Les bienfaits du Labret - Acte I (terminé)

Citation :

Bienvenue aux joueurs de cette quête !

Pour info, il s'agit de la première quête que je mjite sur Marbrume donc n'hésitez pas à me MP rapidement si vous pensez que quelque chose est étrange dans ma façon de faire ou dans les tests de compétences. Je n'hésiterais pas non plus de mon coté à vous MP si besoin.

Pour rappel je passerais le mercredi soir pour mjiter vos actions. Si vous n'avez pas le temps ou l'envie de poster à chaque tour, je considérerais que votre perso sera inactif autant que possible. Merci de faire de votre mieux pour vous impliquer dans les actions, je pense que ce sera plus sympa pour tout le monde.

Vous pouvez exploiter tous les éléments décrits ici pour orchestrer votre entrée car ils sont notoriété publique.

Sur ce c'est parti et bon jeu à tous !

La matinée était plutôt maussade et froide aux abords de la Porte du Crépuscule.

Le longues langues de brumes s'étiraient entre les contreforts de l'immense corps de garde et un froid glacial inhabituel pour un mois juin s’immisçait dans les os des rares passants. Une grande table avait été dressée à proximité de la porte par la milice pour recevoir les mercenaires qui se rendraient au Labret. Cinq miliciens assuraient la sécurité du représentant des fermiers perdu dans ses pensées en cette heure matinale. Des étendards de la Milice et des Fermiers du Labret flottaient sur deux grande hampes de part et d'autre de la table. Toute cette mise en scène faisait penser à un recrutement de soldats pour partir en guerre et c'était exactement l'effet recherché. Les fermiers avaient pensé qu'en donnant un aspect martial au bureau de recrutement et la présence de la Milice découragerait ceux qui n'avaient pas de compétences en combat.

Le représentant des Fermiers s’appelait Colin Sineaux, un homme réputé pour être intransigeant en affaires. Il était aussi le plus riche des Fermiers et contribuait à la moitié de la solde des mercenaires sur ses propres deniers. C'est à la fois pour ses compétences en matière de marchandage et l'apport financier qu'il avait été choisi pour sélectionner les hommes et les femmes qui l'accompagneraient a Usson, sur le plateau Labret où attendaient les caravanes. Il y environ 50 kilomètres entre Usson et Marbrume, soit une journée de marche. Mais avec les lourdes charettes qui ralentiraient le convoi il faudrait plutôt deux journées pour revenir jusque Marbrume. Et cela pourrait prendre encore davantage de temps si la caravane faisait de mauvaises rencontres...

Colin s'ébroua pour revenir à la réalité et rester concentrer sur sa tâche. La place presque vide lui laissait un sentiment vague sentiment d’inquiétude, comme si personne n'allait se présenter pour des fermiers insignifiants qui vendraient à prix d'or leur maigre récolte. Les nobles avaient déjà réservé une bonne partie de la production avant même qu'elle n'arrive à Marbrume, alors que resterait-il aux pauvres hères qui ne manqueraient pas de se masser à l'arrivée des charettes ? Comment allaient-il pouvoir contenir la population si la foule se mettait à devenir violente ? La Milice avait été dépêchée pour protéger le convoi à son arrivée à Marbrume, mais la perspective d'un bain de sang d'une foule affamée à quelques mètres d'autant de nourriture ne l’enchantait guère... Non seulement le chemin du retour serait probablement périlleux et il gageait que la traversée de la Grande du des Hytres pour se rendre sur l'esplanade ne serait pas non plus de tout repos.

Colin allait devoir faire appel à toute sa stratégie et tout son bon sens pour choisir avec soin les mercenaires qui protégeraient la caravane dont il avait la charge...

Il n'était pas le héros tant attendu. Il n'était pas celui qui veillerait sur cette expédition. Il ne savait pas vraiment se battre, pour ne pas dire pas du tout. Le printemps s'achevait timidement, vraisemblablement sans réelle catastrophe à dénoter depuis les incidents de Janvier et des sacrifices du Labret le mois suivant. D'une certaine façon, sans prendre en considération toutes ces nouvelles lois, il trouvait Marbrume plutôt calme ces temps-ci. Ce n'était pas plus mal, le temps de préparation pouvait être très long lorsque l'on avait certaines ambitions. Le Peuple, et on pouvait englober-là toutes les catégories d'individus dans Marbrume, attendait avec la plus grande impatience les premiers bienfaits du Labret. On pouvait le comprendre, tant la situation devenait de plus en plus insupportable. Même la noblesse commençait à connaître ses limites, devant faire bien plus attention à ses denrées. Il était possible que certains d'entre eux commencent à connaître la misère. Le Haut-Prêtre de Serus, Zelvajra, entendit parler de la vaste opération de recrutement qui était en train de se monter près de la Porte du Crépuscule. Il en informa discrètement une intime et précieuse relation dans la Milice, à qui il donna l'ordre d'envoyer un message selon le procédé qu'il jugerait le plus efficace. Les bienfaits du Labret ? Il ne savait pas encore comment mais l'opportunité de rebaptiser cela en « mauvaise journée au Labret » était bien trop belle pour ne pas être saisie. Il se rendit donc au bureau de recrutement aménagé pour inspirer la campagne militaire de l'année. Zelvajra était habillé avec sa toge de Haut-Prêtre de Serus, on put donc tout d'abord si le saint homme ne s'était pas approché par pure curiosité. Sérieusement, qui s'attendrait à ce qu'il demande à rejoindre le convoi ? Pourtant, il espérait bien les convaincre de l'engager pour ce voyage aux risques périlleux.

« Messire Sineaux. » dit-il, avec toute la politesse dont il était capable de faire preuve. Ce fut à son tour d'être devant l'homme pour prendre la parole. « Je suis le Père Zelvajra, du Haut-Clergé de Serus. »

Père Zelvajra du Haut-Clergé de Serus ? Et alors ? Colin Sineaux devait bien se demander ce qu'il pouvait bien lui vouloir. Avec cette expédition à organiser, il ne devait pas avoir de temps à perdre. Le comprenant très bien, Zelvajra tenterait d'être bref.

« Je souhaite rejoindre le cortège. Bien sûr, vous comprendrez que je ne suis pas très disposé à me battre mais... » Il hésita une très courte seconde. En réalité, c'était le moment parfait pour raconter un mensonge qui pourrait peut-être faire pencher la balance en sa faveur. « Le Haut-Dignitaire de Serus souhaite que je me rende au Labret pour honorer les récoltes obtenues grâce à votre dure labeur. Cependant, le chemin jusque là-bas n'est pas très sûr… Permettriez-vous alors à un représentant du Temple de la Sainte Trinité de se joindre à votre épopée ? » demanda-t-il. Il n'avait qu'une chance sur deux. Il était accepté ou alors il le refuserait. « Je ne demande rien en retour, vous comprendrez certainement qu'il me faut seulement dispenser la parole du Dieu-Cerf. Gageons que les prochaines récoltes seront encore plus riches, comprenez-vous cela ? » ajouta-t-il. Peut-être que de savoir que le Haut-Prêtre de Serus n'attendait rien en retour si ce n'était que de bénéficier de la protection du convoi suffirait à convaincre Colin Sineaux de l'emmener avec eux. « La Sainte Trinité vous le rendra, Messire Sineaux. » conclut-il, avec un sourire avenant.

La roue allait tourner, d'un moment à l'autre. Zelvajra espérait être accepté, de pouvoir assister à tout ce qui pourrait bien suivre. Dans ce troupeau, il prétendrait être le blanc mouton alors qu'en réalité, sous son pelage reposait une noirceur incarnée qui ne demandait qu'à s'éveiller. Les bienfaits du Labret, non, ce n'était pas pour lui. En cas de refus, il lui resterait encore une carte maîtresse. Silas, son bon Silas ne tarderait pas à rejoindre le bureau de recrutement pour s'inscrire à son tour. Il comptait sur lui, sur son double-jeu pour tisser sa toile sur l'ensemble du groupe. Il connaissait les directives, ils se diraient peut-être bonjour si l'occasion se présentait mais ils ne se regarderaient pas. Pourtant, le milicien était bel le seul homme ici présent en qui Zelvajra avait confiance pour assurer sa sécurité. Cela, c'était parce qu'il tenait son allégeance entre ses mains.

C'est avec une assurance toute nouvelle que Silas se dirigeait vers la porte du crépuscule, dans cette matinée brumeuses. Qu'il aimait cette ambiance maussade, qui reflétait à merveille son état d'esprit. Il se sentait bien plus à l'aise à évoluer dans cet horizon bouché, où contours et limites s’effaçaient peu à peu, laissant la place aux formes incertaines et floues. Parfois une silhouette se dessinait et il était incapable de déterminer si elle appartenait à quelqu'un de bien vivant ou si elle l'accompagnait une fois de plus..

Pour son plus grand plaisir, du moins ce qu'il s'en rapprochait, les ruelles étaient pratiquement vide en cette heure matinale, le laissant seul avec ses pensées, ressassant sans cesse les directives de Zel, ainsi que sa mission, qu'il avait mené à bien jusqu'ici. Cela n'avait pas été simple de faire passer le message, mais c'était fait maintenant. Il n'y avait plus qu'à espérer être accepté dans le convoi. Mais pour qu'elle raison refuserait-on un guerrier aguerri ? D'autant qu'il arriverait certainement premier. Silas était donc confiant, attendant avec impatience de voir comment se déroulerait le reste des événements. Ces derniers seraient certainement violent. Il n'attendait que ça.
Seul un élément venait assombrir ces joyeuses pensées : le double-jeu qu'il l'empêcherait d'avoir une discussion sérieuse avec son Guide. Les récents événements avaient soulevés un grand nombre de question qui restaient sans réponse, faisant de ses nuits un enfer.
Du moins, plus que d'habitude. Il avait besoin de la voix grave de Zel pour éclairer ses pensées confuses, comme il avait si bien su le faire. Ce Haut-Prêtre apaisait les craintes de celui qui buvait ses paroles, le guidant sur une voie tortueuse mais pourtant si grisante. Pour le moment, Silas n'osait s'y aventurer totalement seul, ayant encore besoin des conseils avisés et sage de ce maître providentiel pour s'enfoncer plus profondément dans les méandres de cette folie qui lui tendait les bras.

D'ailleurs, Zelvajra était déjà présent devant la table où était posté le fermier et ses gardes. Tout respirait l'ambiance martiale et guerrière, rendant la chose bien plus impressionnante qu'elle ne l'était en réalité. Silas s'approcha donc, s’efforçant de ne jeter qu'un rapide coup d’œil à celui qu'il attendait, conservant au mieux la couverture imposé. Il attendit que le fermier, un certain Colin Sineaux en ai finit avec son partenaire pour s'avancer vers lui, le saluant d'un mouvement de tête.

« Messire. Je suis Silas, membre de la Milice et avant ça de l'armée du Duc de Morguestanc, et je souhaite me joindre au convoi. »

Le regard curieux de Colin l'incita à continuer sur ses motivations. Il était important de savoir à quel soldat confier cette lourde tâche, l'expérience ne suffisait pas pour survivre au delà des remparts. Il fallait qu'il montre de quel bois il était fait. Se rendre indispensable aux yeux de Colin.

« Je suis un habitué des extérieurs de Marbrume, et j'accompagne souvent les convois entre ici et Traquemont. Sortir si loin et si longtemps ne m'impressionne pas et je peux vous assurer de mon sang-froid en cas de situation.. Dangereuse. »

Dangereuse était un mot plutôt faible quand on savait ce qui attendait les courageux, ou inconscient, osant s'aventurer loin dans les marais. La première menace était bien évidement les fangeux, mais les bannis n'étaient pas non plus à négliger..

Les recrutements en public n'étaient pas ce qui se faisaient le plus par les temps qui courraient, hormis bien entendu lorsqu'il s'agissait du Labret, bien que l'on pu considérer le tout premier comme une rafle ou un enrôlement forcé. Qu'à cela ne tienne, à présent les choses semblaient enfin prendre meilleure forme et un regroupement de fermiers requérait l'aide d'hommes armés pour protéger un convoi chargé de faire l'aller et le retour entre la Cité et sa source principale de nourriture. Ce n'est qu'après en avoir discuté avec Le Capitaine et avoir obtenu son accord que Finn s'apprêta pour le voyage. Vêtu d'une armure de cuir surmontée de quelques légères plaques métalliques permettant de renforcer ses protections, il portait à son côté une solide épée courte et, dissimulée à sa taille, un poignard de bonne facture qui avait déjà fait montre de son utilité en cas de corps à corps. Les rues calmes de Marbrume donnaient des airs irréels à ce début de matinée, l'on entendait tout juste les premiers commerces qui s'ouvraient, l'on devinait les boulangers déjà affairés aux fourneaux à l'odeur humée en passant près de leur bâtisse et les lève-tôt commençaient à quitter l'abri de leurs modestes demeures pour s'en aller travailler. C'est ainsi que le Mercenaire se présenta à la Port du Crépuscule, attendant que chacun ait finit de parler avant de s'avancer à son tour, adressant un signe de tête au fermier et à ses gardes, mais également à ce qui ressemblait à un Prêtre et à un Milicien, de ce qu'il en avait entendu tout du moins. Ah la Milice, voilà une chose qui ne lui manquait guère.

- Je présume que vous devez être Messire Sineaux ? J'ai eu vent de la situation délicate dans laquelle vous vous trouvez et je suis venu vous proposer mes services pour cette expédition.

L'on devinait de quels services il s'agissait rien qu'à le voir accoutré de la sorte, mais au cas où il subsisterait le moindre doute, l'homme de haute taille eut un léger sourire en coin, relativement enjoué malgré l'air sombre de ceux qui l'entourait, comme s'il ne partageait guère certaines de leurs inquiétudes.

- Ma lame ne vous coutera pas aussi cher que ce que vous pourriez le redouter, cependant je gage que vous saurez être honnête malgré les rigueurs qui nous accablent tous. Je puis aisément travailler avec des Miliciens comme avec des non initiés en matière de combat et soyez assuré que je ne tournerais pas les talons face au danger, bien au contraire.

Sans pour autant être de ceux qui fonçaient dans le tas, Finn pouvait fort bien être assez -stupide- courageux pour se placer entre un Fangeux et un malheureux fermier incapable de se défendre, ou en tout cas pas face à ce genre de monstres. L'idée qu'ils puissent également être attaqués par des Bannis ne lui échappait pas non plus, mais il n'aurait su dire lesquels il préférait exactement.

[caserne]

Citation :

Ouf, j'avoue que j'ai eut peut en ne voyant personne avant lundi mais je suis content que vous soyez passés ! Allez hop, on y va pour le 1er mjitage de Tisseuse sur le forum, grand moment ^^

Colin écouta le Haut prêtre avec attention mais non sans une certaine circonscription. Quelle pouvait être la place d'un clerc, aussi haut placé fut-il, dans une expédition militaire ? Certes il protégerait le convoi et bénirait les récoltes à venir du Plateau, mais son utilité face aux nombreux périls qui les attendaient. Colin était venu à Marbrume pour trouver des hommes et des femmes d'armes, capable de protéger la précieuse caravane...

Si Colin était davantage pragmatique que pieux, la proposition d'intégrer la compagnie gratuitement sonna comme un doux détail à ces oreilles. La présence d'homme en armes était certes indispensable, mais un non-combattant serait-il forcément un poids ? Et gratuit en plus ? Peut-être Colin lui laisserait-il une chance...

Citation :

Test de Charisme
Charisme de Zel : 9
Malus pour le profil non guerrier : -1
Bonus pour la quête gratos : +2, hé oui les fermiers sont prêts de leurs sous XD
Résultat des dés : 2
Réussit

Après mure réflexion et devant l’occasion de faire une belle économie avec un homme supplémentaire gratuit, Colin répondit à Zelvajra avec un large sourire.

Vous avez raison Monseigneur, la présence d'un Haut Prêtre de Serus donnera du courage aux fermiers et une bénédiction pour notre convoi ne sera pas de trop. Je ne vous préciserais qu'une seule chose : vous êtes ici pour assurer la protection de notre convoi et non l'inverse. Je ne peux en aucun cas garantir votre sécurité ou vous autoriser à mettre en péril notre mission si il y à du grabuge. L'objectif principal de notre voyage doit rester l'acheminement de nos récoltes...

Colin s'inclina respectueusement.

Bienvenue dans la compagnie Monseigneur !

Le représentant des fermiers se tourna alors vers les deux miliciens et le mercenaire, les écoutant chacun leur tour avec beaucoup d'attention.

Ils avaient tous les trois un excellent profil pour la mission : c'étaient des hommes forts et vaillants doublés de guerriers accomplis. Et pour parachever le tout deux étaient miliciens, ce qui signifiait que Colin aurait quelqu'un vers qui se retourner si quelque chose tournait mal. Il lui semblait même avoir déjà croisé celui à qui il manquait un œil, mais impossible de se rappeler où... Il aurait bien le temps de lui poser la question si ils faisaient la route ensemble, pour l'instant il devait rester concentré sur sa sélection.

Le mercenaire lui inspirait moins confiance, malgré son air sympatrique et jovial. Les hommes qui se battent que pour l'argent avait toujours éveillé la méfiance de Colin. C'était souvent difficile de savoir quelles étaient leur véritables motivations et de savoir pourquoi ils choisissaient une tâche plutôt qu'une autre. En plus ils étaient toujours horriblement chers même si ils déclaraient systématiquement le contraire...

Colin laissa finir les trois homme et s'adresse à eux d'une seule vois, forte et claire.

Messieurs, je vous remercie de me proposer vos lames. Elles seront fortes utiles en ces temps troubles et sur la longue route qui sépare Marbrume du Plateau. Vous avez déjà toute la reconnaissance des fermiers du Labret pour votre proposition, reste à négocier ce qu'ils vous donneront en monnaie sonnante et trébuchante !

Messieurs Silas et Barral, je ne suis pas sans savoir que vous touchez déjà une solde à la Milice. Aussi toute proposition d'aide à titre gracieux sera accueillie à bras ouverts, mais je connais aussi le montant de votre solde et je m'attends à une demande rétribution de votre part !

Quant à vous Monsieur le mercenaire qui ne m'a pas encore dit son nom, vous devrez aussi me dire combien vous souhaitez être payé ! Votre lame sera peut être moins coûteuse que ce à quoi je m'attends, mais sachez que je n'attends rien de spécial mais toujours un prix au plus juste...

Pas de chichis ni de traitement de faveur messieurs : annoncez vos prix d'une voix forte et claire ! Je ne prendrais personne à part pour négocier : j'aime que tout le monde connaisse le prix de celui qui se bat à leur coté !

Colin croisa les bras et attendit les réponses des trois hommes.

Citation :

Une petite précision concernant la monnaie de Marbrume. J'ai trouvé noms de la monnaie de Marbrume, mais pas beaucoup d'infos sur le coût de la vie. J'ai ouvert un post pour poser la question, vous pourrez y faire un tour avant de choisir le montant de votre solde si vous le souhaitez. Comme vous l'aurez compris Colin est assez prés de ses sous et de ceux des fermiers, donc attendez vous à du malus sur votre charisme si vous êtes chers XD

Finn avait prit l'habitude de ne point donner son nom d'entrée de jeu, afin de s'assurer que la personne qui louerait ses services le ferait pour ses compétences et non en se fiant à la sonorité et/ou la potentielle réputation d'un nom, le sien n'en possédant aucun, si ce n'est peut-être pour qui avait fréquenté les marchés avant le Fléau, celui d'un artisan de bois peinant à percer dans la grande cité. Non, véritablement, personne ne le connaissait de cette façon et c'était mieux ainsi, cependant il eut un sourire indulgent et désolé à la fois, enjoué malgré tout car il en fallait plus pour attenter à son moral.

- Je me nomme Finn Gallagher, Messire Sineaux, et mon prix ne sera pas aussi exorbitant que ce que l'on pourrait craindre.

Jetant un regard aux deux Miliciens qui se trouvaient là, il les salua d'un signe de tête, faisant de même avec le prêtre qui allait les accompagner grassement, puis reporta son attention sur le riche fermier, son regard se faisant plus grave malgré son sourire qui perdurait. A croire que sa bonne humeur ne disparaissait pas si aisément. N'ayant honte de rien -ou peu s'en fallait quand même- il ne chercha pas à baisser de ton lorsqu'il évoqua la paie qu'il désirait.

- Si vous possédez quelques écus, cela fera l'affaire, cependant je gage que par les temps qui courent, la nourriture se fait plus précieuse que les pièces sonnantes et trébuchantes, aussi avez-vous le choix : que ce soit en monnaie ou en denrées, je désire de quoi nourrir une douzaine de personnes pendant deux semaines. Si cela vous semble beaucoup, sachez que je ne suis point le seul à ma charge et je saurais défendre votre vie et protéger votre convoi, quoi qu'il m'en coute.

Puis cette fois, se rapprochant de l'homme, son sourire s'effaça l'espace d'un très bref échange, alors que ses yeux clairs à l'éclat soudain dur se rivaient à ceux de son interlocuteur.

- Et si par malheur je devais ne point revenir, veuillez je vous prie payer ce qui m'aurait été du pour le travail effectué jusqu'à mon trépas, à la Compagnie des Lames. Vous en seriez fort aimable.

Puis il se redressa et s'écarta, attendant sereinement la réponse de l'homme, prêt à discuter du prix si nécessaire, son sourire revenant à la charge sur ses traits, avec une légèreté trompeuse au vu de ses paroles précédentes. Non, il n'était pas un jeune chien fou inconscient du danger, mais un Mercenaire conscient de l'éphémère de sa vie.

Fort peu de personnes étaient présente pour accompagner le convoi. Mais cela n'étonnait personne, qui serait assez fou pour oser sortir de plein gré ? Seul l'appât du gain motivait les troupes, et visiblement, la populace ne s'attendait pas à ce que Colin Sineaux paie assez bien pour que risquer sa vie soit envisageable.
Mais Silas, lui, n'était pas comme ça. Après tout, la Caserne l'équipait, le nourissait la plupart du temps et le logeait. Que pouvait-il bien faire de son argent ? Il n'avait pas de famille à nourrir, pas de femme à vêtir et aucun désir auquel succomber. Son argent, il en laissait une grosse partie à Zelvajra, pour ses activités.. Autres que celle du temple. L'argent était un langage que beaucoup comprenait, et certain ne parlait exclusivement qu'à l'entente des pièces sonnantes et trébuchantes. Non décidément, Silas n'avait rien à faire de l'argent. Il en avait suffisamment de côté pour remplacer son matériel si il en venait à s'user, ou pour de nouvelles frusques.

Mais devait-il en réclamer à Sineaux quand même ? Cela ne lui paraissait pas une bonne idée. Peut être valait-il mieux suivre l'exemple de cet étrange mercenaire, négociant service et rétribution plutôt que paiement. Oui, il allait faire ça. C'était le plus logique. A ce qu'il avait comprit, Zelvajra était là à titre gracieux, c'était donc qu'il avait certainement tout ce qu'il lui fallait. Une fois de plus, Silas allait suivre son exemple.

Le temps de préparer ses mots, le mercenaire, un certain Gallagher, en avait terminé. Colin hochait la tête, sans rien laisser paraître de sa décision, attendant certainement que les deux miliciens aient prit la parole pour annoncer leurs prix. Il n'allait pas être déçu en entendant Silas..
Ce dernier haussa les épaules, l'air toujours aussi neutre, voir peu concerné par ce qu'il se passait.

« Si je suis ici, c'est parce que quelqu'un doit le faire, pas pour quelconque paiement. Je n'ai pas besoin d'argent messire. »

Il attendit quelque instant, pesant le pour et le contre de sa demande. Serait-ce excessif au yeux du fermier ? Il espérait que non.

« Cela dit, si j'en venais à perdre de l'équipement, que ce soit une arme ou autre, j'ose espérer une petite rétribution. Je ne vous demande pas un remboursement total, seulement le prix qu'il vous paraîtra convenable afin de m'aider à récupérer un équipement correct. C'est que voyez-vous, cela m'est plus que nécessaire pour mes activités. »

Il secoua la tête, une ébauche de sourire sur les lèvres, afin de rassurer du mieux qu'il le pouvait le fermier qui paraissait très accroché à sa bourse malgré ses belles paroles.

«Mais ne vous inquiétez pas. Je suis soigneux, et à moins d'une escarmouche particulièrement violente, je ne devrai rien égarer sur la route. Ce n'est qu'une éventualité.. »

Une éventualité.. Plus que probable quand on s'aventurait dans les marais. Entre bannis et fangeux, il y avait l'embarras du choix sur les catastrophes potentielles. Il ne restait plus qu'à prier les Trois sur ce qu'il leur tomberait dessus en premier..

 « Sire êtes-vous bien certains ? Je suis heureux de vous revoir sur pieds, mais n'est-il pas un peu tôt pour... »

Le lion posa ses deux pattes lourdes sur les épaules de l'écuyer en lui adressant un sourire réconfortant qui souleva sa barbe.

 « Ne t'en fais pas mon garçon, si Serus m'a vraiment à la bonne alors je ne tarderai pas à revenir. »

L'opération diversion visant à soulager les assauts sur le convoi avait laissé de profondes blessures chez le baron, la peur et le doute continuaient de fouiller ses entrailles comme les deux crocs d'un serpent géant. Il avait passé les trois mois suivants reclus dans son manoir, ne se nourrissant que très peu et fuyant la lumière du soleil qui ne lui rappelait que trop le grand cerf nimbé de flammes qui lui avait sauvé la vie. Trois mois à vivre en somnolant, à s'empoisonner avec des questions existentielles, à se nourrir de vin et d'angoisse, les mains tremblantes et le cœur prêt à s'enfuir à chaque bruit de pas.

Mais il suffit d'une rencontre au lion esseulé pour qu'il se remette à rugir. Certes les doutes étaient toujours là, et ses questions restaient sans réponses, mais qu'importe, Hugues n'y pouvait rien. En revanche il pouvait agir pour Marbrume, pour ses gens, pour les derniers survivants, et c'est pourquoi il alla se porter volontaire pour cette escorte dès qu'il en entendit parler.

Il était en tenue militaire comme à son habitude, son plastron en plates recouvert de son tout nouveau tabard réalisé par dame de Beauval, son épée à la ceinture et son bouclier dans le dos. Il avait presque retrouvé la forme qu'il entretenait avant sa sortie, sa barbe étant de nouveau soignée et sa peau arborant presque un ton doré. Quant à sa carrure, il n'eût pas de mal à la retrouver grâce aux entraînements réguliers et intensifs qu'il pratiquait avec La Hire, l'un des survivants de la fameuse sortie.

Il n'était pas le premier arrivé, quelques militaires parlaient déjà solde alors qu'un religieux au regard étrange les observait. Il les regarda tous sans rien dire, attendant simplement son tour, pour finalement se présenter.

 « Je suis le baron Hugues de Noblecoeur et je viens vous apporter mon aide. Je ne réclame aucune solde ni récompense d'aucune sorte, j'agis pour les intérêts de la ville et seule la réussite de cette mission m'importe. »

Le lion se frottait la crinière à mesure qu'il s'exprimait, tandis que sa main droite serrait le pommeau de son épée d'une vigueur nouvelle. Quoiqu'il puisse arriver pendant cette expédition, plus jamais la peur ne dévorera son cœur.

Colin écouta chaque homme et prit le temps de leur répondre à chacun d'entre eux.

Le mercenaire s’appelait donc Finn Gallagher et faisait partie de la compagnie des Lames. Cette compagnie n'était une guilde officielle de Marbrume mais le fermier avait un peu entendu parler de ce groupe de combattants mené par celui qui se faisait appeler "Le Capitaine". La compagnie était tombée quelque peu en désuétude mais semblait quelque peu remonter la pente, la preuve en était de cette toute jeune recrue. Finn demandait quelques écus ou des denrées pour nourrir douze personnes pendant deux semaines, c'était un prix finalement assez raisonnable mais qu'il pouvait peut être tirer vers le bas. Colin pris une seconde pour réfléchir avant de donner sa réponse au mercenaire.

Citation :

Test de Charisme
Charisme de Finn : 8
Résultat des dés : 20
Échec critique

Désolé Finn mais les dès ont parlé, ça va piquer XD

Colin décida de profiter de la mauvaise passe de la Compagnie des Lames pour négocier plus bas que toute proposition raisonnable. Après tout il était là pour ça...

M. Finn votre proposition est plutôt élevée au vu de la renommée de votre compagnie. Quant à votre renommée personnelle elle est malheureusement nulle... Vous n'êtes malheureusement pas sans savoir que la rétribution des mercenaires se fait sur leur renommée et leur faits d'armes...

Étant donné que vous m'avez laissé le choix, je vous le laisse à mon tour : je vous offre 70 pistoles ou des denrées pour 6 personnes durant une semaine. Et vous avez bien sur ma parole pour remettre votre solde à vos compagnons si vous disparaissez...

Le fermier haussa un sourcil d'un air interrogateur.

Qu'en dites-vous ?

Colin laissa le mercenaire à ses réflexions et écouta les paroles de Silas. Le milicien était plus que raisonnable en demandant la prise en charge du remplacement de son équipement si il venait à être perdu. Une solde de moins à payer était une très bonne chose et un large sourire se dessina sur le visage de Colin à l’énonciation de cette demande. Par précaution il décida malgré tout de fixer un maximum pour l'équipement du Milicien, mieux valait éviter les mauvaises surprises.

Citation :

Test d'intelligence
Intelligence de Silas : 9
Résultat des dés : 2
Réussit

Colin annonça à Silas que toute perte de son équipement lui serait remboursée intégralement, peu importe le montant. Silas n'aurait qu'a donner son nom à l'artisan qui travaillerait et les fermiers du Labret prendraient en charge les dépenses.

Les bonnes nouvelles continuèrent à tomber lorsque Barral demanda simplement un lot de peaux de bonne qualité. Colin connaissait le prix des peaux et il ne dépassait pas quelques soixantaine de sous. Le fermier ne prit même pas le temps de réfléchir et serra chaleureusement la main de Barral en lui disant qu'il était bienvenue dans compagnie et lui promis 3 peaux de la meilleure qualité.

Alors que les négociations allaient bon train, un homme à la barbe fournie et une armure étincelante s’approcha. Bien qu'il eut l'air un peu fatigué, son port altier et son air décidé laissaient à penser qu'il s'agissait d'un noble. Son intuition se confirma lorsque l'homme se présenta comme Hugues de Noblecoeur, Colin se figea de respect.

Il avait entendu l'histoire de cette homme qui avait vu son frère se changer en Fangeux sous ses yeux et qui avait organisé la fuite d'une partie de ses gens vers Marbrume. Même si il ne le connaissait pas personnellement, le fermier avait du respect pour ce grand homme. Et lorsque ce dernier lui proposa ses services pour aucune rétribution, son admiration s'en trouva encore grandie.

Il lui parla d'une voix emplie de respect et d'humilité.

Monseigneur, c'est un honneur que votre Maison se joigne à notre humble quête. Votre générosité n'a d'égal que votre courage et votre abnégation pour Marbrume : vous êtes bien sûr le bienvenu et les fermiers du Labret vous témoignent toute leur reconnaissance au travers de mon humble personne.

Colin balaya l'assemblée du regard et ouvrit les mains en signe conclusion.

Merci à vous tous pour vos propositions et votre aide précieuse. Nous allons conclure les négociations avec M. Gallagher et nous seront près à partir.

Il se tourna alors vers Finn.

Hé bien M. Gallagher il semble bien qu'il ne manque plus que vous... Nous accompagnerez-vous aux conditions proposées ou avez vous quelque autre demande ?

Citation :

Silas, Hugues, Barral et Zel vous n'êtes pas obligés de poster au prochain tour : on peut estimer que vous avez tous négociés votre place dans la compagnie.

Si vous avez envie de poster pour pimenter un peu le RP et faire durer l'acte I, ne vous gênez pas XD.

Il était en effet nécessaire pour un Mercenaire qui débutait de négocier sa paie. Qu'il soit bon ou non n'importerait qu'une fois la mission en cours, cependant celui qui se trouvait face au commanditaire avait volontairement haussé son prix afin de s'assurer un minimum de rentrée. Ce fut donc avec un sourire poli et un hochement de tête qu'il sembla accepter le marché.

- Va pour 70 pistoles Messire Sineaux, soyez assuré que ce ne sera point là un vain investissement.

Nul besoin pour Finn de se vanter de quoi que ce soit, il préférait se concentrer sur ce qui allait suivre et s'écarta de côté pour laisser toute latitude aux autres de venir discuter plus près de leurs affaires. Les Miliciens ne semblaient guère intéressés, ce qui ne manqua point de l'étonner : ceux qu'il avait connu avaient toujours été vénaux, mais il faut dire aussi qu'ils n'auraient pas risqués leurs vies comme s'apprêtaient à le faire ceux ici présents. L'arrivée d'un Baron -rien que ça- ne manqua pas de faire hausser les sourcils à l'ancien artisan, qui chercha dans sa mémoire où il avait pu entendre ce nom... Avant de s'approcher de ce dernier, inclinant respectueusement la tête et posant sur l'homme barbu un regard brillant.

- Baron de Noblecoeur, votre présence sera sans nulle doute salutaire, c'est un honneur que de pouvoir combattre à vos côtés.

Puis le riche fermier s'adressa à lui et Finn hocha vivement la tête, son sourire légèrement moindre, contrebalancé par une gravité et un sérieux qui pointaient le bout de leurs nez, en prévision de la mission qui allait débuter et qui s'annonçait pour le moins d'importance.

Spoiler:

Colin souris à la réponse de Finn.

Fort bien M. Finn, c'est un plaisir de faire affaire avec vous !

Il s'adressa alors à l'ensemble de la compagnie.

Messieurs, nous sommes désormais au complet ! Nous ne tarderons pas à partir, laissez moi simplement conclure avec la Milice qui doit nous fournir quinze hommes pour nous accompagner...

Colin se tourna alors vers le représentant de la Milice qui lui indiqua que 5 hommes les accompagneraient. Colin tenta de protester, arguant que la dernière fois on lui en avait promis 10... Mais le sergent de voulut rien entendre, maintenant que seuls cinq miliciens protégeraient le convoi parce qu'il n'en avait pas d'autre sous la main et que la compagnie comptait déjà 5 hommes. Colin comprit qu'il ne valait pas mieux insister sous peine de voir ce nombre encore diminuer. Il en avisa la compagnie et se mit en route gagné par la mauvaise humeur sans même prendre le temps de dire quelques mots d'encouragements.

Citation :

Voici donc l'acte I terminé !

La suite se passe de ce coté là : Les bienfaits du Labret - Acte II
N'hésitez surtout pas à me MP si vous avez le moindre doute ou question sur l'enchaînement entre les deux actes, je suis dispo sans problème.
Je passerais mjiter l'acte II le jeudi 14 au soir pour vous laisser un peu de temps pour trouver l’inspiration :)