Nom : d'Estaing

Prénom : Richard

Age : 21

Sexe : Masculin

Situation : Célibataire

Rang : Milicien

Lieu de vie : Quartier de la milice

Carrière envisagée & tableau de départ avec les 4 PCs :
Carrière du milicien : + 1 FOR, + 1 PAR, +1 INT, +1 ATT

Compétences et objets choisis :

Compétences :

-Esquive
-Alphabetisation - Niveau 1
-Anticipation - Niveau 1
-Coup précis - Niveau 1
-Travail du bois - Niveau 1

Objets :

-Épée courte
-Bouclier d'acier
-Gambison

Propre sur lui sans être immaculé, d’une taille moyenne et d’un physique athlétique, abordant de courts cheveux bruns entretenus lorsque le temps le permet, ce dernier se démarque peu du commun de la populace. Du moins c’est ce qu’un rapide coup d’œil en conviendrait, car une observation plus poussée révèlerait ainsi plusieurs détails intrigants. Tout d’abord une chevalière en bois de chêne a l’annulaire gauche sur laquelle figure un discret emblème d’épervier. À son cou, la corde tressée d’un collier retroussé dans sa veste, rares sont ceux ayant aperçu le croc de serpent, l’os de poisson, et le bois de cerf qui l’ornementent. Tout autant dissimulé par ses vêtements se trouve une ancienne brûlure recouvrant l’entièreté de sa clavicule droite, sa progression jusqu’à la base de la nuque comme seul indice pour le monde extérieur. Mais par-dessus tout cela, le détail qui ne trompe pas, sont ses yeux. Châtains, communs, malins et affichant une détermination ne s’expliquant que par une profondeur d’âme sibylline.

Droit, honnête, persévérant, intelligent, perspicace, modeste, bienveillant… Dur, sérieux, sévère, désagréable, insatisfait, obnubilé, effrayant, hargneux… Car trouble est le chemin de la justice, quand la vengeance sert à guider ses pas.

Préceptes :
- J’honorerai toujours ma parole
- Je ne mentirai jamais
- Je préserverai le bien-être commun
- Je combattrai la fange par tous les moyens nécessaires

Né à Estaing en 1146 de parents artisans, son père architecte, sa mère ébéniste, Richard connut une enfance relativement paisible au sein de cette bourgade. Bien que n’appartenant pas à la noblesse, sa famille était aisée et son histoire non moins ancienne. Son père lui inculqua l’importance de l’honneur et des nombreuses responsabilités d’un homme, sa mère les comptes et les lettres ainsi que les dogmes de la Trinité. Il eut même la chance d'observer les entraînement de jouxtes des fils du seigneur local ayant des âges similaires, ce qui lui permit de récolter de nombreux colifichets ainsi que les bases du maniement des armes. Si passer sa journée à travailler le bois, s’entraîner à tenir une lame dans le bon sens puis chanter et danser auprès des jolies damoiselles dans les rares tavernes du village encore ouvertes étaient éreintants, ces activités n’étaient non moins épanouissantes. Enfin à l’aube de sa cérémonie de passage à l’âge adulte, tandis que son frère s’acharnait à devenir notaire et sa sœur épanchait sa passion pour la musique, Richard se demandait ce qu’il pourrait bien faire de plus pour agrandir l’entreprise familiale.

La fange prit tout le monde par surprise. Le chaos et le sang s’emparèrent de la ville. Son père et sa sœur moururent au cours des premiers assauts, la maison familiale incinérée tout comme ce qu’il restait alors d’innocence enfantine à Richard. Forcés de fuir au plus vite l’ouest, les réfugiés du village d’Estaing n’étaient plus qu’une fraction de la population jadis. Mais Marbrume, bien qu’utile pour se préserver des fangeux, ne protégeait pas de la faim. Ainsi une longue et terrible quête de survie permanente envahit l’âme de ces exilés. Et au cœur de cette folie de tourments, une promesse fut prononcée par un fils obéissant :

« Je jure, Mère, que jamais tu n’auras à supporter de me voir porter les armes. »

Le moral familial, s’il était déjà au plus bas, s’assombrit une fois de plus lorsque Purnell, frère de Richard, subit une morsure de fangeux durant l’invasion du quartier de la Hanse de 1165. La marque d’exil tant redouté désormais imposé sur son bras droit, il disparut de leur vie. Cette détresse profonde aggrava l’état fragile de sa mère, la rendant complètement alité. Ainsi seuls restaient valides Richard et sa cousine Aurora, redoublant d’efforts dans cette cité maudite pour atteindre un semblant de stabilité.

Janvier 1167, la vie est supportable. Travaillant à la construction des charpentes des navires du port, Richard gagne suffisamment pour entretenir ce qui lui reste de famille. Aurora rejoignit les filles d’Anür, une décision qui troubla le jeune homme plus que ce qu’il n’aurait imaginé. Enfin, sa mère, Violette, désormais prisonnière d’un mutisme absent s’affaiblissait de jour en jour.

Avril 1167, Violette d’Estaing décède. Richard veilla à ce que son incinération se fasse le plus religieusement possible, son corps enduit d’eau de mer, priant pour la bénédiction d’Anür. Désormais seul, son pécule d’artisan du bois serait suffisant pour qu’il puisse prospérer. Dans une dizaine d'années il pourrait aspirer au titre de Maître Artisan, peut-être ouvrir sa propre échoppe, et économiser pour construire une maison dans un quartier bourgeois. Maison qui pourrait être réchauffée par la tendresse d'une femme et la joie de plusieurs enfants… Mais Richard savait que ces rêves égoïstes ne lui apporteraient pas ce dont il avait besoin.

Sa promesse désormais tenue, le jeune d’Estaing ne se présenta pas sur le chantier à l’aube. Il ne s’y présenterait jamais plus. Car vertes seraient les couleurs de sa seconde peau. Car lourd serait le bouclier qui protégerait les innocents. Car aiguisée serait l’épée qui pourfendrait les racines du mal. Et ainsi justice sera faite.

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