[Event] Guerre putride pour les petites gens - Est. [Clôturé]

La Hanse, quel bon air frais en ces jours difficiles pensait Bôdan, il semblait de très bonne humeur aujourd'hui. Il avait recruté quelques personnes et il s'aventurait actuellement dans la partie Est de la ville. Il faisait sombre, comme toujours le ciel était gris et les nuages semblaient s'en vouloir mutuellement si bien que l'orage ne semblait pas très loin. Le marchais dans les ruelles humides, il n'avait aucune arme visible, il avait caché une dizaine de Bolas dans les diverses poches et la Main Gauche se trouvait logé entre le dos et la ceinture de sorte à ce qu'elle ne tombe pas. Il portait son habituelle veste qu'il avait raccommodé pour lui donner un air plus militaire, de fausses épaules, des ajouts en cuir pour faire croire à un tannage comme un armure de cuir. Sa cape le recouvrait le protégeant du froid et masquant son arme de poing. Il avait un capuchon masquant ses longs cheveux ébènes, le tissu sur sa bouche masquait aussi ses narines et ne laissait que ses yeux brumeux visibles.

Il débarqua sur une place, circulaire, bien portant, il y avait un peu de monde, sans plus, Bôdan marchait, s'apprêtant à continuer par la rue d'en face lorsque quelque chose le marqua. Il y avait ces miliciens, là-bas, qui s'en prenait à quelqu'un, visiblement un voleur, Bôdan soupira, heureusement ce n'était pas quelqu'un de la guilde. Cependant plus il avançait plus ces miliciens prenaient un malin plaisir à tabasser ce voleur, il avait violé la loi mais c'était insuffisant, à présent il saignait abondement. Il s'arrêta un peu plus loin d'eux et se retourna en les observant. Puis l'image de ce type, ce milicien qui le pourchassait lui revenait en tête. Ce mec avait les mêmes cheveux que lui, la même taille, le même regard, un timbre de voix semblable... peu-être que... Il pourrait usurper son identité, du moins essayer... Mais cette ressemblance le frappait... depuis qu'il avait perdu la mémoire après sa chute, si cela se trouve... Il avait un frère ? Non impossible... Bôdan Bôdan hésitant dans une sorte de discours interne en marchant plus lentement puis il se convaincu que si c'était son frère ils auraient le même nom de famille.

Ce que Bôdan ne savait pas c'est que son frère, dont il n'avait absolument aucun souvenir, depuis sa très mauvaise chute il ne se rappelait de rien et paraît à la chasse aux souvenirs. Ce qui expliquait l'étrange ressemblance avec ce milicien qui cherchait à le coffrer par tous les moyens. La dernière fois remontait à dix jours lorsqu'il s'était rendu chez Denea.

Alors il se retourna retirant sa capuche et le tissu couvrant sa bouche pour le mettre dans une poche, il s'approcha des miliciens par derrière essayant plus ou moins de ne pas faire de bruit et fit d'une voix forte et puissante.

-Voir ce genre de comportement est inadmissible... dire que je ne suis pas en service et que je ne voulais pas passer à la caserne, je ferai mon rapport au sergent... Ce n'est pas un soucis. Vraiment, je comprends mieux pourquoi les gens sont de moins en moins respectueux, qui voudrait accorder de la crédibiliter à des miliciens qui s'y mettent à plusieurs pour tabasser un pauvre voleur qui n'est même pas armé et dont l'âge ne depasse pas votre intelligence... Moi coutillier Mercuro ferait un rapport pour vous faire virer de la milice avec de lourdes amandes.. Il regarda ce jeune homme. Quant-à lui... des travaux d'intérêts généraux seront amplement suffisant après qu'il se soit remit de ce que vous lui avait fait! Il pisse le sang!.

Il regardait les miliciens en essayant de se donner un air convainquant, de milicien, à force de les avoir dépouillés et berné et savait comment ils fonctionnaient, jouer la comédie sur une fausse identité était presque son quotidien, quand il volait, quand il arnaquait sur des fausses œuvres d'art. Il attendait leurs réponses en soupirant.

-C'est là tout ce que vous pouvez me répondre ? Vous n'avez rien dans le crâne. Vous êtes la honte de notre milice... puisse la Trinité vous pardonner votre idiotie.

Résumé du poste:

Aujourd'hui une journée pas forcément comme les autres, notre ami le bûcheron est en congé. Un congé, d'ailleurs, bien mérité après cette semaine de dur labeur. Il pourrait donc en profiter pleinement sans se soucier du bon fonctionnement de la scierie. Thyra pris sa place pour la journée.
Il profita de l'occasion pour retourner au quartier Est et passer par une fameuse échoppe, lors de son chemin vers la Hanse. Une librairie au moins aussi vielle que les murs de la ville, il l'aimait pour les trésors qu'elle possédait. Des mythes, des poèmes parlant de créatures et contant les aventures de divers héros mythologiques partant des terres du nord vers les toundras de l'est jusqu'aux grandes étendues du sud.
Toutes ces terres qu'il aurait rêver de pouvoir parcourir et découvrir mais malheureusement l'époque ne le permet plus et seul les dieux savent la durée qui est imposée aux hommes. Comment tout se passe à l’extérieur ? Le fléau ne concerne que notre pays ? Tous ces paysages de rêves se retrouveront t-ils ravagés ? Üther se posa ces multiples questions, le laissant songeur. Et puis comme pour se rassurer il revînt vers tout ces récits, essayant de leur donner une image au travers son imagination et le rythme régulier de ses pas.

Puis tout à coup quelque chose vînt le sortir de sa bulle si paisible. Des cris, des applaudissements, des jurons ou encore des pleurs. Ce brouhaha était amoindrit par toutes les différentes ruelles mais la curiosité du jeune homme le poussa à aller voir.
La place n'était pas à son heure de pointe et pourtant c'est d'ici que venait tout ce remue ménage.
Il perçu tout d'abord un attroupement de miliciens, ne voyant trop de quoi il s'agissait il continua d'avancer. Durant son déplacement à travers la place il perçu quelques personnes aboyer des jurons en direction des gardes. Étaient t-ils pour eux ou bien pour quelqu'un d'autre il ne savait pas trop. Encore deux pas plus loin, cette fois sur sa droite une femme hurlait de le laisser tranquille.
Le laisser tranquille, d'accord mais qui ? Se questionna Üther, et c'est là qu'il compris.

Les miliciens avaient apparemment arrêté un homme, il ne savait pas trop pourquoi mais il crut entendre, au travers du dialogue des soldats que c'était un voleur.
Il marqua un temps de pause en pensant que ce petit brigand méritait son arrestation même si la faim peu pousser à ce genre d'infractions, qui est m'à fois compréhensible.
C'est au bout de quelques secondes d'acharnement et à l'apparition d'une flaque de sang au sol qu'Üther repris le pas. Ses yeux vinrent se serrer et ses narines se retrousser. Il n'avait pas envie de se battre contre les miliciens mais le pauvre souffre douleur avait eu son compte il en était assez.
Au fur et à mesure des pas il aperçu un jeune homme déjà plus près du groupe, son visage lui disait quelque chose. Il avait vu Grim, son frère, traîner non loin de lui à quelques reprises. Üther le fixa quelques secondes, s'interrogeant sur ce qu'il était entrain de faire avant de vite retourner au point initial de son interpellation.

Le bûcheron mit discrètement sa main à la taille effleurant sa hache. Les miliciens sont tendus de par la situation de la ville et Üther ne veut pas en arriver aux armes, surtout au vu des relations qu'il doit entretenir avec cette milice mais il se doit d'être méfiant, un coup d'épée mal placée et pas forcément intentionné est vite arrivé.

_Hey, les gars ! Vous y allez pas un peu fort ? Il a eu son compte je crois ... Et regardez vous êtes cinq ce n'est pas un fangeux tout de même, dit il rauquement avec un rire léger pour essayer de détendre l'atmosphère.

Il fît encore quelque pas en leur direction. Les miliciens ne semblaient pas lui prêter attention ou du moins il n'en n'avait pas l'impression.

_Miliciens ! Je vous parle ! Vous allez le tuer à ce rythme là.

Le cœur d'Üther palpite, l'adrénaline emplit ses membres, ses pupilles se dilatent et ses réflexes se tiennent prêts à surgir, sa main droite glisse furtivement à l'attache de son outil qui pourrait devenir une arme si les conditions le lui imposaient. Il espérait néanmoins que rien de tout cela arriverait.

Et c'est brusquement qu'il entendit une voie familière, un peu plus loin derrière lui ...

Il était censé prendre le soupé avec son père. Pour l'occasion, il avait même acheté du pain aux noix, le préféré de Sven. Ce met était cher en ces temps troublés, Grim avait l'impression d'avoir entre ses mains une pierre précieuse. Partagé entre les fierté de cet achat et le peur de se le faire dérober, un léger sourire flottait sur ses lèvres. Il marchait avec tant d'énergie qu'il sautillait presque. Ses bouclettes enfantines rebondissaient sur son front et ses bolas, accrochées à sa ceinture, se balançaient d'avant en arrière.

Bienheureux les simples d'esprit, Grim ne remarqua pas de suite l'agitation qui animait les rues, devant lui. Ralentissant sa marche, il se redressa de tout son petit mètre soixante-cinq pour apercevoir quelque chose. Son précieux pain calé entre son bras et son buste, il se fit un passage parmi les quelques villageois présents.
Certains riaient, d'autres paraissaient indignés, et le reste ne commentaient pas. Grim, lui, n'avait toujours pas remarqué l'homme à terre et les miliciens. Lui, il avait reconnu la silhouette d'un bon ami, et il était très content. Il accéléra l'allure. Bôdan s'arrêta un peu plus loin et s'adressa aux hommes de la milice.

- Bôdan ! Hé, Bôdan !

À sa hauteur, il se pencha en avant pour le regarder.

- Tu me reconnais, Bô ? La taverne, tout ça !

Quelle nuit de folie.
Son regard glissa face à Bôdan, et enfin, il remarqua la scène. L'homme à terre, les miliciens, et même Üther qui se tenait-là, surplombant la plupart des gens présents de sa grande taille.
Le jongleur ne se douta pas qu'il venait tout juste de faire tomber à l'eau toute la stratégie de Bôdan.

- Qu'est-ce qu'il s'est passé, ici ?

Il retroussa les narines quand il constata qu'il avait marché sur ce qui semblait être du sang. Sensible comme il l'était, la simple vue de cette chose affreuse lui donnait la nausée. Un petit haut le cœur le saisi tandis qu'il reculait précipitamment, dardant sur les miliciens un regard accusateur et sur Üther un coup d'oeil interrogateur. Sans s'en rendre compte, il venait de se retrouver en plein cœur d'un litige. Lui qui recherchait le calme et la paix, il fallait qu'il s'empêtre dans ce genre de situation sans même s'en rendre compte.

Il se rangea automatiquement du côté de Bôdan, se cachant presque derrière lui. Aller vers son fère ? Non, probablement qu'il le repousserait.

Grim avait-il aidé le pauvre homme au sol ? Pas vraiment. Mais au moins avait-il eut le mérite de distraire la milice et de semer le trouble.

Résumé:

La journée avait été maussade et tournait maintenant à l'orage.

Raphaël avait passé une bonne partie de la journée à haranguer les passants pour vendre sa pêche du jour. Les affaires n'avaient pas étés florissantes sans être exceptionnelles pour autant, un peu à l'image de cette journée à la lumière rasante et terne. Le marin avait regretté plusieurs fois de ne pas être accompagné par ses enfants : il aurait au moins pu profiter de leurs rires et les bêtises qu'ils n'auraient pas manqué de faire. La prochaine fois il se promit de les faire venir pour que le temps paraisse moins long.

Le vieil homme avoir vendu presque toute sa cargaison et fit cadeau des quelques alvins trop petits pour rapporter quoi que ce soit aux miséreux qui traînaient sur le marché. Il commençait à remballer son étal lorsqu'il vit une foule s’amasser du coté opposé de la place. Il n'y pris pas gare, pensant que quelque jongleur ou troubadour devait attiser la curiosité des badaud. Mais lorsqu'il entendit la rumeur se muer en cris et en protestation, cela piqua sa curiosité et il se dirigea vers la foule. Il écarta doucement les gens sur son passage pour accéder à la cause de l'attroupement.

Le tableau était étrange et désolant à voir : un homme à terre dans une flaque de sang, quelques miliciens qui semblaient avoir finis de le rosser et hésitant sur la conduite à tenir, un homme avec un capuchon rabattu sur les épaules qui leur faisait face et le jeune jongleur qui avait brûlé les cheveux du seigneur de Lampaln quelques jours plus tôt.

Le marin était submergé par des sentiments contradictoires : de la pitié mais aussi de la méfiance pour l'homme qui était à terre (on ne se retrouve pas dans un mare de sang sans une bonne raison ou à cause d'un manque flagrant de jugeote), de la circonspection pour l'homme qui au capuchon qui devait probablement être intervenu pour faire cesser le massacre et enfin de la consternation en voyant le jeune Grim Torren être une fois de plus au mauvais endroit au mauvais moment.

Ne sachant trop que faire Raphaël resta en retrait parmi la foule, attendant le bon moment pour agir et choisissant qui il aiderait le moment voulu.

Il y avait certains jours qui commençaient bien et finissait mal, celui-ci suivait cette triste destinée. Bôdan semblait avoir réussi dans un petit temps à se faire passer pour la personne qu'il voulait, son regard perçant et sûr de lui semblait lui donner l'avantage. Mais cela fut de faible duré dès lors qu'il entendait une voix derrière lui étrangement familière, cette dernière l'appela par son prénom.

-Miséricorde ! Pensa en silence le voleur qui contrôle un mouvement de recul alors que le saltinbanque arrivait à sa hauteur.

Il ne pouvait pas plus mal tomber ce jeune homme, le camarade de beuverie mettait absolument tout son plan en échec. Il se retrouvait dans une mauvaise situation, comme si ça ne suffisait pas, entre le moment où il avait voulu usurper l'identité d'un milicien et que Grim l'avait discridité, un autre homme était arrivé, un rapide regard à cet homme, une véritable armoire, il était épais et plein de muscles, impressionnant pensait le voleur, l'idée même de recevoir ses poings dans sa bouche faisait naître une sueur froide contre sa tempe. Le voleur murmura lentement à son compagnon de taverne.

-Au moment voulu, recule et fuit, ou utilise de quoi nous aider, ce que tu veux, tu comprendras, un voleur ne s'avoue jamais vaincu.

Les miliciens prirent la parole, et ces mots ne faisaient pas plaisir à entendre, non seulement ils se rappelaient de lui, mais en plus ils voulaient son cul à vrai dire. Mais c'est lorsqu'ils mirent Grim dans le même sac que le voleur que Bôdan prit la décision de réfléchir à un plan d'action. Il laissait son corps trembler un peu de manière volontaire et fixait le regard du milicien le plus à droite avec une crainte simulée. La réplique des milicien à l'armoire vivante ne lui plaisait pas. Aujourd'hui il lui faudrait mettre hors d'état de nuire trois miliciens. Bôdan à ce moment soupira et répondit avec un air accablé voir désespéré, son regard traduisait une certaine peur, maintenant il semblait se dégonfler, sa voix semblait craintive

-Je... très bien, de toute évidence fuir est inutile... Très bien emmenez-moi, je ne tiens pas à mourir, les jours au cachots me seront bien plus agréables. Cependant j'aimerais vous restituer mon arme, je ne voudrais pas me faire tabasser pour tentative de fuite.

Il avait un rire nerveux et triste et tentait à nouveau de jouer la comédie, prenant un rôle de l'acablé que rien ne pouvait sauver à ce moment précis. Lentement sans gestes bruste qui releva les mains pour montrer qu'elles étaient vides, sans attendre l'aval de la milice il passant une main derrière lui, elle se faufila entre lui et sa cape pour prendre la main gauche. Lentement il remit les mains devant lui tenant l'arme du pouce pour qu'elle pende et il la laissa tomber au sol.

-Vous voyez, inutile de faire couler plus de sang.

Il fit un pas en avant en relavant les mains et en espérant un faible moment d'inattention de ces gardes, en espérant qu'ils soient gratifiés dans leur ego, qu'ils pensent avoir vaincu par leur charisme et leur nombre, Bôdan porta vivement une main à sa cape, à l'anneau retenant le tissu et il l'arracha d'un geste sec pour la lancer vers le milicien de gauche. La cape large et noir devrait normalement masquer la vue des miliciens, mais Bôdan avait bien fixé le milicien le plus à droite. Aussitôt sa cape lancée, sa main gauche prit un bolas caché dans sa manche et il s'abaissa, sa main droite posée au sol, il stabilisa ainsi sa position, durant sa descente il avait fait tourner le bolas pour lui donner de la puissance et il jeta l'arme en direction des jambes du milicien le plus à droite, il voulait simplement l'immobiliser, s'il y arrivait il espérait pouvoir rapidement fuir au pire des cas. Mais ce qu'il voulait, c'était avant tout que Grim l'aide d'une quelconque manière, avec son recule sûrement avait-il l'angle pour lancer un bolas sur un autre milicien. Quant-à l'armoire vivante... pouvait-elle les aider ? Sa force serait un atout, ne serait-ce que pour mettre au sol et assommer ces miliciens

Résumé du post qui fou bien la merde:

Il y eut comme un flottement.

Bouche entrouverte, le regard du petit artiste passa d'une arme à l'autre. Les miliciens avaient réagi au quart de tour, à sa grande surprise.

- J'ai dis quelque chose qui fallait pas ?
- Au moment voulu, recule et fuit, ou utilise de quoi nous aider, ce que tu veux, tu comprendras, un voleur ne s'avoue jamais vaincu.
- Quoi ?!

Il n'était pas sûr d'avoir bien entendu. Un voleur ?
Le jongleur fronça les sourcils et dévisagea son ami.
Les militaires prirent la parole et, immédiatement, Grim vira au rouge pivoine. Il se trouva vite surmené par ce qu'il se tramait, jetant regards paniqués à gauche à droite, prêt à déguerpir comme un lapin s'il le fallait. On s'en prit même à Üther, avec grande virulence et étrangement, cela déplaisait au saltimbanque. Une vraie tension planait dans l'air, bien désagréable, un peu comme une démangeaison mal placée.

Et Bôdan exécuta son numéro de jouvencelle, laissant un Grim dubitatif assister à la scène. En fait, il ne comprenait pas. Non, vraiment : il ne comprenait rien du tout. Pourquoi, comment ? Il y avait bien cet homme, à terre, dans un piteux état, mais il ne voyait pas en quoi il avait un lien avec tout ça. Et Üther ? Cela faisait un moment qu'il ne l'avait pas vu, alors le retrouver ici, dans cette situation, c'était improbable.
Il remarqua même la présence de ce Raphaël, pêcheur qu'il avait rencontré il y a quelques temps déjà au port.

Bôdan laissa tomber son arme.

L'effervescence se fit juste après cela. Grim recula d'un pas, cherchant rapidement quelque chose à faire. Enfin, autre chose que de fuir, quoi. Attaquer ? Il n'avait aucune chance. Mais il fallait bien qu'il vienne en aide à son ami !
Effrayé, ses yeux cherchèrent le moindre petit truc à envoyer sur les gardes. Il baissa finalement la tête vers la miche de pain qu'il tenait toujours, et un petit pincement au cœur le saisit : le pain aux noix de son père, tout de même !

D'un geste rageur, il en arracha un morceau, qu'il fourra dans sa bouche, avant de jeter le reste vers l'un des trois hommes, visant la tête. Ce n'était pas grand chose – et c'était surtout ridicule -, mais au moins pouvait-il gagner un peu de temps pour chercher une action plus radicale.

Il avait bien vu que Bôdan utilisait des bolas pour attaquer, et avait été soufflé de son agilité. Enfin, les utiliser pour se battre, il n'y avait vraiment jamais pensé ! Grim était expert dans le maniement des bolas, mais seulement dans l'art de la jonglerie. Et il préférait les manier avec du feu. Et à cet instant, il doutait que faire un petit numéro allait vraiment faire avancer les choses. À sa ceinture était accroché sa gourde de pétrole, et il gardait toujours des allumettes sur lui, mais … il n'allait pas les utiliser pour ça. Il tenait à sa vie, tout de même.

- Üther ! Fais quelque chose ! Cria-t-il en secouant ses mains devant lui comme une femme effrayée et postillant des morceaux de pain aux noix devant lui.

Paniqué, son seul moyen de défense fut de se baisser, de ramasser des pierres et de les jeter devant lui en priant pour toucher ses cibles. Il voulait que tout ça cesse. Il voulait que tout le monde soit gentil avec tout le monde. Il aurait voulu aller manger avec son père plutôt que se retrouver confronter à la milice.

Résumé:

La voix familière ne fût autre que celle de son frère ou plutôt de son demi-frère, Grim. Üther eu un léger sursaut de pupilles et un froncement de sourcils juste avant de se retourner en direction du semi homme.

"Il arrive toujours à point nommé, celui-là", se dit il intérieurement

Et c'est non sans stupéfaction, qui a surement dû être générale, que Grim fît la plus grosse bourde apparente.
L'homme, aux premières allures discrètes, avait enfin un nom sur sa personne: Bôdan. Merci Grim, petit personnage insouciant et innocent et pourtant si déterminant par sa présence. Cet inconnu, qui ne l'est plus vraiment à présent, est à priori un ami de Grim, du moins si cette amitié perdure après cet incident, toute sa tentative d'infiltration avait été mise à mal et c'est hébété que l'usurpateur fût découvert.

Après que toute l'attention ait été portée sur lui, Üther put l'observer un peu plus et c'est là qu'il réussit à remettre son visage. Il l'avait vu aux côtés de Grim à la sortie d'une taverne, en passant dans la ruelle un peu plus loin. Dans quels états ils avaient été, complètement éméchés en train d'essayer de communiquer comme un muet parlant à un sourd.

Les gardes quant à eux étaient pris par une rage peu commune ce jour-là, très agressifs ils avaient laissé tomber leur première victime dans sa propre flaque de sang. À moitié immobile le pauvre bougre devait surement être dans un état second. Son visage était gonflé et boursouflé par les hématomes il ne pourrait même pas ouvrir les yeux.
Cette vision que peu glorieuse fît augmenter d'une once l'énervement du bûcheron.

"Qui sont-ils pour le considérer comme tel et le laisser croupir comme un mal propre ?" s’intériorisa-t-il.

Apparemment très remontés par l'usurpation de l'homme à la capuche la milice s'est sentie pousser des ailes ce qui leur conféra un excès de confiance en eux.

«Tu as un problème, toi aussi ? Tu veux qu’on t’embarque à ton tour ? N’oublie pas à qui tu parles, et estime-toi chanceux que l’on ait du pain sur la planche. »

Üther leur répondit par son regard des mauvais jours, ils ont de la chance d'être de la milice pensa-t-il sinon il aurait été violemment projeté ou frapper par le jeune homme.

"C'est passager prend sur toi, se convaincs-t-il faussement en crispant le poing.

Mais quand il entendît que par sa simple intervention orale, Grim se ferait embarquer par la milice pour aller croupir dans une cellule ...

«Bien essayé, du con, mais ça marche pas avec nous. Bôdan, hein ? C’est-y pas un peu un gus qui est sur notre liste, ça ? Ma parole, et tu te présentes à nous, comme ça. T’as rien dans le crâne, puisse la Trinité pardonner ton idiotie.
Et lui, c’est qui, ton complice ? Ma foi, il connaît ton identité, je le considère en tant que tel. Vous deux, vous êtes donc coupables de vol, d’insubordination à l’autorité public, et de tentative d’usurpation d’identité. Vous avez intérêt à nous suivre sans causer d’ennui. »

Suite à ces mots Bôdan fît volte-face, après une courte simulation, il tenta une diversion avec les bougres en armure en projetant sa cape. D'un geste fluide il pivota sur lui-même et lança une arme de jet aux pieds d'un garde.
Grim, quant à lui, prit par la panique il n'eût aucune autre meilleure idée que de lancer sa miche de pain après avoir enfourné le plus gros morceau possible dans sa bouche.

- Üther ! Fais quelque chose ! lança-t-il en crachant quelques miettes.

La scène était rapide et il fallait agir vite, Üther pensa avec agacement que son frère était un abruti mais que par le sang il ne pouvait pas le laisser se faire embarquer.

"Une miche de pain, sérieusement Grim, tu es pathétique , intériorisa le bucheron. Quant à ce fameux voleur on verra plus tard ce qu'il en est ...

Puis d'une voix grave et agressive:

"-Hey toi ! La conserve," exclama-t-il haussant le ton.

Il attrapa fermement le garde, qui allait lui tourner le dos, par le col, de la main gauche.
Üther arma son poing, ne voulant simplement qu'assommer le garde. Le malheureux milicien, qui s'était peut-être montré trop rassurer par l'effet de groupe et supérieur par le peu de pouvoir qui lui avait été conféré, allait se prendre le coup de poing le plus monumental de toute sa vie.

Les choses avaient tournées au vinaigre en moins de temps qu'il en fallait pour le dire.

La maladresse de Grim avait dévoilé l'identité de l'homme nommé Bodan qui avait tente de s'interposer. Les gardes l'avaient très mal pris et étaient en train d'embarquer les deux compères afin de les interroger ou leur faire subir dieu savait quel autre traitements plus terrible. Le voleur avait semblé s'avouer vaincu et résigné mais il avait lancé sa cape au visage d'un garde et quasi immobilisé un autre. Grim avait lancé son quignon et un colosse avec un air vaguement comparable à celui du jeuene jongleur avait balance son poing dans la figure d'un autre garde.

La plus grande confusion régnait désormais sur la place, les combattants se faisant face de tous côtés sans que personne ne puisse deviner la conclusion de la rixe. Raphaël choisis ce moment pour se précipiter à terre aux côtés du blessé. Toit le monde sembalait l'avoir oublié alors que c'est finalement lui qui avait le plus besoin d'aide. Le pêcheur porta une gourde d'eau à ses lèvres et essaya d'estimer la gravité de ses blessures. Il avait les yeux si tuméfiés qu'il ne pouvais plus les ouvrir mais les blessures a son visage étaient superficielles. Son torse etait beaucoup plus inquiétant : du sang s'écoulait de ses flancs percées par des côtes cassées. Raphaël retira sa veste et l'appliqua afin de faire compression. L'homme gémit faiblement au contact de l'etoffe sur ses plaies, à demi inconscient.

Le pêcheur pria la Trinité pour que personne ne s'en prenne à lui ou au blessé, la main droite à proximité de son couteau pret a se defendre si quelqu'un de mal avisé s'approchait.

Hrp:

Rien ne se déroulait comme prévu. Et puis, de toute manière, il n'y avait rien de prévu, à la base.
Enfin, disons que ce qui se passait était assez grave pour que Grim perde tous ses moyens. De plus, sa tentative de défense fut un échec cuisant. Pas spécialement pour lui, mais pour son camarade. Lui, recula lorsque les miliciens se jetèrent sur Bôdan pour le rouer de coups. Le petit artiste lâcha un cri tandis que ses yeux regardaient dans tous les sens, de nouveau à la recherche de quelque chose. Il devait venir en aide à son ami !

Il remarqua Üther du coin de l'oeil, qui venait tout juste de louper une patate qui aurait pu être absolument fantastique. Comme quoi, il n'y avait pas que lui qui n'était pas doué.
Cette pensée aurait pu lui arracher un sourire dans un autre contexte. Hors, il était tellement paniqué qu'il pouvait, à tout moment, tourner de l'oeil. On aurait pu croire à un petit chien en état de panique.

Stupidement, il se mit à se palper le corps : le torse, les bras, les cuisses, les … la gourde. À sa ceinture et comme à son habitude, pendait sa gourde remplie de pétrole qui n'attendait que d'être utilisée. De l'autre côté, il y avait ses bolas. Et dans sa poches, son briquet. Oh, mais, tout de même, il n'allait pas … Enfin, le feu, utiliser à mauvais escient … c'était mauvais, n'est-ce pas ? Enfin, il risquait gros, là, ce n'était plus une petite pluie de cailloux inoffensive !

- Bien. Bien, bien, bien, bien, bien, répétait-il en se frottant le visage et en ramenant ses cheveux en arrière.

Il fit quelques pas en arrière en soufflant bruyamment pour retrouver son calme. En même temps vinrent se loger dans ses mains tremblantes sa gourde et le reste de son matériel. Très vite, l'une de ses bolas fut imbibée de pétrole et allumée. Une fumée noirâtre s'éleva, et la chaleur de la flamme attira l'attention de certains.

- Bôdan, Üther, barrez-vous !

Le pêcheur était en sécurité, juste derrière lui.
Se redressant de toute sa petite hauteur, Grim siffla pour attirer l'attention des miliciens. Il eut l'impression de défaillir quand il eut toute leur attention, et se demanda ce qu'il était en train de faire.

- Oh par les Trois … bégayait-il alors même qu'il n'était pas croyant.

Balançant sa tête en arrière, il remplit sa bouche de pétrole et fit tourner sa bolas de sa main gauche. Puis, les joues gonflées, il amena d'un geste souple et professionnel son arme improvisée devant lui et cracha une longue gerbe de flamme devant lui, dans la direction des miliciens. Et il pria pour n'avoir blessé personne. Belle âme qu'il possédait, ce petit idiot.

Résumé:

Le branle-bas de combat éclata sur la place. Trois hommes aux allures complètement différentes faisaient face, ensemble, à une brigade la milice complètement enragée. Quel tableau pour le moins original qui se déroulait sous les yeux des passants assez ébahis, car oui, tout ce remue-ménage commençait à attirer la foule petit à petit sur les lieux. De nombreux « Oh », « Ouha » et encore moult autres onomatopées venaient garnir les différents coups et cabrioles.

Dans les premières actions, là où Bôdan aurait pu passer pour un combattant hors pair doté d’une agilité et d’une précision parfaites, tout s’arrêta net quand la cape si magistralement lancée rata complètement sa cible, gâchant bien évidemment tout l’effet de surprise voulu malgré le fait que sa bolas fît trébucher, comme il le voulait, un des gardes.
Ce dût être ce moment-ci, qui perturba Üther lors de sa frappe. Les miliciens encore plus hargneux qu’au début se dirigeaient vers l’homme à la capuche pour le finir ‘’à la main’’.
Le bûcheron jeta un regard furtif sur cette scène, ce qui lui enleva cette demi-seconde d’attention permettant au soldat d’esquiver de justesse la bûche lui arrivant en plein visage.
Üther ne sentant pas le choc sur le visage d’en face, un juron furtif sortit de sa bouche.

-Putin …

Le milicien au regard fixe et sérieux écarquilla les yeux lorsque le poing frôla son visage, son nez eut bien de la chance.
S’ensuivit une lutte au corps-à-corps, le milicien se sentant pousser des ailes suite à son esquive essaya de faire tomber le géant se trouvant face à lui. Il eut les yeux plus gros que le ventre, Üther faisait au moins une tête de plus et une dizaine de kilos supplémentaire, tenter de le maitriser ne serait pas de tout repos. Cette danse quelque peu virile et presque ridicule les mena à se rapprocher près de l’homme complètement amoché ainsi que d’un vieil homme qui s’était glissé discrètement entre deux actions.
Le garde reculant encore et encore, son pied vînt trébucher contre celui de la première victime assise au sol. Les bras du milicien cherchaient l’équilibre mais sous le poids du corps ils basculèrent vers le haut tandis que le pied droit, décolla du sol et que son visage vira au rouge écarlate.
Dans un geste réflexe qui aurait pu être confondu avec de la compassion, Üther eut le malheur d’essayer de le rattraper. Le milicien ne manqua pas de s’agripper au jeune homme, ce qui les embarqua directement au sol dans un fracas assourdissant.

-Me..eee..erde !

Les deux hommes à terre, se regardèrent fixement l’espace d’une seconde. C’était le moment déclencheur à la course du premier debout, des chevilles se fauchant, les mains dans la figure, s’appuyant l’un sur l’autre tentant de ralentir la course adverse.

-Bôdan, Üther barrez-vous !

Quoi que fasse Grim l’annonce ne rassura que très peu son demi-frère qui le connaissait plutôt bien et savais de quoi il était capable. Car c’est bien dans le pire qu’il est le meilleur.
Après plusieurs petits spasmes de paniques Grim se saisit de la bouteille qu’il portait à la ceinture, la décapuchonna et tenta avec de grands tremblements d’allumer ses chaines.
Peut-être un peu trop fier ou trop sûr de son plan Grim siffla, ce qui laisse planer pendant une demi-seconde un calme plan tournant tous les regards vers lui.
Il remplit sa bouche de pétrole, inspira une grande bouffée d’air par les narines ce qui plissa tout le tour de ses yeux et cracha une gerbe de flamme en direction des miliciens.

-Oh le con !

Décidément cette bagarre ne se passait pas du tout comme prévu. La technique de la cape était toujours un succès, mais cette fois-ci l'effet de surprise ne fut pas celui de voulu, comme si un petit coup de vent avait fait dévier la cape de sa direction initiale, mais cela n'avait pas du tout empêcher les bolas d'atteindre sa cible, la voilà immobilisée pour quelques temps, Bôdan devrai rapidement s'en charger s'il voulait le mettre hors d'état de nuire, actuellement la milice semblait résolu à ne pas utiliser ses armes, aussi lors qu'ils vit les poing arriver sur lui le voleur n'eut d'autres choix que de se mettre en garde pour encaisser les coups comme il pouvait en espérant ne pas trop subir, protéger le visage étant l'essentiel il senti son souffle se couper lorsqu'un poing lui percuta les côtes alors qu'il réprimait un vilain grognement de douleur. Mais comme rien n'arrive jamais seul un autre poing voulu imiter le premier, pour préserver son corps Bôdan plia légèrement les jambes pour que ses bras arrivent à hauteur du poing pour encaisser le coup, de cette manière il avait pu reprendre équilibre. Les miliciens dans le feu de l'action avaient aussi éviter une joli mandale de l'armoire à glace, dommage pensait le voleur, ce poing là les auraient bien aidés.

La voix de Grimm résonna, un avertissement sonore quoi qu'avec une voix un peu tremblante fit réagir le voleur, il ne savait pas ce qu'allait faire mais ça n'annonçait rien de bon, bien qu'il soit prit entre son compagnon et le dernier milicien, Bôdan regarda rapidement autour de lui le côté qui était le plus sombre et opta pour celui-ci. Bôdan voulait laisser à Grim le temps de préparer son petit jeu aussi il fit mine de se déplacer vers la droite en feintant de son bras droit un poing partant vers le milicien mais d'un mouvement rapide du bassin il donna un autre élan à son corps et à l'aide de son bras droit et son élan pour partir vers la gauche aussi rapidement que possible afin de laisser surprit les miliciens devant le troubadour qui se décidait enfin à montrer ses talents de cracheur de feu, de là où il était Bôdan visualisait la scène, les miliciens devaient sûrement plus se préoccuper des flammes que de lui, ces flammes étaient ô combien plus dangereuses, c'était le moment rêver. De ce qu'il put voir un milicien aux prises avec l'armoire à glace. C'était l'occasion de neutraliser le second.

-Je vais te faire bouffer le sol mon coco...

Lentement avançant dans le peu d'ombre qu'il avait il s'approcha du milicien aux prises avec Üther par derrière, en s'approchant il leva un bras pour qu'il se fasse remarquer par son allié improviser et ramena ses doigts devant sa bouche qu'il garde le silence et fasse comme s'il n'était pas là. Il avait à peine vu le blessé qui se faisait soigner par un homme bien plus âgé, il s'occuperait d'eux après et de remercier cet homme. Il prit soin de l'esquiver et il se rapprochait lentement du milicien, il ne se préoccupait plus de ce que faisait Grim, il devait juste occuper l'autre milicien. Bôdan glissa une main dans l'une de ses poches récupérer un autre bolas pour l'armer en le faisant tourner lentement entre ses mains quelques instants, puis le geste précédant le lancer il donna un geste sec de poignet pour donner plus de vitesse au projectile pour le lancer dans l'espoir de l'immobiliser aux jambes pour que l'armoire à Glace ne se charge de lui. De toute façon il devait réussir, s'il arrivait à immobiliser celui-ci l'autre milicien n'aurait d'autres choix que de fuir et il n'y aurait plus qu'à jeter les miliciens dans une taverne après les avoir assommer.

Résumé: