24 avril 1167
L’Esplanade, Habitat naturel du comte de Santenoque
Début de matinée
J’avais d’abord demandé à Yves de faire passer un message à son nouveau patron, puis celui-ci m’avait emmené devant un certain Hubert, qui lui était le patron des cachalots…
Ah déléguer, ça rend les choses parfois bien complexes. Quand je lui ai donné le message à transmettre au comte, il ne s’est pas privé pour me rire au nez en me disant que monsieur de Santenoque n’allait pas se déplacer pour ma poire.
Je n’avais pas tant été choquée que ça de la nouvelle, et je me suis retrouvée à le suivre jusqu’à la demeure du Comte.
Et voilà où j’en étais, à attendre sagement dehors que le maître des cachalots délivre mon message et que l’on daigne me donner une quelconque réponse.
Des passants me jetaient des coups d'œil parfois, ils devaient se dire que j’étais une servante venant quémander du boulot, la chose faisait sens, au moins je n’avais pas l’air d’une mendiante que l’on voudrait faire dégager par la milice.
J’avais fini par m’asseoir à demi sur le retour d’un muret, je me demandais si mon messager ne s’était pas embrouillé dans ses propos. Pourtant, ça aurait dû être simple : J’avais de quoi récupérer pour Santenoque un bel entrepôt sur le port, et en plus écarter un gros marchand concurrent.
Le reste des détails dépendrait de son offre.
En-tout-cas, il était temps pour moi de rendre cette affaire rentable, elle qui traînait dans mes placards en attendant quelqu’un qui pourrait en faire quelque chose, quelques jours de recherche pour m'assurer que tout était toujours d'actualité, et le tour était joué.
J’avais hâte de voir comment le grand seigneur allait utiliser les informations.