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 Qui va à la chasse perd sa place [Dante]

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Dante NuitnoireMilicien
Dante Nuitnoire



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MessageSujet: Re: Qui va à la chasse perd sa place [Dante]   Qui va à la chasse perd sa place [Dante] - Page 2 EmptyDim 31 Juil 2016 - 14:47
La douleur devint de plus en plus forte, il essayait de faire volteface devant la jeune femme, il ne voulait pas qu’elle s’inquiète pour lui, cela n’en valait pas la peine. Mais il dut se résigner à accepter son état, il avait perdu beaucoup de sang et sa condition physique empirait.

- « Tu es blessé ?! »

Il ne put répondre, en même temps cela était évident, la flaque de sang sur le sol parlait d’elle-même. Sa vision commençait à se brouiller alors que la chaleur de son corps augmentait, son front devint brulant. * Ça va aller mon grand, tu t’es déjà retrouvé dans des situations plus compliquées que celle-là, serre les dents et tout ira bien, la seule chose qui compte c’est de la ramener en un seul morceau chez elle !*.

- « Laisse-toi faire. »

Apparemment c’était plus un ordre qu’une invitation et Dante n’objecta pas. La jeune femme souleva son bras pour qu’il puisse prendre appuie sur elle, il essaya dans un premier temps d’équilibrer son poids pour ne pas accabler la jeune femme, mais tenir debout était de plus en plus compliqué. Il finit par se laisser guider par Sydonnie, lui laissant le soin de prendre les choses en mains. S’il n’avait pas été aussi mal, il se serait surpris de la confiance qu’il lui accordait avec ces quelques pensées, * Mais qu’est-ce qui va pas chez moi ?*.

- « Ok, il suffit de poursuivre dans cette ruelle, on avance… Ensemble. Je vais me fixer à ton rythme t’inquiète pas. Tu t’appuis sur moi. Tchute. Non. Je ne veux pas savoir, tu t’appuis sur moi, j’ai dit. »

Ils entamèrent leur longue marche, Dante ne marchait pas très droit, sa perception des choses autour de lui se troubla. Il n’était plus que l’ombre de lui-même et malgré la pression que la jeune femme effectuait sur son avant-bras, le sang continué à couler, * Il m’a pas raté cet enfoiré ! Heureusement que j’ai levé le bras sinon j’aurais perdu mon œil droit, je m’en sors pas si mal que ça finalement !*. Le jeune Nuitnoire se perdit dans ses pensées, ses paupières étaient lourdes et il lui fallut un effort considérable pour garder l’esprit éveillé. Sa compagne l’aida en lui parlant.

-« Bon, histoire d’être certaine que tu restes bien éveillé... Si tu me parlais un peu de toi ? Pourquoi la milice ? Tu as encore une famille ? Une fiancée ? »

La voix de Sydonnie était agréable, elle raison dans la tête du jeune homme comme une douce mélodie qui venait apaiser sa douleur. Il ne parlait jamais de lui, peu connaissait réellement son histoire et cela lui convenait. Mais après cette journée, il se sentait assez proche de sa camarade, au point de vouloir bien lui donner quelques informations le concernant. Il prit une grande inspiration afin de pouvoir parler d’une voix à peu près audible. Ces paroles furent quand même interrompues par quelques gémissements.

- Pourquoi la milice ? C’est assez simple, je me suis rendu compte qu’à notre époque pour survivre il valait mieux savoir se battre et puis… Il hésita un moment… Je voulais pouvoir aller en patrouille à l’extérieur, mon père a disparu au début de la Fange… Il s’arrêta sur ces mots qui lui ravivèrent des souvenirs douloureux. Et voilà ! Cette réponse n’était pas totalement sincère car au plus profond de lui Dante ne savait pas vraiment pourquoi il avait choisi cette voie, et des motivations plus sombres, qu’il essayait tant bien que mal de repousser, se cachaient au fond de son cœur.

Il essaya de se redresser, s’apercevant que la jeune femme grimaçait sous son poids, mais son corps le lâchait peu à peu. Il fit quelques pas sur le côté, emportant Sydonnie avec lui, il s’adossa contre le mur de la ruelle, essayant de reprendre son souffle, clignant des yeux pour ajustait sa vision. Il passa sa main sur son front essuyant les gouttes de sueur provoquaient par la fièvre qui lui brulait tout le corps.

- Oui j’ai encore une famille, trois sœurs, deux dont je n’ai plus trop de nouvelle, elles sont mariés avec des marchant assez aisés. Il prit une pose passant à sa dernière sœur, la seule personne dont il se souciait vraiment. La troisième a repris la forge familiale après mon départ, on est très proche tous les deux, j’ai toujours veillé sur elle et je compte bien continuer.

Penser à sa jeune sœur lui donna un regain d’énergie, s’il était encore en vie à l’heure actuelle s’était pour elle, jamais il ne pourrait se pardonner s’il lui arrivait quelque chose. Elle était clairement sa seule raison de vivre et il n’allait pas se laisser mourir dans cette sombre ruelle. Il se redressa faisant signe à Sydonnie de reprendre la marche.

- Une fiancée ? Il lança un regard songeur vers la jeune femme. Hum… Non, j’ai été beaucoup trop occupé ces derniers temps… Et puis qui voudrait aimer une personne dans un monde où il est impossible de se projeter dans l’avenir. Il s’arrêta un instant pour plonger son regard dans le bleu des grands yeux de la jeune femme. Peut-être… Peut-être aussi que jusqu’à maintenant je n’avais pas encore rencontré la bonne personne…

Il se perdit un instant dans le regard de sa compagne, la trouvant encore plus attirante qu’auparavant, il sentit son cœur s’emballer avant de baisser les yeux vers les lèvres de la jeune femme, les mêmes qu’elle mordillait sans cesse. Il rapprocha légèrement son visage du sien penchant légèrement la tête, il ne pouvait plus contrôler l’attirance qui le dévorait de l’intérieur, il sentait le souffle chaud de Sydonnie sur son visage, sa bouche n’était plus qu’à quelque centimètre de la sienne, à cet instant tout ce qui avait autour d’eux ne comptait plus, alors qu’il allait l’embrasser un pic de douleur insoutenable le fit tressaillir l’arrêtant net dans son mouvement, il perdit un moment l’équilibre, s’agrippant à la jeune femme pour ne pas tomber par terre. Il serra les dents de toutes ses forces avant de rompre le silence d’une voix faible.

- Il faut absolument suturer cette plaie, je perds trop de sang. Trouvons un endroit chauffé… Il grimaça serrant le bras de la jeune femme un peu trop fort. Excuse-moi… Une dague et du feu… Vite…

Est-ce les sentiments étranges et nouveaux qu’il ressentait à cet instant qui l’avaient poussé à vouloir se rapprocher plus intimement de la jeune femme ou juste la fièvre qui le faisait perdre ses esprits. Dans un dernier effort il prit sur lui pour continuer à avancer, accélérant le pas. Ils se trouvaient à présent au nord du Goulot, à la lisière du quartier du Bourg-Levant.
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Sydonnie de RivefièreSergente
Sydonnie de Rivefière



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MessageSujet: Re: Qui va à la chasse perd sa place [Dante]   Qui va à la chasse perd sa place [Dante] - Page 2 EmptyDim 31 Juil 2016 - 23:32


Qui va à la chasse perd sa place"La réussite appartient à tout le monde. C’est au travail d’équipe qu’en revient le mérite."
( Dante & Sydonnie )



Dante me fit suffisamment confiance pour s'appuyer sur moi, au début pas complètement, puis peu à peu la fatigue l'avait contraint à s'abandonner, à ne pas réfléchir à la contrainte qu'il m'imposait. Le jeune milicien faisait son poids et même si je m'étais préparée psychologiquement à l'effort que ça allait me demander, je n'avais pas réussi à dissimuler quelques grimaces. La nuit m'avait épuisé, la drogue surtout. Cependant, je m'accrochais, jouant cette fois-ci plus sur la force psychique que physique. J'avisais toujours mon collègue du coin de l'œil, m'appliquant à suivre ses mouvements, son rythme, cherchant à le soulager le plus possible. Puis, je m'étais rapidement aperçue que je n'étais pas la seule à fatiguer, que mon compère semblait en pleine guerre silencieuse, luttant pour ne pas sombrer dans l'inconscience. C'est pourquoi, j'avais décidé de faire preuve de curiosité, enfreignant de nouveau une des nombreuses règles que je m'étais fixée en rentrant dans la milice. Règle numéro un, ne jamais se rapprocher trop d'un individu masculin, échec critique. Règle numéro deux, ne jamais s'intéresser à la vie de mes collègues, échec critique. Règle numéro trois, ne pas s'attacher, se concentrer uniquement sur le travail, échec pas encore complètement critique, mais presque. Je ne m’attendais pas forcement à obtenir de réponses, honnêtement, je pensais même qu’il allait simplement changer de sujet. Dante n’était pas connu pour sa sociabilité, mais pour son sang-froid à toute épreuve, sa résistance. Pendant la soirée, sa réputation avait été confirmé, cependant même le plus robuste des hommes ne peut pas tout supporter. Étrangement, je me suis laissée aller dans les souvenirs passés, ma mémoire me remémorant une période lointaine. Celle où je disparaissais en pleine nuit avec Arahaël, picolant à ne plus en pouvoir dans les anciennes tavernes, avant de revenir titubant, bras dessous-dessus avec lui, observant l’environnement qui ne tournait plus tout à fait droit. J’ai secoué doucement la tête, un sourire discret sur les lèvres. L’avenir était peut-être incertain, mais le passé lui, parfois réconfortant.

C'est l'inspiration de mon partenaire qui me fit revenir dans l'instant présent. Sa voix était audible, mais fébrile, ponctuée par plusieurs gémissements de douleur. Je me suis contentée d'écouter d'une oreille attentive, essayant de passer outre la souffrance du milicien, non pas par manque d'empathie, mais bien pour tenir le coup. Parce qu'il en fallait bien un des deux, Dante l'avait fait précédemment, c'était à mon tour. Le sang de ma propre entaille avait commencé à coaguler, laissant derrière ses traînés passés de longues lignes rougeâtres contrastant avec la pâleur de ma joue. Le jeune homme avait commencé son explication, précisant qu'il était entré dans la milice pour apprendre à se battre, que dans la période actuelle, il était plus prudent de savoir se défendre. J'étais d'accord, sans vraiment l'être. Il est vrai que la pauvreté avait redoublé depuis quelques temps, qu'avec l'arrivée de la fange, la douleur, la peur, étaient beaucoup plus présentes que par le passé. Mais fallait-il vraiment laisser tous ses sentiments négatifs prendre le dessus ? Je n'en savais rien. Dante eut ensuite un moment d'hésitation, avant d'avouer qu'il souhaitait patrouiller à l'extérieur, que son père avait disparu pendant la Fange, mes pas avaient dû ralentir sous l'effet de surprise, avant de rapidement retrouver leur rythme initial. Mon coéquipier s'arrêta là dans les explications concernant sa carrière, et je ne jugeais pas nécessaire de remuer des souvenirs qui semblaient encore douloureux, mais surtout qui me replongeais dans ma propre souffrance.

L'air de rien, notre duo progressait vite et le poids de Dante commençait à se faire de plus en plus sentir sur mes épaules. Un grognement c'est échappé de mes lèvres bien malgré moi, suivis d'une grimace. Dante dû le percevoir, puisqu'il tenta de se redresser, certainement pour me soulager, sauf que l'effet ne fût certainement pas celui prévu. Il tituba d'un côté, jusqu'à a un mur, m'entraînant avec lui, j'avais pourtant essayé de luter, mais il était beaucoup plus imposant que moi. Dos au mur, une pause s'imposait visiblement à nous. Mon partenaire s'essuya le front, il était fiévreux, il fallait vraiment se dépêcher. Dante jugea bon de reprendre ses explications abordant le sujet, de la famille, des amours, je m'attendais à le savoir marier, avec des enfants. Oui, au fond, il était rare de tomber sur des « cas » comme moi, célibataire endurci, qui ne souhaite rien savoir du milieu sentimental. Mais non. Dante avait trois sœurs, deux vivants une union visiblement agréable et la petite dernière avait repris la forge familiale. Un sourire se dessina sur mes lèvres, je pense que j'aurais apprécié avoir des frères, ou même une sœur. Enfin, j'avais eu Arahaël et même si officiellement il était mon cousin, il était pour moi, plus comme un frangin. Dante me fit signe de poursuivre notre avancée et je me suis aussitôt exécutée, dissimulant tout signe de faiblesses.

Le sujet des amours fût finalement abordé. Je crois même que j'ai eu du mal à dissimuler ma surprise. Célibataire. Étrange. Enfin, j'étais plutôt mal placée pour juger au vu de ma situation. Son argumentation en revanche, me laissa plus perplexe. Au contraire, certaine personne se rapprochait pendant les périodes difficiles, vivait davantage afin de contraster avec la souffrance de l'humanité. C'est pourquoi, il y avait souvent plus d'enfant durant une époque difficile, ou pendant une période particulièrement morbide. La vie pour faire face à la mort, l'amour pour oublier, voilà la réponse que certain offrait à l'actualité. Dante avait également émis l'hypothèse qu'il n'avait pas trouvé la bonne personne et là encore son argumentation me surpris. De nos jours, les mariages n'étaient pas fait d'amour ou d'eau fraîche, non, ils étaient arrangés. Enfin, je devais admettre que l'idée était agréable, trouver quelqu'un qui nous corresponds, qui nous ressemble d'une certaine manière. Dante s'arrêta et je n'eue le choix de faire de même. Il plongea son regard dans le miens, sans vraiment savoir pourquoi je me suis de nouveau sentie subjuguée. Sans vraiment comprendre l’enchaînement des événements, le visage de Dante c'est retrouvé à quelques centimètres du miens, son souffle et mon souffle se mélangeant. Nos visages se rapprochèrent et je sentie un frisson me parcourir, qu'est-ce qui m'arrivais, qu'est-ce qui nous arrivait ? Dante eu soudainement une décharge de douleur, m'agrippant avec force, je me suis mise à grimacer le retenant afin d'éviter la chute. Le jeune homme s'excusa de sa force et me signifia qu'il fallait cautériser la plaie. J'ai pris une petite inspiration, afin de prendre la parole, tachant de mettre de côté l'événement récent :

- « Mh…. On devrait arriver rapidement chez moi, enfin chez ma mère. On est proche de Bourg-levant, donc de la grande rue des Hytres. »

Nous avons poursuivi notre chemin, jusqu’à chez ma mère, Dante fatiguant visiblement de plus en plus.

Suite du RP par là

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