Nom : Chassepot
Prénom : Etienne
Âge : 37 ans
Sexe : homme
Rang : alchimiste banni
Carrière envisagée & tableau de départ avec les 4 PCs : banni
+3 en intelligence, +1 en tir
Compétences et objets choisis : cryptographie, chimie, alchimie, alphabétisation. Gants en cuir, capuchon en cuir. Dague, fronde.

Etienne est de grande taille bien qu’avec sa posture légèrement voûtée il paraisse plus petit qu’il n’en n’a l’air, de corpulence moyenne voire faible en fonction des mauvais jours, le regard bleu et éteint, les cheveux noirs mi-longs, malgré son bannissement il a souvent un sourire en coin et un air supérieur qui lui a souvent valu des problèmes ; beaucoup de gens prenants cela pour de l’arrogance. La vérité est qu’Etienne a son visage figé sur cette attitude hautaine comme d’autres affichent de façon quasi permanente un air agacé où neutre. Les mains gantées pour éviter les accidents et cacher une brûlure qu’il s’est fait à la main droite, toujours chaudement vêtu quel que soit la saison, sur ce point Etienne est intemporel : des manches longues et des vêtements épais, tout le temps.

Léger, sociable, à l’aise en société, voilà comment on pourrait décrire Etienne qui n’a jamais eu de mal à se fondre dans le moule. Fréquenté des intriguant l’a aidé à devenir opaque aux autres et à garder la tête froide. Malgré les intrigues et les complots de la petite bourgeoisie, Etienne a toujours profondément cru en la religion et même s’il ne suit pas à la lettre tous les préceptes (il adore le cerf), il croit fermement aux dieux. Sans son goût certains pour les jeux d’argent et le hasard qui ont fait de lui un flambeur il aurait pu accumuler des sommes faramineuses grâce à son carriérisme et ses talents. Toutefois même son pragmatisme et la religion ne lui permettent pas de refreiner ses pulsions de joueur et s’il ne travaille pas il est sans doutes en train d’essayer de mettre le hasard à l’épreuve.
Depuis son bannissement et les premières nuits passées dans le stress, Etienne a développé une nyctophobie relativement importante, allant jusqu’à l’évanouissement dans les cas les plus extrêmes. Enfoui plus profondément, un léger côté pyromane sommeille en lui et à tendance à ne jamais être réticent à jouer avec le feu ou à le répandre quand la situation l’exige.

Second d’une famille de quatre enfants, premier garçon à être né, Etienne était destiné à devenir le successeur du père, alchimiste malhonnête qui passait plus de temps à concocter des poisons pour des nobles influents que de fabriquer du vernis pour des artisans. Naturellement doué en sciences et avec une passion dévorante pour le feu dès sa jeunesse, le fils aîné fût destinée à reprendre l’arrière-boutique, celle où toutes les affaires crapuleuses se déroulaient loin des yeux de la garde. Son plus jeune frère n’ayant pas le courage de prendre cette voie choisie la légalité en continuant les affaires officielles de la boutique.
Etienne fût initié à la cryptographie par son père comme beaucoup d’autres alchimistes qui s’étaient dévoués au crime ; les manuscrits codés permettaient de coucher sur papier des recettes passibles de prison sans être inquiété. Etienne était un carriériste convaincu et visait haut en matière de clientèle, cacher ses recettes était alors une nécessité pour ne pas voir ses secrets dérobés par la concurrence ou au contraire détruits par la justice. Paradoxalement, chaque seconde de libre de sa vie était occupée aux jeux d’argent et il ne réussit jamais à mettre un sou de côté malgré son carriérisme zélé. Le seul moment où il épargna vraiment fût pour son mariage qui mit à jour les tensions dans la famille : sa grande sœur le détestait parce qu’il avait choisi avec qui il mènerait sa vie et sa carrière sans pour autant se sacrifier, son frère cadet jalousait la réussite de ses aînés et la petite dernière était promise à devenir la femme d’un bourgeois sans grand intérêt, chose qui la reléguait instantanément à rester dans l’ombre de ses proches.
Personne ne s’aimait réellement dans la famille et c’était le motif qu’attendait Etienne pour monter son propre commerce ; il n’avait plus aucunes raisons de rester si la dynastie était au bord de la dissolution. Son affaire fut aussi légale que celle dans laquelle il était versé autrefois, le crime payait bien plus et son épouse n’était pas du genre à se contenter d’un salaire d’honnête homme. Epouser une femme ambitieuse avait du bon : Evangeline était rusée, seule fille d’une lignée de riches banquiers, rompue à l’arithmétique et sans pareil dans les arts rhétoriques. Le genre à persuader quiconque des biens fondés de ses actions, aussi moralement douteuses qu’elles soient. Ses talents lui permirent surtout de refreiner l’instinct de flambeur de son mari qui put enfin mettre de côté.
Palper de l’or à ne plus savoir quoi en faire, avoir sa propre maison et la femme de ses rêves, rien ne pouvait aller mieux. Les années aidant, Etienne se réconcilia avec une partie de sa famille, principalement parce qu’ils s’adressaient de moins en moins la parole et que seul le père et la grande sœur éprouvaient de la sympathie envers lui.

La vie fut ainsi un long fleuve tranquille jusqu’à l’apparition des fangeux, Marbrume fût assaillie par les réfugiés et la milice reçue alors l’autorisation d’utiliser des moyens expéditifs pour rendre la justice. Les nobles restaient entre eux et dirigeaient la ville avec les deux nouveaux paramètres à prendre en compte et certains aux débuts se pensaient tout permis ; avec l’apparition de sectes, de l’explosion de la criminalité et des autres maux de la cité, profiter de la semi-anarchie ambiante pour commettre des abus de pouvoir. Chose qu’Etienne approuvait parfaitement ; plus de liberté pour la garde signifiait forcément plus de possibilité de corrompre et de leur faire fermer les yeux sur certains incidents suspects, de toute façon il trouvait les anciennes lois trop rigides. De plus, pour lui cela annonçait une augmentation du prix de ses services étant donné que la demande explosait. Hélas pour lui, un mois plus tard l’alchimiste subit de plein fouet le revers de la médaille : un jeune noble s’était cru au-dessus des lois et avait souillé sa femme alors qu’il s’était absenté, un jeune chef de milice qui pensait que son sang bleu le préservait d’une éventuelle vengeance.
Etienne s’était remis en question un moment après avoir découvert la chose, pouvait-il vraiment agir sans détruire tout ce qu’il avait accompli auparavant ? Pouvait-il réellement régler la chose à la loyale en duel face à un type qui avait vécu par les armes ? L’alchimiste fit donc la seule chose qui lui semblait possible pour prendre sa revanche sans pour autant tenter le diable ; bouter le feu au domaine familial du violeur de sa femme. Ignorant les éventuelles victimes innocentes qui pouvaient se trouver sur place, fracassa un bocal de poix sur le bâtiment avant de gratter une unique étincelle, même si la poix n’explosait pas elle avait l’avantage de transformer une gerbe de feu en brasier en l’espace d’un instant. Le chef de famille et le criminel finirent brûler vif, le reste de la famille en réchappa de peu. La mère, au courante du crime d’honneur commis par son défunt fils exigea justice pour son mari et la maison.

Ironiquement, la première et dernière sanction qui fût prise pour cet incendie criminel qui avait assassiné deux personnes fût ordonnée par la famille Chassepot qui avait arrosé généreusement les juges et jurés pour ne pas voir Etienne au bout d'une corde. Non pas que les proches d’Etienne ne tenaient pas à lui, même plutôt l’inverse : le bannissement était la seule façon de survivre pour lui. A l’intérieur des murs de la cité les représailles allaient être énormes et les autres condamnations scellaient son destin à jamais. Mieux valait finir avec le bras marqué au rouge et en vie à l’extérieur qu’au sein de la cité au bout d’une corde. Être ennemi d’une famille noble, même pauvre n’était jamais une bonne chose et d’autres dynasties attendaient aussi une sanction pour l’incendie qui aurait pu réduire Marbrume en cendre.

Pourtant malgré les idées que se faisait l’alchimiste, vivre à l’extérieur n’était pas si terrible ; il s’était trouvé un petit faubourg où les gens avaient besoin d’un individu doué en sciences et malgré sa réputation d’incendiaire qui l’avait précédé les gens l’avaient accepté. Survivre en faisant la comptabilité de commerçants était un sort enviable par les temps qui couraient et sa femme qui s’était exilée avec lui avait la même occupation. Finir sa vie ainsi ne l’aurait pas gênée si l’hiver n’était pas venu et avait apporté la famine. La situation tourna vite au désastre et la chasse intensive de tout ce qui pouvait l’être ainsi qu’un rationnement drastique furent mis en place pour éviter à la communauté de s’effondrer. Les jours diminuant à mesure que la saison morte avançait, les hommes intensifièrent les battues et restèrent de plus en plus tard, prenant des risques inconsidérés pour peu. Etienne se perdit trois jours en forêt avec son groupe et les trois nuits auquel ils survécurent furent les plus longues de leurs vies : rester à la cime des arbres pendant douze heures d’affilées pour ne pas finir en pitance pour fangeux était éprouvant, alors trois nuits de suite.

Le retour à la civilisation aurait pu être la fin du calvaire d’Etienne si à la première nuit chez lui il ne s’était pas retrouvé mort de peur sous sa couverture à l’idée d’être plongé dans l’obscurité. Il avait retrouvé ses vieilles peurs d’enfance, il avait de nouveau peur des ténèbres. Même le temps ne réussit jamais à effacer cette peur irrationnelle.

Certifiez-vous avoir au moins 18 ans ? oui
Comment avez-vous trouvé le forum ? (Topsites, bouche à oreille...) bouche à oreille (merci Blaise)
Vos premières impressions ? chouette ambiance
Des questions ou des suggestions ? non