Marbrume



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 [Convocation]Quelle qu'en soit la couleur, le sang coule si bien

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MessageSujet: [Convocation]Quelle qu'en soit la couleur, le sang coule si bien   [Convocation]Quelle qu'en soit la couleur, le sang coule si bien EmptyDim 4 Juil 2021 - 16:41



2 Janvier 1167.
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Son contact à la guilde lui avait parlé d’un contrat qui payerait bien, mais comme souvent, une bonne paie voulait dire de gros risques. Surtout dans la branche très particulière qui était la sienne. Mais dans les temps actuels, si le travail ne manquait pas, les salaires corrects s’étaient, eux, fait bien plus rare. C’est surement pour cela que le tueur avait fini par accepter l’idée de ce contrat, et qu’il évoluait maintenant dans une partie des égouts de la cité pour rencontrer son commanditaire.
Il devait se trouvait sous bourg-levant actuellement si son sens de l’orientation ne le trompait pas. Ce qui heureusement n’était ni la partie la plus sale, ni la plus dangereuse des souterrains de la cité.

C’était un choix de lieu intéressant, loin des oreilles indiscrètes, et surtout loin d’un élément qui pourrait trahir les secrets du commanditaire. Le cordonnier aperçu un large puit de lumière un peu plus loin, sans l’une des immenses plaques grillagées sur lesquels la passant passaient sans y prêter la moindre attention. Deux chaises étaient disposées dans la clarté, à bonne distance l’une de l’autre. L’une d’elle était occupée par une femme. Et c’est tout ce qu’il put en dire, même en s’approchant. Toutes vêtue de noir, elle portait un masque d’argent finement ouvragée, des sortes de lierres sculptés s’échappaient des fentes des yeux et descendaient sur les joues de métal. La personne était si parfaitement immobile qu’on aurait pu la confondre avec une statue.
Kalam finit par s’avancer dans la lumière, et entendit immédiatement les cordes d’arbalètes se tendre dans les ombres.

- Ils sont là uniquement pour ma protection. Après tout si je vous rencontre c’est parce que vous êtes dangereux. dit une voix désagréablement douce, comme la voix d’une amante vous chuchotant à l’oreille alors qu’elle vous enfonce une lame entre les côtes. Elle lui indiqua la chaise face à elle sur laquelle était posée le croquis d’un homme.

Au-dessus d’eux, les ombres de milliers de pas allaient et venaient sur les petites trouées lumineuses créant un tableau mouvant d’une certaine beauté dans le large espace comme si l’on voyait des nuages passer en accélérer devant la lumière solaire.

- Ce noble va quitter la sécurité de son manoir et de l’esplanade ce soir. Pour honorer de sa présence la soirée d’un notable en vue de la cité. Une reconnaissance pour son travail officiellement. Il s’agit en réalité d’une soirée à la gloire de la concupiscence. Le notable amène des filles et les nobles en profite tout en se saoulant ou pire. Dit-elle d’une voix plus ennuyée que choquée.

- Il y aura quelques gardes de confiance, embauché par le notable mais pas plus que nécéssaire, afin de garantir une certaine discrétion aux invités. Peu importe la méthode, cet homme ne doit pas repartir en vie de cette soirée.

La jeune femme, du moins le cordonnier supposa qu’elle était jeune en se basant sur sa voix, croisa les jambes et posa ses mains gantées dessus.

- Vous sentez vous à la hauteur de la tâche sieur ? questionna-t-elle le tueur comme si elle lui demandait de soulever une caisse un peu lourde. Ce dernier risqué bien d’avoir sa soirée des plus occupé selon la réponse qu’il fournirait.
Mais refuser à une femme sa demande était-il vraiment une bonne idée, surtout quand on vous braque avec des arbalètes.

HRP:
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MessageSujet: Re: [Convocation]Quelle qu'en soit la couleur, le sang coule si bien   [Convocation]Quelle qu'en soit la couleur, le sang coule si bien EmptyLun 5 Juil 2021 - 12:17
Après la mort de Baruk, Kalam se posa plusieurs questions. Qu’allait-il devenir ? Pourrait-il continuer d’exercer le métier de cordonnier dans la boutique ? Pourrait-il également continuer à vivre dans la boutique ? Et enfin est-ce que la guilde va continuer à le contacter afin d’honorer quelques contrats qui lui permettraient de se mettre un peu d’argent de côté ? Sans compter le plaisir de tuer bien-sûr.
Toutes ses questions connurent un dénouement, somme toute assez rapide. Le vieux avait préparé la relève. Dans le dos de Kalam, il l’avait nommé digne successeur de sa clientèle ainsi que de sa boutique. Le jeune homme n’avait rien à faire, sinon de profiter des avantages que lui avait offert le vieil homme avant d’être mis en bière. Il n’avait donc pas besoin de se tracasser à trouver un endroit pour vivre ou pour travailler.
Et concernant la guilde, il ne lui fallut pas longtemps non plus pour comprendre qu’elle comptait toujours sur lui.

*****************

Ce matin-là, le 5 Décembre 1166, Kalam assiste à l’enterrement de son maitre et mentor. Sur les lieux de la cérémonie, il n’y a pas grand monde. Quelques clients de longues dates, deux ou trois maitre-artisans issus du quartier de la Hanse, et quelques personnes que l’assassin ne connaît pas.

Certainement des curieux ou des voisins qui n’ont rien de mieux à faire.

Néanmoins, Kalam ne remarque la présence d’aucun membre de la famille du vieux cordonnier.

Même la guilde n’est pas...

Au loin, il distingue deux individus encapuchonnés qui restent à l’écart.

Ah si, ils ont quand même envoyé quelqu’un pour saluer la mémoire de Baruk.

La cérémonie se termine rapidement. Kalam ne perd pas de temps, il s’empresse de retourner à la boutique. Sur le chemin, il tombe sur les deux individus encapuchonnés.

- Kalam ?

L’assassin s’arrête.

- Toutes nos condoléances pour la mort de Baruk, de la part de la guilde et du Couturé.

Kalam ne répond pas. Avec ce genre de personnes, il vaut mieux se méfier. Il reste sur ses gardes, prêt à détaler à toute vitesse, si l’envie leur prend de lui planter une dague dans le bide ou de lui trancher la gorge pour le forcer au silence.

- On vient aussi te dire qu’on va pas t’abandonner parce que le cordonnier n’est plus là. T’es un Couteau tu sais, t’es un des nôtres, alors on va pas te laisser tomber.

Avec un regard mauvais il poursuit :

- T’avais pas l’intention de nous laisser tomber toi ?

Kalam secoue la tête.

- Très bien dans ce cas-là, attend toi à recevoir la visite d’un type qui t’en dira plus sur ta prochaine mission. Et t’as pas intérêt à refuser.

Sur ces dernières paroles, les deux types s’éloignent et retournent dans les ombres.

Les jours qui suivent, Kalam attend patiemment la venue du membre de la guilde. Il s’attend à tomber sur lui à chaque fois que la porte de sa boutique s’ouvre.
Puis une fin d’après-midi, en début de soirée, un jeune homme entre dans la cordonnerie. De par son accoutrement et sa façon de se mouvoir, Kalam reconnaît immédiatement un membre de la guilde. Il lève la tête et l’amène sans discuter dans son arrière-boutique.

- Kalam ?

Un signe de tête.

- Je suis là pour ton contrat. T’as rendez-vous le 2 janvier, dans les égouts sous Bourg-Levant.

A peine a-t-il terminé sa phrase, qu’il tourne les talons, se dirigeant vers la sortie.
Comme à son habitude, Kalam veut protester.

Mais c’est en plein pendant l’Avènement ! On n’est pas censé travailler ce jour-là.

Cependant, il ne dit rien et laisse partir le membre de la guilde sans discuter. Il sait que cela ne sert à rien de protester, ce type est juste un messager, il ne sait rien de plus sur la mission.
Kalam retourne à son travail, il va bientôt être l’heure de fermer boutique.

*****************

Le jour du rendez-vous arrive à grand pas. Kalam ne voit pas le temps passer. Les affaires marchent bien, la boutique tourne à plein régime. Son association avec Alban fait des merveilles. Il reçoit énormément de clients de sa part et en échange, il n’hésite pas à recommander le forgeron à ses clients. Il travaille d’arrache-pied. Certains diront, tant mieux pour un cordonnier mais Kalam n’attend qu’une seule chose, connaître les termes de son contrat et qui sera sa prochaine victime. Il adore son métier mais il préfère encore plus travailler dans l’ombre vêtu de ses habits d’assassin.
D’ailleurs après les avoir enfilés, pour la première fois de l’année, Il quitte sa chambre par la fenêtre et se retrouve sur les toits. Il déambule discrètement jusqu’à trouver une ruelle sombre dans laquelle il pourra s’engouffrer dans les égouts.
Au bout de quelques minutes, il se retrouve sur les lieux du rendez-vous. Quelle n’est pas sa surprise lorsqu’il remarque que son commanditaire est une femme. Il s’approche d’elle afin de se mettre dans la lumière, malgré lui. Il s’assoit. En entendant les cordes d’arbalète se tendre, il ne peut s’empêcher de porter la main à sa dague.
Suite aux paroles de la jeune femme restée dans l’ombre, Kalam s’apaise, un subtil sourire se dessinant sur son visage.
Puis il écoute. Il ne l’interrompt pas.

Un noble. Voilà qui commence bien.

Il attend que cette dernière finisse de parler et lui pose l’ultime question.

- Bien-sûr que je me sens à la hauteur. J’adore la subtilité. Cela me change des contrats où il faut simplement planter une dague dans le dos d’un type ou de sa femme en restant tapi dans une ruelle sombre. Même si je ne rechigne jamais à la tâche et que je ne refuse jamais ce genre de mission non plus.

Il s’arrête de parler en tentant de discerner le visage de la femme à la voix si douce.

Si douce d’apparence mais certainement cruelle à l’intérieur.

- Je suppose que vous êtes consciente que la mort de ce type va jeter une sombre malédiction ainsi que d’horribles présages sur toute sa famille. Ce n’est pas que cela me dérange, bien au contraire, je m’en fiche complétement, mais je veux juste savoir si cela est fait exprès.

Il attend une éventuelle réponse puis pose deux dernières questions.

- Quelles sont les dernières consignes ? Avez-vous une invitation à me donner ou dois-je pénétrer sur les lieux sans me faire remarquer ?

Il ne demande même pas pourquoi la tête de ce noble est mise à prix. Tout comme la malédiction et les mauvais présages, il s’en fiche complétement. Lui, ce qui l'intéresse, c’est de tuer. Et ce soir, il va y prendre un grand plaisir.
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MessageSujet: Re: [Convocation]Quelle qu'en soit la couleur, le sang coule si bien   [Convocation]Quelle qu'en soit la couleur, le sang coule si bien EmptyMar 6 Juil 2021 - 17:00



2 Janvier 1167.
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La commanditaire inclina la tête sur le côté. Un mouvement qui aurait pu sembler naturel, mais allié à l’impassibilité du masque et à la posture presque raide de la jeune femme, cela donnait un mouvement étrange, saccadé. Comme la tête d’un pantin désarticulé.

- La cerise sur le gâteau, sieur, la cerise… répond-t-elle à sa question, visiblement amusée à l’idée que les dieux se mêlent de cette partie. Vous entrez, vous tuez, et vous sortez, de la manière qu’il vous plaira, ou que vous pourrez. lança-t-elle sur un tom aimable qui sonnait pourtant comme une plaisanterie.

- Mais si vous faîtes en sorte que l’on se souvienne longtemps de cette soirée, j’adapterais le paiement en conséquence.

Sa voix était redevenue sérieuse, légèrement impatiente. Elle lui cita l’adresse, et sans adieux ni souhait de réussite, elle se leva de sa chaise et s’enfonça dans les ombres. Il perçut quelques temps des pas qui s’éloignaient, d’abord une seule série, puis deux, puis trois, et quand tous les sons s’atténuèrent avant de disparaître tout à fait, il sut qu’il était seul, seul avec le portrait de sa prochaine victime entre les mains.

…………………………………

La maison du notable n’avait de maison que le nom. Il s’agissait d’un petit manoir qui n’aurait pas fait tache sur l’esplanade. Une seule le ses façades était attenantes aux autres bâtiments de la rue, le reste de la maisonnée était entouré d’un jardin de plusieurs mètres lui-même protégé par un mur d’enceinte de deux mètres de haut sur toute sa longueur.
Dès la tombée de la nuit, les voitures avaient commencé à arriver devant le portail, et des gens, parfois seul, en couple ou même en groupe quittaient les véhicules pour entrer rapidement dans l’enceinte protectrice des lieux. Deux hommes avec des masques d’ours géraient les allées et venues des invités et empêchait les curieux de venir.

Une plus petite porte sur le coté Est laissait aussi entrer et sortir des gens, mais de bien moins nobles envergures. Des femmes le plus souvent, mais aussi des employés de maison. Une seule tête d’ours surveillait cette entrée là, mais le passage semblait bien fréquenté. La maison en elle-même était faîte de trois étages. Si le rez-de-chaussée semblait plein de vie, c’est haute vitre pleine de lumière, les étages semblaient encore tranquilles pour le moment, seul un volet laisser filtrer la lumière orangée d’une bougie, le reste était plongé dans le noir.

De la musique était déjà audible au-delà du mur, et une oreille exercée pouvait entendre rire les invités dans le bâtiment. Ainsi que deux voix, un couple sans doute, discutant dans le jardin. Le tueur devait donc pénétrer ces lieux, et prendre une vie. Des années de pratique devraient servir à cela, mais il dut tout de même regretter de ne pas avoir le temps de faire une reconnaissance des lieux. Prendre quelques jours pour établir son plan.
Ce soir, son expérience et son inventivité seraient ses seules armes.

- La cerise sur le gateau… eut-il l’impression d’entendre chuchoter dans l’air la voix de sa mystérieuse commanditaire, alors qu’il choisissait son approche.
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MessageSujet: Re: [Convocation]Quelle qu'en soit la couleur, le sang coule si bien   [Convocation]Quelle qu'en soit la couleur, le sang coule si bien EmptyVen 9 Juil 2021 - 15:05
Comme à son habitude, Kalam reste silencieux. Il écoute la commanditaire lui donner les dernières informations ainsi que l’adresse où doit se dérouler la fête. Il voit plus ou moins où le manoir se situe, ce qui est déjà une bonne chose. Il regarde la jeune femme se lever et le quitter sans un mot. L’assassin attend de ne plus entendre un seul bruit avant de faire le chemin inverse et de repartir jusqu’à sa boutique.

Tant de personnes pour moi. Je suis flatté. Pense-t-il avant de quitter les lieux.

Sur le chemin, il réfléchit à plusieurs options qui lui permettraient d’entrer dans le bâtiment sans éveiller les soupçons. Si ses souvenirs sont bons, passer par le toit afin d’atteindre une fenêtre serait possible même si cela reste relativement dangereux et ne lui garanti pas de rentrer dans le bâtiment sans être vu. Néanmoins, il garde cette option dans un coin de sa tête.
Il sait également que pendant la deuxième nuit de l’Avénement, des bals costumés sont organisés. Cela lui donne une idée.
Il s’empresse de rentrer à la boutique. Il se dirige directement vers les étals où sont disposés les vêtements qui n’ont jamais été réclamés. Certainement des clients morts pendant la famine ou tués par des fangeux. Il recherche des habits pouvant lui servir de costume d’ animaux. Il trouve son bonheur parmi ceux confectionnés à base de peaux de vache ou de peaux de mouton. Il tombe également sur une veste en peau de serpent. Néanmoins aucun masque pour lui cacher le visage.

Tant pis, je ferai sans. Je me débrouillai sur place pour en trouver un, s’il le faut.

Il fourre le tout dans son sac accompagnés de quelques lanières de cuir. Puis il attend. Il en profite pour aiguiser ses dagues, la courbée qu’il s’est procuré à la forge et celle de jet qu’il n’utilise que dans de rares occasions. Seulement lorsqu’il est certain de pouvoir la récupérer, afin de ne laisser aucune trace.
Lorsque l’heure approche, il sort par les toits afin de ne pas se faire remarquer. Au bout de longues et interminables minutes, il aperçoit le manoir en vue. Profitant d’un pan de mur du manoir attenant avec le bâtiment sur lequel il se trouve, Kalam retient sa respiration et grimpe sur le toit. Il profite de la vue dégagée pour observer ce qu’il se passe en contre-bas.

C’est trop risqué de passer par la porte d’entrée. Elle est gardée par deux gueules d’ours et à mon avis, faut une invitation pour passer.

Il tente de discerner les discutions qui l’entoure tout en examinant les fenêtres de l’étage.

Accéder dans le manoir par les fenêtres serait le plus simple et le plus tentant, mais il y a trop de monde pour passer inaperçu. Si un garde lève la tête, je suis fichu.

A l’est, il discerne une seconde entrée, emprunté par beaucoup moins de monde.

Voilà qui me paraît mieux. Certainement des employés de maison qui font des allées et venues pour ramener des affaires ou jeter les poubelles afin d’assurer le bon fonctionnement de la soirée. Je vais passer par là.

L’assassin retourne avec précaution sur le bâtiment voisin. Il cherche un endroit où il pourra descendre à l’abris des regards indiscrets. Ensuite il sort les vêtements de son sac et se dirige vers la porte gardée par une seule gueule d’ours. Au préalable, il enlève sa capuche et arbore son plus beau sourire. Il attend quelques minutes afin de s’assurer que le passage est dégagé, puis il s’avance vers la porte d’un pas assuré. Dans ses bras, il porte les « costumes ». Il a exagérément mis en évidence la peau de mouton ainsi que la veste en peau de serpent. Si le garde lui demande quelque chose, sa réponse est toute faite :

- Je viens de la part du maitre du manoir. Je ramène des costumes pour le bal. Au cas où certains saliraient le leur.

Il fera également un clin d’œil afin de faire comprendre qu’il est dans le secret.
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MessageSujet: Re: [Convocation]Quelle qu'en soit la couleur, le sang coule si bien   [Convocation]Quelle qu'en soit la couleur, le sang coule si bien EmptyVen 9 Juil 2021 - 16:14



2 Janvier 1167.
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La garde au masque d’ours l’observa de longue seconde, hésitant peut-être sur la marche à suivre. Il n’était pas certain d’avoir vu les costumes sur la liste des arrivées possible, mais depuis le début de la soirée, il avait connu plus d’exceptions que de règles, la moitié des invités avaient voulu obtenir quelque chose de particulier, et les serviteurs entraient et sortaient comme dans un moulin pour son plus grand dépit. Un homme passa entre eux avec une grande barrique, manquant de les percuter et lui arracha un soupir agacé. Il fit signe à l’inconnu de passer, se contentant d’un :

- On touche avec les yeux, que je te prenne pas à faire de bêtise.

Avant de reprendre son observation des allées et venues. Ainsi le tueur put-il franchir le jardin et pénétrer dans la bâtisse elle-même. Une sorte de cuisine, ou plutôt d’arrière cuisine à première vue. Des caisses et toutes sortes de casseroles ou de plat étaient empilés, et tout un pan de mur devait servir à suspendre et salé des jambons, même si une seule cuisse pendait mollement aux attaches à cet instant.

Sur la droite une porte s’ouvrait sur la cuisine elle-même. On voyait les commis et chefs allaient en tout sens dans celle-ci pour que le rythme des repas ne cesse jamais. Des cris donnaient des consignes, d’autres leurs répondaient parfois en critique, parfois en acquiescement. Un branlebas de combat peu discret. Une autre porte close face à lui devait donner dans les couloirs. A peine eut-il posé la main sur la poignée, que celle-ci pivota et que la porte s’ouvrit, l’obligeant à reculer d’un pas précipité. Un major d’homme de la maison l’observa d’un air dédaigneux. Kalam lui présenta la même activité qu’à l’entrée. Le petit homme l’observa de la tête aux pieds en cachant difficilement la répugnance qu’il ressentait à laisser pénétrer un pouilleux plus avant dans la demeure.

- Suis-moi. finit-il par dire. Il lui fit grimper une volée de marche et remonter un couloir. Pour atteindre une sorte de balcon intérieur qui donnait vue sur le salon en contrebas.

La salle était bondée. Deux grands escaliers descendaient dans un demi-cercle depuis les extrémités du balcon où il se trouvait vers ce qui devait être, peut-être une piste de danse, mais qui se soir était encombré de table et de banquettes de toutes tailles. Des hommes et femmes, tantôt jeune, tantôt âgés les occupaient et parlaient, riaient, criaient même dans de beaux atours soyeux, certain porté des masques, d’autres étaient totalement découvert.
Il n’était pas difficile de différencier les câtins des invités, vêtue de robe bien plus simple, dont l’entrebâillement flotter bien au-delà de la décence quand elles n’étaient pas parfaitement nues. Elles se déplaçaient parmi les convives en les aguichants, se laissant pincer et saisir, un sourire étudier sur leurs lèvres pour masquer l’horreur de l’instant.

Il ne lui fut pas difficile de repérer sa cible puisqu’elle était assise à la plus grande table de la pièce. Une fille surement trop jeune pour être là, assise sur un de ses genoux, un sein dénudé qu’il pressait sans douceur d’une main alors que de l’autres il jetait des dès sur la table, provoquant rire et encouragement des autres joueurs. L’employé de maison claqua des mains, agacés qu’il ait ralentit le pas, et le guida à une autre pièce de l’étage emplit de vêtements, de manteaux et de masques de toutes formes.

- Pose ça là, et déguerpit donc, tu as déjà trop trainé ici. lui dit-il avec la délicatesse d’un crachat au visage.

HRP:
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MessageSujet: Re: [Convocation]Quelle qu'en soit la couleur, le sang coule si bien   [Convocation]Quelle qu'en soit la couleur, le sang coule si bien EmptyMer 14 Juil 2021 - 23:00
Le cœur battant la chamade, Kalam observe le garde à la gueule d’ours sans sourciller. Néanmoins il se tient prêt à déguerpir au moindre signe d’agacement de la part du colosse. Heureusement, un homme qui passe avec sa barrique provoque, malgré lui, une diversion, et l'assassin se voit offrir l’occasion de rentrer dans l’enceinte du jardin sans plus de difficulté. En temps normal, il aurait certainement exigé des excuses de la part de l’individu qui venait de le bousculer, mais en cette soirée, la-dite personne lui a davantage rendu service que le contraire.
L’assassin déambule donc un peu au hasard puis il décide de suivre le chemin emprunté par l’homme à la barrique. Il arrive dans les cuisines, les bras chargés de ses costumes. Il se demande comment il va pouvoir accéder à la salle principale sans éveiller les soupçons. Quand soudain une porte s’ouvre et un majordome le prend à parti. Sans se démonter, Kalam raconte le même bobard qu’au garde de l’entrée. Bien lui en a pris, puisque l’homme au regard dédaigneux l’invite à le suivre sans poser de questions. L’assassin le suit sans discuter. En montant les escaliers, il ralenti la cadence et en profite pour observer la salle bondée. La vue de toutes ses femmes dénudées ne lui fait aucun effet. Il est concentré sur sa mission et sur sa cible. D’ailleurs, il ne met pas longtemps à l’apercevoir parmi tous les invités. Il prend quelques instants pour étudier ses faits et gestes.

Ce type est joueur apparemment. Il aime les femmes et semble bien entouré. Il va falloir la jouer fine. Pas comme sa moustache...

Dans son esprit, un plan commence à se mettre en place même s’il n’en est qu’au stade des prémices.
Sentant le majordome s’agacer, Kalam le regarde en lui souriant de toutes ses dents.

Tu ne sais pas ce qui t’attends toi.

Docilement le jeune homme grimpe les dernières marches et arrive dans une pièce remplie de vêtements et de masques.

Exactement ce qu’il me fallait.

Il regarde le majordome.

Maintenant à ton tour.

- Tenez, vous pouvez me tenir ça ?

Sans attendre de réponse, Kalam lui tend les vêtements et lui dépose dans les mains. Puis d'un mouvement rapide et assuré, il sort sa dague. Sans laisser le temps au majordome de réagir, Il plaque sa main gauche sur sa bouche et de la droite, il lui plante trois coups de dague dans l’estomac. Ébahi, l’homme n’a pas le temps de crier. Son visage marque la surprise. Il tombe sur ses genoux, du sang s’échappant de sa bouche. Kalam le retient légèrement afin qu’il ne s’effondre pas au sol en faisant du bruit. Il se dépêche également de fermer la porte. Ensuite il traine le corps par terre de quelques mètres sur le côté. Afin de camoufler les tâches de sang et le corps sans vie, il forme une pile de vêtements sur le cadavre. Ensuite il vérifie qu’il n’ait pas de sang sur lui et se choisit un masque de renard. Il enlève sa veste qu'il range dans son sac. Il passe la main sur sa chemise et prend quelques secondes pour se coiffer. Lorsqu’il est prêt, il range son sac près de la fenêtre et passe la porte. Il se dirige vers la salle principale. Un plan commence à germer dans son esprit. Il espère qu’il va pouvoir le mettre à exécution.
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MessageSujet: Re: [Convocation]Quelle qu'en soit la couleur, le sang coule si bien   [Convocation]Quelle qu'en soit la couleur, le sang coule si bien EmptyVen 16 Juil 2021 - 5:14



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Ainsi donc une vie a-t-elle déjà était prise dans cette soirée, était-ce nécessaire ? était-ce digne ? On n’embauchait pas vraiment quelqu’un de la trempe de Kalam pour faire dans la dignité cela dit. L’assassin, maintenant masqué et dans la place eut juste à descendre les escaliers pour se mêler aux convives sans que personne ne trouve à y redire.
Pourtant un œil attentif aurait sans aucun doute pu remarquer sa livrée de moins bonne qualité que les tissus environnants. Ou même la petite tache sur la pointe de sa botte.
Mais rien… Il était là, masqué, alors pour tous, il avait le droit d’être là, masqué.

C’était sans aucun doute l’une des plus grandes failles de la noblesse. Si habitué à l’importance de l’apparence et des faux semblant, qu’ils en devenaient souvent aveugles à des évidences, simplement car le mensonge était suffisant pour qu’ils en perdent tout sens de la réflexion. Un ivrogne le bouscula en manquant de chuter lourdement sur une fille qui peinait à le garder debout mais riais bêtement comme s’il était le plus charmant des flatteurs. Il tapa sur l’épaule de Kalam en riant, surement pour s’excuser, et reprit sa route, le laissant s’enfoncer parmi les invités.

Il attira tout de même l’attention des filles de la soirée, dont c’était le travail, et l’une ne tarda pas à se glisser près de lui, faisant glisser ses doigts sur son torse en soupirant d’aise.

- Que de muscles mon seigneur… vous êtes guerrier ? Chevalier peut-être même ? le questionna-t-elle comme si le sujet l’intéressait particulièrement. Elle était douée, si Kalam n’avait pas prononcé lui-même tant de mensonge dans sa vie, il aurait lui-même pu se laisser prendre au jeu.

Un picotement instinctif lui remonta la nuque. On l’observait. Il laissa glisser ses yeux dans la salle pour trouver qui et finit par découvrir dans le demi-cercle formé par l’un des escaliers une femme installée sur une banquette. Appuyait sur un bras, ses jambes repliées sous elle, une immense et épaisse tresse noire tombant de ses cheveux jusqu’aux coussin avant que la pointe ne remonte sur sa hanche et finisse dans sa main libre qui jouait avec.
Le masque était bien différent, tout comme la tenue, mais il fut instantanément convaincu qu’il s’agissait de sa commanditaire. Et visiblement, aussi physionomiste que lui, elle l’avait reconnu aussi. Elle sourit quand leur regard se croisèrent, mais ne fit aucun signe, pas même un mouvement de tête pour jouer à la plus maline.
Elle se pencha pour écouter un courtisan lui chuchoter quelque chose à l’oreille et rit en ne portant plus aucune attention à Kalam, comme s’il n’avait simplement jamais existé. Était-elle venue assister au spectacle ? Était-ce son plan depuis le début ?

Sa future victime n’avait pas changé de position, même si plus de monde s’était attroupée autour de la table centrale pour regarder le jeu.

- Mon seigneur ? essaya une fois de plus d’attirer son attention la jeune catin en lui tendant un verre de vin.


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MessageSujet: Re: [Convocation]Quelle qu'en soit la couleur, le sang coule si bien   [Convocation]Quelle qu'en soit la couleur, le sang coule si bien EmptyLun 19 Juil 2021 - 14:44
Après avoir commis son méfait, qui aurait pu être évité, ou pas, Kalam se dirige vers les escaliers, non sans avoir au préalable vérifier qu’il n’y avait personne dans le couloir qui aurait pu l’avoir remarqué entrer avec le majordome.
En descendant les marches une par une, il prend le temps d’observer à nouveau la pièce. Il cherche toutes les différentes sorties ainsi que les objets pouvant briser les fenêtres si d’aventure, sa mission se compliquait.
Arrivé dans la salle principale, il redresse fièrement la tête et tente de se comporter comme une personne de haute lignée.
A peine a-t-il fait trois pas, qu’un ivrogne le bouscule. Par réflexe, l’assassin met à nouveau sa main à sa taille mais se reprend rapidement.
Tuer cet homme à la vue de tout le monde mettrait à n’en point douter sa mission sérieusement en péril.
Il continue donc d’avancer sans réel but. Puis soudain, il se fait accoster par une jeune femme. Au lieu de la repousser, comme il l’aurait fait en temps normal, il se laisse aguicher et réfléchit à la façon de se présenter.
Perdu dans ses courtes réflexions, il remarque sa commanditaire. Restant de marbre devant son sourire, il continue d’observer la salle, mais n’oublie pas qu’il est observé.

Si tout se passe comme je l’espère, tu vas avoir du spectacle ma belle.

Rapidement la jeune femme devient plus entreprenante. Tout en gardant de vue sa cible, Kalam s’inspire de la vie de Baruk, son nouvel associé, pour s’inventer rapidement une nouvelle vie. Il lui répond :

- Non je ne suis pas un chevalier, ni un guerrier ma jolie. Je m’entretiens c’est tout. Je ne bois quasiment jamais d’alcool. Ajoute-t-il, de manière à décliner poliment le verre de vin. Puis il continue :

- Je fais également des exercices quotidiens et j’essaye de garder la forme. Mais je vois que toi aussi tu as de belles formes. Si je ne me retenais pas...

Prenant son air de circonstance, le même qu’il utilise devant les clients, il lui sourit :

- Je me nomme Malak, fils du comte Mekhar, appartenant au Duché d’Hendoire. Paix à son âme. Je suis arrivé à bord du Firmament. Tu as dû en entendre parler. Et toi, quel est ton joli petit nom ?

Tout en discutant, il s’avance vers le bar. Il prend une autre boisson alcoolisée pour la jolie jeune femme et une sans alcool pour lui. Puis il se dirige vers la table occupée par sa cible. Il le regarde jouer quelques instants en même temps qu’il continue sa discussion. Tout en gardant un œil et une oreille sur sa proie, il demande :

- Cet homme a l’air de bien s’en sortir au jeu. D’ailleurs à quoi joue-t-il ?

Il lève son verre, la forçant à boire le sien avant de lui donner une autre boisson alcoolisée. Il ne tient pas à la saouler complètement, juste à la rendre encore plus guillerette. Et moins regardante sur ses future actions et sur ses futures demandes...
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MessageSujet: Re: [Convocation]Quelle qu'en soit la couleur, le sang coule si bien   [Convocation]Quelle qu'en soit la couleur, le sang coule si bien EmptyDim 25 Juil 2021 - 19:21



2 Janvier 1167.
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La jeune rombière sembla surprise qu’un homme ne buvant pas d’alcool soit enclin à participer à ce genre de soirée, mais il avait répondu à ses avances, plus ou moins, et à cheval offert on ne regarde pas les dents. Elle gloussa stupidement.

- Oh mais il ne faut pas vous retenir mon seigneur, mes formes sont toutes à votre disposition.

Elle se raidit légèrement en l’entendant parler d’Hendoire. Les préjugés sur les rescapés avaient la peau dure dans la cité, mais après tout, s’il avait été invité, c’était qu’il était de bonne compagnie. Ou du moins qu’il avait de quoi payer si le besoin se présentait. Elle rafistola son sourire qui avait perdu de sa superbe.

- Une terrible épreuve que vous avez vécue. Les trois accueilleront l’âme de votre père dans la voute comte Malak, j’en suis certaine… Moi je m’appelle Rose, comme la rose !

Elle glousse encore et s’attaque volontiers au verre offert sans vraiment s’apercevoir qu’on la promène dans la pièce dans un but plus précis que la promenade. L’un de ses doigts glisse entre deux boutons de la chemise et elle caresse le torse du tueur. Elle relève la tête quand mine de rien, celui-ci la questionne sur un homme, enfin plutôt sur le jeu auquel il participe. Elle regarde la table distraitement, l’œil torve alors qu’on passe un autre verre dans sa main. Elle sourit en reconnaissant l’homme.

- C’est le seigneur Théren, il a toujours été chanceux au pazaak, ça en est insolent ! dit-elle en riant à moitié. Chaque joueur tire 8 cartes au hasard dans un paquet. Chacune d’elle à une figure avec une attaque et une défense on peut les jouer découverte ou cachée, afin d’inciter un autre joueur à l’attaquer. Celui qui a le plus de carte en main à la fin de la partie l’emporte. C’est simple à jouer, mais quand on a un peu de chance et une bonne stratégie, on est difficile à battre. expliqua-t-elle avant de descendre son nouveau verre en regardant le jeu. L’alcool réchauffant son corps autant qu’il embrumait son esprit.

Elle releva la tête et fit un grand sourire au seigneur Malak, se rappelant sans doute son rôle dans la soirée.

- Voudriez-vous qu’on s’isole un peu mon seigneur ? il y a des chambres au fond…




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MessageSujet: Re: [Convocation]Quelle qu'en soit la couleur, le sang coule si bien   [Convocation]Quelle qu'en soit la couleur, le sang coule si bien EmptySam 14 Aoû 2021 - 19:07
La soirée se poursuit et le plan de Kalam prend de plus en plus forme dans sa tête. Il garde sa précieuse cavalière près de lui et continue à lui jouer son plus beau numéro de charme. Afin de ne pas paraître grossier, ni de dénoter par rapport à l’ensemble des personnes présentes, il laisse ses mains se balader sur le corps de la jolie demoiselle, qui semble-t-il, ne demande que ça.

- Rose. Quel charmant prénom. Et c’est une couleur que j’apprécie énormément. Ajoute-t-il en lui offrant un baiser dans le cou.

Puis avec un air pensif, il dit tout haut :

- Rose... Rose Mekhar. Cela t’irait bien, non ?

Il la sert contre lui en approchant son bassin du sien et en entourant ses bras autour de ses hanches.

- Il faut que je te dise quelque chose... Il se ravise. – Non c’est trop tôt, tu vas me prendre pour un fou et tu vas t’enfuir.

Il l’embrasse à nouveau dans le cou.

- Je t’en dirai plus si tu es sage.

Il lui sourit.

- Mon père a fait fortune dans la vente de vêtements pour dames. Il doit me rester quelques robes à la maison qui ont appartenues à des nobles pendant l’espace d’une soirée. Je serai ravi de te voir les essayer. En plus de sa fortune, c’est tout ce qu’il m’a léguées et que j’ai pu emporter à bord du bateau. Mais grâce à cela, mes enfants et mes petits-enfants n’auront jamais besoin de travailler de toute leur vie. Mais encore faut-il que je puisse en avoir...
Et tu peux me croire que les Trois vont l’accueillir à bras ouverts mon père. Car dans la famille, nous sommes de fervents adorateurs des Dieux. Nous n’hésitons pas à leur faire des offrandes et à les prier dès que nous en avons l’occasion.
Mais je dois t’ennuyer avec mes histoires...


Il l’embrasse une nouvelle fois.

- Si je ne t’avais pas dans les bras, je tenterai ma chance à ce jeu dont tu viens de me parler, mais j’aurai trop peur que tu te fasses la malle si je te délaisse ne serait-ce que quelques instants. Non je préfère te garder près de moi.

Il la serre plus fort et lui chuchote dans l’oreille.

- Tu as raison, allons dans un endroit plus calme. J’ai des choses à te dire... et à te montrer.

Il lui sourit.

- Mais passons par le bar d’abord prendre un verre de vin. Je ne bois pas souvent, mais pour ce que j’ai à te dire, je vais faire une exception.

Il attrape deux verres de vin et amène sa cavalière près des escaliers.

- J’ai vu qu’il y avait des chambres à l’étage, nous y serons plus tranquilles.

Il monte les escaliers et se dirige dans une chambre où il n’y a personne. A peine a-t-il fermé la porte qu’il embrasse farouchement la catin. Il laisse ses mains se balader sur tout son corps et tente de l’exciter au maximum. Puis il s’arrête sans crier garde.

- N’allons pas trop vite ma belle. Je veux profiter de ce moment.

Il la force à boire du vin mais de son côté, n’en prend qu’une toute petite gorgée.

- De là où je viens, il est de coutume d’avoir une personne témoin pour ce que j’ai à te dire. Ne connaissant quasiment personne, je voudrais que tu ailles chercher ce seigneur Théren afin qu’il écoute et qu’il soit témoin de ce que j’ai à te demander. Tu dois tout faire pour l’amener jusqu’ici. Comme tu l’as compris, ma famille et moi-même sommes très pointilleux sur les coutumes. Et sur celle-ci plus que sur les autres. Je pense que tu as deviné ce que je vais te demander, mais tout cela ne pourra se faire que si ce seigneur Théren est présent avec nous. Dis-lui que, s’il veut, il pourra même nous regarder consumer notre amour.

Il l’embrasse tendrement puis la pousse vers la sortie.

- Va le chercher maintenant et ne traine pas. Je me languis déjà de toi... Mme la future comtesse.
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MessageSujet: Re: [Convocation]Quelle qu'en soit la couleur, le sang coule si bien   [Convocation]Quelle qu'en soit la couleur, le sang coule si bien EmptySam 14 Aoû 2021 - 20:59



2 Janvier 1167.
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La jeune femme se laissa compter fleurette volontiers, et ses yeux brillèrent même d’une certaine convoitise à l’évocation de la fortune de ce potentiel courtisan. Mais aussi basse soit sa naissance, et aussi peu reluisante soit sa fonction, Rose n’était pas née de la dernière pluie, et les arguments apparemment si prometteur de Malak eurent sur elle l’effet d’une épée frappant l’eau.
Elle crût d’abord qu’il essayait de la séduire maladroitement, en lui promettant monts et merveilles pour l’amener à coucher, comme le faisait souvent les beaux parleurs. Même si ce soir il aurait simplement eut à lui indiquer le lieu où elle devait s’allonger. Mais cette manière d’insister… même avec son esprit embrumé par l’alcool elle sentait qu’il y avait anguille sous roche. Voulait-il la frapper ? Ou pire ? Il y avait de ces dégénérés dans la cité…

Mais une fois seuls il ne lui fit pas le moindre mal, elle continua à boire sans le quitter des yeux, même si il lui semblait bien flou à présent, et qu’il tournait étrangement. Le seigneur Théren ? Pourquoi lui ? Elle ne comprenait pas bien ce qu’il se passait mais ça n’avait pas grand-chose à voir avec elle. Elle sourit bêtement jusqu’à avoir passé la porte qu’elle referma soigneusement avant de se précipiter d’un pas mal assuré vers sa souteneuse qui surveillait les filles dans la grande salle. C’est elle qui gérait les soucis entre les clients.

Si un souci existait entre les deux nobles, elle saurait quoi faire. Elle sembla surprise à l’évocation du nom du comte, au point que Rose, qui l’avait prononcé d’une voix rendue pâteuse par l’alcool se demanda si elle ne l’avait pas écorché. Mais celle-ci se leva prestement et alla discuté avec un petit homme rabougri près du seigneur en question qui jouait toujours en riant fortement. Après quelques délibération, le petit homme se pencha à l’oreille de Théren et l’histoire se transmis de nouveau, lui faisant de plus en plus froncer les sourcils.

Cela n’avait duré que quelques minutes pour que tout cela arrive. Et Théren finit bien par monter à l’étage pour rencontrer celui qui tenait visiblement à le croiser, mais il le fit accompagné de trois gaillards, les quatre hommes remontant bruyamment le couloir vers la chambre isolée où devait attente Kalam.

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MessageSujet: Re: [Convocation]Quelle qu'en soit la couleur, le sang coule si bien   [Convocation]Quelle qu'en soit la couleur, le sang coule si bien EmptyDim 5 Sep 2021 - 21:11
Ravi de la tournure que prennent les évènements, Kalam regarde la prostituée sortir de la chambre d’un pas chancelant. Dès que cette dernière a fermé la porte, il se précipite à sa suite et l’observe descendre les escaliers. Malheureusement il déchante rapidement en voyant la demoiselle s’adresser à une femme plutôt qu’au noble qu’il doit assassiner.

La salope ! Elle n’est pas tombée dans le piège. C’est de faute, j’aurai dû être plus subtil.

Se lamentant sur son sort, l’assassin essaye de réfléchir à toute vitesse. Doit-il quitter les lieux ou tenter le tout pour le tout ? Son honneur est en jeu. S’il échoue, il est certain que la guilde des voleurs sera au courant et ne sera pas ravi d’avoir un élément qui n’est pas capable d’aller au bout de ses actions. Alors qu’au contraire, si malgré les embûches, il arrive à assassiner sa cible, sa réputation au sein de la guilde grimpera en flèche. Enfin il l’espère. Sa décision prise, il se dirige dans la chambre où le corps du majordome git toujours au sol. Il se dépêche de récupérer son sac et l’enfile sur son dos. Par-dessus, il accroche d’un simple nœud sa chemise afin que cette dernière agisse comme une cape. Puis il attrape quelques manteaux et les amène dans la chambre où il a conté fleurette à la prostituée. Il jette les vêtements sur le lit en les recouvrant à l’aide des couvertures mise à disposition. Il essaye de donner l’impression que quelqu’un est caché dans le lit. Ensuite, il part se dissimuler dans la chambre en face. En traversant le couloir, il aperçoit sa cible monter les escaliers accompagné de trois colosses.

Bordel !

Il entre dans la chambre et laisse la porte légèrement entrouverte. Il sort sa dague et observe le seigneur Théren ainsi que ses trois chiens de garde arriver sur le pas de la porte. L’un d’eux chuchote :

- Laissez-nous entrer en premier. On va s’occuper de lui.

Le seigneur répond avec un sourire non dissimulé.

- Ne l’amochez pas trop. Enfin, qu’il puisse au moins répondre à mes questions.

Deux des gaillards pénètrent dans la chambre, laissant l’un des leurs devant l’entrée. Comme Kalam s’y attendait, ils parlent à la « personne » cachée dans le lit.

- Alors qu’est-ce que tu veux au seigneur Théren ?

Puis l’un d’eux abat le plat de sa lame sur les couvertures.
L’assassin réagit aussitôt. Telle une ombre, il sort de sa chambre à toute vitesse. Il pousse violemment le gaillard resté devant la porte et referme cette dernière sans attendre. Avant que le seigneur Théren ait eu le temps de faire trois pas en direction des escaliers, il l’attrape par derrière et lui tranche la gorge. Puis il le pousse du haut des rambardes afin de le faire tomber à la renverse en plein milieu de la salle remplie de monde.
Les paroles de son commanditaire résonnent dans son esprit.

Dame Corbeau a écrit:

- Mais si vous faîtes en sorte que l’on se souvienne longtemps de cette soirée, j’adapterais le paiement en conséquence.

J’espère qu’elle ne sera pas déçue.

Il fait à peine demi-tour que déjà la porte de la chambre où les trois gaillards sont enfermés, s’ouvrent à la volée faisant apparaitre les trois individus, rouges de colère.

- Le voilà ! Attrapez-le.

Le rythme cardiaque de l’assassin s’emballe. Il n’a pas le temps de cogiter. Il fonce. Au dernier moment, il se jette au sol. Le premier gaillard se baisse pour l’attraper mais dans la cohue provoquée par ses deux compagnons qui tentent de sortir en même temps que lui pour barrer le passage à l’encapuchonné, il rate sa cible. Tant mieux pour l’assassin. Néanmoins l’un d’eux arrive à sortir son épée et à le frapper par derrière. Le sang gicle au niveau de son mollet. Mais il en faut plus à l’assassin pour le mettre à terre. L’adrénaline du combat étant à son comble, il ne ressent pas la douleur. Il se redresse tel un félin, après avoir passé avec succès le premier gaillard et prend la fuite. Dans son dos, il sent que ses assaillants n’ont pas abandonné. L’un d’eux l’attrape par sa chemise qui vole derrière lui. Kalam a tout d’abord un mouvement de recul qui manque de le faire chuter. Néanmoins le vêtement n’étant pas fortement attaché, finit par se décrocher, laissant l’assassin prendre la fuite. Le colosse quand à lui perd l’équilibre en se retrouvant avec le vêtement dans les mains et emmène dans sa chute ses deux compagnons.
Kalam pénètre dans la chambre qui donne sur les toits et sort par la fenêtre. Le sang continue de perler sur le sol mais la douleur n’est pas suffisante pour le faire ralentir.
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MessageSujet: Re: [Convocation]Quelle qu'en soit la couleur, le sang coule si bien   [Convocation]Quelle qu'en soit la couleur, le sang coule si bien EmptyMer 15 Sep 2021 - 15:50



2 Janvier 1167.
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Une seconde étrange s’étire comme suspendue dans le temps alors que le corps venu s’effondrer sur une table et ses occupants gits au sol. Puis le sang se remet à jaillir, et le corps à remuer en recherche d’air. Mais le silence perdure, à l’exception d’un bruit de course poursuite à l’étage. Puis enfin quelqu’un se décide à hurler. Et la cacophonie commence comme un orchestre ivre où chaque voix part sur un rythme propre et déraillé. Des pleurs, des grognements, des visages choqués, de la terreur et un sourire, perdu quelque part dans la foule, quelqu’un s’amuse du spectacle sans pour autant attirer l’attention, savourant ses précieuses secondes d’absolue satisfaction.

***

Bien entendu, nombreux sont ceux à s’être lancé à la poursuite de l’inconnu qui a mit à mort si brutalement un noble. Et une bonne part de la nuit a consisté en une traque sur les toits et dans les rues de la cité. Des gardes du corps, des amis, des opportunistes cherchant un soupçon de gloire, jusqu’à ce que deux autres corps soient retrouvé lacéré qu’enfin la milice reprenne le contrôle de la situation et de la traque. Malheureusement ou heureusement pour le tueur nocturne, la confusion crée par ce chaos lui offrit une voie royale pour s’échapper, et si ce n’est une trainée de sang donnant sur un égout à ciel ouvert, on ne retrouva trace de lui.

C’est deux jours plus tard qu’un homme entra dans la petite boutique de Kalam avec un air avenant et tranquille. Bien entendu, les recherches se poursuivaient toujours pour le retrouver, mais sans aide, il aurait été bien chanceux de faire le lien entre l’artisan et la lame meurtrière.
Les deux hommes échangèrent un regard et le nouveau venu s’avança vers le comptoir et déposa une large bourse sur celui-ci, d’une valeur sans doute plus grande que tout ce qui se trouvait dans la boutique et en effet plus généreuse que la valeur habituelle d’un contrat.

- Nous avons été très satisfaits de la commande et nous espérons pouvoir faire appel à vous à nouveau dans quelques temps, quand le besoin se fera de nouveau sentir, et que l’agitation sera retombée. Pourquoi ne pas prendre une pause, ou quelques vacances d’ici là, un artisan de qualité doit savoir se ménager.

Sans un mot de plus que nécessaire, l’inconnu salua Kalam et quitta la boutique de son pas serein avant de remonter vers le centre de la ville, laissant le tueur profiter de son après-midi et de ses biens mal-acquis.
Tuer un noble participerait sans nul doute à sa réputation, et si le paiement était représentatif, cela en valait l’effort. Mais comme toujours avec les jeux de nobles, on ignorait bien souvent la raison se cachant derrière tel ou tel acte. Et le tueur venait peut-être bien d’enclencher une série d’évènement résultant à un chaos bien plus grand que celui escompté.
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MessageSujet: Re: [Convocation]Quelle qu'en soit la couleur, le sang coule si bien   [Convocation]Quelle qu'en soit la couleur, le sang coule si bien Empty
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