Une grotte et des pirates

Le 8 août 1166:

Pour une fois, je n’ai rien à faire, ayant distribué toutes les missives de Victor. J’ai également fait le tour des propriétés des femmes nobles et célibataire, que j’ai comparé avec la liste des bons partis donné par mes cousins. La moisson est bonne et lorsque je rentrerais à l’Esplanade, je demanderai à ma famille d’organiser des rencontres arrangées.

J’entends alors parler d’une plage à une heure d’Usson et puisqu’il est trop tard pour faire la route jusqu’à la capitale, autant allé se promener. Je ne compte pas me baigner, parce que d’une part, je ne sais pas nager et d’autre part, même si on est au mois d’août, l’eau ne doit pas être chaude. Je ne sais pas si une mer chaude existe, mais j’aimerais bien y tremper mes pieds un jour.

Je pars donc avec un panier repas composé de quelques légumes et d’une pomme. Je suis toujours en armure de plaque et armé, car même si le Labret est mieux protégé que le reste des marécages des Fangeux, ce n’est pas Marbrume et une attaque est toujours à craindre. Bien sûr, il peut y avoir des bannis, mais je ne pense pas craindre grand-chose, la plupart sont affamés, désorganisés et ils ne vont pas s’attaquer à un chevalier.

C’est donc bien équipé et le cœur léger que je pars en direction du nord et j’arrive assez vite sur la plage, sentant les embruns sur ma peau et c’est ma foi bien agréable. Toujours à cheval, je suis la côte jusqu’à arriver dans une sorte de petite crique et je vois à ma grande surprise, une barque tirée sur le sable, qui semble complètement abandonné. Je m’approche donc et je peux voir qu’elle est en assez bon état et en mesure de prendre la mer.

C’est alors que j’entends des voix et je peux voir, sortant d’une grotte deux hommes habillés comme des marins, mais avec des sabres à leurs côtés et portant des torches : des pirates ! Cette grotte semble leur servir de repaire ou même de cache au trésor, vu leurs réactions très agressives, car ils sortent immédiatement leurs lames tout en me disant :

Tu es au mauvais endroit et au mauvais moment mon gars !

Je les regarde d’un air étonné, puis je descends de mon cheval, sort mon épée à deux mains et je leur réponds en souriant :

C’est drôle, j’allais vous dire exactement la même chose !

Je suis confiant dans l’issue de ce combat, même si c’est à un contre deux, ils n’ont pas d’armure et je suis sûr de vaincre, surtout que j’ai apporté un don ce matin au temple des Trois local, Rikni est donc de mon côté. Je suis bien sur mes appuis et j’attends juste qu’ils se séparent, chose qu’ils vont faire sûrement pour m’encercler pour charger le plus proche de moi. Ils ne vont rien comprendre à ce qui leur arrive, lorsque l’épée de la justice va s’abattre sur eux !

Cela faisait maintenant quelques jours que je tentais de m'habituer à ma vie loin de Marbrume. Je ne peux que le reconnaitre que la vie ici n'était pas plus difficile. Il y avait autant d'ennuis et de risques qu'en ville. La différence est que les menaces sont plus mortels peut être que dans la grande cité berceau de l'espoir...Me voilà encore en ce jour à m'imaginer des jolies mots pour une certains qui en ce moment illustre bien trop la souffrance de notre peuple...

Étrangement la vie au Labret était pour moi un moyen de voir l'espoir un plus chaque jour. Entre les fermiers qui récoltes qui apportent de quoi nous nourrir et les marchandises qui transitent. Ceci rendait mon affectation ici des plus plaisants. Mais mon travaille restait assez clair, faire en sorte que ce petit moment de paix perdure. Et pour cela nous devions en tant que milicien traquer et chasser toutes âmes qui se sentiraient vouloir profiter de la fragilité des routes en autre.

Mais il n'y avait que les routes. Depuis quelques semaines des soupçons se portaient vers la mer. La grande bleu mystérieuse et élémentaire qui laissait place à nos imaginaires...enfin pour moi en tant cas...

Depuis deux jours j'avais été envoyé en avant sur la côte afin d'essayer de traquer et surtout trouver une cache d'arme ou de butins d'un groupe qui se vendait comme mercenaire mais ce n'était que des pirates ou bandits à vous de choisir...

Ma piste m'avait conduit à une plage, puis une crique que j'avais repère la nuit grâce à de légères lumières. Face à cela je me dis que j'y retournerai le lendemain afin de prendre par surprise et surtout espérer être en mesure d’arrêter un ou deux afin d'en apprendre plus sur leur petite entreprise.

Mais alors que je prenais la route vers cette crique. Mes yeux semblaient me jouer des tours. Sur le chemin je voyais...Qu'est-ce que cela était ? Un marchand ? Non Un milicien ? Non de ce que je voyais au loin il était trop bien équipé...Ne comprenant guère de là où j'étais je semblais deviner sa route qui allait tout droit sur la crique !

De ce fait j'accélérai à pied comme toujours mon pas afin d'arriver à son niveau. Mais plus j'arrivais à sa distance plus il était grand et armuré surtout !

Alors que je continuais ma route vers lui j'entendais des voix résonner dans la crique...J'en déduisais qu'il venait de tomber sur les "mercenaires des mers"...Je grognais légèrement car je ne savais s'il était en mesure de se battre et même si c'était le cas combien étaient-ils face à lui ?

Arrivant enfin destination je pu enfin découvrir l'homme en armure de qualité arme à la main. Et quel arme ! Une épée à deux qui trancherai n'importe qu'elle fangeux. De mon côté dégainait ma lame de son fourreau qui était solidement accroché à mon dos.

Je n'avais pas prévu cette situation et les deux pirates semblaient rapidement en venir en aux mains. Faut dire que cet inconnu semblait avoir envie aussi de casser du pirate.

Voyant la situation je me permis de me mettre aux côtés du rempart en armure qui se tenait devant moi.

"Messieurs je pense que vous devriez déposer les armes, en tant que milicien je vous propose de venir avec moi et une fois dans vos geôles nous pourrions discuter de ce merveilleux endroit ? "

En tant que milicien je me devais de leur laisser une chance sachant que voyant l'optimisme de mon binôme je sentais bien que le destin n'allait pas forcément leur laisser le choix.

A cet instant les deux hommes souriant de leurs dents restantes répondirent

"Y a pas à dire les miliciens vous êtes mignons avec vos belles paroles. Hey Blanchette tu ferais mieux d'aller coiffer ta sœur que je puisse bien lui tirer les tresses quand je m'occuperai de son cas héhé"

Face à cette poésie je regardais l'inconnu en faisant bien comprendre qu'il était temps. Chargeant ainsi vers les deux hommes je tentais de m'attaquer à l'un d'eux en essayant de ne pas le tuer...Certains trouveront cela stupide mais ce n'était surement pas ces deux idiots qui gérer ce lieu j'avais besoin d'un d'informations...

Ma lame croisait sa lame. Je m'étais ma force dans mes bras essayant de contrer ses multiples parades qu'il maitrisait tout de même avec justesse. Alors que je me battais je ne pouvais m'occuper de la situation de mon preux inconnu.

Mon épée elle dansait avec celle de mon adversaire. J'essayais de comprendre sa technique mais il n'y en avait guère...Gauche, gauche, droite, frontal. Je commençais rapidement à maitrise mon ennemi qui de ce que je voyais sur son visage commençait à comprendre que la victoire ne serai pas pour lui. Mais alors que j'essayais de le désarmer et le vaincre il sortie une dague qui devait être dans son dos. Face à cette surprise mon instinct de survie prenait le dessus. Je ne pouvais le laisser m'avoir en traite. De ce faite ma lame repoussa la sienne et je lui assénais un coup à l'épaule qui tenait la dague. Ayant mit une force assez conséquente dans le geste ma lame voulait rester dans son épaule mais je la retirais nette et entendit la dague tomber avec un cri de couleur qui chantait à mon oreille comme une victoire facile et surtout riche d'informations. Ce dernier avait du sang qui se peignait sur son bras. Je souriais de soulagement en le voyant à genou pleurant les divins surement.

Suite à cela je regardais où en était mon voisin de combat

"Alors l'ami vous avez réussi à dresser ce chien ? "

Un troisième larron arrive et si au début, je pense qu’il s’agit d’un autre pirate, il n’en est rien, car son équipement ressemble fort à celui d’un milicien et d’ailleurs, il dégaine son épée qui étais attaché à son dos, ce qui est une bien curieuse pratique. Alors que j’allais le chasser, en lui indiquant que je n’avais pas besoin de lui, il prend la parole pour demander la reddition de nos adversaires !

Cela ne me va pas du tout ! J’ai une chance d’avoir un beau combat, je ne vais pas laisser un soldat venu, je ne sais pas d’où m’empêcher de m’amuser. Heureusement, les deux bandits font preuve d’un certain courage et refusent, il y en a même un qui fait un joli mot d’esprit en indiquant à ce renfort non désiré qu’il va s’occuper de sa sœur.

Je me force pour ne pas sourire, car ce serait sans doute mal vue et qu’il me regarde, puis il s’élance vers un des pirates. Je fais bien évidemment de même, puisque j’ai peur qu’il ne s’occupe des deux et je charge celui qui est encore libre. Je ne fais pas de fioriture et attaque bille en tête, mais le ruffian fait un pas de côté et évite de justesse mon attaque. C’est à son tour de m’attaquer et il me rate lamentablement, ce qui me fait sourire, car alors qu’il allait reprendre sur ses appuis, je lui re balance mon épée en pleine tête.

Spoiler:

Il est complètement surpris et un flot de sang se répand sur le sable mais je n’en ai pas fini avec lui et j’attaque de nouveau mais cette fois-ci au torse, ma lame s’enfonçant profondément. L’homme s’écroule sans un bruit et je récupère mon épée maculée d’un liquide rouge et poisseux.

Spoiler:

Je peux enfin regarder comme ce bat le milicien et il ne se débrouille pas trop mal, blessant très sérieusement son adversaire. Ce dernier se rend d’ailleurs et le milicien se retourne vers moi pour me demander si j’ai dressé celui que j’ai attaqué. C’est là que je me sens un peu idiot, de toute évidence, il pense que j’ai simplement blessé mon adversaire, c’est pourquoi je lui réponds :

Il s’est jeté sur mon épée, je n’ai rien pu faire.

Le cadavre gît à mes pieds, je tente donc de m’en sortir avec cette pirouette, mais je change de sujet pour plus de sécurité, car je crains de ne pas être très crédible. C’est donc d’un air détaché que je lui indique :

Merci d’être venu à mon secours.

Bien sûr, je ne lui avais rien demandé, mais j’essaye d’être correct avec les gardes, ils ont tendance à se méfier de moi depuis peu. Je lui souris même en lui demandant :

Vous vous en débarrassez de lui sans peine, où avez-vous appris à vous battre ?

Je suis pratiquement que ce n’est pas dans la caserne de la milice, ils ne sont tout simplement pas au niveau de ce que j’ai pu voir, il y a un instant.

Spoiler:

Cette escarmouche ne durait pas longtemps alors que ma cible souffrait devant moi je regardais l'homme qui avait partagé ce combat avec moi. Mes yeux prenaient ensuite la route du second pirate. Là je soupirais légèrement la mâchoire serré. Mort il n'allait plus servir à grand chose, puis j'écoutais la réponse et surtout la justification du guerrier armuré. Se jeter sur son épée une phrase qu'on entend souvent dans certaines rixes de rues...Enfin bon un sur deux c'était déjà ça...

Une fois qu'il me remerciait je lui répondais d'un signe de la tête. "Mais de rien mon bon monsieur" je me disais dans ma tête. Bien qu'au vu de sa carrure il aurait surement réussi à se débrouiller sans moi. Je sentais bien qu'il tentait de mettre les formes dans ses mots d'ailleurs il me flattait même sur ma manière de me battre. Face à ces propos je prenais un chiffon à ma ceinture pour nettoyer le sang sur ma lame que je rangeais ensuite à mon dos.

"Merci l'ami j'ai appris à me battre avant que notre monde sombre dans la folie, cela fait maintenant un certains temps...Et le pire c'est que quand je suis arrivé à la caserne je me suis demandé comment Marbrume tenait bon quand je voyais comment ils se battaient..."

Puis je me dirigeais vers le prisonnier qui était allongé au sol comme une baleine échoué qui demandait à ce qu'on l’achève...J'avais frappé un peu trop fort...Je ne sais pas s'il tiendrait la route pour le village et la geôle...

Alors je l'aider à se relever et l'assis sur un rocher. A présent souffrant et désarmé il n'était plus qu'un homme...rien de plus. En prime il avait le cadavre de son confrère non loin qui lui rappelait probablement la chance qu'il a eut de se battre contre moi et non contre le rempart qui se tenait à côté de moi.

"Je dois avoué que je ne m'attendais pas à trouver un homme aussi bien armé et équipé dans ce lieu...Vous n'êtes pas de la milice en plus... Votre arme et armure une qualité trop bonne pour un milicien."

Je m'essuyais le front laissant mon prisonnier sur son roche adossé à la roche de la crique pour me tourner vers l'homme

"Vous vous battez avec puissance et conviction, vous parlez bien...Ici je croise surtout des paysans pas des gens comme vous. Sa fait plaisir...disons que cela change...Vous faisiez quoi dans le coin ? Je doute que vous alliez à la pêche vu votre tenu"

Je souriais légèrement à ma réplique puis regarde un instant le prisonnier. Je m’accroupis devant lui pour être à son niveau.

"écoute je sais ce que vous faisiez ici, contrebande de vivres même de gens j'ai cru entendre...On sait tout les deux que si ton chef te retrouver tu es mort. Alors je vais te demander de me dire où vous emmenez toutes ces choses et gens surtout ?" Vous travaillez pour les bannis ?"

Je remarquais que mon prisonnier ne me regardais mais plutôt l'homme que je venais de rencontrer. Son regard semblait inquiet. Je voyais aussi au niveau de son pantalon qu'une tâche s'était formé. Pour un pirate il n'était pas très courageux...

"Hmm voilà mon offre dit moi le lieu de stockage et aussi le nom de ton chef. Sinon je laisserai cet homme avec toi qu'en penses-tu ? "

Le prisonnier ne me répondait hormis une phrase

"Je suis déjà mort...Mon chef enfin ma chef plutôt va voir qu'on arrive pas...Donc ton ami je le fourre et toi je te pisse dessus..."

Je ne savais quoi répondre à ce genre de réplique que j'entends bien trop souvent...Je me relevais et étrangement était-ce du à ma fatigue de la traque de ces hommes la veille ou bien l'imprévu de la venu de cet homme qui savait se battre je prenais une initiative verbale qui je le reconnais n'arrive que lorsque je suis dans l'impasse...

"Bien dans ce cas je te laisse ici avec cet homme..."

Je me dirigeais vers l'homme et m'approchais comme je pouvais de sa tête

"Serais-je malpoli si je vous demande de le faire parler ? Ceci dans le but de sauver des vivres mais surtout des gens d'après mes recherches l'esclavage des paysans du labret est un de leur trafique préféré...Je sais qu'on ne se connait pas mais j'ai bien peur que ce dernier ne dira rien à un milicien. Alors que vous..."

Je savais que mon prisonnier était perdu, je savais que c'était une décision difficile mais cet homme avait fait le mauvais choix. J'aurais pu l'achever dignement mais je voulais essayer la peur que générait ce guerrier avant qu'il rende son dernier souffle...Je me retournais vers le prisonnier en espérant avoir une réponse positive de l'inconnu

Ça commence mal, le milicien crois qu’il est devenu mon ami, mais comme il me vouvoie, je laisse passer. En plus, j’essaie d’avoir de meilleure relation avec ses collègues, alors je me contente de hocher la tête comme si c’était la chose la plus naturelle du monde pour un roturier de familiariser avec un noble.

En tout cas, il n’est pas idiot, car il nettoie son épée avec un chiffon. N’ayant pas ce genre d’objet sous la main, je l’essuie sur la chemise du cadavre qui est à mes pieds et je la remets dans son fourreau. Mon acolyte me réponds ensuite qu’il était un ancien soldat ou mercenaire et lorsqu’il évoque l’entraînement à la caserne, je me contente de hocher la tête, il y a en effet beaucoup à faire et il faudra bien un jour que je propose mes services.

Il s’occupe ensuite du blessé, tout en me complimenter, signe que je suis tombé sur un homme de goût et je lui réponds en bombant le torse :

Vous n’avez pas tort, je suis le chevalier Desmond de Rochemont et je me suis porté volontaire pour aider la milice. J’avais un peu de temps pour patrouiller et je les ai vu sortir de cette grotte.

Je montre du doigt l’emplacement et je le regarde, curieux de voir l’interrogatoire que subit le prisonnier, ou plutôt devrais-je dire le contrebandier. Malheureusement, il ne semble pas très bavard et préfère m’insulter alors que je ne lui ai rien fait ! La mauvaise foi des gens est vraiment incroyable, d’ailleurs, le milicien, qui s’est aussi fait injurier, me laisse la main.

Enfin un peu d’action ! Je lui fais donc un sourire et lui mettant la main sur l’épaule de mon interlocuteur, je lui réponds :

Pas de soucis, je m’en charge !

Je me place donc devant l’individu blessé et je lui dis en souriant :

D’après tes paroles, il me semble que tu as un comportement sodomite, ce qui est mal. Pour la sauvegarde de ton âme, je dois t’empêcher de faire une telle chose.

Je lui baisse son pantalon, ne portant pas de sous-vêtement, il est cul à l’air et je dégaine mon épée, la levant bien haut comme pour trancher son sexe avant de lui demander :

Une dernière volonté ?

Je vois la peur dans les yeux de celui qui me fait face et il m’indique d’une voix paniquée :

Attend, attend ! Je vais tout te dire !

C’est donc légèrement déçu que j’abaisse puis rengaine ma lame, tandis qu’il se met à parler :

Ils sont dans la grotte, il y a encore deux personnes à l’intérieur dont ma chef.

Je lui demande d’une voix agacée :

Et combien de prisonniers ?

Il y a en a deux, fournis par les bannis lors d’un raid et quelques sacs de nourriture. Je vous en prie, ne me laisser pas avec lui !

Les dernières paroles sont destinées au milicien et je me retourne vers ce dernier en lui demandant :

On y va ? Mais avant que fais-t-on du pirate ?

Un Chevalier ? Voilà donc une espèce assez rare de nos jours. Surtout hors les murs de Marbrume. Ceci explique sa tenu mais pas sa manière de faire. Pour un chevalier il avait une méthode assez simple mais efficace. Desmond qui porte secours à la milice. Je ne pouvais pas me plaindre il n'y avait pas beaucoup de noble qui prenait l'épée pour la milice.

Mais comme tout chevalier il devait avoir ses raisons ou ambitions. De ce que j'avais compris à Marbrume rien n'arrive par hasard surtout dans la noblesse...Quoiqu'il en soit sa méthode semblait payer. Bien que je me sentais mal pour la bougre, il faut parfois faire appel à des manières de ce genre...

La fin du monde à montrer le vrai visage des humains. Et pour la majorité d'entre nous ce visage n'est pas des plus flatteurs. Le pirate déballait assez rapidement les choses. Deux autres dans la grotte dont la chef...Hmm je trouverais cela trop facile mais parfois il faut ce le dire les gens sont débiles et surtout dans la piraterie selon moi...Une fois l'interrogatoire terminé Desmond me demandait quoi faire du détenu...

Je soupirais en regardant le chevalier puis le prisonnier...

"Il ne risque pas de s'enfuir...Je propose de lui attacher les pieds et de soigner sa blessure à minima...Peut être qu'il ne survivra pas mais on se doit de lui laisser une chance d'être juger correctement..."

Je sortais de ma petite sacoche en cuir un bandage propre et une corde. Je m'approchais du prisonnier lui faisant signe de se rhabiller. Il le faisait assez vite surement à cause déjà de la honte mais aussi de la lame de Sir de Rochemont qui a bien failli le privé de toute virilité...Une fois cette tâche faite j'attachais ses jambes avec la corde en serrant fort histoire d'être sur qu'il ne lui prenne pas une envie de fuir. Puis ensuite avec le bandage je m'occupais de la blessure à l'épaule que j'avais fait. Je voyais bien que la blessure avait plus de chance de s'infecter que de guérir mais je ne pouvais pas le laisser mourir aussi misérablement...

"Bien à présent ferme là et ne tente rien. Si à notre retour tu n'es pas là je n'aurais pas le choix de laisser le chevalier ici présent rendre justice de manière directe et nette."

Ce pirate avait beau être une ordure de première je ne pouvais pas donner une image de la milice qu'on ne connait que trop bien. Cette image était celle d'une milice violente et qui faisait sa propre justice...Bien que moi même étant été ainsi je ne voulais plus de cela...

Ensuite je regardais le chevalier devant moi.

"Hmm si ce qu'il dit est vrai il nous faut la chef vivante...Elle pourrait nous dire s'il y a une cache plus importante ou bien même avec quel réseau de bannis elle travaille...J'ai conscience que cette tâche n'est peut être pas possible mais il faut essayer. Je comptes sur votre noblesse sur ce coup-ci"

Je regardais l'entrée de la grotte et m'avançais à l'intérieur de celle-ci. Je ne doutais pas du courage de ce Desmond qui m'accompagnais et cela me donnais un avantage sur l'ennemi qui lui peut vite perdre le moral et abandonner...Enfin c'est ce que j’espérais...

Nous nous avancions dans la grotte, le chemin était étroit et difficile pour moi...J’espérais que Desmond allait réussir à se frayer un chemin. Entre la végétation, la roche et autres bricoles de pirates...

Entrée de la grotte:

"Dites Sir de Rochemont...vous êtes bien loin de Marbrume aider la milice extérieur c'est peut commun..."

Alors que j'entamais la conversation le chemin débouchait sur une grotte suffisamment éclairé par des torches de suite je tentais de me cacher derrière un rocher en espérant que le chevalier me rejoigne.

De là je pouvais voir la chef mais surtout ses sbires...Il n'y avait pas que elle et un pirate...Il y avait de vu six hommes avec elle...Sept contre deux...Dans ma tête je me disais que cette journée était trop belle et bien voilà un combat inégale qui vient l'entacher...Je me retournais vers Desmond à voix basse.

"Une idée Sir ? Que ferai un chevalier seul face à sept ennemis qui ne respectent aucunes règles de l'art du combat...et en plus qui vont surement avoir une forte envie de vous tuer ?"

Suite à cette phrase je regardais le campement des pirates. quatre autour du feu,la cheffe qui regarde les esclaves en cage qui sont plus nombreux eux aussi...Et un dernier qui semble faire une très mauvaise sentinelle au vu de notre arrivée ici...

"Je vous suivrai dans votre initiative mais si vous pouviez éviter de nous faire tuer j'apprécierai grandement."

Comme prévu, le milicien ne me permet pas d’achever le blessé et préfère le soigner alors que pour moi, qui ai déjà vu ce genre de blessure sur le champ de bataille, il est foutu. En tout cas, je ne compte pas perdre mon temps à l'aider et j’attends donc à l'écart qu’il soit correctement attaché avant de passer encore une fois pour le croque-mitaine, rôle que j’apprécie grandement et je souris même d’un air carnassier au mécréant qui fait attention à ne pas bouger d’un pouce.

J’écoute ensuite le milicien qui me fais part de ses objectifs, comme quoi, il faut encore éviter de tuer, ce qui est vraiment dommage. La seule chose que je ne comprends pas, c’est qu’il me demande de faire preuve de noblesse, est-ce que je dois les traiter de gueux en les attaquant ? Toutefois, pour ne pas passer pour un idiot, je hoche la tête comme si j’avais compris et je le suis dans la grotte.

Le cheminement est difficile et je n’arrête pas de me salir, les pirates auraient au moins pu déblayer correctement l’entrée, c’est vraiment une bande de bon à rien, si je trouve leur chef, je vais la torturer rien que pour m’infliger pareille épreuve. C’est alors que le soldat me demande ce que je fais ici et je lui réponds en toute honnêteté :

J’ai été livré quelques lettres à des notables du Labret et je voulais juste voir la mer avant de rentrer.

Comme quoi le tourisme, c’est dangereux, d’ailleurs, je complète ma réponse :

J’aide la milice, peu importe qu’elle soit intérieure ou extérieure, l’important c’est que les bannis, pirates ou cultistes soient neutralisés. Je sais que je ne peux rien faire contre la Fange, alors je m’attelle à des problèmes que je peux gérer.

C’est aussi simple que cela, je me sens impuissant, alors je m’attaque à des plus faibles que moi, comme si c’était encore le monde d’avant.

Au bout d’un certain temps, nous arrivons enfin à notre objectif, mais je dénombre plus de deux pirates, soit cet imbécile de prisonnier ne sait pas compter, soit c’est un petit rabouin qui doit être puni. Partageant sans doute les mêmes doutes que moi, mon acolyte me demande quoi faire et je lui réponds à voix basse :

Il faut que nous ressortions, la chef va envoyer dans peu de temps la relève des gardes qu’elle a posté à l’extérieur et nous pourront en avoir deux de plus. Après, pour le reste, nous pourrons toujours nous déguiser avec les vêtements de ceux que nous abattus, et en abattre deux de plus par surprise.

Je sais que la seconde partie de mon plan est assez aléatoire, mais la luminosité est faible et ils ne sont manifestement pas sur leurs gardes. C’est risqué, mais cela se tente, je me tourne donc vers celui dont j’ignore toujours le nom pour avoir son assentiment, s’il est d’accord, nous pourrons sortir d’ici et préparer notre embuscade. Dans tous les cas, je ne peux m’empêcher de sourire, car un beau combat se prépare et le sang va couler à flots.

Mon ami chevalier n'avait pas tort. La situation dans la grotte n'était pas à notre avantage. La voix de la sagesse semblait prendre place dans sa bouche. Lui qui semblait pourtant avoir prit plaisir à écrabouiller le crétin à l'entrée. Étrangement je ne savais pas vraiment quoi penser de lui. Il se disait chevalier mais semblait prendre plaisir à se battre férocement.

Après je me disais qu'il n'y pas de ligne de code dans la chevalerie sur prendre du plaisir ou non à tuer quelqu'un...Quoiqu'il en soit je soufflais du nez légèrement et lui répondait

"Vous n'avez pas tort je pense que le mieux est que vous partiez devant l'entrée notamment là où le passage est étroit. Là je vous rejoins rapidement et les attirent vers la sortie. Ainsi vous les attendez avec votre lame le passage étant étroit ils ne pourront ni charger ou sortir à plus de deux et encore ils se gêneront dans leur mouvements. Je trouve que cela est plus efficace moins rusé mais j'en ai marre de la ruse je préfère l'efficacité quitte à se que je me blesse"

Je n'avais pas envie de voir plus longtemps ces esclaves souffrir de ces idiots surtout que la cheffe du groupe semblait prendre plaisir à voir sa "marchandise". Je regardais Desmond enfin Sir Desmond et sortait lentement ma lame de son fourreau.

"Je vous laisse prendre de l'avance moi je vais faire en sorte d'être un comédien de qualité. Et sachez que je vous fait confiance Desmond vous dites aider la milice c'est le moment de le prouver. Et je ne sais pas si cela vous donnera confiance mais pour que nous soyons au même niveau. Je me nomme Vaelian Rondgar de la milice extérieur. A présent nous avons un travail à finir."

J'attendais que Desmond prenne de l'avance vers la sortie en espérant que cela allait marcher. Je le regardais en le surveillant du regard afin de voir si ce plan lui convenait. Après son idée était bonne je ne le ni pas mais j'avais envie de me battre et je me sentais en forme aujourd'hui alors pourquoi perdre son temps. Au passage je surveillais les pirates qui n'avaient même pas remarquer notre présence. Chose qui cela confirmait que leur agilité et attention n'allaient pas être un problème durant le combat.

J’ai du mal à comprendre le milicien, il indique que mon plan est bon, puis il préfère l’abandonner pour un combat frontal à deux contre sept ! C’est de la folie pure, mais c’est assez dingue pour que cela marche, jamais nos opposants vont se douter qu’on les attaque à deux contre sept ! Cela étant, je ne risque pas grand-chose, je suis en armure de plaque, mais mon acolyte ne dispose pas d’une protection pareille, mais comme il m’indique qu’il est prêt à être blessé, cela me convient.

Après tout, chacun choisit sa mort et il m’indique son nom, sans doute pour que je prévienne ses proches quand il succombera. Je ne peux pas le graver sur sa pierre tombale, car son corps sera brûlé, alors je ne vois que cela comme utilité. Mais de toute façon, il n’est guère ouvert au dialogue, sortant déjà sa lame, je me dépêche donc de hocher la tête et de rejoindre le lieu de l’embuscade, tout en lui précisant :

Soyez prudent, je n’ai pas envie de ramener votre dépouille sur mon dos jusqu’au prochain village.

J’ai en effet déjà mauvaise réputation dans la milice, je ne tiens pas à ce que cela s’aggrave en ramenant un cadavre de guerrier. Je me sens mieux une fois sortie, notre prisonnier, lui est là, inconscient et je ne prends même pas la peine de savoir s’il respire au lieu de cela, je sors mon épée de son fourreau en un geste répété mille fois et je me positionne au niveau où le passage est étroit, mais pas directement pour rester caché et surtout permettre à mon nouvel allié de sortir.

Je n’ai pas à attendre trop longtemps avant d’entendre les bruits d’une course et je vois arriver Vaelian avec aux fesses les pirates, j’ai du mal à distinguer les silhouettes et je ne peux pas dénombrer le nombre d’adversaires, mais comme dit le dicton, maintenant que le lait est tiré il faut le boire et après avoir laissé passer mon allié, je frappe de toute mes forces l’homme qui est juste derrière lui.

Je le touche à deux reprises et il s’écroule au sol, mon troisième coup frappant dans le vide, et voilà, un de moins ! Mais il en reste encore beaucoup, même si nous sommes en position avantageuse, le combat est encore loin d’être gagné. Mais nous faisons partie des forces du bien et nous luttons pour la bonne cause, les Trois ne peuvent qu’être de notre côté.

Alors que le chevalier prit le temps de m'écouter. Je le regardais prendre le chemin de la sortie. Cela me laissait du temps pour réfléchir sur comment s'occuper de ces pirates...Je voyais bien que dès que j'allais apparaitre le dialogue ne serait pas de mise...Autant essayer d'en tuer un rapidement avec la surprise...

Je regardais autour de moi l'environnement et les différentes façon de m'approcher d'eux avec un peu de discrétion...Difficile à voir...dans l'obscurité je ne pouvais compter uniquement que sur la lueur de leur feu de camp...Face à cela je compris que j'avais le droit à un tir enfin plutôt un lancer de dague. En effet j'avais le temps et la surprise un lancer de dague bien placé me donnerai l'opportunité de passer de sept à six...Ma foi j'espère que les dieux sont avec moi cette fois...

Ainsi j'avançais prudemment vers un angle de tir assez frontal et direct pour ne pas me le caché afin d'être sur d'avoir ma cible. Celle-ci était un bandit qui maintenait la garde devant leur petit camp. Il ne semblait pas des plus malins un avantage pour moi. Je pris une grande respiration prenait ma dague qui était au niveau de ma botte. Une fois en main je visais le cœur de cet homme...Encore la mort...Pendant un court instant j'avais du mal avec l'idée de devoir encore tuer...Mais nous sommes dans un monde d'être tuer ou tuer l'autre...

Je lançais d'un coup sec ma dague qui se planta non pas dans son cœur mais dans son poumon droit...Bon j'avais raté mon objectif mais une dague dans le poumon faisant de lui un homme mourant à présent. Face à ce tir un cri s'échappa du mieux qu'il pouvait ce qui sonnait le début des hostilités officiellement

"DES INTRUS A L'ATTAQUE ! Je veux leurs têtes !"

S'écriait l'autre folle de cheffe. Suite à cela je me précipitais dans le chemin étroit et vraiment difficile à prendre. J'entendais les hommes derrières moi qui braillaient pour ce donner du courage ou peut être pour essayer de me faire ?


L'avantage face à eux étaient que je n'avais dégainé mon épée et de ce faite courir dans ce chemin étroit était plus simple que eux avec leurs armes à la main. Je courrais courrais faisant attention où je mettais les pieds. Espérant que le chevalier était prêt à en découdre.

En atteignant la sortie je sentais que j'en avais non loin de moi mais alors que je me dépêchais de me retourner je me demandais où était le chevalier. Ma réponse fut assez rapide quand de mes yeux je découvris sa lame se planter dans le bandit le plus rapide.

Quel force me disais-je sur le moment puis mes pensées furent rapidement dissipées en voyant les cinq autres arriver.

Lame en main et en position offensive je rejoins le chevalier en parant une tentative maladroite d'un des bandits de trancher le bras du chevalier en plaque. Ma lame et ma force dans mes bras encaissant le choc de ce coup loupé me permettait de repousser mon adversaire contre le mur et engageait un combat contre se dernier. dans un coin de la grotte.

Je profitais de ma contre attaque pour lui infliger un coup d'épée au niveau de la jambe qui passait l'obligeant à plier le genou et lâcher son arme. Il n'était pas hors jeu mais il me gênerait moins me disais-je. Mais je n'avais pas beaucoup de répit car un second engageait le combat avec moi.

Quand aux deux autres...Il restait un sbire et la cheffe qui semblaient vouloir affronter Desmond. Dans un souffle durant ma joute avec le bandit j'exclamais

"Il nous faut la cheffe vivante Sir ! Sans elle ceci serai un victoire sans honneur ! "

Une fois ceci dit je me concentrais de nouveau sur mon ennemi qui était plus coriace et qui d'ailleurs tenta une attaque frontal sur visant ma tête que je stoppais de justement...Serrant les dents avec un grimace de combat je le regardais dans les yeux comme pour le défier mais surtout lui faire comprendre qu'il en faut plus pour m'arrêter.

Je ne pouvais prendre le temps de voir si Desmond s'en sortait mais une chose est sur j'entendais les lames s'entrechoquer ce qui me donnais espoir d'une victoire le combat n'étant pas terminer par un cri de douleur du chevalier.

Sauvé ! Vaelien sauve mon bras en parant à ma place une attaque d’un des pirates et je le vois s’écarter de moi, pendant que je dois faire face à deux adversaires, ce qui est bien difficile, mais ce n’est pas fini, car pour diminuer encore plus mes chances de survie, le milicien me demande d’épargner leur cheffe au motif de l’honneur !

Mais c’est qui ce type ? J’ai l’impression que je fais équipe avec un homme qui cherche à se faire tuer par tous les moyens, comme s’il en avait assez de la vie. Il pense vraiment que je vais risquer ma peau pour capturer une pirate ? Je vois bien qu’elle est plutôt jolie, mais elle semble aussi avoir des problèmes pour gérer sa colère, car elle indique à son homme de main :

Tue-le ! Je veux sa tête au bout d’une pique ! Il a osé tuer Hans !

J’imagine que ce fameux Hans doit être celui que j’ai tué alors qu'il sortait de la grotte poursuivant l'ancien soldat, à moins qu’ils ne s’agissent d’un des gardes que j’ai surpris, mais je profite de son état d’esprit, pour pousser mon avantage :

Et comment que je l’ai butté ! Il n’a opposé aucune résistance cette femmelette !

Et voilà le travail, excédé par mes paroles, elle pousse son compagnon et m’attaque avec son gourdin. J’encaisse le choc grâce à mon armure, récoltant un bleu au passage et au lieu de riposter, je me décale et attaque son acolyte complètement surpris. Je le frappe à de nombreuses reprises à l’abdomen et il s’écroule dans une mare de sang.

Je peux donc sourire à mon adversaire pour lui dire :

Merci pour ton aide, il s’appelait comment celui-là ?

Je crois l’avoir effrayé par mon attitude et elle recule dans la grotte, je la suis tranquillement et au passage, j’achève celui qu’avait blessé le blond, d’un geste négligent, comme si j’écrasais un moustique, lui passant simplement mon épée sous la gorge. Une fois, ceci fait, je m’adresse de nouveau à la cheffe :

Oups, désolé, c'était qui ? Mon compagnon souhaite que je t’épargne, mais il ne m’a pas dit de te laisser intact, je pense que te couper un bras serait suffisant pour te rendre docile, qu’en penses-tu ?

Finalement, ce combat est très amusant et ne manque pas de piquant, je m’adresse même au milicien, mon regard toujours rivé sur celui de mon ennemie :

Alors, comment tu t’en sors, champion ?

Vaelian se débrouille bien et il réussit à désarmer son adversaire d’un joli mouvement de son arme. Il m’aide alors à la calmer la cheffe pirate, en lui indiquant qu’il peut aussi être dangereux, ce qui me laisse dubitatif, jusqu’à ce qu’il décapite d’un seul coup son opposant ! Je pense qu’il a plusieurs personnalités, au début, il veut faire des prisonniers puis il change d’avis en moins d’une seconde et assassine froidement un homme désarmé.

L’important, c’est que le résultat est atteint et la jeune femme dépose son épée et se met même en position de soumission. L’ancien soldat l’attache solidement, tout en me complimentant ce qui me fait plaisir et je lui rends la pareille :

Ce fut un beau combat, je suis fier de t’avoir eu à mes côtés.

Puis il commence à interroger la seule et unique survivante de la bande, mais elle répond par des phrases sibyllines, que j’ai du mal à croire, car aucun noble ne prendrait le risque d’avoir un ou une esclave. Les Trois sont bien clairs à ce sujet et les lois impitoyables contre les contrevenants.

Je suis tiré de mes réflexions par le milicien qui me demande quoi faire, et semble même choqué par ses paroles et s’apprête à la tuer, je ne peux donc que lui répondre :

Pour moi, on doit la laisser en vie.

Pour la première fois de ma vie, je suis contre l’idée de tuer, ce qui me fait bizarre. Mais j’ai de bonnes raisons à cela, et je lui explique :

Il y a déjà eu un paquet de morts et j’ai peur que si on ne ramène pas un seul pirate vivant, on nous accuse de les avoir massacrés.

Et pour moi qui veux avoir bonne réputation auprès de la population et de la Milice, ce n’est pas possible. Je lui donne ensuite un second argument :

Elle pourra nous permettre d’identifier ceux qui font appel à ses services, si un noble vient la libérer, il sera immédiatement suspect et nous pourrons enquêter.

Je ne lui dis pas, que pour moi, un milicien va toucher un pot-de-vin pour l’assassiner dans sa cellule, ce qui va clore l’affaire et dans le bon sens. Je peux donc conclure :

Je vais aller libérer les prisonniers, les pauvres doivent être impatient de quitter cette grotte. Pendant mon absence, interdit de décapiter qui que ce soit.

D’habitude, ce sont les autres qui me donnent cette consigne et dire cette phrase m’amuse beaucoup. Je pars donc dans le repaire des bandits et arrive enfin devant les cages, que j’ouvre facilement, au début personne ne bouge, me prenant sans doute pour un malandrin et je dois indiquer aux prisonniers :

C’est la Milice, vous êtes libres !

Aussitôt, c’est la débandade et en moins d’une seconde, ils sont tous dehors. Pour ma part, je prends un peu de temps à fouiller les lieux et je trouve une bourse, ma foi bien garnie dans un des coffres. Je la cache donc soigneusement dans un coin de la grotte, sous quelques pierres, pour venir la récupérer plus tard et je rejoins la sortie, espérant ne pas y voir un nouveau cadavre.