Marbrume


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 [Terminé] Emplettes matinales (Constance)

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Theodren Hilaire
Theodren Hilaire



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MessageSujet: [Terminé] Emplettes matinales (Constance)   [Terminé] Emplettes matinales (Constance) EmptyJeu 1 Juin 2017 - 18:36
Si vous lui aviez prédit que le lendemain, il se réveillerait dans les bras de sa fiancée, Theodren vous aurait ri au nez. Alors qu'il devait rejoindre celle qu'il courtisait, il eut l'agréable surprise de la découvrir frappant chez lui, voulant comprendre si elle était amoureuse ou non. L'amour, ou Serus diront les moins romantiques, les ont poussés à partager plus qu'un simple baiser et le tendre moment qu'ils ont passés fut précédé d'une demande en mariage acceptée. Un passage par les thermes en fin de matinée, une après-midi à soigner au Temple et c'est la Prêtresse elle-même qui proposa à Theodren de dormir chez lui, faisant fi des qu'en-dira-t-on. Et les frais amants célébrèrent à nouveau Serus, avant de sombrer dans le sommeil des Justes.

Mais les nuits d'un guérisseur du Goulot sont rarement de tout repos. D'abord, c'est sa tendre Constance, non repue par les exercices de la soirée, qui lui offrit un examen de repêchage, puis un voleur malchanceux stoppé dans sa fuite par les crocs trop vifs de la chienne d'un robuste milicien qui nécessita ses soins avant la venue d'une habituée du guérisseur, venue se faire contrôler de pied en cap suite à un rêve qu'elle pensait prémonitoire, contrôle pour lequel Constance prêta main forte de bonne grâce, présentée par Theodren lui-même comme étant la future madame Hilaire. Les quatre oeufs offerts par l'hypocondriaque en guise de paiement fournirent l'intégralité du petit-déjeûner pris par les fiancés.


- C'est l'heure creuse pour mes soins, l'heure où d'ordinaire je dors. Mais j'ai pu dormir cette nuit. Que dirais-tu si nous profitions de ce moment pour avancer dans nos démarches pour le mariage ? Il te faut ta robe, mon costume... ajouta-t-il dans une grimace... les rubans et d'autres choses dont j'ignore tout, j'imagine.

Il l'a dit dans un tendre sourire, peu pressé à l'idée de la voir partir. Il se doute qu'elle va devoir repartir au Temple et lui reprendre son labeur au Goulot, mais prolonger la félicité de quelques heures est totalement dans ses projets et ses envies.


Dernière édition par Theodren Hilaire le Mar 6 Juin 2017 - 19:34, édité 1 fois
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Constance Hilaire



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MessageSujet: Re: [Terminé] Emplettes matinales (Constance)   [Terminé] Emplettes matinales (Constance) EmptySam 3 Juin 2017 - 12:03
La nuit avait été reposante, agréablement, malgré les quelques réveils que l’activité de Theodren lui impose, mais pas que. La jeune prêtresse avait eu cette envie nocturne, ce besoin de ré-expérimenter une danse à deux, un accord entre deux corps s’unissant pour n’en former plus qu’un. Les réveils s’étaient faits naturellement, tant pour venir en aide à ceux ayant rencontré des soucis, ou pour simplement au petit matin, commencer une journée qui s’annonçait très bonne, elle en était certaine. Passant une chemise de Theodren, fermant les boutons un à un, Constance n’avait pas ressentie le besoin de plus se vêtir pour débuter la matinée et déguster en sa compagnie, les œufs offert par la jeune femme aux mille et une maladies imaginaire. Un petit sourire sur les lèvres, la blonde avait simplement poussé la porte menant au lieu de vie principal, rejoignant son tendre qui lui parlait déjà des multitudes de choses à faire pour le mariage. Constance opina simplement, réajustement ce qu’il fallait pour réallimenter le feu afin d’y déposer de l’eau à chauffer. Il n’y avait rien de tel qu’une bonne infusion pour bien débuter la journée avec des œufs dur. La blonde semblait prendre peu à peu ses marques dans l’habitation, même si pour trouver un élément, elle ouvrait à chaque fois le mauvais placard.

- « Tu préfères les œufs sur le plat ou à la coque ? » demande-t-elle de sa voix douce sans revenir sur la montagne de chose à faire pour l’instant.

Elle se hisse sur la pointe des pieds, faisant remonter la chemise dans son mouvement, dévoilant légèrement son fessier. Attrape deux récipients puis dépose les deux tasses sur la table, y ajoute déjà des plantes, puis récupère l’eau chaude pour en déverser un peu. Dans le restant d’eau chaude, elle y glisse les œufs pour faire cuire le tout. D’un geste de la tête elle indique à Theodren le fait de s’assoir et de profiter de ce petit moment de calme. Difficile de croire qu’hier encore, la jeune femme pouvait paraitre hésitante ou très réservé avec lui. Après plusieurs recherches, elle finit par trouver deux petites assiettes et couverts qu’elle vint déposer sur la table. Récupère les œufs qui avaient finis de cuir pour les déposer de façon égale sur les assiettes puis s’installa enfin à table, à sa place. Elle offrit un sourire à son fiancé, puis débuta ‘l’épluchage d’un de ses œufs’.

- « Nous avons quelques achats à faire, enfin, je vais essayer de me débrouiller pour tout négocier avec des échanges de services. Je sais que ça sera possible pour les tenues. Il nous faut les alliances, les rubans… Après il faudrait rencontrer un clerc et lui annoncer la date que nous avons choisi. Voir ce qu’il ou elle propose, est-ce que tu as une préférence pour la personne célébrant ou est-ce que tu me laisses le choix ? » elle se pince la lèvre, lui offre un regard plein de tendresse « Tu n’es pas obligé de venir faire tout ça, si tu n’en a pas envie, je peux m’en occuper aussi seule et t’expliquer ce que je fais au fur à mesure. C’est comme tu as envie aussi… »

Constance termine de retirer les coquilles autour de l’œuf et débute sa dégustation sans pour autant prendre les couverts, elle croque simplement dans l’œuf dur puis mastique doucement en réfléchissant à tout ça. Tout allait finalement s’enchainer très vite, mais tout pouvait aussi et terminer rapidement, hormis la tenue qui prendrait un certain temps à réaliser. La blonde s’étire un peu, relevant ses bras au-dessus de sa tête, réprimant un bâillement, avant de reprendre une posture plus convenable, elle devait encore s’habiller, du moins retirer la chemise de Theodren pour enfiler sa tenue de prêtresse, puis ensuite elle prendrait la direction de son choix.

- « Je pense avoir une heure ou deux à t’accorder ce matin, après j’irais travailler au temple. Entre les confessions et les soins, je pense avoir de quoi faire…Par quoi est-ce que tu as envie de commencer ? Par contre, tu sais que tu ne verras jamais ma robe, sauf le jour de la cérémonie, hein? »
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Theodren Hilaire
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MessageSujet: Re: [Terminé] Emplettes matinales (Constance)   [Terminé] Emplettes matinales (Constance) EmptySam 3 Juin 2017 - 13:53
Elle est loin la Prêtresse qui est venue le voir pour le pendre, loin aussi celle qui l'agressait presque quand il lui parlait de ses sentiments pour elle. S'il avait pu imaginer que quelques jours plus tard, elle sera là, vêtue avec juste une chemise à lui, prenant sa place et ses repères, il ne l'aurait pas cru. Il en remercie silencieusement les Trois, avant d'être sorti de sa prière par une nouvelle facétie de Serus, jaloux sans doute que le guérisseur ne lui adresse pas ses prières qu'à Lui. Mais bon, Constance sur la pointe des pieds dévoilant son fessier, ça a le don de détourner son fiancé de ses pieux remerciements, pour des pensées qui si elles sont classées dans ces moments qu'il devrait mais ne confessera jamais, sauf à elle.

- Charmant spectacle ! Ca me plait que tu te sentes bien ici. Mais tu sais, je ne suis pas de ces hommes qui laissent les travaux ménagers à leurs épouses. Je sais tenir une maison, moi aussi. Par contre, je n'ai jamais aussi bien dormi qu'avec toi. Et par Serus, je n'ai jamais eu un aussi agréable réveil... Ce que tu sais faire avec tes lèvres et ta langue, c'est... pffffffffffffff...

Il sourit, visiblement il est bien. Il mange de bon appétit quand elle le sert. Et il la regarde manger des étoiles plein les yeux.

- Mère, j'aime tout de vous. Votre regard qui pétille, vos joues qui rosissent, le grain de votre peau, le sel de votre peau, votre nez mutin, les pensées qui vous habitent, le goût de vos lèvres, le goût de vos autres lèvres, votre respiration, vos seins, vos fesses, l'amant que je suis en est ravi et remercie les Trois d'avoir donné à la seule femme qu'il désire ses atours et ses atouts. Mais le fiancé, l'époux et le guérisseur seraient ravis que vous mangiez mieux, sans pour autant exiger que vous voliez la part de vos fidèles. C'est que nos exercices consomment pas mal d'énergie et que je m'en voudrais de vous épuiser ou de vous faire du mal alors qu'on se fait du bien...

C'est la seconde fois en deux jours qu'il remet le sujet sur le tapis, ce qui est signe pour lui d'une réelle source d'inquiétude. Il veut qu'elle soit égoïste sur ce plan, pour la simple raison qu'il veut la garder longtemps. Les tenues, les rubans, les alliances... Il blêmit un peu... décidément...

- Je n'aime pas avoir les doigts entravés lors d'un soin ou d'un examen. Sera-ce un problème si je porte l'alliance en collier autour du cou ? Près du cœur ? Pour la tenue, il faudra qu'elle ait mes mesures et qu'elle puisse assortir le tout, j'imagine, donc il faudra bien que je t'accompagne. Je n'ai de mémoire connu qu'une gantière mais elle ne me doit aucun service. Mes vêtements sont trop chiches que pour que celle qui les fait sache faire une tenue cérémonielle digne de toi. Je viendrai donc, mais pour profiter de ta présence encore deux heures surtout.

Il garde un sourire simple, presque sain, et ajoute :

- Puis je te raccompagnerai jusqu'au temple et là j'écouterai mon ventre battre sur tes fesses pendant que je te prendrai contre une porte, sur un pilier ou sur un mur du Temple. Puis nous vaquerons à nos obligations respectives, loin l'un de l'autre. Mais sache qu'il ne me sera plus possible d'attendre une semaine sans te voir. La simple idée qu'on se sépare ne serait-ce qu'une minute m'est déjà insupportable.

Oui, il est accroc et ne s'en cache pas. Bourg-Levant... il veut se rapprocher d'elle. Il louera, si nécessaire.
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Constance HilairePrêtresse responsable
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MessageSujet: Re: [Terminé] Emplettes matinales (Constance)   [Terminé] Emplettes matinales (Constance) EmptySam 3 Juin 2017 - 17:05
- « Hein ? »

Constance remarque que la chemise remonte légèrement dans ses mouvements, s’empourprent presque immédiatement alors qu’elle plis sur les morceaux de tissus afin d’essayer d’augmenter la capacité de la chemise à camoufler son corps. Elle offre un sourire à Theodren, essayant d’éviter de rire doucement. Ce n’est pas vraiment de la gêne, c’est le manque d’habitude, simplement. Elle dépose le tout sur la table, alors qu’elle continue de l’écouter, fronçant doucement les sourcils. C’est de son rôle de s’occuper de l’habitation, c’est un fait, cependant elle n’a pas refusé un peu d’aide si cela lui tenait à cœur. La suite de la conversation la met un peu mal à l’aise, elle se mordille la lèvre inférieure alors qu’elle s’installe sur la table. Il avait cette facilité de parole, cette décomplexitude que Constance n’avait pas encore. Les joues rosies, la jeune femme le détaille un instant se demandant comme il fait pour être si à l’aise sur autant de sujets, elle conserve un sourire, puis secoue doucement la tête :

- « Cesse de dire des bêtises… C’est mon rôle de prendre soin de toi, dans tous les domaines. »

La réponse lui paraît convenable, elle ne revient pas en détail dans ses propos, parce qu’elle n’est pas encore aussi ouverte que lui. Elle termine d’éplucher son œuf, retirer les dernières coquilles, puis croque dedans, par plaisir, par faim aussi. Elle mastique lentement tout en écoutant ce que Theodren semble encore à avoir à lui dire. Elle n’aime pas trop aborder le sujet de son poids, ses sourcils se froncent légèrement alors qu’elle avale bruyamment son œuf. La jeune femme entend bien l’inquiétude, mais ne semble pas encore complètement prête à la prendre en considération, elle n’a simplement pas l’impression d’imposer une souffrance à son corps, elle hausse simplement les épaules, visiblement un peu agacées :

- « Je vais essayer, mais je ne garantis rien. Un fidèle passera toujours avant moi. » Elle sourit quand même « Cesse de faire autant de compliments, ça me met… un peu mal à l’aise » murmure-t-elle dans sa douceur légendaire « Je crois que je n’ai pas encore franchi autant d’étapes que toi…. » avoue la blonde un peu gênée.

La jeune femme sent qu’il commence à s’angoisser pour les préparatifs, comme elle ferait avec un fidèle, elle l’avise un long moment, laisse ses deux perles vertes le détailler, survole sa silhouette son visage, cherchant les mots qu’elle doit prononcer pour le rassurer. Elle attrape le deuxième œuf, qu’elle commence à éplucher aussi tout en reprenant la parole :

- « Ne t’inquiète pas, tu n’es pas obligé de porter l’alliance, le ruban n’est là que le temps de la cérémonie, le prêtre nous liera à l’aide du ruban… » elle se pince la lèvre « Normalement, on doit le défaire pendant la nuit de noces, juste avant. » Elle fait une pause « Tu peux largement porter la bague autour de ton cou par la suite, ou la laisser à ton domicile » elle a dit ton, parce qu’elle n’a pas encore conscience qu’ils vont vraiment vivre ensemble « Je serais ravie de t’accompagner pour les mesures, mais je ne veux pas voir tes choix, je veux garder la surprise, pour ta tenue… Il y a plusieurs couturiers et couturières d’ailleurs, on a un peu de tout à Marbrume, je ne connais pas la gantière… »

Elle se relève doucement alors qu’elle termine son œuf, consciente qu’elle ne peut pas raisonnable sortir dehors dans cette tenue –qui ne cache quasiment rien admettons-le-. Constance se dirige vers la chambre, déboutonnant doucement sa chemise bouton par bouton avant de se stopper net dans sa manœuvre pour pivoter vers Theodren. Ses joues sont extrêmement rouges de gêne, elle n’en revient pas qu’il puisse dire ça oralement, avec autant de simplicité. Elle cligne des cils, cherche à comprendre ce qu’il vient de dire, même si la situation et les images semblent s’imposer d’elles-mêmes dans son esprit. Elle secoue doucement la tête, laissant sa chevelure partir dans tous les sens, se mordille légèrement la lèvre inférieure puis le regarde, perplexe :

- « Garde tes propositions… je vais y réfléchir… » murmure-t-elle sans grande certitude « Je vais m’habiller… Je pensais dormir ici de temps en temps… Enfin si tu veux bien… Enfin… Je veux dire… ‘fin… Bon je vais m’habiller. Tu veux commencer par quoi du coup ? »

La jeune femme s’engouffre dans la chambre, pousse la porte sans la fermer, afin de pouvoir écouter les éventuelles réponses ou nouvelles discussions. Elle retire la chemise de Theodren, tire le lit de façon à ce qu’il soit bien fait puis récupère sa robe, enfile son corset, semblant éprouver des difficultés à le nouer jusqu’en haut. Après plusieurs minutes elle finit par y parvenir et enfile sa robe de prêtresse. Remontant sa longue chevelure en une queue de cheval haute qu’elle fait tenir avec un morceau de tissu. Une fois la porte ouverte, Constance la referme derrière elle et s’appuie contre celle-ci :

- « Il y a une couturière, j’ai fait naître ses trois enfants, je suis certaine qu’elle sera ravie de faire ton costume gratuitement. Sinon il y a un homme dans le quartier de bourg levant qui fait les alliances, sa femme est gravement malade… je pense qu’en échange de visite régulière et gratuite, que ce soit toi ou moi, il acceptera de nous faire les alliances.» Elle culpabilise de se servir d’information du temple pour obtenir ce qu’elle veut « Enfin, il faudra voir avec lui… »


Dernière édition par Constance le Sam 3 Juin 2017 - 22:50, édité 1 fois
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Theodren Hilaire
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MessageSujet: Re: [Terminé] Emplettes matinales (Constance)   [Terminé] Emplettes matinales (Constance) EmptySam 3 Juin 2017 - 17:56
Il sourit de la voir rosir puis grimace quand elle lui dit qu'un fidèle passera toujours avant elle.

- Non, Constance, bien sûr les fidèles doivent être nourri, mais pas plus et pas moins que toi. Je comprends ce besoin, mais désormais, il y a quelqu'un d'autre dans ta vie et tu dois faire l'effort aussi pour moi. Et promis, si tu le fais, j'essaie de me calmer niveau compliments. Je me contenterai juste de te dire combien je t'aime.

Il trouve rassurant les propos de Constance sur l'alliance. C'est qu'il tient à ses mains presqu'autant qu'à Constance. Et s'il doit être honnête, s'il ne peut plus soigner, il s'estimera totalement indigne d'elle. Elle l'aimera sans doute encore, mais lui ne se supportera plus.

- Pour la couturière, je te laisse choisir. Et la femme du bijoutier, s'il se situe du côté de Bourg Levant, je vais m'en charger. En échange d'une petite tenue pour le travail et des informations sur les logements qui se libéreront, ou une location s'il a une maison pas trop loin du Temple, ça m'intéressera. Je tiens vraiment à quitter le Goulot.

Il finit de se vêtir et l'attend, ne profitant même pas de la vision qu'elle lui propose. Cela lui fait mal de l'accueillir ici et il tient vraiment à couper avec son passé. C'est d'ailleurs son premier coup de blues depuis qu'ils sont amants. Il n'a pas envie de trop rentrer dans les détails et sait se débrouiller dans les bas-fonds, il a ici des gens qui l'apprécient et le protègent, pour la simple raison qu'il a une éthique qui lui permet de soigner avec la même patience et la même volonté de bien faire un brave milicien ou un voleur violent. Les gens savent que chez lui, rien ne sera trahi, mais il n'empêche. Certains ici sont violents par nature, la faim ou la folie peuvent le pousser aux pires excès, aussi envers lui. Et à ses yeux, Bourg levant est plus sûr. A tort, évidemment, mais il faut être sorti du Goulot pour le savoir.

Puis il veut être plus proche d'elle, pour qu'ils se rejoignent plus facilement.


- Qu'a-t-elle comme mal ? Est-ce qu'avec des soins réguliers elle peut aller mieux ? Sera-ce possible de... je sais pas... d'avoir une réelle efficacité ou s'agit-il plutôt d'accompagnement de fin de vie ?

Une fois vêtue, il lui fait un aveu :

- Je t'aime, Constance. Et je suis heureux de te recevoir ici. Tu me permets d'y créer des souvenirs puissants, les meilleurs de ma vie. Mais cela reste un enfer d'être ici. Et cela fait des semaines que j'en souffre. S'il faut que je dorme encore deux heures de moins pour pouvoir partir d'ici, je n'hésiterai pas.

Et il ira plus loin que ça, si nécessaire.
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MessageSujet: Re: [Terminé] Emplettes matinales (Constance)   [Terminé] Emplettes matinales (Constance) EmptyDim 4 Juin 2017 - 12:21
- « Le chantage ne fonctionne pas avec moi, Theo » qu’elle lui répond derrière la porte de la chambre. « Je vais essayer… » c’est tout ce qu’elle peut lui promettre, d’essayer.

Constance termine de se vêtir, de remonter sa longue chevelure blonde, d’essayer de prendre soin d’elle pour prendre soin des autres. Notion qu’elle commence petit à petit à accepter. Ses yeux ne sont plus soulignés par de grandes cernes, la nuit semble avoir été réparatrice pour elle. La prêtresse ne tarde pas à récupérer ses chaussures, à les enfiler, puis à ouvrir la porte pour rejoindre son amant qui semble lui aussi prêt à quitter le lieu. Elle stoppe ses pas proches de lui, offre un sourire rassurant, réfléchissant au propos qu’il vient de tenir. La balafrée, hausse doucement les épaules, prenant seulement de conscience de la réelle souffrance qu’éprouve Theodren en restant ici.

- « On trouvera une solution pour l’habitation, ne t’inquiète pas. » Elle se pince l’intérieur de sa joue, ne sachant pas vraiment comment « On se met en route ? »

Au fond, la question n’en est pas vraiment une puisque Constance c’est déjà dirigée vers la porte, main sur la poignée, prête à la clencher pour se diriger vers l’extérieur. Un bref regard vers Theodren lui indique qu’il est prêt pour le départ alors elle sort simplement s’arrêtant en bas des quelques marches, s’éloignant légèrement pour respirer, savourer le contact du petit vent froid sur sa peau.


- « On va commencer par le bijoutier, comme ça tu pourras prendre un premier contact avec sa femme aussi… C’est une femme en fin de vie, je ne sais pas trop ce qu’elle… Cela fait plus d’un an, qu’elle est dans cet état, j’ai l’impression qu’elle se laisse glisser. Elle ne veut plus sortir, elle angoisse beaucoup, elle a perdu ses enfants avec la fange. Peut-être que tu parviendras à la soulager. Elle s’est fracturé la cheville, la blessure ne s’est jamais vraiment bien remise, du coup il faut lui manipuler régulièrement.. Mais vu qu’elle refuse que qui que ce soit l’approche, ce n’est pas évident. Je suis restée des heures assises derrière la porte de sa chambre avant qu'elle me laisse entrer et encore ce n'est pas toujours le cas, mais je crois que rien que ça, ça lui fait du bien. Quand quelqu'un est là, ça rassure monsieur Lefèvre et il s'autorise à sortir...
C'est surtout ça aussi.
»

Elle lui tend son bras pour marcher ensemble, glisse le siens sous celui de Theodren dans un joli méli-mélo puis avance en se fixant sur son rythme. Constance ne sait pas trop quoi rajouter, l’unique certitude qui semble rester dans son esprit, c’est qu’elle est certaine que le vieil homme acceptera d’offrir les alliances ainsi que les rubans. Pour le reste, la robe, le costume, le choix du prêtre, elle se doute que ça prendra un peu plus de temps. Quoi qu’il en soit le couple avait parcouru la distance entre la demeure de Theodren jusqu’à celle de monsieur et Madame Lefèvre. Constance avait assisté à la cérémonie étant plus jeune, l’homme était très croyant et n’avait de cesse de venir au temple, il avait trouvé en la jeune blonde une oreille attentive, inévitablement avec les années un lien s’était créé entre eux et la jeune femme se sentait un peu gêner de venir lui demander ce service. Cependant, ne fallait-il pas, elle aussi qu’elle pense un peu à elle. Les pas du couple s’arrêtèrent devant une grande maison du quartier, la devanture était encore visiblement entretenue, sur le côté une petite boutique de bijoux ou la vitrine donnait particulièrement envie. Une belle porte en bois avec quelque gravure, semblait accueillir qui voulait bien venir frapper que ce soit à la boutique, ou à la demeure, les deux portes étaient identiques en tout point. Le regard de Constance se perdit quelque instant sur les bijoux, certain était très onéreux, d’autre beaucoup plus abordable.

- « C’est un homme charmant, j’espère qu’on ne va pas le déranger… Il est encore tôt » elle se pince la lèvre et lance un regard plein d’hésitation vers Theodren « Bon, allons-y ».

Elle monte les quelques marches de l’habitation, avant de venir frapper, d’abord bien trop doucement pour être entendu, puis un peu plus fortement. Un « J’arrive, j’arrive »ne tarda pas à se faire entendre ainsi que des bruits de pas descendant des marches. La porte s’ouvrit et l’homme ne put cacher sa surprise et sa joie de faire la balafrée devant chez lui. « Constance » s’exclama-t-il en ouvrant les bras, l’enlaçant doucement, la serrant légèrement contre lui avant de la relâcher. La blonde se crispa comme souvent, ce qui fit rire le vieil homme qui l’a regardait plus avec un regard paternel qu’autre chose.


- « Ma mère, qu’est-ce que vous faites ici aussi tôt ? » son regard se porta sur Theodren qui était resté un peu en arrière « Oh, mais je vois que vous êtes venu accompagner, un futur prêtre ou déjà un collègue ? »
- « Mon futur époux » corrigea avec douceur la jeune femme.
- « Oh, mais venez. Il faut entrer et me raconter tout ça et me dire ce que je peux faire pour vous hein. » Plus par conviction ancienne, il s’adresse à Theodren « Alors racontez-moi, monsieur, comment avez-vous rentrer notre jolie blonde et quand et comment avez-vous fait votre demande ? Je veux tout savoir ! » il se met en bas des escaliers puis hurle « CHERIIIIIIE, mère constance est là, tu devrais descendre dire bonjour, cela te ferait du bien de voir un peu de monde »

Comme souvent, il n’obtenu aucune réponse et un petit silence de tristesse s’installa, avant que très rapidement l’homme reprenne son dynamisme. Invitant le couple à prendre place autour de la table ronde du salon. La jeune femme, déposa une main sur l’épaule du vieil homme lui indiquant par ce geste qu’elle s’occupait de tout. Si d’abord il avait semblé refuser l’idée, l’âge se faisant, il n’avait pas tardé à s’installer sur sa chaise un peu essoufflé par les événements et le parcourt rapide qu’il avait fait, que ce soit la descente des escaliers ou les pas entre l’entrée et ici. La maison était très belle, bien entretenue pour un homme, des portraits des trois ornaient un peu partout le salon et tout semblait qu’une bonne qualité au niveau des meubles. Constance, laissa les deux hommes s’installer, sortie un plateau dans un placard du bas, attrapa quatre tasses dans un autre placard, récupéra un énorme récipient avec de l’eau pour le déposer sur le feu. Ici, la blonde semblait parfaitement à l’aise et connaître l’emplacement de chaque objet, besoin. Il faut dire qu’elle venait souvent, pour soulager un peu l’ancien.

- « Qu’est-ce que je ferais sans ce petit bout de femme » murmura l’ancien en direction de Theodren « Elle ne veut jamais rien, mais fait tellement… Que ce soit quelques courses une fois par semaine, un peu d’entretien, mais surtout elle m’écoute. Vous avez de la chance, une grande chance, alors dites-moi ce qui vous amène ici, je veux absolument faire quelque chose… Mh… je sais je vais vous offrir les rubans et les alliances. Ce n’est pas grand-chose, mais je peux bien faire ça pour vous. Enfin… » il fait une pause « Sauf si vous me paraissez pas suffisamment bien pour la petite. »

Constance préféra ne pas intervenir dans la discussion des hommes, préparant les infusions avec délicatesse. Elle avait été touchée que le vieil homme propose de lui-même d’offrir alliance et ruban, elle savait qu’il n’était pas dans le besoin, loin de là, mais cela lui procura une certaine gêne de dépendre de la bienveillance des autres, alors que normalement, c’était elle qui prenait soin d’eux. Elle se pince la lèvre inférieure, déposa trois tasses sur la table et conserva la dernière sur un petit plateau.

- « Je vais monter à madame une infusion.. »
- L’ancien lui attrapa le bras « Oh madame, n’est pas de très bonne humeur, je n voudrais pas… »
- « Monsieur Lefèvre, ne vous inquiétez pas. » Elle déposa sa main droite sur son épaule, la tapotant légèrement alors que la gauche maintenait le plateau en équilibre « Ne me le mangez pas durant ma courte absence, c’est tout ce que je vous demande. »

Elle avait lancé un regard entendu en direction de son amant, affichant un sourire avant d’abandonner les deux hommes dans leur discussion. L’ancien avait ri à la remarque de la prêtresse, levant les bras comme pour signifier qu’il était innocent. Cependant, quand la silhouette féminine disparut en haut des marches, le regard qu’il porta sur le futur époux fut bel et bien celui d’un père inquiet pour sa progéniture et non celui d’un fidèle ravi d’aider.

- « Alors dites, moi, parlez-moi un peu de vous, de vos projets… Parce qu’elle est bien la petite là, il ne faudrait pas lui faire du mal mh. Vous êtes croyants j’espère, c’est important ! Un homme doit protéger sa compagne et lui offrir sécurité et stabilité. Qu’est-ce que vous faites dans la vie, vous gagnez bien ? Et vous savez vous battre ? Non pas qu’elle a déjà été malmenée cette pauvre petite » d’un geste de la main il désigne l’emplacement de la cicatrice de Constance sur son propre visage « On avait tous bien cru qu’elle allait perdre son œil, défiguré la pauvre, mais elle s’y fait, je crois. Quoiqu’elle ne montre jamais rien, vous savez… » il hausse les épaules « Je ne veux pas vous paraître indélicat hein, mais j’la connais depuis sa naissance. Alors m’voyez… Je crois que je l’aime bien quand même. »

L’homme attrape sa tasse, la porte à ses lèvres buvant une gorgée. Toussant un peu par la suite. A l’étage on entend les petits pas de Constance piétiner le plancher et les voix de deux femmes discutant au loin. La prêtresse semblait être parvenue à convaincre la dame de la laisser entrer dans sa chambre.

- « Je ne sais pas comment elle fait » qu’il lui dit « A chaque fois qu’elle vient, elle accepte de s’habiller, mais elle reste enfermée. Elle a besoin de compagnie ma femme, et moi, elle ne veut plus me voir. » il hausse de nouveau les épaules, l’air triste « Je l’ai pas trompée vous savez, mais avec ses humeurs, j’ai fréquenté une autre dame.. J’avais besoin de parler.. Depuis la perte de nos enfants, on parle plus elle et moi… Alors, quand elle a su que j’voyais l’éleveuse, qu’on partageait des infusions… Elle a encore changé, persuadé que moi, je lui avais été infidèle, alors que pas du tout… On discute juste l’éleveuse et moi. Aaaah mais c’est fini tout ça, j’veux pas faire de mal à mon épouse. Elle s’est encore plus enfermée, depuis ça, c’est tout juste si elle m’adresse un mot encore… »
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Theodren Hilaire
Theodren Hilaire



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MessageSujet: Re: [Terminé] Emplettes matinales (Constance)   [Terminé] Emplettes matinales (Constance) EmptyDim 4 Juin 2017 - 18:03
Il ne s'agissait pas d'un chantage, mais certaines choses la gênent elle et il était prêt à faire un effort pour ne plus la gêner, et il lui a demandé autre chose en échange. On n'appelle pas ça un chantage mais une négociation chez lui. Mais elle est souriante, puis elle lui a dit qu'elle ferait un effort et il n'est pas du genre à douter d'elle. Le trajet lui semble rapide, peut-être parce que chaque pas qui l'éloigne de chez lui est un pas qui le rapproche du moment où ils vont se séparer. Mais il écoute attentivement son explication sur le vieux couple qu'ils vont voir.

- Une maladie de l'âme, c'est ça ? Enfin, dans le Goulot on nomme ça comme ça, j'ignore si vous avez la même appellation au Temple. Je n'en connais pas le remède...

La devanture ne l'impressionne pas, il n'est pas bijou du tout et est incapable d'en apprécier le travail. Le "beau" n'est pas une notion claire pour lui. Lui, en tant que prothésiste, voit plutôt le pratique et le fonctionnel. C'est plutôt la finesse qui l'intrigue, il imagine des options intéressantes pour certaines attaches. Déformation professionnelle. Le gaillard lui semble immédiatement sympathique, c'est évident qu'il apprécie sa Prêtresse et cela suffit amplement à Theodren pour l'apprécier. Par contre, le flux de questions tombe, presque d'une traite. Certaines ne le surprennent pas, pour d'autres par contre, il grimace, sans s'en cacher, comme quand il lui dit qu'il devra voir si lui, Theodre, est digne d'elle. Si la question lui semble pertinente, le guérisseur estime que c'est à Constance à en juger. Cette manie qu'ont les gens qui l'aiment à vouloir décider pour elle commence à lui courir sur le haricot. Mais il laisse l'homme faire son laïus, puis sa confidence, avant de répondre, point par point. Avoir une mémoire éléphantesque est utile, il n'éludera rien.

- Parbleu, quel flux de questions. Je sens que je vais devoir m'y faire, mais j'ignorais qu'un fiancé subissait un tel interrogatoire...

Et il rit, plutôt amusé, aussi pour détendre son interlocuteur. Maintenant, Theodren l'admettra sans peine, c'est plus facile à vivre quand on est amoureux et heureux que quand on doute.

- J'ai dans mon entourage aussi quelqu'un comme vous, une dame qui me connait depuis tout petit et qui me sert de conseillère. La seule personne que j'écoutais jusqu'ici. Avant Constance je veux dire. Elle a pour moi cet instinct que vous avez pour Mère. Et cela ma faisait quelques semaines qu'elle me bassinait sur le fait qu'il était plus que temps pour moi de me trouver une compagne, m'encourageant à regarder les demoiselles qui s'intéressaient à moi et de faire un choix. Elle se désespérait un peu, trouvant mes critères trop élevés. Je lui ai dit que je saurai qui sera ma future épouse quand je la verrais. Cette réponse me plaisait, mais dans les faits, je manquais surtout de temps pour m'y intéresser.

Il sourit puis poursuit

Ca, c'était vrai jusqu'à ce jour où je me suis rendu à l’herboristerie et que j'y ai croisé une Mère blonde, fiévreuse, des poches sous les yeux, traits tirés, aussi malade qu'épuisée. Elle n'était pas au sommet de sa beauté, du moins je crois, mais c'est comme si les Trois m'avaient dit : "Voilà, p'tit gars, ta vie vient de changer". Je lui ai parlé gentiment, j'ai veillé un peu sur elle, j'ai essayé aussi de ne pas me noyer dans son regard, me disant qu'elle me reconnaîtrait aussi. Mais les Trois sont facétieux, il n'y avait qu'à moi qu'ils avaient transmis le message. Et je ne pouvais la laisser partir ainsi. Alors je l'ai titillée, affirmant avoir commis des actes incompatibles avec les préceptes des Trois, pour qu'elle me revoie, histoire de m'entendre en confession, puis me ramener sur le droit chemin. Qu'importe, du moment où je pouvais la revoir.

Bref, il a paniqué, et s'en excuse auprès du père de substitution avec un sourire un peu gêné.

- Ca a tellement bien marché qu'elle est revenue rapidement... pour m'auditionner une dernière fois avant de décider s'il fallait ou non me pendre. J'ai dû lui dire la vérité, que j'étais tombé sous son charme, que je n'avais trouvé que ce moyen pour la revoir, que j'avais besoin de la connaître pour être certain, car c'était neuf pour moi de m'intéresser à une autre femme. J'ai été maladroit, trop direct, elle a eu l'envie de fuir, mais je lui ai paru sympathique. Elle m'a offert une chance de la revoir, ayant renoncé à l'envie de me pendre : Travailler avec elle au Temple, bénévolement. Je n'ai pas hésité une fraction de secondes. Le temps m'a semblé interminable avant de la revoir et mes mots n'ont pas réussi à la convaincre de la sincérité de mes sentiments. J'ai décidé de renoncer à la séduire et juste à rester moi, pour qu'elle s'habitue à ma présence. On a eu un soin difficile à gérer ensemble. Je l'ai emmenée sur les toi, là où je fais le vide quand je doute de moi, de mes soins, là où je peux communier avec les Trois en paix. Je lui ai expliqué, sorti de ma prière je l'ai vue et mes derniers doutes s'étaient envolés. J'étais sien, et c'est là que je la demanderais en mariage, quand elle, elle serait prête. Je n'ai pas remarqué que son regard sur moi avait changé.

Il interrompt son discours, regardant ses doigts

- Je devais revenir la semaine suivante, mais un soin m'a retenu, je l'ai rejointe le lendemain. Elle a pensé que je ne voulais plus la voir. On a décidé de profiter du moment pour penser à nous, nous découvrir. Elle m'a fait découvrir les thermes, où je n'étais jamais allé, nous avons marché sur le port aussi. On a appris nos vies, nos doutes et nos peines. Je l'ai embrassée, et ça a été magique. Puis à nouveau il a fallu qu'on se sépare, mais je pense qu'elle a compris que j'étais sincère. Une semaine encore, son absence a été atroce et j'étais pressé d'aller au Temple, pour l'y demander en mariage. Sauf que c'est elle qui est venue, je lui avais manqué aussi. Et je n'ai pas résisté, je lui ai demandé de m'épouser, et elle a accepté. J'espérais l'épouser de suite, je pense lui avoir prononcé mes voeux dans mon emportement, mais elle avait envie de prévenir les siens, d'avoir une robe, les rubans, l'alliance et que ça soit une fête. J'ai accepté, et me voici de corvée.

Je travaille au Goulot, ça n'est pas le meilleur quartier de Marbrume et je ne veux pas qu'on fonde notre foyer là-bas. Je veux me rapprocher du Temple et Bourg-Levant me semble la meilleure option. Je ne sais pas me battre, je pense que ça se voit, physiquement je suis petit et faible. Mais mon coeur est pur, ma vie est à elle et je ferai de mon mieux pour la rendre heureuse et lui permettre de s'épanouir dans ses missions. Je la suivrai où elle ira, elle compte plus que moi. Mais j'ai peu de sous, au Goulot on vit d'échanges, les gens ne peuvent pas payer, ou rarement; Dans un quartier comme celui-ci, je saurai nous mettre des sous de côté. Mais je ne connais personne ici et j'ai beaucoup de travail au Goulot. Et mon bénévolat au Temple. Et une fiancée. Je... J'y arriverai pas. Je ne saurai pas lui offrir un chez nous pour notre mariage, le 21. Alors si le reste convient, si la cérémonie est belle, j'espère qu'elle me le pardonnera.


Il regarde le bijoutier et ajoute :

- Je vais aider Constance aussi, prendre en charge votre épouse. On se partagera le travail. Et j'essaierai de la convaincre d'être présente à notre mariage, ça serait un beau cadeau pour Mère. Peut-être que cette demande venant d'un inconnu, mais futur époux d'une femme que votre épouse apprécie, aura de l'effet ? Je ne vous promets rien, par contre.

Ah oui, je suis donc chirurgien. Aussi barbier, par conséquent. Je suis boucher, ça amène un peu d'argent pour réparer mon matériel chirurgical et faire mes achats en herboristerie. Je fabrique mes potions moi-même, car ça permet des économies et je suis prothésiste. Ca semble beaucoup, mais il faut être touche-à-tout pour offrir un service qui fait que les gens viennent chez nous plutôt qu'au Temple, car oui, quelque part nous sommes concurrents, mêm si je nous vois complémentaires. Mais les gens me voient comme un guérisseur, sans le côté charlatan. J'essaie d'être à la hauteur. Je mets au service des gens les dons que les Trois m'ont offert et je travaille pour m'améliorer. Et oui, je suis croyant
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MessageSujet: Re: [Terminé] Emplettes matinales (Constance)   [Terminé] Emplettes matinales (Constance) EmptyLun 5 Juin 2017 - 13:04
Monsieur Lefèvre écoutait attentivement les réponses que le guérisseur des bas quartiers prononcés, tantôt il souriait visiblement satisfait, tantôt il affichait une petite grimace qui déformait les traits de son visage, déjà abîmé par les années s’écoulant. Embrasser une femme avant le mariage, quel drôle d’idée et une prêtresse en plus. Il haussa les épaules secouant doucement la tête, visiblement ce n’était plus de son âge tout ça. Lui se souvenait de l’époque où on ne pouvait voir que la dame convoitée sous le regard jugeur des parents de celle-ci ou de son référent, de l’attente interminable pour espérer juste pouvoir voir sa silhouette, d’un baiser offert sur une main sans jamais la toucher véritable des lèvres… Puis de la joie quand après autant d’attente, la promise merveilleuse bien vêtu le rejoignait sur les marches du temple et ou enfin avait lieu le premier vrai baiser. Non vraiment, les jeunes ne semblaient pas vivre de la même manière, ooooh que non. Il était davantage surpris que la jeune clerc accepte ce changement, elle qui semble toujours si conservatrice.

- « Je ne sais pas où vous avez pris ça, vous les jeunes, mais de mon temps, y avait des règles » répondit-il un peu bougon l’ancien « Enfin, si vous êtes heureux, c’est le plus important. » il hausse les épaules « Je vais t’aider pour trouver une clientèle fidèle dans le quartier, mais attention Constance ne doit être au courant de rien. Elle ne supporte pas d’obtenir une aide. Pour ta location je vais faire marcher mon réseau, p’tetre que quelqu’un vend ou loue… Mais hormis défendre vos qualités, j’pourrais pas faire grand-chose. »

Il était agréable monsieur Lefèvre, pas vraiment exigeant, quoi qu’il ne valait mieux pas qu’il entente une seule fois que Constance n’était pas heureuse dans son futur mariage, sinon ça colère pouvait terriblement bien trancher avec cet aspect de bienveillance qu’il dégageait.

- « C’est le 21 votre date alors, c’est une bonne date, quoiqu’il risque de faire déjà froid. On sera là du moins, je serais là si vous parvenez à convaincre ma femme, même si sans vouloir vous offenser, j’ai de gros doutes là-dessus. Il faut absolument que pour votre mariage tout soit fait parfaitement et que la nouvelle habitation soit là, c’est notre objectif commun jeune homme. J’espère que vous n’avez pas peur du travail, à mon âge je connais beaucoup de monde, croyez-moi, vous allez bosser ! »

Bon il avait fait le tour l’ancien, il n’avait plus vraiment de question et de toute façon, plus vraiment la possibilité d’en poser, plus que les petits pas délicats de prêtresse venait de redescendre les marches, un visage un peu plus fermé qu’à son habitude. Elle était difficile madame Lefèvre, pas toujours tendre dans ses propos, mais terriblement attachante dans sa façon d’agir et de ronchonner sans cesse. Visiblement l’épouse avait refusé de descendre avec elle, pour la plus grande déception de Constance qui avait eu l’espoir de pouvoir la présenter à Thoedren. Elle s’était installée sur une des chaises, puis porta sa propre tasse à ses lèvres, savourant la qualité des plantes, toussotant un peu par le goût un peu trop prononcé à cause du temps d’infusion.

- « Qui donc va bosser ? » demanda curieuse la jeune femme
- « Personne, personne, on parle entre hommes, cela ne te concerne pas. » Rétorqua sévèrement le vieux « Bien, j’vais vous chercher la palette des alliances, j’vais retirer les prix, sinon j’vous connais bien ma p’tite vous allez choisir en fonction. Pour les rubans, vous n’allez pas vraiment avoir le choix. Ça sera ce qui a de mieux. »
- « Mais… »
- « Taratata c’est comme ça, pas vrai monsieur le guérisseur, barbier, prothésiste, boucher et je sais plus trop quoi ? »

Constance avait haussé un sourcil vis-à-vis de Theodren, se demandant bien ce que les deux hommes avaient bien pu se dire pour avoir cette subtile, mais notable complicité ou du moins forme d’alliance. Elle se promit d’en savoir un peu plus à la sortie du domicile. Pour l’heure, l’ancien revenait déjà avec plusieurs palettes d’alliance homme et femme toutes plus belle les unes que les autres. Même si Constance n’était pas vraiment attirée par le beau, ou du moins par les bijoux, une petite étincelle de plaisir avait pris naissance dans son regard.

- « L’homme choisit celle de la femme et la femme celle de l’homme » qu’il dit en se réinstallant lourdement sur la chaise. « Interdiction de tricher, vous ne regardez pas le choix de l’autre, tournez-vous un peu » ordonna-t-il presque.

Constance avait émis un léger couinement de mécontentement, elle n’avait aucune idée des goûts de son tendre. La palette sur les genoux sous le regard très surveillant du grand-père, la blonde prenait puis redéposé les anneaux encore et encore indéfiniment. La blonde se souvenait parfaitement que Theodren n’avait pas l’intention de la porter, et sans montrer aucune déception, son choix se porta alors sur une alliance fine, pas très large, sans fioriture exagérée ou gravure particulière. Elle se pinça la lèvre intérieure, puis osa une demande, qui toucha l’homme :

- « Est-ce qu’il est possible d’y inscrire la date à l’intérieur ? Je sais que vous faites déjà beaucoup en nous offrant les rubans et alliance, mais… »
- « C’est d’accord Constance. Mais il va falloir choisir un peu plus large alors. »
- « Oh… »

Elle lance un bref regard vers son amant, tout en camouflant le choix qu’elle avait fait dans la paume de sa main. Refermant ses doigts sur celle-ci. Les yeux émeraude de la jeune femme se déposèrent une nouvelle fois sur les alliances. Large elle n’aimait pas trop et doutait fortement que cela plaise à Theodren, mais sans l’inscription elle ressentait cette immense déception en son être. Finalement, la blonde trancha, choisissant la taille légèrement supérieure, mais identique. L’alliance était d’une simplicité remarquable, sans exagération, mais représentait aux yeux de la balafrée une beauté parfaite pour lui.

- « J’ai choisi » murmura-t-elle en s’assurant de ne montrer son choix qu’uniquement à monsieur Lefèvre

Celui-ci sortit de sa poche une multitude d’anneaux et demanda à la fois à la jeune femme et au guérisseur d’en essayer afin de connaître la taille des deux jeunes gens. Pour Constance se fit une des plus petites tailles qui remporta le gros lot.

- « Vous avez des p’tits doigts… Bon quand vous serez enceinte, ça augmentera un peu avec votre prise de poids, légèrement, j’pense. »
- « Enceinte ? »

Constance n’en était absolument pas là et fit des gros yeux round, un vent de panique imprégnant les traits de son visage, alors qu’elle cherchait un peu de réconfort dans le regard de son cher et tendre.
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Theodren Hilaire
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MessageSujet: Re: [Terminé] Emplettes matinales (Constance)   [Terminé] Emplettes matinales (Constance) EmptyLun 5 Juin 2017 - 14:29
Tout ceci l'amuse de moins en moins. Tout sympathique que le bonhomme soit, il est des choses que l'esprit indépendant de Theodren n'accepte pas. Et toujours ce phénomène bizarre, même en colère, son débit reste lent et sa voix douce. Il n'y a qu'avec Constance qu'il s'emballe un peu.

- De votre temps il y avait des règles ? Possible que j'en aie eu aussi si j'avais connu ma mère, ou si feu mon père n'avait pas été un alcoolique violent. Ou peut-être que si j'avais grandi dans un beau quartier, où les violents, les assassins, les fleurs de pavé et les affamés ne constituent pas la majorité de la faune ambiante, j'aurais appris ses fameuses règles. Non, je n'ai acquis que la valeur du travail bien fait, le fait de ne jamais se contenter de ce qu'on a appris mais chercher à apprendre plus, à s'améliorer, à ne pas compter ses heures de sommeil, soigner l'autre même s'il ne peut payer, parce que la vie humaine a plus de valeurs que le travail que j'ai abattu tout au long de ma vie pour poser le bon geste. Et surtout, surtout, ne pas considérer que parce que Mère est une femme, elle m'est inférieure, qu'elle ne peut poser ses choix ou que mes décisions sont meilleures que les siennes. Constance est une femme douée, intelligente, apte à poser ses propres choix et mon rôle est d'être à ses côtés, la soutenir, l'aider à grandir et se réaliser, elle. Alors, ça, je sais pas non plus si ça fait partie de vos règles, mais ça fait partie des miennes. Ca ne me gêne pas que vous vous interrogiez sur moi, parce que vous aimez bien ma future épouse. Ce qui me dérange, profondément, c'est que vous remettiez son choix en doute. Ses choix. Elle est plus apte que nous deux pour savoir ce qui est bon ou juste pour elle.

La suite lui plait beaucoup plus, par contre.

- N'hésitez pas à leur dire que par les temps qui courent, avoir un chirurgien qui leur est redevable peut toujours servir, un jour ou l'autre, même si on ne le souhaite pas. C'est malheureusement le meilleur argument que j'aie. Quant à la clientèle, le coup de pouce pour se constituer un début de patientèle sera le bienvenu, mais c'est comme dans tout, il faudra que je me montre à la hauteur pour les conserver voire en attirer des nouveaux, seule la preuve de mes compétences sera utile. Une réputation se bâtit pas à pas, et je devrai reprendre tout à zéro ici, j'en suis conscient. Mais ça vaut mieux que d'obliger Constance à venir au Goulot pour me voir, n'est-ce pas ?

Sur ce plan, il est convaincu que le bijoutier sera d'accord avec lui. Quant au dur labeur, il s'apprête à y répondre quand Constance arrive. Ils parlent alliance, ruban puis le bijoutier s'éloigne. Il murmure à Constance :

- J'espère que les suivants vont cesser de juger ton choix de m'épouser, cela commence doucement à m'éner...

Le bijoutier revient, Theodren reste impassible et il joue franchement le jeu pour le choix de l'alliance, évitant de regarder sa compagne. Mais son choix est quasi immédiat, une alliance lui tape dans l'eau. Fine mais pas trop, ce qui tombe bien puisque Constance veut que les dates y soient gravées et surtout d'une couleur verte émeraude qui n'est pas sans rappeler la couleur des yeux de son aimée.

- Un chirurgien pourra travailler sa dextérité pendant des années, s'il a les doigts gros et figés il fera plus de dégâts que de bien. Ne vous étonnez donc pas de la taille des miens !

Là, il a souri. Il a des doigts fins comme ceux d'un enfant, et long comme ceux d'un adulte. Un combo particulier mais terriblement efficace pour les soins qui nécessitent force et précision chirurgicale.

- Merci en tout cas, c'est un somptueux cadeau que vous nous faites.
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Constance HilairePrêtresse responsable
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MessageSujet: Re: [Terminé] Emplettes matinales (Constance)   [Terminé] Emplettes matinales (Constance) EmptyLun 5 Juin 2017 - 19:28
Constance n’a pas pu retenir sa surprise quand en arrivant, elle sent un vieil homme un peu contrarié et un futur époux passablement agacé. Si elle avait eu l’espoir de croire que Theodren allait s’entendre à merveille avec l’ancien, l’espoir venait de s’envoler avec un dur retour à la réalité. Cependant, la prêtresse n’en toucha mot, préférant se concentrer sur l’élément un important, l’alliance et le ruban. Monsieur Lefèvre avait abandonné le couple pour récupérer les plateaux d’alliances, et son fiancé en avait profité pour lui glisser son agacement. La blonde se crispa légèrement lançant un regard interrogatoire vers son amant, mais par manque de chance l’hôte de maison fut bien trop rapidement de retour. Il avait pris le temps d’expliquer la procédure, laissant les deux jeunes gens faire leur choix. Il n’était nullement regardant sur les alliances choisies et avait disposé sur les plateaux énormément de choix, dont certains que même en travaillant énormément le couple ne pourrait certainement jamais s’offrir. L’homme était extrêmement généreux. L’ancien prend la main de constance dans la sienne afin d’essayer différents anneaux pour déterminer la taille. Une fois fait, il le nota dans un coin, puis fit de même avec Theodren, avisant l’homme d’un regard quelque peu plus froid à cause des paroles prononcées plus tôt.

- « Je ne juge nullement vos mains, je suis certain que vous êtes un très bon chirurgien. »

Il opine simplement sous le regard cette fois-ci quelque peu inquiet de la blonde, qui fronce légèrement les sourcils. Elle se laisse retomber convenablement contre le dossier de la chaise, lâche un bref soupir. Il y a tellement de choses à faire et si peu de temps, si Theodren n’y met un peu sien, la situation risque de devenir complexe. Quoi qu’il en soit le choix des alliances semble être fait, monsieur Lefèvre range les palettes puis redescend vers sa boutique pour tout installer et noter la commande, précisant par un symbole que c’est offert par la maison. Constance ne touche pas un mot à son tendre, se demandant ce qu’a bien pu lui dire l’hôte de maison pour le braquer de la sorte. Elle se mord l’intérieur de la joue, laissant échapper un petit couinement de mécontentement. Monsieur Lefèvre était de nouveau là, il avait rapidement remonté les marches, la jeune femme s’était délicatement relevée, commençant à ranger les tasses et faire la vaisselle :

- « Vous partez déjà ? » demande-t-il inquiet « J’espère que je n’ai rien dis qui aurait pu vous contrarier ? »
- « Non, non bien au contraire… Nous avons encore beaucoup de choses à faire, il faut que Theodren rencontre la couturière pour les mesures et ensuite il sera grand temps pour moi d’aller au temple. »
- « Tu n’en viens pas ? » rétorque-t-il intrigué

La jeune femme lança un regard vers Theodren, se pinçant la lèvre inférieure.

- « Non, j’ai eu pas mal de choses à faire. » Elle n’avait pas vraiment menti, pas vraiment dit la vérité non plus.

Elle se dirigea vers la porte et monsieur Lefèvre se releva doucement pour l’ouvrir.

- « En tout cas, j’espère vous revoir très vite, tous les deux. Je vous souhaite une agréable journée. »

Le couple était ensuite sorti, descendant les quelques marches. La blonde lança de nouveau un bref regard en direction de son amant, avant de prendre la direction de la couturière qui habitait quelque maison plus loin. Elle s’arrête néanmoins sur le chemin avant le point d’arriver, afin d’obtenir quelque explication.

- « Est-ce qu’il y a eu quelque chose de particulier entre toi et Monsieur Lefèvre…. C’est un vieil homme très gentil… »
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Theodren Hilaire
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MessageSujet: Re: [Terminé] Emplettes matinales (Constance)   [Terminé] Emplettes matinales (Constance) EmptyLun 5 Juin 2017 - 20:10
Il soupire et se pince l'arête du nez, tout ceci est bien compliqué pour lui, et le fait qu'il n'ait pas pu voir la patiente ne simplifie pas les choises.

- Ca a été difficile avec la patiente ? Tu penses qu'un massage de la cheville pourrait la soulager un peu ? Il m'aurait plu de la rencontrer, mais ça se fera un autre jour...

Il se tourne vers l'ancien, et s'excuse avec sincérité auprès de lui.

- Il faut me pardonner, je me suis battu pied à pied depuis tout petit pour survivre dans un milieu hostile. Personne n'a pris soin de moi jusqu'ici, j'ai gagné mes galons pas à pas, sans rien attendre de personne. Tout devient compliqué pour moi, tout se bouscule et même si je ne doute pas de l'amour qu'on se porte et de mon envie de vivre ma vie avec elle, ce mariage me stresse. J'ai envie de la protéger, tout comme vous visiblement, et je suis convaincu que cet intérêt commun va nous unir. J'ai juste peur qu'en lui voulant trop de bien, on lui fasse du mal. J'ai confiance en elle, elle est plus sage que moi. Et je ressens vivement les soupçons qu'on peut émettre quant à ses choix. C'est du mauvais instinct, je crois. C'est bizarre de ma part, car d'ordinaire je suis plutôt quelqu'un qui a le sang froid.

Ca n'a pas été simple pour lui de le dire mais il est heureux de l'avoir fait. Pas pour elle. Pas même pour l'ancien. Mais pour lui. Pour se calmer un peu. Une fois dehors, elle l'interroge et il fait le choix de ne pas lui mentir.

- Il m'a fait comprendre qu'il nous aiderait s'il partageait ton choix et ça m'a fait mal. Pas pour moi, mais pour toi. Comme si, du simple fait que tu étais femme, ton choix pouvait être sujet à caution. Il te connaît, depuis plus longtemps que moi, mais peut-être pas aussi bien. Je refuse catégoriquement qu'on puisse douter de toi, et je lui ai fait savoir. Et visiblement, ça l'a vexé. Tant pis, je ne renie pas mes mots.

Puis il a semblé choqué quand il a compris qu'on s'est embrassé, disant que de son temps on avait des règles. Et là encore, ça m'a dérangé qu'il laisse entendre que j'avais mal agi. Je ne regrette rien de ce qu'on a fait, et je ne permets à personne d'y jeter un regard moralisateur. On se marie, on sait pourquoi, et si ça leur déplait de comment on en est arrivé là, qu'ils gardent ça pour eux. Toi et moi contre le monde entier, je suis prêt à l'assumer. Mais lui, ça m'a touché parce que visiblement il t'aime bien. Ca m'aurait moins dérangé s'il ne t'aimait pas.


Il regarde ses pieds.

- Je n'arrive pas à comprendre que quelqu'un qui sait la grandeur de ton âme et de ton coeur puisse simplement remettre un seul de tes choix en question. Ca me dépasse...

Il redresse la tête et la regarde.

- Allons voir la couturière, même si je ne suis vraiment pas pressé de t'abandonner.
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MessageSujet: Re: [Terminé] Emplettes matinales (Constance)   [Terminé] Emplettes matinales (Constance) EmptyMar 6 Juin 2017 - 9:19
Constance avait observé les deux hommes échanger, se pinçant délicatement la lèvre inférieure, se demandant de quelle maladresse ils avaient bien pu jouer pour que l’ambiance tourne de cette manière-là. Se pinçant les lèvres, simplement rapidement, elle évita toute remarque ou désobligeance, faisant ce qu’elle connaissait le mieux, être invisible. L’ancien opine simplement devant les excuses du jeune guérisseur, lui met une petite tape amicale sur l’épaule, signe qu’il n’est pas vraiment rancunier. Les mœurs et les esprits évolués il en avait parfaitement conscience, encore fallait-il qu’il s’y fasse. Constance incline doucement la tête en signe d’au revoir, d’à bientôt, puis disparu en descendant lentement les marches, suivant de son amant qui semblait légèrement déstabilisé par la situation. Préférant lui laisser le temps de digérer, ou de réfléchir à la tournure de la situation, la blonde glissa simplement son bras sous celui de son tendre, offrant un délicieux sourire qui se voulait rassurant. Avec légère once d’inquiétude dans le regard, à peine visible et toujours cette aura de bienveillance, elle avait fini par stopper ses pas, pivotant afin de l’aviser un instant, posant la question qui fâche. La balafrée avait haussé un sourcil à la première réflexion, évitant de sourire d’amusement. Deux coqs qui se battaient pour savoir qui protégeraient le mieux la pauvre petite cocotte égarée. Elle roula des yeux, puis répondit :

- « Son comportement me semble normal, au vu de la relation que nous entretenons. Si ton amie que tu connais depuis longtemps était célibataire, qu’elle rencontrait quelqu’un, mais que toi, en tant que proche, tu n’appréciais pas la personne, que ferais-tu ? » la question était simple « Il veut simplement me protéger, ce n’était ni contre toi ni contre moi. En tout cas, je ne le prends pas particulièrement mal. » Elle pince ses lèvres puis reprends « Actuellement, dans le royaume, tu sais autant que moi que la place de la femme n’est pas égale à celle de l’homme, donc même si il s’agissait bien de cela, venant d’un homme de son âge, cela ne me blesserait nullement non plus. Tu risques d’entendre des discours bien plus graves que cela et je suis d’ailleurs certaine que tu en as déjà entendu. »

Elle lui offre un sourire, glisse doucement sa main posée jusqu’alors sur son avant-bras, jusqu’à la sienne et laisse leurs doigts s’entremêler. Signe d’affection, mais aussi de sincérité, elle ne semble pas lui en vouloir, tout comme elle n’en veut pas à monsieur Lefèvre, au contraire elle lui sera certainement éternellement reconnaissance pour ce qu’il fait pour eux. Les alliances et les rubans, sans ça, le couple ne pourrait certainement pas s’en offrir. Concernant le premier baiser, cette fois Constance ne peut retenir un petit gloussement, pensant avec cette naïveté qui lui ressemblant tant, que si le pauvre homme savait qu’il y avait eu beaucoup plus que ça, à n’en point douter que son cœur se serait arrêté.

- « Theo… » murmure-t-elle en confirmant son emprise sur son bras « Sa réaction ne me choque pas non plus. Beaucoup de personnes ne se fréquentent qu’en présence d’un tiers pendant un long moi, puis demande l’autorisation de fréquentation officielle, de là seulement le futur couple peut se voir seul et en public… Puis après il y a le mariage et certainement le premier baiser, ainsi que plus tard la première fois. » Elle réfléchit ne sachant pas si elle doit argumenter ou non « Même si de plus en plus d’hommes, préfère maintenant avoir des conquêtes, essayer et si bon nombre de couples s’embrassent bien avant le grand jour, cela reste fait dans la discrétion, ils n’en parlent pas vraiment, ou alors simplement durant la confession avant l’union. »

Cette fois, la jolie blonde lui offre un sourire, sincère, aimant, plein de tendresse. Il est peut-être aussi maladroit qu’elle, mais pas dans les mêmes domaines. Étirant son sourire, la jeune femme avait poursuivi sa route, en direction de chez Madame Pimouss, femme mère de trois enfants, dont l’époux est milicien, pour une raison qui échappe à la blonde, l’épouse a exigé que ce soit elle qui fasse naître sa progéniture et qui fasse le suivi. Constance avait donc fait le tout à domicile et malgré la démarche personnelle et non au titre du temple, avait refusé tout type de paiement ou de don. Sur le chemin, la balafrée pensa nécessaire de l’expliquer, afin que son amant puisse comprendre pourquoi elle va chez cette femme et pas une autre.

- « Comme je te l’ai dit, j’ai fait naître ses enfants.. Cependant, ce n’était pas dans le cadre du temple. La dame n’est pas particulièrement croyante… » elle hésite, c’est de l’ordre de l’intime « L’union entre les deux est issu d’un mariage arrangé, mais le couple n’est pas parfait. Cependant, elle a eu trois beaux enfants, deux garçons et une fille. C’est une femme très gentille, douce et aimante envers sa progéniture, moins pour son mari. » Elle hésite encore « Elle a un restant de brûlure importante sur le visage, côté droit, c’est arrivé il y a deux ans. Elle dit qu’elle s’est renversée de l’eau bouillante… Je n’y crois pas trop, je pense que c’est une dispute qui a mal tourné… Mais ce n’est que mon avis propre. S’il est là, tu verras qu’il n’accorde jamais un regard à son épouse… Mais honnêtement, j’espère qu’il ne sera pas présent. »

Elle incline la tête comme pour appuyer sa volonté de non-présence du mari, puis reprend sa marche d’un pas légèrement plus rapide. L’air de rien le chemin de l’astre avance doucement dans le ciel, signe que le temps passe à une rapidité folle. Constance est sincère, mais n’a pas tout dit vis-à-vis du comportement du mari, elle craint que cela n’angoisse trop son futur époux, ainsi elle prie pour que les trois puissent avoir la présence d’esprit de le faire partir avant l’arrivée du duo. Un peu plus loin déjà, se dresser une petit boutique de couture, pas très grande, la façade semblait être usés par le nombre d’années et pas régulièrement entretenue. Une petite femme au ventre rond semble l’ouvrir et Constance semble avoir un mouvement d’hésitation. Enceinte, encore ? Elle finit par marcher en sa direction, l’interpellant doucement :

- « Madame Pimouss ? »

La brune se tourne lentement vers le couple dévoilant un ventre merveilleusement rond et surtout très impressionnant. Constance ne peut s’empêcher de descendre son regard vers celui-ci et d’y rester fixé de façon particulièrement maladroite. Elle ne s’en détache pas avant un long moment, Theodren lui glisse un petit coup d’épaule, si bien que la jeune femme sursaute légèrement, geste reçu par un petit rire de la dame.

- « Bonjour prêtresse, bonjour monsieur, cela surprend pas vrai ? » elle dépose ses mains sur son ventre, tapotant du bout des doigts « Je suis désolée ne pas être venue vous informer… Enfin, je risque d’avoir besoin de vous rapidement. Vous ne me présentez pas ? »

La brune est de petite taille, peut-être légèrement plus petite que la clerc, son visage serait très beau, si tout le côté droit n’était pas plissé, ridé, boursouflé par des marques d’anciennes brûlures visiblement importantes. Elle a deux petites perles grises qui avisent tour à tour les deux personnes face à elle, et semble particulièrement épanouie de sa grosse. Une petite tête brune à la ressemblance frappante à la mère arrive au pas de course, les bras chargés de tissus.

- « Voilà m’man j'te dépose tout dedans et je pars ? Nidalee est encore dans la maison avec Fabrice, il s’occupe d’elle ne t’inquiète pas. » il tourna la tête vers le couple « Ma mère, mon père » il le suppose puisqu’il reconnaît la prêtresse, donc pense subtilement que l’homme qui l’accompagne est un clerc puis il disparaît, non pas sans enlacer tendrement sa mère et embrasser son ventre rond.

Constance n’a toujours pas pris la parole, visiblement perturbée par la taille du ventre. Elle a évidemment répondu par un sourire amical vis-à-vis de l’enfant qui n’est plus là. Finalement, elle laisse le guérisseur se présenter, puis une fois fait prend enfin la parole :

- « Je suis désolée » murmure telle.
- « Il est impressionnant je sais, mais tout va bien se passer n’est-ce pas ?»

Constance opine la tête, même si dans son esprit un énorme doute subsiste, elle craint la présence de deux enfants au vu de la taille du monstrueux ventre et elle sait parfaitement qu’en ce cas l’accouchement risque d’être fortement complexe. Cependant, elle ne dit rien, ne souhaitant pas inquiéter la mère plus que de raison.

- « Nous sommes venues vous annoncer notre mariage qui aura lieu le 21 novembre et je me demandai si vous accepteriez d’être notre couturière… Malheureusement nous n’avons pas… »
- « Oh ne vous inquiétez pas pour ça, après trois enfants que vous avez vus naître et bientôt un quatrième, je peux bien faire ça. » Elle indique la porte de la boutique au couple. « Allez y entrer, que vous m’expliquiez ce que vous voulez et que je prenne vos mesures. »

Constance ouvre la porte, laisse Theodren entrer le premier puis attend, avisant avec un soupçon d’inquiétude la difficulté de se mouvoir de la jeune femme. Elle glisse un nouveau regard vers son amant, cherchant certainement des réponses à la question qu’elle n’ose pas poser. Une fois le trio à l’intérieur, la jeune femme va chercher de quoi noter, fait un croquis très rapidement de l’homme, puis va chercher un mètre, elle ne sait ni lire ni vraiment écrire, mais arrive à se repérer par habitude.

- « Bien je vous écoute. » Elle s’installe sur une chaise avec toujours autant de difficulté une main toujours sur son ventre « On commence par monsieur, dites-moi un peu ce que vous voulez… Ma mère vous voulez bien le mesurer, pour moi ? »

Constance opine se relève doucement de la chaise récupère le mètre et sous les directions de la couturière parvient à mesurer son amant ainsi que les noter sur le schéma. Elle laisse le soin à Theodren de s’exprimer sur ce qu’il veut ou ne veut pas, elle, elle reste obnubilée par ce ventre imposant.
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Theodren Hilaire
Theodren Hilaire



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MessageSujet: Re: [Terminé] Emplettes matinales (Constance)   [Terminé] Emplettes matinales (Constance) EmptyMar 6 Juin 2017 - 11:51
il s'attend à une remontrance de la part de Constance, mais soit elle l'aime, soit il a bien plaidé sa cause. Ah non, il y a droit quand même. Bon, avec amour et douceur, mais quand même. Par contre, il sourit quand elle évoque son amie.

- Oh, elle sait cerner les bonshommes, mais bon, si elle était célibataire et qu'j'devais percevoir un truc louche chez le gars, j'm'en ferais pas. Elle n'est pas du genre à accepter la violence en dehors des jeux du sexe et c'est lui qui viendrait me trouver avec un appareil génital en moins et une tronche défoncée

Il rit d'ailleurs en imaginant la scène.

- Tu as vu son mari, il boit mais il est gentil. Et fou amoureux. Moi j'l'aime bien. Oui, j'vois ce que tu veux m'dire, là, j'l'ai jugé. C'est normal que quelqu'un qui t'aime cherche à me jauger...

Il écoute ensuite patiemment les explications de Constance. La foi relative de la couturière ne le dérange pas outre mesure, il considère, lui qui n'est pas prêtre, que chacun peut vivre sa relation aux Trois comme il l'entend, du moment qu'il ne nuit pas. Il reste assez calme, bizarrement, quand il réalise qu'elle soupçonne le milicien de mari d'être la cause de la brûlure de la couturière.

- Les miliciens voient souvent des choses moches, c'est souvent même pire que ce qu'on voit, car les morts, enfin moi du moins, on ne les voit pas. On voit les résultats, pas les attaques. Ca peut vriller l'esprit je pense. Possible qu'il l'ait fait, mais si sa femme lui a pardonné et qu'il n'a pas reproduit l'exploit, et il est compliqué de mettre trois enfants au monde si on est battue régulièrement, je pense qu'il ne nous appartient pas d'en juger... même si c'est compliqué.

Ils pénètrent dans la masure et Constance semble avoir buggué, ce qui amuse Theodren, qui lui donne un petit coup du coude discret Le geste est vu par la dame, qui en rit. C'est plutôt positif, la rencontre se passe au mieux.

- Je crains que la surprise ne soit trop forte pour Mère Constance. Mes félicitations s'imposent. Je me nomme Theodren. Theodren Hilaire, mais dans mon quartier on me surnomm...

Un enfant vient de faire irruption et il lui laisse la parole, le saluant quand il le nomme "Père", sans le contredire, pour le laisser vaquer à ses occupations.

- On me surnomme Le Corbeau. Je ne suis pas Clerc ou Prêtre, je suis un guérisseur, chirurgien-barbier pour être plus précis, et je vais laisser Constance vous dire pourquoi je l'acompagne.

Une fois l'annonce du mariage faite, il précise, mi-amusé

- Je suis donc le futur époux qu'il va falloir vêtir pour ses noces...

Bon, à la manière dont il le dit, le fait d'être vêtu différemment ne l'enchante guère, mais on peut sentir qu'il va faire l'effort. Et pendant que Constance prend ses mesures, il répond à la question sur le choix des tissus.

- C'est surtout ma femme qui devra être resplendissante, moi j'veux juste lui faire honneur et être assorti à elle au niveau des tenues. Bon, ceci étant, j'y connais rien. Je ne porte que du noir, si j'peux être vêtu tout en noir, je serai ravi. Maintenant, si ça convient pas, que la couleur n'est pas faite pour le mariage ou si c'est pas assorti à la tenue de celle à laquelle j'appartiens, bah tant pis. J'vais vous faire confiance. C'est pas mon genre de contrarier une femme enceinte !

Il marque un temps d'arrêt, sentant que Constance ne va pas se lancer et ajoute :

- J'crois que Mère voudrait procéder à un examen prénatal, déjà pour pouvoir estimer quand l'accouchement aura lieu. C'est rien de bien douloureux mais ça permettra de répondre à certaines questions. J'vous laisserai tranquille le temps de l'examen.

Il se gratte la tête, aussi, hésite puis se lance :

- J'aurais une demande pour moi aussi. Je sais que les hommes sont interdits lors des accouchements. Je ne peux en faire que rarement, en général les nuits de pleine lune, quand les accoucheuses sont débordées. Ce qui fait que je n'ai jamais pu assister une accoucheuse. Vous êtes totalement en droit de refuser, mais ça me plairait d'accompagner celle qui sera mon épouse, au moins une fois, sur un soin comme celui-là. Je me suis dit que, peut-être, comme vous connaissiez la manoeuvre, et que vous connaissez Mère, vous pourriez accepter que je l'assiste.

Il rougit un peu, parce qu'il réalise que la demande est particulière, mais il pense lui aussi à une grossesse gémellaire et ils ne seront pas trop de deux. Et il veut éviter de la faire paniquer.

- C'est surtout que ça m'aidera pour mon prochain accouchement solo, de voir une professionnelle agir, vous voyez ?
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Constance HilairePrêtresse responsable
Constance Hilaire



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MessageSujet: Re: [Terminé] Emplettes matinales (Constance)   [Terminé] Emplettes matinales (Constance) EmptyMar 6 Juin 2017 - 13:42
Heureusement que son amant à prit le relais pour la conversation, parce qu’il semble que la vue de l’énorme ventre de la femme perturbe la prêtresse plus que de raison. La couturière affiche un large sourire en direction du futur époux, visiblement touchée par la sensibilité qu’il démontre et les sentiments qu’il éprouve vis-à-vis de sa compagne. La brune s’appuie sur le rebord de son bureau afin de se relever dans un petit couinement de désagrément, difficile de se mouvoir quand sa silhouette change à ce point. L’ouvrière s’approche doucement du jeune homme, afin d’aider la clerc qui semble rencontre quelques difficultés dans la mesure. « Comme ça » murmure-t-elle en prenant le mètre en main et le plaçant tout autour de la taille du corbeau.

- « Eh bien » commence-t-elle « Vous avez une silhouette fine, vous n’avez pas utilisé beaucoup de tissu » elle sourit, ce n’est nullement une critique « Je pense que tout noir, cela ne sera pas vous mettre en valeur, mais je peux essayer de me rapprocher le plus de vos goûts. Avez-vous besoin d’autre tenue pendant que j’ai vos mesures ? »

La couturière se recule de quelques pas, déposant son mètre, conservant une main sur son ventre et s’appuyant contre le bureau, elle souffle légèrement devant un ventre qu’on peut voir bouger même de loin. Une main ou un pied s’imprègne sur la peau tendue, qui s’imprègne lui-même sur le tissu très fin recouvrant le corps de la jeune femme.

- « Elle bouge beaucoup. » Constance hausse un sourcil et la femme lui répond « Je suis certaine que c’est une fille. »

La prêtresse ne comprend pas cette obligation pour les mères d’essayer de deviner à l’avance le sexe de leur enfant. Elle lève doucement les épaules, sans pour autant entretenir cette possibilité. Elle conserve néanmoins son aura de bienveillance ainsi qu’un regard tendre vers l’ouvrière, celle-ci écoute le futur époux paraissant beaucoup moins offusqué de la demande que la prêtresse.

- « Eh bien, je ne m’y oppose pas. Encore une fois, je ne suis pas croyante, je ne vois pas pourquoi un homme s’il est qualifié ne pourrait pas aider madame Constance. Je ne veux cependant aucun office religieux pendant celui-ci et je ne veux pas d’examen avant la naissance, non plus. Je crois en l’amour, en l’environnement, je fais tout ce qu’il faut pour que ma grossesse se déroule bien et je suis certaine qu’elle va très bien se dérouler. » Elle avise la prêtresse « Malgré la taille si importante de mon ventre, ma mère. N’est-ce pas ? »

Constance affiche un petit sourire devant le petit pique, elle n’est pas idiote la femme elle a bien sentie l’inquiète de la prêtresse et va même jusqu’à inverser les rôles et la rassurer elle. Constance se ressaisit doucement, avise lentement Theodren inclinant la tête comme pour accepter le fait qu’il l’accompagne dans ce futur accouchement.

- « Bien. Nous nous occuperons ensemble de votre accouchement en ce cas, mais je ne peux que confirmer les dires de mon époux, un examen pré… »
- « Non, je n’en veux pas. Mon ventre à commençait à s’arrondir depuis quatre mois environs. »
- « Il s’est bien arrondi » souligne Constance en se relevant.
- « Ma mère ne pensez pas échapper à la prise de vos mesures. Monsieur, je vous demanderai de repasser régulièrement à la boutique pour les essayages, disons dans une semaine pour commencer. Il en va de même pour vous Constance, mais pas en même temps évidemment. »

Constance grimace comme une enfant prise sur le fait d’avoir essayé de fuir. Sous les gestes de la couturière, elle se rapproche et se laisse mesurer les hanches, la poitrine, la taille, tout. La jeune femme grimace légèrement devant les chiffres qui lui semblent plus que petits.

- « Vous devriez prendre un peu de poids ma mère, cela rendrait davantage la robe belle sous vos formes. Et puis pour pouvoir offrir une descendance à l’homme qui a l’air de vous, aimer drôlement, il faut avoir de quoi l’accueillir. » Puis elle murmure plus bas, même si vu la distance Theodren doit entendre « Puis vous savez au début, le plaisir de la chair prend beaucoup de temps, il va falloir revoir votre organisation. »

Elle pivote fait un clin d’œil en direction du guérisseur, puis reprends sa place contre le bureau. Constance reste dubitative visiblement agacée que le sujet de son poids ET des enfants ne cesse de revenir sur le tapis. Elle serre un peu la mâchoire sans pour autant ne rien formuler d'autre qu'un petit opinement de tête.

- « Eh bien, si vous n’avez pas de question ou besoin, c’est bon pour moi. Je vous choisis les tissus et je vous donne rendez-vous au premier essayage la semaine prochaine. »
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Theodren Hilaire
Theodren Hilaire



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MessageSujet: Re: [Terminé] Emplettes matinales (Constance)   [Terminé] Emplettes matinales (Constance) EmptyMar 6 Juin 2017 - 14:17
Theodren a un grand sourire quand Constance accepte qu'il l'accompagne pour l'accouchement. Sans doute se sont-ils compris. Seule, elle aura du mal à assurer la viabilité du premier-né et l'expulsion du second, dans la mesure où tout se passerait bien. Si en prime cela devenait compliqué, sa mission serait impossible. Sans doute avait-elle prévu une autre option, l'aide d'une consoeur, mais s'il peut être présent, il sera plus rassuré et agira sous ses ordres. Son sourire s'élargit encore quand elle lui dit que Constance devrait prendre un peu de poids.

- Madame, je vous propose un arrangement. Je le fais ici, devant ma future femme et actuelle fiancée. Je vous demande de lui tailler sa robe, en considérant qu'elle aura pris... deux livres de plus. La robe devra être parfaite avec deux livres de plus. Cela la motivera. Je la veux étourdissante à notre mairage. Mon rôle sera de lui donner un sourire et des yeux pétillants, en me montrer le fiancé et l'époux parfait, votre rôle sera de lui confectionner une tenue de rêve... et le sien de s'épaissir un peu. Tout le monde est d'accord ?

Theodren a retrouvé sa bonne humeur et regarde Constance amoureusement. Il se doute que toutes ses réflexions sur son poids l'enquiquinent, mais il espère qu'elle va réaliser que ça n'est pas pour lui nuire, mais parce que c'est réellement inquiétant. Il n'abandonne pas la suite pour la cause.

- Dame, je crains que vous n'ayez mal compris notre démarche. Elle n'a rien de religieuse et peu à voir avec le médical. En fait, c'est nous qui sommes égoïstes. Vous avez bâti un grand nid pour votre future merveille, et si vous songez qu'il s'agit d'une fille, très bien, j'en suis fort aise. Garçon ou fille, l'enfant aura une maman merveilleuse et c'est loin d'être un luxe. Simplement, les femmes qui font un grand nid rendent l'estimation de l'accouchement plus difficile et j'aimerais, personnellement, que vous soyez présente à nos noces. Avec vos enfants. C'est que j'aime beaucoup les enfants, Constance pourra en témoigner. Bref, si je désire qu cet examen soit fait, et je peux m'en charger, cela fait partie aussi de mes attributions, c'est pour avoir une idée de votre terme et pour savoir si vous pourrez être présente. Un grand nid peut signifier un enfant qui grandit plus vite et donc naîtra plus tôt que prévu. Et pour cela, il suffit que je pose mes mains sur votre ventre une petite minute, pas plus. Et si vraiment, mais alors vraiment, vous voulez considérer cela non comme un acte égoïste de ma part mais un acte médical, alors j'accepte que vous me confectionnez une tenue de travail comme celle que je porte, noire, afin d'avoir une tenue de rechange, en guise de paiement. Oh, évidemment, vous restez vêtue et ma fiancée sera là pour s'assurer que mes gestes ne sont que médicaux. Je crains que si je touche une femme pour un autre motif qu'un motif médical, elle ne m'arrache les yeux avec la première chose qui lui tombera sous la main !

Il a essayé de le dire sérieusement, mais devant la tête de Constance il éclate de rire, avant de tousser pour reprendre son sérieux. Il a présenté l'acte comme quelque chose pour le couple et pas pour la patiente, afin qu'elle accepte, même si dans les faits ils savent tous deux qu'ils ont le même doute.
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