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Aymeric de BeauharnaisComte
Aymeric de Beauharnais



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MessageSujet: [Terminé] Retour à la caserne (PV Othon)   [Terminé] Retour à la caserne (PV Othon) EmptyDim 4 Nov 2018 - 19:06
1er décembre 1165

Presque deux mois qu'il a quitté la Milice, à son corps défendant. C'est qu'il s'y plaisait bien, Aymeric. Il y a passé quinze années de sa vie, dans la milice externe. Et pourtant, il n'était pas destiné à cette carrière. Fils du Comte de Beauharnais, né une heure seulement après son aîné, sa voie semblait tracée. Pour l'aîné le rôle d'héritier et de noble guerrier, pour Aymeric la prêtrise, surtout que l'enfant était né chétif. Mais voilà, si le gamin avait un réel respect pour les Trois, son goût pour les études était plus modéré. Lui, ce qui l'intéressait, c'était la forêt, la chasse, les animaux et le pistage. Quand il a signifié son envie d'être autre chose que prêtre, son père l'a pris comme laquais, devant s'occuper de son armure, de ses chevaux et vivre comme un domestique. Et contrairement aux espoirs du père de voir son cadet être dégoûté par une vie de domestique et revenir dans le droit chemin, Aymeric s'est plu à s'occuper des chevaux et à prendre son indépendance lors de chasses où il a témoigné d'un réel don, tout comme pour l'arc, d'ailleurs.

Le tournant s'est situé lorsque les jumeaux avaient 15 ans. Si son aîné a continué sa croissance et a obtenu une stature musculeuse et impressionnante, Aymeric est resté plus petit et plus sec, mais a acquis en vivacité, en esquive et en stratégie. Les combats fraternels qui jusque là tournaient toujours à l'avantage de l'aîné ont pris une autre tournure. Rendu fou par l'esquive affutée de son cadet et ne parvenant plus à le toucher malgré l'avantage de l'allonge, l'aîné a subi sa première défaite et l'a très mal vécue. En guise de punition, il a profité du sommeil d'Aymeric pour lui marquer le visage à la dague, manquant de peu l'oeil. Le père a refusé de le punir et Aymeric, vexé par cette injustice, a quitté le domaine des de Beauharnais pour fuir vers Marbrume et s'engager dans la Milice où ses talents de pistard et d'archer l'ont mené vers la Milice externe, où il a appris le métier, survécu, puis atteint le grade de coutilier. Jamais il n'a fait part de son ascendance noble, gagnant ses galons au mérite. D'ailleurs, il s'y faisait appeler Aymeric Beauharnais, renonçant à ce petit "de" qui le plaçait comme nobliau et aurait permis à son père de le retrouver, si quelque recherche avait été entreprise.

Quatorze années plus tard, les de Beauharnais se revoient. Fuyant la menace fangeuse, le Comte et son héritier rejoignent Marbrume et font allégeance au Duc. Père et fils se revoie à l'arrivée de l'escorte mais n'échangent qu'un regard noir et Aymeric reçoit de son jumeau un sourire goguenard et empli de mépris auquel il ne réagit même pas. Jamais ils ne chercheront à reprendre contact par la suite. Plus d'un an plus tard, début octobre, l'héritier Beauharnais trouve la mort, tué soit par des fangeux soit par des bannis lors d'une expédition qui a mal tourné. Et le lendemain, Aymeric reçoit l'ordre du Duc de rejoindre son père et prendre ses fonctions d'héritier du nom. Et pour le fier milicien, en passe de passer Sergent, cette annonce est une catastrophe, mais un ordre est un ordre. Il sait les missions d'un héritier, à savoir se trouver une épouse pour qu'elle lui donne un héritier et Aymeric s'y attèle, avec efficacité. Il épouse une riche bourgeoise, veuve et l'héritier est en route. Mais les rapports entre le père et le fils sont inexistants. Diminué moralement par la mort de l'aîné, l'actuel Comte de Beauharnais vit en reclus et n'a laissé qu'une pièce de sa maison à Aymeric, qui s'en contente très bien. Et maintenant qu'il est marié et avec le sou, Aymeric prend peu à peu possession des lieux, ayant obtenu une chambre à lui en plus de son "bureau", les domestiques de son épouse mais s'il ne parle toujours pas à son père, il se refuse à le laisser dans le dénuement, lui offrant nourriture et lui laissant ses domestiques à lui, qu'il paie de ses propres deniers.

S'il n'a pas encore fait son entrée dans le "grand monde", Aymeric souhaite continuer ses apprentissages. L'alphabétisation suit son cours, même s'il n'est pas plus doué dans ce domaine qu'il ne l'était avant. Il a acquis deux magnifiques montures payées rubis sur ongle mais reste un cavalier moyen. Et le petit domaine dont il dispose ne suffit pas pour s'entraîner utilement, alors que la caserne a cet espace. Encore faut-il pouvoir le négocier. Bon, son passé de milicien, son nom et son rang pourraient suffire, mais Aymeric n'est pas homme à user d'un statut auquel il n'accorde aucune importance pour bénéficier d'un passe-droit, au désespoir de son épouse. Aussi se rend-il à la caserne sur son hongre, suivi de son palefrenier menant un attelage contenant arcs, flèches et carquois. Ses compétences comme archer sont connues, il ferait un excellent instructeur, et en offrant du matériel en prime, il espère obtenir des facilités pour son entraînement personnel.

La tenue qu'il porte est proche de celle du Milicien extérieur, même si un oeil exercé remarquera que la tenue est taillée sur mesure. L'accès à la caserne ne pose aucun problème et il file directement vers les écuries, où un jeune milicien à la carrure impressionnante se propose de surveiller ses chevaux, ce qu'il accepte volontiers, laissant son palefrenier sur place pour surveiller chevaux et biens. Lorsqu'il demande si un sergent pourrait être intéressé par un archer, on lui donne le nom du Sergent Othon Zollern, en charge des remparts. Il lui faut faire un effort pour se souvenir de ce Sergent. C'est un de l'intérieur, bon arbalétrier d'après les dires de certains. Lui se souvient surtout d'un escogriffe trop grand et parachuté à ce poste non par mérite mais par décision du Duc... et son surnom de "belle moustache", qui est encore pire que ceux qu'on lui donnait à lui : "Le taciturne" ou "le vétéran". Faut dire que des deux, c'est Aymeric qui avait gagné le respect des autres miliciens. Atteindre l'âge de trente ans, pour un extérieur, ça vous pose là. Mais bon, il fera avec.

Aymeric rejoint rapidement le quartier où sont les bureaux des sergents et trouve sans peine le bureau d'Othon, frappe à la porte puis entre. Quand le sergent lève ses yeux vers lui, Aymeric plonge son regard dans le sien et le salue militairement

- Sergent Zollern ? Nous ne nous connaissons pas, mais vous avez peut-être entendu parler de moi. On m'a surnommé Le Taciturne ou le Vétéran, je suis un ancien de l'extérieur qui a travaillé ici sous le nom de Coutilier Aymeric Beauharnais. J'étais en passe de passer Sergent avant que le Duc ne m'envoie rejoindre mon père pour reprendre le rôle de feu mon frère, futur Comte de Beauharnais. Il m'a été dit qu'un instructeur archer pourrait vous être utile. Et si tel est le cas, j'aurai une proposition à vous faire.

Quelle proposition, il pourrait le dire, mais Aymeric déteste parler pour ne rien dire. D'ordinaire, il fait même des phrases plus courtes. Mais "Sergent, un instructeur archer vous intéresse ?", c'était peu comme entrée en matière. Il ne quitte pas Othon des yeux, attendant visiblement sa réponse.


Dernière édition par Aymeric de Beauharnais le Mer 7 Nov 2018 - 18:46, édité 2 fois
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Othon ZollernCoutilier
Othon Zollern



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MessageSujet: Re: [Terminé] Retour à la caserne (PV Othon)   [Terminé] Retour à la caserne (PV Othon) EmptyDim 4 Nov 2018 - 22:05
L'arrivée du nobliau au sein de la caserne ne manqua pas d'éveiller la curiosité. C'est qu'Aymeric était connu dans la milice ; il y avait passé de nombreuses années. C'est son départ, cependant, qui avait fait le plus causer, car pour beaucoup, le guet devenait une véritable fratrie. Usuellement, ceux qui en désertaient le faisaient par la contrainte, à l'image du centenier Gunof, quand ils n'en sortaient tout simplement pas les deux pieds en avant. Beauharnais, quant à lui, avait commis l'erreur de quitter les casernes pour gagner les beaux quartiers, et quand bien même ne l'avait-il pas fait de son plein gré, nombreux étaient ceux à lui en avoir tenu rigueur pour cela. Adonc, quand le futur comte reparu céans, chevauchant tel un paladin, l'émoi du grand.

Othon en appris ainsi la nouvelle avant même que l'homme ne se présente devant lui. Il ne le connaissait guère, et quoi que les deux soient d'une haute naissance, ils semblaient l'opposé l'un de l'autre. Là où le Fléau avait poussé Othon dans les bras de la milice, il en avait arraché Aymeric. Après des années de bons et loyaux services, ce dernier n'avait entr'aperçu la charge de centenier un instant avant son départ ; Othon, lui, sans avoir jamais servi les armes à la main, avait été bombardé à ce poste dès le premier jour. Ultime opposition : l'un s'était dédié à la maîtrise du tir à l'arc durant des lustres, là où l'autre s'était jeté par facilité sur l'arbalestrie.

Bien peu de choses présageaient donc une bonne entente entre les deux hommes, et quand il le reçut, Othon demeurait fort circonspect - et les pieds sur son bureau, mais ça n'a rien à voir. « Ouais, je connois vostre blaze, pis ceux qu'on vous donne, répondit l'échalas à son invité encore debout.. Le Taciturne, hein ? Ça émeut. Pis davantage. Messer l'ignore peut-être, mais de par chez nous aut' au Guet, les gars vous donnent plus du Tourne-casaque, de nos jours. L'Renégat, qu'on vous nomme... le Gros pédé aussi, parfois. »

Voila pour l'entrée en matière. Si d'aventure Aymeric était venu tâter la température du bain, la réponse lui était vite apparue : glacial. « Il s'dit chez les gars du dehors que la Fange vous a accornadi, reprit le centenier. Que tant qu'y fallait ferrailler en acontre d'la canaille tout était bel et bon, mais là! Les mordeurs surviennent, et pfft. Escampette! Il s'dit que vous z'estes désormais grand sire, avec dix chevaux pour vous seul. Que dans les quartiers du haut vous faites ripaille chaque soir, oublieux de vos gars du Guet qu'ont que de la pisse pour bière quand vous buvez les liqueurs des buffets d'eul'duc. Mais moi j'y gage guère, car ces gars du dehors, ce qu'ils disent... hein. » Il cracha sur le sol et adressa un clin d’œil complice à son invité, avant de lui décaler, d'un coup de pied sous le bureau, une cathèdre. « C'est vrai, donc ? Que vous avez chié au froc et préféré péter dans la soie ? C'était quoi, une rombière ? Pis surtout, c'est quoi vos affaires avec la milice... c'est quoi vos besognes avec mézigue ? »

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MessageSujet: Re: [Terminé] Retour à la caserne (PV Othon)   [Terminé] Retour à la caserne (PV Othon) EmptyLun 5 Nov 2018 - 7:24
- Z'avez fini ?

Quand l'ancien nobliau parachuté sergent s'est lancé dans sa diatribe d'insultes, Aymeric a écouté d'une oreille distraite, même s'il en a retenu le principal. La haine habituelle des planqués de l'intérieur envers l'aura héroïque des extérieurs, la jalousie qu'un homme de la basse noblesse peut ressentir envers un gars fortuné de la haute, le complexe d'infériorité que le Sergent peut ressentir envers un Vétéran, mais sans la franchise d'assumer ses propos directement. Othon lui donne l'impression d'être comme ces petits chiens qui aboient fort en pensant impressionner et dont le seul talent est d'irriter les oreilles puis qui fuit en jappant dès que l'autre en face de lui montre les crocs.

- Les réputations, cela varie tellement vite... Il y a deux mois, j'étais un héros de l'extérieur, un Vétéran respecté par ses pairs, aujourd'hui je suis un Renégat et demain je serai un Bienfaiteur et un noble guerrier. Vous connaissez cela, pas vrai Zollern ? Il y a quelques mois, vous étiez un noble, aujourd'hui un Planqué. Et demain ? Le bas peuple est tellement versatile... Vous savez comme moi que les seules opinions qui comptent viennent des hauts quartiers, pas vrai ? Du temps d'avant la Fange, les hauts quartiers ignoraient jusqu'à mon nom, alors que les Zollern étaient les fiers propriétaires d'une tourelle en haut d'une quelconque butte. A l'arrivée de la Fange, votre famille comme la mienne ont rejoint Marbrume, à une époque où être Comte ou Banneret ne comptait que fort peu. Et alors que les vôtres ont succombé lors de leur première incursion en extérieur, mon jumeau se couvrait de gloire durant des mois lors de missions dangereuses, avant de tomber héroïquement...

Pas un regard goguenard, pas un sourire ironique, non, le visage d'Aymeric reste étrangement impassible et son regard franc reste planté dans celui d'Othon depuis qu'il a repris la parole, comme s'il l'étudiait tel un parchemin d'une importance capitale.

- Nos trajectoires ont suivi des directions opposées. Vous, le nobliau, avez perdu titre de noblesse et fortune pour obtenir un grade dans la Milice et j'ai perdu mon grade dans la Milice pour trouver titre et fortune. Les Trois sont capricieux, mon bon Zollern. Ils m'ont donné à moi la vie dont vous rêviez, celle de l'homme qui pète dans la soie, couvert d'or et buvant les liqueurs du Duc. Et ils vous ont donné à vous la vie dont je rêvais, celle d'un glorieux officier protégeant Marbrume, sa populace et ses remparts, loin des intrigues de la Cour. A un détail près... Je ne possède pas encore l'ensemble des compétences utiles à mon rôle de noble guerrier, puisque, vous l'aurez compris, noble de Cour ne me conviendra guère. Quant à vous, vous n'êtes pas un glorieux officier, puisque, je le sais, vous ne survivriez pas une nuit en dehors des murs de Marbrume, là où moi j'ai passé la moitié de mon temps depuis l'arrivée de la Fange, et souvent en solitaire.

Les rumeurs sont ce qu'elles sont, il aurait donc fui l'arrivée des mordants. Dans les faits, c'est tout autre, il faut partie de ces quelques-uns qui ont su survivre loin de la protection des murs, et il ne faut pas être grand devin pour saisir qu'il continuera à parcourir les alentours et à visiter les domaines.

- Vous savez comment on vous surnomme dans les hauts quartiers ? A voir l'étincelle dans votre regard, la réponse est non... L'incorruptible !

Il laisse au Sergent le temps d'encaisser l'information, puis poursuit :.

- Oh, de prime abord, ce surnom est flatteur, mais il ne vous faudra pas longtemps pour saisir à quel point il ne l'est pas. Plus un noble est important et moins il aime voir la Milice enquêter sur lui. Il est donc de bon ton de posséder dans ses alliances un sergent qui, lorsqu'il entend qu'il va falloir interroger untel ou untel, oriente l'enquête vers un autre lieu ou l'annule. Et s'il y est contraint par son capitaine, il aura alors la décence d'envoyer sur place son plus mauvais enquêteur, celui dont on peut être certain qu'il ne trouvera rien. Et toute amitié a un prix. Les gens riches sont si distraits qu'ils en oublient aisément cadeaux ou bourses pleine d'or en sortant d'un bureau ou en recevant chez eux un héros milicien gradé, voyez ? Ils peuvent aussi, plus officiellement, fournir une coutilerie en armes ou vêtements, ce qui est très bien vu. Mais il y a un autre aspect que vous ignorez peut-être. Lorsqu'une créance reste impayée ou qu'un autre noble nuit à nos projets, leur coller une enquête sur le dos a un potentiel de nuisance certain. Avoir un ami Sergent qui peut diligenter une enquête, avec en prime les informations utiles sur quoi et où chercher vaut son pesant d'or et offre en prime un prestige certain au Sergent. Et dites-moi, Sergent, avez-vous beaucoup d'amis comtes ou même barons ? Inutile de répondre, je sais que c'est non.

Pour les bannerets et la basse noblesse, il est possible qu'il ait déjà été approché. Après tout, Othon doit être le moins cher sur le marché.

- Vous avez les qualités pour être un Sergent intéressant à avoir dans ses amis, simplement parce que vous êtes Sergent. Alors pourquoi personne ne vient à vous ? Parce que là-haut, vous êtes perçu comme incompétent, un gratte-papiers sans influence disposant des pires coutileries, juste bon à gérer, et encore, mal, la piétaille et les vauriens, et sans faits d'armes notables, pas même une carrière proprette et longue dans les bas échelons. Alors, à votre avis, quel effet cela fera-t-il quand les nobles découvriront que dans la vingtaine de Sergents en activité à Marbrume, le seul noble avec une carrière longue de milicien ait choisi Othon Zollern ? D'autant que je n'ai pas la réputation d'être un imbécile...

Et quand on y réfléchit, c'est vrai. Pourquoi Aymeric, qui a eu un Sergent qui lui donnait des ordres, qui a vécu sur les lieux, qui connait la Milice de l'intérieur, s'oriente-t-il vers Othon. Même ce dernier doit se poser la question.

- Nous rencontrons les mêmes difficultés. Vous avez été parachuté Sergent, j'ai été parachuté Comte. Ni vous ni moi ne sommes perçus comme légitimes. Et si mon argent peut m'offrir un certain prestige, ce sont mes faits d'armes qui feront ma légitimité. Et plus je gagnerai en légitimité, plus vous gagnerez en influence... avec tous les avantages qui en découlent. Car quand le Sergent de l'esplanade quittera son poste, c'est le plus influent des Sergents qui prendra son poste...

C'est sans nul doute le poste dont tous rêvent, du milicien de base au Sergent. Beaucoup d'appelés et peu d'élus.

- J'ai quinze années dans la Milice, je sais me battre. Je sais survivre en extérieur. Et ma réputation d'archer n'est plus à faire, au même titre que votre réputation d'arbalétrier. Vous êtes joueur, j'aime prendre des risques et si vous analysez posément la situation, je suis le meilleur cheval sur lequel vous pouvez miser. Et à l'analyse, vous êtes le Sergent le plus rentable, car les Sergents les plus intéressants ont déjà un ou plusieurs amis. Et entre dilapider ma fortune pour gagner leur... amitié ou miser sur vous et l'influence que je peux vous faire gagner, mon choix est presque fait...

On peut entrer dans le vif du sujet.

- Je suis un bon combattant, un grand archer mais un cavalier moyen non formé au combat monté. Je n'ai pas pour l'heure les compétences pour remporter un tournoi de chevalerie. Et mon domaine est trop petit pour que je puisse m'y exercer. Et je souhaite aussi exercer une technique de combat qui risque de faire forte impression : le tir à l'arc en mouvement sur cheval, qui demande beaucoup de travail. Et ici, à la Milice, vous avez l'espace pour mon entraînement. En échange de la mise à disposition du terrain d'entrainement, je vous offre mes services, comme archer instructeur. Réussir à convaincre l'un des meilleurs archers de Marbrume, Comte de surcroit, de former vos soldats fera forte impression. Le Sergent Zollern donne la meilleure des formations à ses hommes. Et si une attaque contre les remparts devait avoir lieu, et à n'en point douter cela arrivera, vous êtes aussi bien placé que moi, en tant qu’arbalétrier, pour savoir à quel point nos armes seront redoutables. Certes, l'arbalète est une arme plus intéressante lors du premier tir, même moi j'en conviens. Mais l'arc offre l'avantage de tirer plus de traits, et en cas d'attaque massive, c'est là aussi un terrible avantage, vous en conviendrez. Outre la formation, je fournis des arcs de bonne facture, je les ai testés personnellement, les carquois et les flèches. Je vous laisse libre de choisir les dix archers que je formerai et qui pourront instruire à leurs tours.

Othon a toutes les données et le regard d'Aymeric droit sur lui. L'ancien coutilier avait la réputation de dire les choses directement, sans épargner les susceptibilités. Il expose les faits, tels qu'ils sont et sans faux semblant. Et si Zollern devait refuser l'offre pour une raison qui lui incombe, il n'y a pas à douter que le futur Comte de Beauharnais trouverait une autre solution. C'est que le gaillard semble déterminé et peu disposé à faire de longues négociations. Le simple fait qu'il ait refusé de s'asseoir alors qu'un siège lui était proposé en est la preuve.
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Othon ZollernCoutilier
Othon Zollern



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MessageSujet: Re: [Terminé] Retour à la caserne (PV Othon)   [Terminé] Retour à la caserne (PV Othon) EmptyLun 5 Nov 2018 - 12:23
Le cuisant monologue de Beauharnais insuffla à son interlocuteur l’impérieux désir de se mirer les griffes. Qu'on se le dise, la diatribe était lourde d'enseignement : non seulement Othon put apprendre durant celle-ci que ses ongles était fort sales, mais il en découvrit beaucoup sur son interlocuteur. À l'évidence, sieur Beauharnais semblait du genre chatouilleux de l'honneur, à défaut d'être bon négociateur. Venu quérir un accord avec le centenier, voila qu'il crachait allègrement à la gueule de ce lui-ci. Une simple provocation avait été nécessaire : qu'on écorne la précieuse réputation du drôle, et voila que ce dernier s'ouvrait complètement, comme une huître d'un coup de couteau bien placé.

Tout y était passé : de la rodomontade pure et dure à des conceptions plus ou moins fumeuses sur la nature d'un bon officier. L'intègre Aymeric, visiblement vexé que la troupaille n'ait point édifié un autel à sa mémoire, se senti de rappeler à celui dont il cherchait le concours en quoi il était un preux, et l'autre une sombre merde. Pour sûr, le ladre était plus à même qu'Othon quand il s'agissait de ramasser les champignons ou de passer la nuit le cul dans les feuilles mortes ; eût-il cependant deux sous de jugeote, Aymeric se serait bien gardé de faire pareil étalage de crânerie.

C'est que son interlocuteur était du genre torve - ce que son rictus mauvais laisserait à deviner. De la pesante logorrhée du drôle, Othon garderait chaque insulte en tête, pour mieux les faire avaler à son contempteur, le moment venu. Quoique veule, l'échalas n'en était pas moins hargneux ; mais à la différence de Beauharnais, il avait la patience du lâche, cette vertu lui permettant de laisser passer l'averse pour mener in fine ses affaires à bien.

Or, si le sieur Aymeric s'était montré le dernier des imbéciles, il venait également les mains pleines de cadeaux qu'il aurait été ridicule de refuser par simple orgueil. Que son rival veuille faire don de ses armes et de ses talents à la milice, voila qui n'était pas pour déplaire au centenier. Ce dernier se contrefoutait bien du prétendu rayonnement que tout ceci apporterait à lui et ses gars ; par contre, d'emplumer le nobliau avec ses propres flèches lorsqu'il leur tournerait le dos, voila une pensée qui mettait du baume au cœur mauvais d'Othon. Peu importe qu'il faille avaler quelques couleuvres d'ici là ; il était spécialiste.

« Alors tope là, sieur comtiaux! Vostre aydance est plus que la bienvenue, pis vos armes aussi! lança le centenier avec un enthousiasme feint, avant de sortir une bouteille et deux godets d'un tiroir. Je gage qu'une trinquerie soit de rigueur, pas vrai ? Allez, à la santé d'eul'duc et d'ses bons serviteurs! » Et notre homme de vider son godet. « Quand c'est que vous commenceriez, si c'est point trop hâtif ? »

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Aymeric de BeauharnaisComte
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MessageSujet: Re: [Terminé] Retour à la caserne (PV Othon)   [Terminé] Retour à la caserne (PV Othon) EmptyLun 5 Nov 2018 - 13:39
Bon sang que ce type lui déplait à fuir ainsi le contact visuel et à sourire de façon aussi stupide dans sa moustache, comme si son interlocuteur ne pouvait avoir l'intelligence de le voir. Ce mépris affiché était bien digne de sa naissance, de ces gens qui pensent que tout leur est dû. Le genre dont il suffisait de laisser penser qu'il avait gagné que pour en obtenir quelque chose. Il se surprit à penser que des deux, c'est le Zollern, lâche, pleutre et se croyant plus intelligent que la moyenne, qui vivrait le plus longtemps. L'humour des Trois n'est plus à démontrer. Et plus vexant sans doute, des deux, c'est aussi Othon qui réussira le mieux dans sa fonction. Les courbettes, c'est vraiment pas son truc. Etre franc du collier, ça plaît aux hommes, mais rarement aux supérieurs, et il en a quelquefois fait les frais. Et alors que l'affaire semble entendue entre le Sergent et le Comte, Aymeric n'émet aucun sourire de satisfaction, aucune étincelle dans les yeux, rien. Toujours la même impassibilité.

- Affaire conclue, monsieur le Comte. Ou Topez-là, messire de Beauharnais. Ou encore, je suis fort aise de cet accord...

Il regarde le godet servi pour lui et n'y touche pas puis fixe à nouveau Othon.

- Je vous ai salué de façon polie et militaire, je vous ai vouvoyé, je vous ai nommé par votre titre. Vous ne vous êtes pas présenté, vous ne m'avez pas présenté vos respects ou même une formule de politesse m'indiquant mon éventuelle bienvenue, même si vous ne supportez pas de me voir ici. De la piétaille, je peux aisément pardonner ces impairs, d'un homme de votre naissance beaucoup moins. Que vous ne m'aimiez point est une chose que je peux aisément concevoir, on ne peut plaire à tout le monde. Mais sachez qu'à titre personnel je ne vous ai pas encore jugé. Mes quinze années dans la Milice m'ont appris une chose : on ne peut juger la valeur d'un homme que sur le terrain. L'élément prometteur peut s'avérer être une catastrophe et l'élément le plus faible une formidable surprise. Et que je sache, vous n'avez pas encore commis de catastrophe...

Ces choses mises au point, il répond à la dernière question du Sergent

- Je quitterai ce bureau dès que mon sauf-conduit pour le terrain d'entrainement sera émis au nom d'Aymeric, Comte de Beauharnais. A moins que vous ne souhaitiez deviser de la Milice avec un ancien coutelier, voire comparer ma vision romantique du rôle de Sergent avec votre réalité du terrain. Ou que vous ayez quelque conseil avisé à me donner quand à la monte d'un cheval, pour peu que vous soyez un cavalier émérite. Tout autre sujet de conversation nous feraient perdre du temps, à vous comme à moi. Et je pourrai commencer demain, si vous trouvez le temps de choisir d'ici dix potentiels archers dans vos coutelleries. Sinon, à la date qu'il vous plaira de me communiquer, Sergent

Laïus terminé, le regard d'Aymeric quitte Othon pour contempler les flammes dans l'âtre.
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MessageSujet: Re: [Terminé] Retour à la caserne (PV Othon)   [Terminé] Retour à la caserne (PV Othon) EmptyLun 5 Nov 2018 - 15:03
Othon en était désormais certain : son commensal était un parfait crétin. Venu pour obtenir du centenier un accord, l'ineffable Aymeric lui avait craché ouvertement à la gueule avant de présenter crânement sa demande comme une forme de charité. Maintenant qu'on concédait à sa requête, le ladre faisait la fine bouche et trouvait à redire sur l'amitié qu'on lui proposait. Ou bien ne savait-il vraiment pas ce qu'il voulait, ou bien était-il seulement un peigne cul de la pire espèce. Et le drôle d'en rajouter sur ses quinze années à la milice : tudieu! Après seulement quinze minutes, Othon ne pouvait déjà plus le voir en portrait.

Il n'en fit toutefois montre, tout le contraire. C'est que rirait bien qui rirait le dernier : puisqu'Aymeric souhaitait l'assistance de la milice, on la lui donnerait, mais dans son entièreté. Le drôle professait d'être nostalgique du service ? Pas de problème, on l'enverrait auprès des pires truands de cul de basse fosse, voila qui lui titillerait les souvenirs du bon vieux temps. N'avait-il pas annoncé que dans les beaux quartiers, on considérait les soudards de l'échalas comme les pires ? Ç'aurait été navrant de lui donner tort, dans ce cas! Et à commencer par Othon lui-même, à qui on venait de cracher sur sa sympathie : fort bien, il en redoublerait.

« Fais pas ta sucrée, Beauharnoy! lança le centenier en se levant, bouteille en main. Eul'Guet c'est la fratrie! T'es bien recte comme ladre, compadre, t'as ça pour toi, vrai. Mais hé, on est point au castel d'eul duc, céans, à faire de la courbette! Et puisqu'on est en affaire, toi et moi, faut pas s'en cacher! Parce qu'on est compaings, n'est-ce pas ? » Il ne laissa le temps de répondre à son interlocuteur, et, lui passant un bras autour de l'épaule, reprit sa diatribe : « Alors on va l'montrer, je gage. Comme ça t'auras jamais besoin d'papelard pour crécher céans, si on te voit avec myssègue. Si t'as la parole de myssègue, on t'cherchera pas bricole. T'auras toute loisance de baguenauder céans, si t'es le compadre de myssègue. Car c'est c'que tu veux, hein ? »

Relâchant son étreinte, le centenier se dirigea vers la porte, avant de se retourner à la dernière minute pour s'adresser à Aymeric : « Si c'est c'que tu veux, viens t'en, Beauharnoy, on s'en va le dire aux gars. »

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Aymeric de BeauharnaisComte
Aymeric de Beauharnais



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MessageSujet: Re: [Terminé] Retour à la caserne (PV Othon)   [Terminé] Retour à la caserne (PV Othon) EmptyMar 6 Nov 2018 - 11:18
C'est un fait, depuis son entrée dans la Milice, il n'a pas rencontré à ses yeux un seul "bon" sergent, juste quelques-uns moins pires que les autres, alors que les couteliers potables, il en a eu. Mais certains avaient des qualités, sachant éviter les missions suicides pour les hommes, sachant récompenser les bonnes actions ou prouvant des habiletés supérieures au combat forçant le respect des hommes. Othon était du genre à devoir être flatté, infoutu de sentir où était son intérêt, orgueilleux, cherchant la misère, misant sur son titre et une autorité supposée pour louvoyer. Bref, un crétin de la pire espèce, avec ce minimum d'intelligence qui permet aux lâches de survivre et la patience qu'il faut pour frapper quand on ne s'y attend pas.

Et le souci, avec les imbéciles, c'est qu'ils osent tout et ici, l'autre cherche visiblement à lui faire péter les plombs. Et à l'analyse, ça n'est pas le pire endroit pour lui pour le faire. A la moindre esclandre, la garde débarquera. Et celui qui donne les ordres, c'est le sergent. Et à moins de l'étendre en silence, d'un seul coup, le nombre bénéficiera invariablement au Sergent. Les militaires sont ainsi, ils sont formés ainsi. Même lui qui n'est plus de la milice aurait pour premier réflexe de secourir son Sergent. Bon, il y aurait bien le coup de dague dans le cou, c'est radical et silencieux, mais même, on saurait invariablement que le dernier qui a vu le sergent en vie, c'est Aymeric de Beauharnais. Et même, on ne se rend pas chez un Sergent en armes. Sa dague, son arc, ils sont avec la carriole. Et assommer le Sergent, même si Aymeric n'est pas frêle, il doute de pouvoir le faire en un seul coup, silencieux qui plus est. Le piège est dressé, mortel. Othon sera-t-il stupide assez pour mener sa procédure jusqu'au bout ou se contentera-t-il de la petite humiliation qu'un nobliau aura donnée à un Comte ? Telle est la quadrature du cercle.

- Merci pour cette leçon, Sergent. Vous êtes Sergent, je ne suis pas encore Comte. Vous êtes du Guet, je ne le suis plus. Cette leçon m'est douloureuse, je vais vous abandonner ici. Je vous laisse les armes que j'ai apportées, elles compenseront le temps que je vous ai fait perdre.

Il passe devant le Sergent pour quitter la bâtisse, mais se retourne et ajoute :

- Vous savez, Sergent, si j'avais eu le choix entre la Milice ou redevenir noble, j'aurais choisi la Milice sans hésiter. Ce choix, je ne l'ai pas eu. Ma famille, elle était ici. Alors, si lors de mes pérégrinations hors des murs de Marbrume, je trouve des choses qui pourraient être utiles au Guet, elles seront vôtre. Inutile de me raccompagner, je trouverai bien le chemin. Et vous un bon instructeur archer, ça ne manque pas. Bonne chance pour la suite :
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MessageSujet: Re: [Terminé] Retour à la caserne (PV Othon)   [Terminé] Retour à la caserne (PV Othon) EmptyMer 7 Nov 2018 - 11:51

Eh quoi, sieur Beauharnoy en avait déjà assez ? Voila que le drôle, après s'être enflé, avoir soufflé, faute de maison envolée s'était dégonflé. Arh, belle affaire que voila! Quoique brève, toute cette esclandre venait de dépeindre un portrait copieusement arrosé de vitriol, pour le comte. Débarqué en grand seigneur, l'homme semblait avoir espéré gagner l'amitié de la milice qu'il avait déserté, en leur faisant une charité infamante. Or, la première contradiction venue, notre vétéran aux nerfs d'acier avait abandonné sa faconde, pour ne devenir plus que fiel là où il avait été tantôt miel. Finalement, alors qu'on lui faisait miroiter quelque entente, le ladre prenait ses jambes à son cou, plus si désireux de s'associer avec la soit-disante famille qu'il avait été forcé d'abandonner.

C'était somme toute un magnifique tableau d'inconsistance mesquine offert là par le comtiaux, mais hé, Othon ne lui en tenait pas rigueur. Lui ne s'était guère compromis, restant fidèle à lui même, c'est à dire une crapule. Tout ceci avait payé, puisqu'à coup d'insulte puis de flatterie, le centenier venait de gagner un nouveau lot d'armes, tout droit sorti de armurerie comtale, et ce sans devoir débourser quoi que ce soit. Décidément, c'était là une bonne affaire, s'était flatté le centenier en voyant son inviter déguerpir.

Quelques heures plus tard, il retrouvait deux de ses coutelleries aux cantines, les bras chargés par la nouvelle panoplie si aisément gagnée. Il y en avait là près d'une dizaine, suffisamment pour équiper la VIème et la IXème. C'était deux bonnes coutelleries, c'est à dire un ramassis de tire-laines faits soldats et de paysans chassés de leur cambrousse, que la Fange avait aguerri et rendu mauvais. Fidèles à leur sergent, ces ladres là savaient bien quelle chance ils avaient d'avoir un centenier un peu margoulin en lieu et place d'un foudre de guerre adepte de la discipline.

« Pour vous, mes bousiers! leur lança Othon en distribuant les nouvelles armes. Cadeau de son Excellence le sieur Beauharnoy!
- Eul'Renégat ? Qui nous baille de quoi emplumer son derche de tourne-casaque ? Qu'est-ce qui nous vaut pareil offrande ? C'est Hoffman qui l'a sucé, le Gros pédé ?
- Point, mes drôles! Souvenir du bon vieux temps, qu'il avança, le Gros pé... le Gros Taciturne. Semble qu'il veuille renouer avec nous autres.
- On gage qu'il a quelque embrouille là haut, pour qu'il revienne voir le Guet.
- C'est sa mie qui lui a fait pousser des cornes, m'est avis, voila qu'il a de nouveau besoin de porte-glaives pour y faire la peau à son rival. C'est commode.
- J'y donnerais de l'aydance, dans ce cas! J'y donnerais ma queue à sa mie, pis elle se tiendra coite. On dit que c't'une fieffée salope, la dame Beauharnoy, mais avec ma queue en bouche, elle causera point d'soucis. » Le milicien entreprit de défaire son froc. « Ouais, on sait, Müeller, t'en as une grosse. On sait. Garde la pour les filles, veux-tu. On sait. Ouais, on sait.
- Centenier, l'a rien demandé d'autre le zigue ?
- Qu'on laisse paître céans sa carne.
- Ça fera long qu'on en a point vu, des ch'vaux de seigneur.
- C'est tant mieux je dis, ça chie comme pas possible et ça bouffe plus de foin que trois vaches.
- Je lui laisse notre terrain, mais Sieur Tourne-casque se démerdera pour nettoyer après lui et nourrir ses bestiaux... Il a des gens pour ça. Quoiqu'il en soit, dès demain, je veux voir vos trognes sur le pas de tir. Et faites moi chanter ces gaillards! »

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