, de toute façon, nous n’en avions pas…
“Pas un équipement pour la milice! Vous êtes soldats, pas terrassiers!” avait dit la hiérarchie…

Lorsque Théo revint, je suis intégralement couvert de bouillasse, me reculant vivement pour saisir l’une des planches. Rampant dans la merde, sous le chariot, je m’acharnais à faire gliser la planche sous cette foutue roue. Au prix d’un effort combiné de plusieurs personnes, la roue finit par sortir lentement de la gadoue.
Le chariot était libre et Théophile s’en alla en grommelant avec les planches.

Grâce à la réactivité de chacun, le pire avait été évité et le convoi se remit en route rapidement. Mon camarade se posta à mon côté et finit par plaisanter sur notre condition avant d’estimer qu’un bain serait préférable avant une bière. Je ris doucement, un peu essoufflé.

Tu rigole? On va aller se payer un bon bain avec une bière, faudra bien passer le temps pendant que nos fringues seront lavées! Mais je ne vais pas attendre qu’ils soient secs et propres pour aller m’en jeter une!

Je ne ressemblais plus du tout à un milicien. Si j’avais le malheur de m’écarter seul du groupe, on me prendrait à coup sûr pour un fangeux à mon retour. Etrangement, le convoi reprit rapidement de la vitesse et plus personne n’avait mal au cul. J’avais comme dans l’idée que tout le monde était pressé d’arriver à destination, enfin et, une bonne fois pour toute. La crainte que la pluie se joigne à la partie en faisait frissonner plus d’un et tous accéléraient le pas.
Au fur et à mesure de mes pas, je me rendais compte que la boue n'était pas seulement sur mes habits...J’en avais dans les bottes, dans les manches, sous la tunique…

Bordel! J’ai même de la boue dans le froc!

C’est sur ce grognement que les premières gouttes tombèrent...
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Théophile CastaingMilicien
Théophile Castaing



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MessageSujet: Re: [Terminé] - J'aime l'odeur du milicien au p'tit matin [PV Log]   [Terminé] - J'aime l'odeur du milicien au p'tit matin [PV Log] - Page 2 EmptyLun 1 Nov 2021 - 21:09
Un bain avec une bière ???? Un tel miracle était-il réellement possible ? Leur situation merdique rendait cette douce promesse d’autant plus alléchante. Ses lèvres retroussées au maximum, le borgne remonta son sac sur son épaule.

« Ca c’est un programme qui me plait ! »


Le reste du convoi n’attendit pas plus pour se remettre en route, d’un pas rapide, comme si cela pouvait empêcher un autre malheur de leur tomber dessus. Alors que les fortifications tant attendues apparurent, la pluie leur tomba dessus. Tout d’abords quelques gouttes, légères sur la peau des voyageurs, puis elles se firent de plus en plus nombreuses, se transformant en un rideau épais et lourd.

Les chariots allèrent se ranger rapidement là où ils devaient se rendre, sous les ordres d’un des intendant de la ville prévenu de leur arrivée par une sentinelle. Les soldats n’avaient visiblement pas encore droit au repos puisqu’ils durent veiller à ce que les convoyeurs suivent les ordres. Et ce qui fut en réalité l’histoire d’une trentaine de minutes, paru durer plus d’une heure aux miliciens.
Lorsque enfin le dernier chariot trouva sa place, les hommes d’armes se massèrent tous vers le même bâtiment, un soulagement visible sur leurs trognes. Pas besoin d’être devin pour comprendre qu’il s’agissait de l’endroit dont avait parlé l’ex-mercenaire plus tôt.

« Allons-y aussi avant de nous transformer complètement en gadoue... »

Et vu leur accoutrement, ils n’en étaient pas loin...Trempés jusqu’aux os, maculés de cette substance dégoûtante oscillant entre le marrons et le vert foncé, toutes sortes de végétations et insectes y ayant élu domicile, ils auraient pu facilement se fondre dans le paysage.

Les grandes jambes du borgne se mirent à courir, prenant tout de même garde à ne pas atterrir sur une plaque glissante. Il ne fallut que quelques instant pour couvrir la petite distance et l’archer s’engouffra dans une pièce chaude où de la vapeur saturait l’air. Plusieurs hommes étaient en train de se déshabiller avant que le maître des lieux ne les fasse se diriger vers de petites cuves. Suivant le mouvement, Théo commença à dégrafer sa cape dans la file. Lorsque son tour et celui de Loghart arriva, il était quasiment nu.

« Le bain c’est sept sous chacun si vous partagez, douze sous si vous êtes tout seul. Comptez trois sous de plus si vous voulez à boire. »

L’archer s’arrêta un instant alors qu’il était en train de défaire son pantalon. C’était vraiment hors de prix. Bien que les miliciens s’en sortaient bien mieux que la majorité du bas peuple, ce n’était pas une raison pour accepter de se faire arnaquer. Masquant sa surprise du mieux qu’il put, il tenta de faire entendre raison à ce voleur qui se prétendait aubergiste et demandait une fortune pour une bassine dans sa grange. Un faux sourire apparu sur les lèvres de Théophile lorsqu'il s'adressa à l'homme avec autant de bienséance que possible.

« Mon brave, vous ne trouvez pas que c’est un peu cher ? Vous savez, ça n’a vraiment pas été une partie de plaisir pour arriver jusqu’ici. Je suis sûr qu’on peut trouver un terrain d’entente »

La tête burinée de l’aubergiste se renfrogna, faisant ressortir ses rides et surtout son regard sombre et furieux en cet instant. Dardant Théophile de haut en bas et de bas en haut, sa voix mécontente s’éleva, manifestant tout le dédain qu’il avait en cet instant pour le freluquet qui tentait d’enrayer son affaire bien rodée.

« Ecoutes, « Mon brave », tu payes ou tu dégages c’est clair ? Facile ou pas vous êtes payés pour convoyer. Moi je prends ce qui me revient pour vous préparer tout ça. Les bains, la boisson, la nourriture, les filles. Si t’es pas content t’aura qu’à dormir dans un des chariots ce soir. »

Posant ses mains devant lui, en signe évident d’apaisement, le borgne opina du chef.

« Non non ça me va bien en fait...Loghart, je te proposes qu’on partage… On est plus à ça près non ? »


Sa pupille se fit suppliante. Ce bain, ça faisait soixante longues minutes qu’il en rêvait. Et autant dire qu’il ne voulait quand même pas vider le fond de sa bourse pour remplir celle du vieux. Surtout que des « filles » avaient été mentionnées. Et vu la nuit qu’ils avaient passés sur la route, l’idée de se laisser aller auprès de courbes féminines le fit saliver autant que cette bière promise.
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Loghart MonclarMilicien
Loghart Monclar



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MessageSujet: Re: [Terminé] - J'aime l'odeur du milicien au p'tit matin [PV Log]   [Terminé] - J'aime l'odeur du milicien au p'tit matin [PV Log] - Page 2 EmptyMer 24 Nov 2021 - 10:52
Nous arrivâmes aussi trempés que si nous avions déjà pris notre bain. Mon camarade fit alors remarquer qu’à ce rythme nous allions nous transformer en boue, ce qui m’arracha un rire sonore. Le danger était maintenant derrière nous aussi pouvais-je me permettre de faire un tel bruit. Quelques civils, descendant des chariots, me lancèrent un regard mauvais et apeuré mais je n’en avais cure.
Théo avait raison, c’était l’heure du bain!

J’eu, une fois notre tour venu, la mauvaise surprise de constater que le tenancier avait encore augmenté ses tarifs. Le bain était encore à six sous la dernière fois. Tandis que nous nous déshabillons tous sans complexes apparents, j’entendais quelques personnes gronder sur les prix. Je n’eus cependant pas le temps de prévenir mon acolyte du caractère du maître des lieux qu’il entamait déjà de parlementer. J’observe la scène qui se termine, sans surprise, par l’abdication de mon ami. Il me propose alors de partager le bain, arguant que nous ne sommes plus à une pudeur près.

A mon tour, je m’avance vers le tenancier. Tout comme Théophile, je suis torse nu, exhibant les différentes cicatrices qui me griffent le dos, le torse et les bras. Je plante mon regard dans celui du gérant et, à voix basse pour n’être entendu que de lui et de Théo, je remets les choses au clair.

Sept sous chacun si on partage, douze si on est seul et trois si on veut boire! Ce sont tes mots et ils signifient donc que le tarif est de trois sous par bassin et non par personne pour la boisson. Ce tarif étant valable pour tous les miliciens des convois. Pour nous deux, cela fait donc quatorze sous et non dix-sept! Si tu n’es pas d’accord avec cela, je veillerais à ce que tu t’approvisionne en boisson par tes propres moyens et sans plus pouvoir compter sur les convois. Suis-je clair?

Ma haute stature et mon aplomb avaient parfois des avantages. Le bourru blêmis et acquiesça sans mot dire. Je lui glissais alors seize sous dans la main avant d’ajouter:

Un sous de plus pour chacun de nous deux, tu nous apporte des vêtements secs et que nos habits soient propres demain. Et n’oubli pas nos bières!

Je me tourne alors vers l’archer.

Evidemment que ça me va!

Aussitôt dit, aussitôt nu, je refourgue mes vêtements sales dans les bras du tenancier, présentant mon corps aux yeux de tous sans aucun complexe, avant de me glisser dans un grand bac d’eau fumante. Si certains me lancent des regards surpris, je ne m’en offusque pas. A vrai dire, je ne les remarque même pas. Je n’ai pas été élevé dans la pudeur. Avec mes frères et ma sœur, nous avons grandi à la dure. En général et peu importait notre âge, lorsque Père nous envoyait nous laver c’était tous ensemble. “Le temps est une richesse précieuse qu’il ne faut pas gaspiller en inutile pudeur!” qu’il disait.
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Théophile CastaingMilicien
Théophile Castaing



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MessageSujet: Re: [Terminé] - J'aime l'odeur du milicien au p'tit matin [PV Log]   [Terminé] - J'aime l'odeur du milicien au p'tit matin [PV Log] - Page 2 EmptyVen 4 Fév 2022 - 19:47
Loghart décida de prendre les choses en main et autant dire qu’il s’en sortait beaucoup mieux que lui. Là où l’aubergiste lui avait servit sa soupe à la grimace, il était étonnement moins prompt à bougonner devant l’autre milicien. Surtout que celui-ci lui versa les pièces et lui donna ses derniers ordres avant de le planter pour confirmer qu’ils partageraient donc ce bain.
Autant dire que Log ne semblait pas se formaliser de grand-chose et que c’était assez plaisant. Ca changeait de Grincheux qui passait son temps à râler…

Voyant le fessier de son camarade s’éloigner, Théo ne se fit pas prier pour faire de même. Après tout, les dortoir communs faisaientt passer la nudité pour quelque chose d’à peu près commun. En le rattrapant, le borgne lui lança une claque dans la dos et se permit de rire, le tenancier étant désormais assez loin.

« C’est ce qu’on appelle de la négociation ! Bien joué. Puisque t'as payé le bain, je te paye le repas l'ami.»


Arrivé devant un baquet fumant où aucun homme d’arme n’avait élu domicile, l’archer enjamba rapidement le rebords pour se glisser dans le liquide chaud.

« Grands Dieux ! »

Cela ne faisait qu’un jour qu’il avait quitté les murs de la ville. Et pourtant ça lui paraissait une éternité. La rudesse du climat hivernal et la concentration qu’avait demandé l’escorte avait allongé le temps de manière insupportable pour son corps désormais habitué au rythme de la ville. Certes il se plaignait du dortoir, pourtant en comparant avec cette mission, c’était du pipi de chat.
Ses extrémités gelées commencèrent par le piquer, puis revinrent à la vie doucement, alors que la chaleur se répandait d’abords sur sa peau, puis dans ses muscles, dénouant les raideurs qui s’y étaient logées.

« Je ne prendrais plus ça pour un acquis...Même si je sais que j’ai eu de la chance de pouvoir atteindre Marbrume et être logé à la caserne au bout de quelques semaines, j’avais oublié ce que ça faisait de vivre dans ces conditions. »

Un soupir passa ses lèvres avant qu’il ne se baisse pour plonger la tête sous l’eau. N’en ressortant que quelques secondes plus tard, il passa la main dans ses cheveux humides pour repousser les mèches qui étaient venues se coller sur son front. Un sourire avait fleurit sur ses lèvres, ce simple plongeon avait suffit à lui faire momentanément oublier la rudesse de leur mission.
En même temps, les soldats avaient de tout temps appris à faire ainsi. A un moment donné la guerre était là, et quelques instants après elle était entre parenthèses. C’est souvent les seules choses qui les aidaient à tenir, surtout quand ils étaient fortement sollicité comme en ce moment.

« Ce qui est rassurant c’est que les petits plaisirs de la vie nous attendent à chaque auberge ! »

En parlant de plaisir de la vie, une des serveuse apparut avec deux chopes à la main. La rapidité à laquelle la charmante demoiselle était venue les servir dénotait que les « demandes » de l’ancien mercenaires avaient été prise en compte avec beaucoup de sérieux, et sans doute de peur.
Sans doute du même âge que les deux soldats, elle portait des vêtements amples, ne cachant pourtant pas la maigreur de sa silhouette. Même son visage était marqué par le manque de nourriture. La vie n’était pas facile dans les murs de la capitale, elle l’était pourtant encore moins en dehors. Cette serveuse n’était sans doute pas la dernière personne pour laquelle il pourrait observer ce manque criant de nutriments. C’était une preuve criante que les convois étaient nécessaires, et que donc ce voyage avait été utile.
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Loghart MonclarMilicien
Loghart Monclar



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MessageSujet: Re: [Terminé] - J'aime l'odeur du milicien au p'tit matin [PV Log]   [Terminé] - J'aime l'odeur du milicien au p'tit matin [PV Log] - Page 2 EmptyMer 9 Fév 2022 - 22:27
Ça me va pour le repas! Répondis-je à l’archer avec un sourire. Et puis ce tavernier est pénible, chaque fois qu’il voit beaucoup de nouveaux en escorte il essaye de grapiller sur les tarifs. Alors on est obligé de le recadrer régulièrement, de lui rappeler les bonnes manières.

Avisant le baquet qu’à choisi mon collègue, je me glisse dedans à sa suite sans aucune interrogation quant à son corps. J’imagine que pour lui, tout comme pour moi, la pudeur n’a pas vraiment sa place. Enfin, ce n’est pas tout à fait cela.
Disons plutôt que, de par notre métier et nos conditions de vie, l’intimité physique est très limitée, si ce n’est impossible, à obtenir. Moi, j’ai été élevé dans un cadre qui m’a appris à ne même pas voir que les autres sont nus et à ne pas me questionner quand à m’exposer devant d’autres.
“La nudité, c’est normal! Si on se lave en armure, on coule!” Comme le disait parfois mon père.

Hmmpf! Bon sang ça fait du bien!

Acquiesçais-je à mon ami en me laissant aller dans l’eau fumante. C’était drôle à y repenser, mais j’avais des fois l’impression que d’être dans la milice extérieure m’offrait plus d’opportunités de tels moments qu’à l’intérieur. Il n’était en effet pas rare qu’à notre arrivée avec un convoi, les gens soient tellement ravis de nous voir qu’ils se montraient généreux. Parfois, on se voyait offrir un bain, un verre ou un repas. Il m’est même arrivé de me faire héberger.
A l’intérieur de Marbrume, une fois la journée terminée, on retourne à la caserne et voilà tout. Si vous voulez un extra, il faut aller au bon endroit et, surtout, payer.

Je lançais un sourire à mon camarade avant de basculer le crâne contre le rebord du bassin.

C’est sûr que le trajet n’a pas été simple, mais regarde nous maintenant! Cela valait le coup non? J’essaye de voir les choses comme ça. Comme un chemin tortueux qu’il faut emprunter avec, au bout, un magnifique paysage, un étang superbe, une auberge accueillante.

Théo disparut alors sous l’eau et je ne me privais pas pour l’imiter, espérant chasser cette boue qui me suivait depuis deux jours.
Durant les quelques secondes qui passèrent, je repensais à ce voyage. Il me semble que j’aurais pu y rester plusieurs fois et que, cette fois, je ne devais la vie essentiellement qu’à Théo.
Un type bien et bon vivant, c’est plaisant.

Après avoir émergé, il confirma être rassuré par les plaisirs qui occupaient encore les trajets et, si je me souviens bien de notre rencontre, nul doute qu’il saura en profiter.
J’eu un sourire en le voyant dévisager la serveuse qui nous apportait nos bières, espérant que la donzelle était bien accrochée à son tablier. Car si j’avais un côté brute et mauvais garçon, il est indéniable que Théophile lui, dégage un charme très particulier.

Je trinquais avec sa choppe avant de lui mettre un petit coup de pied sur le tibia.

Essaye de ne pas trop sentir le parfum demain matin, sinon on va encore nous coller le chariot qui pu!

Je ris franchement avant de m’envoyer une bonne gorgée bien mérité!
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Théophile CastaingMilicien
Théophile Castaing



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MessageSujet: Re: [Terminé] - J'aime l'odeur du milicien au p'tit matin [PV Log]   [Terminé] - J'aime l'odeur du milicien au p'tit matin [PV Log] - Page 2 EmptyJeu 10 Fév 2022 - 23:13
Cognant sa chope contre celle de son collègue, Théo sourit. Il était bien là.
Dans un bain chaud, avec une bonne bière, et un bon repas suivi d'une bonne compagnie l'attendait. Que demander de plus ? Même la moquerie de Loghart ne pouvait le mettre de mauvaise humeur. En fait, il en rit et lui lança un léger coup de poing dans l'épaule.

«  Tu parles, toi tu va rentrer à Marbrume pendant que c'est moi qui vais me le coltiner jusqu'au plateau. J'ai plutôt tout intérêt à sentir bon pour ne pas défaillir ! »

La discussion allait bon train, alors que les deux hommes alternaient entre la bière et le lavage de la crasse qui les recouvraient. Oh, rien de très intellectuel...il s'agissait surtout de batailles, de femmes et d'anecdotes. Autour d’eux, certains bacs s’étaient déjà vidés, mais rien ne servait de se presser, sachant que la salle à manger était sans doutes déjà pleine, et que l’eau était encore suffisamment tempérée pour que ce soit agréable.

«  Et le Coutilier du pauvre garçon, il s'est retrouvé au milieu de tout ça, sa femme le coursant comme un ours enragé. Je te dis pas... »

L'archer se régalait de cette histoire croustillante, d'un Coutilier accusé de coucherie à tort, quand la cloche d'alerte du village se mit à sonner.

Ding

Ding

Ding

Le carillon des mauvaises nouvelles faisait écho dans le village.

Les bruits cessèrent immédiatement, que ce soit dans la salle commune ou autour d'eux.

Jusqu'à ce que des ordres claquent autour d’eux.

«  Attaque de fangeux ! Tout le monde aux armes ! »

Sans plus y réfléchir, le borgne sortit de l'eau, posa sa choppe où il put et attrapa un des draps qui était prévu pour le séchage à la sortie de leur bain. Leurs vêtements ne leurs avaient pas encore été ramenés, et ce malgré la menace de son camarade. La seule solution pour ne pas être nu était de se draper de ce linge.
En le dépliant, il eut la mauvaise surprise de constater la petite taille du carré blanc et conclut rapidement que sa grande carcasse ne pourrait être entièrement couverte. L'urgence primant, il se contenta de le nouer autour de sa taille et de se précipiter dans l’entrée. Son arc et son carcan l’attendaient, ainsi que sa cape. Il avait pesté intérieurement qu’elle ne puisse être nettoyée, maintenant il bénissait les Dieux de ne pas affronter le froid presque nu. Nouant son seul habit digne de ce nom, il sorti des lieux.

A l'extérieur, c'était un véritable foutoir. Les miliciens en faction se mélangeaient à ceux de l'escorte, cherchant d’où la bête venait.
Sarrant n’était pas le dernier bastion humain de la région, mais sa relative proximité avec le territoire fangeux ne permettait pas d’oublier la prudence que ces créatures devaient inspirer. Visiblement, ils n’avaient absolument pas oublié. Les habitants s’étaient réfugiés dans la première habitation venue, tandis que tous ceux qui pouvaient se battre étaient au front.

Alors que l’archer cherchait l’origine de la panique, un des soldats héla la réponse :

« Une brèche dans le mur Sud ! »

Et en effet, en y regardant, les troupes étaient plus amassées par là. Pour sa part, il ne pouvait combattre avec cette masse humaine devant lui, au risque de faire plus de mal que de bien. Laissant les épéistes, lanciers et autres au sol, il se dirigea vers l’un des points de guet sur le tour du village.

Un hurlement déchira la nuit, et Théo se força à continuer son chemin, priant les Dieux pour qu’il n’y ait pas trop de victimes sous les crocs des créatures.
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Loghart MonclarMilicien
Loghart Monclar



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MessageSujet: Re: [Terminé] - J'aime l'odeur du milicien au p'tit matin [PV Log]   [Terminé] - J'aime l'odeur du milicien au p'tit matin [PV Log] - Page 2 EmptySam 5 Mar 2022 - 11:37
Rentrer à Marbrume? Pour mieux en repartir ouai! A la milice de l’extérieure, on ne traîne pas en ville nous!

Je lui rendais son petit coup de poing pour m’envoyer une bonne gorgée bien mérité. Nos esprits se libérèrent alors et les histoires s’enchainèrent. Nous ne cessions de rire presque seulement pour boire et ce, malgré les regards parfois courroucé de certains autres miliciens qui auraient apprécié plus de calme pendant leur bain. Au bout d’un moment, certains commencèrent à quitter les lieux pour aller manger ou dormir mais nous étions bien partis pour profiter tant que l’eau ne serait pas devenue froide.

Théo me gratifiait de la chute d’une histoire particulièrement cocasse lorsque le pire se produisit.
L’alarme du village retentissait soudainement, déchirant la nuit avec affolement jusqu’à ce qu’un coutillier appel aux armes.
Je bondis du baquet en même temps que mon camarade et nous nous ruons alors vers la sortie. J’arrachais mon épée du râtelier, envoyant valser le fourreau et me précipitais dehors. Théo à mes côtés, nous échangeâmes un bref regard avant que l’archer ne parte vers les hauteurs.
Le mur sud, une brèche, le pire qui puisse arriver pour une petite ville. La main-d'œuvre était trop rare pour pouvoir, une fois l’invasion maîtrisée, rapidement réparer la muraille. Il faudrait donc que la milice reste quelques jours pour prêter main forte.

Je m’élance alors, en direction du mur Est, épée en mains et…et c’est tout.
Contrairement à mon camarade, il ne m’était même pas venu à l’esprit de tenter de me couvrir d’une quelconque façon.
Je partais au combat avec ma bite et mon couteau, au sens propre du terme!

En contournant un groupe de civils apeurés, j’avisais la brèche et la masse de soldats qui s’y étaient déjà agglutinés. Aller me jeter là-dedans n’avait aucun sens, je ne pouvais rien faire. Je continuais alors ma route jusqu’à la muraille Est et grimpais sur le rempart. Je longeais ensuite le chemin de ronde pour finir par atteindre la brèche en la surplombant.
En dessous, c’était le bordel!

Réfléchis Loghart, réfléchis intelligemment !

Je fis demi-tour pour foncer sur la muraille vers un des petits abris prévus pour les archers en faction. Rapidement, j'ai trouvé ce que je cherchais! Un tonneau de mélasse! J’avais une idée mais il y avait un hic!
Même, un sacré Hic!
J’avais envisagé de verser le tonneau sur les fangeux en contre-bas et de donner un signale pour qu’on y mette le feu mais…
Sarrant dispose d’une fortification en bois…

Je criais à un groupe de civils qui passaient pour essayer de venir en renfort et leur criais d’aller chercher des seaux d’eau, qu’il allait y avoir un incendie et qu’il fallait vite le maîtriser.
Il ne donnèrent aucun crédits aux paroles d’un homme armé d’une épée, nu sur le rempart.
Qu’à cela ne tienne!
Je fis tant bien que mal rouler le tonneau jusqu’à la brèche. Je l’ouvris d’un coup de pommeau et plongeais ma lame dedans avant de poser mon épée au sol. Je soulevais alors le contenant pour le jeter en bas, plus ou moins au milieu des monstres. Le tonneau explosa en projetant de la matière inflammable partout mais en grande majorité sur les créatures.
Il fallait maintenant allumer tout cela si possible un peu plus loin des murailles…Cela allait être plus compliqué.

Avec une torche, j'enflamme mon épée et me tourne vers la ville, cherchant des yeux la tour de guet.

Théo, dis moi que tu me vois!

Je faisais de grands gestes pour attirer le regard de l’archer. Après avoir estimé qu’il ne pouvait pas m’avoir raté, je tentais de communiquer par des mouvements précis de mon épée. Je devais lui faire comprendre, grâce au code militaire utilisant habituellement des petits drapeaux, de ma lame enflammée qu’il allait devoir allumer des flèches et ne pas rater ses cibles.

Ce que je vais faire alors est quelque chose de stupide mais cela ne m’est pas venu à l’esprit.

Je reculais sur la muraille pour en descendre, côté extérieur, disparaissant de la vue de l’archer brièvement.
J’avais pris garde à m’éloigner des combats et je courais maintenant à l’extérieur du village jusqu’à la lisière des bois, non loin. Les portes de la ville étaient à moins de deux-cent mètres, les fangeux à deux fois cette distance.

Théo, faut pas te rater!

Je poussais un hurlement sonore dans le dos des créatures pour attirer leur attention. Il suffisait que les monstres s’éloignent de quelques mètres des remparts pour que le feu ne risque pas de s’étendre, mais il fallait qu’ils me suivent.
Cependant, si l’un s’était retourné, je ne semblais pas à son g…

Je pris brusquement mes jambes à mon cou alors que deux des trois monstres s'élançaient vers moi, le troisième leur emboitant le pas avec deux secondes de retard.

Je courais vers la muraille, nu comme un vers, épée en feu, hurlant sporadiquement et de façon désordonnée.

UNE COOOORDE! THEOOOO, TIIIIRE!....LANCEZ MOI UNE COOORDE!!!

Jetant un regard derrière moi et, voyant qu’une des créatures me rattrapait un peu trop, je lançais mon épée dans sa direction et elle atterrit juste devant lui. Le choc projeta quelques étincelles qui embrasent alors l’adversaire en un instant.

Oups!

Les autres continuaient de se rapprocher et je ne pouvais plus me permettre de regarder derrière moi. J’espérais que le borgne serait en mesure de finir le boulot!
Avec un immense soulagement, je constatais que des hommes de ma coutillerie avaient passé une corde à mon attention depuis les remparts. A l’instant même où ma main s’y agrippait, je fus soulevé de terre par la force de quatre hommes tirant de concert.

Oufff!

J’étais allongé sur le chemin de ronde, le souffle court, nu et désarmé et les bénéfices du bain précédent avaient disparus.

Loghart dans toute sa splendeur!
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Théophile CastaingMilicien
Théophile Castaing



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MessageSujet: Re: [Terminé] - J'aime l'odeur du milicien au p'tit matin [PV Log]   [Terminé] - J'aime l'odeur du milicien au p'tit matin [PV Log] - Page 2 EmptyMar 8 Mar 2022 - 17:00
En arrivant sur les hauteurs, l'archer se rendit d'autant plus compte de la pagaille qui régnait aux alentours. Les cris et les ordres se mêlaient. Mais ici, l'archer pouvait analyser la situation. Il y avait trop de monde près de la brèche, il ne pourrait pas tirer, même depuis son perchoir. Il fallait trouver un moyen d'éloigner les miliciens pour laisser un peu d'espace aux créatures. Il en dénombrait deux du côté du village, et une qui passait le seuil.

Un liquide noir tomba sur les monstres et en regardant plus haut, le borgne reconnu son camarade de bain. Ce dernier enflamma son épée et il lui fit signe. A lui spécifiquement, comme pour lui passer un message. L’avoir suivi dans sa première folie lui avait-il donné confirmation qu’il était aussi branque que lui ? A priori oui, car l’ex-mercenaire continuait de lui dérouler son idée. Il...n'allait pas faire ça hein ? Loghart n'allait pas sauter à l'extérieur pour attirer les créatures et compter sur lui pour les enflammer avec des flèches. Non, aucun crétin ne serait assez stupide...

« Par les Dieux... »

Lorsque l'autre milicien, nu, se retrouva à l'extérieur de Sarrant, Théo comprit que si, quelqu'un était assez suicidaire pour courir dans une forêt, la nuit, sans protection et sans assurance que d'autres créatures ne le suive. Il s'agissait du même type qui avait sauté tête la première dans des sables mouvants. Pestant, l'archer trempa une flèche dans la matière inflammable qui se trouvait aussi à ses côtés, puis tenta de viser.

La manœuvre n'était vraiment pas aisée. Un tir était déjà difficile la nuit, le peu de lumière rendait la visée et la prévision de trajectoire bien plus complexe qu'en journée. Si on ajoutait en plus le léger vent ainsi que l'instabilité de la mélasse, il allait être difficile de faire mouche.

Même si il toucha sa cible en pleine tête, la flamme s'était éteinte en plein vol, ne faisant que ralentir la créature. L'archer pesta et réitéra la manœuvre, enduisant plus largement sa flèche de matière inflammable.

Cette fois, le projectile se ficha, tout feu tout flamme, dans la jambe gauche du second fangeux. La matière noire s'embrasa et se répandit rapidement sur l'ensemble du corps. Ne restait au bout de quelques secondes qu'une immense torche vivante, éclairant les alentours de sa lumière macabre.

« Il en reste encore un ! »

Un des miliciens, qui avait été de garde quand tout ce foutoir était arrivé, montra à Théophile la troisième créature, qui s’était lancée à la poursuite de Loghart. Celui-ci, en désespoir de cause, lui avait abandonné son épée enflammée, produisant une seconde torche géante. L’archer vit avec soulagement qu’une corde était lancée un peu plus loin au Suicidaire, ce qui lui laissa le loisir de continuer à tenter de se débarrasser des créatures.

« Merde ! »

Deux nouveaux fangeux s’étaient joints aux autres, remplaçant ceux qui venaient d’être mis hors course. Trois archers s’étaient joints à lui pour s’occuper du problème, usant de la même technique. Il n’était pas l’heure de relâcher sa concentration. Plus les minutes passaient, et plus de monde les rejoignaient pour assister, impuissants, au spectacle. Les flèches plurent, sans jamais pouvoir achever les deux survivants. Le jeu du chat et de la souris se prolongea jusqu’à leur départ. Elles avaient dû comprendre que leur repas ne serait pas pour cette nuit…ou quelque chose d’autre avait attiré leur attention.

Ce ne fut qu’un long moment plus tard, que le borgne pu se relâcher. Le froid le rattrapa alors que le calme revenait plus ou moins. Il n’avait aucune idée de l’heure qu’il était, il savait simplement qu’il voulait un autre bain, un repas digne d’un jour de fête et du sommeil. L’attaque avait refroidi toutes les ardeurs qu’il avait pu avoir en début de soirée. Celles de ses camarades aussi à voir l’expression sur leurs visages.

En descendant de son perchoir, les pieds dans la boue désormais, Théo put voir qu’un chariot avait été placé à la hâte devant l’ouverture afin d’empêcher une nouvelle incursion. Déjà, des hommes préparaient des planches pour la réparation de la brèche. Ils auraient besoin de la lumière du jour pour effectuer correctement ces travaux. En attendant, des gardes supplémentaires avaient été affectés à la surveillance pour le reste de la nuit. Le borgne n’en était pas, et le Suicidaire non plus visiblement. Les gradés avaient dû estimer qu’ils avaient fait leur part, ou que des hommes presque nus étaient un fardeau plus qu’une aide.

L’archer claqua sa main sur l’épaule découverte et glacée de son nouvel ami.

« N’as-tu pas pensé qu’à un moment ou un autre ton plan aurait pu...mal tourner ? Je sais pas, au moment où tu as sauté à l’extérieur de la muraille par exemple ? »

Sa voix laissait entendre un certain amusement. Maintenant que la menace n’était plus, un peu d’humour ne pouvait pas faire de mal. Et Log était plutôt bon client. De toute façon, plaisanter était un peu plus masculinement acceptable que de lui dire de but en blanc qu’il lui avait fait peur.

« Je te jure l’ami, des fous chanceux comme toi, je n’en ai jamais rencontré. Ton coutilier n’a jamais eu une attaque au coeur ? »

Le sien lui aurait clairement donné quelques corvées ingrates supplémentaires, pour lui faire rentrer du bon sens dans la cervelle. Mais peut-être que cela avait été le cas de l’ex-mercenaire et que ça n’avait rien changé...Une chose était sûre. Ce genre de malade, mieux valait l’avoir dans son camps que dans celui d’en face.

« Et bien en tous cas, je crois qu’un nouveau bain s’impose…je suis gelé jusqu’aux entrailles ! »

Ils étaient bien beaux les deux enrôlés de la milice : boueux, transpirants, cheveux emmêlés, le teint pâle à cause de la fraîcheur, le nez et les joues rouges. Théo espérait bien que cette fois-ci, on ne vienne pas leur faire payer...


Lancé de dés :
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Loghart MonclarMilicien
Loghart Monclar



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MessageSujet: Re: [Terminé] - J'aime l'odeur du milicien au p'tit matin [PV Log]   [Terminé] - J'aime l'odeur du milicien au p'tit matin [PV Log] - Page 2 EmptyMer 16 Mar 2022 - 16:50
Je restais là, étalé sur le rempart à reprendre mon souffle en espérant que mon action avait servi à quelque chose. Au bout d’un moment, je me relevais et lançais un regard à l’extérieur. Dehors, les fangeux brûlaient ou zigu-zaguaient dans tous les sens mais, au moins, la brèche était libérée de ses assaillants. Alors je courrais rejoindre un groupe de collègues qui poussaient un chariot et ainsi nous avons réussi à bloquer provisoirement le passage.
Le calme revenu, une nouvelle rotation fut organisée et la surveillance renforcée mais on m’en dispensa, m’ordonnant d’aller “cacher mon attirail” et de me reposer. Je haussais les épaules et tournais les talons, percevant un mélange de moqueries et de félicitations. Je n’en avais cure, tout ce que je souhaitais, c’était un nouveau bain.

C’est alors que je pris une claque sur l’épaule et que je découvrais Théophile.
A sa question, j’eu un rire sonore et crispé.

Si, bien sûr que j’y ai pensé! Mais après! Hey! Si j’y avais pensé avant, je ne l’aurais pas fait et on y serait peut-être encore!

Je haussais les épaules alors que l’on prenait la direction de la taverne et des bains. Il me dit alors que j’étais un sacré chanceux mais également que j’étais complètement fou. Il s’étonnait que mon coutillier n’ai pas fait une attaque.

J’ai été élevé tellement à la dure que je sais reconnaître le talent quand je le vois. Cela me donne confiance et alors je ne me pose plus de question. Comme l’autre jour dans le marais, je n’ai jamais douté que tu interviendrais. Ce soir, je n’ai pas imaginé un seul instant que tu ne réagirais pas, encore moins que tu n’y arriverais pas. J’ai appris à travailler en équipe, à forcer le travail d’équipe aussi.

Je lui mis un petit coup de coude en riant.

Mais j’imagine que je dois pas être tout à fait normal tout de même, ça a l’air un peu barré ce que j’ai fait. Il faudra que je pense à récupérer mon épée demain d’ailleurs. Pour te répondre, mon coutillier à depuis longtemps arrêté d’essayer de comprendre comment je fonctionne. Il me laisse faire car cela fonctionne et on gagne du temps. Tu n'imagines pas les catastrophes dont je suis capable lorsque je marche au pas.

J’étais complètement boueux aussi je ne pu qu'acquiescer à se remarque.

Et une autre bière!

Nulle trace du tavernier, ce fut la jolie serveuse qui nous accueille, visiblement encore un peu stressée. Elle nous réchauffe un baquet d’eau fumante et nous apporte deux pintes avant de s’asseoir sur une chaise non loin.
Je lance un sourire goguenard à mon ami.

Le patron à dû descendre passer la nuit à la cave. Il le fait à chaque fois que quelqu’un sort son épée du fourreau.
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