VioletteFille d'Anür
| Sujet: Violette [Validée] Mar 14 Juin 2022 - 21:55 | | | Violette, La Joie, la Rage, la Peine… Tout ce qui compte, c’est Vivre.◈ Identité ◈ Surnom : Violette Nom : Si tant est que l’on puisse appeler ça un nom. Les habitants du ports et des bas-quartiers avaient l’habitude de surnommer sa famille « Les Rats du Port » parce qu’ils étaient trop nombreux pour qu’on puisse les compter. Prénom : Yvanelle Age : 19 ans Sexe : Féminin Situation : Célibataire Rang : Fille d’Anür Lieu de vie : Le Temple de la Trinité Carrière envisagée & tableau de départ avec les 4 PCs : Voie de la Prostituée CHA +2 | HAB +1 | INT +1 Compétences et objets choisis : (voir topic Système Rp & Xp - Compétences)Compétences : - Confection - Niveau 1 (gratuit) - Empathie - Niveau 1 - Musique (violon) - Niveau 1 - Séduction - Niveau 1 - Sens de la répartie - Niveau 1 Objets : Un vieux châle en laine dont la couleur prune a dégorgé, le rendant d’un violet affadi, appartenant à sa mère décédée. Une petite conque offerte par sa cadette il y a quelques années qu’elle a montée sur une cordelette en cuir en guise de collier. Un violon d'aspect vieillot appartenant à son père décédé, maintes fois usé et utilisé où l’on voit encore la marque des doigts de son ancien propriétaire. ◈ Apparence ◈
La première chose que l’on remarque chez Violette, c’est son abondante chevelure bouclée d’une profonde couleur ébène cascadant jusqu’au creux de ses reins, d’où émerge une épaisse mèche nacrée, marbrant sa crinière sombre d’une rivière d’argent. Dissimulé en-dessous, un petit visage marmoréen en forme de cœur à l’aspect rêveur dévoile une bouche mutine aux lèvres rosées, un petit nez retroussé ainsi que deux yeux en amande sertis de pierres précieuses d’un vert tendre miroitant de milles facéties à leur surface chatoyante.
Pour le reste, la jeune femme est plutôt petite. Dotée d’une silhouette à l’apparence délicate, aux hanches rondes et à la poitrine orgueilleuse ; invitant plus à la cajolerie et aux confidences qu’à la luxure. Sa voix de miel au timbre clair n’est pas sans rappeler un lointain passé aux meilleurs auspices, laissant flotter un parfum de soirées chaleureuses au coin du feu alors que la neige tapissait les rues de Marbrume.
Ce n’est qu’en regardant attentivement que l’on peut remarquer les traces d’anciens cals sur ses mains diaphanes, les stries de cicatrices sur ses paumes et ses doigts fins ; ses joues encore marquées par la famine ; que l’on peut apercevoir le malheur qui s’est abattu sur elle au fin fond de ses pupilles verdoyantes ; attestant d’une vie bien plus difficile que l’on pourrait croire de prime abord.
◈ Personnalité ◈
Sous sa douce apparence de petite poupée à l’indomptable crinière sauvage se cache en réalité une personnalité assez intense, voire lunatique. Larmes à l’œil et rires faciles se disputent sans discontinuer pour prendre le dessus sur l’humeur de la jeune femme. Si elle exsude la douceur, la tendresse et la rêverie par tous les pores de sa peau laiteuse, Violette s’avère être aussi dotée d’un fort caractère et d’un tempérament de feu, traits communs à tous les membres composant sa famille éclatée. Peu prompte à changer aisément d’avis, elle préfère, et de loin, se faire sa propre opinion sur chaque personne qu’elle rencontre plutôt que d'écouter ragots et autres rumeurs qui auraient tendance à changer au gré du vent.
Bien que loin d'être pieuse, comme toute fille de marin-pêcheur, la jeune Yvanelle s'attelle à prier avec une ferveur bien à elle la Déesse Anür, ne serait-ce que dans l'espoir de voir son père rentrer au port tout les soirs, dans le meilleur des états possibles, lui souhaitant aussi, ainsi qu'à ses collègues, une pêche fort fructueuse et le beau temps les accompagnant.
D’une curiosité insatiable et maladive, voire malsaine parfois, il arrive très souvent qu’elle se retrouve en mauvaise posture, au mauvais endroit, au mauvais moment ; ne pouvant s’empêcher de fouiner jusqu’au trognon chaque chose qui la chiffonne, chaque être qui l’intrigue. Ce qui peut s’avérer épuisant, autant pour la demoiselle que pour sa victime du moment.
Et lorsque l’on possède un caractère aussi entier que celui de la petite brune, aussi profond… On a tendance à tout donner. A en faire trop, en pensant ne pas en faire assez. Quand elle aime, elle aime passionnément. Quand elle déteste, elle déteste farouchement. Si rien est tout noir ou tout blanc, chez elle, tout devient extrême.
Du miel et du vinaigre. Pile ou face. Parfois aigre et parfois douce. Tantôt sucrée, tantôt salée. Violette n'a pas sa langue dans sa poche. Quand elle a quelque chose à dire, elle le dit. Le bon comme le mauvais. Et cela ne plaît pas toujours à tout le monde.
Malgré tout ça, elle a mis de l’eau dans son vin pour suivre la voie que ses parents avaient choisie pour elle et contre toutes ses attentes, elle s’en sort plutôt bien. Mieux que d’autres du moins. Si ça ne lui a pas convenu au début, elle a su calmer ses ardeurs rebelles et faire ce qui était le mieux. Du moins, ce qu’on lui avait dit qui serait le mieux. Pour elle et sa famille.
Qui était-elle pour remettre la parole de ses parents en doute ? Il valait mieux faire taire sa personnalité. Et maintenant ?
◈ Histoire ◈ Première Partie Une soirée comme les autres Marbrume. Le port - Printemps 1658 Une soirée comme les autres sur le Port de Marbrume. Les mouettes riaient dans le ciel, les vagues se heurtaient aux digues dans un doux fracas, les poissonniers haranguaient le chaland sur la criée, les pêcheurs ramenaient leur prise tardive… Et Faustine, enceinte jusqu’aux yeux, tentait de rameuter auprès d’elle son troupeau d’enfants trop bruyant. Qu’elle était belle la Faustine ! Avec ses grands yeux bleus où brillait tout l’amour du monde pour cette marmaille braillarde et sa cascade de cheveux blonds maintenus dans un chignon lâche. Quoique pour l’instant, ses mirettes étaient emplies d’exaspération. Ses mains calleuses rejoignirent ses reins fourbus par le poids de la grossesse, un lourd soupir s’échappant de ses lèvres courbées par la fatigue alors que ses iris balayaient le pont d’embarquement des navires de pêche à la recherche de son mari. Il ne fallut que peu de temps pour qu’un sourire tendre et soulagé vienne orner ses lèvres rosées à la vue d’un grand gaillard aux cheveux noirs bouclés en bataille paré d’une épaisse mèche argentée et à l’air jovial. D’un bras épais comme un tronc d’arbre, Gallibert enlaça les épaules de sa femme, lui permettant de se reposer quelques minutes contre son torse alors qu’au loin, l’on pouvait voir une longue crinière sauvage semblable à la sienne rassembler la meute de marmots piailleurs à grands renforts de cris et de menaces toutes plus abracadabrantes les unes que les autres. Ils observèrent leur fille aînée, la petite Yvanelle, tendrement surnommée Violette, qui, du haut de ses dix années et de son mètre vingt, arrivaient vers eux, l’air fier et le nez vers les cieux d’avoir su maîtriser la horde de petits démons qui lui servait de fratrie. Les yeux rieurs et le sourire de fripouille en coin, la jeune fille lança son armée de monstres minuscules sur ses parents, ceux-ci se ruant sur leur père, se mettant tous à parler, beaucoup trop fort, en même temps tandis que la brunette rejoignait sa mère, enserrant la taille maternelle d’un bras tendre, sa tête chevelue reposant contre l'épaule de cette dernière, l’entraînant sur le chemin inverse, en direction de la vieille bicoque délabrée qui leur servait de maison ; rapidement suivies par Gallibert et sa troupe. Et comme tous les soirs après un dîner maigre en nourriture mais fort en vacarme, Faustine et Gallibert lancèrent le rituel qu’ils avaient établi à l’arrivée impromptue de leur tendre Violette. Si la première sortit fil et aiguille pour raccommoder vêtements, draps ou voilures, le deuxième sortit un vieux violon de son étui, entamant une musique aussi joyeuse qu’il pouvait l’être, faisant danser les plus jeunes tout en apprenant à Yvanelle comment tenir correctement l’instrument et quel son sortait lorsque l’on passait telle corde, lorsque l’archet frotte à tel endroit. Une fois la nuit tombée et les plus petits endormis, les trois aînés mirent eux aussi la main à la pâte pour ranger, nettoyer ou aider leurs parents dans les dernières tâches de la journée - Yvanelle aidant Faustine dans son travail de couture alors que ses frères assistaient leur père dans ses rafistolages et autres bricolages - permettant à ces derniers de pouvoir se retrouver seuls encore une petite heure avant l’extinction complète de toute lumière dans l’humble maisonnée. La jeune fille à l'indomptable crinière profitait elle-même de ces courts instants de répit dans le brouhaha habituel pour prier la Déesse de la Mer, afin que son père puisse rentrer sain et sauf de chacune de ses escapades maritimes, enjoignant par la même occasion ses deux jeunes frères encore debout à cette heure-ci à en faire de même, silencieusement, dans la grande pièce où ils dormaient tous, entassés les uns sur les autres. Gardant les dernières minutes de tranquillité pour remettre chacun des petits pieds ou petites mains dépassant de sous les couvertures ; rassurant tel ou tel petit sur les cauchemars survenus durant ce court préambule où seul le calme régnait en maître. ◈◈◈◈◈ Deuxième Partie Et la vie continue... Le Port - Le Goulot - Le Temple De 1662 jusqu’à maintenant. Violette avait tout juste quatorze ans quand le vent décida de tourner en un sens moins favorable pour sa famille. De plus en plus de bouches à nourrir, de plus en plus de marmots braillards affamés et de moins en moins d’argent qui rentrait dans les poches. Sa mère s’était retrouvée obligée de prendre un second travail pour joindre les deux bouts et son père restait absent de plus en plus longtemps, allant de bateau de pêche en bateau de pêche et même ainsi, la nourriture se faisait de plus en plus rare sur la table. Et bien que les aînés eux-mêmes avaient fini par trouver de quoi ajouter quelques miettes pour le dîner, tout cela n’était pas suffisant. Alors, à contrecoeur, Faustine et Gallibert prirent leur fille à part et lui demandèrent - ou plutôt, l’obligèrent - à faire plus, quitte à vendre son corps dans les ruelles malfamées du Port et du Goulot, les endroits qu’elle fréquentait quotidiennement depuis sa naissance. Et c’est ce que la jeune fille fit. Cadenasser son âme et son coeur, envoyer au loin ses pensées pleines de joies et de rires, et elle perdit pied dans les méandres vicieux et sordides composant l’esprit retors et l’appétit sexuel féroce des hommes. Et bien que ce fut tout sauf de gaieté de cœur qu’elle le faisait, elle le faisait pour ses parents, et elle le faisait bien. Son joli petit minois charmant aidant énormément, elle finit par avoir une clientèle que l’on pourrait nommer “régulière”, se permettant de choisir avec qui elle passerait un temps défini par ses soins. Cela n’empêcha pas quelques lots de déconvenues de pointer le bout de leur nez. Et si le viol pouvait sembler être le pire, il s’avéra vite que ne pas pourvoir à la subsistance de sa fratrie était pire que tout le reste. La brunette dut se faire violence pendant quelques années à subir encore et encore les mêmes affres, lui apportant un profond dégoût d’elle-même et de sa condition. Et pourtant, elle continuait. Jusqu’à ce fameux jour où les fangeux envahirent le Goulot et scinda cette partie de la ville en deux. Si, avant ce jour tant honni, Violette n'avait qu'une idée floue - bien qu'une terreur présente lui nouait les entrailles rien qu'à l'entente des récits qu'elle pouvait surprendre lors de certaines de ses soirées passées à arpenter les rues malfamées à la recherche d'un client ou dans l'attente d'un de ces réguliers, ressemblant étonnament aux sombres histoires horrifiques que s'amuser parfois à conter les collègues marins-pêcheurs de Gallibert au coin du feu lors d'un hiver trop rude - quant à ce que pouvait être et faire les Fangeux, ce ne fut désormais plus le cas. Elle ne se souvint pas exactement ce qui était arrivé à sa famille ce jour-là. Tout ce qui lui restait en mémoire était une longue fuite au travers des bas quartiers en compagnie de sa petite sœur Moufette et la cavalcade aux travers des artères étroites des ruelles pour trouver un endroit sécuritaire où se réfugier toutes les deux, ainsi que l'aspect terrifiant de ces êtres monstrueux qu'elle avait pu entr'apercevoir au travers de son échappée folle, restant désormais à jamais graver sur sa rétine. Si ce jour-là, elle n’avait pas emprunté le châle élimé de sa mère pour se protéger de la fraîcheur afin d’aller récupérer le violon de son père chez un ami réparateur, les deux filles n’auraient plus aucun souvenir de ces derniers. Autres que ceux encombrant sa mémoire d’une nostalgie au goût de l’aigreur. Dévorés les parents, emportée la fratrie. Les Rats du Port n’étaient plus. Ne laissant derrière eux que deux rates encore trop jeunes pour subsister correctement. Bien qu'anéantie par l'effroyable perte qu'a été sa famille lors de ce jour maudit aux mains putrides des Fangeux, la désormais jeune femme essuya ses larmes d’un revers de la main, et reprit son désormais seul et unique décadent moyen de survie, pour elle et sa sœur. Si les Trois étaient déjà tombés sur la tête des deux soeurs au court de cet effroyable jour de Mai 1666, ils finirent par achever la jeune femme à peine trois mois plus tard. Sa Moufette. Son Antoinette. Disparue. Envolée sa bagarreuse petite sœur. Impossible de mettre la main dessus et toute personne à qui elle s’adressa se trouvait dans l’incapacité de lui dire où elle avait bien pu passer. Et Yvanelle la chercha. Sans relâche. Pendant des jours, des semaines, des mois… Sans jamais avoir l’ombre d’un indice. Où pouvait-elle bien être ? Elle savait que son impétueuse petite sœur au sang chaud était capable de se débrouiller seule du haut de ses douze ans, mais tout de même ! C’était son rôle de la veiller, de s’occuper d’elle. Et voilà que, désormais, elle se retrouvait seule. Et elle continua de la chercher. Oubliant de se nourrir, oubliant de dormir. Désespérée, elle se laissait dépérir. Puis un jour, après une passe avec un de ses clients favoris, elle découvrit une petite conque enfouie dans ses affaires. Et son cœur repartit. Des perles salées cascadèrent le long de ses joues, ses pleurs rougissant son petit nez retroussé. Sa sœur allait bien. Elle n’était pas loin. Sa Moufette était en sécurité. Ça lui suffisait… Vraiment ? Non. C’était à son tour maintenant. Cependant, il n’y avait que trois choses qu’elle savait faire, deux d’entre elles ne rapportant pas assez. Ni une, ni deux. La petite brune à la strie d’argent récupéra son argent, souhaita une bonne soirée à son régulier, ramassa ses maigres affaires et s’emmitoufla dans le châle de Faustine, partant d’un pas décidé dans le labyrinthe de Marbrume. Elle en avait entendu parler peu de temps auparavant. Qu’un prêtre assez haut-gradé au nom trop compliqué pour qu’elle l’ait retenu avait créé ce que l’on appelait les Filles d’Anür. Des femmes et des filles de petite vie, comme elle, se voyant être déifiées pour faire ce qu’elles faisaient tous les jours en étant maltraitée. Si les autres le pouvaient, alors pourquoi pas elle ? Et puis, c’était toujours mieux que vivre dans les rues malfamées ou sur le port devenu hanté. Quelques minutes plus tard, elle pénétra dans le lieu sacré qu’était le Temple. ◈ Résumé de la progression du personnage : ◈
(Pour les anciens membres souhaitant réactualiser leur personnage, ne pas tenir compte de cette section en cas de nouvelle inscription.)
◈ Derrière l'écran ◈
Certifiez-vous avoir au moins 18 ans ? Oui.
Comment avez-vous trouvé le forum ? C’est la faute d’Euryale. Tout est toujours de sa faute !
Vos premières impressions ? Bonnes.
Des questions ou des suggestions ? Aucune.
Souhaitez-vous avoir accès à la zone 18+ ? Tant qu’à faire. En jouant une prostituée…
Dernière édition par Violette le Lun 20 Juin 2022 - 12:03, édité 6 fois |
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Séraphin ChantebrumeAdministrateur
| Sujet: Re: Violette [Validée] Sam 18 Juin 2022 - 1:19 | | | Salut à toi et bienvenue officiellement!
C'est une jolie fiche que tu nous livres là, il va juste me manquer quelques précisions. Simplement le trou entre l'avènement de la fange et la suite de ton histoire. Parce que pour le coup, c'est assez majeur comme événement, et ça mérite d'être intégré^^
Ça et un petit passage sur la trinité et sa relation aux Dieux et on sera tout bon!
Je prépare ta carrière en attendant! |
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Séraphin ChantebrumeAdministrateur
| Sujet: Re: Violette [Validée] Sam 18 Juin 2022 - 15:50 | | | C'est bon pour moi, je te valide donc! Ta couleur arrive, ta carrière est ici, tu trouveras les demandes de rp ici, et un modèle de journal par là si tu souhaites en créer un! Et pour les quêtes et missions ça se passe là! Concernant ta carrière, comme pour les autres n'hésite pas à vérifier que tout est conforme! Et bon jeu à toi! |
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