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 [Terminé]Quand on frappe à la porte sans s'annoncer [Victor & Clovis ♥]

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Sydonnie de RivefièreSergente
Sydonnie de Rivefière



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MessageSujet: [Terminé]Quand on frappe à la porte sans s'annoncer [Victor & Clovis ♥]   [Terminé]Quand on frappe à la porte sans s'annoncer [Victor & Clovis ♥] EmptyVen 19 Mai 2017 - 14:25
~1er Septembre 1165 ~
- « Il fait quoi ? » demandais-je en déposant la liasse de papier que je tenais entre les mains.
- « Il recrute des mercenaires, cherche à s’associer avec des commerçants de la ville, ça ressemble à une petite armée bien mené si tu veux mon avis ? D’ailleurs… »
- « D’ailleurs quoi ? » rétorquais-je en haussant un sourcil
- « Ton Gabriel, il est dans le lot, j’crois qu’il a accepté même… Quelqu’un est même venu me dire qu’on avait vu un sergent là-bas. »
- « Ce n’est pas mon Gabriel » rétorquais-je agacée « Nous sommes amis, même si cela semble compliqué pour vous d’imaginer que je puisse entretenir une relation régulière avec un ami. »
- « Ouais t’couc… »
- « Ça suffit, personne ne couche avec personne, tu peux disposer. »

Courmant avait le don de m’agacer ces derniers temps, je commençais à regretter de lui avoir demandé de faire le tour de nos informateurs. J’avais bien eu vent de cette affaire, du fait que Rougelac cherchait par tous les moyens à redorer sa réputation. Il avait commencé par revendre ses maisons de joies, les gars avaient été terriblement déçus, ils aimaient bien se vanter en rentrant les soirs qu’il avait bon goût le comte pour choisir les filles. Quoi qu’il en soit, j’avais toujours vu cette histoire, comme une simple remise à niveau pour se faire bien voir des petits sangs bleus de l’esplanade, cependant, je commençais à avoir des doutes. Je m’étais relevée de mon bureau passable agacé-encore- par cette situation, une visite me semblait de circonstance. Inutile de le convoquer, l’effet de surprise avait toujours du bon, davantage quand un sergent semblait mêlé à cette histoire, encore fallait-il savoir qui. Ma langue avait claqué contre mon palais, tic que j’avais quand je n’avais pas un bon pressentiment. À peine coutilière, que Raoul me déléguait déjà les gros poissons, je n’en étais pas vraiment ravie. Récupérant mes lames et mon épée courte, je réajustais le tout rapidement à ma ceinture, récupére ma cape que j’accroche, avant de sortir en faisant claquer la porte. Je m’étais arrête dans le dortoir, avisant les hommes en train de jouer aux cartes, Sam devait encore être en vadrouiller, chose me tirait un léger grognement :


- « Florestan avec moi, on va rendre visite à Rougelac. Les autres vous faites ce qu’on avait prévu, une ronde dans les bas quartiers, n’oubliez pas de passer dans les établissements de joies… Ou, non, j’suis sotte, ça vous n’allez pas oublier. Essayez de ne pas trop traîner dans les établissements quand même. »

Florestan me lance un regard interrogateur, j’me contente d’hausser les épaules et de lui faire signe de me suivre. Les explications viendraient plus tard, je n’allais pas l’arrêter l’brave Comte, j’voulais juste savoir de quoi il retournait et surtout qui était le sergent avec qui on l’avait vu. On avait descendu les marches menant au lieu d’entraînement en silence, il avait lancé un regard vers les chevaux et j’avais fait simplement non de la tête. Marcher était une bonne chose aussi, puis il n’était pas si loin que ça quand même le Rougelac.

- « Alors ? » me demande Florestan, attendant d’en savoir plus.
- « Alors quoi ? »
- « Bah qu’est-ce qui t’inquiète, tu es certaine qu'après… »
- « Oui. J’sais faire mon métier. Il magouille un truc le Rougelac, il a embauché des mercenaires.. »
- « Gabriel en fait parti c’est ça ? »

J’hausse les épaules, passablement agacées par la réflexion, qu’est-ce que ça voulait dire ? Que si cela avait été une autre troupe je n’aurais rien fait ? Pas du tout. Je lui lance un regard noir, il lève les mains de façon innocente pour s’excuser sans paroles. On poursuit notre progression, passe l’esplanade dans le silence et je reprends la parole :


- « Peu importe qui. Il a embauché une troupe de mercenaires, j’veux savoir pourquoi, il fait aussi des magouilles avec des commerçants, certain on peur qui s’prépare une petite armée ni vu ni connu. Au nez et à la barbe du duc... Bon, je ne le sens pas suffisamment intelligent pour ça. J’préfère vérifier. Y a un sergent dans l'histoire aussi, d'puis le couvre feu on a suffisamment nettoyé, si on pouvait éviter une nouvelle histoire. »

Florestan éclate de rire, un peu amusée par mon franc parlé et ma façon de jauger certains nobles d’idiots. Je ne reviens pas sur mes paroles, je pense sincèrement que Rougelac ne vaut pas grand-chose. Il ne sait pas se battre, il a revendu ses maisons de joies, j’le vois bien en train de se chercher, ajustant un éventuel coup de bluff bien mené que préparant une révolution.

- « Ça marche patronne, j’te suis de toute façon. T’veux jouer au méchant et au bon milicien ? »

J’hausse mollement les épaules, on verra bien, de toute façon. Florestan est un bon gars, un peu maladroit, pas franchement doué. Je l’aime bien. Le travail avec lui se déroule toujours comme il faut, sauf quelques rares fois… Pas si rare que ça. Peu importe. Il revient sur Gabriel, un large sourire sur les lèvres :

- « Allez t’peux me le dire à moins que y a eu un p’tit truc, j’vois bien comment vous vous regardez Gabriel et toi. »
- « Ça suffit, il y a rien du tout ! Il à sa madame j’fais des armes »
- « Oooooh sentirais-je une pointe de jalousie, patronne ? »
- « Pas du tout. On est arrivé ça suffit. »

Florestan éclate de rire alors qu’il me met un p’tit coup dans l’épaule. Qu’est-ce qu’il peut être agaçant quand il est certain de voir quelque chose qui n’existe même pas, je crois. Il frappe à la porte, reprend une mine sérieuse et attend sagement qu’on vienne nous ouvrir. Je lui lance un bref regard qui veut tout dire, on doit obtenir un maximum d’information. Quand le domestique ouvre la porte, Florestan prend la parole et fait les présentations :

- « Bonjour, la coutilière d’Algrange souhaiterait rencontré messire Rougelac, inutile de vous dérangez. Je suis déjà venu en patrouille j’connais le chemin vers le petit salon, j’vais l’accompagner. Allez donc chercher le propriétaire des lieux. »

Il ne cherche même pas à attendre une réponse et pousse légèrement le domestique pour entrer. Ok. Il commence déjà à jouer au méchant milicien. Un soupir s’échappe de mes lèvres alors que je le suis jusqu’au lieu qu’il ne connaît même pas. Autant dire qu’on a vadrouillé à droite à gauche avant de trouver le lieu en question, enfin on le supposait en tout cas. Il ne restait plus qu’à attendre l’homme Rougelac. L’entrevue promettait d’être drôle avec un Florestan beaucoup plus impliqué que ce qu’il ne devrait.


Dernière édition par Sydonnie d'Algrange le Ven 26 Mai 2017 - 10:41, édité 2 fois
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Victor de RougelacGouverneur de Sombrebois
Victor de Rougelac



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MessageSujet: Re: [Terminé]Quand on frappe à la porte sans s'annoncer [Victor & Clovis ♥]   [Terminé]Quand on frappe à la porte sans s'annoncer [Victor & Clovis ♥] EmptySam 20 Mai 2017 - 23:21
Quand on frappe à la porte du Comte de Rougelac sans s'annoncer, mieux vaut avoir préparer ses arrières. Oh que oui! Si l'on pouvait penser impunément troubler la quiétude d'un homme de son rang, c'est qu'un était soit le Duc en personne, soit un être dépourvu de tout esprit sain.

En ce 1er septembre de l'année 1165, ce fut hélas le cas. Le pauvre domestique, prit au dépourvu devant ce milicien, culoté... ah le bougre, il n'avait ni la langue dans sa poche ni les bourses rangés discrètement dans son pantalon. Le serviteur du sang bleu n'avait pu empêcher l'intrusion de l'homme et la femme qui représentaient l'ordre et la loi à Marbrume. Ce fut donc les bras balant que le jeune domestique du nom d'Olivier laissa le duo s'inviter sans l'accord du maître des lieux.

Quelque peu déstabilisé, le jeune homme eut un moment d'hésitation... que faire... son maître n'allait être content pour sûre. Il fut alors arraché à ces pensées par le majordome qui se campa devant lui les poings sur les hanches l'air inquisiteur.

- Je... heu... ils n'ont...
bégaya Olivier avant que son vis a vis, Arold ne l'interrompe.

- Imbécile, combien de fois dois-je te dire de regarder dans la petite fenêtre avant d'ouvrir! Bon... va préparer une collation et surtout, surtout, ne parle pas de cette visite à dame Calderan, notre maître à été clair à ce sujet, elle ne doit rien savoir de qui entre ici pour lun demander audience.


Le jeune homme acquiesça puis fila, laissant Arold soupirer avant de porter son regard vers les escaliers. Il allait devoir annoncer la mauvaise nouvelle au Comte. Ce dernier s'était enfermé dans son office depuis quelques heures et lorsque son majordome fit irruption annonçant la nouvelle, Victor, jusque là plongé dans quelques écrits concernant la mise en oeuvre de son projet, reposa lentement sa plume dans l'encrier avant de le fusiller du regard, restant calme alors qu'il bouilliait intérieurement.

- Tu remerciera Olivier demain matin, il n'a plus sa place au Manoir, et assure toi qu'il ne parle de rien.


De Rougelac se redressa, aussi agacé qu'énervé, rajoutant.

- Va me chercher Mathias et Hans, qu'ils me rejoigne armés. J'ai une sainte horreur qu'on s'invité chez moi de la sorte, quelque soit la nature de cette présence.


Victor connaissait ce nom... une Famille Bourgeoise. Mais il avait semblé que la fille avait suivi une autre voie bien moins glorifiante que de reprendre l'affaire familiale. Que pouvait elle bien lui vouloir? Le Sergent avec qui il s'était acoquiné lui avait assuré qu'il n'aurait aucun probleme avec
la milice et leur enquête, voilà que cette irruption remettait quelque doute quand à sa parole.

Soignant rapidement son appart après avoir chassé se son bureau le majordome, il rangeant méticuleusement ses parchemins avant de prendre la direction du rez de chaussé. Alors que le duo milicien patientait dans l'un des cossu salon du Manoir, la porte claqua, laissant alors apparaître un Comte dans une mine fort peu avenant.

Jaugeant les deux miliciens, le menton levé, l'air hautain, il posa son regard lourd sur l'homme qui celon les faits retranscrit à l'oreille du sang bleu avait prit l'initiative de forcer sa porte.

- Madame, Monsieur, permettez moi de ne point apprécier vos pratiques pour demander audience sans y être invité ! On ne rentre pas chez les Rougelac comme dans un Moulin! De quel droit vous permettez vous cela? Que vous représentiez ou non l'Ordre ! J'ose espérer que vous avez une très bonne raison d'interrompre mes activités du jour car mon temps, est precieux! Et si tel n'est pas le cas, si vous n'avez aucun papier officiel quelque mandatement, pour ainsi violer ma demeure, je vous prierais de quitter les lieux séance tenante.

A cet instant, deux colosses surgirent, se positionnant de part et d'autre du Comte. Les 2 mètres bien passé, la silhouette musclée, les deux hommes avaient rapidement rejoint leur maître, habitant dans une annexe du Manoir et qui ne travaillait ce jour à l'Effeuill'Age. Les deux hommes croisaient les bras contre leur torse, révélant leur biceps mais aussi par la même occasion leur lame attachér à leur ceinture respective.

Quand à Victor, il toisa tour à tour l'homme et la femme d'arme, semblant un peu plus appuyer son regard sur Sydonnie, puisque il semblait qu'elle ait été l'instigatrice de cette visite à défaut d'avoir été le maître d'orchestre de cette outrageuse arrivée sans y avoir été convié. Toute réaction était généralement méticuleusement analysé par le Comte, l'homme conscient que ces deux individus n'allaient sans nul doute pas quitter sa demeure pa ces quelques paroles lancés surtout pour signifier son mécontentement certain.
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Sydonnie de RivefièreSergente
Sydonnie de Rivefière



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MessageSujet: Re: [Terminé]Quand on frappe à la porte sans s'annoncer [Victor & Clovis ♥]   [Terminé]Quand on frappe à la porte sans s'annoncer [Victor & Clovis ♥] EmptyDim 21 Mai 2017 - 9:21
Installée sur l’accoudoir d’un canapé, le buste légèrement pivoté vers la porte. Sydonnie se tient droite, les jambes légèrement croisées, son équilibre est précaire, mais tout dans son comportement indique une belle assurance. Elle avise l’entrée non pas spectaculaire du compte alors qu’un sourire amusé se dessine sur les traits de son visage, elle n’attendait pas moins du si non respectable comte de Rougelac. Florestan semblait avoir délaissé son rôle de méchant milicien, laissant Sydonnie désamorcer –ou pas- la situation, courageux le bougre ? Oui quand il est certain de ne pas se retrouver en position de défaite.

- « Outrage sur milicien, dites-moi monsieur de Rougelac, vous commencez bien. » Pique doucement la jeune femme ponctuée par un sourire en coin. « Moi, qui me faisais une joie de rencontrer enfin en personne le célèbre comte de Rougelac, célèbre pour sa réputation frivole, son audace et ses établissements non respectables… Oh, non excusez-moi, ça c’est presque du passé non ? Non, j’dis presque parce que... » un sourire toujours sur les lèvres, ses deux perles bleutées ne le quitte pas du regard, sans jamais déposer un coup d’œil vers les deux ours « Je vois que vous avez fait venir de la compagnie, redoutez-vous quelques choses ? »

La redoutable coutilière se releva doucement, dépoussiérant son pantalon, remontant sa chevelure en une longue queue de cheval haute. Elle s’approche de l’hôte des lieux, et une fois à une distance de quelque pas, lui tend simplement la main. Si Sydonnie pouvait être piquante, elle respectait néanmoins – ou presque- les bonnes manières. Là où elle aurait dû faire une révérence digne des grandes dames, elle, elle se contentait de serrer des mains.

- « Sydonnie d’Algrange, enchantée. J’vais vous la faire la courte, mais j’pense que vous devez avoir l’habitude que ce soit court. » Elle affiche un nouveau sourire « Soit vous acceptez de dialoguer ici, calmement avec une bonne infusion des petits gâteaux, soit vous restez dans cette optique de grognons, de moi je suis un comte, vous vous n’êtes personne blablabla et je vous embarque direction la salle de torture pour vous faire chanter des mélodies que vous ne devez même pas connaître. »

Une fois que la main fut serré ou non, une fois qu’elle avait mis le contexte en place, du moins qu’elle avait non subtilement rappelé à monsieur le Comte que bien qu’elle ne soit pas sergent elle avait tous les droits d’embarquer une personne qu’elle jugerait suspecte et qu’elle était même prête à assumer les conséquences derrières. Elle retourna à sa position initiale, s’installe sur l’accoudoir lance un regard rassurant vers Florestan qui se demande où est passé la milicienne discrète et amicale d’il y a quelques mois à peine, l’humaine, celle qui y allait toujours en douceur. Oooh depuis la mort de son frère, depuis la séance de torture psychologique qu’elle avait subie, la coutilière était bien différente.

- « Bien, surtout qu’on ne vient même pas vous embêter trop longtemps. Avant de sortir les ours » elle regarde les deux hommes tour à tour « J’suis désolée de vous priver du charme des bonnes dames, messieurs. Nous sommes justes là pour obtenir quelques éclaircissements. Déjà vous comprendrez que je suis vexée de ne pas avoir été convié à vos petites magouilles, alors que vous faites venir un sergent, non ? Vraiment… Je sais que je suis une femme de terrain, mais moi aussi j’peux avoir de l’influence. Enfin tant pis. »

Sydonnie se redresse légèrement, elle affiche une moue contrariée, c’est qu’elle est bonne comédienne la milicienne. Elle ne quitte jamais des yeux du Comte, elle l’avise surveille le moindre petit tic, la moindre petite ride que son visage peut afficher, ou affiche, puis elle se détend un peu et affiche un sourire.

- « Bon, que je vous explique, je suis un peu embêtée, vous vous doutez que l’ambiance à la milice n’est pas tip top en ce moment, la chasse au traître tout ça, notre brave Duc est sous tension et quand il est sous tension… Nous aussi. Enfin ça c’est le petit résumé du pourquoi je suis là. Mes petits oiseaux sont venus me rapporter que dernièrement, discrètement de manière complètement désintéressée j’en suis certaine vous vous étiez rapproché d’une compagnie de mercenaire, de certains commerçants, d’un sergent même… On ne va pas préciser lequel. » Parce qu’elle n’en a aucune idée, mais ça, elle ne le dit pas, elle bluffe « Et moi dans tout ça ? Non, je plaisante, je voulais juste comprendre un peu la chose, histoire de boucler mon rapport, de pas trop perdre de temps avec des futilités et de retourner décapiter des bannis planqués dans les bas quartiers, on peut s’arranger non ? »
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Clovis LegrandCoutilier
Clovis Legrand



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MessageSujet: Re: [Terminé]Quand on frappe à la porte sans s'annoncer [Victor & Clovis ♥]   [Terminé]Quand on frappe à la porte sans s'annoncer [Victor & Clovis ♥] EmptyDim 21 Mai 2017 - 10:16
C'est avec un sourire radieux que Clovis sort de l'écurie, qu'il a nettoyé depuis avant la levée du soleil. De corvée qu'il est. Tout ça sous prétexte qu'il aurait déclenché une bagarre générale dans un bar après son intronisation. Et les écuries, c'est du boulot. Mais Clovis aime bosser, il a de l'énergie à revendre. Les box sont propres, les chevaux brossés, le purin sorti, la paille changée. Du bel ouvrage, la cheffe sera contente. Ah, Courmant qui part en mission. Il l'interpelle :

- Hep, le ch'vaux du box 3 a un fer qui part en couille, j'le r'fais ou j'dois l'dire à que'qu'un ?

- Clovis ? Mais t'es censé être en mission avec la chef et Florestan. Sont partis au Manoir Rougelac, à l'Esplanade. Grouille !


Et alors qu'il fonce vers la sortie, Courmant l'interpelle.

- Bordel, Clovis. Tu t'laves et tu t'changes d'abord. On s'présente pas chez un comte en puant l'purin. Oh, Clovis, chez un Comte, t'es calme, tu la fermes, tu observes et tu tapes que si tu en reçois l'ordre. Pas d'initiative, sinon tu f'ras plus que des corvées.

Le frais milicien file à la salle d'eau, se dévêt, se lave solidement, se renifle un coup pour voir s'il sent toujours le purin, c'est bon, il ressort de la salle d'eau, nu, file mettre ses fringues sales au linge et en reprend des propres, se vêt, file à la salle d'armes, prend son épée, son bouclier et fonce sortir de la caserne pour prendre la direction de l'Esplanade, au sprint, suivi de son chien ravi de cette activité fort sportive. Arrivé à l'esplanade, il est stoppé par les miliciens qui en gardent l'entrée.

- Déconnez pas les gars, j'suis déjà en r'tard, la coutelière va encore m'engueuler. L'est où le manoir des rougets du lac ?

Les traces de la bagarre sur le visage du milicien, mais surtout sa main portant la trace de la cérémonie d'intronisation dans la Milice convainquent les gardes qu'il est bien un milicien. Ils lui indiquent la direction du Manoir, que Clovis file rejoindre au sprint, devancé par son chien qui visiblement à flairer la trace de Sydonnie et Florestan. Arrivé à la porte, il frappe trois coups sourds. Un majordome observe par la lucarne.

- Ben, ouvre, grand ! La chef m'attend, j'suis en r'tard. Ah oui, milice de Marbrume. Grouille, elle va m'engueuler déjà !

A peine la porte entrouverte que son chien file vers la direction du petit salon, suivi d'un Clovis qui a bousculé le majordome pour ne pas perdre la trace de son chien.

-'Scuse, mec !

Au petit salon, le chien s'est arrêté, langue un peu pendante. Clovis avise rapidement, la situation. Un vieux qui porte des drôles de fringues jolis mais pas pratique pour se battre, deux types qui ont l'air costaud d'un côté, de l'autre sa chef, avec une attitude de chef, et Florestan, qui ressemble à Florestan, quoi... Il devait faire de l'observation, c'est fait.

- C'est grand ici. Dis, Chef, j'sais pas faire les corvées et les missions. C'est po d'la mauvaise volonté, hein ! Mais si que j'dois aller avec toi en mission, faut m'le dire. 'fin, l'écurie est nickel, mais faut changer un fer au ch'vaux du box 3.

Puis il a un grand sourire radieux en avisant le trio composé du Comte et de ses gorilles.

- C'est cool de m'avoir attendu pour la bagarre, les gars, mais désolé, j'peux pas tant que la chef me dit pas d'taper. Désolé hein ! Et coucou, Monsieur l'comte du lac rouge. Z'envoyez du pâté dans cette tenue.

Clovis est ce qu'on appelle un beau bébé. Jeune, en pleine forme, massif, qui visiblement s'est pris des gnons il y a peu et en redemande. Et absolument pas impressionné, sinon par les lieux. Et son chien tient pas mal du loup, sinon qu'elle n'a pas les yeux jaunes. Cette dernière est calme et s'est allongé sur le sol en baîllant.
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Victor de RougelacGouverneur de Sombrebois
Victor de Rougelac



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MessageSujet: Re: [Terminé]Quand on frappe à la porte sans s'annoncer [Victor & Clovis ♥]   [Terminé]Quand on frappe à la porte sans s'annoncer [Victor & Clovis ♥] EmptyLun 22 Mai 2017 - 8:52
Cette visite surprise n'était pas au goût du Comte de Rougelac qui ne se priva donc nullement de se montrer incisif et nonchalant. En retour, alors que le milicien s'effaça, la jeune femme montra les crocs alors qu'elle avait eut l’outrance de s'accouder comme si elle se trouvait à la maison. Pour qui se prenait elle. Victor fronça les sourcils à ses paroles, fusillant la courtilière du regard. Les déclarations de cette dernière firent grincer les dents du sang bleu à deux doigts de répliquer à cette joute verbale entamée derechef. Mais, prit de cours, il l'observa s'avancer avant qu'elle ne lui tende la main. Le quadragénaire croisa alors les bras contre son torse, fixant la main avant de relever bien haut son menton, l'air dédaigneux.

- Ce n'est point ainsi que l'on salut un homme de mon rang mademoiselle.

Sydonnie semblait offensive et déjà fort bien inquisitrice, pire encore, elle osait menacer le Comte de Rougelac. Sans rajouter le moindre mot, il l'observa reprendre sa position un peu plus loin dans la pièce, son regard ne quittant nullement la silhouette de la milicienne qui se croyait tout permit. Elle reprit alors la parole tandis que Victor l'écoutait presque religieusement. Si la femme d'arme souhaitait obtenir quelques renseignements, elle s'y prenait très mal, mais fallait-il attendre de la milice une once d'intelligence et de tacte? Il fallait croire que non. Sans bouger d'un pas, le Comte s'exprima enfin, refaisant le point sur le déroulé des événements.

- Alors je résume : Vous vous permettez de rentrer dans ma demeure sans même me consulter. Vous osez m'accuser d'outrage. Vous vous permettez de vous moquer de ma notoriété. Vous faite fie des bonnes manières. Et enfin vous avez le toupet de me menacer!!!?? Et vous pensez qu'il s'agit là de la bonne manière à adopter pour obtenir quelques explications sur mes agissements récents? Révisez donc vos fondamentaux je vous prie. Ce n'est pas ainsi que vous obtiendrez la moindre confidence de ma part.

Il la pointa alors du doigt avant de reprendre ses propos.

- Osez encore une fois me menacer de la sorte et je ferais jouer mes relations pour que vos supérieurs fouille votre dossier et vous remette à la place qui sera la mieux pour vous.

Si Victor bluffait quant à son relationnel, cela pouvait tout de même faire son effet. Mais alors que le Comte rouvrit la bouche, un bruit provenant de l'entrée lui fit se retourner, tout comme ses deux gorilles. Et ce fut presque stupéfait, les yeux écarquillés qu'il vit apparaître un troisième milicien. Il n'était pas au bout de ses peines lorsqu'il observa l'entrée du jeune homme, son verbiage, son chien et son attitude en général. C'était... burlesque! Il n'y avait pas d'autre mot.

- Par les Trois! Quelle est cette MASCARADE! Foutez moi ce clébard DEHORS!!!!! Ce n'est pas un Moulin ICI! Ohhhhh, vous allez entendre parler de moi lorsque j'irais me plaindre à qui de droit!

Il jaugea Clovis d'un air méprisant, avant de retourner son attention sur Sydonnie.

- Et bien, je constate que la Milice n'est pas très regardante sur ces recrues. Quelle honte! Cela me conforte dans mes intentions d'apporter mon soutien au Duc avec des hommes qui en valent la peine! Mademoiselle d'Algrange, si vous souhaitez plus de renseignement, faite moi le plaisir de me montrer plus de respect ET de me débarrasser le plancher de ces indésirable je vous prie, et ce séance tenante, sinon vous n'obtiendrez rien!

Le Comte offrait une ouverture à la jeune femme non sans condition. Certes, les forces en présence le positionnait en infériorité, encore que... ses hommes à lui devait valoir deux hommes de la trempe aussi ridicule que ce de la coutelière. Tapotant nerveusement des pieds, il attendait la réaction de Sydonnie.
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Sydonnie de RivefièreSergente
Sydonnie de Rivefière



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MessageSujet: Re: [Terminé]Quand on frappe à la porte sans s'annoncer [Victor & Clovis ♥]   [Terminé]Quand on frappe à la porte sans s'annoncer [Victor & Clovis ♥] EmptyLun 22 Mai 2017 - 10:41
J’avais croisé les bras sous ma poitrine, piquante, amers, j’avais mélangé les bons ingrédients pour le faire exploser, c’est exactement ce que je cherchais. Il ne fallait pas croire que je n’étais inconsciente, ni même idiote, non. J’étais arrivée où je voulais arriver peut-être même plus rapidement que je l’aurai cru, j’avais piqué au bon endroit, monsieur le Comte de Rougelac se sentait touché dans son amour propre, parfait. Mon regard azur c’était déposé sur Florestan, geste simple qui lui signifiait qu’il devait rester à sa place, je maîtrisais parfaitement la situation. Je l’écoutais se mettre en colère, je le regardais me pointer du doigt avec un sourire satisfait sur les lèvres. Mon attitude provocante retombait petit à petit pour laisser place à la milicienne sérieuse, j’estimais avoir suffisamment joué avec ses nerfs pour l’instant. J’allais reprendre la parole, j’allais vraiment enfin poser les choses plus calmement quand Clovis fit une entrée pour le moins…fracassante. Florestan ne put s’empêcher d’éclater de rire. Je lui ai lancé un regard aussi sombre que mon humeur du moment. Mes deux perles bleutées se déposèrent sur mon petit nouveau de la coutillerie. Je ne savais pas vraiment comment réagir, si bien que je finis par décider de lui faire signe de s’approcher de moi. Ignorant pendant quelques secondes le comte.

- « Clovis, viens voir… » j’attends qu’il s’approche et lui mets une bonne petite tape derrière la tête, comme une mère ferait avec son enfant « Tu vas aller visiter le domaine avec Florestan, tu vérifies avec lui qu’il n’y a rien de suspect, ton chien a cas faire le tour à l’extérieur. » je tourne la tête vers Florestan « tu me le gardes à l’œil. Une fois le tour terminé, une fois que vous avez discuté un peu les domestiques de monsieur, vous revenez, tous les deux. » j’hésite puis reprends… « Oh mh, Clovis… Tu fais une petite révérence devant monsieur le comte, tu t’excuses et tu lui dis ‘vous’ pas ‘tu’. Bon allez-y » je me pince la lèvre et pense à autre chose « Florestan, vas-y tout seul. Clovis, fais bien sortir ton chien, mais reste avec moi, cependant, tu observes. Tu ne dis rien et tu ne frappes personne. D’accord ? »

Je fais un léger geste de la main, histoire que les deux hommes disparaissent de ma vue, enfin que Florestan et le chien disparaissent de ma vue. Pour le reste, cela se réglerait en dehors des murs du domaine. Inutile de passer un savon à qui que ce soit, devant un sang bleu. En agissant ainsi, j’avais accepté la proposition de monsieur de Rougelac, tout en le remaniement de façon à ne pas lui donner entière satisfaction.

- « Je suppose que vos deux ours peuvent nous laisser ou au moins un ? Histoire de discuter entre deux personnes plus ou moins respectables avec un témoin chacun. » J’avais attendu qu’il opine ou non pour poursuivre « Bien, veuillez excuser le comportement de ma dernière recrue, il a besoin d’apprendre et de faire des erreurs. Je suppose que vous comprenez aisément qu’avec la fange, on n’a pas forcément le choix. Clovis est cependant un homme particulièrement fort. Je vous saurai gré de ne pas le juger trop rapidement. C’est à moi, et moi seule que doivent aller vos reproches, y compris quand vous irez possiblement vous plaindre à mes supérieurs. »

J’avais pris une légère inspiration, ma voix était désormais plus posée, plus calme, moins piquante, je posais les choses calmement, certainement comme j’aurai dû le faire dès le départ. J’avais déposé un regard protecteur sur ma recrue, il était maladroit, débordé d’énergie, je l’avais gardé avec moi justement pour qu’il puisse apprendre. Mes lèvres s’étaient de nouveau entrouvertes, le temps pour moi de réfléchir à la tenue de mes propos.

- « Sachez monsieur le Comte de Rougelac, que je n’ai pas besoin de prévenir de mon arrivée lorsque j’enquête, je suppose que là aussi vous êtes en mesure de comprendre pourquoi. En revanche, là où vous faites erreur, c’est qu’en effet, si je me trompe lourdement sur votre personne, je risque gros, mais si j’ai juste, si mes doutes sont fondés, alors c’est bien vous qui allez-vous retrouver en mauvaise posture. » je prends une légère inspiration puis poursuis dans ma démarche « Imaginez un peu, un homme avec des relations certaines, recrute des hommes de main, des mercenaires, y compris des commerçants spécifiques dans la fabrication d’armes, directement dans la période ou le duc est un peu tendu… Vous admettrez que toute personne saine d’esprit se poserait des questions ? N’est-ce pas Clovis ? »

Je lui adresse un sourire, je voudrais qu’il cerne un peu la façon d’agir de se comporter. J’espère que monsieur de Rougelac allait être plus bavard, accepter le dialogue, au fond il n’y avait à présent plus aucune raison que la discussion ne soit pas plus calme.


- « Alors, dites-moi, pourquoi ? Qu’est-ce que vous entendez par ‘soutien pour le Duc’ ? Que vous ne le croyiez ou non, le Duc a déjà des hommes et des femmes qui le protègent. Si nous voulons tous les deux éviter les problèmes, à présent nous n’avons plus vraiment le choix que de communiquer. »
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Clovis LegrandCoutilier
Clovis Legrand



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MessageSujet: Re: [Terminé]Quand on frappe à la porte sans s'annoncer [Victor & Clovis ♥]   [Terminé]Quand on frappe à la porte sans s'annoncer [Victor & Clovis ♥] EmptyLun 22 Mai 2017 - 11:57
Foutez ce clébard dehors ! qu'a lancé le comte. Heureusement qu'il a pas dit du mal de son chien. Mais l'chien, il restera avec Clovis, sauf s'il reçoit un autre ordre. Le vieux, il peut s'brosser. Mais quand le Comte parle de se débarrasser des indésirables, Clovis sourit

- Si qu'vous avez du souci avec des rats, elle les bouffe, suffit de d'mander, hein !

- Et voilà qu'sa coutelière l'appelle. Il s'approche et se prend un taquet, sans broncher. Puis il écoute les ordres

- Faire le tour à l'intérieur avec Florestan ? Ok, chef !
Le chien fait le tour à l'extérieur ? Ok chef !
Clovis finalement reste ici ? Ok chef !
J'm'excuse pour ? Puis j'l'ai vouvoyé le vieux. J'tutoie pas les Comtes, moi. L'père, il a dit que les de l'esplanade, fallait toujours être poli. Même s'ils font caca comme nous. Donc j'm'excuse pour ? Ahhhhhhhhh ! oui ! ok... Euh, une révérence, t'es sûre, chef ?


Il lui lance des yeux incrédules, mais bon, un ordre est un ordre. Un simple regard à son chien et celle-ci se relève pour prendre la direction de la sortie, puis attend patiemment à la porte. C'est pas Clovis qui va lui ouvrir, il a reçu l'ordre de rester. Puis Clovis se gratte la tête, semblant mémoriser un geste qui doit remonter loin dans son souvenir, regardant ses jambes puis haussant les épaules.

Et là, il place un pied derrière l'autre, plisse les genoux, baisse légèrement la tête et écarte les bras, comme s'il tenait un pan de robe. Une révérence féminine plutôt bien exécutée.


- Monsieur le Comte du... de..., ouep, j'ai oublié. Bref. M'sieur l'Comte, j'm'excuse que j't'ai, enfin que j'vous ai vexé en vous disant que votre tenue était chouette et que vous portiez beau. J'savais po qu'il fallait pas montrer aux gens qu'j'avais vu qu'ils portaient des trucs qui valent beaucoup des sous. Même si ça m'paraît bizarre de porter du cher si c'est po pour montrer qu'on a l'sou.

Il se redresse de sa révérence et sourit à Sydonnie. Elle démarre un laïus auquel il pige que dalle. A son "n'est-ce pas, Clovis", il sourit, salue sa coutelière et répond

- Chef, oui, chef !

et la fixe un instant en espérant que ça ait suffi comme réponse. Mais elle continue à parler avec le vieux et lui dit qu'il faut parler. Il se tient prêt. Faire parler les gens, ça fait partie d'son boulot. Faut juste pas taper sur la tête, ça assomme. Casser les bras, c'est mieux. Mais là, c'est pas encore le moment. Puis bon, en général, c'est pas lui qu'on appelle pour faire crier les gens pour qu'ils parlent. Mais ça a l'air chouette, il est pressé d'apprendre. Même si à choisir il préférerait taper sur les gorilles, z'ont l'air de savoir rendre les coups, c'est plus drôle.
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Victor de RougelacGouverneur de Sombrebois
Victor de Rougelac



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MessageSujet: Re: [Terminé]Quand on frappe à la porte sans s'annoncer [Victor & Clovis ♥]   [Terminé]Quand on frappe à la porte sans s'annoncer [Victor & Clovis ♥] EmptyLun 22 Mai 2017 - 13:42
Le Comte de Rougelac se montra à moitié satisfait par les efforts de l'intruse. Si elle congédia l'un de ses homme ainsi que le chien, elle souhaitait pourtant rester accompagné... du "rigolo de service". Oh Grand Dame d'ailleurs! Que les instigateurs de Bonnes Manières devaient se retourner dans leur tombe à voir tant de maladresses chez ce Clovis. Ce n'est pas qu'il rechignait à l'effort mais mieux valait pour lui qu'il tienne tout autant sa langue que ses gestes, parce que là... il fallait bien l'avouer, il aurait pu être recruter séance tenante dans une troupe de comique / saltimbanque itinérant. Pour sûre que le Duc serait ravi de voir cette homme à sa cours dans le rôle de bouffon.

Si Victor observait l'homme se plier à la manière d'une donzelle à quelques salutations en bon éduforme, c'était vraiment qu'il y était forcé et contraint, ses yeux et ses oreilles semblaient le brûler devant cette parodie. Le calvaire de l'homme terminé, il lui adressa un geste de la main qui indiquait que cela suffisait et qu'il acceptait ses excuses. Laissant alors l'homme prendre ses instruction auprès de la courtilière, d'un second geste de la main, il ordonna à l'un de ses sbirs de quitter les lieux.

- Hans, accompagne le milicien, je veux que tu l'ai à l'oeil et dit au domestique de laisser sortir le chien.

Ses instructions passés, la pièce se vida, laissant donc les effectifs à deux contre deux. Finalement, Sydonnie reprit l'affaire où elle l'avait laisser, mais connaissait elle suffisamment le Comte de Rougelac? Il semblait que non, certes les deux partis avait réalisé un pas en avant mais cela n'était suffisamment pour Victor à l'ego démesuré. Le quadragénaire coupa court dans le respect du fond et de la forme.

- Pardonnez moi mademoiselle d'Algrange. je concède l'effort fait de votre part, j'en fait de même, seulement... j'attends toujours vos excuses! Si vous souhaitez que cet entretien soit productif, vous me voyez dans l’obligation d'attendre que justice soit faite quand à ce viol de domicile. Croyez moi, je ne le fait de gaieté de coeur, mais je tiens à ce que notre relation soit saine. Soyez déjà bien heureuse que je ne vous demande point de refaire votre entrée au Manoir de façon convenable et non sauvage. Mademoiselle, puissiez-vous faire honneur à votre mère je vous prie.

L'allusion n'était nullement anecdotique. Victor cherchait à mettre le doigt là où cela pour faire réagir. Si Sydonnie portait sa mère en estime, nul doute qu'elle se plierait à cette exigence. Cela restait donc à voir. Le temps défilait et Victor s’impatientait... contrairement aux miliciens ici présent, il avait réellement du travail à battre!
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Sydonnie de RivefièreSergente
Sydonnie de Rivefière



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MessageSujet: Re: [Terminé]Quand on frappe à la porte sans s'annoncer [Victor & Clovis ♥]   [Terminé]Quand on frappe à la porte sans s'annoncer [Victor & Clovis ♥] EmptyLun 22 Mai 2017 - 14:12
J’étais connue pour avoir une patience fragile, certainement trop. Mon regard bienveillant à l’égard de Clovis perdait tout sentiment positif quand il se déposait sur le précieux et insignifiant comte Rougelac. Si mère ne comprenait pas pourquoi, j’avais choisi une autre voie, cet homme lui, ne me faisait que confirmer mon envie de m’éloigner de ce monde de faux semblant à l’ego trop démesuré pour accepter le fait qu’il fallait savoir fermer sa grande bouche. J’avais pris une longue et profonde inspiration, passable agacée, mes prunelles bleutées avaient dû sans l’ombre d’un doute s’assombrirent.

- « Merci Clovis. » Articulais-je doucement alors que mes deux perles se déposaient sur le comte. « Bien, si monsieur de Rougelac ne semble point entendre convenablement les choses, je vais me faire le plaisir de les répéter de façon à ce qu’elle soit comprise. La milice n’a aucun ordre à recevoir de vous. » j’affiche un petit sourire « Soit vous acceptez de communiquer ici, soit je vous embarque, maintenant, et nous marchons ensemble jusqu’à la caserne. » je fais une pause une pause, nul menace dans ma voix, simplement des faits « Je me ferais une joie de vous ligoter les mains afin que toute la population puisse observer sur notre passage que je vous embarque. Et si jamais ma tête devait rouler sur le sol de la place des pendues pour avoir voulu protéger mon Duc, d’une possible attaque contre lui, je suis certaine qu’Anür saura m’accueillir comme il se doit. » Je soupire doucement « Maintenant je suis navrée que mon comportement et ma façon de m’exprimer vous déplaisent, veuillez accepter mes excuses pour cette incompréhension. Réfléchissez, je ne suis pas certaine que le Duc soit très heureux de voir une armée d’homme compétent comme vous l’avez si justement souligné se monter dans sa ville… Sauf si la milice est au courant et qu’un rapport se monte doucement pour appuyer la démarche. Oh évidemment, je ne suis pas en mesure de le faire seule, mais l’appui de votre sergent, d’une coutellerie de terrain, plusieurs rapports attestant le non-danger… Ça serait un plus, non ? »

Si mère m’avait bien appris une chose, c’était de savoir jouer avec les mots. Ainsi, si pour Clovis, j’avais certainement dû courber l’échine en formulant des excuses, il n’en était rien. Je m’étais excusés sur le fait qu’il ne comprenne pas et n’accepte pas mon comportement, non pas que je regrettais sincèrement mon attitude. J’agissais en mon bon droit, je le savais, il devait le savoir aussi. Soit après ça il s’entêtait à vouloir me tenir tête et à non communiquer, auquel cas je lui imposerais la honte de se faire embarquer, soit monsieur du rouget lac acceptait de se sortir son balai et de me parler. Sinon, j’étais certaine qu’Hérald se ferait un plaisir de l’interroger à la caserne. Croisant doucement les bras sous ma poitrine, je m’étais finalement relevée, avançant vers Clovis que je ne souhaitais nullement mettre de côté, permettant ainsi au comte de réfléchir.

- « Qu’est-ce que tu en penses Clovis, tu préfères que monsieur nous parle dans cette
charmante demeure, très bien décorée d’ailleurs, ou tu préfères qu’on l’emmène avec nous jusqu’à la caserne ? Enfin, ça dépend de lui aussi, tu comprends. Tu lui conseillerais quoi à notre cher messire de
» j’hésite à utiliser les mots de Clovis, mais je me reprends « de Rougelac, ici ou là-bas ? »
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Clovis LegrandCoutilier
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MessageSujet: Re: [Terminé]Quand on frappe à la porte sans s'annoncer [Victor & Clovis ♥]   [Terminé]Quand on frappe à la porte sans s'annoncer [Victor & Clovis ♥] EmptyLun 22 Mai 2017 - 17:37
Clovis reste calme, comme on le lui a dit. Et poli aussi. La politesse, c'est se taire quand on lui parle pas et dire "chef" et "msieur l'comte" quand il s'adresse aux gens. Enfin, dire chef au chef et msieur l'comte au comte. Le baraqué qui est resté, il sait pas comment qu'il doit l'nommer, mais comme il cause pas non plus, c'est po important. Par contre, il capte rien à la conversation. Les sous-entendus, il les entend pas, tout simplement. Concéder, fourni, soyez bien heureuse, tout ça, ça pue. Et quand la chef parle pareillement, avec ces point entendre, déplaise, incompréhension... Pourquoi qu'ils parlent en code. Il sent la migraine poindre, le Clovis. A la bagarre, il a peur de rien et ne sent pas les coups mais là il est au bord du KO et songe même à fermer les yeux. Bref, il a déjà décroché. Saut que la chef l'interpelle. Ce qu'il conseillerait au Comte, entre être interrogé ici ou à la Caserne. Il la regarde, puis regarde le Comte et réfléchit bien.

- Ben, euh, c'po une question évidente, quoi. La caserne, c'est grand aussi, j'pense plus grand qu'ici, mais j'avoue qu'j'ai po bin r'gardé, quoi. Mais c'est plus gris, ici c'est quand même plus classe. Tout il est joli, bien travaillé. C'est comme une épée d'base et la mienne, quoi. Tu sens qu'ici, c'est un vrai artisan qui l'a fait, c'est plus joli. Mais j'sais pas si l'Comte, il peut apprécier le rustique, tu vois ? Si que vous aimez l'rustique, m'sieur l'Comte de Rougelac, alors faut v'nir. Mais bon, faut que j'vous préviens quand même, la salle d'interrogatoire, j'l'a lavée hier, mais c'est du boulot. Parce qu'avec les morceaux d'dents, les odeurs d'brûlures, les ongles arrachés, le mélange de sang, de pisse et d'merde, puis les miliciens aussi, sont pas tous raffinés comme vous, vous risquez d'vous sentir mal. Bon, déjà, j'sais qu'vous supportez pas l'interrogatoire, z'êtes trop prout prout. Et les réponses du style veuillez avoir la courtoisie de j'sais nin quoi, comme qu'on comprend pas c'langage là, vous prendrez une mandale, c'est sûr. Déjà ici, alors que j'suis poli et tout, j'ai envie d'vous en coller une. Et moi j'suis gentil. Les interrogateurs, sont pas cools comme moi. Mais bon, si vous voulez, c'est moi qui interrogerai. J'vous casserai les os, mais j'vous f'rai pas saigner. Parce que vous avez pas été méchant avec mon chien, vous l'faites travailler dehors. Et c'est super gentil, ça. Les gens qui aiment bien les chiens, j'ai moins envie d'taper d'ssus. Mais bon, ici, ça s'ra mieux, j'crois. Mais faut vramient qu'vous arrêtiez de tortiller du cul pour chier droit. C'est un truc qu'j'sais moi, plus tu dis les choses clairement, plus l'autre il t'comprend, mieux c'est.

'fin, tu fais comme tu l'sens, m'sieur l'comte. Tu réponds à ses questions, ou un d'nous te f'ra parler. Mais bon, même avec une chouette tenue, vous aurez une sale gueule et une bin drôle d'démarche ! Ca, pour sûr !
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Victor de Rougelac



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MessageSujet: Re: [Terminé]Quand on frappe à la porte sans s'annoncer [Victor & Clovis ♥]   [Terminé]Quand on frappe à la porte sans s'annoncer [Victor & Clovis ♥] EmptyMar 23 Mai 2017 - 8:15
Si la courtilière était une forte tête, il en était de même du Comte de Rougelac. Ce dernier avait conscience de jouer avec le feu mais lorsque Sydonnie réitéra sa menace de l'interroger de manière musclée à la caserne, car oui cela en était bien une, elle avait pourtant lâcher du leste, formulant des excuses, qu'importe le fond et la forme, elle avait abdiqué devant l'ego démesuré du Comte de Rougelac. Cela lui suffisait amplement à vrai dire pour qu'enfin les deux parties n'entame une communication seine. Dans cette affaire, Victor n'avait rien à cacher ou tout du moins en parti. Conscient que ses projets pouvaient logiquement éveiller soupçons et craintes, il savait pertinemment que la milicienne était dans son bon droit, mais l'objet de la discorde résidait seulement dans les manières et l'approche de jeune femme au regard azur.

L'abcès venait d'être crevé, chacun des deux parti trouvant son compte chacun à leur niveau et si la courtilière provoquait le sang bleu en consultant son second, l'étrange Clovis, décision avait déjà été prise par Rougelac de s'expliquer quant à ses démarches. Bien entendu, le quadragénaire ne pouvait que ressentir une boule au niveau du ventre en écoutant Clovis expliquer les méthodes extrême d'un possible interrogatoire hors des murs du manoir et Victor n'avait vraiment pas envie de tenter cette expérience qui pour sûre laisserait des traces indélébile tout autant physiquement que mentalement. Non vraiment, la torture trop peu pour lui, il tenait à son apparence à ses dents et son minois de mondain. Il n'avait nullement envie également de se faire traîner, menotté sur la place public par cette femme bien qu'à ses manières musclés, cela lui rappelait son amante dame Caldéran. Fort heureusement, il n'yaurait nul confrontation entre les deux femmes, grand bien leur fasse car si Victor pouvait se montrer mesuré, Aalicia était au contraire fougueuse et un coup de sang était vite arrivé alors même si un combat à main nu pouvait d'un regard spectateur être très excitant pour la gente masculine, il valait mieux éviter que cette situation ne prenne forme.

A la fin des propos des deux miliciens, Victor opina du chef, gardant de sa superbe même si intérieurement l'idée de subir le courroux de ses deux là n'avait rien de rassurant.

- J'entends bien, j'entends bien.

Son regard passa de Clovis à Sydonnie avant que d'un mouvement de bras, il leur indiqua de prendre place dans les fauteuil faisant face à la chemin qui en cette saison dormait paisiblement.

- Prenez place si vous le voulez bien, enfin, merci toutefois de ne pas salir le mobilier, il serait dommage que vos supérieur aient à voir arriver sur leur bureau quelques piquantes factures de restauration.

Un léger sourire en coin, il les laissa s'installer avant de faire de même puis enfin se mit-il entre guillemet à table.

- Voyez-vous, je n'ai rien à cacher quant à ce projet. Et ne me prenez point pour un idiot, si j'avais voulu nuire au Duc je ne me serais pas permit de m'attacher les services d'une vingtaine d'homme mais plutôt de plusieurs centaines, ne croyez-vous point?

S'enfonçant dans les moelleux coussins de son siège, il rajoutant.

- Le Duc n'a nul crainte à avoir. Voyez en cette démarche un soutien à sa Grace. Ne vais-je point l'afficher en place public, cela serait prétentieux de ma part et mal venu. Ce projet n'est en fait qu'une flèche de plus au carquois du Duc. Croyez-moi, l'investissement ne me rapporte guère peu en sonnante et trébuchante, mon objectif est autre que de faire fructifier ma fortune personne. J'ai prit le temps de la réflexion et de fait prit conscience que je me devait d’œuvrer pour la préservation de notre société sans laquelle, je ne serais rien et mes richesses n'auraient aucune valeur, me comprenez-vous madame? Depuis trop longtemps je n'ai pensé qu'à ma petite personne, mon confort sans m'intéresser aux éléments vitaux dont fait parti la stabilité de Marbrume et la Foi en notre Trinité et aux Trois. Dois-je continuer ou bien voyez-vous plus clair à présent? Vous savez, lorsque cette "Caste" réunissant tout corps de métiers sera enfin sorti de terre tout à chacun le saura, mais je ne suis point homme à brûler les étapes.

Sur ces mots, il laissa la parole aux deux miliciens qui sans doute auront à coeur de réagir à ses propos.
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Sydonnie de Rivefière



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MessageSujet: Re: [Terminé]Quand on frappe à la porte sans s'annoncer [Victor & Clovis ♥]   [Terminé]Quand on frappe à la porte sans s'annoncer [Victor & Clovis ♥] EmptyMer 24 Mai 2017 - 14:42
J’avais légèrement écarquillé les yeux devant la réaction de Clovis, si je m’attendais à une réponse courte, lui venait d’en réaliser une longue, très longue agrémentant le tout d’imagine particulièrement prenante pour qui ne voulait pas être torturé. Il n’était pas complètement à côté ni complètement dedans, je me suis pincée avec force la lèvre inférieure pour ne pas rire. Pauvre Clovis, il était vraiment ignorant de tout. Il y avait encore bien du travail à faire avec lui, je m’étais relevée, m’avançant jusqu’à lui, déposant ma main sur son épaule pour lui signifier que c’était du bon travail, j’ignorais si il allait le comprendre, mais je l’avais fait. Ma main avec rapidement abandonné son épaule pour venir m’installer sur le canapé, faisant signe à mon binôme encore présent de venir me rejoindre, tapant le siège juste à côté de moi. Mon regard avait dû se faire plus sévère quand le comte à de nouveau prononcé un semblant de menace, une phrase stupide à mon sens, Clovis était propre, la possible torture venant d’être abandonné, nul tache de sang ou de quoi que ce soit ne viendrait inonder son précieux mobilier. J’écarquille quand il me donne un nombre, pour connaître Gabriel de façon… BREF. Pour connaître Gabriel, je sais parfaitement que ça trompe n’est pas composé de vingt personnes.

- « Taratatata monsieur de Rougelac, ne me prenez pas pour plus bête que je ne suis. Gabriel à bien plus d’une vingtaine d’hommes à son service, à ma connaissance le nombre s’approche plus de la centaine que de la vingtaine. »

J’avais écouté la suite avec beaucoup plus d’attention que précédemment, laissant mon dos rentrer en contact avec le confort du canapé, je me laisse glisser doucement dans celui-ci, profitant de ce petit moment de bien être de la journée, de repos. Je réfléchissais, cela devait être parfaitement observable, mes sourcils se fronçaient de temps à autre, ma lèvre inférieure se faisait pincer par mes dents, j’hésitais. J’avais bien envie de le croire, l’idée que monsieur le comte tente de redorer sa réputation était fort probable, en revanche, tout ceci sans en avertir le duc ou la milice, le fait que ce soit fait dans une espèce de petits secrets était toute autre chose. Il ne me disait pas tout, c’était une évidence. Je n’osais qu’à peine demander son avis à Clovis, mais pour l’amour du risque, je l’avais fait :

- « Qu’est-ce que tu en penses Clovis, monsieur le comte est honnête ou est-ce qu’il essaie de nous tromper ? »

Pendant que Clovis formulait ou réfléchissait à sa réponse, je tentais de mettre les choses dans l’ordre dans ma tête. Un noble, ayant une certaine réputation tout de même, peu importe si elle était bonne ou non, il était une personne importante et influente, embaucherait des mercenaires, une troupe ou plusieurs, je ne sais pas encore, avec cet objectif d’aider la milice, mais de l’aider en quoi faisant d’ailleurs ?

- « Quel genre de chose demandez-vous aux hommes que vous avez embauchés ? Quelles sont finalement les petites lignes du contrat ? Allons, allons, monsieur de Rougelac, l’idée est très bonne, particulièrement généreuse, mais j’ai du mal à voir dans les faits, les agissements que peuvent réaliser vos hommes dans cet objectif ? Et les commerçants dans tout ça, réalisation d’arme uniquement pour vos hommes ? »
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Clovis Legrand



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MessageSujet: Re: [Terminé]Quand on frappe à la porte sans s'annoncer [Victor & Clovis ♥]   [Terminé]Quand on frappe à la porte sans s'annoncer [Victor & Clovis ♥] EmptyMer 24 Mai 2017 - 15:26
La main sur l'épaule fait chaud au cœur à Clovis. Visiblement, il a bien parlé poli et tout comme qu'on doit parler à un Comte. Il dandine la tête avec un large sourire. Possible que ça soit la première fois qu'il reçoit des félicitations de la sorte. Pourtant, il se donne lors des corvées pour faire du bon boulot et a fini par considérer que le fait qu'il se fasse pas engueuler était déjà une récompense. Pas qu'il ait peur des engueulades, mais bon, à choisir, hein ! Le Comte s'assied, Sydonnie aussi et cette dernière l'invite à faire de même.

- Négatif, chef. C'trop cossu pour mon cul, ça. C'est du siège de chef, ou d'Comte, pas du pour Clovis !

Y'a un autre point, on a l'air de s'enfoncer dedans et il mettrait du temps à se relever si le gorille devait avoir une initiative malheureuse. Et lui, son rôle, c'est d'protéger la chef. Surtout ça. Il s'dit que s'il fait au moins ça, on lui pardonnera ses autres erreurs. L'est pas né malin, il le sait, mais si son chef se prend un sale coup alors qu'il était là, ça chauffera pour son matricule.

Il écoute l'explication du Comte en se concentrant, vu qu'il a eu une félicitation, autant ne pas enchaîner avec une connerie. Et là, la question qui tue : Le Comte est-il honnête ? Clovis regarde le Comte, comme s'il le sondait, mais que deux secondes, puis sa chef, pour voir si elle est sérieuse. Elle l'est, elle veut son avis


- Clovis pense comme le chef !

Un grand sourire, niais, mais vu la tête qu'elle fait, il a un doute alors il donne vraiment son avis.

- J'sais pas, chef, il dit moins des grandes phrases mais il cause toujours pas comme moi, quoi. Ca veut dire qu'il cache que'que chose. Et j'ai beau écouter c'que vous disez, m'sieur le Comte, avec tout l'respect dû à vos beaux habits tout ça, histoire que j'veux montrer qu'j'veux pas être trop impoli dans ma façon d'dire les choses, hein, mais il te manque une case, quoi. C'est po logique c'que tu causes à ma chef. Quand que moi, j'prends une initiative.

il se tourne vers le gorille qui pourtant n'avait pas tiqué

- Ben si j'en prends ! Comme par exemple d'faire une promenade avec le chien. C'po une initiative, ça ?

il revient vers le Comte

- Donc, quand j'veux faire un truc que j'sais pas si l'chef il sera d'accord ou pas, j'lui dis. Comme ça, elle peut m'dire ok clovis ou non, on part bientôt en mission, tu restes là. Toi, tu dis que tu veux agir pour le bien des gens d'ici, tout ça. Pourquoi pas ? J'trouve ça con, mais pourquoi pas. Mais alors, si vous pensez que l'Duc il pourrait être content, pourquoi que vous lui disez pas, au Duc. Voilà, j'veux faire des bonnes oeuvres comme un cur'ton du Temple, offrir une épée aux nécessiteux, doubler mon salaire, faire tomber la pluie sur les champs ou quoi qu'j'en sais rien mais qui est bien. Ben, moi, j'f'rais un truc bien qui f'rait plaisir au chef, j'le dis au chef. Le chef est content, fier de moi, en prime j'ai double ration à la cantine, c'est gagnant-gagnant ! Vous, vous vous cachez. Prout prout que j'veux que tout soit prêt et là qu'on comprendra. Si tu sais pas bien parler avec le Duc, parce qu'il parlerait pas comme vous, bah, tu passes par quelqu'un qui sait lui parler. Moi, j'cause pas terrible le Comte, bah je laisse parler la chef, voyez ?

Il se retourne vers la chef

- Bref, il ment ! 'fin, c'est qu'mon avis, j'suis pas chef ! Mais j'suis sûr qu'il ment ! Mais si tu m'dis qu'il ment pas, alors il ment pas !

Il se tourne vers le Comte pour poser une question qui a l'air importante...

- Qui qu'vous avez pris comme forgeron ? Parce qu'il y a des bons puis il y a les autres. Certains, j'te jure, ils devraient pas porter l'nom d'forgerons. Seraient pas foutus d'faire un bon bouclier comme le mien, et pourtant, j'l'ai pas hyper travaillé, mais j'l'ai fait joli et solide et bien adapté à ma main.

Et il sourit au gorille, pour le cas où ce dernier voudrait le tester. C'est qu'il s'ennuie un peu, le Clovis
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Victor de RougelacGouverneur de Sombrebois
Victor de Rougelac



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MessageSujet: Re: [Terminé]Quand on frappe à la porte sans s'annoncer [Victor & Clovis ♥]   [Terminé]Quand on frappe à la porte sans s'annoncer [Victor & Clovis ♥] EmptyMer 24 Mai 2017 - 15:51
L'ambiance électrique s'était quelque peu atténuée dans la pièce et alors que la milicienne prenait place tout comme le Comte, l'idiot du village, enfin du point de vu d'un mondain comme Victor, lui, préféra resté debout, sans doute craignait-il le gorille du Comte de Rougelac. En tout cas, Victor n'en avait que faire de ce détails après tout, son attention se portant sur Sydonnie qui en réaction à ses dires ne semblait pas totalement convaincue. D'ailleurs, elle avait cette fâcheuse manie de demander son avis à Clovis, par tous les Saints, était-elle si peu sûre d'elle? Et franchement cette caricature de milicien pouvait elle l'aider?

Le quadragénaire releva toutefois un détails, elle avait évoqué le partenaire de Victor en le désignant non pas par son nom mais son prénom, ce qui le fit sourire, semblant comprendre qu'elle le connaissait suffisamment intimement pour commettre cette erreurs. Alors qu'il allait répondre aux craintes de la courtilière, Clovis le coupa dans son élan pour évidemment répliquer comme le bon toutou au service de sa maîtresse. Et franchement, Rougelac se contre foutait bien de son avis, pour lui, ce type n'avait aucun crédit pour juger des faits évoqué. prenant donc son mal en patience, Victor l'écouta tout de même poliment et évidemment l'imbécile ne le croyait pas sincère, mais cela pouvait-il en être autrement venant d'un être humain intellectuellement limité? Oh, loin de voir cela comme une critique, non Clovis avait été élevé, éduqué comme le commun des petite gens, loin de la réalité des rouages de la Bonne Société.

- Est-il réellement nécessaire que monsieur prenne par à la discussion, courtilière? Sauf votre respect et le sien par la même occasion, il ne semble pas être en mesure de comprendre toutes les subtilités et les rouages de l'affaire.

En réponse à Clovis, Victor, hautain, lui lança un sourire niaise, avant de reporter son attention sur dame d'Algrange qui représentait finalement son unique interlocuteur digne d'intérêt.

- Je le répète, n'y voyait là qu'une sorte "d'apport personnel", une contribution de ma part dans le but de soutenir le pouvoir en place, ni plus ni moins et, si vous étiez rester, madame dans la voie de la bourgeoisie qui vous était pourtant tendue par votre mère, vous ne seriez pas ici aujourd'hui à vous montrer craintive, vous sauriez qu'il n'est pas de bonne manière que de crier mes intentions haut et fort. Le Duc doit déjà à l'heure actuelle être au courant, j'en suis intimement convaincu, ce n'est point un homme sans ressources, il aurait été déplacé de ma part de venir fanfaronner à ce sujet auprès de sa cours, ainsi, sait il à quoi s'en tenir de mes honnorable agissements et manières, il n'y a rien de secret dans cette affaire.


Il lança alors un sourire à l'attention de Sydonnie, cherchant ensuite dévier du sujet, à éviter de répondre aux questions bien trop déplacées de cette dernière au sujet des missions et contrats de la fameuses Compagnie.

- Mais dites moi, vous semblez connaître... Gabriel. Appuya-t-il sur le prénom. Suffisamment intimement pour commettre cette faute... cet accro devant moi. n'aurait-il pas été plus judicieux de le nommé par son nom? Vous me voyez de fait être piqué par la curiosité quant la relation que vous entretenez avec lui.

Il se frotta le menton, offrant une mine intéressé.

- Allons mademoiselle, c'est de bonne guerre non?
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Sydonnie de RivefièreSergente
Sydonnie de Rivefière



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MessageSujet: Re: [Terminé]Quand on frappe à la porte sans s'annoncer [Victor & Clovis ♥]   [Terminé]Quand on frappe à la porte sans s'annoncer [Victor & Clovis ♥] EmptyMer 24 Mai 2017 - 17:21
Si je pensais que Clovis ne comprenait pas tout, sa réponse me surpris, agréablement. J’avais l’impression que sans comprendre les éléments importants, il avait compris le principal et avait pu le comparer à ce qu’il connaissait. J’avais dû afficher un sourire, léger, simple, pas trop prononcé. J’étais fière de ma recrue, même si Rougelac le prenait pour un incompétent, moi je le voyais comme un véritablement milicien en devenir. J’avais fait un léger geste de la main en direction du comte, lui demandant dans un merveilleux sous-entendu de laisser Clovis en paix, de le laisser s’exprimer si il en ressentait l’envie. Surtout qu’à preuve du contraire, il ne disait pas que des choses stupides. J’hausse lentement les épaules, réfléchies à la tournure des phrases, puis prends la parole :

- « Clovis est un ancien forgeron, très doué dans le domaine. » Ça, c’était pour lui donner un peu plus de valeur. « Je tiens à ce qu’il puisse s’exprimer, cela fait partie de sa formation. » Ça, c’était pour justifier sa prise de parole.

Le reste, ça devenait beaucoup plus complexe, le Rougelac refusait de répondre à mes questions partant sur tout autre chose. Sauf que pas de chance pour lui, j’étais une femme et une femme, ça sait parfaitement ce qu’elle veut et ce qu’elle ne veut pas. J’avais lâché un léger soupir s’échapper de mes lèvres, répondant à la première remarque ayant dans l’idée d’évoquer le sujet Gabriel un peu plus tard :

- « Le duc n’est pas un homme sans ressource c’est évident, en revanche il est du devoir de la milice de vérifier les choses. » Je fronce légèrement les sourcils « C’est pourquoi il serait agréable de m’expliquer plus simplement les choses, plus clairement les actions de vos hommes ? Vous comprenez bien que si jamais ils font des erreurs, cela votre réputation qui en sera affectée. »

Nous arrivons ensuite le point Gabriel, là où j’avais fait une erreur en le nommant par son prénom. J’allais devoir jouer finalement la chose, sans quoi, Rougelac reprendrait le dessus, risquerait d’en parler à Gabriel amenant le tout vers un conflit que je voulais éviter. J’avais déposé mon regard vers Clovis, avec cet espoir de le voir me sortir de cette situation. Même si je craignais fortement la phrase du genre « Bah oui Gabriel c’est l’amant de la chef, ils se voient tous les soirs. » Je m’étais mordu la lèvre, prenant une nouvelle et longue inspiration, alors que je venais avec mes mains resserrer ma queue de cheval haute.

- « Il n’y a rien d’intime entre moi et Gabriel, je l’ai nommé par son prénom parce que j’ignore son nom de famille. Vous ne devriez pas chercher des relations là où il n’y en a pas. Et puis, si vous le connaissez, vous devriez savoir que cet homme est un homme à femmes » noyer le poisson, noyer le poisson, paraître définitivement sûre de soi « J’admets avoir une affinité particulière avec cet homme et que je ne voudrais nullement devoir l’arrêter ou le pendre. Il en va de même pour vous évidemment, c’est pour ça que je viens poser les bonnes questions. Je serais ravie de pouvoir aider, si la cause me semble juste. Afin de réaliser convenablement la bonne guerre, il serait bon de me parler sans détour et de me donner les réponses que je souhaite obtenir. »

J’affiche un sourire, j’ai dit ce que je devais dire, sans trop en dire, il avait de quoi tirer les conclusions qu’il voulait, mais aussi de quoi me faire confiance pour parler. De toute façon en y réfléchissant bien, il n’avait pas réellement le choix de m’apporter des réponses. Ne restait plus qu’à prier que Clovis n’en dise pas trop.
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