Nom : de Rivain

Prénom : Emilliane

Age : 23 ans

Sexe : Femme

Situation : Promise/Célibataire

Rang : Vicomtesse

Lieu de vie : L’Esplanade - Marbrume

Carrière envisagée & tableau de départ avec les 4 PCs : (voir topic Système Rp & Xp - Carrières)
Carrière Mondaine
+2 Intell
+1 Init
+1 Hab

Compétences et objets choisis : (voir topic Système Rp & Xp - Compétences)

Compétences :
- Alphabétisation [noblesse]
- Administration - Niveau 1
- Diplomatie - Niveau 1
- Étiquette - Niveau 1
- Danse - Niveau 1

Objets :

Une canne de marche richement ornée qui l'accompagne un peu partout.

Affublée d’un petit visage ovale et de grands yeux bleu sombre, Émilliane garde un air d’innocence malgré elle. Loin d’être vilaine, elle déplore néanmoins de ne pas avoir cette allure presque sulfureuse qu’a sa cousine Eve et qui lui vaut de faire tourner autant les têtes. N’ayant pas eu à souffrir réellement de la famine grâce à son statut ainsi qu’aux moyens financiers de sa famille, elle est restée en parfaite santé et ne doit ses petits bras frêles qu’à sa constitution naturelle. En dépit de cela, la demoiselle ne donne pas une impression de fragilité. De taille moyenne, les épaules dégagées et la tête haute, elle adopte souvent une attitude régalienne toute en douceur.

Ses toilettes sont à la fois sobres et très raffinées, elle préfère agrémenter ses robes de broches et bijoux plutôt que de rubans et de fanfreluches. Les grands jupons lui sont très inconfortables aussi privilégie-t-elle les robes longues et légères qui lui affinent la silhouette sans entraver sa marche. Plusieurs de ses tenues ont des coupes inspirées d’uniformes militaires, une originalité toute personnelle qu’elle aime que l’on respecte lors de ses commandes chez le tailleur. Couplé à des bottes hautes normalement réservées aux cavaliers et dont les talonnettes calquent sur le pavé de l’Esplanade, ces toilettes renforcent l’impression d’élégance sérieuse d’une femme dont on attendrait plutôt qu’elle soit délicate et juvénile.

Comme si elle ne se démarquait pas assez par ses fantaisies vestimentaires, Émilliane se fait également remarque par la canne de marche qui se trouve presque toujours dans sa main ou sous son bras. Purement esthétique, elle affectionne beaucoup cet accessoire qui complète la prestance qu’elle s’efforce d’incarner tout en ajoutant une pointe d’originalité supplémentaire.

Enfin, depuis l’invasion du Goulot, la jeune femme porte les cheveux au carré. Passer brutalement d’une longue chevelure de jais à cette coupe courte et parfaitement inédite pour une personne de son sexe ou de son rang fut une épreuve, cependant elle arbore désormais cela comme une cicatrice. Après tout, ce fut pour échapper à la poigne monstrueuse d’un fangeux qu’elle dut massacrer sa crinière.
Malgré les regards déplacés ou les commentaires attristés à propos de ce qui est perçu comme une perte d’un atout de beauté féminine, l’héritière de Rivain aime désormais secrètement ce changement et se trouve bien plus jolie ainsi.

La jeune demoiselle de Rivain est à l’image de ses tenues et de son maintien : à la fois discrète et remarquable. Ceux qui ne l’ont côtoyée que de loin la décrirons comme mesurée et polie malgré une assurance frôlant parfois l’insolence pour une jeune fille de bonne société. Ses détracteurs la jugent trop dure, trop sévère et trop peu empathique, des traits qui auraient été des qualités si elle n’avait pas été membre du beau sexe.

Pour un œil un peu plus averti ou quelqu’un qui se dirait son ami, la jeune femme est bien moins détachée qu’elle ne le laisse supposer. Si elle conserve une excellente maîtrise d’elle-même, cela ne l’empêche pas de ressentir de vives émotions et de les laisser transparaître. Le plus juste serait de dire qu’elle ne cache pas ce qu’elle ressent, mais ne laisse pas ses actions ou ses décisions être influencées.

Émilliane étant quelqu’un de pudique, il n’y a désormais plus que son père pour la connaître vraiment. Leur vie commune à Marbrume durant ces dernières années ont comblé le fossé entre eux et s’il y a une personne à qui elle accepte de s’ouvrir, c’est bien lui. Il la sait entêtée, exigeante, mais également ambitieuse et loyale. Malgré ses frêles épaules, la fille de Maxime possède une volonté et une poigne de fer qu’elle s’oblige à couvrir de velours au point que c’en devienne insoupçonnable. Animée d’un désir sincère de bien faire et plus dédiée à son devoir envers Marbrume qu’à son bien-être personnel, la demoiselle a les armes nécessaires pour se lancer dans l’arène du pouvoir.
Reste à espérer qu’elle sache s’en servir astucieusement.

Fille aînée du Grand Argentier du Royaume, Émilliane a grandi en marchant sur une corde raide. À la fois porteuse d’un titre de noblesse et simple vicomtesse, liée par mariage à la famille ducale, mais trop loin des sphères du pouvoir pour prétendre à une union aussi glorieuse, dépositaire de l’image prestigieuse de son père et pourtant destinée à ne pas embrasser de carrière elle-même. Il lui fallut apprendre à se conduire comme la nièce de la duchesse, sans avoir pour autant l’espoir de bénéficier d’un traitement de faveur puisqu’elle était issue d’une branche trop éloignée. Au mieux pourrait-elle épouser un homme gravitant lui aussi autour du Duc, mais jamais elle n’approcherait le pouvoir autant que ses cousins et cousines.

Heureusement, les enfants sont prêts à accepter beaucoup de choses pour rendre fiers leurs parents et ce fut le cas de la petite fille. Peu lui importait le pouvoir à cette époque, elle ne souhaitait que satisfaire son père et sa mère en étant la meilleure en dépit des contraintes. En plus des traditionnels apprentissages pour une future dame, elle apprit la lecture, le calcul, l’histoire et la monte à cheval. Il n’était pas question de l’éduquer comme un homme, mais bien d’en faire une femme instruite à l’esprit affuté qui sache tenir son rang avant et après son mariage.

Son père étant très absent, Émilliane attendait toujours avec impatience ses lettres que sa mère lisait tout haut. On lui racontait à quel point le Vicomte était intelligent et comme son travail était important pour le duché du Morguestanc, valorisant ainsi aux yeux de la fillette l’érudition et l’humilité. Très désireuse d’avoir l’attention et l’approbation de ce héros qui ne revenait qu’en de rares occasions, elle se mit à lui écrire très tôt pour lui narrer ses réussites scolaires et partager ses réflexions d’enfant, joignant ses petits courriers à ceux de sa mère. Et lorsque le Vicomte rentrait enfin, elle tenait toujours à lui montrer ses progrès. Sa plus belle récompense était de lire l’approbation et la fierté sur le visage sévère de Maxime.

— Père, regardez ! Je sais faire des multiplications à présent !

À l’adolescence, Émilliane fut envoyée au Temple pour y poursuivre ses études. Les académies du Royaume n’étaient pas ouvertes aux filles, mais certains érudits parmi les prêtres et prêtresses prodiguaient de fabuleux enseignements pour les demoiselles de bonnes familles.
Avec le temps, l’aînée des de Rivain avait développé un réel intérêt pour les études, indépendant de son désir de plaire. Curieuse de bien des choses, elle éplucha sans peine les différentes bibliothèques mises à sa disposition entre deux cours d’étiquette ou de théologie. S’il ne lui était pas permis de devenir, elle aussi, Grand Argentier, elle pouvait au moins se faire la conseillère éclairée de son futur époux.

Ce fut durant ces années d’émancipation, loin de la tutelle bienveillante de sa mère, qu’elle prit conscience de l’inconfort de sa situation. Du haut de ses quatorze ans, elle réalisa qu’il lui fallait être plus irréprochable que ses cousins et cousines sans pour autant se permettre le même laisser-aller. Ainsi, après un court séjour en compagnie de sa cousine Eve, elle tenta de faire un caprice comme elle avait vu sa parente en faire lorsqu’elle voulait quelque chose et tomba de haut en récoltant une punition sévère et des réprimandes. L’injustice de cette situation la heurta de plein fouet.
Néanmoins, avoir été une petite fille modèle durant toute son enfance et avoir tant lu pendant ces années au Temple ne se révéla pas complètement inutile : face à la réalité qui se dévoilait devant elle, Émilliane prit le parti de serrer les dents et de faire de sa docilité une arme redoutable.

Mettant à profit ces dernières années d’études avant de devoir regagner la demeure familiale dans l’attente du mariage, la jeune fille se gava de toutes les connaissances à sa portée… Ainsi que de celles qui lui étaient interdites. Élève modèle et discrète en journée, elle se glissait dans les annexes des archives une fois le soir venu et s’abimait les yeux sur des traités de philosophie, de vieux manuels de stratégie militaire ou des chroniques d’histoire. Ces connaissances éparses et pleines de lacunes n’avaient qu’une seule vocation : lui ouvrir l’esprit à des possibilités qu’une dame de cours ne pourrait envisager, affuter ses réflexions en les nourrissant de savoirs divers et se préparer à être la meilleure. Peu importait qu’elle ne comprenne rien, jeter des graines inconnues sur une terre fertile n’est jamais infructueux.
Son père était peut-être un remarquable érudit, mais sa tante n’était pas en reste pour ce qui était d’avoir l’esprit vif. Il était temps pour Émilliane de prendre exemple sur Eugénie de Sylvrur, anciennement de Rivain. N’était-elle pas, après tout, la preuve que le sang de leur famille était assez noble pour se hisser plus haut sur l’échelle du pouvoir ?

— Si tout le monde se méfie de la vipère, on ne soupçonne jamais la brebis, quand bien même ses sabots sont en acier.

À ses dix-sept ans, l’héritière de Rivain regagna le domaine de son père définitivement, signant la fin de ses études et de son adolescence. Elle était devenue une femme accomplie et ne recevait plus que louanges et compliments de la part de ses professeurs qui l’autorisèrent à quitter le Temple deux mois en avance pour se rendre au chevet de sa mère. La Vicomtesse souffrait, disait-on, d’une mauvaise fièvre depuis des mois et son état empirait.

En arrivant dans le château qui l’avait vu naître, Émilliane fut frappée par la mine inquiète des domestiques et l’impression de grisaille qui se dégageait de la demeure. Elle découvrit sa mère très affaiblie, incapable de quitter son lit et prête à entreprendre son dernier voyage aux côtés d’Anür.
Durant les jours suivants, elle veilla elle-même aux bons soins de la malade, lui tint compagnie et échangea avec elle comme jamais auparavant car consciente que le temps leur manquait désormais. Comme si elle avait attendu que sa fille revienne pour pouvoir s’éteindre en paix, Louise de Rivain rendit son dernier soupir une semaine plus tard.

Porter le deuil ne fit pas s’arrêter la grande roue du Temps et lorsque les pleurs furent taris, il fallut quitter les toilettes de dentelle noire pour revenir à des robes seyant à une jeune promise.
Materne de Charon était le troisième fils d’un Comte régissant un domaine aux frontières ouest du Morgestanc et ne pouvait prétendre au même titre que son père puisque deux frères aînés venaient avant lui. Il était donc Vicomte lui aussi, sans doute moins proche du Duc que la famille de Rivain mais techniquement d’une lignée de plus haute noblesse. Émilliane connaissait son nom depuis longtemps, mais n’avait jamais eu l’occasion de le rencontrer. Il était son aîné de huit petites années seulement et on lui avait rapporté qu’il était jovial ainsi que travailleur. En tant qu’administrateur d’une partie du comté de son père, Materne n’avait pas le loisir d’être trop oisif, ce qui rassurait sa promise.

Il fut rapidement décidé que le mariage serait célébré à Marbrume et que la jeune héritière de Rivain y emménagerait en attendant ce jour heureux. Le château de son enfance étant dépouillé de toute présence parentale, il valait mieux qu’elle reste aux côtés de son père dans la cité ducale et en profite pour se familiariser un peu plus avec les usages de la cour. Ce fut donc à l’été 1162 qu’Émilliane découvrit la ville fortifiée.
Le sort voulu que les fiançailles s’éternisent : mauvais temps, réfection du Temple à Marbrume, charge de travail inattendue puis agitations des paysans, rumeurs absurdes et étrangers passant les frontières du Morguestanc. Patiente et confiante, la jeune femme attendit sans s’inquiéter et apprécia même d’avoir encore quelques libertés. Il lui arriva plus souvent de croiser les membres de sa famille et bien qu’elle se tienne apparemment hors des jeux de pouvoirs, elle s’arrangea pour être en bonne entente avec tout le monde. Se permettant parfois quelques plaisirs de son âge comme des banquets, des sorties en ville ou des fêtes, elle put également renouer quelques liens avec son père que ses années d’étude avaient distendus.

Mais lorsque les nouvelles excuses pour repousser le mariage s’accompagnèrent de témoignages alarmants à propos de monstres mangeur d’hommes, l’insouciance s’envola bien vite. Les mois suivants furent marqués par la levée d’une armée, la chute du roi et un flot massif de réfugiés en ville. Avant même qu’elle puisse comprendre ce qui avait fait basculer le monde, Émilliane se retrouvait prise au piège à l’Esplanade avec ce qu’il restait de l’humanité derrière les grandes portes de Marbrume.
Comme tant d’autres elle fut témoin du massacre des de Sarosse. Elle vit son père se faire plus de cheveux gris que jamais et prendre des mesures encore jamais envisagées pour tenter de redresser la situation. Elle se priva malgré son statut, se fit pingre dès que c’était possible et prit en main la gestion de la demeure familiale.

Durant une année entière elle attendit que son fiancé apparaisse, qu’il se présente comme par miracle aux portes de la cité comme certains parvenaient à le faire. De son refuge à l’Esplanade elle assista aux Jeux, à la reprise du Labret, elle prit conscience des enjeux et des problèmes auxquels son père faisait face et qui le gardait éveillé plus qu’à son tour. Après le second hiver, il sembla évident que Materne de Charon était soit mort, soit changé en fangeux. La jeune femme porta de nouveau le deuil, non par réel chagrin mais pour les convenances ainsi que pour s’accorder un temps de répit avant que l’on ne lui cherche un autre parti. La ville était dans un triste état et la survie de tous était incertaine, pourtant elle se sentait plus en charge de son destin que jamais. Pourquoi jeter cela aux orties pour un autre mariage ?

La nomination du Roi fut pour elle une nouvelle choc. Les cartes du pouvoir seraient rebattues et malgré son appartenance à une branche éloignée, Émilliane allait à présent être la cousine directe des princes ! Un sentiment d’euphorie la maintint éveillée plus d’une fois après cette annonce car il lui semblait désormais que de nouveaux horizons s’ouvraient à elle. Peut-être même la perspective de s’incruster sur l’échiquier politique et avoir du poids, elle aussi, dans ce nouveau gouvernement. Mais comment ?

L’invasion de mai 1166 fut le dernier éléctrochoc dont elle eut besoin ainsi que l’occasion parfaite qu’elle attendait. Échappant de justesse à la horde avec tant d’autres nobles présents ce jour-là, sacrifiant même ses longs cheveux noirs pour échapper à une créature, la demoiselle comprit pour la première fois ce que “défendre sa vie” voulait dire. Ainsi, lorsque décision fut prise que seuls les familles de la noblesse prêtes à se rendre réellement utiles pourraient rester entre les murs de l’Esplanade, la décision d’Émilliane était déjà prise : ce nouvel ordre serait celui qui la verrait sortir de l’ombre et se tailler une place à la force de ses propres mains. Comme son père, elle prendrait ses engagements vis-à-vis de l’humanité et serait une actrice active de la sauvegarde de Marbrume. Elle formula une demande officielle auprès du bureau du Grand Argentier le lendemain même de l'annonce royale afin de se mettre au service du royaume en tant que secrétaire particulière.

Peu importe que les courants soient forts et dangereux, elle mènerait désormais sa barque en tant que capitaine et non plus simple passagère.

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Certifiez-vous avoir au moins 18 ans ? Plus le temps passe, plus je m’en éloigne.

Comment avez-vous trouvé le forum ? …*amnésie*

Vos premières impressions ? Bien contente que Jontepelle s’en soit mangé une.

Des questions ou des suggestions ? Rendre les princes mariables 8D

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