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 [Terminé] Bénévolat au Temple (PV Constance)

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Constance HilairePrêtresse responsable
Constance Hilaire



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MessageSujet: Re: [Terminé] Bénévolat au Temple (PV Constance)   [Terminé] Bénévolat au Temple (PV Constance) - Page 2 EmptyMar 2 Mai 2017 - 16:45
Constance regarde sa main et le sang qui s’écoule de la plaie, elle n’est pas en colère contre lui, plus contre elle-même. La jeune femme sait qu’une blessure à cet endroit peut avoir des conséquences pour ses aspirations en tant que soignante, mais elle ne s’en soucie guère. Elle reste sans mouvement, avec cette impression de ne plus être actrice de l’action, mais simple observatrice. La balafrée voit bien Theodren en face à elle se souciant visiblement sincèrement de sa blessure, elle l’entend bien lui parler, elle voit ses lèvres bouger, mais elle n’a pas l’impression d’être là. Constance à cette sensation de n’être plus qu’observatrice, d’être là, sans vraiment l’être. Alors qu’il s’approche lui prendre la main, elle la retire de ses doigts et la replace contre elle. Comme une enfant apeurée, elle refuse dans un premier temps de lui montrer la blessure, mais comme souvent finit par abdiquer. La blonde ne comprend pas forcement les premières paroles, elle fronce les sourcils un peu perplexes, pourquoi lui parle-t-il de tout ça ? Sa main la lance légèrement, si bien qu’elle l’oblige à l’aviser un instant. Les doigts entourant sa main ne tremblent pas, le guérisseur semble savoir ce qu’il fait et Constance lui laisse volontiers le soin.
Aucune grimace ne s’affiche sur les traits du visage de la blonde, aucune émotion de douleur, alors qu’au fond, elle rêve de pouvoir craquer, d’extérioriser ce mal-être qu’elle ressent depuis un petit temps déjà. Quand Theodren lui annonce qu’il va faire le nécessaire, elle hausse simplement les épaules, grognant presque un « fais ce que tu veux ». Elle doit donner l’impression de s’en moquer, de ne pas prendre réellement conscience de ce que cette simple blessure pourrait entraîner, elle se tait, fait silence, écoute. Il essaie de la rassurer, vérifie l’état de potentiels gros vaisseaux dans la main et de nouveau elle hausse lourdement les épaules. Cautérisation ou fil, cela n’a pas d’importance à ses yeux, elle ne voit juste que ce sang et cette sensation d’être au bord de l’implosion. Elle relève enfin le regard vers lui quand il enroule le tout d’un linge, serrant légèrement pour faire stopper le saignement. Theodren reprend la parole, explique son passé ses peurs, ses craintes et elle se demande avec cette simplicité pourquoi il n’a pas commencé par là. Elle comprend un peu mieux, sans pour autant l’accepter, elle lui en veut peut-être un peu de sa maladresse, sans pour autant le tenir responsable de quoi que ce soit. Ses lèvres s’entrouvrent, puis se referment, comme souvent, elle n’exprime pas ce qu’elle pense, balayant l’idée d’un battement de cil.

En revanche, quand il retire le tissu et qu’il arrose la plaie d’eau salée, elle retire sa main dans un mouvement brusque. Sa pique, c’est désagréable, elle grimace d’une manière peu discrète, signe que finalement elle a peut-être mal quand même. Un peu chochotte la prêtresse, peut-être un peu, elle n’a pas réellement l’habitude de subir ce qu’elle fait normalement aux autres. Contrairement à l’avis de Theodren, Constance ouvre sa main au maximum, même si ça va tirer, elle sait que ça permettra au tissu de se refaire plus convenablement. Souffrir pour mieux se remettre, c’est sa solution.

- « Aïe… » ronchonna doucement la blonde, avant de reprendre la parole certainement pour se reconcentrer sur autre chose « Je n’ai rien à te pardonner, cesse de dire des bêtises, c’est un accident, rien de plus rien de moins et j’en suis que l’unique… Aïe… responsable »

Il ne lui fait pas mal, pas vraiment, la douleur est supportable, mais elle quand même délicate la jeune Constance, elle n’aime pas sentir l’aiguille traverser sa peau, encore moins sentir le craquement autour de la plaie. Elle grimace de nouveau avant de se relever une fois qu’il a terminé. Contrairement à ce qu’elle conseillerait, elle vient faire un joli bandage sur sa main. Elle préfère surprotéger la plaisir que prendre le risque de la voir s’aggraver au contact des autres blessés qu’elle est censée soigner. Récupérant de quoi nettoyer, cette fois-ci très délicatement elle retire les morceaux un peu partout pour venir les jeter, avant d’enfin retourner s’installer sur la chaise en ronchonnant. Elle remercia d’un bref regard Theodren pour l’infusion, prenant une légère inspiration, elle reprit la parole :

- « Merci… » elle savoure le contact de la chaleur contre sa main gauche, laissant la droite sur sa cuisse « Écoute, je sais que c’est compliqué pour toi, et ce n’est pas de ta faute, je ne suis pas quelqu’un de facile à vivre, encore moins à cerner et il est certain que j’arrive beaucoup moins à me projeter dans un avenir que ce que toi tu sembles faire… » elle affiche un semblant de sourire « Inutile de te sentir obliger pour ma main, tu sais une prêtresse à un bon nombre d’autres activités » Elle se veut rassurante surtout. « Bien, si vraiment tu veux poursuivre un peu les soins, allons-y. »

Elle se relève lentement, attend qu’il en fasse autant et repart jusqu’au lieu de soin avec lui ses côtés, sans pour autant lui indiquer ce qu’il attend, elle sait que cette fois il va être satisfait, il s’agit d’un contrôle pour un nouveau-né. Elle s’arrête devant la maman et le petit affichant un sourire vers Theodren, la mère semble intriguait par la présence du guérisseur, alors Constance le présente :

- « Je vous présente Theodren, c’est un guérisseur, il va m’assister aujourd’hui… Suite à une petite blessure. »

Elle laisse ensuite faire le guérisseur.
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Theodren Hilaire
Theodren Hilaire



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MessageSujet: Re: [Terminé] Bénévolat au Temple (PV Constance)   [Terminé] Bénévolat au Temple (PV Constance) - Page 2 EmptyMer 3 Mai 2017 - 14:35
"Tu n'as rien à te faire pardonner" lui a-t-elle dit. Et cela le rassure. Elle choisit les points main tendue, il ne discute pas. Elle est soigneuse et c'est sa main, elle est en position de choisir ce qu'elle préfère. Et quand elle lui dit qu'elle a plus de mal à se projeter, il comprend qu'il va vraiment trop vite pour elle, mais entend aussi qu'elle ne ferme pas définitivement la porte. Mais que c'est complqué, ces choses-là. Surtout pour deux êtres qui visiblement n'y sont pas familiers.

- J'oubliais que tu faisais plus que juste soigner. Je me doute que tu officies aussi pour les mariages, mais que fait d'autre une Prêtresse ?

C'est une vraie question, pas là uniquement pour faire la conversation. Il n'est pas familier du Temple, lui ayant déjà dit qu'il n'avait pas le temps de s'y rendre. Lorsqu'elle lui propose de reprendre les soins, il acquiesce vivement de la tête, plonger dans le travail évitera qu'il commette d'autres impairs avec elle. Et quand il réalise que c'est pour vérifier la santé d'un nouveau-né, il s'apprête à parler, mais Constance le devance en le présentant :

- "..."

Par les Trois, faites que cet enfant aille bien, pense un Theodren qui apprécie les soins quand il peut réellement soigner. Mais pour les enfants, il les préfère en bonne santé et c'est l'espoir qu'il a quand il fait un contrôle. Il sourit à la mère avant de se concentrer sur l'enfant, qui est calme, ce qui le rend heureux.

- Vous lui avez donné le sein il y a peu je présume. C'est une excellente chose, l'enfant est plus détendu et l'examen se fait bien plus facilement. On devrait imposer la tétée avant l'examen d'un nourrisson, pour faciliter la vie des soigneurs. Et oui, petit bonhomme, je suis un monsieur, pas une madame. Et oui, je suis tout petit pour un monsieur, même si je dois quand même ressembler à un géant pour toi. Alors, on va jouer un petit peu, toi et moi.

Il agite ses doigts puis les déplace à gauche et à droite pour voir si l'enfant suit le mouvement des yeux.

- Très bien ! Oh, tu fronces les sourcils, ça ne t'amuse pas ? On va changer de jeu alors.

Il glisse un doigt sur la paume de chaque main du bébé et quand ce dernier s'y accroche, il le soulève un peu et sourit, satisfait de la force du bébé qui se maintient aux doigts. Puis il lui chatouille en douceur la plante des pieds, pieds que le nourrisson retire.

- Tu vois ma grosse oreille, là ? Je vais la poser sur ton bidou ! Ouiiiiiii, sur ton bidou, et on va écouter comment tu respires !

Il le fait et sourit à nouveau quand le bambin lui attrape les cheveux, mais en profite pour écouter le coeur, la respiration et la digestion, pendant quelques secondes, puis il se libère de la "prise" du nourrisson.

- Si tu permets, je vais garder mes cheveux pour moi, je les aime bien !

Comme dernier examen, il se penche au-dessus du bébé et place ses mains derrière lui, puis fait claquer les doigts de la main gauche et de la main droite, observant le bambin pour voir s'il y réagit en bougeant la tête, ce qui est le cas.

- Et voilà, c'est fini ! J't'ai pas trop ennuyé j'espère ? Car je vais pouvoir te rendre à ta maman !

Il prend le bébé précautionneusement, soutenant sa tête et le pose sur son bras pour le tendre à la mère !

- Madame, on peut dire que vous l'avez bâti costaud, celui-ci. Il est en parfaite santé. Le cœur bat bien, la respiration est forte et excellente, rien qui l'encombre, la digestion se passe bien elle aussi, les réflexes sont parfaits et il a de la force. Il est très éveillé aussi, il s'amuse beaucoup et cherche déjà à comprendre les choses. C'est vraiment excellent tout ça.

Il prend alors un siège et s'adresse à la maman.

- Vous pouvez être fière de vous, car donner la vie est un événement bouleversant dans la vie des parents, et encore plus d'une maman. Il est possible qu'au bout d'un moment vous ressentiez de la fatigue. C'est tout à fait normal, votre corps a subi une épreuve et dormir n'est pas facile quand on a un bébé qui doit être changé ou qui a faim. Mais ça ne signifiera pas que vous n'aimez pas cet enfant, juste que vous avez besoin d'un peu de temps pour vous. Alors n'hésitez pas. Confiez-le à des personnes en qui vous avez confiance pour prendre un petit moment pour vous, pour dormir ou savourer un repas. Ca sera tout bénéfice tant pour vous que pour le bébé, d'accord ? Si vous avez des questions, vous pouvez m'interroger. Si vous préférez parler à une femme, la Prêtresse pourra y répondre et je quitterai la pièce.

Il l'a dit avec cette voix douce et son débit lent, et un joli sourire sur le visage. Il ne s'offusquera pas, cela se voit sur son visage. Le monde de la naissance est réservé aux femmes, lui n'y intervient que s'il manque d'accoucheuses, ou si l'accouchement se passe mal, hélas. Cela lui a donné une petite expérience, mais qui reste loin d'égaler ce que les accoucheuses connaissent. Parce que c'est un monde de femmes et qu'elles préfèrent rester entre elles. C'est ainsi, et il l'accepte, même si c'est un domaine qui le passionne.
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Constance HilairePrêtresse responsable
Constance Hilaire



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MessageSujet: Re: [Terminé] Bénévolat au Temple (PV Constance)   [Terminé] Bénévolat au Temple (PV Constance) - Page 2 EmptyMer 3 Mai 2017 - 16:39
La question lui paraît surprenante sur le moment, il est rare pour une personne du peuple d’ignorer les compétences d’une prêtresse, mais elle se souvient qu’il n’a jamais vraiment eu le temps de s’intéresser aux trois, au temple et par conséquent, au reste. Elle ne s’offusque pas comment d’autre aurait pu le faire, elle se contente de répondre tout en laissant sa main droite le long du corps. Elle a mal, mais ne se plaint pas.

- « Eh bien, je dirais que l’occupation principale c’est l’écoute, j’ai de nombreuses confessions chaque jour, ou sans parler de confession, de moment d’échange avec des fidèles ou des moins fidèles qui ont besoin de réponses. Ensuite, il y a évidemment la préparation aux différentes cérémonies, que ce soit, celle du mariage, celle d’entrée dans la milice, celle d’un départ pour une mission, celle d’une naissance et bons nombre d’autres en fonction des périodes de l’année. J’aime aussi me rendre dans les quartiers, que ce soit le goulot ou l’esplanade, afin d’échanger avec ceux que je n’ai pas l’occasion de voir au temple pour des raisons diverses et variés

Elle ne critique pas, ne fait aucun reproche à ceux ne venant pas au temple, au contraire elle a pris l’habitude d’aller au contact des autres, de ne pas s’enfermer dans une bulle de protection que le lieu sacré pouvait offrir. Sa description était brève, mais suffisamment détaillée pour permettre à son interlocuteur de ciblé ses occupations. Le temps de lui répondre, il était déjà devant cette mère et ce nouveau-né et, devant le visage surpris de celle ayant donné la vie, la prêtresse avait présenté le guérisseur de façon délicate afin d’imposer sa présence, sans en donner l’impression. Elle lui avait ensuite laissé la main, surveillant d’un œil expert la technique, mais aussi sa façon de se comporter avec les patients. Pendant qu’il s’occupait de l’enfant, elle s’attardait plus sur l’état psychique de la mère, qui avait semble-t-il l’air fatigué. Constance ne put cacher un sourire discret devant la ‘gagatitude’ du guérisseur qui contrastait étrangement avec la froideur de la clerc. Il avait réalisé les différents tests de façon délicate, tout en s’assurant que ce n’était pas désagréable pour le nouveau venu dans le royaume. La balafrée ne put que le féliciter mentalement, avant de lui faire suffisamment confiance pour lui tourner le dos, le temps de dialoguer un peu avec la jeune femme.

Quand elle s’était enfin retournée, Theodren venait de rendre l’enfant à sa mère, la félicitant pour son travail, la rassurant également sur le bien-être de l’enfant. Le guérisseur pris aussi le temps rassurer la mère, chose que Constance trouva très bien. La jeune femme sembla hésiter, avisant tour à tour la prêtresse et Theodren avant de finalement questionner :

- « Vous avez des enfants ? Vous semblez très à l’aise… C’est mon premier et… Mon époux est souvent en mission… Je ne sais pas si, je vais y arriver… Les trois vont m’aider n’est-ce pas ? »

Si Constance laissait les premières parties de la question à Théodren –qui elle était certaine s’en sortirait très bien- elle se réserva la dernière partie, celle concernant les divinités. Ainsi elle avait attendu que l’homme termine sa réponse, pour compléter :

- « Les trois sont là dans chaque geste de notre quotidien, ils ne peuvent malheureusement pas intervenir dans la vie de tous à chacun, mais ils veillent sur vous et votre nouveau-né. Vous êtes en pleine forme, votre fils aussi, vous pouvez rentrer et présenter à votre époux votre petite merveille. »

La prêtresse n’évoquait jamais sa vie privée avec les fidèles, ou avec de rare qu’elle avait l’habitude de voir très régulièrement. Ainsi ce n’était pas surprenant qu’elle n’effleure même pas la réponse au sujet des enfants. La patiente ne s’en offusqua visiblement pas, consciente qu’une prêtresse pouvait elle aussi avoir un jardin secret. Elle l’interpella cependant pour une autre chose :
- « Ma mère… Vous accepteriez de faire sa cérémonie ? »
- « Avec grand plaisir. Prenez le temps de vous reposer et de déléguer comme Theo…comme mon confrère vous la signifié, revenez ensuite me voir. Je serais ravie de partager avec vous et vos proches ce moment. »

La mère sembla satisfaite, remerciant l’un puis l’autre. D’un commun accord et d’un simple regard vers Theodren, le duo un peu particulier avait ensuite abandonné la mère et l’enfant pour s’attaquer à quelque chose d’un peu plus particulier. Constance l’entraîna un peu plus loin, dans une autre salle cette fois-ci particulièrement bien gardée, personne ne pouvait passer sans être observé minutieusement par deux autres clercs. Passant un long et lourd rideau de tissu, ils arrivèrent dans le lieu d’isolement, ceux blessés par la fange s’y trouvaient. Constance s’arrêta juste après le rideau, prévenant par avance le jeune guérisseur :

- « Nous allons vérifier des blessures de la fange. Ce n’est pas propre, pas beau… Les personnes sont très inquiètes, ils ont peur de se transformer et pour certains, nous avons peur également… Ne laisse rien transparaître dans l’inquiétude, encore moins dans le regard. Avec ma blessure, je ne peux pas toucher, cependant, si tu refuses pour des raisons diverses et variées, je peux l’entendre aussi. Il faut simplement bénir le tout avec de l’eau salée, et remettre du baume sur les pourtours afin de soulager un peu… Si jamais tu te sens mal, n’hésite pas à sortir. »

L’ambiance était complètement différente ici, la mort était bien présente, les quintes de toux, les mines fiévreuses, des personnes qui gémissent qui supplie d’être abattu, certain hurle, d’autres pleurent et quand on croise un regard, l’émotion ne peut vous prendre qu’aux tripes. La clerc avait attendu confirmation ou infirmation avant de se rendre au chevet d’un premier patient.

- « Bonjour, monsieur Dield » commença-t-elle alors que l’homme ne lui adresse pas un seul regard, observant du côté opposé « Je suis venue avec un confrère aujourd’hui, nous allons nettoyer votre blessure. »
- « Ah, il est venu voir le monstre, ou le futur cadavre » grogna-t-il la voix vibrante
- « Vous ne pouvez dire de telles choses, une fois la blessure plus propre, vous pourrez rentrer… » ou pas… Elle ne savait pas trop.

Constance avait été affilié ici en signe de confiance, elle ignorait encore beaucoup de choses, cependant elle se voulait toujours rassurante et agréable. Elle avait récupéré de l’eau salée, tendant la petite fiole et le baume vers Theodren, s’il semblait hésiter ou refuser, elle le ferait elle-même sans aucune hésitation. La morsure se trouvait à l’épaule, les contours étaient extrêmement rouges et la plaie très impressionnante, un énorme morceau de chair avait été visiblement arraché.

- « Alors mon vieux, c’est moche hein, t’peux le dire.. J’me suis fait bouffer et maintenant, maintenant j’vais mourir ou pire me transformer. Tu devrais l’emmener loin la jolie prêtresse, elle sait pas elle, toi non plus mon p’tit tu sais pas hein… C’est la mort dehors, la mort… »
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Theodren Hilaire
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MessageSujet: Re: [Terminé] Bénévolat au Temple (PV Constance)   [Terminé] Bénévolat au Temple (PV Constance) - Page 2 EmptyMer 3 Mai 2017 - 18:55
- Non, je n'ai pas encore d'enfants, mais dans mon travail, j'en côtoie souvent. Si j'ai fait peu d'accouchements et pour cause puisque je suis né homme, j'ai des enfants parmi mes patients. Et il y a une chose que j'ai apprise, une sorte de grand secret. Un bébé, plus encore que de lait, a besoin d'amour. Et on sent que vous l'aimez, parce que vous vous inquiétez pour lui, vous vous inquiétez sur votre rôle de mère. C'est donc que vous voulez le meilleur pour lui. Si vous agissez en écoutant votre cœur, vous serez une bonne mère. Que les Trois veillent sur Vous et les vôtres.

Des blessés de la Fange maintenant... Ca, il n'en a jamais connu, pour la simple raison qu'ils sont envoyés directement au Temple. Un milicien sain d'esprit n'ira pas voir un guérisseur isolé pour faire soigner un collègue qui a été touché par un fangeux. Le Temple offre de ce point de vue une meilleure sécurité... et Theodren ne s'en est jamais plaint. Il se laisse inspecter sans souci, comprenant parfaitement ces mesures de sécurité. Mais plus que de la crainte, c'est de l'excitation qui l'habite. Pouvoir prodiguer des soins là-dedans, c'est le saint des saints, le graal. Sur son CV, il pourrait écrire "j'ai soigné des victimes des fangeux"... s'il savait écrire, évidemment. Il écoute les recommandations et la suit, sans dire un mot. Il songe aux pires interventions qu'il a eue à faire, la césarienne en étant une, pour s'endurcir l'esprit, et prie silencieusement les Trois de l'aider. Et une chance pour lui, il a plus peur du feu que du fangeux, même s'il est probablement le seul dans ce cas dans Marbrume. Avoir une peur qui domine celle-là l'aide, et il est doté d'un vrai sang froid. Quand il est soigneur, du moins. Et là, c'est le guérisseur qui est en action. Et il salue le soldat Dield quand ce dernier s'adresse à lui, tout en inspectant la plaie du regard, sans ciller.

- Conscrit ? Milicien ? Coutelier ? Sergent ? J'aime appeler les soldats par leurs titres. Réflexe de conscrit. J'ai été enrôlé de force en 57 alors que j'étais ado, l'ami. Mais par chance pour moi, enfin, vu mon physique de crevette, j'avais déjà de solides bases en soins, donc on m'a casé avec les guérisseurs. Ca m'a bien plu et je suis revenu souvent, comme volontaire, jusqu'en 64. A la mort de mon père pour être plus précis, parce qu'il fallait bien que quelqu'un s'occupe de son cabinet dans l'Goulot, enfin, le mien maint'nant. J'm'appelle Theodren. Theodren Hilaire, mais tes copains m'ont donné le surnom de "Corbeau" et j't'avoue que j'l'aime bien. C'est un peu mon titre à moi dans la Milice, quoi. Donc tu peux m'appeler Corbeau, Corbac ou Theodren voire m'sieur Hilaire si t'as envie de m'faire chier. Mais "vieux", j'ai pas encore l'âge, l'ami !

Il lui adresse un clin d'oeil, cette présentation était clairement faite pour briser la glace.

- Mais t'as raison sur un point, j'suis jamais parti en mission à l'extérieur. Bon, tu m'diras, j'suis pas l'seul dans la Milice et soigneur, c'est un boulot d'planqué. Mais bon, on a aussi notre utilité, quand ça tourne mal. Et puisque tu veux que j'te parle le vrai, oui, ta blessure est pas jolie, mais j'ai déjà vu pire. Niveau morsure aussi. J'sais que c'est moins impressionnant qu'un fangeux, mais un chien ou un loup peut faire de sacrés dégâts. Là, c'est profond, mais l'os n'a pas été emporté et il te reste de la mobilité dans l'bras. Et ta blessure sent pas la mort, comme certaines que j'ai vue, mais la vie. Les bords sont rouges violacés, pas noirs ou blancs, et ça, c'est très bon. Alors on va la nettoyer avec de l'eau divine, appliquer le baume le temps qu'il faudra pour que le rouge redevienne couleur chair, puis tu pourras r'prendre du service.

Il fait sa prière aux soins habituelle, sans évoquer la mort à voix haute mais en invitant les Trois à l'entendre pour que la plaie guérisse, puis applique l'eau salée sans l'économiser et sans toucher la plaie.

- J'te laisse imaginer quand tu seras face à la bleusaille. Le mec qui a survécu à une morsure de Fangeux. Tu s'ras une légende pour eux. Et pour tes collègues aussi. Et rien que pour ça, ça vaut la peine de garder l'moral. Et on va la renforcer, ta légende. J'ai l'idée d'un instrument de soin, on l'appellera le Dield. Mère, j'vous en ferai un croquis, pour que vos supérieurs l'étudient.

Il applique le baume précautionneusement sur les pourtours, inspecte du regard pour s'assurer qu'il n'a rien oublié, puis se lave les mains avec l'eau salée.

- Bien ! Des collègues passeront régulièrement pour inspecter ça. Tu t'allongeras du côté opposé à la morsure pour laisser le baume agir, il est de bonne qualité. Et un bon sommeil aide à la guérison.

Il le salue de la tête et se tourne vers Constance. Si son croquis l'intéresse, il peut le faire, sinon il passera au patient suivant. Il espère que l'infection fangeuse ne touchera pas son patient, mais il en ignore tout et aurait un paquet de questions à poser. Dont certaines qui ne plairaient certainement pas à la Prêtresse. Aussi a-t-il la présence d'esprit de ne pas les poser à elle. Si la plaie devient fangeuse, a-t-on l'autorisation et le temps de creuser à la recherche de tissu sain est l'une d'elle. Ampute-t-on une blessure identique au bras pour sauver le patient ? Le feu est-il efficace ? Son idée d'instrument, qui serait de soin et non de chirurgie, serait-elle possible ? Car on pourrait l'appliquer sur la plaie elle-même et non sur les bords, ce qui aurait un vrai intérêt pour le patient. De l'instrument, il est prêt à en parler, mais il ne le fera que si elle s'y intéresse.
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Constance HilairePrêtresse responsable
Constance Hilaire



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MessageSujet: Re: [Terminé] Bénévolat au Temple (PV Constance)   [Terminé] Bénévolat au Temple (PV Constance) - Page 2 EmptyMer 3 Mai 2017 - 21:27
Constance n’avait pas vraiment les mêmes méthodes d’approche que son binôme, ce n’était pas pour lui déplaire. Elle n’était simplement pas en mesure d’avoir cette proximité, cette écoute, cette proximité avec qui que ce soit, alors avec une personne qu’elle devait soigner ou écouter, ce n’était simplement pas imaginable. Elle avait pris une légèrement inspiration écoutant le dialogue entre les deux hommes, son sentiment variait entre dépit et réalité. Dépit, parce qu’elle se rendait compte que finalement, elle en apprenait plus sur Theodren à sa façon de se comporter avec les patients, que durant le temps qu’il avait passé ensemble à deux, elle aurait apprécié le découvrir de cette manière avant, plutôt que de voir l’homme pressé obsédé par le mariage, elle aurait vu un homme attentif et très sociable. Réalité, parce qu’il avait beau dire ce qu’il voulait, personne n’était en mesure de rassurer réellement ce milicien, parce que personne ne savait vraiment comment la transformation évoluait, ni même comment elle se contractait, du moins à la connaissance de Constance ce n’était pas le cas. Si elle n’avait pas été encore affiliée aux expériences sur les fangeux, cela n’allait certainement pas tarder, puisque ses talents avaient déjà été repérés, encore fallait-il qu’elle s’y prépare psychologiquement.

- « J’étais coutilier, maintenant j’suis plus grand-chose… Le duc il s’en fou lui, il nous envoie à la mort, il nous promet, ouais il nous promet, mais… » il grimace visiblement de douleur par rapport au geste du guérisseur et il finit même par se taire.

Constance c’était approché instinctivement déposant une main rassurante sur son épaule, tant pis pour le contact, elle était ainsi, elle avait besoin de faire comprendre par des gestes qu’elle le soutenait. Theodren avait continué les soins et la jeune prêtresse trouvait qu’il s’en sortait plus ou moins bien, malgré cette première expérience. Elle avait affiché un sourire, un vrai, sincère, qui perdura sur ses lèvres, se détendant visiblement enfin réellement au contact de son binôme du jour, bien qu’appréhendant particulièrement les moments où elle se retrouverait de nouveau seul avec lui. Le fixant un long moment visiblement dans ses pensées, elle fut surprise quand on lui adresse la parole et retient un léger sursaut :

- « Hein ? Heu.. Pardon, je veux dire comment ? Oh heu oui… Un croquis… Fort bien, avec plaisir. »

Elle n’avait pas réellement suivi la conversation ce qui amusa visiblement le coutilier avisant tour à tour la jeune femme et le guérisseur il avait affiché un large sourire avant de leur souhaiter une bonne fin de journée. Il s’était rapidement endormi. Sur les pas vers un nouveau cas, Constance s’arrête un instant avisant longuement Theodren, murmurant une phrase à peine audible avant de reprendre son chemin :

- « Tu es si différent avec tes patients… »
- « Prêtresse Constance, prêtresse Constance » hurle le petit Gauthier qui arrive jusqu’au duo

Il s’arrête net, visiblement surpris par la présence d’un homme, il fronce les sourcils un peu boudeurs de ne pas être en train d’aider la prêtresse alors que cet autre est bien présent. Il prend une grande inspiration :

- « Vite, vite… Il faut venir… C’est un chasseur, il s’est fait charger… par.. Par un ours ! »
- « Un ours ?! »
- « Y a du sang partout… »

Ni une ni deux la prêtresse se précipita à la suite du gamin, vérifiant d’un coup d’œil que Theodren suivait plus ou moins. Le trio avait repassé le grand et lourd rideau, avait de nouveau parcouru en sens inverse la salle de soin pour cette fois-ci entrer dans une petite salle ou une femme couverte de sang semblait complètement dépassée, elle était l’épouse et son regard se déposait vers l’homme a moitié nu ensanglanté au corps lacéré par des griffes d’ours, le sang était important, les blessures profondes et intenses un peu partout, oui cet homme même au premier coup d’œil n’avait aucune chance. Il gémissait fortement semblait sombrer vers l’inconscience lentement mais sûrement. Même en faisant tous les efforts du monde. D’un geste elle ordonna à Gauthier de sortir, de l’autre elle entraîna la jeune femme à l’extérieur du lieu la regardant droit dans les yeux une fois à l’extérieur :

- « Je vais faire mon possible. Cependant… »
- « Sauvez-le, je vous en supplie… Je vous en supplie je ne lui ai même pas encore annoncé qu’il allait être père… »
- « Je… Je vous tiens au courant. »

Par les trois, Constance haïssait ce genre de situation, est-ce qu’à deux il allait être capable de faire cesser les saignements ? Est-ce qu’il allait parvenir en travaillant en binôme à faire en sorte que cet homme puisse survivre.. C’était impensable, mais pas impossible.

- « Theodren, occupe-toi du côté droit, je m’occupe du gauche. Fais au plus rapide, stoppe les saignements, cautérise, fais ce qu’il faut au plus rapide ! »

Elle est sèche ses yeux vibrent, elle ne cesse de repenser à cette femme juste de l’autre côté qui doit prier les trois. Gauthier revient en grande course, des lames chauffées, de l’eau salée en grande quantité. Constance récupère le tout, la place au-dessus de la tête de l’homme allongé sur le dos de façon à ce que Theodren puisse sortir.

- « Gauthier sort. »
- « Constance… »
- « DEHORS ! » grogna la jeune femme soucieuse de le protéger encore un peu de la mort.

Cette fois-ci, la jeune femme s’appliquait, elle ne cherchait pas à être minutieuse, mais stopper le plus rapide possible. Elle avait aspergé d’eau salée le pauvre homme, qui se réveilla en sursaut en hurlant, elle glissa entre ses dents un petit bâton. Même s’il venait de retomber dans l’inconscience. La jeune femme s’appliquait en la mise en place de garrot, badigeonnait d’eau salée, puis essuyait en tapotant pour ensuite venir cautériser chaque plaie… Le succès allait reposer à présent entre la coordination des deux jeunes gens…
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Theodren Hilaire
Theodren Hilaire



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MessageSujet: Re: [Terminé] Bénévolat au Temple (PV Constance)   [Terminé] Bénévolat au Temple (PV Constance) - Page 2 EmptyJeu 4 Mai 2017 - 1:04
Ca devient sportif, mais ça n'est pas la première fois qu'il doit venir en courant au chevet d'un patient. Il embarque sa besace contenant son matériel. Une attaque d'ours telle que décrite ne devrait laisser aucune chance au patient. Et le contact visuel le confirme. Il s'attend à ce que Constance prépare l'épouse au futur décès en lui laissant à lui le soin de faire deux trois soins, histoire de dire qu'on a tout tenté, pour la forme, mais que les blessures étaient trop importantes. Et leur laisser, quelque part, l'occasion de se dire au revoir. Mais non, visiblement Constance veut tenter l'impossible. Il a dit qu'il serait ses mains, il appliquera ses ordres. Par contre, il comprend mal pourquoi elle s'énerve sur le jeune Gauthier. Cela lui rappelle son apprentissage à lui, surtout avec son père. Alors il intervient.

- Gauthier, le travail qu'on te demande est important. Il faut que tu parles à son épouse, que tu essaies de la calmer, de lui dire qu'on va tout tenter. Vraiment tout ! Mais il faut aussi que tu la prépares. Les blessures sont graves, il a perdu beaucoup de sang. Même s'il survit à l'intervention, il ne sera pas tiré d'affaire. Ca, il faut que tu le lui expliques, et qu'elle le comprenne. C'est ça ton travail pour l'heure, d'accord ? Et pour le reste, tu as fait vite, tu as amené les bons éléments, les bons outils, tu as d'excellents réflexes, félicitations ! Ton travail est aussi important que le nôtre, ne l'oublie jamais !

Il se retourne vers Constance, prêt à arroser le patient quand il voit qu'elle le fait.

- Mère ! Votre main ! On est deux, laissez-moi le faire bon sang...

Mais pas le temps de s'énerver, il faut pratiquer les soins, donc l'empêcher de saigner et de mourir exsangue. Il voit rapidement qu'il y a de gros vaisseaux qui devraient être reconstruit, mais les vaisseaux sont trop fragiles pour être recousus. Alors il les empêche juste de déverser le sang, conscient que sauf un miracle qui dépend des Trois et non de la médecine, ça ne fera que retarder l'inéluctable, et juste de quelques heures à peine, au mieux. Il est surpris que quand il a voulu sauver un enfant en le sortant du ventre de sa mère elle ait voulu le pendre, et qu'ici elle veuille prolonger une vie qui est déjà éteinte. Les deux actions ont été mues par le même espoir, et il a du mal à différencier les deux, sinon que retarder la mort est autorisé par la morale et ouvrir un corps non. Constance est soigneuse, sait que ce qu'ils font, ils le font en pure perte, mais il ne va pas la juger pour ça. Alors il agit, de façon professionnelle, cautérise en évitant de faire plus de dégâts encore. Puis il l'arrose à nouveau d'eau salée quand les saignements se sont terminés.

- Les saignements sont interrompus. Change ton pansement, arrose tes points et remets du baume. Je vais le recoudre. Il restera de quoi faire quand ton pansement sera changé mais là, ton pansement est sale. On a fait ce qu'on pouvait pour lui, maintenant tu dois songer à ta main pour pouvoir aider les suivants !

Ca n'est pas une demande, mais un "ordre" de guérisseur à patient, mais il l'imagine assez consciente que pour éviter un risque pour elle et le patient, maintenant que l'hémorragie est interrompue.

- C'est toi qui vas parler à l'épouse ou tu préfères que je m'en charge ?

Il a bien vu qu'elle était fatiguée et la façon d'annoncer les choses peut jouer beaucoup aussi. Et dans un état de fatigue important, le tact peut ne pas être là. Puis ils auront besoin d'une détente. Une tisane peut-être ou autre chose. Peut-être va-t-il lui montrer ce qu'il fait pour couper dans ces moments-là et faire le vide. Et il ne lui parlera plus de "nous", cette fois.
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MessageSujet: Re: [Terminé] Bénévolat au Temple (PV Constance)   [Terminé] Bénévolat au Temple (PV Constance) - Page 2 EmptyJeu 4 Mai 2017 - 9:56
Les points de sa main sautent les uns après les autres, elle grimace, sent son bandage s’imprégner de sang et pas uniquement celui de la personne qu’elle soigne. Pourtant, elle ne dit rien la prêtresse, aucun son de douleur de s’échappent de ses lèvres. Elle n’arrive pas à envisager perdre l’homme, surtout après les révélations de son épouse, il ne peut pas mourir, il n’a pas le droit de mourir. Quand Theodren anticipe des ordres vis-à-vis de l’enfant, cette fois-ci elle grimace, elle ne trouve pas ça raisonnable. Elle sait la balafrée que l’enfant est sensible, qu’il est encore insouciant, innocent et elle refuse de briser ce rêve, cet espoir dans ses yeux, alors elle le protège. Elle lui demande de sortir, seulement lui convier à lui, la préparation psychologique de l’épouse, ça ne lui plait pas. La blonde ne peut s’empêcher de froncer les sourcils, cependant elle n’a pas le temps de réajuster. Sous ses mains l’homme convulse, il se perd dans les méandres de ses tourments. Théodren s’applique, il fait ce qu’elle lui demande et Constance n’abandonne pas, non jamais. Elle ne peut pas, elle n’arrive pas à admettre qu’il est perdu, qu’il est déjà mort, qu’ils ne font que s’acharner. Quand il lui reproche son comportement, la balafrée ne peut s’empêcher de rouler des yeux de laisser échapper un soupir.

- « Je sais… » grogne-t-elle malgré elle.

Elle se relève alors qu’il termine, observe son bandage ensanglanté. La douleur est vive, la plaie dans sa main doit être largement rouverte, mais elle ne dit rien, ne grimace pas, sa préoccupation n’est pas sa personne, mais bien l’homme qui est en train de s’éteindre entre les mains de son collègue. Elle opine, à l’ordre, mais ne le prend même pas en préoccupation, cela ne l’intéresse pas, ce n’est pas le plus urgent de son point de vue. Elle le laisse terminer, sort du lieu et prend une légère inspiration juste avant de prendre la parole. L’épouse est là, Gauthier aussi, les deux ont les yeux brillants et Constance ne sait pas vraiment quoi dire, elle est couverte de sang, mais ne tremble pas, ne vrille pas. Elle relève ses yeux verts, se pince la lèvre inférieure et s’approche lentement :

- « Je suis navrée » deux mots et la jeune femme s’effondre déjà, hurle « Nous avons fait ce que nous pouvions, je ne vais pas vous mentir, il ne survivra pas. » Les sanglots, les larmes, l’état de choc « Vous devez lui dire au revoir. »

Constance sait parfaitement qu’il faut être honnête qu’il faut prononcer les paroles sans les alléger, sans les détourner, sans ça, le deuil et l’acceptation ne pourraient être faits. Gauthier s’effondre, il y croyait lui, oui, il avait eu l’espoir de voir sa prêtresse, « son dieu » vivant, réussir un miracle, mais les miracles n’existent pas. Plus maintenant. Elle ne grimace pas, ne faille pas et réceptionne cette femme qui semble sur le point de s’effondrer. L’épouse pleure dans les bras de la prêtresse et celle qui n’a absolument pas l’habitude de la proximité semble ne pas savoir quoi faire. Alors elle tapote l’épaule, elle ne lui murmure pas que ça va aller non, elle dit qu’il va falloir être forte, mais qu’elle a le droit de craquer et d’être triste. Le petit s’installe dans un coin, passant les mains sur ses yeux, l’épouse s’écarte de la jeune femme, rentre dans le lieu avec son mari et demande au Guérisseur de sortir. Voyant Theodren sortir, Constance lui fait un signe de tête pour s’éloigner, tend la main non blessée vers l’enfant qui s’engouffre immédiatement dans les bras de la clerc.

- « Pourquoi tu n’as pas fait un miracle, pourquoi… »
- « On ne peut pas sauver tout le monde Gauthier, je suis désolée… »

Oh la clerc avait toujours tout fait pour le protéger, pour l’immuniser contre la souffrance, comme une mère pour son enfant, peut-être trop protectrice. L’enfant pleure-lui, il ne comprend pas, il n’accepte pas et il en veut à Constance, il lui en veut de ne pas avoir pu faire l’impossible, alors il s’excuse et s’en va. Laissant les deux soigneurs dans le long couloir, évidemment qu’elle aurait voulu le rattraper, évidemment qu’elle aurait voulu s’excuser, mais elle n’arrive pas. Seule cette main qui c’est tendu vers lui peu indiquer l’incompréhension qui la gagne et petite la blessure que les paroles de l’enfant lui procurent. Difficile d’accepter à la fois la mort, même quand on y est aussi souvent confronté, encore plus difficile de décevoir. Ses yeux se déposent sur sa main, sur le bandage rougeâtre particulièrement imbibé de sang. Elle n’ose imaginer l’état de la plaie, elle espère même que Theodren ne revienne pas sur le sujet. Elle grimace légèrement, son visage est froid, pourtant elle ne se plaint pas, ne dévoile rien, n’exprime pas le mal-être et la difficulté.

- « Tu vas bien ? » demande-t-elle sincère, s’inquiétant du ressenti du guérisseur « Retournons dans la salle de repos. Ensuite on fera rapidement le tour des blessés, sauf urgence, plus que des bandages à refaire, des baumes et cataplasme à appliquer. »

Elle commence à marcher jusqu’à la salle de soin et une fois-là, elle se laisse glisser sur la chaise, passe sa main non blesser sur son front, le massant légèrement. Cette journée était encore complexe, surtout en soin, difficile d’imaginer passer aux confessions avec un grand sourire. Heureusement pour elle, elle ne sourit pas, ou très rarement.
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MessageSujet: Re: [Terminé] Bénévolat au Temple (PV Constance)   [Terminé] Bénévolat au Temple (PV Constance) - Page 2 EmptyJeu 4 Mai 2017 - 15:05
Il n'a pas suivi le dialogue entre Constance et l'épouse du mourant, mais il a pu en saisir les bribes les plus importantes. Et quand elle lui dit de quitter la pièce pour laisser le blessé avec son épouse, il la suit docilement. La suite le surprend un peu plus, surtout la dureté du propos du gamin envers sa formatrice. Il pensait l'apprenti plus routinier, il a fait une erreur. Il s'en excuserait volontiers, mais il a compris que Constance rejetterait ses excuses pour prendre la faute sur elle, et il estime que ça n'est pas le bon moment. Arrivé à la salle de repos, il fait simplement chauffer de l'eau, ayant réalisé combien les tisanes lui faisaient du bien au moral. Puis il revient vers elle et lui prend le poignet de sa main blessée.

- Les points se sont rouverts, pas vrai ? J'aurais fait pareil, nous autres soigneurs faisons passer la santé de nos patients avant la nôtre. Je vais reposer des points puis te donner une tisane. Ensuite, j'irai parler à Gauthier. Bizarrement, la présence d'un homme dans ces moments-là peut être plus porteuse qu'une présence féminine. Je suis passé par là, comme lui, comme toi aussi je présume, et peut-être que je trouverai les mots. Je ne suis pas toujours maladroit. C'est peut-être prétentieux, mais avec les patients, je sais parler. Enfin, je sais parler du médical et y être à l'aise. Là, l'enfant et l'adulte en moi sont en harmonie. Tu pourras souffler pendant ce temps, pleurer si tu en ressens le besoin, parfois ça doit sortir et même si ma virilité doit en prendre un coup, ça m'arrive aussi.

Il ne dit rien de plus alors qu'il arrose la plaie d'eau salée, aussi pour nettoyer la plaie, avec prudence, puis il recoud la plaie, refixant les points à refixer.

- Et pour répondre à ta question : Non, ça ne va pas bien. Ca ne peut pas aller bien quand on est confronté à de la souffrance et à la mort. Même si c'est notre lot quotidien, j'ai du mal à m'y faire. Alors j'essaie de m'accrocher au fait que j'ai pu aider ou soulager des gens. Mais face à une mort comme celle du dernier patient, qui laisse une épouse enceinte, je ressens de la colère. Contre les Trois, car je n'arrive pas à comprendre Leurs desseins. Dans un premier temps. Puis vient le deuxième temps, plus terrible encore que le premier, où je suis confronté à ma propre impuissance. J'ai beau mettre mon envie, mon énergie, mon savoir, mes années d'expérience, j'ai l'impression d'avoir fait tout ça en pure perte, et ça me mine. Qu'ai-je raté ? En quoi pourrais-je être meilleur ? Et parfois vient le troisième temps, où je demande pardon aux Trois d'avoir eu l'outrecuidance de Les juger et l'orgueil démesuré d'avoir voulu être Leur égal, ou d'avoir cru que je pouvais savoir les choses mieux qu'Eux. Et là, je me surprends à imaginer qu'Ils me pardonneront, car je ne suis qu'humain, après tout...

Il hausse les épaules, signifiant par là qu'il n'en est pas encore au troisième point vis-à-vis des Trois. Il espère juste que Constance ne lui dira pas qu'il ne faut pas réagir ainsi, il le sait. Mais c'est ainsi qu'il ressent les choses, là et maintenant. Il lui apporte sa tisane et lui sourit.

- Je vais parler à Gauthier et te laisser un peu seule. C'est ce dont j'aurais besoin à ta place. J'ai besoin de faire quelque chose de bien, de me sentir utile. Enfin, sentir que je peux faire des choses bien, de temps à autre.

Il lui fait un clin d’œil et part à la recherche du jeune apprenti, qu'il finit par retrouver au pied d'une colonne. Il s'assied face à lui et cherche le bon mot pour attirer son attention, doute qu'il puisse trouver le bon et décide de lui parler d'égal à égal.

- Bienvenue dans le monde des soigneurs, jeune clerc. On essaie tous de se protéger de ces moments où on est confronté à notre propre impuissance, parce que ça fait mal. Et j'ai une mauvaise nouvelle à t'annoncer. Si ça fait mal la première fois, ça fait tout aussi mal la dernière fois. On a beau apprendre toutes les techniques du monde, on ne peut vaincre la mort, et on ne peut se substituer aux Trois. Mais tu vois, j'ai beau le savoir, à chaque fois ça fait mal, comme toi tu as mal, là maintenant. Et ça déclenche une colère sourde en nous. Toi, tu en veux à Constance, moi j'en veux aux Trois. Et Mère Constance, qui est la plus courageuse de nous trois, en veut sûrement à elle-même.

Il a cette étrange impression de se parler à lui-même, et peut-être que le jeune Gauthier recevra mieux son message. Il le voit redresser la tête.

- Garde la tête baissée encore un peu, sinon ça va tourner autour de toi. Tu sais, il y a deux types de guérisseur. Il y a ceux comme toi qui extériorisent leur mal-être du moment, qui expriment leurs colères, puis il y a les autres, comme Mère Constance ou moi, qui gardons ça en nous. Il n'y a pas une méthode meilleure qu'une autre, on lutte comme des gens normaux, avec des réactions normales, face à quelque chose qui ne l'est pas. Et quand je vis un moment comme celui-ci, je me pose une question, basique mais essentielle : "Pourquoi continuer à soigner ?" et je n'ai trouvé qu'une réponse. Parce que je sais le faire. Parce qu'il arrive, parfois, où les Trois n'ont pas décidé s'ils allaient rappelés le patient à Eux et que c'est la qualité de mes soins qui en décidera. Alors je ne peux pas renoncer, à cause de ça. Tu peux redresser la tête, mais ne te relève pas encore...

Il le regarde droit dans les yeux.

- Tu as un don, ça se voit de suite. Tu as les bons réflexes, tu sais quels instruments il faut choisir, tu sais exposer la situation médicale clairement. C'est pas donné à tout le monde. Je ne sais pas si tu as déjà senti l'appel du métier en toi. Ca a pris du temps pour moi. Mais le don, tu l'as. Et tu vivras des moments de grande joie dans ce métier. Et d'autres de grande peine, comme aujourd'hui. Et il va falloir que tu trouves ta méthode à toi pour accepter humblement tes joies et supporter docilement tes peines, parce qu'il n'y a pas d'autres choix. ET il n'y a qu'entre guérisseurs qu'on peut comprendre ça, ça reste hermétique aux autres.

Il lui adresse un simple sourire, et lui prend la main pour l'aider à se relever.

Viens, on va voir Mère Constance. Il est temps pour toi de faire ton premier pansement. Ca compte, les premières fois. Ce sera un simple bandage sur une main. Tu l'as déjà vue faire, pas vrai ? Tu n'auras pas à t'excuser d'avoir haussé la voix sur elle, elle le comprend. Moi aussi. Parce qu'on est soigneurs. Les choses sont faites, on oublie et on avance. Mais j'ai envie que pour toi, ce jour soit celui où tu as fait ton premier acte médical, et que tu comprennes pourquoi ce métier peut être beau, aussi. Tu es prêt ?

Il ne l'attend pas vraiment et avance d'un pas tranquille vers la salle de repos et rejoint Constance.

- Mère, je vous ai trouvé quelqu'un pour faire votre pansement à la main. Il est jeune, mais très doué, je lui fais pleine confiance pour cet acte. Gauthier, à toi de jouer.

Et histoire de les laisser tranquille, il se prépare une infusion, leur tournant le dos, puis une fois celle-ci prête, il encourage le jeune apprenti d'un sourire, convaincu que ce premier acte médical lui restera en mémoire. Il est convaincu que par la suite, Constance l'enverra se reposer, vu l'heure, et ils iront faire les bandages pour finir la journée. Le chirurgien et la clerc auront encore sans doute des choses à se dire, mais ça ne l'effraie plus autant qu'avant. Ils pourront parler de comment ils surmontent cela. Peut-être lui montrera-t-il à elle ce qu'il fait pour mieux supporter une pareille journée.
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MessageSujet: Re: [Terminé] Bénévolat au Temple (PV Constance)   [Terminé] Bénévolat au Temple (PV Constance) - Page 2 EmptyJeu 4 Mai 2017 - 19:42
Constance reste un long moment sur la chaise, visiblement dans ses pensées, elle n’entend pas réellement les paroles que formule Theodren, non pas qu’elle ne veut pas, mais elle semble encore dans l’instant où elle annonce la fin à l’épouse. Elle se pince la lèvre inférieure déglutie, si elle ne remet jamais en doute les trois, si elle a parfaitement conscience que rien ne peut nous immuniser contre la mort. À chaque décès elle a besoin d’un petit temps avec elle-même, s’enfermer dans cette espèce de bulle, le temps d’aborder la souffrance pour qu’il ne reste plus que la constance impassible. Elle sursaute quand lui prend la main, dépose par réflexe ses deux prunelles vertes sur sa silhouette et comprenant la manœuvre le laisse faire affichant un sourire de remerciement qui ne tarda pas à s’estomper. Si elle n’avait pas pour habitude d’accepter la proximité, au vu de la situation, elle la tolérait. Cherchant à paraître un minimum sociable, la prêtresse fouilla sa mémoire pour se souvenir de bout de phrase qu’il aurait pu prononcer pendant son ‘absence’.

- « Je ne pleure pas, jamais. » c’est la première phrase qui lui échappa et devant le regard surpris elle s’empresse de changer de sujet « Je ne permets jamais à Gauthier de rester avec moi durant les soins graves… Je voulais le protéger de la mort… C’était une erreur. Je ne voulais pas avoir d’apprentis, mais à force de me supplier, j’ai fini par dire oui »

Aujourd’hui, elle comprend plus que jamais qu’à trop vouloir le protéger elle n’en avait rendu que cette première expérience de la mort plus dramatique, plus forte, plus intense. À trop vouloir le prémunir de cette souffrance, elle ne l’avait que davantage fragilisé, que fait davantage penser qu’elle était plus forte que tout, qu’elle pouvait faire éviter la mort. Il n’en était rien Constance était une simple humaine, prêtresse, mais surtout humaine. Elle opina simplement quand le guérisseur annonça son départ pour parler à l’enfant. Au fond elle lui était reconnaissante de le faire, elle, elle ne s’en sentait pas capable. Quand la porte se referme elle se remémore les paroles de Theodren, que ce soit sur les trois, sur les trois états qu’il passait pour accepter, entourant ses mains autour de la tasse chaude, constance ne put que confirmer ses dires. Peu importe la force de notre croyance, il y avait toujours une multitude d’étapes à passer pour l’accepter. Elle ferme les yeux, s’enferme dans sa bulle et attend sagement le retour du guérisseur, savourant le calme avec simplicité.

Au pied d’une colonne, Gauthier semble dans ses pensées assis sur le sol froid, il attend, il renifle, il pleure encore un peu. Il semble lui en vouloir à la prêtresse, oh oui, il n’en démord. Pourquoi celle qui sauve toujours des vies n’a pas réussi à sauver celle-ci alors que lui avait promis à l’épouse que tout allait bien se passer. C’était trop dur à entendre, trop dur à supporter pour un enfant si jeune, il n’était pas prêt et cette première fois semblait être particulièrement dure à encaisser. Quand le guérisseur s’approcha de lui, l’enfant ne lui adresse qu’un bref regard, bien qu’attentif, il ne cessait de ruminer, de se rebeller contre celle qui n’avait que souhaité le protéger.

- « C’est de sa faute. » Grogna-t-il tout en prenant conscience du contraire « Elle la pas sauvé, toi non plus, vous l’avez laissé mourir. »

Il avait relevé la tête, avant de le rebaisser de nouveau, malgré la violence de ses paroles, il prend doucement conscience qu’ils n’y sont pour rien et quand l’homme qui lui fait la conversation, lui remonte le moral, le complimente, alors là, il en oublie presque aussitôt la situation.

- « C’est vrai, tu penses que je serais un bon guérisseur ? Constance elle dit que je suis trop petit pour apprendre, mais je suis prêt moi, je suis prêt ! » il baisse la tête un peu honteux « C’est pas de votre faute… »

Même si il formule enfin une phrase convenable, il doute encore un peu de ses propos, lui il avait encore besoin de croire un peu qu’il avait toutes les chances de vivres. Il était peut-être bon de conserver encore un peu d’insouciance après tout. Quand il lui propose de faire un soin, l’enfant ne voit plus que ça, mais il ne réalise pas qu’il va soigner sa prêtresse. Les deux hommes ne finissent pas rentrer dans la salle de soin et Gauthier sursaute quand il comprend, quand Theodren termine sa phrase. L’enfant se précipite jusqu’à la clerc, fait de gros yeux en regardant les points dans sa main, il grimace. Poussé par l’élan insufflé par le guérisseur Constance lui tend sa main sans aucune hésitation.

- « Fais doucement, c’est simple, tu enroules, tu m’as déjà vu faire, non ? »

L’enfant opine vivement et se met en action, tire la langue et s’applique en prenant tout son temps pour parvenir à faire un bandage particulièrement esthétique. Il murmure des excuses vis-à-vis de la prêtresse, celle-ci passe sa main dans sa chevelure puis reprend la parole.

- « Il est tard, va te reposer. »

L’enfant opine remercie vivement Theodren puis repart fièrement sans claquer la porte. Constance avise un long moment le guérisseur, lâchant un soupir plus de relâchement que d’agacement. Elle aussi est fatiguée, elle laisserait volontiers le tour de surveillance aux autres clercs, de toute façon elle sait qu’elle n’est pas obligée de s’y rendre.

- « Je pense que tu ne m’en voudras pas si on arrête les soins pour aujourd’hui ? » demande-t-elle lentement d’une voix douce « Je te remercie pour ce que tu as fait avec Gauthier, je crois que je ne suis pas très douée avec lui… Il attend tellement » tellement se répéta-t-elle mentalement « Je suis certainement que tu seras très bon avec ton futur apprenti, ça se voit à ta façon d’agir avec les autres. Enfin, tu as appris des choses intéressantes, ou tu as découvert des choses que tu ignorais à propos des soins du temple ? »
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Theodren Hilaire
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MessageSujet: Re: [Terminé] Bénévolat au Temple (PV Constance)   [Terminé] Bénévolat au Temple (PV Constance) - Page 2 EmptyVen 5 Mai 2017 - 9:01
Il a un sourire bienveillant pour Constance quand elle lui dit qu'elle pense ne pas être très douée avec Gauthier.

- Gauthier te tient en haute estime, c'est donc que tu es douée avec lui. Tu lui sers de modèle, il veut te ressembler, agir comme toi, apprendre à tes côtés, et c'est ce qu'on demande d'un mentor. Juste, il apprendra aussi au contact des autres soigneurs, il apprendra d'eux également. On a tous des domaines où on est plus à l'aise et d'autres où on a plus de difficultés. Ce sera à lui à piocher à gauche à droite ce qui lui semblera juste, ou intéressant. Alors il apprendra aussi d'autres. Cette soif d'apprendre est positive en tout cas, et porteuse d'espoir. C'est lui qui nous succédera.

A-t-il appris des choses intéressantes ?

- J'ai beaucoup appris, oui. Ton travail ici, même si sur le plan technique il ressemble au mien, est différent, tant par le cadre que par le nombre de patients. Le soin domine un peu sur l'humain, faute de temps, alors que de mon côté, mettre l'accent sur l'humain a une plus grande importance. Pas toujours, mais parfois. Sur le plan technique, je pourrais apprendre énormément à tes côtés, tout comme je pense tu pourrais apprendre en venant à mon cabinet sur le plan humain, même si tu as d'énormes qualités dans ce domaine.

Il grimace, se dit qu'il n'a pas à le demander, mais se lance quand même.

- Puis je t'avoue que les blessés par les fangeux, j'en ai jamais eu et je trouve ça passionnant. Je sens que je pourrais passer des heures à leurs côtés, à chercher à comprendre, à imaginer comment améliorer les soins, car là tout est à faire. Je n'ai pu en traiter qu'un, assez sommairement, mais ça m'a déjà donné des idées pour des instruments, un baume plus puissant aussi. J'aimerais... J'aimerais explorer un peu cela, voir ce qui est réalisable, car j'ignore vos moyens. Simple exemple, j'ignore si vous avez un menuisier ici.

Il s'est un peu emballé et se calme.

- Je présume que tu vas aller dormir, je devrais le faire aussi, mais notre dernier patient m'a un peu miné, il me faudra encore un peu de temps pour décompresser. J'ignore comment tu y arrives et si ta méthode est bonne. Elle m'intéresserait beaucoup. Je peux te montrer la mienne, si tu en as l'énergie et l'envie, ou on peut le faire à un autre moment. Je reviendrai de toute manière, je m'y suis engagé envers toi et les Trois.
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MessageSujet: Re: [Terminé] Bénévolat au Temple (PV Constance)   [Terminé] Bénévolat au Temple (PV Constance) - Page 2 EmptyVen 5 Mai 2017 - 11:21
Lui qui nous succédera, la phrase raisonne dans l’esprit de la clerc. Elle affiche une légère grimace, elle n’est pas aussi positive que lui sur l’espérance de vie de l’humanité. Bien au contraire. Avec la fange et la mort omniprésente, cela lui semble beaucoup plus compliqué que ce que l’on pense. Elle ne le prononcera pas évidemment, ne partagera pas cette pensée un peu trop sombre, même pour elle. Constance avait simplement opiné, fuyant visiblement ce genre de conversation. Elle n’avait pas voulu d’apprenti la prêtresse, mais le petit s’était imposé à elle, la collant, la suppliant de le prendre sous son aile. Alors, elle avait fini par accepter, un peu à contrecœur. Elle avait lâché un bref soupir, n’ayant pas forcément cette envie de partager autant d’éléments intimes et de dévoiler cette capacité qu’elle avait à fuir, tout contact. Elle fit cependant un effort, un pas vers Theodren plutôt inconscient :

- « Je ne suis pas autant emballé que toi à transmettre mon savoir… J’aimerai qu’il conserve l’insouciance de l’enfance le plus longtemps possible… » elle se pince la lèvre « Il devrait jouer, courir dans la rue, se faire des amis… Non pas resté auprès de moi ainsi, à soigner, cautériser. La mort ne devrait pas être sa connaissance la plus proche. Les plaintes et les difficultés non plus. »

Aussi étrangement que celui puisse paraître Constance s’ouvre très légèrement, innocemment. Elle donne son point de vue sur l’enfance et peut-être son aspect un peu trop protectrice. Elle n’a pas eu la chance d’être épargnée par la vie, alors elle aurait voulu pouvoir offrir à Gauthier au moins ça. C’est la raison pour laquelle elle lui cède beaucoup de choses, d’éléments. Elle hausse lentement les épaules, porte la tasse que Théodren lui a apportée, la porte à ses lèvres et boit une longue gorgée. Elle est en revanche beaucoup intéressée par son avis et sur ce qu’il a appris. Elle prend une posture d’écoute, attentive, le dos plus ou moins droit, le regard déposé sur son interlocuteur, le menton légèrement relevé vers lui :

- « Le plan humain se trouve davantage dans les confessions et l’échange avec les fidèles. J’ai la chance de ne pas être qu’affilié au domaine du soin, sinon je pense que cela me manquerait en effet… Même si comme tu as pu le constater, je ne suis pas une très grande bavarde. »

La conversation glisse sur la fange, les blessures qu’elle impose. Constance retient une légère grimace, elle ne sait pas trop quoi dire, une aide en plus ne serait pas de trop. Cependant la prêtresse à bien conscience que malgré l’attrait d’un soignant pour des soins divers peut être très importante, elle sait que sur le long terme, c’est déstabilisant, usant. Elle hausse les épaules, ignore si elle a le droit de révéler que le temple fait des expériences dans le plus grand secret, du moins en essayant de conserver une certaine discrétion.

- « Tu peux toujours me faire parvenir tes dessins, tes idées, je ferais remonter à qui de droit. » Elle se pince la lèvre « Nous effectuons beaucoup de recherches sur la fange » elle le dit sans le dire, sans trop en dévoiler « Hormis l’eau salée, la fange ne semble pas réellement avoir de points faibles. Si tu reviens, on pourra se concentrer davantage sur le soin des blessures par morsures, coups de griffes ou autres joyeusetés provoqués par les fangeux. » Elle se souvient de la question sur le menuisier « Non, nous n’avons pas de menuisier. Bien que certains prêtres sont d’ancien menuisier. »

Elle est fatiguée, mais elle n’est pas prête de dormir, elle se retient de le dire pour ne pas l’inquiéter. Constance dort très peu, elle préfère profiter de l’air extérieur, lire, ou encore veiller certains patients qui lui semble plus fragile que d’autres. Il n’est pas rare de la voir vagabonder dans le silence du temple en pleine nuit. S’il veut rester encore un peu ou lui découvrir ses moyens de décompressions, cela ne la gêne pas. En revanche, elle culpabilise de ne pas pouvoir partager le sien, simplement parce qu’elle n’en a pas. Constance est sous tension continuelle, elle ne prend pas la peine de souffler, ou très rarement.

- « Si tu as envie de partager ton moyen, je te suis… Je ne peux malheureusement point te dire la mienne, je ne crois pas en avoir réellement. Je suis plutôt… toujours dans une certaine activité… Je ne m’arrête que très rarement... Quand j’ai un moment plus calme, je lis, ou j’écris… De façon à laisser une trace aussi inutile que nécessaire. »
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Theodren Hilaire
Theodren Hilaire



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MessageSujet: Re: [Terminé] Bénévolat au Temple (PV Constance)   [Terminé] Bénévolat au Temple (PV Constance) - Page 2 EmptyVen 5 Mai 2017 - 12:16
- Lire, écrire, c'est aussi de l'évasion. Lire, c'est écouter l'histoire d'un autre en entendant sa propre voix, non ? Et laisser une trace écrite de son passage, ça me paraît magique. Et quand j'y songe, c'est vrai que dessiner me détend, mais c'est pas ça, mon moyen de souffler. J'espère que vous avez un accès vers le toit, j'ai vu une zone plutôt plane en hauteur en arrivant, c'est là que je voudrais aller, si tu veux bien m'y guider.

C'est un peu son autre moment où l'enfant et l'adulte s'entendent en lui. Les toits sont le repaire des voleurs, parfois mais dans les faits ils sont souvent isolés. Et c'est le meilleur endroit pour goûter à la solitude.

- Je ne sais pas si tu as remarqué, Mère, mais les gens ont l'habitude de marcher en fixant leurs pieds, sauf les miliciens en mission, qui regardent droit devant eux. Rares sont ceux qui prennent le temps de lever les yeux quand ils se déplacent. J'aime monter sur les hauteurs, m'y allonger et contempler le ciel, sans qu'un danger autre qu'un chat ou un oiseau ne me perturbe. J'aime surtout y aller la nuit, que la lune soit pleine ou absente, que le temps soit clair ou nuageux. J'aime les ombres qui y dansent et parfois ce silence, si fort qu'il en est assourdissant.

il suivra Constance qui il n'y a pas à en douter connaît les coins et recoins du temple. S'il l'a emmenée sur une terrasse en hauteur, là où ça n'est pas dangereux, lui aime se balader sur les cimes des toits et s'y tenir debout, secoué par les vents, nez en l'air.

- Ce sont sur les hauteurs que je me sens le plus proche des Trois et que j'entre en introspection. Les yeux vers le sol te limitent, c'est le nez au ciel qu'on prend conscience de l'immensité de monde, et du peu d'importance qu'on a. Quand je Leur en veux, ou quand je me crois Leur égal, je viens ici, sur les hauteurs, et je regarde le ciel. Il existait bien avant nous et existera longtemps après nous. Et si par hasard il devait regarder vers moi, je ne serais pour lui qu'un grain de poussière insignifiant. Alors, qu'est-ce que ça change que je vive ou que je meure. Le monde tournera toujours quand je ne serai plus là, et ça, ça me rassure.

Des larmes lui montent aux yeux, larmes qu'il ne cache pas.

- Puis il y a tellement de magie dans ses feux si loin dans le ciel. J'imagine que chaque étoile est un soleil, et que pas loin du soleil il se trouve un autre être vivant, le nez dans les étoiles, qui pense comme moi. Et là, je me sens en harmonie avec le monde. Je ne cherche plus à le comprendre. Je le vis. Et je ressens toute la singularité de ma vie, tout ce qu'elle a de magique et d'absurde. Et alors je sais. Je sais que tout a une explication. Tout a un sens, même si je ne suis pas apte à le saisir. Et les douleurs, les joies, les tristesses, s'effacent, mes fautes et mes doutes aussi.

Et il fait silence, pour s'imprégner du ciel, avant de se tourner vers la Prêtresse.

Que votre nuit soit douce, Mère...
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Constance HilairePrêtresse responsable
Constance Hilaire



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MessageSujet: Re: [Terminé] Bénévolat au Temple (PV Constance)   [Terminé] Bénévolat au Temple (PV Constance) - Page 2 EmptyVen 5 Mai 2017 - 14:25
Constance l’écoute attentivement quand il lui répond au sujet de lecture ou de l’écriture, il n’a pas tort, loin de là. Cependant elle n’est pas certaine que cela lui permettre autant d’évasion que ce qu’il prétend. Elle hausse un sourcil quand il lui parle d’une surface plane visiblement de l’extérieur, elle n’est pas certaine que cela existe vraiment… Il y a bien une fenêtre menant sur un minuscule petit balcon, mais c’est tout. Elle se répète que cela doit être ça, opine simplement se lève et l’entraîne dans les longs couloirs du temple. Ils descendent, ils remontent des marches et finalement arrive sur les hauteurs du temple, un long couloir mène jusqu’à une minuscule fenêtre qu’il faut passer de façon aussi maladroite qu’improbable, pour arriver enfin sur un petit balcon à peine visible de l’extérieur. Elle l’avait écouté parler des étoiles du ciel de la lune, mais n’avait pas forcément pris le temps de lui répondre, bien trop concentré à trouver le chemin qui mènerait ici.

- « Ici, c’est suffisamment haut ? C’est de là que tu parlais… Je suis désolée, je ne crois pas qu’on puisse accéder à mieux sans prendre de risque. » Elle prend une petite inspiration et reprend « Alors c’est ton truc à toi de monter sur les toits pour observer le ciel, c’est une bonne façon de se détendre, je crois.. Je suis d’accord avec toi, une vie n’en vaut pas une autre et la vie poursuivra toujours malgré les morts… La preuve avec la fange, il y a eu énormément de perte et pourtant… En revanche, ne t’inquiète pas, les trois ne sont jamais… Enfin, je doute fortement qu’ils puissent réellement en vouloir à une personne… »

La conversation se poursuit naturellement d’elle-même, Theodren semble être une personne émotive et la jeune prêtresse ne peut qu’en être particulièrement touchée. Elle ne sait pas trop ce qu’elle peut dire ou faire de plus, alors tout comme lui elle profite de l’instant, avise le ciel étoilé en se demandant à son tour si le monde est aussi grand que ce qu’il prétend. Après un long moment de silence et d’observation, Theodren finit par annoncer qu’il est l’heure de partir pour lui. Tous deux étaient redescendus jusqu’à revenir à l’entrée du temple, elle l’avisa un instant, tout comme lui et puis il lui souhaita une bonne nuit avant de disparaître.

- « Bonne nuit, Theodren »

Murmura-t-elle doucement avant de quitter l’entrée pour retourner dans les dortoirs, peut-être qu’après tout ça elle arriverait enfin à dormir un peu.
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