Nom : d’Agrance
Prénom : Lucain
Âge : 26 ans.
Sexe : Trois fois par jour.
Rang : Aristocrate de la chevalerie langroise. Banni.
Carrière envisagée & tableau de départ avec les 4 PCs : Carrière du chevalier.
+2 ATT, +5 PV, +1 HAB.
Compétences et objets choisis :
Armes :
– Cheval nommé « Témérité XVII de Morne-nuit ».
– Écu (Bouclier en acier).
– Épée longue à une main.
– Miséricorde (Dague à une main).

Armures :
– Haubergeon.
– Chapel de fer.
– Jambières de maille.

Compétences :
– Réflexes éclairs
– Alphabétisme.
– Héraldique.
– Bravade.

Lorsque l’on rencontre Lucain d’Agrance, c’est dressé sur son cheval, sanglé dans sa selle, cuirassé de la tête aux pieds par des anneaux de maille ; On le confondrait très facilement avec un chevalier de Marbrume, ou un sergent-à-cheval qui patrouille les routes pour dissuader les brigands et attaquer les fangeux qui viendraient envahir les convois. Mais la dure brique de la réalité véritable, c’est que Lucain est un banni.
Fut un temps où Lucain était un superbe jeune homme, qui arrivait à faire rougir les femmes de bonne naissance, et faire serrer les dents à des damoiseaux jaloux. Il était grand, avec les joues creuses, bien rasé, les yeux bruns en amande, une chevelure châtaine bien peignée, les jambes arquées et le torse rendu musclé par le sport et la caracole. Aujourd’hui, la famine, l’humidité, la trouille, le devoir constant de survivre, de s’agripper aux arbres pour la nuit, et de devoir se battre contre des truands ou des gardes de caravanes brigandées pour survivre lui ont donné un aspect famélique. Son nez aquilin est brisé, une touffe de poil hirsute lui camoufle la face, il a perdu quelques dents, ses yeux sont toujours marqués par des cernes, il tremble comme un bœuf malade. Son armure devient de plus en plus lourde à porter, marquée par des traces d’éraflures et de morsures là où les fangeux se sont cassés les dents, ainsi que de sang ou de merde séchée. Ses couleurs, qu’il portait autrefois fièrement sur les lices de tournois, ont été arrachées de partout pour ne lui laisser que des haillons. Même son fier destrier n’est aujourd’hui qu’un être immonde aux côtes creusées, qui souffle et ne parvient plus à maintenir un galop bien longtemps.

Aristocrate jusqu’au bout des ongles, Lucain est profondément marqué par son éducation et sa vie antérieure. Il est fier de lui-même, imbu de sa personne, irrévérencieux envers tous les roturiers, qui sont pourtant omniprésents dans les marais et qu’il est bien obligé de supporter pour survivre. Il parle bien, même si c’est souvent avec un ton de persiflage.
Depuis toujours, Lucain est un garçon instable, tout aussi mauvais perdant que mauvais gagnant. Il fanfaronne et agit comme un coq quand il arrive à courtiser une dame ou vaincre un adversaire, mais lorsqu’il est humilié, il est capable de piquer d’atroces crises de colères, allant jusqu’à bouffer la paille de son lit ou se casser les poings sur les murs. Lorsqu’il n’est pas dans ces deux extrêmes, il lui arrive de traverser de longues périodes de dépression où il ne fait que pleurer sans aucune raison.
Autrefois plein de principes et de foi trinitaire, il a été obligé de s’adapter pour survivre. Lucain n’a plus aucune hésitation à brigander les caravanes qui transportent des vivres du Labret, même s’il faut détrousser des prêtres. Il montre plus d’hésitation à tuer « de façon déshonorante », même s’il est capable de dormir -relativement bien- en ayant quelques morts sur la conscience.

Lucain d’Agrance est un produit de la vieille aristocratie Langroise, issus d’une famille de seigneurs qui parvient à retracer son lignage jusqu’à quatre siècles. Né au plus profond du Morguestanc, il n’est pas devenu l’un de ces nobles de robe qui brillent dans les intrigues et les études, pour se consacrer beaucoup plus à la vie excitante de chevalier.
Après avoir servi de page puis d’écuyer auprès d’un noble plus âgé que lui, il est adoubé à l’âge de dix-sept ans, et son père est suffisamment riche pour lui acheter tout ce qui est nécessaire pour s’équiper en bon chevalier et rejoindre un conroi de guerriers. La vie quotidienne de Lucain est aussi intéressante qu’elle est inutile à expliquer. Il n’a aucune attache sociale, il ne participe à aucun complot ni récit tragique qui a le mérite d’être expliqué ici. La vie de Lucain, c’est d’aller de ville en ville, lors des foires ou des tournois, pour se taper sur la gueule face à des adversaires tout aussi nobles que lui. Quelques fois, le duc appela le ban, et alors Lucain rejoignit les armées de son suzerain pour se battre ; Mais s’il remplissait son devoir -tant qu’il était gagé-, la guerre était un phénomène d’exception peu traumatisant, d’autant plus lorsqu’on est noble, et qu’on livre des guerres très peu meurtrières où le but est de capturer son adversaire pour rançon plus que de le saigner comme un vulgaire routier. Les aventures de sire Lucain, c’était bien plus les jeunes femmes courtisées et culbutées, avant de fuir pour ne pas être contraint au mariage. Les tournois joués et gagnés, lui permettant de se vautrer dans la richesse et faire des fêtes indécentes, avant de donner le reste à l’église pour se faire pardonner ; Et parfois, des tournois perdus, l’obligeant d’envoyer une lettre à son père pour lui demander gentiment de bien vouloir lui faire parvenir de l’argent afin de rembourser sa rançon, lui permettant par la même occasion de passer quelques rares semaines en famille avant de repartir à nouveau vagabonder sur les routes avec ses camarades chevaliers. Les enfants terribles de l’aristocratie, ceux qui réclament l’hospitalité à tous les châtelains, qui marchent avec les gros sabots de leurs chevaux sur les terres fraîchement labourées, et qui à la place sème le désordre partout où ils vont.

Lorsque la Fange est arrivée, Lucain d’Agrance n’a pas fait preuve de lâcheté. Lorsque le duc a ordonné la levée du ban et de l’arrière-ban, il a rejoint l’ost ducal et a pu voir, en première ligne, les morts-vivants qui massacraient tout dans leur sillage. Chanceux, ou profitant peut-être d’une grâce divine, Lucain est parvenu à survivre et à se retrouver avec un joli manoir sur l’Esplanade, récompense de son service présent et futur envers son altesse.
Le problème, c’est que si Lucain était un bon guerrier, il était incapable de se tenir correctement. Vivant dans le luxe pendant que le commun de la populace était entassé dans le bas-quartier, le jeune chevalier n’avait pas encore conscience de la gravité de la situation apocalyptique qui menaçait Marbrume tout entière. Non, pour lui, rien n’avait véritablement changé : Le quotidien, c’était encore les beuveries, les tournois sur les places, et les jeunes nobles culbutées en secret. Le problème, c’est que dans le monde d’avant, il aurait eut l’intelligence de quitter Marbrume sitôt que les problèmes arrivent ; Ici, il n’y avait pas de moyens d’y échapper.
Il ne fallut pas longtemps pour que quelques gants soient jetés, et que Lucain se retrouve mêlé à des duels qu’il provoquait ou qu’on lui provoquait. Prenant un peu trop ces simulacres de guerre au sérieux, il reçut un ordre du bailli de s’abstenir de tout duel, d’honneur ou de jeu. Il ne respecta pas cet interdit.
Un jour de mars 1165, un frère attrapa sa sœur en train de rédiger une lettre d’amour nauséabonde de niaiseries à son amant, sire Lucain. Il alla lui jeter le gant, accompagné de témoins, et les deux hommes firent combat en plein dans la rue de l’Esplanade. Un incident très malheureux se produisit pendant le combat ; Lucain frappa trop durement le noble. Pas assez pour le tuer, mais par on-ne-sait quelle sorcellerie, l’aristocrate se retrouvait incapable de sentir ou de bouger ses jambes ou le bas de son tronc. La milice arriva pour mettre Lucain aux fers.
N’ayant pas provoqué le duel, Lucain n’était pas véritablement coupable ; Mais ayant rendu paraplégique un noble qui combattait pour le duc, le chevalier Lucain était dans une situation très compliquée quand il passa devant les juges du parlement de Marbrume. Il fut merveilleusement bien défendu par un avoué, qui parvint à trouver une punition qui satisferait tout le monde : Bannir Lucain. En effet, un noble et pieux guerrier comme lui pourrait bien lutter contre la fange au milieu des marécages, et ainsi faire pénitence de ses fautes, contribuer à la gloire du duc et à la survie de l’Humanité. Il serait ainsi bien utile que décapité en place publique.

Il fut banni et jeté sans possessions. Mais un cousin de la maison d'Agrance, pour un service de fidélité familiale, s'arrangea pour qu'on lui amène son cheval, ses armes et ses effets personnels dans les faubourgs afin qu'il les récupères. Depuis il tente de survivre autant que faire se peut.

Certifiez-vous avoir au moins 18 ans ? Oui.
Comment avez-vous trouvé le forum ? Nouveau compte d’Elric de Beaumont.
Des questions ou des suggestions ? Oui. Je viens juste de remarquer, mais pourquoi dans la fiche on re-précise « Nom » et « Prénom » alors que genre on donne le nom et le prénom dans le titre de la fiche, en haut de la fiche, et le pseudo de la personne c’est son nom et son prénom ? ‘fin je comprends ça permet d’introduire le personnage, mais peut-être que ça fait un peu trop, je sais pas ce que vous en pensez, c’est juste que ça a fait tilt quand je me suis dis « ouais en fait j’ai dû le ré-écrire trois fois », donc voilà.