Marbrume



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 Il enroulait son sexe autour de petits bouts de bois. [Xandra - Malachite]

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MessageSujet: Il enroulait son sexe autour de petits bouts de bois. [Xandra - Malachite]   Il enroulait son sexe autour de petits bouts de bois. [Xandra - Malachite] EmptyMer 25 Jan 2017 - 20:25
J'avais pas vu Xandra depuis un moment, et la Capitale pas depuis que Séraphin m'a chopé. Je me déplace dans les rues comme un chat très méfiant. Trop de bruit, de gens, de nourriture laissée sans surveillance sur les étals - enfin pas une surveillance dont je ne puisse triompher. Un peu perdu l'habitude.

Très bizarrement, depuis que j'ai fait un horrible séjour en prison, j'ai une chance de cocu. Après avoir pansé mes blessures chez des éleveurs de chèvre très généreux, je suis toujours tombé sur des opportunités de bouffe pile au bon moment - surtout depuis que j'ai étendu mon régime alimentaire. Une ferme qui n'avait pas encore été pillée, l'attaque d'un convoi avec quelques bannis, un mouton récemment crevé trouvé complètement par hasard... peut être est ce aussi parce que je commence à avoir une solide maîtrise de la vie de banni, peut être parce que j'ai strictement plus d'amour propre et que je ferais absolument n'importe quoi pour un demi tic tac déjà léché. Bref. Physiquement ça va pas si mal, mise à part mes mains encore très abîmés. Je fait tout avec sept doigts. Six et demi. Me demande pas pourquoi mais j'en ai à moitié rien à foutre.

Bref, je suis à la Capitale parce qu'il faut bien que je fasse quelque chose de toute cette bonne santé. Du pognon j'en ramasse sur les cadavres à plus savoir quoi en foutre, vu que les arbres et les pierres sont pas doués niveau négoce. Evidemment c'est risqué d'être là, j'ai peur, mais faut que je vienne traîner là où les ennuis ont commencé. En étant dans les marais j'ai juste l'impression d'attendre les emmerdes.
Du coup je vais picoler, puis je vais aux putes. J'ai passé l'âge d'avoir besoin d'un groupe de copain avec moi pour me mettre en train. Je me contente de errer d'un plaisir à un autre, parce qu'on a pas ça dans les marais. La pute c'était bizarre, mais ça s'est passé comme ça devait se passer et voilà. Ensuite je me roule en boule derrière le mur d'un lavoir et je passe une bonne nuit.


Dernière édition par Malachite le Sam 28 Jan 2017 - 17:05, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Il enroulait son sexe autour de petits bouts de bois. [Xandra - Malachite]   Il enroulait son sexe autour de petits bouts de bois. [Xandra - Malachite] EmptySam 28 Jan 2017 - 13:01
Personne ne dit rien, je comprend, j’ai pas vraiment envie de parler moi non plus. C’est bizarre de penser ça mais j’aime pas travailler dans la cité, je sais pas comment j’ai pu y songer, je trouve ça bien pire que les marais. On se jette des regards entendus tout les trois, on se demande si ça va aller avec les yeux. On ne peut pas le faire avec des mots, pas encore. Demain ce sera différent, on en rigolera, pour oublier, mais pas encore.

J’ai l’impression de continuer à inhaler l’odeur de la putréfaction à la place de celle de la merde du Goulot. La famine ça vous détruit, ça va au delà de la faim. Le type a tué sa femme, puis sa fille, 5 ans, 6 ans, je sais pas trop, j’ai surtout vu l’état du corps lardé de coup de couteau. Après il s’est pendu, classique, c’pas nouveau de voir des mecs pendus, mais dans ce contexte c’est pas pareil, on se sent coupable, impuissant.

J’aurais voulu que Barral soit là quand je rentrerais, je lui en aurais même pas parlé mais il m’aurait raconté sa journée, j’aurais ris et ça aurait été mieux. Là je vais me retrouver seule et ça m’enchante pas. On croise deux gars, franchement éméchés, y en a même un qui nous insulte, là encore on se regarde et on poursuit notre route, on a plus envie de bosser, juste de rentrer, et vite. Nos pas son lourd, comme si nos émotions de ce soir pesaient trop sur nos épaules. Fallait que je traîne à la caserne et qu’on m'envoie sur cette intervention. Je suis dégoutée. Je me demande quand l’odeur va s’en aller, j’ai besoin d’un bain et j’ai envie de brûler mes vêtements.

Malgré tout on reste prudent, moi en tout cas, je regarde chaque ruelle, chaque fenêtre encore allumée, j’ai pas trop l’habitude de Marbrume la nuit finalement, quand on habite ici, on sait qu’il vaut pas traîner dans les rues. Je vois un mec dégueu roulé en boule, un de plus. Les autres ont rien remarqués. Je suis pas trop en état et y me faut quelques secondes pour comprendre que c’est quand même un peu gros comme hasard les doigts en moins et la tignasse filasse. Oh le con…

- Je vais rentrer finalement.

- Quoi ? Attend tu nous as dis que Trell était pas là. Viens à la caserne, je dormirais avec toi ?

Venant de lui y a pas de sous entendu, je le sais. Il parle juste de dormir à coté pour être certain que personne m’emmerde et de pas rester seul.

- Non, j’ai besoin d’être chez moi. Merci Gontrant, j’habite à deux rues, ça va aller, allez y, on se voit demain.

Puis sans attendre disparait dans une autre ruelle coupe gorge que celle dans laquelle dort Malachite, pour être sur qu’ils me voient pas partir avec lui. Oh le con…
Je me retrouve bientôt agenouillée devant la boule de chair, le petit bannis qui a sauvé mon cul, enfin j’ai bien aidé aussi. Mais quoiqu’il en soit je vais pas le laisser là.

C’est Xandra. Malachite, réveille toi ! C’est Xandra !

J’insiste un peu sur mon prénom mais s’il est fait je veux que ce soit ce qu’il retient en premier, histoire de pas me prendre un taquet comme salut.

- Tu vas bien ?


J’essaie de voir s’il a des blessures, des traces de coups. Oh le con, qu’est ce qu’il fout dans la cité alors qu’il m’a presque insulté tout le retour quand on a crapahuté ensemble dans les marais...
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MessageSujet: Re: Il enroulait son sexe autour de petits bouts de bois. [Xandra - Malachite]   Il enroulait son sexe autour de petits bouts de bois. [Xandra - Malachite] EmptySam 28 Jan 2017 - 21:14
Je serais mort depuis un sacré bail si j'étais pas capable de me réveiller au moindre bruit de pas. C'est donc tétanisé dans mon petit coin que j'ai observé l'habile manoeuvre de Xandra pour se débarrasser du milicien. Parce que oui, je l'ai reconnu ! Je l'ai seulement vu de loin dans les marais avec des membres de sa sale engeance. Et si j'ai bien compris leur conversation, la pauvre est obligé d'en fréquenter régulièrement. Elle le voit demain à la "caserne". Peut être que les mercenaires et les miliciens s'entraînent au même endroit. Qu'est ce que j'en sais ?
Je reste dans mon coin jusqu'à ce que la rousse me braille dessus.

- Mais oui je vais bien ! Mais et toi ?

Je me redresse sur les genoux, agrippe son biceps tout tendineux avec mes petits doigts abîmés. Je la fixe d'air affolé. Pas de blessures visibles. Forcer les filles, c'est un sujet épineux. J'en ai encore plus de dégoût maintenant. Mais les autres bannis... bah disons que la majorité a pas été bannie pour rien quoi. Et je vis avec eux maintenant. Alors je participe pas mais je tiens les bras des fois, ça me fout la gerbe mais voilà. Et Xandra qui traîne avec des miliciens ! La pauvre.

- Mais t'étais avec un milicien ! Ils sont méchants ! Enfin je dis pas ça que pour le bannissement et tout, y en a ils... Ils sont maléfiques, je sais pas. Et... et des fois ils ont.. des ours...

Je me frotte les yeux avec le pouce et l'index. Je suis pas très réveillé, grosse gueule de bois, d'où mon affolement un peu enfantin. Y a pas d'ours en ville. Des fois j'ai peur qu'en fin de compte si, je les cherche un peu des yeux, mais y en a pas point barre. Ce qu'il me reste de santé mentale me répète en boucle que j'ai plus six ans et aucune raison d'avoir peur du croquemitaine. Tout le reste voudrait hurler à en vomir ses poumons.

- J'étais dans le coin pour voir un peu la ville. Des fois ça manque trop, et puis... et puis ça fait longtemps maintenant que je suis dehors. Je sais plus trop.
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MessageSujet: Re: Il enroulait son sexe autour de petits bouts de bois. [Xandra - Malachite]   Il enroulait son sexe autour de petits bouts de bois. [Xandra - Malachite] EmptyLun 30 Jan 2017 - 17:02
- Mais oui je vais bien ! Mais et toi ?

Je termine mon inspection de son anatomie, il a l’air en bon état, effectivement. Je laisse échapper un soupire soulagé avant de relever les yeux sur son visage fatigué et de lui sourire. Mon corps se crispe un instant sous sa main, c’est un réflexe, à cause des collègues, à cause d’Angélo, je suis de plus en prudente, voir paranoïaque. Ce serait quelqu’un d’autre je me serais déjà dérobé à son contact mais même si je suis pas encore parfaitement à l’aise avec lui, s’il avait voulu me faire du mal, je suis certaine que je serais déjà fait, c’est pas les occasions qui avaient manqué dans les marais et puis il est sincèrement inquiet pour moi, c’est flagrant. J’ai du mal à comprendre pourquoi sur le moment…

-Bien sûr Malachite ! T’inquiète pas, y'a pas de raisons ?!

Après c’est vrai que je dois pas avoir l’air particulièrement bien, pas ce soir, pas après le corps, pas après le drame, pas après cette putréfaction qui me prend encore le museau et le voile de lassitude qui traverse mon regard. J’ai tellement envie de rentrer mais pas toute seule...

- Mais t'étais avec un milicien ! Ils sont méchants ! Enfin je dis pas ça que pour le bannissement et tout, y en a ils... Ils sont maléfiques, je sais pas. Et... et des fois ils ont.. des ours…

Là par contre je blêmis, clairement, je détourne les yeux, je comprend mieux. J’ai presque honte d’être milicienne là agenouillé face à lui et ses yeux affolés. J’ai bien envie de lui dire que c’est juste mon “collègue” mais c’est quand même un type que j’ai vu cuisiner de l’humain et s’acharner un peu sur nos agresseurs, il avait raison, bien sûr, mais ça reste un bannis, c’est “maléfique” aussi un banni. Mon instinct me pousse à la fermer, pas encore, pas ici. J’ai peur qu’il s’en prenne à moi ou qu’il prenne la tangente. Je veux pas qu’il se fasse chopper, je veux rentrer, qu’on soit en sécurité tous les deux. C’est quoi cet histoire d’ours ?

- J'étais dans le coin pour voir un peu la ville. Des fois ça manque trop, et puis... et puis ça fait longtemps maintenant que je suis dehors. Je sais plus trop.

-D’accord, c’est pas grave Malachite si tu ne sais plus, ce que je sais c’est que j’habite à deux pas d’ici et que mon...col..colocataire n’est pas là, il est en miss...sortie, il ne rentrera pas avant plusieurs jours, tu vas venir à la maison.

Je me relève et je prend sa main pour l’aider à se relever, je sais pas s’il a besoin de moi, j’arrive pas à juger de son état mais si ça peut le mettre à l’aise, c’parfait et puis surtout je veux qu’il comprenne que je lui laisse pas le choix.

-Tu sais j’ai pas vu de miliciens avec des ours depuis le début de la fange, au moins, on ne craint absolument rien. Viens, j’ai préparé du ragoût ce matin, il en reste assez pour nous deux et je vais te faire couler un bain.

J’ai pas envie de le prendre pour un con ou d’essayer de le persuader que ces mots n’ont pas de sens, je suis pas certaine que ça l’aide, au contraire. J’avance, je vérifie qu’il me suit d’un regard par dessus mon épaules. L’avantage c’est ce que son odeur à lui est au moins aussi forte que celle que je dégage en ce moment, du coup j’oublie un peu. On arrive bientôt devant l’ancienne écurie, collée à d’autres bâtiments aux façades tout aussi sales et maussades. Des fois je me dis que c’est un miracle que tout ça tienne encore debout.

Je pousse la porte du pied derrière lui quand on arrive à destination, je suis bien contente de pas avoir eu la moitié de la ville à traverser en compagnie d’un mec marqué, un coup à repartir avec lui avec le même dessin sur l’avant bras. Si Barral savait ce que je ramene chez nous…

- Entre, fais comme chez toi Mala, je peux t'appeler Mala ? Tu peux t’asseoir si tu veux, je vais faire réchauffer la bouffe.

Y a pas grand chose dans la pièce, parce qu’on a pas grand chose justement, une grande table avec des chaises qui ont fait leurs temps, un meuble vitré, quelque coffres, un coin avec de quoi préparer à manger et un autre un peu à l’écart, sous la mezzanine avec de quoi prendre un bain, justement. C’est notre petit luxe. En haut y a juste nos deux lit avec des coffres aux pieds. Et la fameuse petite porte qui mène à l'arrière cour, là où on a commencé à essayer de faire pousser quelque légumes. D’ailleurs, les pommes de terres du ragoût c’est les nôtres.

-Dis…

Je me retourne pour le regarder pendant que je touille la mixture, c’pas fantastique, mais c’est un poil meilleur que la nourriture de la caserne, d’ailleurs une douce odeur envahit la pièce, masquant un peu celle de nos deux corps.

-T’es là depuis quand ? Tu ne devrais pas venir, j’ai peur que les c...que tu te fasses attraper tu sais…

Ca sert un peu à rien ce que je lui dis, il est venu et il reviendra encore dans la cité, j’en doute pas une seconde mais chaqu’un son tour de s’inquiéter. J’attrape deux bols, je nous verse une belle portion de ragoût et je vais m’asseoir. Je lui file le bol de Barral, je garde le mien, celui qui est ébréché. Je suis attaché aux objets qui ont une histoire à raconter, alors justement, je l’aime bien celui là. Je me débarrasse de mes armes et de mon épaulette que je pose un peu à l’écart sur la table.

- J’espère que ça t’ira, si tu en r’veux, il y en a encore.
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MessageSujet: Re: Il enroulait son sexe autour de petits bouts de bois. [Xandra - Malachite]   Il enroulait son sexe autour de petits bouts de bois. [Xandra - Malachite] EmptyMer 8 Fév 2017 - 17:33
Je me laisse guider dans ce petit miracle : une maison où il faitp lus chaud dedans que dehors, des odeurs de nourriture, des lits. Depuis combien de temps je suis pas rentré dans une maison en ville ? J'ai pas fait de cuisine dans une pièce consacrée à ça depuis mon bannissement (bientôt un an !), un bain non plus. Et dans un espace restreint, un peu chaud, mon manque d'hygiène devient de plus en plus évident. La crasse de Xandra je la calcule pas, je suis trop honteux de la mienne.

Contrairement à ce qui apparaît au premier abord, je me vautre pas dans ma crasse comme un petit porc nihiliste. Enfin pas à la base. Ca a été un apprentissage, dans les premiers mois de mon bannissement. Ca a pas duré longtemps. J'étais gêné de ma propre odeur, d'avoir du kiri sur le sexe, de continuer à porter des fringues pleine d'urine parce que j'ai rien d'autre et qu'on est en décembre. Puis j'ai oublié. Faut dire que les marais, en hiver, ça donne pas très envie de se mettre tout nu pour piquer une tête. Y a des risques de Fangeux dans l'eau, déjà. Plus simple d'attendre que la crasse sèche et tombe toute seule.
Bref, je fixe la bassine vide d'un air atterré. Xandra s'agite dans la pièce pour faire la cuisine. Normalement et simplement. J'ai l'impression de devoir fouiller des souvenirs de la petite enfance pour comprendre ce qu'elle est en train de faire. Y a pas de vaisselle dans les marais, on peut pas la transporter avec soi en s'enfuyant. Y a pas d'âtre. Pas de ragoût. Seulement de la viande de rat mal cuite. Toute ma vie d'adulte (assez courte), j'ai été Malachite le banni, celui qui saigne du cul, le cannibale, qui vit dehors. Je sais pas si je peux être quelqu'un d'autre.

- Je... c'est joli chez toi.

Je fais un sourire gêné à Xandra. L'art de la conversation ça me venait facilement avant. Qu'est ce qu'il faut que je fasse ? J'suis tellement comme un con que l'odeur de nourriture ne m'affole même pas. Peut être aussi parce que je suis pas spécialement en train de mourir d'inanition actuellement. Ca aide. Bon bref. C'est quelque part dans ma mémoire. J'ai été normal pendant dix neuf ans. Ca doit me revenir !

- Euh. Elle est où la pompe pour l'eau ?

Je montre un seau du doigt, en supposant que c'est celui là qui doit être rempli. Xandra proteste, dit qu'elle va le faire, et je me vexe comme une grosse dinde. A ce que j'en comprends, elle est inquiète pour ma santé parce qu'elle m'a trouvé par terre dehors. Ce détail m'était sorti de la tête. Ca choque un mec de la ville, évidemment, mais pour moi toutes les rues de Marbrume sont 4 étoiles. Y a pas de Fangeux et il y fait plus chaud. Y a de la lumière. C'était un bon coin pour dormir. Ca sentait même pas le pipi. J'essaye de lui expliquer que j'étais en ville pour faire la fête, que j'étais en train de cuver mon alcool, et je bafouille, je l'interromps quand elle parle, je piaille. A l'ancienne. Mais au final j'ai gagné le droit de chercher de l'eau et de garder encore un peu mes couilles.

En revenant dans la maisonnette, je suis assez moi même pour prendre un air dégagé et faire semblant que ça pèse pas lourd, comme si je venais pas de traîner le seau derrière moi en galérant un max.

Je me jette sur la bouffe à la seconde où Xandra récupère l'eau. Mes névroses ont cet avantage de savoir m'occuper l'esprit. J'ai pas eu un plat cuisiné depuis longtemps. J'essaye de me rappeler de manger doucement et sans mettre les doigts. Peut être que je me suis un peu essuyé la bouche sur ma manche, mais presque pas en vrai. Je fais des commentaires lapidaires sur la bouffe, genre "cha ché bon", en évitant les remarques sur la viande qui pourraient jeter un froid.
De temps en temps je jette un oeil à la bassine et à l'eau en train de chauffer. Je me pose des questions de type logistique. Comment ne pas passer pour un grand malade. Par exemple : j'ai pas enlevé ma tunique depuis ben... depuis que Xandra m'a vu tout nu. Je crois qu'elle est collée à mon ventre et à mes épaules par la crasse englué dans les poils - parce que depuis quelques mois ça s'étend partout cette affaire de pilosité, comme tous les mecs qui mettent quinze ans à finir leur puberté. Comment je vais démêler tout ça discrètement ? Y a l'air d'y avoir qu'une pièce. Puis y a tous les soucis d'être tout nu devant une fille. Enfin un garçon aussi ça serait la galère, mais pas la même. Être tout nu quoi. En général je me débrouille pour juste dégager les parties de mon corps dont j'ai besoin et garder tout le rester à l'abri. Depuis plusieurs mois. Ca va vraiment être la grosse honte.
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MessageSujet: Re: Il enroulait son sexe autour de petits bouts de bois. [Xandra - Malachite]   Il enroulait son sexe autour de petits bouts de bois. [Xandra - Malachite] EmptySam 11 Fév 2017 - 1:58
Il me fait penser à moi la première fois que j’ai mis les pieds dans une “vraie” demeure en me glissant par le soupirail. Cette gêne, cette impression d’être un étranger à une réunion de famille, surtout quand on sait plus vraiment ce que c’est, d’en avoir une. Je me demande si j’ai eu la même expression quand je me suis roulée en boule sur un lit à Sombrebois qui lui devant notre grande bassine.

- Euh. Elle est où la pompe pour l'eau ?


- Derrière cette porte là, y a toute petite cour. Laisse, je vais le faire…


Ou plutôt non, il recommence, comme dans les marais. Il retrouve cet air renfrogné, boudeur et il râle. Je peux pas en placer une, je me contente finalement de lui tendre le seau en le regardant d’un air désabusé. Je le prend pas vraiment mal, il me fait pas le coup de la faible femme, je crois plutôt qu’il est vexée que je suggère indirectement que je peux porter du poids et pas lui. Alors je lui dis l’air de rien que j’aurais pas pu pousser le meuble devant la cheminée à sa place dans les marais. Que sans lui on serait mort. Je sais pas si c’est ça qui le calme, mais il s’apaise un peu à nouveau et il me raconte ce qu’il fout là. Je comprend mais j’approuve pas parce que j’aimerais pas voir son visage à lui sur la potence. Les autres ça me fait rien, y a de la distance, ils sont là haut et moi en bas. C’est des morts qui à mes yeux n’ont jamais été vivants. Pas de vie, pas d’histoire. C’est une drôle de sensation. Sauf le pendu de ce soir. Il était trop là, trop près, trop désespéré et il sentait trop fort. Mais j’essaie de pas y songer, parce que je veux pas repenser au gosse. Je commence à avoir ma dose de petits corps lacérés au couteau.

J’essaie de pas le fixer pendant qu’il engloutit le ragoût, ni de sourire trop fort en l’entendant complimenter le plat et essayer de faire propre. J’ai eu plusieurs occasions de me faire une idée de la vie dans les marais, mais je pense que mon idée restera toujours en deçà de ce qu’il en est vraiment. La faim, la peur, juste la survie tout les jours, sans répit. Je sais pas si je pourrais le supporter sans sombrer dans la folie. Des ours hein ?

Je le ressers et j’en profite pour aller vérifier régulièrement le seau, avant de lui demander s’il veut bien se donner la peine de le verser dans la large baignoire de bois quand je juge l’eau assez chaude. Je veux pas le vexer en le faisant moi même, parce que là c’est comme qui dirait le moment de le brosser dans le sens du poil, je sais que ça va pas fonctionner et qu’il va pas forcément aimer la suite.

- Je vais me retourner pendant que tu te déshabilles, sauf si tu as besoin d’aide. Je t’ai déjà va nu d’accord ? C’est pas gênant.


C’est peut être parce qu’on s’est roulés dans la boue avec des fangeux aux fesses, qu’il est ce qu’il est avec ses réactions excessives, ses faiblesses, mais j’ai suffisamment confiance en lui pour lui lâcher ça sans la moindre appréhension, pour le ramener chez moi et lui tourner le dos. D’ailleurs je vais me débarrasser d’un peu de poids. Bottes, ceintures, épaulettes, corset, faisant rouler un peu mes muscles sous ma chemise.

- Malachite...T’énerves pas d’accord, mais on va jeter tes vêtements. Demain matin je vais aller t’en trouver des nouveaux. Pas du luxe mais sera forcément mieux que...ça. Tu n’en aura pas besoin pour dormir ici, y a plusieurs couvertures là haut.


Pis bon, hors de question de le faire dormir par terre, il a assez donné mais je tiens pas non plus à ce qu’il ramène sa merde dans mon lit, ma sympathie et l’affection que j’ai pour lui à ses limites.

- Je reviens.

Parce qu’il faudra plus d’un seau d’eau pour venir à bout de sa crasse et de la mienne...
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MessageSujet: Re: Il enroulait son sexe autour de petits bouts de bois. [Xandra - Malachite]   Il enroulait son sexe autour de petits bouts de bois. [Xandra - Malachite] EmptyMer 15 Fév 2017 - 19:16
Elle attend que j'ai le pantalon autour des pieds pour m'annoncer qu'on va me jeter mes fringues.

- Hein quoi ? Mais faut que je récupère des trucs !

Je m'accroupis par terre pour faire le tri et balancer les trucs utiles dans un coin. Et je suis cul nu. Xandra m'a déjà vu, elle jette même pas un coup d'oeil gêné. Je suis un peu déçu. J'aurais bien aimé qu'elle regarder sans oser regarder, je sais pas pourquoi. Ou alors elle a une grande maîtrise d'elle même.
Accroupi comme un petit singe, je balance en vrac des couteaux, une ceinture, un jeu de carte, un peu de thune, des trucs comme ça. Tout a été récupéré sur des cadavres ou dans les ruines. C'est surtout les couteaux qui sont de qualité inégale. Y en a un un peu classe, les autres couperaient pas une patate cuite. Je les trimbale juste au cas où ça me sauverait la mise pas accident. J'ai pas trouvé mieux.

Ensuite je finis de me deshabiller et je me jette dans le bain. C'était plus facile quand j'avais des peintures partout et que j'étais un peu défoncé. En plus on est dans une maison. Y a toujours des sales trucs qui arrivent dans les maison, j'suis limite à attendre le mec qui va rentrer pour me casser la gueule. Je grogne face à ma propre stupidité. Y a une fille. Y a un bain. Peut être elle va être nue et se mettre dedans aussi. Ca peut pas être désagréable.
J'adresse un sourire à Xandra. L'eau est chaude, c'est cool, mais elle prend une nette teinte marron. Et j'ai pas encore essayé d'y mettre les cheveux.

- J'crois que j'ai pourri la flotte là.

Je hausse des épaules comme si ça m'arrivait tout les jours de détruire des baignoires avec ma crasse. Remarque, je voudrais pas dire, mais Xandra elle est pas trop dans la fraîcheur non plus. Y a des traces de sueur sous ses aisselles. Je lui ai pas demandé dans quoi elle bossait exactement la dernière fois, j'étais trop occupé à bouder. Puis j'y croyais pas trop. Mais à la voir chez elle avec tout ce bordel de guerrier, je suis obligé de prendre ça au sérieux.

- Pourquoi t'es devenue mercenaire ?

Juste après avoir dit ça j'ai deux neurones qui s'agitent, je me rappelle à quelle époque on vit et tout ça. C'est avoir le cul au chaud comme une cocotte en train de couver, ça me ralentit.

- Nan laisse tomber c'est con comme question ça me regarde pas. Tu t'fous à poil ? ... nan mais je regarde pas, en vrai.

Parce que je suis comme ça moi, gentleman.
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Xandra ErkalMilicienne
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MessageSujet: Re: Il enroulait son sexe autour de petits bouts de bois. [Xandra - Malachite]   Il enroulait son sexe autour de petits bouts de bois. [Xandra - Malachite] EmptyVen 17 Fév 2017 - 12:39
Je m’étais retenu de sourire en le voyant jeter tout un tas de bazar sur le sol, empressé comme si j’allais mettre ses vêtement au feu là tout de suite, il avait surtout des trucs inutiles sur lui. Je crois que ses couteaux sont dans un état encore pire que ma vieille dague que je m’obstine à garder. Je compte les pièces pour pas me risquer à un regard sur son corps, j’ai pas envie qu’il me passe un savon comme dans les marais.

Une fois qu’il est immergé je m’approche, les mains sur les hanches et je lui souris, sourire qu’il me rend. Je me dis que ça dois lui faire un bien fou, j’ai l'impression d’avoir accomplis ma bonne action de la journée, du mois, de l’année même. Pourtant c’est un bannis qui barbotte dans sa crasse, chez moi, une milicienne. Si Barral savait, j’arrête pas de me répéter ça en boucle mais il risque pas de rentrer et de le surprendre ici. Personne ne risque de nous surprendre en fait.

- J'crois que j'ai pourri la flotte là.

- C’est pas grave, j’avais...prévue ça. Profite un peu et on va changer l’eau.


Je vais pas lui dire que c’est un gros dégueulasse, pour ce qu’il y peut et accessoirement, ça me dérange pas, je m’en doutais et ça tombe bien j’ai un argument.

- Je suis pas dans un meilleur état, je sens le cadavre, trois morts, du sang partout, tu vois l’idée.

Je m’éloigne pour voir l’eau, ça chauffe doucement mais surement.

- Pourquoi t'es devenue mercenaire ?

- Pourquoi je….

- Nan laisse tomber c'est con comme question ça me regarde pas.

Je profite qu’il ne peut pas me regarder pour fermer les yeux et soupirer, soulagé. Je retrouve des couleurs. Je vais bien devoir lui dire la vérité à un moment ou un autre, ne serait ce que parce qu’il va finir par tilter que je porte les couleurs ducales. Ce serait surement mieux que je lui dise qu’il s’en rende compte tout seul. Mais c’pas le moment, pas encore.

- Tu t'fous à poil ? ... nan mais je regarde pas, en vrai.

Je vais quand même pas prendre un bain avec un banni, si ? Si. J’en peux plus de cette odeur, ça m’empêche de penser à autre chose, de passer à autre chose, ça me laisse baigner des mes émotions négatives, pesantes.

- Avant, sors, on va remplacer l’eau.

Sa crasse des marais je veux bien la partager, mais pas à ce point là. L’eau est presque noire et ça empeste, j’ai mes limites.

Une fois l’eau vidée, la bassine à nouveau rempli, je lui dit de pas m’attendre, que j’ai une petite surprise pour lui. Accessoirement je peux me déshabiller sans qu’il regarde. Je sors une bouteille de vin, que j’ai gagné au poker, pas n’importe quoi en plus. Je la gardais pour une grande occasion, ce sera pour une occasion suréaliste. Je retire mes vêtements et je les posa à coté de ceux Malachite.

- Fermes les yeux. Je te fais confiance.

Je sais pas s’il va m’écouter, au moins j’aurais essayé. Je prends grand soin de fixer un point préçis alors que je passa une première jambe par dessus le bois. Je soupire, c’est pas tout les jours que je me permets de me délasser dans l’eau, encore moins avec de l’alcool de qualité.

Je m’assois, je me refuse toujours à le regarder, c’est quand même gênant, je vire au cramoisis quand mes jambes se reposent contre les siennes, on a pas tellement le choix que de se toucher, c’est pas les thermes mais une bassine…

Je me décide enfin à relever les yeux, toujours rouge, avec un peu de chance il mettra ça sur le compte de la douce chaleur de l’eau. J’ai de la chance, étant petite, elle cache la plus grande partit de ma poitrine, ça m’aide un peu à me détendre. Je lui tends un verre et je le remplis avant de faire pareil avec le mien.

- Cadeau.

Je lui fais un clin d’oeil et je lève mon verre devant moi, à hauteur de son torse.

- A...Nos retrouvailles !
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MessageSujet: Re: Il enroulait son sexe autour de petits bouts de bois. [Xandra - Malachite]   Il enroulait son sexe autour de petits bouts de bois. [Xandra - Malachite] EmptyDim 26 Mar 2017 - 22:35
Oh mon dieu elle est tellement nue ! Et rousse ! J'en avais jamais vu une à poil, je savais pas que... oh là là. Elle a la peau tellement blanche, ça doit être comme toucher un nuage. Heureusement j'étais aux putes y a moins de douze heures, j'arrive à être collé aux jambes de Xandra dans la bassine sans avoir la couille bleue. Du coup je profite. C'est agréable d'être dans une baignoire avec une jolie nénette. Qui me tend du vin. Et qui trinque.

Je lape une bonne gorgée. Il a bon goût malgré mes relents de gueule de bois, ça me réchauffe agréablement le ventre pour la digestion du ragoût. Je souris à la jeune femme, en exposant une dentition noirâtre et abîmée. Je me détends comme je me suis pas détendu depuis avant mon bannissement.
Je me démêle les cheveux avec les doigts, en coupant au couteau les mèches qui sont devenues de grosse dreadlocks naturelles. Y en a pour un bout de temps. Alors on parle en même temps que des petites bêtes mortes et de la terre tombe de mes cheveux secs et fourchus. On parle. Des fois même que je rigole et je fais des blagues. C'était pas gagné tellement j'étais en état de transe d'être en contact avec les jambes nues (nues, putain de merde!) de Xandra. Mais je parviens à revenir à un comportement de copain. Je parle de trucs neutre, genre les bonnes gargotes à Marbrume, les fois où j'étais tellement bourré que j'ai vomi, des sujets courants quoi. La rousse est marrante, ça me détend. Des fois elle fait des blagues super crade, en faisant une petite grimace à chaque fois qui me fait trop rire. Championne du monde de l'humour noir. Moi aussi. On en vient même à parler de cannibalisme, comme ça, au second degré. Pas longtemps parce que c'est pas complètement détendu du slip, comme sujet, mais quand même. Normalement je peux faire ça qu'avec les autres bannis. Elle a pas dû se rouler dans la soie non plus, dans la vie.

Avant les Fangeux j'avais une vie normale. J'étais pas un fou avec les yeux exorbités qui tue les gens. J'avais des copains, j'allais à la taverne, voir les filles. Des trucs bien. Ca m'est revenu quand Xandra a trinqué avec moi. C'était un truc qu'on faisait dans le temps, dans mon ancienne vie, trinquer. Ca me revient doucement. J'aime beaucoup. Comme si tout le reste n'avait été qu'un cauchemar. Quand je parle des fois je bafouille tellement j'ai plus l'habitude, mais j'angoisse pas parce que Xandra elle sourit à ce que je dis. L'eau refroidit et je discute de plein de trucs, avec de plus en plus d'aisance. L'alcool doit pas y être pour rien non plus. Je tente une fois ma chance, je demande très poliment à Xandra si je peux lui toucher les seins, et j'insiste pas quand elle me dit non. Je m'en doutais, mais ça aurait été trop bête de pas essayer.

Bref, on démolit le vin, l'eau est tiède. Mon regard se pose sur une ceinture d'arme posée sur le dossier d'une chaise. Je sors de l'eau. Pour regarder de plus près. Y a plein de truc qui auraient pu me faire tiquer mais c'est sur ça que je bloque. Les miliciens doivent se procurer leurs cuirs au même endroit. Ils ont pas tous cette ceinture là, avec la même boucle, mais beaucoup. Je m'en souviens parce que ce modèle là m'a un peu raclé le cul pendant qu'on m'enculait. Je lâche l'objet comme si c'était un rat crevé qu'on m'avait mis dans les mains, maintenant que j'ai reconnu.
Et tu vois, une fois que j'ai tiqué là dessus, je remarque les couleurs ducales sur les vêtements de Xandra, les deux trois babioles qui traînent et qui m'indiquent une présence masculine - le matériel de rasage, déjà. La présence masculine est également milicienne, j'en ai assez observé pour reconnaître. Je regarde tout ça calmement, dos à la jeune femme, tout nu et ruisselant de flotte, à moitié saoul. Le paquet de merde qui me sert de chevelure me tombe sur les omoplates, maintenant allégée du poids de la crasse. Et c'était là, depuis le départ. Les bottes sales dans un coin, une fringue jetée - va savoir pourquoi - sur le haut d'une porte de buffet. J'étais dans le déni. Xandra a jeté mes vieilles sapes, soit disant parce qu'elles puaient. Je suis tout nu chez deux ou trois miliciens.

Je prends une dague entre mes mains, en silence. Faut le temps que la terreur remonte de mes tripes jusqu'à mon cerveau, pour l'instant j'ai juste mal au ventre. Le couteau c'est pas pour faire mal à la rousse, c'est pour me suicider si y a un milicien fou furieux qui rentre me sodomiser. Je le supporterai pas une seconde fois. Sans parler du coté humiliant du truc, être pédé par contagion, ça fait très très mal. Assez pour que je préfère m'égorger tout seul.
Pour l'instant je fais rien parce que je comprends pas. Xandra peut pas être en train de me faire un coup pareil. Ca ressemble pas à un piège, mais je peux pas non plus imaginer une milicienne être sympa avec moi. Mais me ramener pour que son collègue me viole et me manipuler pour que je me foute à poil tout seul, c'est tordu. Pourtant, à moitié saoul et encore chaud du vague désir sexuel que j'ai ressenti pour Xandra, ça me semble presque cohérent. Je pose la seule question vraiment importante d'un ton calme :

- Ils sont où les autres miliciens qui vivent ici ?

Je regarde les reflets de lumière sur la lame de la dague, sans penser une seconde que je peux avoir l'air menaçant. Vu que je suis en train d'envisager mon suicide ça peut se comprendre. C'est super sérieux, j'vois un seul milicien avec la trique passer cette porte, je m'égorge direct. Super super sérieux.
Puis la lumière fut.

- Tu m'as pas dit... parce que tu voulais pas que je te bute dans les marais hein ? C'est pour ça ? Y en a pas qui vont venir, c'est pas une combine chelou ? Dis le !

Elle a parlé à un milicien tout à l'heure, mais c'était pas pour le prévenir, hein ? Là mon visage affiche l'espoir dans le plus simple appareil. D'autant plus que je suis tout nu.

- Y a où des fringues ?

Je vais pas mettre un sale tabard de milicien dégueu de la bite.
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MessageSujet: Re: Il enroulait son sexe autour de petits bouts de bois. [Xandra - Malachite]   Il enroulait son sexe autour de petits bouts de bois. [Xandra - Malachite] EmptyJeu 30 Mar 2017 - 18:18
J’aime bien discuter avec Malachite, je peux lui dire à peut prêt tout et n’importe quoi, du genre que je dirais pas aux autres de peur qu’ils se moquent ou qu’ils se demandent si j’ai toute ma tête. Ca fait du bien de pouvoir tout dire sans se mettre la moindre barrière ni le moindre tabou. De temps en temps ça part graveleux, d’autre un peu pipi - caca mais on a le mérite de s’amuser. Le vin fait ça de toute façon, alors on s’amuse.

Y a que le souvenir de la viande d’humain qui cuit et les petits choses qui flottent dans l’eau qui me mettent pas trop à l’aise, mais en dehors de ça, je suis bien, vraiment bien. Même quand il demande à me toucher ça me perturbe pas, on m’a rarement demandé aussi poliment. C’est marrant parce qu’on est du même monde celui de la rue, celui qui abîme avant l’heure et pourtant, en même temps on est comme des étrangers, banni, milicien, notre vie à finalement tout et rien en commun. C’est à ça que je songe en finissant mon second verre.

Puis le moment serein disparaît, l’ambiance change d’un coup dans la pièce, l’air est lourd, pesant et l’eau accueillante me semble soudain trop froide.

- Tu sors déjà ?

Je suis son regard, je comprend, j’ai la réponse à ma question. Bien sûr qu’il sort déjà. J’ai été stupide et négligente. C’est quoi la suite du programme ? Il est plus près de mes armes que moi, je suis nue et assise dans une baignoire, on a fait mieux pour se défendre. Est ce qu’il nous hait au point de nous tuer, nous, l’uniforme, peu importe qui le porte ? Je comprendrais, mais lui faudra bien qu’il comprenne que je peux pas me laisser faire. A moins que ça soit la peur qui l’emporte et que Malachite se fasse la malle ? J’ai pas vraiment envie non plus.

- Et maintenant ?...

Je me lève doucement, du coté de la bassine le plus éloigné de lui, me retrouver nue me semble soudain peu digne d'intérêt, j’arrive pas à voir autre chose que le couteau dans sa main. La cuisine, faut que j’arrive à atteindre la cuisine. Là j’ai plus de doute, ce qu’il veut c’est en finir avec moi. Je fais pas attention à l’eau qui dégouline de la pointe de mes cheveux et qui se mêle à celle sur ma peau pour dévaler mes formes jusqu’au sol, à la petite mare qui se forme à mes pieds, pas plus qu’au chien qui aboie dehors.

- Ils sont où les autres miliciens qui vivent ici ?

- Je vis avec “un” milicien, il est en mission dans les marais, il ne rentre pas avant plusieurs jours.

- Tu m'as pas dit... parce que tu voulais pas que je te bute dans les marais hein ? C'est pour ça ? Y en a pas qui vont venir, c'est pas une combine chelou ? Dis le !

- Mala...Je te le jure, y'a que toi et moi ici. Personne d’autre ne va venir. Je te l’ai pas dis parce que...J’avais peur que tu m’attaques oui et maintenant j’ai peur que tu partes.

Je pouvais pas faire plus honnête pour le coup et c’est bien ce que je voulais, j’avais rien à cacher. Si ce n’est mon corps, et ça j’avais oublié. J’ai levé mon bras pour couvrir ma poitrine tant que que mal, ma main libre est descendu masqué mon entrejambe et j’ai laissé de côté pour le moment l’idée de bouger de là, l’espace “presque” rassurant entre le mur et la bassine, à bonne distance de lui.

- Y a où des fringues ?

- Je peux te donner une tenue de mon collègue, mais faut que tu me laisses monter là haut. Pose le couteau, s’il te plait...
Sinon tu peux décider de me faire confiance comme j’ai eu confiance en te montrant ou je vis, en me mettant...à nue devant toi et attendre demain matin que je t’en offre.


Je le fixe, mon regard vas et viens de son visage au couteau.
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MessageSujet: Re: Il enroulait son sexe autour de petits bouts de bois. [Xandra - Malachite]   Il enroulait son sexe autour de petits bouts de bois. [Xandra - Malachite] EmptySam 22 Avr 2017 - 9:52
Mais non c'est pas pour toi !

J'éloigne le couteau du champ de vision de Xandra en prenant un air outré. Elle a adopté une posture "bagarre envisageable", comme si j'allais lui faire du mal. Alors ça va te sembler exotique comme façon de penser, mais c'est très logique en fait. C'est pas parce que j'ai fait des trucs immoraux que ça me viendrait à l'idée de menacer une femme nue. Ou qu'on m'en croit capable.
Oui évidemment je l'ai déjà fait, mais pas comme ça. C'était les autres bannis qui.... tu sais que je suis obligé de traîner avec eux ! Tout seul dans les marais je deviens fou. Enfin bref. Aucun milicien va rentrer. Mais est ce qu'on en est sûr ? Est ce qu'on peut en être vraiment sûr ? Comment elle peut traîner avec de la saloperie comme ça ? Comment ça se fait ?
Comme je suis au bord du délire dès qu'il s'agit de milicien, j'envisage pas une seconde que je suis tombé uniquement sur les gros maboules du panier.

Tu sais là je... je comprends pas trop.

Mais de temps en temps le miracle se produit. En mettant les choses bien à plat dans ma tête grâce à un héroïque effort de concentration j'ai décidé que j'allais pas me suicider ou m'enfuir tout nu en hurlant dans la rue. On a pris un bain ensemble. Et on a bu du vrai vin. Et c'était rigolo. Je peux pas gommer deux heures de rigolo comme ça. J'aimerais m'endormir ici pendant que Xandra me parle de truc de fille chiant comme la lessive. Ca serait merveilleux.

Du coup je décide que je vais me servir du couteau pour me raser. Je comptais le faire de toute façon, dès que je serais au calme avec de quoi éponger le sang sous la main - sans eau et sans miroir ça fait toujours du dégât. Bon ici ils ont l'air d'apprécier que leur bouche ressemble à un anus avec de la bouffe coincée dans les poils, mais chez moi ça ne se faisait pas.
OK ça fait bizarre, y a dix secondes j'avais les larmes aux yeux et là j'ai même pas les mains qui tremblent, mais on apprend très vite à se ressourcer le mental quand on traîne avec des Fangeux. On appelle ça devenir fou.

Y reste du vin ?

Y a un de mes cousins qui m'a dit que quand on se rase ça repousse plus épais après. C'est aussi le but recherché, histoire de perdre cet effet de poils pubiens à répartition inégale. J'en ai plus sur la joue droite que la joue gauche, ça fait quand même super vilain. Puis avec les cicatrices y en a qui poussent de travers.
Oui mais en fait le couteau il est pas comme mon-couteau-comme-j'ai-l'habitude alors j'y arrive pas ! Il est pas assez aiguisé je crois. Et je me suis coupé le nez je sais pas comment j'ai fait. C'est trop la honte. Je lorgne un oeil sur le matériel de rasage du milicien fou qui vit ici, mais je sais pas m'en servir. J'ai été banni avant d'avoir vraiment besoin de me raser. C'est triste en y réfléchissant mais voilà.

Nan tiens je te rends ton couteau il est nul il coupe pas. Le Duc il vous file du matériel de merde.

Petite pause. J'examine la pièce si jamais il y a du matériel pour torturer les gens où un milicien qui serait apparu. Visiblement j'ai raison d'avoir la confiance.

Tu t'souviens des deux qui m'ont peint des trucs dessus ? Leur sale peinture elle m'a filé des boutons en plus. Mais bref. Bah j'en ai recroisé une fois qui faisaient les mêmes trucs. C'est une espèce de secte sur un quatrième Trois. Enfin la Trinité avec quatre gus. J'ai pas trop compris, mais je les ai espionné quand même. 'fin chépa ça t'intrigue pas ?

Bon je suis pas très religieux, mais j'ai des bonnes raisons. Déjà je suis pas de Mabrume à la base, ensuite depuis la mort de Philippe de Tourres je refuse de penser à tous ces trucs là. Mais découvrir une secte de maboules dans les marais ça reste aussi perturbant que le reste.
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MessageSujet: Re: Il enroulait son sexe autour de petits bouts de bois. [Xandra - Malachite]   Il enroulait son sexe autour de petits bouts de bois. [Xandra - Malachite] EmptyJeu 27 Avr 2017 - 22:34
Je me sens un peu coupable d’avoir eu peur qu’il s’en prenne à moi mais en un sens je préfère me sentir coupable que morte. C’est un bannis, je peux pas m'empêcher d’y penser, ça me fait un drôle d’effet comme si y avait un couperet au dessus de nos têtes qui risquait de tomber à tout moment. Il sait, je sais qu’il sait, ça fait de nous quoi ? J’en sais trop rien au fond, ce qui compte c’est ce qui se passe et le fait que je sois nu devant lui et une baignoire crasseuse. Mon reflet un peu trouble me regarde d’un air réprobateur, du genre : reste pas là du conne.

- Tu sais là je... je comprends pas trop.

- C’est...Pas courant comme situation.

Pas terrible comme réponse, surtout que je suis pas sûre de comprendre ou il veut en venir. Tout ce que j’arrive à analyser correctement c’est sa posture, la mienne, ou se trouve le couteau et ce qu’il en fait. Et ça je dois dire que je l’avais venir. Même si en un sens se raser après un bain c’est plutôt commun. Barral fait ça, le Capitaine doit faire ça et…

- Y reste du vin ?

- Attend !

Un sourire en coin je fais le tour de la baignoire, je grimpe l’échelle à toute allure histoire qu’il me voit pas me dandiner sous son nez trop longtemps et je redescend avec des sous vêtement et surtout une chemise de Barral. Je file dans la réserve et je sort une nouvelle bouteille. Je reviens vers Malachite en l’agitant victorieusement sous son nez.

- Il sera moins bon mais j’crois pas qu’on fasse trop la différence maintenant.

Je remplis nos verres et je les pose sur la table avant de venir face à lui. Je regarde ses gestes avec un certain intérêt. Je crois bien que c’est la première fois que je prend le temps d’observer un homme se raser mais j’ai pas l’impression que ça soit censé se passer comme ça.

Nan tiens je te rends ton couteau il est nul il coupe pas. Le Duc il vous file du matériel de merde.

J’ai rangé Malachite dans la case inoffensif à mon égard à nouveau et j’ai pas même un mouvement de recul quand il me rend le couteau.

- C’est moi qui tient à utiliser mes propres armes. J’en avais avant de m’engager, j’étais voleuse et j’aurais pu devenir assassin si...C’pas important, si les choses c’étaient passé autrement on va dire.

- Tu t'souviens des deux qui m'ont peint des trucs dessus ? Leur sale peinture elle m'a filé des boutons en plus. Mais bref. Bah j'en ai recroisé une fois qui faisaient les mêmes trucs. C'est une espèce de secte sur un quatrième Trois. Enfin la Trinité avec quatre gus. J'ai pas trop compris, mais je les ai espionné quand même. 'fin chépa ça t'intrigue pas ?

- Comment l’oublier ?

Je m’appuie contre la table et je prend le temps de digérer les nouvelles informations. Finit la conversation chiffon.

- Si. J’espère qu’ils ne sont pas présent dans la cité...Je suis de l’extérieur en fait. Je travaille à l’exploration, du coup je sais pas vraiment ce qui se passe ici, j’imagine que j’en aurais entendu parler si ça avait vraiment prit de l’ampleur à Marbrume.

Je me relève pour aller fouiller dans les affaires de Barral, décidément. J’attrape un rasoir et je reviens vers lui.

- Tu me laisserais essayer ?

Ça doit pas être si compliqué que ça.

- Peut être que toi et moi on devrais essayer d’en apprendre plus. Je sais, ça paraît fou dit comme ça mais si j'avais des arguments, des preuves peut être, je pourrais en parler à mes supérieurs. Faire prévenir les collègues des places fortes, ce genre de chose.
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MessageSujet: Re: Il enroulait son sexe autour de petits bouts de bois. [Xandra - Malachite]   Il enroulait son sexe autour de petits bouts de bois. [Xandra - Malachite] EmptySam 29 Avr 2017 - 10:00
On a un peu perdu le fil de la conversation quand Xandra s'est mise à me raser. Autrement dit, j'ai fait mon gros bébé relou. Dès qu'elle approche la lame je me mets à bouger, ou à parler pour dire que ça pique sans eau. Gentiment elle en rapporte, avec du savon, pour que ça pique pas. Mais je gigote quand même, et ça la stresse parce qu'elle essaye de pas m'égorger. Mais je finis par me laisser faire. C'est vraiment putain d'agréable.

Chépa, la bonne alchimie. Je commence à être bien pompette, des doigts de femme sur mon visage, ça me détend de ouf. J'ai pas eu de contact comme ça depuis Anne. Les prostituées essayent de tout boucler le plus vite possible, et avec la fille de Traquemont on faisait ça un peu comme des chiens, sans perdre de temps en tendresse. C'est comme si les doigts de Xandra transmettaient de la magie dans mon visage. J'ai chaud aux joues. Et pas que. J'ai replié discrètement mes avant bras sur mes cuisses pour cacher ma semi-molle. Comme je suis un peu pété et fatigué c'est pas le stress qui fait mal aux couilles, je veux juste qu'elle arrête jamais de me raser.
J'essaye de garder assez de maîtrise de moi même pour ne pas respirer vite comme un clochard en rut ou fermer les yeux de plaisir, mais j'ai pas grand chose d'autre sur quoi me concentrer. Je peux pas parler pendant qu'elle me fait la moustache et le menton, et je fais que siffler du vin quand elle se retourne pour rincer les poils de la lame. Ce qui me rend encore plus bourré. Quand elle a pas ses yeux bleus à dix centimètres de mon visage, je lutte pour pas regarder le reste. Elle a la taille tellement fine que je pourrais la casser entre mes deux mains. Je trouve ça charmant. Elle a aussi beaucoup de marques de la vie au grand air, des bleus et des cicatrices, des muscles secs et nerveux. Dans les débris de mon cerveau, il me vient une espèce de pensée magique du genre "si je pouvais avoir une fille comme ça, ça annulerait complètement Oscar" ou un truc du genre. Forcément, ça ferait de moi le plus grand kéké des plages de la planète. J'ai jamais touché une fille qui avait pas une ou deux maladie de peau, déjà.

Je sais pas ce qui m'a pris, je lui ai attrapé les cheveux à pleine main pour coller ma bouche à la sienne. Je l'ai eu par surprise en sautant comme un serpent. Nos dents se sont cogné, et j'ai un peu exploré son adorable cavité buccale de fille avec ma langue. J'ai certaines parties du visage insensibles à cause des droites que je me suis pris dedans, mais mêmes celles là se sont mises à me brûler comme le feu. Et juste pour un petit bisou. Mais ça fait tellement, tellement longtemps.
Bon ça ça restait un minimum mignon, je me suis pas mis à mettre mes mains partout et à la jeter par terre, je voulais juste... je sais pas. Pas envie de faire du vrai sexe, le vrai sexe c'est devenu terrifiant, compliqué, douloureux. Mais ça a perdu tout son coté mignon quand Xandra a un peu trébuché à cause de mon agression et qu'elle a senti mon érection cogner contre sa cuisse. De mon coté j'ai failli en souiller la chemise de Barral. Puis je me suis dis "bon OK pas de sexe, mais si je me frotte sur sa jambe comme un chien et que je lui jute dessus, ça serait vraiment pas mal non plus".

Puis Xandra-les-bons-réflexes m'a mis son genou dans les couilles.

J'ai appliqué toute la procédure dans ces cas là, telle qu'établie dans le grand livre des clichés pour les garçons. Se recroqueviller autour de sa douleur, marmonner des trucs genre "oh mon dieu sa mère la pute au secours maman je vais mourir" et avoir très fort envie de vomir. Puis dans un second temps j'ai mélanger les excuses aux plaintes. Je chouine à moitié de douleur, à moitié de honte et de regrets. Toute l'affaire sonnait beaucoup mieux dans ma tête.
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MessageSujet: Re: Il enroulait son sexe autour de petits bouts de bois. [Xandra - Malachite]   Il enroulait son sexe autour de petits bouts de bois. [Xandra - Malachite] EmptyMer 3 Mai 2017 - 1:02
Je trouve que je m’en sors bien en rasage, d’autant que Malachite arrête pas de s’agiter, faut dire que mettre sa peau à la merci de ma dextérité ça doit pas être rassurant mais ça m’aide pas particulièrement, si bien que je m’arrête de temps en temps pour lui faire les gros yeux.

A mesure que le rasoir fait son office, je découvre vraiment son visage, j’essaie de deviner à quoi il ressemblait avant son bannissement, j’en viens à le fixer de manière un peu intrusive. Je suis tellement concentrée sur l’image que je me fais du Malachite d’avant que je vois pas le Malachite actuel m’arriver dessus toutes pulsions dehors. Non, je vois rien venir du tout, je pousse un gémissement pathétique qui étouffe mon hoquet de surprise quand sa bouche se plaque sur la mienne et je manque tomber en arrière. Le rasoir m’échappe des mains, brisant le silence relatif qui nous entoure.

L’alcool m’aide pas à avoir l’esprit clair, ni à garder l’équilibre visiblement, ça me désinhibe toujours un peu aussi, du coup j’ai pas cherché à le repousser d’abord, j’ai commencé à le faire quand il a été trop loin, trop vite, ça a réveillé des souvenirs, des sensations, des odeurs, des gestes, des choses que j’ai pas envie de voir resurgir, je veux pas revivre ça, alors là encore je réagis l’esprit embrumé, à l’instinct. J’en reviens pas de le voir par terre, je reste planté là dans ma chemise trop grande en me tortillant les pieds puis je retrouve ma lucidité, d’un coup, quand il arrête les insultes et se met aux excuses.

- T’as tout gâché Mala, tout ! que je beugle. J’étais bien pour une fois, j’avais pas besoin de… J’avais confiance !

Je donne un coup de poing rageur sur la table, c’est ridicule, l’alcool rend ridicule.

- Fait chier !


Je pleure un peu, je sais pas trop pourquoi, je repense au contact de son entrejambe, puis au marais, puis au bain, puis à nous, nus, aux verres d’alcool, le premier, le second, le quatrième. J’ai perdu le fil quand on a ouvert la seconde bouteille ou la troisième, j’ai un doute soudain et surtout je comprend. J’ai pas encore perdu toutes mes capacités de réflexion. Quelle idée de prendre un bain nu avec un homme, à quel moment j’en suis arrivé à considérer qu’un truc aussi intime c’était une bonne idée ?

Je finis par me retrouver agenouillée près de lui, les yeux bouffis, reniflante, une main sur son épaule pendant que lui accuse le coup, faut dire que je me suis pas retenu.

- Je suis désolé, je suis vraiment désolé, c’est ma faute si t’as fais ça, mais faut plus que tu recommences ça, jamais. C'était...brutal.

C'est pas le bon mot, ou peut que être que si. Je le fixa avec sérieux pendant que les dernières larmes roulent le long de mes joues. Je retire doucement ma main de son épaule et je la lui tends.

- Viens, je vais t’aider à t’asseoir, faut qu’on en parle, de la secte, pour pas qu’on parle de ce qui vient de se passer. Y c’est rien passé d'ailleurs.

Parce que j’ai pas envie de le mettre dehors à poil, parce que je sais bien qu'il réagit en fonction de son monde à lui, aliénant, qui chamboule les règles, l'esprit. Parce que j’ai pas envie qu’on soit plus amis, si on pouvait considérer qu’on l’était. C’était de moins en moins facile ces derniers temps de ranger mes relations avec les gens dans des cases…

- Tu crois qu’on devrait faire quelque chose toi ? C’est peut être un peu fou de penser qu’on peut...
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MessageSujet: Re: Il enroulait son sexe autour de petits bouts de bois. [Xandra - Malachite]   Il enroulait son sexe autour de petits bouts de bois. [Xandra - Malachite] EmptyDim 4 Juin 2017 - 19:52
Putain elle y est allé tellement fort que même mon pelvis me fait mal à en crever. Elle m'engueule. C'est pas volé. Je vois de la peur sur son visage, elle pleure, elle respire trop vite, elle regarde autour d'un air affolé comme si un deuxième gars avec le zizi à l'air allait rentrer. Je reconnais les symptômes. C'est vrai que les filles ont souvent une solide expérience en matière d'agressions sexuelles, je l'oublierai presque. Je me sens vraiment très couillon. Ca m'arrive pas souvent d'avoir des éclairs de lucidité comme ça, mais là d'un coup j'ai vu sa tête je me suis dit "ça lui est déjà arrivé". Et avec la compréhension vient l'empathie. De la vraie, de l'authentique. Rigole pas je suis tellement dans mon petit monde de merde que ça m'arrive pas souvent.

Je lève une main en l'air pour dire que je suis pas mort mais qu'il va me falloir une petite minute pour retrouver l'usage de la parole. Xandra bafouille des trucs, toute sorte de trucs, on pourrait écrire un livre sur le sujet puis elle change de sujet. C'est vraiment gentil de tendre une perche comme ça.

Chuis désolé des fois je deviens un peu fou mais j'aurais pas... 'fin je veux juste qu'on me laisse tranquille, je suis pas un malade.

La milicienne insiste pour m'expliquer qu'il s'est rien passé du tout. On va en rester là. J'aurais voulu un peu m'auto-flageller plus longtemps mais voilà. Je me fais mettre sur une chaise pour qu'on parle de la secte de l'autre fois. J'embraye mentalement sur mon petit monde des marais, ça me fait bizarre parce que j'ai pas l'occasion d'en parler souvent. Soit on en fait parti soit... bah soit on est en ville et du coup je connais pas.

La secte ? Bah ils ont un espèce de temple chelou en bouts de bois à... chépa, environs une journée de marche de Traquemont. 'fin une journée pour moi. C'est près de la côte, y a des gros caillou qui ressemblent à des nuages à cet endroit là. 'fin peu importe. Je sais pas combien ils sont. Mais tu sais c'est pas les pires saloperies qu'on trouve là dedans. Puis y a les miliciens aussi.

Je glisse cette petite phrase, si jamais elle répond "ah oui c'est des gros violeurs" bah ça me fera plaisir tu vois.
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