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 Une rencontre aux saveurs artistiques [Victor]

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MessageSujet: Une rencontre aux saveurs artistiques [Victor]   Une rencontre aux saveurs artistiques [Victor] EmptyVen 24 Mar 2017 - 11:33
~Juillet 1165 ~

Aujourd’hui devait être un jour comme les autres pour Diana, un jour à essayer de remonter dans l’estime des nobles, un jour à parvenir à faire un pas en avant vers la reconquête de sa réputation perdue. Oui, ce jour devait être simple, doux, ponctué par le chant des oiseaux, un apaisement dans toute sa splendeur, plus qu’elle n’avait aucun rendez-vous. La blonde allait pouvoir se détendre, profiter simplement des petits bonheurs du quotidien, lire, peindre, réfléchir à une nouvelle façon d’imposer sa vision des choses, son aide à ceux qui ne la regardent même plus. Qu’elle était douloureuse sa défaillance, qu’il était difficile d’accepter de n’être plus rien, de ne plus être invité par ceux qui agrémentait son quotidien, qu’il était douloureux de n’être vu de nouveau comme une moins que rien, comme une femme trahie, bafouée, puis condamnée par son propre époux. La belle avait émergé avec difficulté, les nuits étaient régulièrement tourmentées pour celle dont l’esprit ne cessait de s’agiter. Personne n’était venu l’aider à s’habiller, personne n’était venu lui préparer le savoureux petit déjeuner, personne. La dame Écuviel avait enfilé un corset, une de ses nombreuses robes la mettant parfaitement en valeur, puis avait quitté le confort rassurant de sa couche pour descendre jusqu’au rez-de-chaussée. Sa domestique survivante aux problèmes du couple avait fini par pointer le bout de son nez, s’excusant de ne pas l’avoir entendu se lever. D’un geste de la main, Diana avait balayé l’information, avant de sourire. Pas mauvaise dans l’âme, la jeune femme avait appris à relativiser, à ne plus prendre les personnes s’afférant autour d’elle comme des moins que rien. Le comportement de son époux lui ayant enseigné l’art de se pardonner, d’écouter. Rien n’était jamais définitif. L’ennemi d’hier pouvait devenir un atout, le domestique d’aujourd’hui un futur associé. Nous étions tous sur le même pied d’égalité, ou presque. Lentement, Diana s’était installée sur la table du salon, attendant qu’on lui serve un petit déjeuner beaucoup moins copieux que par le temps passé. Théodemar ne lui avait pas fait perdre que sa réputation, mais aussi l’argent.

- « Alors madame, qu’avez-vous prévu de faire aujourd’hui ? » avait demandé d’une voix très douce la domestique.
- « Je ne sais pas… Quelles sont les dernières nouvelles de la cité ? »
- « Votre amie est passée, elle est venue vous dire qu’elle allait travailler pour Victor Rougelac à présent et que c’est à l’Effeuillage que vous la trouverez désormais. »
- « Victor… Mh, bien merci. Je vais rendre visite à ce vieil ami, son activité semble florissante depuis la défaite de mon tendre époux. »
- « Vous allez… Mais… »

Diana avait relevé une main, coupant ainsi cette conversation. La blonde était loin d’être idiote, elle savait parfaitement que Victor et Théodemar n’avaient pas de bon contact, une rivalité stupide avait toujours animé les deux hommes. Si elle voulait s’y rendre, c’était bien dans l’objectif de résoudre le conflit ou plutôt d’avancer différemment, il lui fallait cependant une excuse. Une idée avait finalement émergé dans son esprit et c’est avec tout son matériel de peinture qu’elle avait quitté son habitation sous le regard perplexe des domestiques. Diana connaissait le chemin sur le bout des doigts, enfin pas directement celui menant à la demeure Rougelac, mais bien celui qui nous permettait de nous rendre au quartier mondain. Les pas de la jeune femme résonnaient dans les différentes ruelles et sa chevelure virevoltait au grès du vent et de ses mouvements. Une toile sous un bras, des pinceaux et de la peinture sous l’autre, la jeune femme semblait plus déterminée que jamais à s’imposer dans la demeure du comte. Rien ni personne n’allait pouvoir se mettre en travers de sa détermination. Les petits pas de la jeune femme venaient de traverser le pont en pierre, celui permettant de traverser le ruisseau délimitant la propriété Rougelac. Elle avait eu un moment d’hésitation, sa marche se stoppant juste après sa traversée. Ses yeux clairs s’étaient déposés sur les mouvements de l’eau et elle sentit le besoin de prendre une légère et longue inspiration pour se donner du courage. Comment n’avait-elle pas pu se rendre ici plus tôt ? La fierté certainement. A présent elle n’en avait plus, elle ne souhaitait qu’une chose, retrouver ce qu’elle avait perdu. Sa marche avait repris, montant les marches menant à la lourde et impressionnante porte d’entrée, elle avait frappé plusieurs fois. Doucement, puis avec beaucoup plus de force. Un homme était venu ouvrir, elle l’avait dévisagé un long moment avant de faire entendre sa voix chantante :


- « Je suis venue pour obtenir une entrevue avec le comte. »
- « Vous avez rendez-vous ? »
- « Absolument pas, mais je suis certaine que monsieur Rougelac sera ravi de ma visite. »

Au fond, le domestique n’avait pas eu réellement le choix, la jolie blonde avait forcé le passage entre la porte d’entrée et le grand hall. Elle s’était stoppée pour contempler le lieu sans pour autant ressentir la moindre envie, la moindre jalousie, tout ceci n’était qu’un décor, une façade. Elle se tourna vers l’homme, visiblement gêné par tout ça, ne sachant pas réellement comment réagir devant celle qui était en train de s’imposer.

- « Eh bien, vous n’allez tout de même pas me faire attendre longtemps ainsi ? Où est votre petit salon, ou grand salon… À moins que vous souhaitiez que je trouve moi-même monsieur Rougelac au risque de me perdre ? »
- « Non, non… Suivez-moi. Je vous accompagne et je vais prévenir monsieur de votre….présence.. Madame… »
- « Ecuviel. Vous avez des progrès à faire jeune homme, avoir un beau visage ne suffit pas toujours. »

L’homme n’avait pas répondu, emmenant la blonde jusqu’au petit salon. Il la laissa s’installer là, ou plutôt découvrir l’endroit. La jeune femme se baladait sans pour autant s’installer, prenant juste le temps de déposer son matériel et sa toile sur le canapé. Victor, aussi surprenant que cela puisse paraître avait bon goût. Il ne restait plus qu’à espérer que le comte accepte de descendre la rencontrer.
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Victor de RougelacGouverneur de Sombrebois
Victor de Rougelac



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MessageSujet: Re: Une rencontre aux saveurs artistiques [Victor]   Une rencontre aux saveurs artistiques [Victor] EmptyVen 24 Mar 2017 - 13:14
1er Juillet 1165

Alors que le mois de Juin avait été riche en événement, ce premier jour du mois de juillet, où le chant des oiseaux berçait le réveil toujours matinal du Comte de Rougelac, devait signer un répit dans les péripéties d'affaires de Victor de toute nature confondu. S'extirpant de sa couche à l'aube, il s'étira de toute sa hauteur, satisfait, soulagé même qu'aucun impératif ne le contraigne aujourd’hui à jouir d'une journée sous le signe du repos et de la détente. Comme toujours au réveil, tout était presque chronométré. Un faible cou sur la porte de sa chambre et sa gouvernante apparut, muni d'un baquet d'eau tiède, d'une serviette et d'un pain de savon.

- Mon seigneur à bien dormi?

Comme d'habitude, Victor ne semblait guère prendre sa présence en considération, acquiesçant simplement d'un hochement de tête hautain avant d'aller s'installer sur sa chaise, nu. L'homme, de quarante printemps passé avait eu la chance que le temps le conserve si bien. Baillant, il laissa sa domestique posée ses affaires avant de procéder à sa toilette. Ce geste quotidien en présageait d'autre et à peine avait-il été séché que la femme, d'âge mûre, fila récupérer dans une armoire massive des braies pour vêtir son employeur. Une chemise obsidienne, prêt-du-corps, le col légèrement montant, un pantalon de velour et le voilà paré à se rendre sans plus attendre jusqu'au salon où venait d'être dressé le petit déjeuner digne d'un Roi par le petit personnel.

Se délectant d'un long moment de calme, l'homme réfléchissait à ce qu'il pourrait bien faire pour tuer le temps en cette radieuse journée d'été. Goûterait-il au calme du patio de la propriété? Se Plongerait-il dans la lecture de quelques ouvrages? Il laissa cette interrogation de coté, engloutissant les divers mets et boissons proposés. Repus, Victor se releva de son fauteuil se déplaçant jusqu'à la fenêtre pour contempler la Cité de Marbrume baignant dans une superbe clarté offrant à sa vue un panel de couleur qui poussait à la réflexion. Léger sourire au lèvre, il venait finalement de décider de son programme de la matinée.

Filant à sa bibliothèque personnelle, il en subtilisa un ouvrage, second Tome d'un Roman où se mêlaient intrigues mondaine, religion et politique et fila jusqu'au patio situé à l'arrière de la bâtisse pour venir s'allongé dans un hamac niché dans une luxuriante végétation qu'entretenait le jardinier du Manoir. Trouvant la position idéal, il ouvrit le livre pour se plonger dans une lecture paisible... instant trop bref à son goût lorsqu'à peine quelques minutes plus tard, le jeune majordome fit irruption dans le lieu, quelque peu fébrile et gêné.

Victor redressa le menton, sourcils froncé, lui adressant sèchement la parole.

- Que me vaut ta présence? Ne t'ai-je point dit de ne pas m'importuner aujourd'hui?!!

L'homme excusa, inclinant la tête pour fixé le sol, désolé de briser la quiétude de son maître.

- Je suis navré Messir de Rougelac, mais... une femme réclame audience. Je... je sais qu'elle n'aurait pas dû entrer... mais elle s'est plus ou moins imposée...

Victor lâcha son livre brusquement, lançant un regard noir au jeune homme.

- Par Rikni! Je te paie à quoi, dit moi?!! Bon à rien! Chasse-moi sur le champ cette insolente!

Le majordome ne semblait faire aucun mouvement de recul, rajoutant prestement à voix basse, avant d'esquisser une sortie

- Mais... il s'agit d'une certaine dame Ecuviel, messir... et elle est venu avec du matériel pour peindre...

A ce nom, le sang bleu écarquilla les yeux de surprise, arrêtant d'un geste du bras son domestique.

- Oh! Attend... Tout compte fait, ça ira pour cette fois. Va préparer une petite collation. Tu l'a conduite au petit salon? Dit lui que j'arrive.

L'hommes acquiesça avant de disparaître, laissant le Comte un instant songeur. Que lui voulait bien cette femme? L'épouse d'un ennemi, d'un rival dans ses affaire, ce fameux Théodemar Ecuviel. Se frottant un instant le menton, il se redressa du hamac, lissant ses braies. Diana venait-elle lui chercher des poux? Alors que son époux était assigné à travaux forcés au Labret? Curieux, curieux. ce n'était donc pas aujourd'hui qu'il serait tranquille, mais après tout, cela en valait-il peut être la peine.

Au bout d'un petit quart d'heure d'attente, l'homme de haute lignée apparut de toute sa prestance naturelle au petit salon. Le regard haut, il toisa la jeune femme qui patientait en observant la pièce de son regard curieux. A n'en pas douter, Victor avait bon gout, le salon était richement décoré et les meuble d'exceptionnelle facture, exprimant ainsi la richesse que détenait son propriétaire.

Le pas léger mais déterminé, il avança jusqu'au divan, jetant un oeil au matériel qui y avait été déposé avant de porter son attention sur la blonde.

- Madame Ecuviel... bien le bonjour... que me vaut votre présence? Seriez-vous subjugué par mon aura naturel pour enfin osé couvrir l'une de vos toiles de ma silhouette?

Il eut un léger sourire en coin, ses lippes fines s'étirant, son regard noisette des plus mystérieux sur ce visage d'une éternelle jeunesse. Se pliant à la bienséance devant cette femme, cette bourgeoise de Marbrume dont il connaissait sans mal les déboire qu'elle traversait actuellement, il restait pourtant prudent pour l'heure, jouant de son caractère des plus imbu, bien connu de tous dans la cité.

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MessageSujet: Re: Une rencontre aux saveurs artistiques [Victor]   Une rencontre aux saveurs artistiques [Victor] EmptyVen 24 Mar 2017 - 16:05
Diana passait ses doigts sur les différents bibelots, vérifiant maladroitement la présence de poussière. Victor devait être exigeant avec ces domestiques, bien trop exigeant même. Enfin, la jolie blonde n’était pas venue lui expliquer la manière dont il fallait se comporter avec les pauvres gens, non elle était venue tâter le terrain, venu se renseigner sur les magouilles de l’homme qui se voulait plus grand et majestueux que ce qu’il était réellement. Les mouvements de la jeune femme de petite taille étaient particulièrement lents, elle évitait les quelques meubles qui ponctuaient son chemin et étaient venus se poster derrière la grande vitre, avisant l’extérieur avec intérêt. Il était facile de dresser le portrait de l’homme simplement en le comparant à sa décoration, il voulait montrer son pouvoir à tout invité pénétrant le lieu, montrer sa supériorité, il ne serait pas surprenant que le comte soit imbu de sa personne. Enfin, cela n’avait que peu d’importance pour Diana qui n’était là que pour prendre la mesure, prendre la température et les pensées d’un comte qui semble avoir beaucoup d’ambition. Victor prenait son temps pour arriver, si bien que la jolie blonde avait même fini par s’imaginer qu’il n’allait jamais pointer le bout de son nez. Un bref soupir d’agacement s’était échappé des lèvres de la dame Écuviel, alors qu’elle abandonnait la fenêtre pour retrouver la multitude d’objets qui décorait le lieu. Son regard se leva enfin jusqu’à la silhouette s’approchant, affichant un sourire courtois agrémenté d’une petite révérence :

- « Pour être honnête, je pensais vous peindre vous et … votre maîtresse, amante, saveur pimentée, future épouse… Veuillez m’excuser, je ne sais pas trop comment la nommer. L’idée vient de me traverser l’esprit, ne voyant pas de tableau de votre merveilleux… duo dans la pièce. »

Diana avait simplement offert un sourire à Victor, elle paraissait douce, calme attentive au moindre mouvement de son interlocuteur. Elle avait l’habitude de traiter avec ce genre d’individu, si bien qu’elle avait fini par venir s’installer sur le canapé, croisant les jambes puis les bras sur ses cuisses. Elle se contenta ensuite d’attendre un petit instant avant de reprendre la parole, se concentrant uniquement pour l’instant sur ses propres compétences, avant d’en arriver à parler de celle de son hôte.

- « J’espère que ma présence ne bouscule point votre emploi du temps qui semble particulièrement chargé dernièrement? J’ai cru comprendre que vos affaires étaient particulièrement bénéfiques en ce moment. » Elle prit une légère inspiration avant de reprendre « Cependant, vous avez vu juste il s’agit bien de peinture et je suis en effet venu vous proposer mes humbles talents de peintre. Je suis certaine que mes œuvres pourraient orner à la perfection vos murs ici ou de votre établissement. Qu’est-ce que vous en pensez ? »

La blonde avait décroisé les jambes, enfin changer le sens du croisement de ses jambes, sa main était descendue le long de sa tenue pour rabattre le tissu de sa robe, s’assurant ainsi que sa tenue restait particulièrement convenable. Ses yeux s’étaient finalement détachés du comte, abandonnant le peu d’intérêt qu’elle lui consacré, pour s’intéresser de nouveau au lieu, les traits de son visage étaient soudainement beaucoup plus expressif. Le tout était de montrer à son hôte à quel point elle était impressionnée par cette réussite, cette demeure absolument sublime visiblement tenue à la perfection.
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Victor de Rougelac



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MessageSujet: Re: Une rencontre aux saveurs artistiques [Victor]   Une rencontre aux saveurs artistiques [Victor] EmptyVen 24 Mar 2017 - 17:42
Diana était connu pour être une femme pleine de manières, maîtrisant l'étiquette, elle se plia avec un certain talent à offrir une impeccable révérence devant son hôte. Victor, comme pres que tout être humain sur ces terres, fixa les deux perles bleutées en amande qui relevaient avec brio les charmes de cette petite jeune femme de taille, mais grande de prestance. La réponse de Diana quand à l'objet de sa venue fut lâché de manière aussi directe que l'interrogation du Comte ne sorti d'entre ses lippes.

Oh qu'elle vé ait de se montrer d'entré de jeu terriblement mais subtilement espiègle, évoquant le désir de poser sur sa toile la représentation de sa personne accompagnée de son amante et associée, mais pas le moins du monde son épouse. Victor était loin d'être idiot et rien ne sortait de la bouche d'une telle personne de manière anodine, désintéressée.

S'installant dans le canapé sans que cela puisse paraître le moins du monde inconvenant, elle pu voir le sang-bleu tourner autour du confortable meuble, la toisant d'un regard à la fois respectueux mais non moins prudent.

- Moi qui pensait que la logique souhaitait que ce soit le client qui réclame, exige la commande d'un tableau et sa nature.

Il détourna un bref instant son attention de Diana, ne pouvant pas la contredire quant à l'absence de représentation du couple. Mais en cela, rien de plus normal, enfin celon lui, mais il serait trop complexe d'expliquer cela a la bourgeoise douée d'un talent artistique certain. Et puis, cela ne la regardait pas, en tout cas pour le moment, mais elle n'avait que trop brillamment évoqué la chose pour qu'il puisse ne pas lui offrir de réponse.

- Vous avez en effet l'oeil, mais je vous trouve bien hâtive dans la conclusion de certains de vos propos...

Il évoquait clairement la déduction faite par la blonde au sujet d'un éventuel mariage avec Aalicia Calderan. Oh, la liaison qu'il avait avec cette femme était connu de tous mais cela ne faisait pas de cette Veuve une épouse toute trouvé pou ceux qui connaissait son passé et ses divers liens avec le Comte de Rougelac.

Diana se mettait à l'aise, jouant de ses gestes avec une aisance certaine, croisant, décroissant ses membres non sans garder toujours une impeccable tenue, sa robe se se soulevant à aucun moment pour laisser paraître la moins insolence ou vulgarité. Elle s'excusa finalement de l' avoir importuné avant de lui proposer ses services, son entrée en matière étant sans conteste à la hauteur de sa réputation.

Elle se désintéressa de sa personne pour contempler la riche pièce, faignant ou non d'être admirative devant cette exposition qui montrait toute la fortune de son propriétaire. Elle flattait en quelque sorte sa personne de manière indirecte et tout ce qui le flattait lui plaisait. Léger sourire au lèvre, il n'en restait pas moins vigilant, conscient qu'elle était l'épouse d'un de ses ennemi. Mais pour l'heure, rien ne pouvait l'amener à lui exprimer son inquiétude, la jeune femme oeuvrant sans aucune fausse note... pour le moment car Victor profiterait de toute erreure à n'en point douter.

- Votre réputation dans cet art n'est plus à faire et vous avez raison, il me manque une oeuvre signée de la prestigieuse Diana Ecuviel!


S'esclama-t-il en fin de propos de manière légèrement théâtrale, les mains légèrement levées comme pour s'afficher en maître et élément majeur de cet endroit.

- Je ne pourrais me refuser à la tentation de vous réclamer un tableau exposant mon plus beau profils, j'en convient. Cela donnerait un cachet plus que certain à ce lieu. A moins que vous n'ayez une autre idée de peinture, de scène représentativé de ma grandeur?


Il se déplaça jusqu'a se tenir devant la jeune femme à la crinière dorée, pour qu'ainsi elle puisse apprécier cette fraîcheur conservée du haut de ses quarante années d'existance passée, l'homme passant brievement une main dans sa propre chevelure comme pour la rajuster. Quant au reste, il aurait bien l'occasion de savoir l'autre objet de sa visite, car il était persuadé qu'elle n'était pas venu juste pour retirer quelques sonnantes et trébuchantes des bourses pleines du Comte de Rougelac ou alors cela voudrait dire qu'elle rencontrait des difficultés financières majeurs...

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MessageSujet: Re: Une rencontre aux saveurs artistiques [Victor]   Une rencontre aux saveurs artistiques [Victor] EmptyVen 24 Mar 2017 - 21:00
- « Je ne voulais guère vous offenser dans mes propos » se contenta de rétorquer Diana « Généralement un homme aime être représenté auprès de créature agréable, vous devez le savoir mieux que personne, votre entreprise reposant sur ce principe.»

Un doux sourire s’était de nouveau affiché sur ses lèvres, alors que ses prunelles bleues allaient de nouveau se perdre sur les tableaux présents au mur. Cette fois la blonde se redressa lentement, dépoussiérant les plis de sa robe. Elle tourna le dos à son hôte, non pas sans agir lentement de façon à lui faire accepter la chose, pour simplement venir se poster devant une toile. Penchant légèrement la tête sur le côté, se pinçant la lèvre inférieure, le regard de la douce créature chercha la signature de l’artiste. Se hissant sur la pointe des pieds, Diana vient déposer un doit sur sa trouvaille, les traits de la dame Écuviel se transformèrent alors en une légère moue amusée. Elle abandonna rapidement son intérêt pour la peinture, se retournant de nouveau de manière élégante pour faire face à celui qui lui faisait le plaisir d’échanger avec elle.


- « Allons, allons, mon très cher monsieur Rongelac, nous savons l’un comme l’autre que ma réputation actuelle ne tourne point autour de mes talents en peinture. Inutile de vous plonger d’une quelconque manière que ce soit dans l’hypocrisie. Je n’ai jamais été une adepte des fausses notes. » Elle s’approcha légèrement de son hôte, l’observant une nouvelle fois un sourire en coin « Je sais à quel point c’est épuisant de se cacher derrière un masque, c’est mon métier d’en représenter à longueur de journée… Ne vous épuisez point dans cet art en ma compagnie. »

La jeune femme avait fini par reprendre sa marche, tournant autour du comte, comme un animal devant sa proie. Elle essayait de l’imaginer dans certaines postures, dans une certaine ambiance. Si Rougelac avait accepté de poser pour elle, alors elle devait honorer cette demande, le mettre dans une situation entièrement à son avantage. Plus il serait à l’aise, plus il serait enclin à la discussion et à aller dans le sens de la blonde. Elle avait fini par cesser ses actes se stoppant pour reprendre une expression parfaitement neutre, d’artiste. Diana se racla doucement la gorge puis formula les propositions qu’elle avait en tête.

- « Je dois avouer que j’ai énormément d’idée à votre sujet, cependant, je ne suis point certaine qu’elle vous convienne toutes. » Elle alla récupérer plusieurs petites toiles vierges, récupérant un crayon pour y faire quelque croquis afin d’agrémenter les paroles à des exemples « Tenez par exemple, regardez… »

Elle glisse le crayon sur la toile, sans trop appuyer de façon à pouvoir tout effacer et la récupérer par la suite si le besoin s’en faisait ressentir. Rapidement, la blonde avait réalisé un croquis, rapidement, mais agréable à l’œil, les éléments importants s’identifiant facilement. Dans ce schéma fait grossièrement –mais avec soin tout de même- Victor se trouvait sur le pont menant à l’habitation, le buste légèrement incliné vers son lieu de vie.

- « Vous voyez, au début je vous imaginez devant votre demeure sur le petit pont y menant… La toile aurait pour but de sous-entendre une invitation, mieux en plusieurs exemplaires, elle pourrait même vous servir de carton d’invitation. C’est original et digne des plus grands, je trouve que cela vous ressemblerez bien… Quoi que seul, pas tellement. »

Fronçant légèrement les sourcils, le visage particulièrement expressif de la jeune femme semblait changer du tout au tout. Elle griffonna l’exemple, visiblement peu satisfaite par cette idée qui lui avait pourtant semblé si lumineuse au départ. Non, elle devait trouver quelque chose de plus profond, qui ressemblait davantage à Victor, à cet homme si froid et si ouvert à la fois –évidemment elle ne préciserait pas les domaines d’ouverture du comte- Une seconde envie émergea alors dans son esprit, plus taquine plus humoristique cette fois. Son coup de crayon se fit rapidement de nouveau voir sur la toile et cette fois-ci l’homme se trouvait debout, sur les marches de son haut avec toute autour de lui des créatures au charme très prometteur, les femmes sur le devant en bas des escaliers tenant une pancarte ou était gribouiller ‘Bienvenue dans le domaine de Rougelac’, un petit ‘mh’ perplexe s’échappa des lèvres de Diana, alors qu’elle reprenait de nouveau la parole :

« Je vous le concède les pancartes peuvent être de trop, de plus même si vos invités doivent venir d’un certain milieu, tous n’ont pas la patience de la lecture… Au début, je voulais mettre ‘monsieur Rougelac est à moi’, mais je suppose que votre compagne l’aurait mal pris. »

Amusée, elle griffonna de nouveau l’idée, secouant doucement la tête, comme pour se convaincre elle-même qu’il fallait trouver autre chose. D’un bref regard vers son hôte elle avait vérifiait que son humour ne lui avait pas semblé déplacé, pour un homme gérant un bordel, il lui avait simplement été évident qu’il devait être très demandé. Soudain, ses grands yeux bleus s’écarquillèrent, elle savait, oui elle avait l’idée parfaite, celle qui mettrait le comte en valeur à la perfection.

- « Un portrait simple, juste vous sur un fauteuil, avec par exemple votre chemise là et une fourrure sur les épaules. Inutile de vous peindre dans un environnement trop prestigieux, vous vous suffisez à vous-même, c’est certain ? » pivotant légèrement pour mieux l’aviser, elle demanda enfin « Alors, qu’est-ce que vous en pensez ? »
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Victor de RougelacGouverneur de Sombrebois
Victor de Rougelac



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MessageSujet: Re: Une rencontre aux saveurs artistiques [Victor]   Une rencontre aux saveurs artistiques [Victor] EmptyVen 24 Mar 2017 - 23:09
Faussement soucieuse de ne pas offenser son hôte, Diana cherchait à légitimé sa volontaire de jugement quant à la vie privée et sentimentale du Comte, qui répliqua calmement sans exprimer ni gêne, ni embarras.

- Certes mon entreprise repose sur ce principe, mais l'ensemble de mes affaires ne se résume pas à cela. Et je rajouterais qu'un tableau diffuse une puissante symbolique qu'il faut savoir doser avec justesse. De ce fait, pour l'heure, je ne souhaite point voir mon nom et ma représentation associé à quelconqu'un ou quelque chose qui ne serait au jour d'aujourd'hui gravé dans le marbre.


Victor venait de faire passer un message clair à la bourgeoise qui comprendrait aisément la teneur de ses propos. Ce point entériné, le Comte suivit du regard Diana poser son attention sur un tableau en particulier avant de s'y désintéresser au plus vite, manière sans doute pour la jeune femme de prendre le temps de mesurer les mots qu'elle allaient par la suite prononcer. D'ailleurs, Diana osa rapidement mettre fin à ces échanges de convenances pompeux et flatteurs, faisant comprendre à son hôte que ses talents de peintre n'étaient qu'une façade qui dissimulait une toute autre femme.

Elle s'était rapproché de Victor, absolument pas destabilisée par l'homme de pouvoir d'influence et de richesse. Il ne pu que lui rendre un identique sourire en coin de lèvres avant d'hausser très légèrement des épaules pour avouer sa démarche hypocrite qu'il ne regrettait pourtant pas.

- Ma fois, bas les masques ma chère. Laissons donc de côtés les convenances pour cet entrevu officieuse sous couvert d'une affaire d'ordre... artistique.

Ainsi soit il. Elle désirait franche et absence de faux semblant, il serait enclin à accepter cet état de faire et s'y pliait également d'un commun accord. Mais eut il seulement achevé sa réponse que la jolie blonde lui tourna autour à la manière d'une prédatrice. Un léger haussement de sourcils puis Victor comprit aussitôt l'explication de cette démarche, Diana cherchant simplement à s'approprier la silhouette de son futur modèle.

Concentrée, elle avait fort heureusement un partenaire patient qui posa sans sourciller afin qu'elle puisse achever sa première prise de connaissance global du physique et tes atouts de son modèle, phase es plus importante avant l'élaboration de quelconques propositions. Propositions qui fusèrent par la suite des lippes crearives de la jeune femme dont l'épouse étaient loin de couler des jours heureux. Les croquis s'enchainèrent, mais aucun ne semble porter l'intérêt du Comte.

- Hmmm... dans un paysage... je ne serais pas assez mit en valeur...

Dit il tout d'abord avant qu'une seconde idée n'émergea de l'esprit fugace de la blonde.

- Un plan mentionnant un slogan... une tribu de femme... Hmmm... non cela ne me plaît guère. Je ne souhaite pas d'un tableau qui m'identifie à une activité en particulier, et même si l'oeuvre serait habilement artistique, cela pourrait choquer.

La troisième proposition fut la bonne, faisant mouche tout autant chez l'auteur que chez le client.

- Quelque fois, la simplicité est plus révélatrice que la fantaisie. Je préfère de loin cette idée. Vous avez parfaitement raison, et avez l'oeil, pourquoi aurions nous besoin de nous préoccuper d'artifice alors que l'essentiel est juste devant nous. La beauté n'à besoin d'être étoffée lorsqu'elle est si évidente, n'est ce pas?

Il parlait bien évidemment de lui et cette déclaration avait un double sens. Son regard se fixa de maniere plus appuyé sur les iris de dame Ecuviel, il voulait en faire comprendre la signification tout autant sur le plan artistique, démarche officielle provoqué par Diana que pour ses demarches officieuses dont elle n'avait encore révélé le contenu.

L'idée artistique était donc bonne, revenant à ses moutons, Victor balaya le salon du regard pour finalement apercevoir l'une de ses fourrures posée sur le dossier d'un fauteuil et qu'il enfilait le soir lorsqu'il souhaitait prendre un bol d'air dans son jardin intérieur ou son patio, les nuits étant bien fraîche en comparaison des chaudes journées qu'offrait l'été.

S'emparant de la fourrure, il alla s'installer dans son fauteuil, proposant alors quelques poses à la peintre. Tenant son buste droit et fière, un inclinant la tête d'un côté puis de l'autre, laissant l'appréciation à Diana d'ajuster sà tenue qui devait être parfaite.

- Mais dite moi, vous resterez bien déjeuner au Manoir...? J'ai conscience qu'une telle réalisation prend du temps... tout comme vos réellement intentions à vous être déplacé doivent être assez sérieuses pour prendre la peine de mettre tout cela en scène... je suis curieux vous savez et si vous ne me donnez pas quelques éléments de réflexions, j'ai bien peur que votre modèle ne puisse rester longtemps place. Je ne vous demande pas de jouer carte sur table, chaque chose en son temps biensure.


Il la laissa réagir, elle n'était qu'en phase de réaliser le croquis, moment où elle pouvait encore gommer quelques erreurs, ce qui ne serait plus le cas lorsque les couleurs allaient imbiber la toile.

Il rajouta brièvement et par respect pour dame Ecuviel non sans quelques objectifs plus qu'interessés.

- Puis je me permettre de vos demandez si vous avez reçu des nouvelles de votre époux?


C'était de bonne guerre après tout, elle l'avait sondé sur sa vie privée, il en faisait de même après tout... coup pour coup dans un cadre agréable et qui se prêterait aux confidences de part et d'autre peut être?
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MessageSujet: Re: Une rencontre aux saveurs artistiques [Victor]   Une rencontre aux saveurs artistiques [Victor] EmptySam 25 Mar 2017 - 13:31
Diana ne répondait que très rarement au sous-entendu, préférant jouer la carte de la naïveté, faire semblant de ne pas saisir l’étendue des propos. La blonde avait encore du mal à être une personne à part entière et non l’ombre de son cher et tendre époux, ainsi elle se comportait comme elle l’avait toujours fait. La discrétion, l’observation, l’écoute étaient les points forts de la jeune femme qui savait parfaitement les utiliser afin de toujours en tirer profit. Un sourire toujours sur les lèvres, la dame Écuviel semblait analyser son hôte, s’imprégner de sa façon de se comporter, d’agir. Si Diana avait déjà des certitudes sur les traits de caractère du comte, elle essayait de ne pas se laisser influencer par son propre ressenti, par son amertume ou par les rumeurs qui ne cessaient de croître au sujet de celui qui ne faisait que monter en puissance dernièrement. Une fois son inspection terminée, la femme de Théodemar avait avisé encore un long moment Victor, opinant simplement à chacune des réflexions, des refus. Le comte était loin d’avoir tour, du moins, Diana avait déjà anticipé les réactions, c’était bien la principale raison de ces multiples propositions, Victor était un homme qui savait ce qu’il voulait et surtout ce qu’il ne voulait pas. Sa non-officialisation de sa relation en était bien la preuve. La dernière proposition était la bonne, Diana en fut soulagée, elle était sa préférence aussi.

- « En effet… J’ai toujours eu une préférence pour les portraits simples, sans exagération, cela met forcément le modèle en valeur. » Elle afficha un sourire « Je suis certaine que votre jeunesse éternelle ressortira d’autant plus de cette façon. »

Diana avait de nouveau privilégié la naïveté à l’honnêteté, il était difficile de dévoiler ce qu’elle avait en tête, sans jamais être certaine de ce que Victor savait ou ne savait. La jeune femme se contenta de sourire et d’opiner une nouvelle fois. Victor avait parlé de plusieurs activités, de son refus d’attachement, ce qui signifiait que contrairement à ce qu’elle avait pu penser, son amante n’était pas si importante, et son activité principale n’était pas non plus un élément fondamental des ressources de l’homme. Elle se pinça la lèvre inférieure, perplexe, Diana avait dû louper un élément important, trop important pour qu’il ne soit pas là, juste sous ses yeux. Victor s’était déplacé afin de récupérer une fourrure, l’avait déposé sur ses épaules avant de s’installer sur un fauteuil, dévoilant différentes poses qui ne convenaient pas à l’artiste. Fronçant légèrement les sourcils, elle s’approche du comte, le crayon entre les lèvres, se penchant légèrement vers Victor.

- « Laissez-moi faire » tenta d’articuler la jeune femme.

Déposant ses mains froides sur le visage de l’homme, elle inclina sa tête plus vers le bas que vers le haut, réajusta convenablement la fourrure de façon à ce qu’elle soit présente, sans trop se voir non plus, l’obligea à pivoter légèrement le buste, le reste lui semblait parfait, elle se recula donc pour avoir une vision plus éloignée, avant d’opiner un large sourire venant illuminer les traits de son visage.

- « Là vous êtes parfait » avait-elle ajouté en retirant le crayon de ses lèvres « J’espère que vous avez de la patience, il ne va pas falloir trop bouger le temps de la réalisation. Concernant votre offre, ce sera avec plaisir, ne vous en faites pas, je suis certaine d’avoir de quoi vous occuper l’esprit. »

Diana installa son matériel, l’habitude lui permettait d’aller particulièrement vite. Le chevalet en bois était rapidement déplié et mis en place, la toile avait pris la possession du vide, un crayon était venu maintenir la chevelure de l’artiste qu’elle avait remonté par habitude. Décalant sa tête sur le côté de la toile, elle afficha un sourire vers Victor, ne sachant pas vraiment si sa question était intéressée ou non. Elle se remit en place et attaqua les premiers traits de son croquis, Diana avait cette habitude, déjà griffonner plus ou moins avec précision les traits, puis elle passait à ses pinceaux, cela rendait la chose plus longue, plus complexe, mais le rendu selon la jeune femme n’était que plus réaliste, plus précis.

- « Aucune, mon époux n’a jamais cru bon de m’informer de ses activités. Maintenant qu’il est loin, autant dire que ce serait particulièrement naïf de ma part d’espérer quoi que ce soit. »

Sur ce point, Diana ne mentait pas, tout le monde était parfaitement des infidélités nombreuses de son époux et du délaissement de son épouse, le tout était de l’accepter. Diana avait eu du mal à l’admettre à le digérer, mais maintenant que c’était fait, ce n’était pas elle qui allait qui le dissimuler. Concentré sur sa toile, la jeune femme avait commencé par esquisser les traits du visage du comte, s’appliqua, fronçant légèrement les sourcils. Quand elle peignait, la belle semblait tout oublier, son plaisir était même souvent communicatif.

- « Nous savons tous deux que mon époux à fait de nombreuses erreurs. La première, la plus grande certainement est celle de ne pas vous avoir pris au sérieux, de vous avoir associé à un ennemi plutôt qu’à un allier. Oooh Théodemar a toujours eu cette mauvaise habitude de voir le mal partout. » Elle fait une pause, tout en poursuivant son œuvre. « Depuis peu, je m’applique à redorer notre réputation, j’ai parfaitement conscience que j’ai énormément de travail dans ce domaine, mais j’ai l’espoir de voir notre réputation évoluer positivement et point davantage négativement. Vous en conviendrez, il est tout de même difficile de faire pire

Diana avait parfaitement choisi ses mots, elle savait qu’avec le peu qu’elle avait dit le comte allait avoir largement de quoi réfléchir, de quoi penser. Pendant, qu’elle le laissait digérer ses paroles, comprendre le peu de sous-entendus qu’elle avait mis en place, Diana, elle, continuait les traits du visage du comte, terminant les cheveux passants à la fourrure, la tenue vestimentaire de manière plus floue, moins précise de façon à avoir suffisamment d’espace pour la touche de peinture, de couleur. Curieuse Diana jugea qu’elle pouvait reprendre la parole, afin de poser une question, non pas sans arrière-pensée :

- « Dites-moi, monsieur Rougelac, j’ai cru entendre que vous recrutiez de nouvelles dames de joies, la demande est-elle si importante que ça ? Recherchez-vous uniquement des femmes de joies ou du personnel dans d’autres domaines ? »

Diana avait un réseau important, surtout avec son passé. Elle n’avait pas toujours été cette jolie bourgeoise au sourire ravageur, non, Diana avait dû commencer sa vie par la prostitution, pour s’en sortir pour nourrir sa famille, pour vivre simplement. Autant dire que des connaissances, elle avait cumulé, certaines et certains étaient toujours d’ailleurs en contact régulier avec elle.
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MessageSujet: Re: Une rencontre aux saveurs artistiques [Victor]   Une rencontre aux saveurs artistiques [Victor] EmptySam 25 Mar 2017 - 22:09
Diana ne manquait pas à son rang et à sa son professionalisme. Consciencieuse, soucieuse du détail dans la pose parfaite de son modèle, le Comte de Rougelac, elle s'était donc permise de poser les doigts sur lui. Victor se laissa alors manipuler sans sourciller, inclinant légèrement la tête comme le souhaitait l'artiste, se tenant toujourd bien droit, dos contre le dossier du fauteuil, sentant sur ses épaules la fourrure se replacer plus convenablement par l'initiative de la blonde.

Immobilise, son regard fixa la jeune femme qui reculait pour prendre un peu plus de hauteur face à pose prise du futur chef d'oeuvre qu'elle allait réalisé. Diana semblait satisfaite, l'exprimant de quelques traités de visage et par sa douce voix. Il était parfait, mais lui le savait déjà après tout! Cela le fit sourire intérieurement avant qu'il ne réagisse aux propos suivant, appliquant les conseils de la bourgeoise en restant figé sur place, seules ses lippes bougeant.

- Patient ? Oui généralement, mais pas systématiquement. Vous me voyez ravi d'accepter ce repas et de donner matière à mon esprit.

Voilà qui était élucidé, Diana était donc venu dans un but bien précis et l'intérêt du Comte ne pouvait que grandir à son encontre, même s'il restait encore sur la défensive.

Elle avait donc installé son matériel et l'oeuvre pouvait donc être mise en croquis dans un premier temps. Cela risquait d'être long et naturellement ils allaient devoir échanger pour briser le silence qui serait bien plus dérangeant pour l'homme que pour la femme longé dzns son art. Ainsi, aux interrogations de Victor un peu intrusive pour certaine, Diana se mit à se devoiler par l'intermédiaire de ses mots surprenanement franc, raffirmant les rumeurs qui couraient quand à la désolidarisation du couple Ecuviel. Mais le plus intéressant était à venir, la jeune femme s'egouffranr dans la brèche pour laisser pendre un peu plus sa langue au contentement du quadragenaire aussi bien conservé par le temps.

Victor ne savait pas réellement ce qu'elle crayonnant mais l'intérêt qui l'accaparait était autre. La blonde au regard azur semblait dresser sa vision, sa propre version de la déchéance de son époux avec des mots simple, justes et efficaces.

- Il va s'en dire que votre époux n'à pas briller d'une grande vivacité d'esprit. Il a commis de nombreuses erreurs et dans les affaires, certaines se paie argent comptant. Vous parlez avec justesse et clairvoyance, le contraire de Theodemar et vous savez apprécier ma personne à sa juste valeur.


Il prit une pose, humidifiant légèrement de sa salive sa lèvre inférieure, cherchant à garder sa pose et donc son sérieux pour ne pas perturber la peintre.

- Vous semblez toutefois dans votre initiative de redorer votre réputation, y joindre votre époux. Souhaitez vous donc faire passer les intérêts de votre famille avant votre intérêt personnel? En cela, je puis espérer que vous serez rester matrone en la matière, indéfectible, malgré l'hypothétique retour un jour de Theodemar.

Victor prenait act des sous entendus mais ne pouvait s'empêcher d'obtenir quelques certitude. Alors qu'ensuite Diana baissait sa mais, le sang bleu comprenait qu'elle s'attardait à des éléments autres et moins importants que l'était son visage. La glace commençait à se briser entre gens de la bonne société et vint alors un tournant cruciale dans les échanges verbaux. Avec des arrières pensées et sous entendus certains Diana planta ses ongles dans le vif de la chair ou du sujet plutôt.

- Qu'il est difficile de tenir sans bouger avec ce genre de relevaltions ma chère. Vous ne semblez pas y aller par quatre chemins et je vais donc vous répondre sur le même degré d'effort.

Il la laissa achever ses esquisses avant de reprendre la parole, concluant.

- Vos informations sont avérées, l'Effeuill'Âge se porte bien et je suis naturellement, en quête de perle rare que ce soit... pour leur corps... que pour leur esprit ou les deux à la voilà mais cela, c'est sans doute un rêve un peu fou. Au delà de ça, avec la fortune qui est la mienne, il me faut en tout occasion être l'acteur majeur et principal capable d'anticipé... grâce à son ou ses réseaux... Seriez vous donc intéressé par l'une de ses propositions?


Bien entendu la première proposition avait plus été lâchée par amusement, tandis qu'il appuyait dans timbre voix la troisième proposition.

- En tout cas ma chère je recherche quelque soit mes domaines d'activités, licite ou illicite... il ne tient qu'a vous d'être plus précise, maintenant ou après qu'importe. Celon votre bon vouloir. Mais je ne peux sue me féliciter, je dois dire que vous avez frapper à la bon porte à n'en point douter, je ne sais pas vos affaires aussi mal tourner si je dois en faire cette déduction


Ses mots sonnaient comme une l'esquisse d'une main tendue dans un possible partenariat mais aussi pour raffirmant sa domination, sa puissance, son influence.

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MessageSujet: Re: Une rencontre aux saveurs artistiques [Victor]   Une rencontre aux saveurs artistiques [Victor] EmptyDim 26 Mar 2017 - 11:58
Diana n’était pas une femme mauvaise, elle était une femme croyante, fidèle, intense avec une force de caractère impressionnant. Elle avait connu le pire, puis le meilleur et reflirtait à présent avec le pire, merci son cher et tendre époux. Ainsi, les mots qu’employait Diana se voulaient particulièrement honnêtes et francs, jamais Diana n’usait du mensonge, de la manipulation de temps en temps, mais pas du mensonge. Elle n’avait fait que réaffirmer tout haut ce que tout le monde savait tout bas. A quoi bon essayer de sauver l’honneur, l’honneur ayant disparu avec la trahison vis-à-vis du Duc de son infidèle de mari. Elle se pinça la lèvre inférieure, alors que du bout des doigts elle essayait de corriger un trait qui la dérangeait visiblement, le regard du comte prenait forme sur la toile, intense, froide, aussi réaliste que l’original. La blonde avait relevé les yeux de son œuvre, pour pencher la tête sur le côté afin de réajuster les propos de son interlocuteur qui ne se voulaient pas aussi exacts que ce qu’elle aurait voulu.

« Ne vous méprenez point, je n’ai jamais dit que j’apprécié votre personne, uniquement votre travail, pour l’instant tout du moins. » Un sourire se figea un instant sur les lèvres de la dame Écuviel.

Une fois le réajustement fait, la dame se replongea dans sa toile, laissant le comte méditer quelques secondes sur ses paroles. Il était complexe d’apprécier réellement une personne dans la noblesse, tout n’était toujours qu’arrangement, que compromis, jusqu’au mariage. Diana trouvait donc judicieux de toujours employer les bons mots, de remettre les choses dans le contexte du travail, de la négociation. Ici, il ne s’agissait bien que de ça, du prélude d’une négociation. S’attaquant aux ombres du visage, Diana glissa de nouveau le crayon entre ses lèvres, pour venir estomper du bout des doigts les zones qu’elle voulait volontairement flouter. Bien que le compte ne souhaitait pas voir les quelques rares marques de vieillesses s’étant installées sur son visage. Diana, elle, les voyait bien et s’appliquait à les faire disparaître de sa toile, pour ne laisser que les éléments que le comte s’imaginait avoir. Elle fronça un instant les sourcils devant les propos un peu trop personnels à son goût de son hôte, puis repris une nouvelle fois la parole réajustant habillement les mots employés :

- « Je n’ai plus de famille depuis longtemps mon cher ami, je n’ai point d’enfant, plus de parents ni frère ou de sœur. C’est votre cas aussi si je ne me trompe point ? Je suppose que vous êtes donc à même de comprendre, que seul mon intérêt personnel compte désormais. Si par un miracle quelconque Théodemar refaisait son apparition, je doute fortement qu’il m’en tienne informé.»

Le visage de la blonde n’avait trahi aucune émotion, tout comme sa voix chantante qui n’émettait aucune fausse note, ne trahissant aucune sensation d’amertume. La vie était ainsi faite, Diana l’avait parfaitement intégré. Peu importe les sentiments qu’elle n’éprouvait encore pour son époux, peu importe la violence, de la douleur provoqué par son absence, plus rien ne devait compter, plus rien en dehors de ses affaires et de la mission qu’elle s’était fixée. Ainsi, la jeune femme restait impassible devant des paroles qui se voulaient pourtant cruelles et lourdes de sens. La jeune femme n’avait de toute manière plus réellement le choix plus que le sujet le plus important venait d’être abordé, les recherches du comte. Un fin sourire amusé se dessina sur les lèvres de la dame Écuviel, alors qu’elle passait enfin à la peinture. Victor était bien l’homme de sa réputation et sa réputation représentait parfaitement le compte, enfin peu importe, une chose était évidente il ne comprenait réellement que ce qu’il voulait entendre ou voir.

- « Je ne suis pas certaine de saisir, vous me proposez de vous rejoindre dans vos affaires en vous faisant remonter mes informations ou en vous trouvant des jeunes femmes ? » Diana fit une pause un sourire se dessinant sur les traits de son visage. « Vous savez Victor, je pense que vous devriez vous divertir, organiser des soirées à thèmes, cela peut vous rapporter beaucoup, beaucoup plus que ce que vous n’imaginez. »

Diana laissa ses propos se suspendre dans l’air, poursuivant son art, ajoutant les touches de couleurs, des dégradés, jouant sur les mélanges pour obtenir la teinte parfaite. La jeune femme avait un rêve, un rêve d’enfant, un rêve insouciant, celui de monter son propre établissement. D’avoir son auberge pour la noblesse avec des services particuliers, malheureusement la déchéance du couple ne lui permettait que de sortir à peine la tête de l’eau. Elle conserve un sourire, alors qu’elle délaissait un peu sa toile, afin de permettre à la peinture de sécher légèrement. Elle essuya maladroitement ses mains sur le bas de sa robe, oubliant l’espace d’une fraction de seconde les bonnes manières, elle se ressaisit cependant immédiatement :

- « Si vous voulez un conseil, Victor, je peux vous appeler Victor ? Plus vos femmes de joies se sentent bien dans votre établissement, plus elles vont faire courir de bonnes rumeurs a son sujet et inévitablement vous aurez plus de demandes pour rejoindre vos rangs. » Elle fit une petite pause complétant sa pensée « Avez-vous déjà discuté un peu avec elle, hormis les tester sur leurs savoir-faire, j’entends par là, vous êtes-vous demandé si elles se sentaient bien ? Si elles avaient des préférences pour certains de vos clients ? Créer une fidélité peut également vous rapporter gros. »

Ici ce n’était que l’expérience qui parlait, Diana savait que même si les femmes de joies ne s’exprimaient que très peu, elle avait des préférences des besoins spécifiques et que plus ceux-ci étaient comblés, plus les clients étaient satisfaits, plus il revenait régulièrement. Parvenir à créer une relation de complaisance entre une catin et un noble pouvait être très bénéfique pour le comte. La prestance de l’établissement, sa réputation, n’allait pas suffire indéfiniment, il allait falloir trouver ce petit plus pour le faire progresser, encore et encore et encore.

- « La véritable question serait plutôt de savoir, ce que vous, vous cherchez, monsieur le comte ? »
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MessageSujet: Re: Une rencontre aux saveurs artistiques [Victor]   Une rencontre aux saveurs artistiques [Victor] EmptyLun 27 Mar 2017 - 13:03
Qu'il se méprenne ou non quant à la nature des intentions que Diana lui portait, peu lui importait du moment qu'il en était le centre d'intérêt d'une façon ou d'une autre et la remarque qu'elle lui adressa le fit simplement sourire sans qu'il lui apporte la moindre remarque qui n'aurait été que futile. L'artiste reprit donc le cours de son oeuvre sous l’œil vigilant et la posture disciplinée du Comte de Rougelac. Il ne voyait rien et la surprise n'en serait que meilleur, conscient qu'elle n'aurait pas l'audace et l'insolence de lui réaliser une quelconque caricature.

L'entretien, sous couvert de la réalisation artistique reprit rapidement, Diana évoquant alors sa situation personnelle qui semblait avoir quelques points communs avec celle du sang bleu. Il ne pouvait que plussoyer à ses déclarations, rejoignant sans honte son état d'esprit.

- Nous entretenons des points similaire c'est un fait, même si l'aboutissement de nos deux chemins en ce monde diverge. Mais qu'à cela ne tienne, nous pouvons aisément nous comprendre ce qui ne peut être que gage d'une confiance commune.

Victor avait donc la certitude que la jeune femme œuvrait pour ses propre intérêts et que le facteur aléatoire que représentait son époux ne serait en rien perturbateur dans l'esquisse de projets communs. A ces mots, le noble aperçut la blonde s'emparer de la peinture, signe qu'elle passait donc à l'étape suivante du tableau, mettant enfin ses talents à son point d'orgue, le moment ensuite pour dame Ecuviel d'enchaîner dans ce débat d'idée et d'aspiration commune encore bien flou. Qu'attendait-il d'elle? Que pouvait elle lui apporter et que désirait-elle au fond? Il fallait bien dessiner les futurs contours d'une éventuelle entente. Il allait lui répondre lorsqu'elle précisa sa pensée tout en cherchant à créer une relation un peu moins conventionnelle.

- Mais je vous prie, appelez moi Victor.

Il étudia quelques instant les éléments apporté par la blonde avant de prendre la parole sur un ton solennel. La brume allait sans doute commencé à s'éclaircir autour d'eux.

- Je vous propose ni plus ni moins que de m'offrir vos talents, de quelques manières qu'ils soient. L'idée de soirée à thème, de prendre mes filles en considérations dans leur doléances et leur bien être, rassurez-vous tel est bien le fer de lance de mon établissement. Je... enfin nous nous efforçons à créer une atmosphère sereine dans nos activités à l'Effeuill'Âge. Je dis nous car vous n'êtes pas sans savoir que dame Caldéran détient l'établissement à part égale.

Diana acheva son intervention, laissant en ce sens toute la latitude à son hôte de savoir ce qu'il recherchait réellement dans cette possible union des genre.

- Ma réponse est simple et pourrait vous paraître surprenante. Je ne recherche que plus de profit, je ne recherche que plus d'influence, balayer toute concurrence. Et vous, dame Ecuviel, dont la vie vous à confronté à des épreuves difficiles, vous qui semblait vouloir redorer votre étiquette, qu’êtes vous en mesure de me proposer pour faire prospérer mes affaires? Pensez-vous être capable d'incarner une informatrice de premier choix? Me proposer vos services pour divertir mes clients les plus fortuné dans quelques événementielles? Si là sont vos aspirations, je n'en attend que des preuves. Alliance de l'ombre ou officielle, ce sont bien deux choses différentes mais pas totalement incompatibles.

Il laissa un cours silence s'installer avant d'achever.

- J'aurais effectivement besoin de personnes qui seraient mes yeux et mes oreilles dans la société mondaine et qui pourraient surveiller certains éléments à ma place, en cela nous pourrons prolonger notre entretien aujourd'hui même. Mais si vous souhaitez prendre part au prestige de l'Effeuill'Âge, en ce cas nous aurons à nous revoir avec mon associée. Ai-je répondu à vos interrogations?

Il jouait carte sur table. Une Bourgeoise avait forcement de l'influence et un réseau qui pourrait lui être utile dans ses ambitions qu'elle n'avait à connaître pour l'heure et ses talents d'artistes, créatrices pouvaient aussi lui apporter une plus valu dans ses affaires officielles. Il ne restait qu'à Diana de se positionner sur l'un ou l'autre des projets, voir les deux si elle était aussi déterminée et ambitieuse qu'elle cherchait à le montrer face à au Comte.


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