Marbrume


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 [Terminé]Qu'on lui coupe la tête [Milice & Ouvert]

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Clovis LegrandCoutilier
Clovis Legrand



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MessageSujet: Re: [Terminé]Qu'on lui coupe la tête [Milice & Ouvert]   [Terminé]Qu'on lui coupe la tête [Milice & Ouvert] - Page 2 EmptyJeu 8 Nov 2018 - 18:06
Les enquêtes, c'est pas marrant, c'est pas son truc. Lui, il préfère gérer les bagarres, gérer les foules, user de ses muscles ou faire des corvées. Chacun son truc ! Mais quand son chien est mis à contribution, ça, Clovis, il adore. C'est drôle, ça l'amuse. Et voir son maître s'amuser amuse Kador, toujours prête à jouer. Dans l'esprit d'un chien, il n'y a pas de boulot, il n'y a que du jeu. Et si son maître s'amuse, ça signifie récompense. Et la récompense, c'est la motivation de Kador. Ca veut dire que si Clovis décroche, le chien ne jouera plus. Et on perdra alors la piste de l'élément qu'on cherche. Enfin, que Kador cherche, avec son flair.

- C'est bien, Kador ! Continue !

Oui, son rôle est là, tout simple en apparence. Dire qu'il y a des gens qui pensent que Kador sert qu'à faire peur. Bon, faut dire, c'est efficace aussi. Quand t'as un chien qui r'ssemble à un loup et qui grogne, en face t'as beau être courageux, une morsure de c'molosse, ça fait bobo et l'plus grand crétin du monde le sait. Puis quand t'imagines que tu peux contrôler l'chien ou l'assommer et qu'derrière t'as une armoire à glace qui peut t'balancer un pain qui t'envoie à l'autre bout d'la rue sans toucher l'sol, bizarrement, ça aide à calmer les esprits. Mais Kador, elle est là pour protéger son maître et quand elle grogne, c'est pour ça. Son grognement, c'est pour dire à l'humain en face "hey, tu bouges, j'te bouffe". Elle attaqu'ra pas si elle en reçoit pas l'ordre et là, elle mordra, pas pour faire mal, non, mais parce que c'est l'jeu mis en place avec son maître. C'est pas hyper compliqué à comprendre, mais faut un don pour s'faire comprendre, et Clovis a c'don-là. Aux yeux des chiens, c'est l'chef d'la meute. Depuis tout ptiot, si petit il a été. Ca s'explique pas, Clovis a jamais cherché à comprendre. Il aime les bêtes et les bêtes l'aiment, tout simplement.

Ils reviennent à la place des pendus, vide. Sans doute que le spectacle est fini. Puis Sam dévie pour parler au chef. Mais Clovis suit toujours Kador. Un peu trop d'odeurs, elle cherche la piste, hésite un peu. Clovis s'agenouille et flatte le flanc de sa chienne.

- Promis, c'est l'dernier jeu, après, j'te mets au r'pos. T'as bien bossé, Clovis est fier de toi !

Et Kador comprend, se concentre, puis émet un wif indiquant qu'elle a retrouvé une piste et avance, alors que Sam dit "Sergent"... Ouille, y'a du gradé et Clovis n'a pas salué. Et il a pas resalué chef Sydo non plus. Il va s'faire engueuler. Mais faut suivre Kador sinon elle va pu jouer. Il marche à reculons pour suivre Kador mais regarder ses chefs en même temps. Un salut hyper militaire et il manque de se casser la figure, fait demi-tour et reprend la piste de Kador, tout en causant :

- Chefs ! J'peux po rester, on piste un... euh... comment qu'elle a dit ? Ah oui, un élément ! Perturbateur, l'élément ! Un machin quoi ! Si j'abandonne le chien, on perd la piste. Je...

Kador filant truffe au vent, difficile de savoir si les chefs entendront la suite

- Si j'dois être puni, merci d'attendre plus tard. C'est que l'Clo, il a du mal à faire plein d'trucs en même temps. C'po une vie, j'te jure ! Mais m'privez pas d'bouffe, j'ai les crocs, moi ! Merci !
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Rémi Asselin
Rémi Asselin



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MessageSujet: Re: [Terminé]Qu'on lui coupe la tête [Milice & Ouvert]   [Terminé]Qu'on lui coupe la tête [Milice & Ouvert] - Page 2 EmptyJeu 15 Nov 2018 - 18:20
C’est la cheffe qui m’envoie, Castagnier.

Rémi avait répondu à sa collégue blonde, ponctuant son affirmation d’un sourire affable qui fit disparaître ses prunelles sous ses paupières. Comprenant vite que sa joie n’était pas partagée et que la femme se serait passée d’une telle retrouvaille fortuite, il effaça son expression enfantine et toisa brièvement l’autre milicien bourru qui, semblait-il, n’était autre que le propriétaire de cette grosse chienne vigoureuse affairée à pister quelque badaud.

Le jeune milicien tourna les talons avant de suivre le duo de choc. Il revint sous ses pas, conscient que la milice était quelque peu en situation de crise et que cela se ressentait sur leur organisation globale. Avec Sydo et l’armoire à glace, il y avait une nouvelle personne qui avait pointé le bout de son nez.

La Trinité vous bénisse, mon Sergent, lança Asselin avec un sourire en coin. Toujours un délicieux plaisir que de celui d’être soutenu par des sommités.

Contrairement à Clovis, Rémi ne se contenta pas d’un salut militaire ; son esprit était préoccupé par ce que les miliciens recherchaient. Il voulait être là pour punir et montrer, tant à ceux qui troublaient l’ordre public qu’à ses collègues, qu’on avait mieux fait de ne pas contester l’autorité suprême du Duc.

Les déambulations de Kador conduisirent à une bâtisse dans une impasse, où l’extérieur était sobre et où le chiendent, bruni par la saison, avait poussé tout autour.

Le chien aboya.

Tu n’imagines quand même pas que nos fauteurs de troubles se cachent céans ? demanda Asselin à la chienne. « Si ! J’ai envie de leur mordre le cul ! » poursuivit-il en faisant monter sa voix dans les aigus, comme pour faire parler la chienne qui n’avait de cesse de pousser des abois.

Fier de sa plaisanterie, tout sourire, il se retourna vers ses collègues.

Et il reprit son sérieux.
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Othon ZollernCoutilier
Othon Zollern



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MessageSujet: Re: [Terminé]Qu'on lui coupe la tête [Milice & Ouvert]   [Terminé]Qu'on lui coupe la tête [Milice & Ouvert] - Page 2 EmptyJeu 15 Nov 2018 - 20:47
La pagaille régnant sur la place des pendus aurait presque porté à sourire, si on l'avait comparé avec celle ayant mis le grappin sur la coutellerie d'Agrange. Alors que les reîtres d'Othon, lentement mais sûrement, avaient entrepris d'encercler la gueusaille ébaudie par l'esclandre, les troupiers de la coutillère s'égaillaient à travers la place comme des poulets sans tête. Après avoir salué d'un « Servus » vite croassé le gars du dehors qui s'était trouvé ici en même temps que lui, notre échalas avait vu défiler devant ses chausses la moitié des drilles servant sous le commandement d'Agrange. Ils déboulaient au compte goûte, en coup de vent, lâchant trois bribes de paroles avant de détailler à nouveau, l'une portant une femme, l'autre suivant sa chienne, d'aucuns ne saluant le centenier qu'à minima, les autres en faisant trop... À l'évidence, Agrange tenait les rennes de sa coutellerie en leur laissant trop de mou. Était-ce le fait de sa nature femelle ? Cela n'aurait guère étonné Othon que par atavisme maternel, la drôlesse permette un peu trop à ses troupiers, comme une mère pardonne trop aisément au fils prodigue. C'était là un des aléas fâcheux obtenu en laissant entrer des grognasses dans le Guet, mais hé! À temps de guerre, mesures de guerre.

« M'est avis, Agrange, entama le centenier à l'adresse de Sydonnie, que si vous matez la gueusaille comme vous tenez vos bousiers, faut guère s'ébaudir quand l'émeute pointe son nez. Vous êtes pas à moi, aussi je vous jacterais point du comment de mener vos gens, mais hé, ça file plus doux dans un bordel de Galatée, parole. » Notre héros n'avait jamais, du reste, mis les pieds en dehors du Morguestanc, alors des terres lointaines, s'il les avait vu! Mais ce n'était pas là l'enjeu, aussi reprit-il : « C'est comme votre pendu, là. Avant d'être suspecté innocent, le ladre a été condamné coupable, je gage. Eh quoi, on rejoue les enqueste du haut du gibet maintenant ? La bonne justice du duc suffit point ? »

De la justice du duc, l'infortuné n'avait sûrement pas vu la couleur, tant il est vrai qu'en ces temps de trouble, il avait incombé à la milice de diligenter le très saint couperet de son excellence Sigfroy. Adonc, les procès équitables et rondement menés cédaient progressivement le pas aux convictions par seuls témoins, aux enquêtes bâclées et aux indices salopés. Mais hé! Temps de guerre ne justifiait-il pas cela ? C'était surtout un bon prétexte pour les tire-aux-flanc tels notre échalas de compétition pour torcher la besogne rapidement et passer plus de temps au troquet du coin, hein. Mais voila : "Temps de guerre".

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Gondemar RosalisMilicien
Gondemar Rosalis



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MessageSujet: Re: [Terminé]Qu'on lui coupe la tête [Milice & Ouvert]   [Terminé]Qu'on lui coupe la tête [Milice & Ouvert] - Page 2 EmptyJeu 22 Nov 2018 - 8:00
Gondemar ne comptait pas retourner de lui-même vers son ami d'enfance, quand bien même celui-ci était de retour au sein de la Cité. Ecuviel était comme un frère, mais même un frère peut changer, même un frère peut dévier du droit chemin et l'ancien mercenaire avait eu toutes les peines du monde à s'arracher de son sillage, à cesser de vouloir le protéger en accomplissant les pires besognes qui soient. Sa propre grâce, il ne savait à qui il la devait réellement si ce n'est aux Trois, alors cette information lui arracha une brève grimace, avant qu'il ne hoche la tête. Oui, il comptait bien s'en tenir éloigné. Sydonnie de son côté ne semblait pas moins bien traitée qu'auparavant, quand bien même cela n'était déjà pas la panacée. L'homme de haute taille la scruta brièvement, notant son air fatigué qu'elle dissimulait en partie derrière son énergie infaillible et sa détermination à toutes épreuves. Voilà bien une femme qui méritait bien plus de respect que ce qu'on lui en témoignait, mais ça n'était pas à lui de clamer cette vérité, la concernée savait déjà ce qu'il en pensait. Gondemar perçu cette envie qu'elle eut de lui dire quelque chose, cette façon de le fixer avec un flot de pensées agitées au fond de ses prunelles claires, de ces lèvres qui s'entrouvrent pour prendre une inspiration, pour mieux laisser les mots s'échapper...

« – Chef ! J’ai trouvé des renforts. »

L'ancien mercenaire retint un grognement de mécontentement, reportant son attention sur le petit groupe qui arrivait sans grand ordre, moitié l'air de touristes égarés et moitié l'air d'hommes en mission fraîchement tirés d'une quelconque activité bien plus tranquille. Se murant dans le silence, Gondemar se contenta d'un signe de tête en guise de salutation à l'encontre de Rémi Asselin et de ses deux comparses aux noms improbables. Ils avaient l'air dépareillés, le plus jeune semblant être une boule d'énergie qui ne demandait qu'à se dépenser tandis que les autres fixaient le sol. Une ombre de sourire cynique étira les lèvres de l'homme de haute taille : que voilà une fine équipe. Laissant Sydonnie user de son autorité légitime, le Milicien de l'extérieur se plaça naturellement en retrait de trois pas sur son côté, telle une ombre prête à surgir dès qu'elle le solliciterait, une vieille habitude qui lui venait de l'époque où il était soldat, il y avait une éternité de cela, avant la Fange et ses temps de malheurs. L'échange se poursuivait et, les questions ne les retardant pas, ils reprirent tous la direction de la Place des Pendus d'un pas rapide, pressés par le temps qui jouait contre eux.

- « J’espère que je ne me trompe pas… J’ai tendance à agir un peu trop spontanément »

Cette fois Gondemar eut un réel sourire et acquiesça discrètement, se penchant légèrement pour lui répondre d'un même ton bas et complice.

- Mieux vaut tenter quelque chose que ne rien faire du tout. Et si tu faiblis, accroche-toi à moi.

Un vieux rappel de ce qu'elle lui avait dit jadis, quand couvert de sang et abattu, il avait commencé à sombrer dans un état inquiétant. A cet instant ces souvenirs n'étaient plus que cela, des souvenirs, et le regard qu'il portait sur Sydonnie était celui d'un ami, d'un camarade, d'un soutien sur lequel elle pourrait toujours compter. Il lui adressa un clin d’œil, puis reporta son attention sur la place qui s'étendait devant eux désormais et dont l'agitation était suffisamment grande pour avoir attiré l'attention d'un Sergent. Dire que c'était le bazar aurait été un euphémisme, mais immédiatement la Coutilière prit les devant, l'envoyant vers une jeune femme et son enfant, ce à quoi il obtempéra d'un signe de tête avant de s'éloigner rapidement.

- Ma dame.

La salua-t-il poliment bien que sa haute taille et sa tenue de Milicien n'aida pas vraiment à la rassurer.

- Nous avons été informés que votre mari était peut-être innocent et nous sommes en train d'enquêter. Une Coutilière voudrait vous poser des questions, si vous répondez cela pourrait nous aider à trouver le véritable coupable et épargner la corde à votre époux.

Elle l'observa avec un léger étonnement face à son parlé, mais à peine avait-elle hoché la tête que le Sergent et la Coutilière en question, accompagnés des autres Miliciens, les rejoignaient d'un pas rapide. Gondemar fit volte-face et vint se placer à côté de la femme qui tenait encore dans ses bras l'enfant qui semblait peu rassuré face à un tel attroupement. L'homme salua convenablement leur supérieur hiérarchique à tous, le visage grave de circonstance au vu de la situation et de celui qui lui faisait face.

- Sergent. En partie, Coutilière, mais cette dame est prête à coopérer pour que la justice du Duc ne soit pas entachée par une erreur involontaire. Apparemment on ne lui aurait même pas laissé l'occasion de donner sa version des faits et on l'aurait empêchée de voir son époux. Je pense que nos hommes sur le terrain en apprendront davantage.

Dit-il en voyant arriver Sam et une femme qu'elle tenait par le bras, lui adressant un signe poli de la tête, ne pouvant se permettre plus de familiarité en présence d'un Sergent, même si son regard bleu se faisait plus chaleureux à l'intention de sa collègue qui faisait partie de leur petit groupe de survivants. Tous les éléments semblaient pointer dans une même direction : une arrestation abusive et trop rapidement effectuée, une absence d'enquête, des témoins tenus à l'écart... voilà bien quelque chose qui avait le don de révolter l'ancien soldat et mercenaire.

- Je pense que votre intuition est la bonne, Coutilière. Il est évident que quelqu'un cherche à profiter du durcissement de la Justice pour arranger ses propres affaires et ainsi échapper à l'échafaud. On a déjà vu ça auparavant.

Comme par exemple avec Ecuviel qui n'avait eu de cesse de manigancer en permanence jusqu'à finalement finir piégé, non sans que plusieurs années ne se soient écoulées. Préférant s'arrêter là pour ne pas devenir impertinent, Gondemar se tu et croisa ses mains dans son dos en position d'attente, laissant les autres Miliciens et leurs supérieurs décider de la suite à donner à toute cette histoire, écoutant d'une oreille attentive ce qui se disait.

Spoiler:

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Sydonnie de RivefièreSergente
Sydonnie de Rivefière



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MessageSujet: Re: [Terminé]Qu'on lui coupe la tête [Milice & Ouvert]   [Terminé]Qu'on lui coupe la tête [Milice & Ouvert] - Page 2 EmptyJeu 22 Nov 2018 - 10:52


Celle à la chevelure de Jais détailla un instant le sergent, fronçant légèrement les sourcils à l’évocation qu’elle ne semblait guère tenir correctement son groupe. Fut-elle légèrement piquée par ce qu’elle estimait être une fausse attestation, puisqu’à bien y regarder, si en effet tout le monde était éparpillé l’efficacité était bel et bien au rendez-vous. Aussi se garda-t-elle de révéler que le mouvement de foule était volontaire et même initié par sa propre volonté, ses propres actions. Alors qu’elle faisait de son mieux pour conserver sa posture et tout le respect qu’elle devait dégager face à l’énergumène qui venait d’arriver la gueule en fleur avec l’idée d’en savoir davantage, n’aurait-il pas pu rester dans son bureau à se faire oublier, exactement comme lors des événements importants. Avait-il su rester bien caché quand le Labret avait eu besoin d’hommes d’armes, non ?

- « C’est que vous devez en connaître particulièrement bien l’organisation » souffla-t-elle à demi-mot, non pas sans le scruter le davantage. « Vous avez raison mon sergent, la bonne justice du Duc n’est plus ce qu’elle était, d’autant qu’elle n’a même pas été prononcé cette fois-ci. Vous savez bien mieux que moi qu’en ce moment, nous n’avons guère de véritable procès, il serait fort dommage qu’une erreur se glisse et entache la réputation du Duc et de la milice. N’est-ce pas notre rôle de préserver et protéger notre Duc ? Nul doute que votre nom pourra être ajouté à cette affaire, mon sergent. »

Un demi-sourire, elle s’appliquait gentiment à le prendre dans le bon sens, à essayer de faire émerger les idées de son côté et non de le lui imposer. Certains diront que c’est bien là un comportement de bonne femme, la coutilière de son côté trouvait que c’était la meilleure solution pour éviter de se retrouver avec un sergent contrarié derrière les fesses. Aussi jouait-elle la carte de la flatterie, la possible idée que si elle avait raison, il serait fort à parier que le rapport serait lu et observé par les plus hauts. Si la femme d’armes restait principalement concentrer sur son interlocuteur principal, le gradé, à qui elle devait montrer qu’elle n’était pas coutilière par hasard, tout en conservant ce semblant de respect visible, elle n’en restait pas moins attentive également à ce qui se passait derrière elle entre Gondemar et l’épouse. Alors qu’elle pivotait pour inviter son Sergent à venir écouter le récit de cette dernière, elle fut surprise une première fois par un Clovis qui poursuivait sa chienne, visiblement sur une piste. Si sans la présence du sergent, elle aurait pris le temps de lui répondre, cette fois-ci ne fit-elle qu’incliner la tête en l’avisant et l’observant filer.

- « Allons voir cette femme mon sergent. » fit-elle simplement.

Face à l’épouse, l’enfant et Gondemar, la Coutilière écouta avec une concentration non feinte les dires de son ami. Elle avait dû opiner à plusieurs reprises avant de réfléchir, même si elle était à l’origine de l’affaire, en présent d’un supérieur –même si ce n’était pas directement le sien-, ce n’était plus à elle de prendre les décisions, mais bien à cet homme qui ne l’inspirait guère.

- « Bien, merci Rosalis. Madame, je ne pense pas trop m’avancer en vous donnant la parole, nous vous écoutons. »

C’est ainsi qu’avez commencé le premier récit, le premier véritable témoignage. Serrant sa gamine un peu plus nerveuse dans ses bras, Myriam expliqua avec cette simplicité qui lui était propre, avec des mots parfois mal formulés, mal prononcé, qu’elle ne connaissait même pas l’homme qui avait été découvert mort chez elle. Que son mari avait travaillé toute la nuit en sa compagnie, accueillant de nombreux clients et malade dans le petit commerce des bas quartiers, puis lorsque le couple était enfin rentré avec la petite au matin, ils avaient découvert la porte de chez eux grande ouverte, un cadavre baignant dans son sang dans une pièce de la demeure et la milice déjà présente. L’homme avait été immédiatement enfermé puis condamné le lendemain, sans que rien ni personne n’avait semble-t-il puis y faire quoi que ce soit. Entre plusieurs phrases, la dame avait explosé en sanglot, reniflant bruyamment, s’essuyant le nez dans un morceau de tissu visiblement déjà bien utilisé. Elle termina en évoquant le fait que ce n’était que parce qu’elle était un membre du peuple sans important que cette erreur avait été commis. Si la milicienne avait froncé les sourcils, elle ne pouvait guère lui donner tort. Un noble aurait vu une grande enquête s’ouvrir, un bourgeois aussi en faisant un peu de bruits, un membre de la milice également, mais pour le petit peuple, celui qui essaye de survivre… C’est un peu différent. Coulant un regard vers le sergent, elle le laissa néanmoins s’exprimer, prendre la parole, tout en arrondissant si besoin les angles pour ne pas paraître trop agressif devant les yeux de l’enfant.

Alors que le premier témoin avait parlé et que Gondemar avait donné son avis sur la question, Sydonnie avait encore opiné de la tête, étant en accord avec cet homme milicien de l’extérieur. Son soutien ne pouvait être qu’agréable, et n’avait-elle pu retenir ce sourire sincère en sa direction. De nombreuses questions se bousculaient dans l’esprit de Sydonnie : pourquoi ? Le couple avait-il des ennemis, des rivaux ? Comment ? Mais surtout quel était le lien entre la victime et cette famille qui en apparence n’avait rien de grand criminel. Pas le temps pour elle de répondre que déjà Sam revenait en un bref coup de vent, apporter un autre témoin avant de disparaître.


- « Bon travail, Sam. » gratifia néanmoins la coutilière pour appuyer et démonter l’hypothèse du sergent sur le fait que son équipe ne soit pas très bien organisée. « Madame, nous vous écoutons ».

- « Gina »
- « C’est une voisine » rétorqua Myriam, l’épouse
- « C’est ça, je suis la voisine de m’sieur madame et la mignonette. Moi que j’dis, c’que j’ai vu des hommes avec un gros tapis enroulé rentrer chez eux la nuit, pour sur, un très gros tapis. Ca d’vait être lourd, p’cqu’ils étaient plusieurs à le déplacer… Ils sont entrés dans la maison, puis sont repartis sans l’tapis. Moi j’pensais que m’sieur et m’dame ils avaient fait acheter un nouveau bien ! Au p’tit matin y a eu du raffut dans la rue, alors moi j’ai tiré les rideaux m’voyez. Et là… Là ! Y avait toutes la milice que j’vous dis, un sacré paquet, madame pleurait dans la rue genou à terre sur les pavés, la p’tite môme hurlait la mort, ça m’a donné mal la tête et l’brave m’sieur il s’est fait embarquer. Le lendemain j’ai appris qu’il était condamné à la potence. Vous potenancez vraiment n’importe qui chez vous là-dedans. Personne qu’est venue m’interroger moi ! Vous avez ordre de nettoyer et trier la population z’où quoi ? »

Elle roula des épaules simplement avisant tour à tour les personnes présentes, elle avait fini par tapoter gentiment l’épaule de sa voisine. Celle-ci semblait encore être en larme et la femme arrivante, Gina ne put s’empêcher de l’enlacer brièvement. L’affaire semblait complexe et pas aussi limpide que ce qu’il laissait paraître. Sydonnie n’avait qu’une question en tête, qui était responsable de cette enquête. Peut-être le sergent en avait-il entendu parler ? Toujours est-il qu’une nouvelle fois, elle lui laissa les devants.


« Merci mesdames…. Sergent, si vous avez d’autres questions avant qu’on libère les dames de leur présence… Restez néanmoins dans le coin, au cas où. »

Sydonnie scruta une nouvelle fois Gondemar, recherchant des réponses qu’elle n’obtiendrait certainement pas en l’avisant ainsi. Sa présence avait quelque chose de rassurant et d’encourageant.

- « Si tu as encore du temps Rosalis, je pense qu’une main en plus pour faire la lumière dans cette affaire ne serait pas de trop. » puis elle lui murmura plus bas « D’autant plus si la milice est mêlée à cette histoire d’une façon ou d’une autre. »

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MessageSujet: Re: [Terminé]Qu'on lui coupe la tête [Milice & Ouvert]   [Terminé]Qu'on lui coupe la tête [Milice & Ouvert] - Page 2 EmptyMar 27 Nov 2018 - 23:02
Samara suit Kador comme son ombre, la gratifiant parfois d’encouragement, ravie intérieurement de la voir suivre une piste qui peut être solide. Ce qui la ravie moins, c’est qu’elle aboie, parce que s’il restait quelqu’un lié à l’affaire à l’intérieur, là, il a le signal pour fuir. Elle soupire en regardant autour d’elle, remarquant une fenêtre à l’étage où lui une légère lueur, ainsi que de la fumée qui sort de la cheminée

« Clovis, tu prends l’entrée, défonce cette porte à mon signal, pas avant s’il te plait. Asselin, arrête de faire le pitre et dépêche-toi d’aller à la porte arrière, s’il y a quelqu’un il ne doit pas nous échapper… »

Dès qu’elle a fini de donner ses instructions, la voilà qui fait quelques pas en arrière pour se mettre à courir droit vers le mur, faisant un bond pour prendre appui dessus et prendre de la hauteur. Ce n’est pas suffisant pour atteindre le toit, mais assez pour prendre appui sur la façade de la maison voisine et sauter bondir pour s’accrocher au rebord de la toiture, se balançant ensuite pour pouvoir se hisser habilement dessus. Elle regarde autour d’elle, suivant ensuite Asselin du regard veillant à ce qu’il aille de l’autre côté de la maison et quand il s’y trouve elle-même se met en position. Elle s’accroche au rebord et se laisse descendre en silence, ses pieds s’arrêtant juste au-dessus de la fenêtre

« Clovis, maintenant »

Une impulsion pour se donner de l’élan, et la voilà qui passe par la fenêtre, la brisant pour finir sa course un peu plus loin dans la pièce, se tournant illico sans même s’être arrêtée pour voir l’homme foncer sur elle, épée en main.

« Il y a du monde de mon côté ! »

En effet, en bas il y a deux hommes, un qui est presque tétanisé par le bruit de la porte qui se brise et l’autre, assez vif qui est déjà en train de courir vers la porte de derrière. Samara de son coté, contourne rapidement l’homme qui la charge, le laissant s’éclater tête la première contre le mur à cause de l’élan qu’il a pris. Ce con s’est assommé tout seul.

« Je rectifie, il a été maitrisé… »

Aucun mérite, elle lui a collé aucune tatane, même pas une pichenette, rien, elle ne l’a même pas touché. Ce n’est pas possible que ce mec soit de la milice, ils peuvent être con mais quand même pas à ce point. Sûrement un homme qui était simplement intéressé par l’argent proposé parce que ça se voit que le pauvre gus n’a jamais tenu une épée de sa vie, d’ailleurs dans ce cas, pourquoi l’avait-il avec lui ? Elle arrête de réfléchir à l’identité de l’homme et d’où il provient pour prendre le drap qu’elle déchire sur toute la longueur, utilisant la bande de tissus pour attacher les bras de l’homme dans son dos, recommençant à 2 reprises pour consolider son lien de fortune.
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Clovis LegrandCoutilier
Clovis Legrand



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MessageSujet: Re: [Terminé]Qu'on lui coupe la tête [Milice & Ouvert]   [Terminé]Qu'on lui coupe la tête [Milice & Ouvert] - Page 2 EmptyMer 28 Nov 2018 - 2:41
Bon, c'est pas tout ça, mais comme la chef elle a pas gueulé et que le Sergent il a pas moufté non plus, y'a ptêt comme une chance que l'Clovis s'en sorte sans trop d'dommages et qu'il puisse grailler ce soir. Non mais c'est vrai quoi, les enquêtes, ça creuse. Même que bon, voir trois miliciens suivre un chien, ça peut faire une drôle d'impression. Comme si qu'c'était l'chien qui était l'chef. Mais ça, y'a qu'des civils ou des miliciens qui ont pas d'chien qui pourraient l'penser. Clovis, lui, il croit qu'ça serait bon que toutes les couteleries, elles aient un chien, parce que c'est bin pratique. Mais les miliciens sont pas prêts pour avoir de tels renforts, certains sont vraiment trop cons. Même dans sa coutelerie. Bon, Sam, elle est cool, elle lui donne des missions à Kador. Et la chef, elle accepte le chien. Faut croire que les femmes dans la milice savent jauger la valeur de chacun. Mais Rémi ? Oh, l'est sympa pour l'heure, mais vla qu'il s'imagine parler le chien. Il les comprend pas. Et un gars qui comprend pas un chien peut pas en tirer le meilleur parti. Et bon, s'il faut un dresseur dans chaque coutelerie, ça f'ra forcément trop d'dresseurs. Il doute même que Marbrume en ait assez.

Toujours est-il que Kador, elle a trouvé où s'arrête la piste. La personne qui a l'odeur est derrière cette porte. Et elle aboie et ça, c'est pas courant. Un chien n'a pas besoin d'aboyer, sauf pour faire peur ou pour exprimer une émotion intense. Et pour Clovis, c'est pas bon signe qu'elle aboie, ça veut dire qu'elle va pas bien, qu'elle se contrôle plus, que les jeux la fatiguent et qu'il est vraiment temps qu'elle se repose. Alors Clovis prend le temps de remercier Kador pour son excellent travail et lui fait comprendre que là, c'est fini, qu'ils vont bientôt rentrer et qu'elle va avoir du bon repos. Pas sûr que Kador ait compris d'ailleurs, vu qu'elle semble presqu'inquiète du trop plein d'attention. Mais quand Sam lui dit d'attendre avant de défoncer la porte, Clovis a un sourire ravi et Kador y voit un nouveau jeu. Et quand Clovis peut se bagarrer, Kador est jamais loin. Elle aime bien les bagarres, comme son maître.

Un solide coup d'épaule et la porte saute et Clovis a le regard attiré par un bruit de fenêtre cassée puis revient vite vers le centre de la pièce. Un type fuit vers l'arrière et Remi devra s'en charger. Parce que lui, Clovis, a un gars dont il doit s'occuper. Et quand il le fixe d'un regard mauvais, Kador retrousse les babines.

- Bon, mon gars, j'a rien cont' to. Moi, c'est Clovis, Milice de Marbrume. Alors on peut s'batt', s'tu veux. Mais t'as vraiment po l'air en état. Alors tu choisis. Tu t'tournes gentiment, face contre l'mur, mains dans l'dos et j'te ligote tout beau tout propre, soit on s'bat, j'te tape, mon chien t'mord parce qu'il lui faut faire d'l'exercice, puis j't'assomme, j'te ligote tout pareil et tu pourras avoir des soigneurs sans même que t'aies b'soin d'passer à l'interrogatoire. C'est qu'j'suis pas aussi doué qu'eux. Eux, ils font crier mais ils assomment pas. Moi, j'sais pas taper pas assez fort, tu vois ? Même que les soigneurs, ils sont po contents car c'est trop d'boulot, les os, les dents et ils savent pas bien réparer, quand qu'le gars l'est po mort. C'po ma faute, j'ai été bâti costaud. On choisit po, hein ? Et quand qu'j'me bats, j'sais pas bin ret'nir mes coups...

Le tétanisé semble se réveiller à l'énoncé de Clovis, jauge ses chances. Le milicien, à la limite, sur un coup de chance... Mais le chien en prime... Il se met face au mur, mains dans l'dos et Clovis jette un œil vers la porte arrière pour voir si Remi s'en sort.
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Rémi Asselin
Rémi Asselin



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MessageSujet: Re: [Terminé]Qu'on lui coupe la tête [Milice & Ouvert]   [Terminé]Qu'on lui coupe la tête [Milice & Ouvert] - Page 2 EmptyDim 2 Déc 2018 - 12:15
À vos ordres. qu’il sussura en prenant le soin d’enfiler son casque, ensis et rondache bien empoignées.

Faire le tour de la maisonnée ne releva nullement d’une difficulté quelconque. Et il y avait effectivement une petite porte dérobée à l’arrière de ce bâtiment périclité. Le jeune garçon s’y positionna à distance raisonnable, de sorte à ce qu’il appréhenderait quiconque en surgisse.

Un badaud ne tarda pas à émerger de la maisonette, se jetant à corps perdu en direction de Rémi qu’il espérait faucher au passage. Mais l’habilité de ce dernier eut aisément raison de cette espèce de ladre qui n’avait ménagé aucune manière dans son offensive, et bientôt il se retrouvait à plat ventre, les jambes balayées par Asselin dont le fer pointait à même l’échine pour lui signifier qu’il avait mieux fait de ne pas commettre quelque geste brusque s’il tenait à la vie.

Lève-toi. ordonna-t-il sans manières.

Le malheureux se redressa, non sans mal, tandis que le jeune prodige enfila de nouveau son petit bouclier de bois sur le dos, fouillant de sa main libre les effets personnels de l’inconnu. Il jeta à distance tout ce qui ressemblait de près ou de loin à une arme. Parmi elles, un couteau de moyenne facture. Il confisqua sa bourse et un autre petit baluchon au contenu douteux, qu’il attacha à sa propre ceinture.

Demi-tour. d’annoncer ensuite Asselin, guidant le fuyard à l’intérieur de la pièce. Contre le mur, mains en évidence. Et ne bouge pas.

Ce à quoi le soumis obéit docilement. Asselin demeurait dans son dos, lame toujours en joue et, si l’inconnu ne pouvait plus sentir le contact de l’acier froid sur sa peau rugueuse, il savait qu’à ses talons se trouvait ce jeune homme qui, il s’en doutait, n’hésiterait pas à le supprimer au moindre écart.

Ça, plus les deux autres miliciens et un cabot eux-mêmes prêts à en découdre.

Rémi, quant à lui, saurait rester de longues heures ainsi. Jusqu’à ce qu’on sache quoi faire de ces flêches perdues.
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Gondemar RosalisMilicien
Gondemar Rosalis



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MessageSujet: Re: [Terminé]Qu'on lui coupe la tête [Milice & Ouvert]   [Terminé]Qu'on lui coupe la tête [Milice & Ouvert] - Page 2 EmptyJeu 10 Jan 2019 - 20:48
L'histoire de cette famille n'était pas si étonnante que cela, à vrai dire elle était même devenue récurrente dans la cité et nombre de crimes étaient posés sur les têtes d'autrui pour pouvoir se débarrasser à la fois du forfait et de celui qui déplaisait aux véritables coupables. Gondemar écouta comme tous les autres, la mine sombre malgré son air attentif, imaginant sans mal les responsables de tout ceci espérer s'en tirer à plus ou moins bon compte. Il ignorait que pendant qu'ils s'occupaient de cette femme et de son enfant, sans parler de la voisine évidemment, les autres miliciens faisaient leur devoir en arrêtant lesdits responsables et que le fin mot de toute cette histoire serait bientôt lâché. Le Sergent semblait passablement mécontent, non pas tant par rapport à ce qui avait été dit que par l'ennui qui devait probablement le gagner à force de devoir écouter les malheurs du bas peuple qui, bien que n'étant pas si éloigné que cela de lui ou des autres représentants de l'ordre, causaient bien des tracas aux Miliciens qui avaient d'autres chats à fouetter. La Justice avait été trop expéditive, à eux maintenant de rattraper les choses, qu'on aille pas les accuser d'être pire que la Fange ou les voyous, ce serait le début de la fin de Marbrume si une révolte éclatait en prime de tout ce qui se passait déjà.

« Merci mesdames…. Sergent, si vous avez d’autres questions avant qu’on libère les dames de leur présence… Restez néanmoins dans le coin, au cas où. »

Gondemar retint un soupir de soulagement, se préparant déjà à s'éloigner quand Sydonnie lui adressa un regard qu'il capta immédiatement, la scrutant en retour avec l'ombre d'un sourire au coin des lèvres. Ils se comprenaient presque sans parler désormais, pourtant ils ne se voyaient pas aussi souvent que l'homme de haute taille l'aurait voulu -la faute à son affectation à la milice extérieure- mais ils n'avaient pas non plus besoin de patrouiller ensemble pour se comprendre malgré tout. Il hocha ainsi la tête quand elle évoqua le fait qu'une main en plus ne serait pas de trop, se rapprochant de nouveau de la Coutilière pour l'entendre évoquer plus bas les craintes qui étaient les siennes.

« D’autant plus si la milice est mêlée à cette histoire d’une façon ou d’une autre. »

L'ancien soldat hocha gravement la tête, jetant un regard au Sergent un peu plus loin, puis tout autour d'eux, cherchant il ne savait encore trop quoi... Peut-être une silhouette en train de les épier, qui sait.

- C'est possible, mais je ne l'espère pas. Je pense surtout qu'on a dû graisser la patte de certains des nôtres et que c'est pour ça que les choses sont allées si vite. D'aussi si loin que je me rappelle, il y a toujours eu des véreux dans les rangs de la Milice.

Ils échangèrent un regard entendu, elle connaissait son passé et elle avait suffisamment vécu elle-même pour avoir eu l'occasion de constater cette simple vérité ainsi énoncée. Se redressant, Gondemar soupira légèrement, cherchant cette fois du regard le petit escadron d'intervention qui était censé leur ramener des preuves, a minima.

- J'aimerais savoir si tout va bien pour les autres. On devrait aller les rejoindre, non ?

Ce n'était pas qu'il n'avait pas confiance en eux, bien au contraire, l'une d'entre eux avait d'ailleurs traversé l'enfer aux côtés de Sydonnie et Gondemar. Non, ce n'était pas ça, c'était seulement parce qu'ils ignoraient de quelles forces l'ennemi disposait. Et ça, c'était un élément essentiel qui pouvait faire toute la différence dans ce genre de contexte.
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Sydonnie de RivefièreSergente
Sydonnie de Rivefière



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MessageSujet: Re: [Terminé]Qu'on lui coupe la tête [Milice & Ouvert]   [Terminé]Qu'on lui coupe la tête [Milice & Ouvert] - Page 2 EmptyJeu 10 Jan 2019 - 22:33


L’enquête avait perduré toute la journée, jusqu’à l’exécution, du moins à tentative d’exécution numéro deux. Le sergent avait quitté le groupe pour se renseigner en interne, voir s’il trouvait des traces de l’enquête. La coutilière avait fini par rejoindre avec l’aide de Gondemar les différents miliciens afin de faire un point, les témoins fut interrogés avec plus de poigne, les suspects mis sous pression et ce fût finalement sans grande surprise que le scandale éclata. Après de longues séances de tortures, de persuasions, de débats, de menaces, oui parce que les noms qui avaient fini par sortir, par se murmurer étaient des noms connus dans la milice des anciens soldats, dont un coutilier. Rapidement l’affaire avait fait grand bruit, très fortement, la coutilière avait été convoquée par les sergents. La jeune femme avait dû luter, faire entendre sa voix avec une force et une non-négociation importante, on l’avait sanctionné pour outrage sur supérieur, mais elle avait fini par avoir gain de cause et peu de temps après, on débattait entre sergents de savoir qui allait prendre la responsabilité d’épargner celui qui n’avait été que pris dans un piège.

Les preuves étaient pourtant bien présentes, Sam, Clovis et les autres avaient fait un travail remarquable, même le dresser avait fini par se faire remarquer par les plus hauts gradés, c’est que ça pouvait être utile un chien, peut-être faudrait-il étendre ce système, peut-être, l’idée était restée dans l’air et ce fut après deux heures de réunion que le verdict avait fini par tomber : l’homme pouvait retrouver sa demeure libre et serait remplacé par les différents noms des coupables. Ce ne fut pas quatre personnes qui furent exécutées ce soir-là, mais dix, dont quatre était de la milice intérieure. Même si elle n’en avait rien dit la coutilière avait été affectée par tout ça, plus que de raison, comment la milice pouvait-elle à ce point être impure, souillé ? Elle-même avait été sanctionnée pour avoir secoué le tout un peu trop fort.

Une fois éloignée de tout ça, celle à la chevelure de jais avait grandement félicité sa coutilierie. Pour montrer son ravissement elle avait offert deux jours de repos à son groupe, mais avait également fait jouer sa relation pour que Gondemar puisse obtenir lui aussi obtenir un jour supplémentaire. La jeune femme l’avait annoncé avec simplicité, sans évoquer le fait qu’elle avait elle pris une sanction et devrait endurer trois coups de fouet pour avoir tenu tête à ses sergents. Elle ne regrettait pas, loin de là et se répétait que si c’était à refaire, elle le referait sans la moindre hésitation. Chacun avait fini par se séparer comme l’ensemble s’était construit, il se défaisait pour profiter d’un peu de repos certainement bien mérités. La femme d’armes et responsable avait fini par s’échapper avec Gondemar pour prendre le verre qu’elle avait promis, les verres même. Et c’était tout, ce fut tout, pour le bien-être du groupe et par respect pour le grade de la milicienne la sanction fut affligée en petit comité et le reste du groupe de la jeune femme n’avait dû percevoir que des douleurs aux dos les jours qui avaient suivi.



[Comme convenue je cloture le tout, avec les absences, les départs, c'est complexe de tenir le rythme. Merci à vous en tout cas pour ce rp ♥️ ]
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