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 Fugue en ut mineur (titre en construction

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Anton GunofBoucher
Anton Gunof



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MessageSujet: Fugue en ut mineur (titre en construction   Fugue en ut mineur (titre en construction EmptyJeu 24 Mar 2016 - 19:41
La porte s'ouvrit dans un fracas sur la salle commune des écuries Renstall. La bâtisse déserte, à peine tenue par un ou deux valets d'armes qui avaient de toute façon été absorbés par l'a contemplation du pré, du fait du combat, fut soudain inondé par une foule bruyante et gaillarde.

Des « hourra ! » sonores envahissaient la place, accompagné des bottes nombreuses et autres « dans le cul la guilde bleue ! » « Vive Gunof ! » Le dit Gunof était environnés de ces fanfaronnades bravaches et de tous ces gus qui, en cet instant, ne voulaient que lui taper sur l'épaule, lui donner l'accolade et le flatter. A peine sorti du combat, pour le moins concis et brillant, qu'il mena contre l'importun Daragonne, son cœur pulsait à une vitesse effrénée, et la rumeur joviale dont il était le sujet n'aidait en rien son palpitant à calmer son rythme. Notre héros de l'heure n'arrivait pas à empêcher un sourire content de déformer sa figure couturée de cicatrices.

Ainsi la troupe d'hommes tempêtait à l'intérieur du bâtiment. En quelques instants, on avait mis les tréteaux, placé les tables et sorti les fûts de vin. Déjà trinquait-on au triomphe d'un Anton qui s'enflait de fierté et renchérissait à chaque défi qu'on lui lançait. D'une main, qu'il les prenait, les hommes à Blutfeld ! Il leur souffle dessus et y tombent, criait-il, enivré par un sentiment de toute puissance que le vacarme féroce entretenait en lui. L'adrénaline n'avait pas fini son œuvre, elle était soigneusement préservée, excitée, par les chants, les cris et les cornes de vin qu'on levait haut pour porter d'innombrables toasts au triomphateur.

On était au milieu d'une énième logorrhée laudatrice à l'adresse du Reiter bien aimé quand un valet vint chuchoter qu'une femme attendait Anton dans ses appartements. Hé ? Quoi ! Il demanda qui elle était, le valet ne sut dire. La créature était encapuchonnée et avait refusé de livrer son identité, mais l'intonation de sa voix la rattachait aux sociétés les meilleurs, et le jeune homme n'avait pas osé la bouter hors du cantonnement. Elle avait, qui plus est, ajouté être une bonne surprise, et qu'il subirait les foudres de son coutilier si jamais il décidait de la chasser du lieu.

Intrigué, voire quelque peu titillé à l'idée qu'une femme l'attendait en ses appartements, l'homme à l'heure de gloire s'excusa auprès du parterre des soudards qui lui faisait fête, prétexta aller pisser un coup et remonta l'escalier donnant sur l'étage. Ses lourdes bottes firent grincer le parquet miteux, et une fois devant sa porte, il l'ouvrit et fit un pas. La pièce, pas non plus très grande, accueillait cependant un long plan de travail où s'amoncelait saucissons, parchemins, bougies et dagues indistinctement. Trônait derrière un imposant fauteuil. En face, des tabourets et le petit frère de la cathèdre du coutilier figuraient. Dans un coin, un large lit, recouvert de couffins et de plaids de belle fourure, donnait à ce bureau un peu l'aspect d'une chambre.


Dernière édition par Anton Gunof le Jeu 24 Mar 2016 - 19:44, édité 1 fois
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Grâce de Brasey



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MessageSujet: Re: Fugue en ut mineur (titre en construction   Fugue en ut mineur (titre en construction EmptyJeu 24 Mar 2016 - 19:43
Le bruit de la petite fête improvisée parvenait dans le bureau à peine étouffé. Les hommes célébraient le triomphe de leur acolyte. Les marches grincèrent à peine sous le pas léger de la silhouette drapée dans son manteau de laine sombre, on la conduisait dans ce qui semblait être le bureau de l’homme qu’elle était venue voir.

Une fois seule dans la pièce, elle en fit sommairement le tour. La pièce n’avait pas si fastueuse que celle dont elle était plus coutumière, pourtant, elle ne semblait pas dénuer d’un certain confort. Elle passa la main le long du plan de travail encombré s’attardant parfois quelques instants sur les parchemins éparpillés çà et là. A peine sa main avait-elle quitté le bois du meuble qu’elle attrapa un pan de tissu qui la drapait pour l’ôter, découvrant la silhouette fine et délicate de Grâce. Modelée dans une robe bleu nuit au décolleté plus que taquin, les cheveux relevés seulement maintenu par un peigne incrusté de nacre, son cou une rangée de perles agrémenter d’un discret pendentif « B » en or, la jeune femme avait comme à son habitude fière allure.

Il y avait cependant, une petite chose qui n’était guère visible que si elle le désirait, la dérangeait, visiblement mal placée. Posant le pied sur un tabouret, ses doigts agrippèrent le tissu de la jupe le faisant remonter le long de sa jambe en découvrant la peau à l’air si douce, mais aussi laissant apparaître le tissu léger de quelques jupons. Elle passa le genoux remontant encore un peu plus indécemment son vêtement pour finir par laisser entrevoir un ruban border d’une dentelle fine. La jarretière était trop haute, elle la sentait lors de ses mouvements.

L’escalier grinçait sous le poids de quelqu’un qui le montait. Pourtant, la Dame de Sombrebois ne sembla pas réellement s’en inquiéter, défaisant le nœud qui tenait le scandaleux accessoire pour le descendre de quelques doigts le long de sa cuisse. La porte s’ouvrit alors que Grâce nouait à nouveau le ruban d’un rouge plutôt évocateur. Elle n’en sembla guère gênée accordant même un petit regarde et un sourire en coin à l’homme qui venait d’entrer.

« Veuillez m’excuser pour cette impudique vision. »

Se contenta-t-elle de déclarer d’une voix douce, tandis le l’étoffe bleue sombre revenait masqué cette partie de la fine anatomie de la jeune femme.

« Enchantée de vous revoir Monsieur Gunof. J’imagine que les félicitations sont de rigueur, après une si magistrale démonstration de vos talents. »

Elle s’était approché du garde tout en restant à une distance assez protocolaire, son sourire n’avait guère quitté le coin de ses lèvres. Bien entendu, elle avait tout vu de la raclée que le garde avait infligée à ce Daragonne. Il y avait de quoi être impressionnée, même si elle n’en montrait rien, de toute façon ce n’était pas pour ce genre de talent qu’elle était ici.

« Vous avez toujours eut le goût de coucher les nobles, ou est-ce mon très cher frère qui vous a initié à cet art si subtile ? »

La flatter un peu avant d’aborder le réel sujet de sa visite ne pouvait que le mettre dans de bonnes dispositions.
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MessageSujet: Re: Fugue en ut mineur (titre en construction   Fugue en ut mineur (titre en construction EmptyJeu 24 Mar 2016 - 19:47
Elle était toute excusée.
Anton allait de surprise en surprise. Son palpitant pas tout à fait remis du combat, il tressaillit de nouveau quand on lui fit savoir la présence d’une femme dans son appartement. L’étonnement aurait dû s’arrêter là. Le hasard, habilement exploité par la jeune femme, ne le voulut pas. Et quand Gunof ouvrit la porte, lui qui pensait être préparé, la vision qui s’offrit à lui le dérouta quelque peu. Le décontenança même carrément.

Face à lui, c’était rien de moins que Grâce de Brasey. La demoiselle, une jeune beauté de la meilleure société, aurait pu tomber des cieux en ce bas lieu que ça n’aurait pas plus surpris notre soudard, qui s’empêcha un hoquet de stupeur. Il ne pensa pas à ce qu’elle pouvait foutre là. Son cerveau, à dire vrai, était passé outre toutes les considérations pragmatiques pourtant propres à notre bonhomme en temps normal. Il était happé par des pensées impures qui lui revenaient en fulgurances. C’est que la Brasey était tout à fait mettable. Voire délicieuse.

Rencontrée il y a de cela des mois dans les jardins ducaux, leur premier face à face s’était conclu sur une petite dispute avec le frère de la belle et un crochet qui avait calmé cet importun. Depuis, s’en était suivie une longue saga de branlettes où l’Anton, en bon mâle sûr de sa victoire, avait fantasmé la jolie plante en des scènes toujours plus graphiques et agréables. Et la réalité, en cet instant, dépassait ses rêves les plus fous. La petite fille de bonne famille, une jambe dénudée, exposée au regard vorace de notre héros, relevait tranquillement une jarretière qui semblait la déranger.

Sa simple présence lui aurait déjà tiré des envies indécentes. Mais cette vision, surtout après un combat, l’acheva complètement. Quand elle détourna son attention de ce bout d’étoffe qu’elle relaçait, son sourire espiègle découvrit sur le visage placide du milicien interloqué deux yeux brûlants de sales pensées. Une lourde tension parcourut leurs regards, qui s’électrisaient l’un l’autre. Feignant de désamorcer cette situation compromettant, elle le pria d’excuser son manque de pudeur.

Elle était toute excusée.
La robe bleu retomba sur la jambe de la gazelle dans une cascade de froufrous. Les pieds sur le plancher, elle le rejoignit, tout en le gardant en respect. Lui restait tout à fait immobile, entendant les paroles sans arriver à réagir, la voyant s’approcher sans parvenir à le saisir. Elle faisait couler dans ses oreilles quelques flatteries, rapport au duel qu’il avait expédié si laconiquement. Elle y avait donc assisté ? Ce renseignement, couplé à ce sourire, finit de gonfler le cœur battant à tout rompre du Reiter qui, quand il reprit un peu emprise sur lui-même, lui coula un regard lent et appréciateur avant de refermer doucement la porte toujours entrouverte.

« C’est un passe-temps que je pratique quand j’étais encore rien qu’un chiard, fräulein. » fit-il, passant sur les salutations pour répondre immédiatement aux remarques flatteuses de la jeune fleur. Il louvoya un pas vers elle, agitant le cliquetis de son équipement sali par les passes d’armes, bien que pas beaucoup sali. « J’ai souvent été heureux à ces petits jeux, mais jamais autant que quand vous êtes toute proche. Comme si que vous m’apportez bonne fortune, damoiselle… A moins que ça soit votre bout de tissu qui soit un porte-bonheur pour myssègue. » Il avançait toujours, réduisant la distance respectable qui les séparai jusque-là. Il descendit finalement un gantelet vers la cuisse qu’il avait pu contempler peu avant. « Sa Seigneurie avait ce talisman lorsque j’ai dû remettre son frère à sa place ? Pour sûr qu’y serait magique, dès lors. » Son regard insista sur la cuisse désormais protégée par les jupons. Ses doigts s’avancèrent encore un peu vers elle, sans oser la toucher pour autant. Il releva les yeux avec lenteur, comme pour mieux zyeuter ce corps qui avait peuplé tant de nuits. La proximité lui permettait de sentir les effluves, à la fois délicats et capiteux, qui ornaient la demoiselle, qu’il huma silencieusement dans une longue inspiration.
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MessageSujet: Re: Fugue en ut mineur (titre en construction   Fugue en ut mineur (titre en construction EmptyJeu 24 Mar 2016 - 19:51
Dire que le milicien semblait réceptif à son petit manège aurait été un euphémisme éhonté. Dans ses yeux se lisaient des envies toutes plus luxurieuses les unes que les autres. S’étant rapproché, proche, tout proche, suffisamment contre pour humer le parfum discret de la jeune femme. Il n’osait cependant pousser l’audace jusqu’à la toucher, visiblement retenu par le peu de convenances qu’il restait dans ce cadre aussi secret d’informel.

Ils jouaient bien au même jeu si l’on en croyait les politesses qu’ils s’étaient renvoyées. Cela rappela à la demoiselle quelques rêveries, de fiévreux égarements à propos de jardins, de bosquet d’un arbre et surtout d’un animal sauvage et fougueux.

« Qui pourrait dire lequel de nous deux, mon bout d’étoffe où moi-même, vous apporte la bonne fortune. »


Elle s’était faire mielleuse, voluptueuse chuchotant presque ses mots à l’oreille du soldat, l’effleurant quasiment. Pourtant, l’on sentait dans son attitude dans sa posture générale une certaine distance.

« Il y aurait bien un moyen de trancher… »


Sa main attrapa délicatement le pan du tissu qui couvrait sa cuisse ornée de la jarretière comme si elle allait le soulever à nouveau. Ce fut le cas, le tissu remonta jusqu’à découvrir un court bout de cheville, puis, retomba lourdement, faisant finalement mine de seulement replacer correctement un pli du précieux tissu. Ce avant que Grâce rajoute d’un ton assurément moins licencieux, s’autorisant même un demi pas en arrière.

« Malheureusement, ce n’est guère pour parler de cet intriguant bijou que je suis ici. Voyez-vous çà et là j’ai entendu que vous aviez certaines… Facilitées qui pourraient présentement m’être fort utiles.»


Si il était bien évidemment indispensable d’être de toutes les soirées, de tous les salons lorsqu’on était une parfaite fouine, il était tout aussi précieux d’écouter ce que les domestiques avaient à raconter. En effet, eux étaient dans l’ombre toujours à traîner, les oreilles grandes ouvertes et l’esprit en alerte, une vraie mine d’information sur le microcosme de l’Esplanade, et plus largement sur la ville en elle-même. Le nom du milicien était ressorti quelques fois, souvent lorsqu’il s’agissait de « régler des problèmes ». Cela avait semblé valoir le coup d’essayer.

« J’ai besoin d’un endroit calme et discret pour quelque temps, qui ira, bien entendu, de pair avec votre silence sur cette affaire. »

Pour un début, le garde n’avait certainement pas besoin d’en entendre plus, même si il était assez certain qu’il ne se contenterait pas d’une si brève déclaration.
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MessageSujet: Re: Fugue en ut mineur (titre en construction   Fugue en ut mineur (titre en construction EmptyJeu 24 Mar 2016 - 19:56
Comme si la proximité ne suffisait pas, la noble dame s’était mis en tâche d’exciter notre gaillard déjà pas froid avec force œillades ambiguës et conversations coincées entre le sous-entendu grivois et la discussion correcte. Son langage corporel en rajoutait une couche, tout comme le timbre de sa voix, lente, à peine soufflée. Elle semblait être à confesse, et cette image échauffa un peu plus le tueur, qui aurait volontiers rejoint la prêtrise en cet instant présent. D’une main, elle attira l’attention du fringant reître du côté de l’objet de ses premiers regards, vers cette cuisse qu’elle avait exhibée avec un naturel sulfureux, dévoilant, comme pour continuer à entretenir l’appétit vorace qu’elle avait provoqué en lui, un bout de cheville engoncée dans quelque mignon escarpin.

Elle avait l’initiative et s’en servir pour passer du coq à l’âne. Reculant légèrement pour redonner aux distances une correction quelque peu frustrante, elle lui fit savoir la raison de sa présence. La conversation, bien plus officielle, trancha du tout au tout avec les salutations pour le moins entêtantes qui avaient précédé. Elle venait pour affaire. Ca tira bien malgré lui un rictus déçu au soudard, qui avait fini par se convaincre qu’elle était là pour lui. Selon son cerveau encore ivre de sa victoire et de la vision enchanteresse de la nymphe, elle était venue voir son combat, là haut, dans ses appartements, mue par quelque envie trouble de revoir ce brutal de Gunof rosser un de ses pairs de la noblesse. Il savait, du moins, il était persuadé que les femmes éprouvaient une attirance malsaine pour ces démonstrations de virilité. Il s’expliquait ainsi quelques conquêtes, titillées du bas ventre qu’elles étaient par la présence d’un mâle sorti d’une rixe, associant instinctivement le déchaînement de violence victorieux à une parade nuptiale réussie. Il se souvint même de sa femme quand il l’eut rejoint au sortir de l’un de ses premiers duels. Il ne l’avait jamais connu aussi mouillée et brûlante qu’en cet instant.

Déception, donc, du côté du bretteur qui, en réaction, bomba un peu le torse et se redressa tandis que la demoiselle expliquait requérir ses services. Il lui fallut un temps pour assimiler les tenants et aboutissants de la demande, irrigué qu’était son sang en dessous de sa ceinture. Une planque ? Crévieu, qu’allait donc foutre une noble femme d’une planque ? Il envisagea jalousement la présence de quelque minet dont la belle plante se serait entichée. Elle aurait donc voulu cacher l’affaire en s’abritant dans quelque obscure garçonnière. « Ach... » fit-il, les yeux rétrécis suspicieusement. « Sa Seigneurie est donc pas venue pour voir myssègue mettre une nouvelle tannée à de siens, hé ? » Il sourit, jaune, balaya l’interrogation un peu reprochante d’un geste évasif de la main. « Je peux vous trouver ça, si fait, si fait ! Quant au silence, me croyez pas chien. Vous savez garder les secrets, et moi plus encore. Et pour qui serait donc ce petit nid d’amour, frau ?
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MessageSujet: Re: Fugue en ut mineur (titre en construction   Fugue en ut mineur (titre en construction EmptyJeu 24 Mar 2016 - 19:58
Ces petits yeux, ces reproches, cette façon de bomber le torse. La garde semblait presque vexée que la jeune femme ne soit pas venue seulement pour lui, pour voir son éclatant triomphe. S’était amusant. Un peu étonnant également, mais fort instructif.

Grâce laissa échapper un rire quelque peu moqueur avant de prononcer d’une voix charmeuse, ouvertement destiné à faire passer l’accès de jalousie du milicien. L’amadouer pour qu’il se radoucisse.

« J’ai bien peur que votre magistral duel ne soit, en effet, pas ce qui m’ai attiré ici, pourtant, ce fut assurément un spectacle fort inspirant. »

Pour cause avant d’arriver sur les lieux elle n’en avait pour ainsi dire pas eut vent, peut-être quelques mots autour d’une conversation, mais cette démonstration de force n’était guère pour l’intéresser. Cependant, maintenant qu’elle y avait, malgré elle assister, il fallait bien dire qu’il y avait une certaine aura qui se dégageait du vainqueur à laquelle elle était moins insensible qu’elle n’était prête à l’admettre. Savoir mettre une certaine distance entre son corps et son esprit avait du bon parfois, assez souvent même il fallait bien se l’avouer.

Vint l’inévitable question. Qu’est-ce qu’une Dame de la bonne société pouvait bien faire d’un petit nid complètement secret ? Assurément, on lui prêterait quelques intentions perverses, tout à fait compréhensibles. Cependant, il n’en était rien, du moins, pas pour le moment. La Jeune femme voulait simplement donner une mémorable leçon à son fautif de mari.

« Pour mon époux, j’entends par là pour blâmer ce sanglier mal dégrossi, m’en cacher quelque temps, assurément pas pour le retrouver, cela serait quelque peu étrange dans ce sens n’est-il pas ? »

Seulement un peu d’amusement dans le son ton. Pourtant la désagréable l’amer sentiment de trahison revenait pointer en elle. Elle avait joué l’épouse modèle et il l’avait remercié avec de l’inquiétude un soir et une certaine humiliation. Une milicienne… une femme qui avait choisi de porter les armes. Avec un peu de chance elle était une fille de paysan non éduquée. Elle nota un instant qu’ainsi, il aurait été plutôt assorti, l’infidèle et la maîtresse.

« Vous savez ce que je cherche, vous ne m’avez pas dit ce qu’il m’en coûtera… »

Déclara-t-elle s’asseyant dans le fauteuil, plus confortable qu’il en avait l’air. Elle n’avait pas une posture rigide et droite, mais souple, ondulante, laissant taquinèrent entrevoir son décolleté, tandis que ses jambes croisées relavaient le bas de sa robe découvrant quelque délicats jupons de tissu blanc tranchant avec l’étoffe sombre du vêtement. Son regard quant à lui était brillant de cette lueur amusée qui ne l’avait pas quitté depuis que la garde rouvert la bouche pour parler de son duel.
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MessageSujet: Re: Fugue en ut mineur (titre en construction   Fugue en ut mineur (titre en construction EmptyJeu 24 Mar 2016 - 19:58
Elle expliqua qu’une brouille obscure avec son mari, le seigneur de Sombrebois, l’avait contrainte à chercher quelque refuge loin du foyer marital. La chose devait être grave, car abandonner ainsi l’Esplanade, son confort et sa sécurité pour quelque chambre sous poutre, dans la très peu sûre basse ville était une décision qu’on ne prenait pas sans être parcouru d’un peu d’effroi. Les derniers événements, une véritable invasion de mordeurs dans les districts les plus bourgeois, n’avaient rien de rassurant, qui plus est. Elle disait pourtant les choses légèrement, avec une certaine négligence taquine qui, s’en aperçut le coutilier, était teintée d’un rien d’acidité.

Etrange en effet. Gunof relia vite les points, et l’anecdotique visite de Sombrebois dans les cantonnements des milices lui revint à l’esprit. N’était-il pas accompagné, ce corniaud-ci, quand il parut à la poterne ? Une femme, en effet, lui emboîtait le pas. Une jeune recrue, de noble origine, portant le nom d’Alix, dont l’imposant baron s’était fait un devoir de préserver du moindre incident, aussi futile fût-il. Les liens qu’entretenaient ces deux personnages n’avaient rien de bien discrets, du moins pas pour les dogues des milices. Anton suspecta vite, presque par automatisme, quelque adultère de la part de ce coureur de baron, et la fugue de sa femme Grâce renforçait un peu plus l’idée qu’une séductrice avait ouvert une brèche dans le très aristocratique couple.

Cette badinerie n’était cependant pas forcément la cause de la rupture entre les deux Sombrebois. Connaissant Hector, amateur de femmes s’il en est, ç’aurait bien pu être cette gaupe-ci comme une autre qui aurait malmené la sérénité conjugal. Il ne voulut pas s’étendre sur le sujet et causer de choses si tracassantes à son interlocutrice. Surtout pas en telle heure, surtout pas en tel lieu. De toute façon, l’extérieur interrompit ses raisonnements. En bas, au rez-de-chaussée, la rumeur s’était amplifiée, et certains scandaient le nom de Gunof, qui brillait par son absence. Le Reiter eut un regard vers la porte, d’où provenait majoritairement les invitations lui intimant de rejoindre les camarades, mais raccrocha vite ses yeux sur la jeune baronne, qui se mettait à l’aise dans un de ces fauteuils qu’il avait ramené d’une razzia en rase campagne.

Cette nouvelle position mettait encore plus, si l’on pouvait, le corps juvénile et souple de la demoiselle en valeur. Indifférent aux échos venus du bas de la bâtisse, il coula un regard second sur l’échancrure du décolleté, glissant sur la taille qui se cambrait un peu, alerte, avant de retomber jusqu’aux longues, interminables jambes de la beauté. Elle lui demandait, ses yeux comme des tisons, le prix qu’il demanderait pour ce petit service. L’homme inspira un peu plus fort et plus lentement que de coutume, puis il se détourna subitement. Il fit trois pas jusqu’à sa porte, qu’il ouvrit grand et claqua d’un coup bruyant, pour signifier qu’on ne pouvait pas le déranger. Son corps se tourna souplement, suivant le mouvement de son cou qui revenait vers la Sombrebois en détresse. Il n’arrêta pourtant ses yeux étroits qu’une seconde et se concentra ensuite à délacer les lanières de son plastron. La demi-armure, en trois tours de main, se sépara en deux, fut remisée sur une sorte de râtelier. Méthodique, il restait mutique tandis qu’il passait à son baudrier. Une fois défait, il plaça ses armes sur le même meuble et, une fois ses bottes jetées contre un mur, à retirer ses jambières de mailles de fer. L’opération, qui consistait à délacer une espèce de longue cordelette de cuir, semblait prendre plus de temps.
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MessageSujet: Re: Fugue en ut mineur (titre en construction   Fugue en ut mineur (titre en construction EmptyJeu 24 Mar 2016 - 20:09
Pas un mot ne franchit les lèvres de l’homme. A l’étage d’en dessous, on scandait son nom, réclamant presque à corps et à cri sa présence parmi ses compagnons. Probablement, Grâce aurait-elle dû se sentir quelque peu coupable de retirer un peu la jouissance de sa victoire au milicien, cependant, il n’en était rien. Si il avait voulu partir il aurait bien pu, elle ne l’en aurait certainement pas empêché. Des gardes débrouillards, il y en avait plus d’un, mais assurément qu’il semblait le plus accessible.

Etonnée de son silence, la jeune femme le vit pousser ce long soupir avant de faire bruyamment claquer la porte. Que pouvait-il bien faire ?
Ce simple bruit fit taire toute demande venant de la troupe, semblant comprendre que leur membre d’honneur n’avait guère envie de les rejoindre. Il retourna son regard vers la demoiselle, mais ne s’y attarda pas autant qu’au part avant, semblant plus intéresser par se défaire de toutes ses protections, grognant à l’occasion à cause d’une épaule qui semblait douloureuse.

Ne lui restait que ses jambières qui semblaient quelque peu plus longues à ôter. Le regardant faire un instant, intrigué, la Dame se relava dans un geste souple et délicat, seulement accompagné du bruissement précieux de son vêtement. Sans hésiter, elle fit les quelques pas qui la séparait du soldat pour que ses doigts fins prennent le relai des larges mains de Gunof pour ce qu’il s’agissait de retirer cette protection. Il sembla passif un moment, appréciant sûrement qu’une femme s’occupe de lui. Il ne resta pas oisif longtemps cependant. Ses mains commençant à explorer le tissu du bustier de Grâce. Il était évident que ce n’était pas la douceur de l’étoffe qui l’intéressait, mais plus sentir les formes, la chaleur du corps de la jeune femme. Elle laissa faire, faisant mine de se concentrer sur son ouvrage, prononçant ainsi l’ambiguïté qu’elle cultivait depuis qu’elle s’était laissé admirer remettant sa jarretière.

Les pognes du milicien enserrèrent fermement la taille fine de la demoiselle pour l’attirer à lui non sans une certaine brusquerie. Leurs lèvres se rencontrèrent.

Décontenancée, Grâce ne sut réellement comment réagit dans les premiers instants du baiser. Elle n’aurait pensé qu’il aurait poussé l’audace jusqu’à se laisser aller à cette envie. Jouer le jeu et prendre part à cette étreinte ? Faire la femme mariée outrée et le repousser plus ou moins violemment ?

Elle s’abandonna un instant à l’embrassade, goûtant à cette intrigante nouveauté qui pourtant lui rappelait certains songes. Pourtant, elle la rompit bien vite, arborant un regard intéressé.

« Il me semble avoir mentionné que je suis mariée, pourquoi devrais-je, à mon tour, rompre ces contraignants vœux ? »

S’amusa-t-elle, laissant courir négligemment ses doigts sur le buste de Gunof. Elle ne s’était pas éloignée, ayant à peine fait la femme outrée.

Etait-ce cela qu’il demandait en compensation ?
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MessageSujet: Re: Fugue en ut mineur (titre en construction   Fugue en ut mineur (titre en construction EmptyJeu 24 Mar 2016 - 20:11
La maille de fer cliquetait quand elle posa une main sur le lacet qui retenaient encore les jambières. Non pas que le bruit eut pu masquer le bruit des pas de la serviable demoiselle, qui venait donner son coup de main au guerrier. Il les avait entendu, ces petons, avait compté chacune de leur avancée, jetant parfois des regards en coin entre les stries de sa chevelure, en faisant mine de s’occuper de son équipement, grognard. Quand le contact se fit, ils feignirent d’ignorer le scabreux qu’il impliquait. Il n’était pas question de se laisser glisser sur une pente hasardeuse, non pas. Qu’y avait-il de mal à ce qu’une femme défasse les jambières d’un homme qui n’était pas le sien ? Les doigts de Grâce s’échinaient à l’ouvrage, son regard jaugeait les réactions d’un Gunof qui était décidé à jouer à la statue. Regardant devant lui, comme si de rien n’était, il roulait parfois son épaule douloureuse pour occuper son attention d’un prétexte.

Elle persista. Le nœud fut défait, ses menottes extrayaient les lanières des œillets un à un, descendant toujours plus bas, vers les hanches du faux distrait. Elle devait se pencher un peu, s’approcher un peu plus pour bien faire. Les effluves d’Anton se faisaient plus présents. La sueur de l’effort qu’il avait procuré plus tôt n’arrivait pas à dominer l’odeur de camphre et de lavande qui se dégageait. Il était étonnamment propre, put-elle remarquer. C’est que le ladre savait quel jour il risquait sa vie, et avait compté, si le pire arrivait, laisser derrière lui un beau cadavre. Les parfums entêtants du corps d’Anton piquaient encore ses esprits quand elle sentit la main de l’homme parcourir la courbe de sa nuque. Glisser sur son épaule nue, s’enfoncer en dessous de l’échancrure du tissu. Elle sentait le regard du Reiter la parcourir à son tour. La main tout en cals, mais aux caresses douces, remontant de la peau de son dos pour venir masser un peu sa nuque. L’inspiration devenait plus longue, plus mâle. Elle continua, simulant quelque indifférence, le labeur qu’elle s’était donné. La main traversa le col de sa clavicule, longeant sa gorge du dos des doigts, empauma un de ses seins enfermés.

Les jambières s’échouèrent au sol dans un fracas métallique et sourd, il la tira contre lui, la mettait dans ses bras. L’étreinte la plaqua contre le poitrail ferme, déjà elle sentait ses lèvres prises d’assaut sans parvenir à ne pas penser à ce bras qui l’enserrait si vigoureusement. Elle se perdit un instant dans les baisers, s’abandonnant à quelques rêves qui revenaient traverser son corps. Il abusait de ce moment de faiblesse : ses embrassades devenaient un brin ensauvagés, sa langue plus intrusive. Elle résista un peu, se dégagea, essaya de reprendre le dialogue et un peu de contenance. Mais c’était trop tard. Le regard du soudard le disait. Il avait pourtant semblé être conciliant, le brave, avait laissé la demoiselle reprendre un peu son souffle. Mais ces yeux, ces yeux où noircissait quelque chose d’un état second, d’une faim de chien, avaient balayé les rêves de retraite décente qu’avait pu entretenir Grâce.

« T’en fais, des belles phrases, Schätzchen, » ricana la crapule en la fixant de ce mauvais regard. Une main qui se baladait sur la taille de la jeune femme appuya son ventre et il la fit reculer. Elle, elle jetait des regards au chien et derrière elle. Le fauteuil où elle s’était assise volontiers précédemment se rapprochait. Elle trébucha dessus et son séant y atterrit. Elle se remettait à peine de sa surprise qu’un genou d’Anton poussa sa cuisse pour s’installer sur le couffin du fauteuil. Ses mains, moins douces d’un coup, remontaient pour presser ses seins. Le tripotage s’accompagnait de grognements appréciateurs du bestiau. Il avait la main lourde. Il sembla hésiter un instant, car il passa sur une bosse qui transparaissait de ses pantalons avant d’attraper le bustier et l’arracher avec ses deux pognes hargneuses. « Saints-Andouillers… » commenta-t-il d’une voix languide en louchant sur l’arrogante poitrine ainsi mise à nu. Sa langue lécha ses babines, marquant instinctivement la satisfaction frustrante qui le secouait. Il la palpa de nouveau, jetait ses doigts dans ses cheveux, agrippait sa nuque, l’embrassait, courbé sur elle. Entre deux baisers possessifs, il l’injuriait et la complimentait en même temps, louait ses longs fuseaux, la déclarait sacrée garce, avouait rêver de son cul et de sa bouche, lui promettant d’en user et d’en abuser tout son comptant. Il n’était plus qu’une boule de nerf, un mauvais vainqueur qui voulait trouver son triomphe en outrageant la malheureuse qu’il tenait sous son joug.

Tout ce manège le mettait hors de lui. Il s’alourdissait sur elle, grognait, perdu dans ses bas élans. Quand il ne bloquait pas son champ de vision, Grâce pouvait apercevoir, entre deux saccades, que le salaud ne cessait de stimuler le tissu qui recouvrait sa bosse. Les mouvements, toujours plus forts, toujours plus excités, finirent par cesser. L’arrêt était trompeur, et quand elle put voir, la demoiselle distingua quelque chose qu’il extrayait laborieusement. Une main massant sa poitrine, l’autre sur son sexe dénudé, le goujat se caressait fort rudement, au comble du plaisir. Erreur ! Illusion là aussi. L’indécente baronne le comprit quand il se redressa un peu et la tirait par sa chevelure déjà dérangée. Elle comprit vite où allait cet alignement, se laissait doucement approcher de la lance qui s’apprêtait à passer ses lèvres humides. Un mouvement de rein plus tard, il grogna voluptueusement, sa main serrant encore plus fort sur elle. Il faillit imprimer un nouvel avancement quand il s’arrêta. « Mords et je t’égorge. » Et le ballet de commencer.
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MessageSujet: Re: Fugue en ut mineur (titre en construction   Fugue en ut mineur (titre en construction EmptyJeu 24 Mar 2016 - 20:14
Trésor, Schätzchen, voilà un sobriquet qui seyait fort bien à l’image que voulait donner la demoiselle. Un fruit délicat, appétissant, quasiment parfait, excepté quelques taches et imperfections qu’elle mettait en avant pour mieux faire ressortir sa valeur. Passer outre cet aspect imparfaitement charmant pour voir ce cœur vicié, personne n’avait encore eut l’audace de s’y aventurer. Voir que ce jeu de séduction qu’elle jouait si volontiers, n’était ni un mimétisme adroit, ni une nécessité appliquée avec zèle. La vérité sans détour était simplement, qu’elle aimait ce pouvoir qu’elle avait sur les hommes, un petit bout de peau, un peu de proximité, quelques mots taquins dit dans un souffle et ils étaient si enclins à lui donner tout ce qu’elle désirait, leur révéler jusqu’à leurs plus intimes secrets. Les voir céder, abandonner…

Cela, l’animal en rut qui s’appropriait le corps exquis et gracile de la jeune femme s’semblait bien l’avoir compris, à moins que ce ne soit que ce ne soit que la fièvre de l’instant qui montait, embrouillant l’esprit de Grâce, prêtant au Garde des intentions qu’il n’était guère en état d’avoir. Peu importait, ses brides de pensées attisaient cette sensation brûlante qui prenait son bas-ventre.

Lequel des deux était le plus à la merci de l’autre ? Il aurait été aisé de dire qu’il s’agissait de la Dame qui se trouvait sous la coupe avide du soldat. Pourtant, cela n’était pas obligatoirement la réalité. Leur possessivité mutuelle nourrie par un sentiment de jalousie et de convoitise aussi irrationnel qu’humain, son trophée, son vainqueur.

Il réveillait tout ce qu’il y avait de plus charnel, de plus débauché en elle, cette part que son époux ne faisait qu’effleurer vaguement, ne faisant naître qu’un désir superficiel, immédiat, vite apparu, vite dissipé. Le milicien, lui, l’empoignait pleinement comme il s’appropriait sa poitrine incitant une nécessité plus profonde, une envie plus impérieuse.

Voyant la main épaisse et pressée caresser cette raideur si plaisante Grâce ne put réprimer un petit sourire en coin, son corps agité d’une respiration courte lascive. Le champion méritait bien une pleine récompense.

Elle s’empara de ses lèvres seulement temps d’un baiser toujours plus indécent, mais surtout le temps de chasser ce battoir abîmé, faire place pour ses doigts délicats qui reprirent quelque temps ce massage.

La frontière entre la réalité et le fantasme se brouillait sourdement à mesure que leurs gestes déchaînaient leurs passions. Sa main caressant le membre du garde ils l’avaient tous les deux imaginé, rêver, espérer. Les râles appréciateurs avaient quelque chose de familier qui flattait l’oreille. Pourtant, il fallait plus, il devait s’abandonner plus. Les délicats doigts furent rejoints par la bouche taquine de la jeune femme, commençant simplement pas embrasser et titiller du bout de la langue. Il était au supplice, attendant l’étreinte de cette bouche qui tardait à venir.

C’est avec un grognement voluptueux qu’il accueillit la faveur. Cette même gâterie qui avait la veille semblé si insultante à la Baronne. Cependant aujourd’hui elle était douce, amusante, jouissive, n’étant plus l’écho d’une trahison fraîche et injuste. Le soldat se crispait, frémissait, haletait, gémissait sous l’ouvrage appliqué de la demoiselle, tandis que ses mains, à elles, parcouraient les hanches de l’homme, le bas de son dos, tentant de faire glisser ces pantalons.

« Tu vois, je ne fais pas que de belles phrases. »


Souffla-t-elle, provocatrice, au creux de son oreille quand elle jugea qu’elle avait été largement assez bonne avec lui. Toujours ardente, elle aurait été contrariée qu’il soit le seul à profiter pleinement de ces moments si brûlants.
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MessageSujet: Re: Fugue en ut mineur (titre en construction   Fugue en ut mineur (titre en construction EmptyJeu 24 Mar 2016 - 20:15
Il était courbé sur elle, profitant de baisers aux odeurs de stupre, quand il la sentit s’enlacer autour de son vît dur. Il étouffa un souffle contenté contre les lèvres de la perverse besogneuse, suivi de bien d’autres à mesure qu’elle prenait les choses en main. Bientôt, il se redressa de toute sa hauteur, jetant des exhalaisons rauques, la tête jetée en arrière, ses yeux fermés vers la charpente du plafond. Elle s’appliquait à sa souffrance, la garce, et quand elle ne jaugeait pas d’un œil appréciateur le roide objet de ses grâces, la baronne remontait son regard instigateur vers un Anton très expressif, qui la surplombait. Quand enfin il rouvrit les yeux et pencha la tête vers l’origine de ses délicieuses tortures, il aperçut ses deux billes qui le considéraient avec amusement. La vision de cette aristocrate perverse qui le fixait insolemment, de ces seins ronds que les caresses, de plus en plus vigoureuses, animaient érotiquement, provoquèrent une sacrée montée de sève du côté de Gunof. En réaction, ses pognes attrapaient la demoiselle ainsi en pâture, massant brutalement la naissance de son cou, un sein capturé, puis allant perdre leurs doigts dans les cheveux mis à mal de Grâce quand elle vint flatter le renflement de son sexe à l’aide de sa bouche, de sa langue.

Une atmosphère lascive écourtait leurs souffles, les jeux de mains se faisaient de plus en plus clair, tandis que progressivement, la bouche accueillante enfournait Gros-Gunof, qui allait d’avant en arrière, porté par le rythme, lent et profond, des reins nus du soudard appréciant ce repos du guerrier humide. Elle n’était pas en reste, et tandis qu’il empoignait sa tête échevelée par la chevelure pour mieux contempler le spectacle offert, les doigts de la demoiselle, une fois les pantalons aux genoux, s’agrippaient au soldat râlant de plaisir et grognant des mots d’oiseaux à la tortionnaire. « Hummm, encore, mein Schwantzlutscherin, encore… » parvenait-il parfois à articulier tandis que le ballet s’allongeait, que les doigts le pressaient, la langue l’excitait, les lèvres le rejetaient avant de l’enrober de nouveau avec avidité. « Garce… garce, » injuriait-il avec un ton de supplique, se penchant de plus en plus jusqu’à ce qu’elle fut acculée contre le dossier du fauteuil.

Il donnait le rythme avec un plaisir égoïste, sa main cramponnée au cuir chevelu de la délicate jeune femme où il s’enfouraillait, l’autre se plaquant comme si elle était affamée sur son buste hérissé par le désir. Il finit par s’agripper au faîte du dossier pour donner à ses reins toute la puissance nécessaire. Les mains de la demoiselle, qui encourageaient le mouvement de ses hanches, l’excitaient diablement. Il en gémissait, l’animal, et essayait de retenir ses vocalises sans retenir ses va-et-vient luxurieux. Elle se détacha malheureusement de sa queue roide, remonta jusqu’à lui, sa langue et ses dents arpentant sa gorge jusqu’aux oreilles. Bientôt, elle fut debout sur le fauteuil mis à contribution, rendant fou le soudard qui restait tétanisé contre les baisers électriques. Elle dit quelque chose, hautaine, mais lui n’entendait pas. Il ne voyait que ces deux seins qui le fixaient, qu’il alla laper, lécher, mordre tandis que, de nouveau, son corps l’embrassait, que ses mains attrapaient son popotin surélevé, que ses doigts, passés sous les jupons, remontaient jusqu’à son sexe brûlant, glissaient entre, tandis que, instinctivement, ses cuisses s’écartaient pour mieux recevoir les attouchements qui se transformaient en une douce invasion. Elle le sentait en elle, se frayer un chemin entre son intimité stimulée tandis qu’il ne se lassait pas de son buste offert.
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MessageSujet: Re: Fugue en ut mineur (titre en construction   Fugue en ut mineur (titre en construction EmptyJeu 24 Mar 2016 - 20:16
Le contraste entre la douceur du tissu et le touché rêche de la main, tous deux remontant le long des cuisses de Grâce donnait un relief intéressant à cette caresse avide, faisant toujours plus savamment monter cette envie, ce besoin.

Les normes, l’étiquette, la religion, tout ce qui interdisait ses moments luxurieux, étaient loin, très loin. Qui saurait ? Elle n’aurait pas la bêtise de l’avouer à qui que ce soit et aucun d’eux ne semblait avoir un quelconque avantage à jouer de cette situation. De toute manière peu importait, elle était à mille lieux de tout cela, le désir pique au vif par les doigts du milicien qui s’afféraient toujours plus téméraires, toujours plus délicieux. Réprimant un long soupire lascif, la jeune femme se mordit la lèvre inférieure, tandis que ses doigt, fermement, se refermaient, griffant légèrement le dos du soldat.

La chaire était faible, s’était bien connue, à ce moment tout deux succombaient pleinement à cette faiblesse, se délectant mutuellement de leur gémissement et de leur souffle capiteux, de leurs mains fébriles, de la chaleur de leur corps.

Dans un élan quelque peu brusque, l’homme cessa ses délicieuses gâteries, pour soulever la silhouette svelte de la demoiselle. Le léger couinement de surprise que lui arracha cette abrupte empoignade légèrement camouflée par le froissement du vêtement qu’il lui restait. A peine un pas ou deux avant d’être jetée sur le lit. Appréciant à peine la douceur des fourrures et le texture des draps, Grace ne voyait que l’animal qui la surplombait, jetant un regarde appréciateur, envieux sur ce corps fiévreux, enivré, qui n’attendait que lui, que son étreinte. Incistante les mains de Grâce avaient agrippé le tissu de son jupon, le laissant remonter le long de ses jambes jusqu’à découvrir à nouveau le petit bijou d’étoffe qui ornait le haut de sa cuisse. Elle voulait le rendre fou, plus qu’il ne l’était déjà, que passé ce moment, il n’oublie pas si facilement, qu’il pense à elle quand il irait se réfugier dans l’intimité d’une autre.

Tel un fauve il fondit sur elle, affamé, pressant, rongeant sa gorge et ses lèvres de baiser toujours plus dévorant. Ses reins frottant toujours plus insistant contre son bas-ventre. Ses reins frottant toujours plus insistant contre son bas-ventre. Leur souffle ne pouvait être plus court, leur cœur ne pouvait battre plus vite. Ce n’était plus une envie, mais un besoin, une nécessité.

Lorsqu’il la posséda, enfin, dans un long râle satisfait, elle ne put retenir ce gémissement lascif qui franchit ses lèvres. Il fallait seulement espérer que le brouhaha ambiant couvre ce son suggestif et si aisément reconnaissable.
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MessageSujet: Re: Fugue en ut mineur (titre en construction   Fugue en ut mineur (titre en construction EmptyLun 28 Mar 2016 - 19:05
Une main l’attrape dans la confusion de l’étreinte, le guide, le place en elle. Les ‘caresses’, ces enchaînements de mains qui prenaient, longeaient, conquéraient, des deux corps, l’un s’imposant, l’autre luttant, n’agacèrent que trop le mal qui avait pris l’aristocrate. Déjà au supplice, elle sentait la menace de ce sexe qui coulissait contre elle dans des mouvements annonciateurs. Les frictions immorales, accompagnés du souffle que le reître en rut lui ronflait à l’oreille, accéléraient sa propre respiration, prise en étau entre le sommet et le poitrail du vainqueur affalé. Il l’enfonçait entièrement dans le lit, ses bras se croisaient dans le dos de la demoiselle qui, elle, écartait ses cuisses et ses jupes, anxieuse de l’avoir pour elle. Je vais baiser la baronne de Sombrebois, pensait-il, l’orgueil gonflé par ce corps gracieux qui répondait à chacune de ses approches de malhonnête, tandis que, crânement, il lui promettait mille dégradations, lui assurait, en des termes fort crus, qu’il allait la prendre comme jamais on l’avait fait, qu’il lui faudrait bien des jours avant qu’elle pût mettre un pied devant l’autre sans éprouver quelque vertige.

Il entre en elle avec une lenteur religieuse. Fussent-ce ces hâbleries dégueulasses que lui dégoisait notre saligaud qui agacèrent ainsi les envies de la libidineuse jeune femme, ou voulut-elle ainsi le faire taire avant que l’émoi ne se dissipât, refroidi par toutes ces déclarations aussi grossières qu’irrévérencieuses ? Qu’importe, ils grognent un râle de concert. Il l’enferme complètement, la verrouille de ses bras pour ne laisser parler que le jeu de son bassin, savoureusement lent, elle s’écarte encore de ses mains pour mieux le sentir et le recevoir. Un enfer chaloupé s’initie. Il va à l’assaut de ses lèvres, les pénètre, sa langue l’envahit sans douceur tandis qu’il la serre toujours plus fort. Ses lèvres se détachent et s’ouvrent pour vomir des injures soufflées, marquée par la volupté que procure au goujat leur union. Il sent les griffes de la baronne lacérer son habit et la peau de son dos, sa bouche frustrée déposer quelques suçons sur son cou ahanant.

Il va plus avant puis délace la femme, joue des bras, qui se lient aux barreaux du lit, pour la surplomber un peu. Une nouvelle cadence, moins intime, plus physique, s’engage. Il bande les muscles pour approfondir ses coups de boutoir, respire fort et court, comme un chien dans l’effort, accélère le martellement qui fait souffrir le lit. A la respiration rauque se substitue des cris étouffés, presque plaintifs mais qui lui donnent l’allant nécessaire tandis qu’il la baise crescendo. Le mouvement de ce corps entier la fait chavirer. Elle ne contrôle plus rien, s'abandonne à ce salaud qui lui passe dessus avec un rythme qui ne cesse de s'intensifier. Le roulis frénétique du matelas de lin mou combiné aux cavalcades que la fréquence rend irrégulières l'affolent et lui font perdre pied.

Quand la mesure décroît, il reste perché là haut, la domine. Les coups gagnent en profondeur ce qu'ils ont perdu en fréquence, et comme l'homme n'a plus besoin de se tenir des deux bras pour cette valse-là, il impose une de ses paumes sur le visage de la baronne captive. La main l'enfonce de profil, avec force, dans les draps, et l'y maintient tandis qu'il continue à la lorgner. Tout en usant d'elle.
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MessageSujet: Re: Fugue en ut mineur (titre en construction   Fugue en ut mineur (titre en construction EmptyLun 28 Mar 2016 - 22:28
Son corps se cambra lors des premiers moments de cette danse si particulière. Ses épaules, sa nuque, sa tête, s’enfonçant dans le matelas, soulevant ses reins pour place au mieux son bassin le sentir encore plus présent. Les mains du partenaire en profitèrent pour s’enrouler autour d’elle, la serrant, la maintenant, comme pour qu’elle soit au plus près, pour ne manquer aucune son de ses mots, ces souffles salaces qu’il lui susurrait, lui déclaraient.

Rude, crue, l’indélicatesse de ses paroles et de ses baisers n’avait d’égale que la délicatesse et la lente régularité de ses coups de reins. Il savait y faire le salaud… S’était enivrant, il en fallait plus, encore plus, toujours plus, mais s’était clairement lui qui conduisait. Orchestrant leur ballet avec cette sale satisfaction de percevoir dans les gémissements étouffés de la jeune femme une certaine frustration, de goûter sur ses lèvres, une ivresse, un abandon de plus en plus présent.

Enfin, il se décide à la lâcher, à combler sa silencieuse prière. Plus vite, moins doux, plus intense. Le sentir aller si fougueusement entre ses cuisses, tournait la tête de Grâce. Tout était flou, cotonneux, leur monde n’était plus de soupirs, geignement, râles, froissement, craquement et grincement capiteux. Seul surpassait tout cela ce délice qui la prenait à la tripe, atteignant un nouveau pic à chaque pénétration plus profonde du milicien. Elle n’avait plus le contrôle sur rien, si lui, sur la situation, sur elle, sur rien. S’en rendait-elle seulement compte, ainsi emportée.

Il se fit plus lascif. La toisant de toute sa hauteur, se délectant des frissons de plaisir qui la secouait, de cette expression luxurieuse que montrait cette lèvre inférieure qu’elle se mordait pour réprimer quelques râles trop bruyants.

La main qui s’appuya fortement sur sa mâchoire, la forçant à tourner sa tête, à s’enfoncer dans le drap et le matelas. Elle s’amusa de la contrainte, un instant, peut être deux, trouvant cela délicieusement piquant. Pourtant, la prise devint gênante, entachant jouissance qu’elle tirait de cette étreinte. Ses doigts s’enroulèrent autour du poignet de l’homme, le tirant, essayant de la pousser pour qu’il la lâche. Heureusement, il sembla comprendre, lâchant.

La respiration de Grâce se fit plus facile, mais elle restait fébrile.

Elle alla chercher ses lèvres, fiévreuses. Ils se frôlaient, s’entrechoquaient cette proximité, ses caresses possessives, cela la rendait folle. Il n’aurait dû la laisser libre de ses mouvements, lui donner ne serait-ce qu’il peut de répits en réduisant la cadence. Elle tentait de reprendre le dessus accompagnant ses mouvements, essayant de les influencer.

Il fallait que cela continue, que leur bourrée s’éternise jusqu’à ce que leur corps demandent grâce.

Pourtant, il y eut cet instant où tout s’emballa, où tout devint plus intense, plus fort, plus rapide, plus profond. Leur souffle était si court, si rauque lorsqu’il n’était pas simplement entrecoupé.

La jeune femme étouffait quelques glapissements luxurieux contre l’épaule du soldat, comme il lui était arrivé de nombreuses fois lors de ses divagations.
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MessageSujet: Re: Fugue en ut mineur (titre en construction   Fugue en ut mineur (titre en construction EmptySam 9 Avr 2016 - 18:10
Elle s’accrochait à lui comme si elle fut au bord du monde. Et il fallait y mettre bien d’effort pour se tenir à ce babouin en rut. Lui la bousculait à présent sans délicatesse aucune, ahanant fort tandis qu’en bas parvenait, assourdi par les planches du parquet, les chansonnettes que poussaient la soldatesque. Aux martellements allongés de ce souffle guttural qui faisait penser à un beuglement agonisant, Gunof, l’air allant et venant entre ses dents crispées, entrouvertes rapidement et par à coup sur la mesure d’une cavalcade qui ne laissait plus place aux tendresses accessoires, s’échinait, son regard plissé et perdu dans le vague, à la baiser comme si ce fut sa dernière chatte sur terre. Ses bras, gluants de sueur, usaient de toute leur force pour faire se balancer le lit, dont le mouvement houleux ajoutait encore un peu à la confusion du corps à corps.

Finalement, bousculée qu’elle était par le corps qui lui passait dessus encore et encore, elle relâcha les épaules du rustre qu’elle avait verrouillé pour quelques saccades éphémères, elle laissa la gravité la happer, crut tomber pendant une éternité avant d’être reçu par les draps humides. Ainsi relâché, l’animal se déchaîna avec une virulence que le poids du corps de la jeune femme accrochée avait contenu et accumuler en même temps. Les assauts intensifiés collèrent sa croupe à la couche, la bringuebalèrent comme une coquille de noix dans une mer de tempête, avec la respiration grondante, inhumaine tant elle rappelait celle de quelque animal, faisant office de tonnerre. Toujours, au bout de son souffle, il lui arrivait de cracher quelques immondices, de la traiter de putain, de gaupe, de garce, mais cela n’avait rien d’articulé, et ces interjections ne faisaient que ponctuer les pics de plaisir qui assaillaient le soudard abruti par le coït.

En bon singe en chaleur, il ne se contenta plus de ses bras qui tiraient sur les barres du plumard, ses pieds, à leur tour, cherchèrent appui pour ajouter encore un peu à la puissance et la fréquence des ruades. Bientôt il n’était plus que sur un genou, il usait de sa jambe pour écarter ses jambes encore un peu, pour orienter nouvellement l’angle où se dirigeait sa queue. Elle dut peu à peu faire montre de sa souplesse, car à mesure qu’il favorisait les poussées des jambes plutôt que les tractions de ses bras pour la prendre, il rabattait l’une des jambes de la coquette en sueur vers sa taille, l’écartelant comme pas permis, et pour leur grand plaisir.
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