Au boulot, mes gaillards ! [RP ouvert à tous]

Leur offrir quelques visites ? Oh pour sûr qu'elle le ferait. Après tout la prêtresse s'y était plus ou moins engagée. Un hochement de tête approbatif fut offert au sergent suite à sa suggestion et l'amusement la gagnait quand il qualifiait les bougres de ses rangs.

" Je n'en doute pas Sergent, il n'y a pas de mauvaises gens, juste des âmes qui s'égarent sans trouver un guide vers la bienséance. Certains auront plus une nature et des manières de saints que d'autres. " Haussement d'épaules, cela ne semblait pas la choquer ou la déranger plus que ça. Disons qu'elle avait fini par s'y habituer à ses variations de respect, sainte mère ou pas... Halala. Elle ne leur en voulait pas, pas pour ça en tout cas. Son attention se portait alors sur le vicomte qui rejoignait sa subtile suggestion précédente au final. Si tout pouvait toujours se passer ainsi.

" J'y compte bien, j'ose espérer que mes enfants sauront faire le bon choix. Pour leur propre bien. " Si c'était elle qui l'indiquait, serait-on plus enclin à s'y plier ? On le saurait bien vite. " Je ne voudrais pas vous priver d'une paire de bras vaillants, ni même effrayer mes oilles qui pourraient être dissuadées de m'approcher par crainte de cette escorte. "

D'un mouvement gracieux, Valentine prenait un congé temporaire auprès de ses hôtes accueillantes, se dirigeant sans détour vers sa tâche, typique d'elle. Il ne lui fallut pas longtemps pour arriver sur sa nouvelle scène et s'y faire remarquer. Si au début la gamine ne faisait pas sa propagande pour laisser un rassemblement se faire sous l'offre de son attention bénite, elle ne tardait pas à saisir l'occasion à la première ouverture que la providence lui offrait. Après tout, elle n'avait pas pris soin à approcher et saluer chaleureusement tout le monde pour le plaisir.

" Mes enfants, vous semblez jouir de temps libre en ce bon jour béni de cher Serus. La vitalité semble aussi toujours vous habitez, la vision me rassure et me ravit, pourtant. " Son faciès doux et joyeux jusque là prenait un air soucieux. " Alors comment cela se fait il que vous ignoriez le labeur de vos frères œuvrant de la sueur de leur front pour tous nous garder en sécurité. " Sa moue la poussait à se pincer les lèvres, tandis que son regard émeraude visitait chaque paire d'yeux de l'assemblant pas assez rapide pour lui échapper. Sa tête se secouait doucement, mais elle ne semblait ni déçue, ni accusatrice, pourtant elle n'en pensait pas moins. "Je m'en vais servir la pitance de nos vaillants gardiens. Mais... J'espère vous revoir bientôt, ici tandis que je ferais mon chemin vers le labeur, ou sur le chantier lors de mes bénédictions. " Petit air enjôleur concluant sa phrase, plus dans le sens de la mère qui rassure ou manipule son enfant pour ses choix, pour son propre bien il parait, plus qu'avec une quelconque marque de coquinerie. Son chemin se poursuivrait, vu qu'elle avait commencé sa propagande dissimulée au plus loin du chantier, grande chance qu'elle la répéterait tout le long jusqu'à rejoindre la zone des réparations, avec un peu de chance, moult compagnies supplémentaires s'offrant à sa vue. La bougresse avait bien des cordes à arc, elle ne se démoraliserait pas de l'échec s'il pointait son nez...

Les recommandations du vicomte arrachèrent un rictus mauvais à notre factionnaire, quand il entendit son compère suggérer de promettre rien d'autre que la bénédiction divine sur les bonnes âmes qui joindraient son chantier. Il ne perdait pas le Nord, sieur Crocheton! Que serait la suite ? La promesse du salut de son âme si l'on lui faisait une livraison gratis de pierres ? Soixante-douze vierges pour soixantes-douzes heures sup' non payées ? Fieffé margoulin que ce vicomte, lui qui promettait ce que seuls les dieux pouvaient décider - Othon lui-même, quoi briscard de la pire espèce, ne se serait hasardé à pareil marché. C'est qu'en sus d'être fallacieuse, l'étrange transaction suggérée par sieur Crocheton n'abuserait guère ceux dont la tête était bien formée.

Le centenier devait cependant être arraché à sa réflexion, lorsque prenant congé des deux nobles, la jeune prêtresse s'en alla prêcher auprès de la populace. Aussitôt, toute pensée quant au sacré abandonnèrent le factionnaire, dont les mirettes s'abimèrent dans la contemplation de la croupe de la danselette. Pour sûr, Serus choisissait ses prêtresses avec goût, et à n'en pas douter, nombreux dans la foule se soucieraient moins du pain spirituel dispensé par Valentine que de ses belles miches.

« Ah, bonne fille que voila, pas vrai, sieur vicomte, lança notre héros à son voisin. on est verni. Je connais pas mal de gars qu'occiraient père et mère pour une danselette comme celle-ci, alors soulever du caillou, ça devrait guère les déranger. Mais gare! C'est de l'affaire à double tranchant, une gonze pareille. Je gage que les gars cesseront la besogne à chacun de ses passages, qu'ils lâcheront leur outils pour y faire des coucou, pis davantage s'ils pouvaient. Je peux guère leur en vouloir, c'est qu'une belette pareille, j'y ferais bien voir son dieu moi aussi, arharh. Mais hé, méfions nous, faudrait pas qu'elle émoustille trop les gars, ou que notre chantier s'en va à la catastrophe. »

Spoiler:

Était-ce aussi ce que réservait Sire Crocheton à sa tendre épouse, pensa un Othon mauvais. Pas étonnant qu'elle eût mis les voiles et soit aller danser sur la queue d'un autre, si c'était bien le cas. Et même si ça l'était pas, les raisons de quitter pareil drille ne manquaient pas. Plus les heures s'écoulaient plus messer le vicomte s'avérait en effet être un peigne-cul de la pire espèce. En plus de son bras, on devait lui avoir couper autre chose.

Ses aveux à demi-mot contredisaient cependant ses paroles rébarbatives ; lui aussi n'aurait pas dédaigner de besogner la jeune prêtresse, mais hé ? Qui ne l'aurait pas fait ? Ce n'était guère cela, sa faute ; elle résidait dans sa pudeur de gazelle, dans ses airs d'effarouchée à la seule évocation d'une paire de femme. Un pisse-froid, que l'homme était! Voila qui en apprenait long sur ses déboires amoureux. Othon en venait à rejoindre plutôt deux fois qu'une l'avis de son dizainier.

« Y'a pas de mal à mirer des jolis bouts de corps, répondit le centenier, sourire canaille aux lèvres. Il parait que Serus lui-même qui nous y pousse, parole! Que c'est lui qu'excite les hommes et leur fait roidir le vît à la vue d'un jupon, sans quoi on aurait point de fils ni de filles pour nous succéder et prendre soin de nous à nos vieux jours. Or myssègue désire point courroucer les Dieux, adonc oyez ce qu'on dit dans la casemate : crachez point dessus, messer, quand vous cracheriez bien dedans. »

D'un coup de l'oeil la prêtresse guettait la bonne intelligence de ses fidèles. Et bien qu'elle se forçait à sourire pour séduire son assemblé, son regard en disait long sur sa désapprobation qu'en à ceux qui ne se joignaient pas aux travaux. Qu'à cela ne tienne, Valentine avait bien des façons de se faire entendre, un peu trop habituée à toujours obtenir tout ce qu'elle voulait ou presque. Heureusement que la donzelle avait des attentes réalistes et raisonnables -enfin...

Elle avait mouvé plus loin, vers d'autres oives curieuses quant à la présence et le discours de la jeune femme. La prêtresse s'affichant si bien en religieuse de Serus, l'intérêt n'en fut que plus grand de la part de la populace aux idées bien arrêtées. Serus, nature, accouplement...

Valentine n'était pas dupe, ou plutôt étant dégourdie et plongée très vite dans son nouvel univers, l'expérience malgré elle lui avait prouvé quelques bêtises humaines... Et peut-être fait mûrir l'enfant trop vite, au point de ce rendu si désabusée. Où que son regard puisse se poser, qu'importe le lieu ou les personnages de la scène, rien ne trouver grâce à ses yeux. Pour cause, à chaque nouvelle rencontre, elle ne pouvait s'empêcher de penser aux potentiels vices qui se cachaient derrière même, les plus nobles manières au monde. Peut-être même qu'elle se méfiait plus encore des personnages fourbes, intelligents et courtois ressemblant à son intéressé de père, qu'aux idiots laissant expression de leur pulsion. Quelques verbes d'un gueux attiraient son attention tandis qu'elle faisait semblant d'écouter, ce qui la sortaient de ses pensées et sa façade d'usage.

" Une simple bénédiction... " Elle soupira, en lui faisant signe d'approcher. "Tends-moi ton front mon fils. " Fit-elle au médisant qui avait attiré son attention et saboté ses affaires. " Ne sois pas timide mon enfant. " Rassurait-elle le trentenaire tout en attrapant ses joues pour déposer un baiser sur le sommet bombé de son visage. " Que Serus te rende la vaillance de tes efforts au travail... Sur un autre niveau."

À bons entendeurs... Ces crétins.

Ses lèvres firent certes du bruit, mais l'homme n'avait guère que senti son souffle chaud, ceci dit l'illusion eut été bluffante... Les volontaires pour la "bénédiction" pour le coup plus pressés de satisfaire leur prêcheuse...

" Je suis navrée, j'ai promis d'aider pour la soupe... Mais vous savez tous où me croiser au long de votre journée. "

Salut gracieux, laissant les intéressés sur leur faim, Valentine reprenait la direction du chantier, ou plutôt de la soupière. Ondulant la maudite pour garder son effet de mignonne bien apprêtée. La malicieuse accordait une attention au Vicomte et ce cher Sergent au passage.

" Je m'en vais servir quelques bols le temps de la réflexion de mes oives. Après quoi j'officierais sûrement, en espérant que Serus nous offrira son support pour l'entreprise, en se montrant compréhensif pour notre action. " Elle se raclait un peu la gorge, juste pour avoir une excuse de quelques mouvements qu'elle savait particulièrement guetter... Halala ces imbéciles. " J'imagine que vous ne prendrez pas votre pitance ici, je n'aurais donc le plaisir de vous la servir. "

Elle tentait bien évidemment une suggestion indirecte dans sa remarque... Une qui lui semblait judicieuse pour la quête actuelle. Déjà elle prêtresse jouant les cantinière sans rechiner, les codes étaient bousculés.

" À propos... Avons-nous quelques vaillants volontaires de plus ? "

La bonhommie nouvelle du vicomte n'abusa guère le centenier, qui vit dans cet amicalité de la flagornerie éhontée. L'homme était passé de l'indignation à la camaraderie potache comme on saute du coq à l'âne ; c'était là la marque des hypocrites et des inconstants. Mais qu'importe! Si l'affabilité de sieur Crocheton indifférait Othon, son ire, elle, le fatiguait, c'était donc toujours ça de gagné. Du reste, la tentative maladroite de faire copain-copain semblait pour le vicomte un simple stratagème pour se débarrasser de l'irritante présence de l'échalas et mieux se concentrer sur la besogne ô combien plus attirante qu'était la distribution de la soupe au pécores venus se prostituer auprès de l'ineffable guilde de l'étoile qui brille (ou peu s'en faut).

Fort heureusement, la jeune Valentine reparut, ce qui n'était pas pour déplaire à notre factionnaire. Il y avait quelque chose de rafraichissant à voir cette danselette venir trainer ses chausses parmi la gueusaille, dont elle ne semblait ni déceler ni se soucier des atavismes - ou alors elle le cachait bien. Peut-être cette bonne impression ne transparaissait qu'en contraste avec une autre tentative de connivence, celle déployée par le vicomte à tort et à travers. Là où la bonté de la prêtresse était attendue et paraissait naturelle, les manœuvres de sieur Crocheton semblaient tout aussi fausses et maladroites que n'avait été sa subite amabilité envers Othon.

Quoiqu'il en soit, la soupe allait être servie ; autant dire que les considérations de notre centenier sur l'intégrité de ses commensaux s'estompèrent bien vite devant son pragmatisme atavique. « Ouais, on graillera avec vous autres, myssègue et mes ladres, lança le sergent. Vous causez point la peine de nous donner la béquée, douce-amie, on sait y faire » D'une révérence maladroite, Othon prit alors congé de ses voisins pour regagner la troupe, en poste plus bas.

Là, il y fut accueilli par force sifflements et houhou. La présence de Valentine n'avait guère laissé indifférent, et les ladres s'étaient grandement ébaudis de voir leur chef non seulement causer avec la drôlesse, mais lui baiser les mains. « Celle-là centenier, si j'avais une soutane en bronze, on ouïrait sonner les cloches, arharharh », lâcha un Ewald goguenard, au grand plaisir de la troupe, hilare. « Myssègue est point chasseur, mais je lui tirerais bien un carreau! » Et les bousiers de faire à nouveau les gorges chaudes. « Si j'étais un oiseau, je... je... Ouais, elle est bien bonne centenier, quoi. Vous voyez ce que je veux dire. »

L'échalas, cependant, n'avait guère l'esprit à la gaudriole, et lorsqu'il manda quelques reîtres pour aller rapporter une marmite, la troupe se désintéressa bien vite des jupons de la prêtresses pour mieux se soucier de leurs estomacs. C'est donc encadré de deux cerbères que notre zélé factionnaire gagna les marmites. Valentine avait pris place à côté d'une première en commencé le service ; quant au vicomte, Othon pouvait le voir avec ses hommes. « Vous souciez point de nous, douce amie, lança le sergent à la prêtresse, on s'en va se servir nous même, ça fera ça de besogne en moins pour vous autres! » Et les deux miliciens de s'emparer d'une des marmites, et de la ramener vers le reste de la troupe.

Compte rendu du Chantier du Rempart Nord a écrit:

Jour 3:

« Les travaux semblent commencer, la chaux est introduit dans les interstices abîmées et nos artisans enduiront ensuite le mortier. Après inspection des pierres, un maître compagnon a décidé qu'il serait judicieux de tailler quelques pierres pour remplacer les plus abîmées par le temps. »

Jour 7 :

« Des pierres adéquates sont arrivés ce jour-ci et des tailleurs commencent à les tailler convenablement, quant au chantier il semble bien avancer … des citoyens qui semblent motivé pour aider au chantier sont arrivés, le temps estimé pour cette rénovation est de 22 jours. »

Jour 10 :

« Une tragédie s'est produite ! Deux artisans sont tombés du haut d'un échafaudage, ce qui à causé la mort de l'un mais ce qui a blessé grièvement l'autre … les maîtres compagnons ainsi que le maître d'oeuvre ont décidés d'ajourner le chantier de 2 jours pour faire sécuriser les échafaudages. »

Jour 12 :

« Le chantier a reprit mais dans la morosité. Une couche de mortier est appliquée pour seconder la première… on commence à s'apercevoir que les larges fissures autrefois menaçantes ne seront plus qu'un lointain souvenir. »

Jour 15 :

« Des Marbruméens nous rejoignent encore, plus motivé par les repas que des serviteurs préparent sur le chantier pour les ouvriers, ils semblent néanmoins motivés à nous aider, nous avons même trouvé 4 charpentiers … de quoi consolider une fois de plus les échafaudages ! »

Jour 20 :

« Des Purificateurs ont investi le chantier, cette nuit en assassinant deux gardes de l'Ordre qui surveillaient ce dernier ! Ils ont sabotés les échafaudages puis sont parti avant de dérober quelque chose, ces lâches ont eut peur en voyant une patrouille de la milice arrivée. D'après le maître d'oeuvre, nous pouvons compter sur deux jours pour sécuriser de nouveau les échafaudages et nous renforceront la sécurité pour les jours à venir. »

Jour 22 :

« Le travail reprend, des ouvriers commencent à remplacer les pierres abîmées mais cela ne semble pas être dû au temps mais bien de la main de l'homme d'après un ouvrier. »

Jour 27 :

« Quatrième couche de mortier, les fissures ne semble être qu'un lointain souvenir, les maîtres compagnons qu'il faudra encore une semaine de travail pour que ces dernières disparaissent une bonne fois pour toute. »

Jour 30 :

« Les pierres ont étaient remplacés par les mains de maîtres de mes ouvriers, le rempart semble avoir retrouvé une certaine jeunesse mais ce n'est pas fini car les maçons recouvrent une dernière fois les fissures désormais invisible de près, d'ici après demain, nous aurons fini. »

Jour 32 :

« Le chantier est désormais terminé ! Malgré de terribles tragédies nous avons réussi à terminer ce chantier en votre nom, votre Altesse ! Nous allons payer les Marbruméens qui nous ont aidés et même leur proposer de nous rejoindre, ils auront une chance de vous aider de la même manière que le font votre milice ou encore la noblesse. »