Nom : de Rancourt

Prénom : Guillaume

Age : 23 ans

Sexe : Homme

Situation : Célibataire

Rang : Baron réfugié - Soldat de la Milice Extérieure

Lieu de vie : Marbrume

Carrière envisagée & tableau de départ avec les 4 PCs :

Carrière du Milicien ; +1 CHAR +1 HAB +1 INT +1 PAR

Compétences et objets choisis :

- Acuité Auditive
- Alphabétisation
- Orientation
- Sang Froid

- Broigne
- Épée courte

Guillaume n'a pas un physique tranchant franchement avec les autres jeunes hommes de son âge. Il n'est ni très grand ni très petit, n'est pas plus musclé qu'un autre, il n'est pas plus beau. Il a plutôt une apparence svelte bien que les deux années qu'il a passé au sein de la Milice ait quelque peu sculpté son corps. Autrefois habituées à ne tenir que des plumes et du papier, ses mains ont acquis le cal du soldat qu'il partage avec le paysan. L'endurcissement n'a pas été que psychologique mais aussi physique. Ce corps assez athlétique mais pas si imposant convient parfaitement au jeune homme qui a acquis peu à peu des techniques de combat plus centrées sur le mouvement que sur la force brute. Pour ce qui est du visage du jeune garçon, il est assez fin et étiré et ses joues creusées, conséquence d'une vie passée dans le marais et à subir le régime alimentaire normal de tout Milicien. Ses yeux sont d'un vert tirant parfois sur le jaune ce qui ne fait peut-être pas de lui un bel homme mais qui lui confère un certain charme qui a parfois fait ses preuves auprès de la gente féminine. Même si Guillaume n'a jamais pensé à utiliser ses atouts physiques sur ses congénères... En outre, il a le cheveu court du soldat et sa coiffure est bien souvent désordonnée, preuve du manque d'intérêt que porte de Rancourt à son apparence générale.

La démarche de Guillaume n'a rien de bien unique si ce n'est qu'en imitant inconsciemment les postures de son père, le jeune garçon a finalement pris l'habitude de se tenir toujours très droit, dernier héritage de ses origines nobles. Cela peut lui donner une certaine stature auprès du petit peuple mais cela a aussi provoqué quelques moqueries lors de ses premières semaines au sein de la Milice. En effet, la majorité des hommes de la Milice sont issus des classes populaires de Marbrume, les plus nombreuses, et ainsi se tenir droit passe parfois pour du mépris ou de la fierté indue. Mais la nature très naïve et pas du tout orgueilleuse de Guillaume a fini par le faire accepter par le reste de la troupe. C'est d'ailleurs souvent une gamme d'expressions assez innocentes qui planent sur ses traits, même si cela est en train de changer avec les épreuves subies par la Milice Extérieure.
Enfin, au niveau de la garde-robe de Rancourt, c'est celle d'un soldat : simplicité et manque de diversité y sont les maîtres-mots. Il a d'ailleurs toujours eu une préférence pour les couleurs sombres, notamment le noir et le marron, très occasionnellement le bleu nuit. Même lorsqu'il se rend au manoir de son père, il ne quitte jamais sa tenue de Milicien. Ainsi il porte constamment sa broigne et ses bottes de combat, le crâne le plus souvent nu. Un véritable soldat.

Voilà qui démarquera un peu plus le jeune Guillaume de Rancourt de beaucoup de Miliciens. La première chose à dire est qu'il vient d'un milieu aristocratique bien que sa famille ait été désargentée à la suite de la Fange. Son langage s'en ressent d'ailleurs puisqu'il n'est jamais vulgaire ni même familier. Cela aussi lui a valu quelques moqueries dans ses premiers mois de Milice mais finalement son charisme et son potentiel combattant ont fini par faire taire les quolibets. Mais s'il parle bien, Guillaume parle peu, habitude qu'il a prise au sein de la Milice où le but n'est point de parler mais de faire, et de faire vite. D'ailleurs, de Rancourt est assez reconnu pour son courage face à l'adversité mais en réalité, ce courage n'est que son surprenant sang-froid dans toutes les situations ou lui et sa coutellerie risquent leur vie. Cela a pu aidé aussi à son intégration au sein de son groupe. Il a aussi développé un esprit de groupe et considère la cohésion comme l'élément fondateur des réussites du groupe. Il cherche ainsi à être proche de ses frères d'armes et comprend qu'ils ne pourront avancer sans que les uns soient prêts à se sacrifier pour les autres.
On le comprend, Guillaume est aussi un petit peu idéaliste, fruit de l'éducation d'un père passionné. Il prend donc la mission de la Milice Extérieure au pied de la lettre et rêve d'un jour où tout le Morguestanc sera libéré de la Fange. Afin d'accomplir au mieux la tâche qui lui sont confiées, il a développé un sens de l'orientation qui, ajouté à son acuité auditive hors du commun, le sert grandement dans les missions d'exploration et de reconnaissance. Il est donc un atout non-négligeable pour le coutilier qui l'aura sous ses ordres. Ceci dit, Guillaume est loin d'être encore un combattant expert, surtout au vue de la force des ennemis que la Milice extérieure affronte constamment : les Fangeux. Sans son groupe, de Rancourt ne tiendrait sûrement pas plus de deux jours dans le Marais.

Si Guillaume est un jeune homme intelligent et cultivé, il n'a en revanche aucun talent de physiologiste ni de diplomate. Il est incapable de déceler les ressentis de ses interlocuteurs ni de les persuader de quoi que ce soit. Car l'autorité n'est pas la diplomatie : il y a un gouffre entre obéir par peur et obéir par conviction, un gouffre que de Rancourt ne pourra sûrement jamais franchir, s'il arrive un jour à provoquer la peur. Son caractère est simplement incapable de compréhension pour ses congénères, du moins sans qu'on lui exprime ce que l'on ressent. Cela ajoute encore à la naïveté naturelle du personnage mais aussi indubitablement à son caractère comique pour ses frères d'armes. Heureusement, ces rires ne sont plus sardoniques mais plutôt bienveillants. Des taquineries de soldats.
Un autre point qui définit la personnalité de Guillaume est que son idéalisme s'est mué en ambition pas seulement pour lui mais aussi pour sa famille, cherchant à lui faire retrouver une place perdue dans ce qui reste du Royaume des Langres. Mais ambition et naïveté ne font pas souvent bon ménage, et viendra sûrement le jour où l'un devra prendre le pas sur l'autre.

1141 - 1164 : Avant la Fange

Le destin est parfois cruel. Il se plaît à donner d'une main et reprendre de l'autre. Parfois aussi il ne fait que prendre. Mais jamais il ne fait que donner car derrière toute fortune se cache un revers quelquefois rapidement découvert et quelquefois n'existe-t'il que sous la forme d'une sourde mais présente inquiétude. Ce qui fait une part du manque de coeur de la nature humaine, c'est le soulagement que ressentent ceux qui sont frappés par le malheur à voir d'autres les accompagner dans leur souffrance, tous condamnés à souffrir la surprise des événements. Cela avait peut-être été le seul point acceptable de la Fange : elle avait frappé tout le monde sans distinction, paysans et nobles, pauvres et riches, les faibles comme les forts. Au début, rien n'avait pu résister à ces créatures féroces et tout à fait inconnues. Le Royaume avait été ravagé et des milliers de personnes avaient trépassées, les autres jetés sur les routes vers des contrées plus sûr.
Le baron Henri de Rancourt n'était pas un puissant seigneur du Royaume mais il avait au fil des ans acquis l'écoute de son Duc grâce à ses talents de gestionnaire et sa façon si efficace de prélever les impôts sans recourir à la violence de ses chevaliers. Ses fonctionnaires étaient devenus les plus prestigieux du Royaume. C'est comme cela qu'Henri avait préservé sa très ancienne maison de la ruine dans laquelle elle était en train de tomber. Et la bonne situation sociale et financière favorisait la stabilité des familles. Henri et sa femme Arianne avaient eu un fils dans ces temps prospères qu'ils avaient appelés Guillaume, du nom du fondateur de leur lignée. C'était en l'an 1141 et le monde vivait encore paisiblement.

L'enfance du jeune Guillaume fût celle de tous les jeunes nobles de cette époque : il apprit rapidement à lire, écrire, monter à cheval, danser, chanter, manier les bonnes convenances... Tout ce qui est attendu au sein d'une Cour nobiliaire. En revanche, son entraînement militaire fut assez sommaire, les de Rancourt étant une famille d'administrateurs depuis de nombreuses années. Mais malgré cela, Guillaume témoignait de plus en plus, alors que les ans passaient, d'un attrait pour l'extérieur. Ainsi on le voyait souvent partir en vadrouille, trompant la surveillance de ses nourrices comme de ses précepteurs. C'est de son propre chef qu'il apprit comment s'orienter, à reconnaître les chants des oiseaux et des bêtes de la forêt... C'est donc une enfance certes solitaire mais toutefois relativement heureuse que vécut le jeune garçon, sans compter que ses géniteurs n'étaient certes pas de nature dictatoriale et lui laissait une réelle liberté. La noblesse provinciale avait toujours été moins rigide que la noblesse de Cour de la capitale.


Eté 1164 : le Royaume sombre dans le chaos

Mais rien ne dure indéfiniment. Tandis que les chaleurs de la période estivale s'installait sur le Royaume, d'étranges histoires arrivaient de l'Ouest du Royaume qui terrorisaient les paysans et entamait la stabilité du pays. On parlait de démons envoyés afin de détruire les vivants pour leurs péchés. Mais les informations n'arrivaient qu'au compte-goutte. Jusqu'à ce que la Fange fût là. Henri de Rancourt appris tout d'abord la chute du bastion de son Duc en août 1164. Sans la protection de son seigneur-lige, la maison de Rancourt ne tiendrait jamais face à la menace. Elle n'était pas une famille de guerriers. Henri fit donc rassembler ses gens ainsi que tout l'or et les documents qu'ils pourraient emporter et partirent vers l'Est, simplement parce que la menace venait de l'Ouest. Il fit entraîner Guillaume à l'art du combat durant le trajet mais les pauses et les conditions étaient trop défavorables pour pouvoir envisager un entraînement efficace. L'événement terrible du dernier jour d'août 1164 acheva de réduire à néant la motivation du groupe en exil.
Alors qu'ils franchissaient la frontière du Morguestanc, ils furent attaqués par une horde de Fangeux. Dès le premier assaut, Arianne de Rancourt fut dilacérée par les bêtes en fureur. Elles étaient trop rapides. Devant l'échec de toute contre-attaque, Henri, Guillaume et quelques gens de la maison prirent les derniers chevaux, abandonnèrent l'or et les archives et s'enfuirent au grand galop vers Marbrume, dernier lieu qui leur fournirait une sécurité suffisante.


Septembre 1164 - mars 1165 : temps difficiles à Marbrume

Arrivés dans la ville au début septembre 1164, les de Rancourt et leurs hommes, sans avoirs et sans alliés, durent se mettre au service des commerçants de la ville afin de passer l'hiver qui s'annonçaient froid. C'est donc vers une petite échoppe de drapiers que se tourna Henri, là où ses talents administratifs et financiers seraient le mieux exploité. Il trouva rapidement un établissement au bord de la faillite et de ce fait cherchant des employés bon marché. Mais cette vie ne satisfaisait pas le jeune Guillaume qui rêvait déjà de chevalerie et de combattre la Fange. Il ne témoignait de toute façon d'aucun talent de gestionnaire. Son père l'autorisa à rentrer dans la Milice intérieure en attendant qu'il soit prêt pour affronter l'obscur danger des Marais. Guillaume rencontra d'abord de par ses origines et ses façons une hostilité franche de la part de ses compagnons d'armes. Mais peu à peu, son honnêteté et sa détermination l'intégrèrent au rang. Sans compter que Marbrume commençait à avoir de plus en plus besoin d'hommes pour défendre ses murs. Le temps passait et tandis que Guillaume prenait de plus en plus goût à la vie de Milicien, la boutique de drapiers dans laquelle était employée Henri florissait grâce à ses talents hors-du-commun.
En Janvier 1165 se tint une réunion au sommet des nobles qui avait survécu à la Fange mais les de Rancourt ne furent pas conviés ayant égaré leurs titres de noblesse dans l'attaque de leur convoi. Elle n'eut donc aucune incidence sur la vie d'Henri mais celle de Guillaume en fut à jamais changée. En effet, les nobles conclurent à la nécessité de reprendre le Labret et appela à la participation de nombreux volontaires. Endurci par ses quatre mois dans la Milice intérieure, le jeune homme demanda son transfert vers les forces de reconquête et d'exploration, ce qui fut accepté. Marbrume avait besoin de chaque bras déterminé.

Une fois encore, Guillaume mis quelques semaines à s'intégrer à la coutellerie dans laquelle il avait été affilié. Mais les opérations de reconquête du Labret en mars 1165 et les grandes qualités d'éclaireur que représentaient Guillaume l'intégrèrent encore une fois au groupe. Mais c'est surtout lors de la deuxième campagne dans le Labret en juillet 1165 que le jeune de Rancourt s'illustra dans sa coutellerie et obtint le respect de ses camarades comme de ses chefs, même si les moqueries inoffensives continuèrent, comme dans toute unité militaire.


Avril 1165 - Janvier 1166 : Un espoir naissant pour les de Rancourt

En avril 1165, le propriétaire de la draperie dans laquelle était employé Henri de Rancourt mourut sans enfant et ses biens furent hypothéqués. Grâce aux économies amassées par le travail de lui-même et de ses hommes, l'ancien baron de Rancourt put racheter le commerce et stabiliser considérablement sa position. Son prochain but serait de faire reconnaître ses états de noblesse, mais sans preuves de ceux-ci, l'entreprise serait ardue et requerrait de longs efforts.
Quant à Guillaume, les opérations en Labret de juillet 1166 avaient monopolisé toute son attention et ses encore fragiles talents. Mais il n'était plus un bleu et les rencontres répétées avec les Fangeux de son groupe l'avait endurci. Leur férocité et leur absence de pitié provoquait toutefois une peur profonde chez le jeune garçon. Mais le courage n'est vrai que lorsqu'il qu'il répond à une peur. Il continuait donc à servir le Milice et se sentait de plus en plus à l'aise dans cette existence. Plus les semaines passées et plus il aspirait à s'élever, à obtenir des responsabilités. Mais il le savait lui-même, il n'était pas prêt. Il avait un respect immense pour son coutilier et voyait bien que cette charge n'était pas donnée à n'importe qui : il fallait être un individu d'exception et d'expérience. Et Guillaume avait encore du chemin à accomplir.

Durant la même période que la seconde reconquête du Labret, la coutellerie de Guillaume fut aussi détachée pour participer à la lutte contre la Secte des Marais. Mais cet événement renforça encore le peu de confiance que Rancourt accordait à la religion des Trois ainsi qu'à son clergé. Il considérait que cette Secte n'était pas dangereuse, ou du moins pas autant que les Fangeux et que les moyens militaires devaient être entièrement tournés vers la reconquête des terres sur la Fange. Cependant il ne fit preuve d'aucun défi de la hiérarchie et participa aux opérations bien qu'elles le rebutaient entièrement. Mieux valait ne pas provoquer les fidèles de la Trinité. En revanche, la lutte contre les miliciens révoltés et ceux qui menaçaient le Duc lui paraissait totalement justifié, ayant pris de son éducation nobiliaire le respect de l'ordre et des autorités, l'importance de "tenir sa place".

Les mois suivants furent consacrés à maintenir le Labret dans son intégrité bien que la coutellerie opérait parfois à des missions de reconnaissance plus loin dans le Duché. Guillaume profitait de ses quelques permissions pour retourner à Marbrume rendre visite à son père encore vif. Il travaillait autant que possible à redorer le blason de sa famille mais ne pouvait guère le faire que sur le plan militaire. Il ne connaissait pas les subtilités de la vie politique de Marbrume, cela ne l'intéressait guère. Mais il pensait tout de même avoir son rôle à jouer d'une manière ou d'une autre dans l'éclat que pourrait avoir les de Rancourt au sein de la ville.

1143 : Naissance de Guillaume de Rancourt
Août 1164 : Exil de la famille de Rancourt vers l'Est, massacre d'Arianne de Rancourt par les Fangeux
Septembre 1164 : Henri de Rancourt trouve un emploi dans une draperie de Marbrume, Guillaume entre dans la Milice intérieure.
Janvier 1165 : Guillaume intègre la Milice extérieure en prévision de la reprise du Labret décidée par la réunion des nobles.
Eté 1165 : Henri de Rancourt devient propriétaire de la draperie dans laquelle il était employé par un rachat. Guillaume est engagé dans les opérations de maintien du Labret et de traque de la Secte des Marais.
Janvier 1166 : Guillaume commence à s'intéresser à la situation de sa famille et aide son père lorsqu'il le peut à faire resurgir les Rancourt de l'ombre.

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