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| Les Braises du succès (PV Cérène & Félia) | |
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Victor de RougelacGouverneur de Sombrebois
| Sujet: Re: Les Braises du succès (PV Cérène & Félia) Lun 11 Avr 2022 - 13:09 | | | Victor ne pouvait guère mieux résumer le cours de cette soirée que l'avait fait la Vicomtesse de Vertchemin. Après avoir lâché en pleine arène son pion, en la personne de Cérène la saltimbanque, il lui était difficile de narrer les évènements qui s'en suivirent, comme si son âme et son corps ne lui avait soudainement plus appartenu alors qu'il n'avait pu profiter du rapprochement des deux femmes pour tenter de prendre un éphémère congé. Son plan avait donc été mit en déroute par l'altruisme et l'opportunisme de la Favorite de la Reine qui l'avait contraint à s'asseoir avant que tout souvenir ne lui échappe.
Le "trou noir", ni plus ni moins, jusqu'à son difficile réveil dans un lit au son de la voix de Félia. Jusque là endormi, il eut certes la sensation qu'une de ces mains épousait une poitrine ferme et ronde, que son corps s'en était retrouvé blotti contre un autre, mais aucun autre détails, souvenir, sensation. Un voile sombre le plus total, puis ses paupières s'ouvrirent, difficilement, la vision embrumée, seule la chaleur des draps venant le rassurer qu'il était bien vivant dans un endroit accueillant voir rassurant. Et pourtant ! Rapidement, le mondain cherchait à reprendre ses esprits. Il n'était pas au Manoir, non, les odeurs qui chatouillaient ses narines indiquaient qu'il était en terre inconnue. La voix qui l'avait fait s'extirper des bras de Morphée n'était pas non plus familière sur l'instant, non ce n'était pas l'une de ses domestiques qui venait de s'exprimer ni même qui venait avec insolence perturber sa vision d'une déchirante clarté matinale.
Que s'était-il passé ? Où se trouvait-il ? Comment... comment, quoi, par tous les Trois !? Relevant légèrement la tête, son attention se porta avec stupeur sur la silhouette de Cérène allongée un peu plus loin. Puis son instinct lui fit tourner la tête vers la femme qui s'exprimait à nouveau, battant des paupières pour affiner sa vision trouble pour finalement se poser un peu plus loin sur Félia revêtue d'un peignoir cachant sa nudité. Déboussolé, il reporta une nouvelle fois son attention sur la saltimbanque non sans chercher à comprendre comment ils en étaient arrivé là. Un souvenir se forma dans son esprit, ce souvenir de ce début de soirée, de la fauve qu'il avait lâché sur la Favorite à ses risques et périls, de la réaction de la Vicomtesse tout en subtilité et fermeté... de ce vin que les deux invités de cette dernière avait accepté, de ces flammes devenues cordes, de ce bras jusque là dissimulé sous un tissu énigmatique qu'avait porté la Favorite puis plus rien. Derechef, il se redressa, cherchant ses braies introuvables au pied du lit, ne trouvant pour simple refuge de son corps nu un peignoir noir placé un peu plus loin.
Le Gouverneur analysait alors à cent à l'heure la situation, cette situation qui lui avait échappé, cette situation qui l'avait amené à perdre tout contrôle sur ses perspectives l'ayant conduit la veille à profiter d'une rencontre avec son alliée de la Cours en compagnie d'un cadeau des plus atypique. Ce cadeau d'ailleurs, il y reporta son attention avec inquiétude. Il n'avait pas calculé que la demoiselle de Boiserel serait impliqué dans une énigmatique intrigue car ce ne pouvait être qu'une intrigue !? Pourquoi tout cela, une question sans réponse. Pourtant, Victor ne pouvait s'attarder plus que de raison sur ces inquiétants évènements. Récupérant sans mot dire à la hâte le peignoir obsidienne, Victor fixa mécaniquement Cérène, conscient que la jeune femme était un électron libre qu'il faudrait tenter de neutraliser ou tout du moins rassurer avant toute réaction hostile qu'il savait possible. Il fallait procéder par étape au cœur de ce flou artistique le plus total.
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| | | Cérène BoiserelSaltimbanque
| Sujet: Re: Les Braises du succès (PV Cérène & Félia) Mar 24 Mai 2022 - 19:34 | | | Lorsque Félia glissa sa main sur sa cuisse, Cérène ne bougea pas, la retira d’un geste vif et autoritaire de la hanche, comme si l’on chassait un nuisible. Comme la jambe d’un cheval frappant au sol, récalcitrant à la piqûre d’une guêpe. Sous son regard agacé, les deux femmes se jaugeaient du regard. Dans un enchevêtrement de jeux d'ombres impossible à démêler, se cherchant, se trouvant, se dérobant, dans une lutte muette. Donnant l’image de la fausse soumission, faisant dos rond. Elle accueillit le vin dans un mélange d’impassibilité et de fureur passionnée. Il émanait de Félia quelque chose de vicieux, une grâce perverse, une élégance viciée, une évidence carnivore… Elle se laissa engloutir dans un précipice infini donnant accès à une dimension sombre et vide, celle du néant, du rien. Mais déjà, le voile noire s’abattait sous ses paupières. —
Des rideaux filtrait les ombres sur la fenêtre derrière elle, et la lumière diffuse lui déposait un éclat délicieux sur ses épaules, glissant jusqu'à la chute de ses reins en une caresse délicate, s’arrêtant à la naissance de ses fesses, comme si le soleil semblait vouloir lui préserver cet instant d’intimité, sa chevelure même semblait briller. La chambre était silencieuse, aussi silencieuse que la nuit. Pourtant, elle entendait la voix de Félia, le bruit de ses pas, l'euphorie roulant le long des rampes pour remonter jusqu'à eux. L'illusion du calme fut bien vite coupée par une tension électrique roulant dans ses veines, de celle qui précède l’assaut. Tous ses muscles se tendent sous l'afflux d'une fureur qu'elle a toutes les peines du monde à contrôler. Sans doute n'y parvient-elle pas complètement car son poing se met à trembler dans un sursaut subtile, comme la caresse d'une feuille d'automne emportée par le vent. Son regard s'accompagna d'un dégoût, issu des profondeurs de son être, d'un haut-le-cœur, d'une sensation de violation ultime. Elle aurait un besoin crucial d’informations - mais devait assurer ses arrières, elle ne jouerait pas sa vie sur un coup de colère. Elle était rempli d'une énergie volcanique mais délicate. Rien de pareil à l'explosion impulsive. Il s'agissait d'une colère plus douce et angoissante, un liquide visqueux qui glissait dans les veines et endormait la passion pour la transformer en obsession. Comme un réflexe, elle redressa les draps qui la recouvrait, et chercha une arabesque luisante de sang séché sur l’étoffe où elle reposait, mais n'en trouva pas. Ni ici ni ailleurs. L’esquisse d’un demi-sourire frémit sur ses lèvres. Mise en scène. S’imaginait-elle prendre l’ascendant en les troublant davantage dans l’incompréhension la plus totale ? Cérène se figea, tous ses muscles se raidissant dans l’instinct de survie qu’elle avait toujours connu, prête à bondir, un feu d’émeraudes dévorant ses yeux. Juste de l’autre côté du lit, sur la bordure, son visage semblable à la lame d’un couteau émettait un reflet halo caramel qui lui donnait un aspect inhumain, plus terrifiant encore que n’importe quel monstre difforme de la Fange. Comme en réponse à sa colère, elle s'élèva comme une forme souple et fluide, immense et dominatrice, dévorant tout l’espace. Son visage se dressa lentement et se posa sur Victor, le transperçant de part en part. Victor aurait beau observer cette bête, il n' y avait rien de plus qu'une imagination maléfique et nébuleuse, une boîte de pandore s’apprêtant à s’ouvrir ou bien une bombe à retardement, un dragon prêt à lui souffler des flammes au creux du torse dans le pire des cas. Les prunelles vissées sur lui, Cérène se redressa et se tourna dos à lui, balançant ses fesses dénudées, avant qu’elles ne disparaissent, englouties par le tissu du peignoir. — Après vous. Claqua-t-elle d’un sourire qui ne signifiait rien de bon. Enfilant le peignoir, elle le noua d’un nœud particulièrement brouillon. Elle descendit avec paresse les escaliers, quitta presque aussitôt le peignoir pour enfiler sa robe de la veille au sol. Le tissu était à terre, ramassé sur lui-même, comme un corps fauché en plein élan. Comme si elle avait été jeté dans un mélange désabusé, dans un haussement d'épaules insolent. Détournant les talons, elle se rendit jusqu’à eux d’eux, esquissa une courbe. Cérène lui rendit son salut d'une lente inclinaison de tête imperceptible et plaque un masque impassible. — Je vous remercie pour cette soirée. Commença-t-elle, avant de pivoter vers Victor. Messire. Puis se tourna vers Félia. Madame. Ses doigts s’enroulèrent un à un avec élégance sur son poignet, l'amenant vers elle dans une torsion désagréable, presque douloureuse. Offrant ses lèvres proches de ses jointures, qu’elle nclina de sorte à ce qu’elle lui présente son poignet au lieu du dos de sa main, déposa ses lèvres à l’intérieur. Semblable à la morsure mortelle d’un serpent. — Je vous dis à une prochaine fois. Se redressant et lâchant prise comme un prédateur lassé de sa proie, elle se recula, se détourna et s’en alla rapidement. Pas de couleur, pas de gestes nerveux, pas de dents acérées. Seulement des yeux verts embrassant la salle dans les flammes d’un incendie vorace. - HRP:
Et clap de fin pour Cérène, j'ai décidé de respecter de son caractère en la faisant partir. C'était le plus logique Je vous souhaite un bon jeu, merci pour le rp ! |
| | | Dame CorbeauMaître du jeu
| Sujet: Re: Les Braises du succès (PV Cérène & Félia) Mer 25 Mai 2022 - 16:35 | | | 26 Avril 1167. Félia retint plus ou moins l’amusement de son sourire en observant la tempête incarnée dans la jeune femme s’éloigner vers la porte de sa demeure. Elle ressentait chacune des nuances de sa profonde colère aussi bien que l’on perçoit sur sa peau la chaleur des rayons du soleil. Si pure, si innocente, si inconsciente… un métal en fusion qu’aucun artisan n’a encore forgé.
La vicomtesse serait-elle ce personnage ? Ce forgeron d’un art trop longtemps oublié ? Ou se contenterait-elle de la verser dans une eau glaciale jusqu’à ne laisser d’elle et de son talent qu’une masse informe et inutile ? C’était là un dilemme difficile à résoudre. Les temps actuels rendaient d’ailleurs cela pire encore. Pouvait-on vraiment se passer d’une épée aiguisée ? Mais n’était-ce cela dit, pas pire de la voir ensuite maniée contre soi ? Oh elle savait très bien ce qu’en aurait dit sa protectrice et plus encore leur… alliée, même si elle répugnait à qualifier cet être ainsi. Cérène n’aurait jamais quitté cette chambre en vie.
Avec amusement elle piocha dans la grappe. Ce serait son petit secret pour le moment, le temps de décider ce qui lui apporterait le plus. La porte claqua, les laissant seul. Elle croqua le fruit frais et laissa le gout emplir ses papilles.
- Votre jeune amie est impulsive monsieur le comte. Mais j’imagine que la situation vous perturbe tout autant qu’elle. L’expérience vous pousse cependant à plus de retenue dans votre jugement. Un choix prudent. Dit-elle tout sourire en indiquant la place devant elle. Mais asseyez-vous donc Victor, je vous promet un échange et un petit déjeuner sans nouveau subterfuge. Tout comme je peux vous dire qu’il ne s’est rien passé hier soir que vous n’auriez consenti à faire de vous-même. De toute manière, si nous deviens vous et moi consommer la chose, j’espère bien que vous vous en souviendriez.
Elle rit et regarda une dernière fois vers la porte qui avait laissée partir la sulfureuse saltimbanque.
- Mais dans ma position je dois m’assurer que les coïncidences en sont bel et bien. Qu’une danseuse n’est qu’une danseuse. Qu’un ami est un ami. Ce qui semble bel et bien être le cas. Cependant votre entourage est des plus intéressant et divers. Je ne vous aurais pas cru de ceux qui fréquentent ce genre de personnage. Quoi que…
Elle laissa planer un silence en l’observant sans gêne aucune dans son peignoir, suivant les contours de son corps avec l’attention d’un maître dresseur observant un étalon qu’il envisage d’acquérir. Elle glissa un nouveau fruit entre ses lèvres et baissa les yeux sur un petit parchemin encore roulé sur lui-même qu’elle déplia d’un geste élégant avant de le parcourir de yeux en reprenant la parole de la même manière détendue.
- La réalisation de vôtre… tâche a été une merveille d’influence et nous n’en voyons encore que les premiers effets. Sa Majesté n’aurait pu rêver compagnon d’arme si prompt et efficace. Et la jeune femme que vous avez trouvée, une véritable beauté à la crinière de feu parait-il. Juste assez extravagante pour que les langues se délient. J’espère que vous vous êtes assuré en revanche que la sienne reste nouée.
Il s’agissait visiblement plus là d’un constat supposé que d’une question, puisqu’elle ne releva pas les yeux pour étudier sa réaction. Attendait-elle de lui plus qu’une confiance en son agent ? Elle n’e montra rien.
- Bientôt les demandes de négociation afflueront dans la demeure du gouverneur, d’ici là je vous aurais fait parvenir les noms de ceux qui méritent votre attention pour que ce succès devienne rentable pour nous. Je ne doute pas que vous en ajouterez quelques-uns de votre connaissance afin de facilité quelques affaires privées. Mais tâchez de ne pas être trop gourmand. Le grand argentier est certes conscient de la souplesse que nécessite la gestion des transactions, mais point homme à voir d’un bon œil ce qui pourrait ressembler à de la corruption d’officiel.
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| | | Victor de RougelacGouverneur de Sombrebois
| Sujet: Re: Les Braises du succès (PV Cérène & Félia) Jeu 26 Mai 2022 - 9:10 | | | Si ce ne fut pas sans un plaisir certain de contempler la croupe de la danseuse avant qu'elle ne quitte le lit à sa suite, Victor était loin de se formaliser sur ce radieux paysage bien moins conventionnel qu'elle avait pu lui offrir lors de ses représentations. Non, l'heure était plutôt à remettre au plus vite son esprit aux aboies. Félia venait de surprendre ses deux invités et le Comte n'avait pas encore la moindre idée du pourquoi du comment.
Un constat sembla rapidement sans appel : Cérène n'avait pas la moindre intention de rester en ce lieu. Au soulagement du Gouverneur, la saltimbanque freina ses ardeurs, sans doute avait-elle une once de lucidité pour ne pas provoquer le courroux d'un personnage qui, par le simple fait de résider dans le château royal, possédait indéniablement de l'influence. Ainsi, sans demander son reste, elle se rhabilla et prit congé non sans que le regard de Victor ne se focalise sur la favorite qui n'avait eu de cesse d'observer la réaction et le départ du cadeau offert par son collaborateur la veille.
Malgré cet événement, Rougelac resta lucide, tout portait à croire que Cérène avait loin d'avoir fait mauvaise impression auprès de la Vicomtesse de Vertchemin. Une Vicomtesse qui naturellement reporta son attention sur son allié non sans lui proposer de prendre place à la tablée en glissant à ce dernier quelques propos qu'elle voulait rassurant. Paré de son peignoir, le Comte joua le jeu volontiers, conscient que tout ceci faisait parti de la vie des intrigues de la Haute. Sourire à la commissure de ces lèvres, le mondain vint donner la réplique tout en cherchant à disposer de quoi s'abreuver afin que sa gorge ne soit moins sèche.
- Sauvage, impulsive, qu'importe le qualificatif, c'est bien ce qui fait la particularité de ce personnage. Elle n'est pas à dompter mais plutôt à la comparaison d'une pierre précieuse, elle serait à tailler. La prudence est une vertue ma chère et si ce qui est arrivé me laisse perplexe, perturber serait un bien grand mot. Menti-il.
La promesse d'aucune autre roublardise, la garantie qu'aucun préjudice ne découlerait de ce mystérieux événement et l'affirmation de désidératas sur le plan intime venaient clore le premier acte de ce début d'entretien post-trouble, laissant tout de même un goût a la fois amer et sucré en bouche. Comme si Félia disposait de son invité sans la moindre retenue.
- Voilà des mots qui devraient me rassurer je suppose. Vous n'aviez pas à vous donner cette peine. Si je suis bien en vie après cette nuit, c'est que la couronne a décidé que je lui suis encore utile.
Après tout, n'était-ce pas évident ? Une telle réplique lui permettait de contourner le sujet quand à cette forme de consommation de la chose. Félia cherchait sans doute à le troubler, jeu de dupe ? Victor n'était plus homme à céder à l'appel de la luxure. Pour l'heure il ne croyait pas en la possibilité d'un rapprochement avec la Vicomtesse plus que dans le cadre professionnel. Et pourtant.
Chemin faisant, Félia accorda un aveux à son partenaire d'affaire, laissant à penser que la mise en scène de la nuit avait été préméditée dans l'unique but de vérifier que la saltimbanque n'était rien d'autre qu'une artiste.
- Êtes-vous en train de me dire que tout ce qui est advenue, aussi troublant soit-il, n'est qu'un acte de prudence de votre part ? Vous aviez prémédité tout ceci. J'aurais au moins pu vous suggérer un conseil, celui de profiter un peu plus des talents de cette artiste. Mais... peut-être saurez-vous les apprécier dans un contexte qui vous conviendra mieux.
Cette parenthèse tournée, le Comte senti le poids du regard de la favorite se poser sur lui, un regard qu'il ne connaissait que trop bien et qu'il avait déjà utilisé à outrance des années en arrière lorsqu'il avait ce besoin de possession charnel. A cet instant, Rougelac se senti objet et pour la première fois de sa vie, les rôles s'inversait dans sa perception de la relation homme-femme. C'était assez gênant mais... paradoxalement excitant à la fois.
Pas le temps toutefois de se formaliser sur l'attitude de la Vicomtesse que cette dernière déroula un parchemin et reprit le cours de leur entretien en exposant les suites de l'affaire portée avec succès par le sang-bleu aux nombreux titres. Nul besoin de chercher à convaincre Felia au sujet de Clarence, la confiance qu'il portait en la bourgeoise déchue était son affaire et uniquement son affaire. La seule pensée de trahison et la jeune femme savait qu'elle disparaîtrait sans que personne ne puisse la retrouver. Quand aux négociations qui affluerons après ce rabattage de cartes dans le contexte que l'on connaissait, Félia pouvait se douter que son allié remplirait son rôle.
- L'expérience m'a apprit à ne pas être trop gourmand et à me montrer patient pour obtenir ce que je convoite.
Sous entendu ? Allez savoir ! Il glissa en tout cas un fruit entre ses lèvres alors que le nœuds de son peignoir se dénoua volontairement par l'exercice d'une main discrète que Félia ne pouvait détecter. Laissant apparaître une légère partie de son torse jusqu'à la naissance de son bas ventre, Victor se plaisait à vérifier certaines réactions afin d'infirmer ou confirmer les réelles intentions de son alliée sur le long terme.
- Le Grand Argentier n'aura a plisser les yeux, soyez en certain. J'attendrais donc cette liste et... évidemment les prochaines sollicitations de la couronne. J'ose imaginer que notre collaboration ne fait que commencer ma chère ? Je suis certain que cette affaire n'était qu'une mise en bouche...
Il se redresse, contournant la table dans une tenue décomplexé où se mêlait le tissu du peignoir et me dessin de quelques zones laissées à nue par l'absence d'un nœud. Se positionnant à côté de la Vicomtesse, il s'inclina pour lui murmurer à l'oreille.
- ... une épreuve pour s'assurer que je suis un agent compétent. Vous êtes là voix de la Reine et je suis certain qu'elle a déjà d'autres projets pour moi. Je saurais, encore une fois me montrer patient et bien entendu, loyal.
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| | | Dame CorbeauMaître du jeu
| Sujet: Re: Les Braises du succès (PV Cérène & Félia) Mar 31 Mai 2022 - 16:03 | | | 25&26 Avril 1167. La vicomtesse rit de bon cœur à la remarque de Victor.
- Vous me prêtez plus de préméditation dont je suis capable mon cher, à dire vrai je n’avais aucune idée de l’identité de ce petit divertissement. Mais comme il est nécessaire dans notre milieu, je me prépare à réagir à la situation la plus imprévisible. Je ne doute pas que vous-même avez toujours un plan secondaire dans votre manche. C’est ce qui nous rapproche. Nous ne nous oublions jamais tout à fait, même quand nous accomplissons notre devoir.
Le regard de la noble tout sauf outré par le dénudé de son acolyte, ne se priva pas de suivre le même chemin que les pans du vêtement, descendant sur le torse et le ventre exposé. Victor n’avait pas le corps d’un athlète, ni d’un de ces guerriers ayant tenu plus souvent une épée qu’une plume, mais du haut de ses quarante-deux hivers, il pouvait se targuer d’un physique irréprochable. Pas une once de graisse ou de flétrissure et une virilité évidente mais distinguée. Preuve, s’il en fallait une, que son image comptait pour lui autant dans sa parure que de ce qu’elle recouvrait. Une certaine chaleur teintait la voix de la vicomtesse quand elle reprit.
- Mais parfois prendre ce que l’on désire est plus satisfaisant que de simplement l’obtenir ne trouvez-vous pas ?
La question était-elle vraiment sujette à débat pour deux êtres comme eux ? Les yeux de Félia retrouvèrent ceux de Victor, un message entendu s’échangeant entre eux sans qu’aucun mot ne soit prononcé. Puis elle rapporta son attention sur le parchemin sans pour autant cesser de converser avec lui.
- Vous avez doublement raison, c’était là un galop d’essai et vous l’avez dit vous-même, votre utilité est indiscutable Victor. Alors il serait bien dommage de s’en contenter. D’ailleurs, la reine a déjà une demande à vous soumettre. Le bâtard de Sombrebois ne tardera point à naître, ce n’est qu’une question de jour à présent. Et nul doute que sa majesté le roi voudra renforcer son influence et son image en rendant hommage à cette naissance, peu importe les origines peu enviables de la mère. Il va donc envoyer un membre de la famille royale sur place. Peut-être un des cadets ? Ou bien l’enfant gâtée de sa sœur. Oui cela ne serait pas vraiment surprenant… Elle déchira la missive qu’elle parcourait dès qu’elle eut fini de la lire, visiblement plus pour un geste symbolique que par volonté rendre le message illisible puisque laissa les deux parties retomber nonchalamment sur la petite table.
- Vous l’accompagnerez, qui que ce soit et vous serez le gouverneur le plus charmant et patient qu’on puisse imaginer. Vous vous montrerez à tous dans le rôle qu’on vous a donné et plus encore dans celui que le peuple imagine que vous tenez. À votre retour, vous raconterez à notre bon Roi ce que vous avez vu. Simple comme mission non ? À dire je pense que vous l’auriez fait dans tous les cas, mais la Reine préfère s’assurer que les choses se déroulent sans surprise, pour notre camp du moins.
D’un geste élégant mais qui tira dangereusement sur les pans de son propre peignoir, elle entreprit de leur servir à chacun une tasse d’un thé fumant et fruité. Elle semblait confiante sur le fait qu’il n’aurait pas vraiment à redire sur ce « travail » à effectuer, mais ses yeux ne cherchaient même pas à dissimuler qu’il y avait plus dans cet acte qu’une simple visite de courtoisie à une personne qu’ils ne respectaient visiblement que peu. Elle aborda d’ailleurs le sujet.
- Je pense qu’à votre retour, vous percevrez mieux l’ambition de sa majesté et la volonté de fer qu’elle applique pour la voir se réaliser. Alors nous pourrons parler de l’avenir.
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| | | Victor de RougelacGouverneur de Sombrebois
| Sujet: Re: Les Braises du succès (PV Cérène & Félia) Mer 1 Juin 2022 - 9:20 | | | Les deux sang-bleu avaient en commun tout aussi bien des éléments de langages que des attitudes à la fois d'anticipation et de prévention. Ainsi, aux différentes remarques que la favorite de la Reine avait émis, Victor n'eut rien à ajouter d'autre que des regards entendus. Si le mondain se pavanait dans une tenue à moitié dénudée c'était évidemment pour mieux sonder l'attrait qu'il pouvait avoir auprès de la Vicomtesse sans pour autant dépasser les limites conventionnelles. Félia ne les dépassa pas non plus d'ailleurs, profitant simplement de la vue d'un homme de la quarantaine bien conservé par le temps, ne trahissant son ressenti que par son timbre de voix aux notes chaudes.
Le cours de leur entretien suivi alors son cours et la Vicomtesse de Vertchemin avait anticiper les attentes de son homologue qui rapidement cherchait à s'assurer que sa participation aux desseins de la Reine n'était qu'à son commencement. Félia, en parfaite intermédiaire donna alors du grain à moudre à son acolyte, dévoilant la suite des plans dont le Gouverneur du Sud allait en prendre acte. En terme d'intrigue, le panel était varié, quelque fois cela était synonyme de prise de risque, d'actions physiques ou verbales et d'autres fois, cela requéraient simplement de l'observation et de l'écoute. Sans interrompre la jeune femme, Victor écoutait religieusement, mais ne manqua évidemment pas l'occasion de laisser trainer son regard sur le pan du peignoir de sa comparse qui soudainement frôla la découverte d'un paysage un peu plus intime. Si un sourire naquit sur son visage alors que félia préserva son intégrité physique, Rougelac la tasse de thé fumante non sans servir un regard des plus mystérieux à sa comparse.
- Je me plierais au bon vouloir de sa Majesté. Je serais donc ses yeux et ses oreilles, en qualité de Gouverneur.
Il huma l'odeur fruité qui se dégageait de la tasse avant de rajouter dans un murmure.
- Dites-moi, ma partition est toute dirigée pour les desseins de la Reine ou également pour ceux de son époux ? Car je dois bien avouer qu'à m'a rencontre avec le couple, ce dernier ne semblait point me porter en estime. Vous comprendrez aisément que dans l'exercice de mes attributions, je dois avoir toute confiance et obtenir toute transparence quand aux enjeux en cours. Tout comme vous, je tiens à préserver ma situation... je ne voudrais pas que ma présence sur cet échiquier ne soit qu'un caprice de la reine que le roi exigerait à balayer d'un revers de main le moment venu. Comprenez-vous où je souhaite en venir très chère.
Il finit par trempé ses lèvres dans le liquide et en but une gorgé revigorante avant de terminer sa prise de parole.
- Ma loyauté va à la Reine et à vous même. Mais je ne doute et vous vous doutez que dans cet univers d'intrigues de cours, d'autres tentations me seront proposées...
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| | | Dame CorbeauMaître du jeu
| Sujet: Re: Les Braises du succès (PV Cérène & Félia) Mer 1 Juin 2022 - 12:57 | | | 26 Avril 1167. La question était pertinente, évidente même. Quand on jouait à ce genre de jeu, même en tant que pion, il était important de savoir qui donc nous manipulait, et qui s’occupait des pièces adverses. C’était là la seule manière de tirer son épingle du jeu, de regagner un semblant d’indépendance. Une longue gorgée de thé tempéra cependant la réponse de Félia qui garda son regard posé sur Victor pendant toute la dégustation, comme si elle réfléchissait à sa réponse, ou alors s’amusait à le faire patienter. Ce n’est que quand la fine porcelaine émit un son cristallin en retrouvant sa coupelle que la jeune femme prit enfin la parole pour donner satisfaction à son interlocuteur.
- Vous êtes Gouverneur du Sud et Percepteur Royal, Victor. Tout ce que vous faîtes concerne le Roi, même si vous ne le vouliez pas. Il serait bien stupide de notre part de vous pousser à contrarier sa Majesté ouvertement. Pas sans vous prévenir. Nous nous contentons simplement de vous aiguiller pour que ce qui sert le Roi, serve aussi la Reine. Pour l’heure si comme vous l’avez dit, vous savez tempérer votre appétit, vous n’aurez pas à craindre le courroux de Sigfroi, pas plus que d’habitude du moins. Nous savons tout deux comme cet homme peut se montrer… obtus.
C’était là un euphémisme évident, le Roi était un homme intelligent, calculateur même, mais il avait une tendance à la colère qui pouvait le pousser à des actes d’une violence barbare. S’il prenait en grippe le comte, elle-même, ou même la reine, peu de chose pourraient s’interposer entre son épée et leur cou. On ne pouvait pas vraiment agacer un ours sans craindre de recevoir un coup de patte. Cela rendait d’autant plus juste l’explication quelle lui avait donnée. Victor était là pour orienter les décisions du Roi dans la bonne direction, mais pas pour s’y opposer frontalement. Ce rôle-là revenait à d’autres.
Félia retint un frisson de dégout en ce souvenant de ses yeux rouges, vide de ce qui définissait l’âme humaine. Avaient-elles eu raisons de pactiser avec cette… chose ? Sa maîtresse ne semblait pas en douter. Elle au contraire sentait tout son être s’opposer à cette idée. Comme de tendre sa gorge à un prédateur affamé. Elle se concentra sur son échange pour que son trouble s’efface.
- Soyez donc rassuré Victor, quand viendra la jour où nous vous demanderont plus que de servir nos intérêts en même temps que ceux de la Couronne, vous serez le premier prévenu. Après tout, un couteau n’est utile que si l’on oriente le tranchant dans la bonne direction, n’est-ce pas ?
Elle finit sa tasse.
- Même si je le dis à regret, il est temps de vous vêtir mon seigneur. Je dois aller m’extasier devant quelque pompeux duels d’honneur ce matin et l’heure avance, dit-elle en simulant un bâillement d’ennui du plat de sa main.
Félia se releva emprunt de geste félin, glissant un pouce dans son nœud qui se desserrait sans peine sous la pression exercée, le tissu glissa sur la naissance de son épaule alors qu’elle s’avançait vers les placards. Elle stoppa, tourna la tête pour découvrir que Victor l’observait toujours depuis sa place. Un sourire taquin se peignit sur ses lèvres.
- Quel goujat vous faîtes ! Tournez-vous donc, voyou !
Elle ne s’assura pourtant pas une seconde qu’il obéisse à son injonction quand elle défit le nœud complètement et que le tissu chuta au sol la laissant aussi nue que le jour de sa naissance, alors qu’elle ouvrait une grande porte pour découvrir robes et parures en tout genre. Sur le bras qui leur avaient fait vivre une si étrange expérience la veille n’était visible qu’une peau pâle et douce, vierge de toutes les marques que lui et Cérène avaient vu.
- HRP:
Sauf à ce que Victor ait un sujet de conversation à relancer, je pense qu'on est sur la fin du rp, je te laisse réagir. :3
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| | | Victor de RougelacGouverneur de Sombrebois
| Sujet: Re: Les Braises du succès (PV Cérène & Félia) Mer 1 Juin 2022 - 13:42 | | | De nombreuses zones d'ombre venaient d'être dévoilées au Comte de Rougelac. Félia ne semblait pas chercher à tourmenter plus que de raison ce nouveau pion que comptait dans son jeu la Reine. Ainsi la partition qu'il jouait sur la scène politique et d'intrigue servait sa majesté le Roi, un Roi dont le caractère, venait à rappeler la Favorite, pouvait se montrer impulsif. Mais tant que Victor s'appliquer à obéir et suivre les directives de la Vicomtesse de Vertchemin, son avenir n'était en rien menacé. Tout du moins, tant que la Couronne ne courrait de grave menace.
Rougelac sirotait donc silencieusement son thé et engrangeait donc les garanties verbales de la jeune femme au service de la Reine, intermédiaire exclusive entre Rougelac et Eugénie de Sylvrur. Plus encore, Félia venait aussi disséminer de nouvelles graines dans cette collaboration qui à l'entendre, pouvait à terme servir d'autres intérêts, ce qui n'était pas pour déplaire au Comte. Il devait donc se montrer prudent, gagner en crédibilité et surtout se montrer plus patient encore que de raison.
Leur entretien semblait sur le point de trouver son épilogue au moment où Félia déposa sa tasse vide sur la table pour ensuite indiquer devoir se plier à des obligations d'usages qu'elle se serait bien exempter de réaliser. Mais son rôle l'obligeait donc à devoir prendre congé de son allié, non sans toutefois finir avec un certain panache sa représentation face au mondain.
En effet, se dirigeant vers ses placards, elle profita de l'occasion pour quitter son peignoir et dévoiler pour la première fois son corps dans son plus simple apparat. Une prise d'initiative qu'elle soupoudra de faux sous entendus et alors qu'elle exigeait que son invité se tourne, ce dernier ne put s'empêcher de se voir désobéissant à outrance. Sourire carnassier aux lèvres, il profita de la vue des courbes tentatrice de la favorite de la Reine sans la moindre discrétion, remarquant au passage l'absence des marques qu'elle avait porté la veille au soir sur son bras.
- Goujat et voyou m'iront fort bien en cette situation. Quel homme ne bouderait pas son plaisir d'admirer vos courbes. Votre veuvage n'a pas ébréché vos charmes, j'en aurais au moins la certitude.
Dit-il taquin tel un courtisan qui pourtant ne s'affichait pas comme tel. Il se décida alors à quitter lui aussi son peignoir pour retrouver ses tissus et la prestance qu'on lui connaissait dans ces apparats obsidienne. Il finit par regagner la proximité de Félia fouillant encore dans sa garde robe pour alors déposer un éphémère baisé sur l'une de ses épaules avant de se diriger vers la porte des appartements privés de cette dernière.
- A très bientot je l'espère, madame. Et, n'oublier pas de revêtir votre longue manche, un trait vestimentaire chez vous qui m'a toujours particulièrement... stimulé.
Il n'attendit aucune réponse de sa part et disparut alors comme une ombre.
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