Marbrume


Le Deal du moment : -39%
Pack Home Cinéma Magnat Monitor : Ampli DENON ...
Voir le deal
1190 €

Partagez

 

 [Terminé] Voyons si la chaleur des bains délie les langues ♠ [Sydonnie].

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Aller à la page : 1, 2  Suivant
Roland de RivefièreComte
Roland de Rivefière



[Terminé] Voyons si la chaleur des bains délie les langues ♠ [Sydonnie]. Empty
MessageSujet: [Terminé] Voyons si la chaleur des bains délie les langues ♠ [Sydonnie].   [Terminé] Voyons si la chaleur des bains délie les langues ♠ [Sydonnie]. EmptyLun 25 Fév 2019 - 10:56
[Terminé] Voyons si la chaleur des bains délie les langues ♠ [Sydonnie]. 1551088456-baths-by-madamgoth-dam6619-pre


18 Février 1166, après-midi.



Cette dernière entrevue avec Sydonnie avait quelque peu chamboulé le Comte de Rivefière. Elle était apparue dans son manoir, couverte de sang, évoquant une histoire sordide. Il l’avait ensuite soignée, ils avaient parlé, beaucoup parlé. Puis ils s’étaient endormis, sans sa chambre, dans son lit. Se réveillant tous les deux au petit matin, prenant un petit déjeuner, comme si cela était tout à fait normal, comme si rien ne c’était passé. C’était étrange, toute leur relation était des plus étranges pour le moment. Mais c’était cela qui était intéressant, très loin du commun. Avait-il besoin de cela, pour enfin s’ouvrir, être celui qui l’était,être tout simplement et ne plus paraître. Peut être était-ce la femme dont il avait besoin, pour redonner un sens à cette vie terme et morose. C’était trop tôt pour le dire, seuls les Dieux le savaient.
Mais, Sydonnie semblait différente que la première fois où ils s’étaient vus, au Hérisson mélomane. Elle reflétait plus la féminité, elle avait laissé se découvrir une facette d’elle que Roland n’avait pas eu le temps de percevoir la première fois… Elle pouvait être sensible, fragile, attentionnée et dévouée. La jeune fille qu’elle avait aidé, elle lui avait proposé sa maison et son entreprise pour travailler. Il aimait ce qu’il avait vu d’elle ce jour là. Proche des autres, plus humaine. Il se demandait quels secrets possédait encore la sergente, son vécu, son passé, son histoire. Il voulait tout connaître d’elle, la découvrir, elle l’intriguait. Et au vu des dernière paroles de la brune, il pensait qu’il devait en être pareil pour elle. Elle lui avait dit qu’elle avait quelques jours de repos, après ses blessures forcément, et la douloureuse perte du dénommé Raoul, toutes les épreuves qu’elle avait eu à affronter. Elle lui avait dit qu’elle serait chez elle, se reposant, si jamais il se sentait seul… C’était une invitation à le revoir, il l’avait bien compris. D’ailleurs, il ne l’aurait pas forcée si elle n’en avait pas soumis l’idée. Elle lui avait fait comprendre qu’elle avait besoin de temps, donc il ne se montrerait pas insistant. Mais devant une porte ouverte, il se devait de la franchir.

C’est ainsi que deux jours après, il se dirigea vers sa demeure. Lorsqu’ils furent face à face, il sourit immédiatement, il n’avait pas annoncé sa venue au préalable, laissant peut être l’effet de surprise.

- « Bonjour Sydonnie, comment vas-tu ? »

Il l’examina du regard un instant, espérant qu’elle se remettait, que ses blessures n’étaient pas ouvertes de nouveau, qu’elle avait fait attention. Elle paraissait déjà en bien meilleure forme qu’il y a deux jours, enfin il pensait. Les apparences sont parfois trompeuses, à elle de lui le faire savoir, sincèrement ou non.

- « La jeune fille, - comment s’appelle-t-elle ? - s’habitue à sa nouvelle vie, comment se porte-t-elle ? »

Il ne savait pas si elle avait déjà commencé à lui montrer son nouveau travail, à la former. Ils en parleraient sans doute plus tard, ne l’assommant pas de questions dès son arrivée.

- « Je suis allé prié au temple ce matin et j’ai pris la liberté de réserver un bain privé. J’ai pensé que cela te ferait du bien, t’apaiserait, tu avais évoqué l’idée la dernière fois. Donc si tu n’as rien de prévu ce jour, tu es mon invitée. »

Roland attendit la réponse de l’intéressée, avec son accord, il la laissa rassembler quelques affaires avant de partir tous deux en direction du temple. Il faisait un beau soleil aujourd’hui, frais encore, mais agréable. Ce qui leur donnerait peut être encore un peu de baume au cœur. Les belles journées semblaient si rares ces derniers temps…
Arrivés au temple, ils empruntèrent donc la direction des thermes.
Le Comte laissa Sydonnie se changer de son côté, avant de pénétrer au cœur des bassins. Il en fit de même, enleva la totalité de ses vêtements, afin de rejoindre le bain réservé, entièrement nu. Il était coutumier de la chose, les vêtements de lin étant le plus souvent portés par les femmes désireuses de cacher un tant soit peu leur vertu. Mais beaucoup était nus également. La nudité n’était pas un complexe de leur temps. Encore moins pour le cher Comte de Rivefière, qui se payait le luxe d’arborer un corps des plus parfaits, sculpté et harmonieux. De plus, l’eau quelque peu trouble et la vapeur du lieu, dissimulait à moitié les détails.
Il se glissa alors dans le bain, plongeant tout son corps dans l’eau. La chaleur de l’eau salée était infiniment agréable. Ne lui restait plus qu’à attendre que son invitée le rejoigne, ainsi ils pourraient discuter, tout en se relaxant. L’apaisement délierait peut être leur langue.
Revenir en haut Aller en bas
Sydonnie de RivefièreSergente
Sydonnie de Rivefière



[Terminé] Voyons si la chaleur des bains délie les langues ♠ [Sydonnie]. Empty
MessageSujet: Re: [Terminé] Voyons si la chaleur des bains délie les langues ♠ [Sydonnie].   [Terminé] Voyons si la chaleur des bains délie les langues ♠ [Sydonnie]. EmptyMer 27 Fév 2019 - 20:55


- « Anne, descend tu vas tomber. »
- « Je change juste le rideau là…. »
- « Anne…
Puis ce fut un raffut une chute et un soupir presque immédiat de la noiraude. Elle avait regardé un long moment la gamine se tordre de rire sur le sol, sans vraiment savoir si elle avait mal ou si au contraire la situation l’amusait beaucoup. Pour Sydonnie c’était étrangement plus complexe, elle devait prendre ses nouvelles marques, sa chambre n’était plus sa chambre, mais celle de Anne et celle de feu sa mère était devenue la sienne. Laissant ses doigts jouer sur son avant-bras, bras qu’elle avait croisé sous sa poitrine, la sergente détaillait cette gamine qui n’était pas à elle et qui pourtant dépendait désormais de son bon vouloir. Dans le fond, cela devait lui faire du bien, dans le fond seulement, car pour l’heure d’Algrange n’était pas encore en mesure de visualiser la multitude de points positifs. Elle avait fini par se déplacer pour l’aider à se relever, détaillant ses anciens rideaux sur le sol, sans parvenir à être heureuse de tout ce chamboulement que la gosse apportait avec elle.

- « Tu vas voir, ça va être très joli comme ça, je peux décorer ta chambre aussi si tu veux »
- « Non, ça va aller. »
- « Allez Sydonnie s’il te plaît ! »

Évidemment, la femme d’armes c’était un peu renfrogné et tout aussi évidemment la jeune fille s’était mise à rire avant de venir l’enlacer. Anne lui était sincèrement reconnaissante, faisait-elle le repas, le ménage depuis qu’elle était arrivée et même si cela ne faisait qu’un jour et demi, elle était déjà très très présente dans la vie de la noiraude. Fallait-il s’habituer maintenant à cette vie à deux, à cette responsabilité nouvelle et cette inquiétude permanente non pas de voir un accident arriver, mais de voir sa demeure se transformer en maison complètement changée du sol au plafond. La Sergente avait fini par entrouvrir les lèvres, avant de refermer l’ensemble devant le bruit sur la porte. À peine avait-elle eu le temps de jeter un regard dans les escaliers que Anne s’était précipité en hurlant qu’elle allait ouvrir. Soupirant une nouvelle fois, la noiraude était venue récupérer ses rideaux lâchement abandonnés sur le sol pour déposer le tout sur son propre lit dans l’ancienne chambre de sa mère. En bas, l’adolescente détaillait celui qu’elle reconnaissait immédiatement et qu’elle identifiait encore comme le compagnon de vie de la femme d’armes.

- « SYDONNIIIIIIIIIIIE Y A TON MEC QUI EST LA » elle avise Roland avec un très grand sourire « Vous pouvez rentrer, elle range son ancienne chambre qui est devenue ma chambre ! »

La gamine l’avait laissé rentrer, avant de remonter les marches rapidement pour informer d’Algrange qui avait évidemment compris la situation. Elle était là, debout, en culotte avec les bras chargés par les rideaux, détaillant les marches d’un air particulièrement dubitatif.

- « Il ne m’avait pas prévenu… ? »
- « Bah… Tu ne vas pas descendre comme ça ! Attends, j’ai une idée ! »

Tout aussi dubitative, elle l’avait regardé lui ramener une jupe longue et une chemise ainsi qu’un corset. La femme d’armes était restée presque sans voix, détaillant sagement la gamine avec cet air un peu perdue au fond des yeux. Il était hors de question qu’elle enfile ce type de tenue, encore moins pour que Roland pense que c’était spécifiquement pour lui.

- « Je vais prendre un pantalon et je descends… Si je dois m’absenter un peu, tu évites de retourner toute la maison, je voudrais pouvoir la reconnaître encore… un peu. »
- « Ne t’inquiète pas ! Fais-moi confiance » postée en haut des marches elle hurla à nouveau « Elle met un pantalon et elle arrive, elle ne voulait pas de la jupe ! »

Enfilant rapidement son pantalon, passant une main dans sa chevelure pour tenter de dompter une crinière qui ne se dompte définitivement plus, elle avait fini par dévaler les marches pour descendre. En bas, la noiraude avait dû détailler un long moment le noble sans parvenir à articuler un mot, elle était surprise, sans savoir si c’était agréablement ou non de sa présence, elle ne savait guère comment elle devait le saluer et ce fut finalement sans grande surprise qu’elle lui avait offert un sourire.

- « Bonjour, Roland, oui ça va… Oui ça va aussi pour elle » fit-elle avec une petite moue boudeuse « Je crois qu’elle est en train de me refaire la maison… » murmura-t-elle « Je vais caquer » fit-elle en se passant la main derrière la nuque.

Sur l’instant, il devait être difficile de savoir si elle était complètement sérieuse ou si d’Algrange s’essayait à un brin d’humour. Après avoir paru un peu hésitante, la noiraude avait fini par secouer doucement la tête de droite à gauche, prenant une légère inspiration. Les yeux de la femme d’armes s’étaient néanmoins écarquillé devant la proposition. Roland, le frère de Serena lui proposait d’aller se détendre dans les thermes du temple, dans un bain privé qu’il avait loué pour l’occasion. Juste pour elle ? Cela faisait bien longtemps qu’elle n’avait pas eu ce genre d’attention, ce qui sembla profondément la déstabiliser.

- « Je… heu… » un bref coup d’œil vers le haut des marches avait suffi à la convaincre « D’accord, tu as raison, je crois que j’en ai besoin, un peu.. C’est… » elle hésita une nouvelle fois « Très gentil. » elle lui offrit un sourire « Je vais prévenir Anne et puis j’arrive. Tu n’as cas… Faire comme chez toi voilà, t’façon je fais ça aussi. »

Un peu nerveuse, la jeune femme n’avait même pas semblé apercevoir l’incohérence de ses dernières paroles, elle aussi faisait comme chez elle, parce que c’était chez elle justement, même si avec Anne, cette affirmation semblait un peu compromise dans son esprit. Abandonnant le Rivefière à sa contemplation du lieu qui était en soit plutôt charmant, une grande pièce principale complètement ouverte, une pièce unique avec sur sa gauche un petit coin salon avec fauteuil tapis de qualité, dentelle en décoration et étagère avec bibelots et livres, des portraits de la famille au mur, en face de lui à côté des escaliers la cheminée, puis sur sa droite une grande table avec un grand tapis et un coin cuisine. Une petite porte menant vers le puit et le lieu de rangement et puis l’étage qui restait invisible à ses yeux encore. A l’étage, la milicienne s’était appliquée à formuler les recommandations d’usager à Anne : on ne jette rien, on ne change pas tout, on n’en profite pas pour acheter des nouveaux meubles, on ne met pas le feu à la maison. De base donc. Récupérant des vêtements de rechange au cas où, acceptant même d’embarquer la jupe en la froissant en boule dans son sac, elle avait fini par revenir à Roland.

- « Rien n’a vraiment… Enfin, j’allais te dire que rien n’a vraiment changé, mais d’ici une semaine je pense qu’Anne aura décidé de tout refaire… C’est trop vieux la décoration d’après elle. Je te suis du coup, je suppose ? »

Silencieuse, la jeune femme avait fini par le suivre, empruntant la grande rue menant au temple. Elle s’était autorisée à s’ouvrir un peu. Naturellement, Anne avait été le sujet de discussion principal, la femme d’armes découvrant les joies de l’éducation, de la tempête que pouvait provoquer une jeune fille, de la gestion de la tristesse et des émotions contradictoires que la gamine pouvait évoquer ou démontrer. Soucieuse de bien faire, c’était la première fois qu’elle avait cette affection presque maternante, protectrice. C’était tout aussi déroutant que le reste des derniers événements, Raoul, sa nomination, Roland, le pacte, Aaron, tout lui donnait la sensation d’être si confus, si étrange, si… trop. Oui, trop. Rapidement, ils avaient fini par arriver au temple, chacun abandonnant l’autre pour prendre la douloureuse, mais pas moins complexe décision d’enfiler ou non un vêtement en lin blanc. La nudité n’était plus un problème depuis longtemps pour d’Algrange dont le cul devait être connu de la plupart des miliciens qui s’était changé à ses côtés. Néanmoins, avait-elle en mémoire les paroles de sa mère « le corps d’une femme est sacré seul son époux à le droit de la regarder », ainsi hors relation, elle hésitait donc.

Ce fut finalement le choix de la tenue en lin, ce n’était pas sans raison, ou du moins plutôt naturel. Elle avait laissé le tissu glisser le long de ses courbes, avec la certitude qu’une fois humides, le lin et la blancheur du vêtement ne dissimuleraient plus grand-chose, néanmoins, c’est le choix qui lui avait semblé le plus respectable. Abandonnant ses affaires au bord du bassin privé, elle fut surprise par l’émanation de chaleur un peu plus important que les bains « ouverts à tous », le lieu était plus isolé, plus intime, plus agréable à l’odeur, plus tout finalement, à partir du moment où l’argent était sur la table, tout devait être plus simple, plus agréable. Roland était déjà dans l’eau et sans certitude, elle crut néanmoins percevoir la couleur de sa peau, signe qu’il avait opté pour un choix différent que le sien.

Espérait-il quelque chose, lui qui n’avait rien tenté alors qu’elle avait dormi dans son lit ? Elle n’y croyait pas trop, mais dans le doute, elle s’enfonça dans les vapeurs d’eau chaude, tout en conservant une petite distance, qu’elle jugeait convenable pour respecter son intimité. Le tissu était rapidement venu épouser ses formes, plutôt bien affirmées par sa silhouette sportive, camouflant néanmoins la multitude de marques et de cicatrices qui pouvaient parcourir sa peau. Sydonnie gardait les séquelles de son enlèvement, des tortures, mais également des sanctions de la milice et des coups de fouet, les blessures dues à son métier étaient également multiples et la dernière en date ne pouvait que lui rappeler la mort de Raoul.

Un picotement désagréable à cause de l’eau salée sur sa plaie récente lui avait tiré une légère crispation de mâchoire, avant que très rapidement elle ne retrouve un visage plus neutre, plus détendue. Sur la pointe des pieds, elle c’était néanmoins approcher de lui, toujours en vérifiant que ses pieds touchaient le sol, pas très bonne nageuse, d’Algrange avait tendance à paniquer rapidement si elle ne se sentait plus en sécurité. Plongeant une fois sous l’eau, les yeux fermés pour soulager sa conscience, mais également laisser sa chevelure s’humidifier, elle n’en ressortit que légèrement plus souriante, détaillant avec curiosité, la silhouette qui se dévoilait plus intimement. La rougeur sur son visage n’était certainement pas due qu’uniquement à la vapeur de l’eau, même si celle-ci lui offrait sans aucun doute une très bonne excuse. Pour autant, son regard s’arrêtait au niveau du visage et du haut du torse de Roland, sans jamais oser s’aventurer plus bas.

- « Je sais que tu voudrais que je te parle encore de moi ou de Anne, mais pour une fois… Peut-être pourrais-tu, me parler un peu de toi… De vraiment toi… Pas de ta famille. » elle était un peu hésitante, ce n’était pas facile de discuter ainsi, notamment dans l’eau avec un homme entièrement nu non loin « Est-ce que tu as eu d’autres femmes, après ton épouse, je veux dire… Est-ce que tu as quelqu’un dans ta vie, qui te plaît ? Qu’est-ce que tu apprécies ? »

Les questions n’étaient pas sans fondement, Sydonnie était évidemment convaincu de ne pas être le type de femme de Roland, déjà parce qu’elle était sergente, ensuite parce qu’elle n’était pas une grande dame avec de beaux vêtements et un beau parler et ensuite parce qu’il était Roland le frère de Serena, sa pacté. C’était complexe, de revoir le jeune garçon maintenant homme, difficile d’oublier la première rencontre, difficile d’oublier la nuit ou elle était si mal, ou elle s’était montrée si fragile, pour autant, il était là, il avait loué un bain et même si elle ne l’avait pas remercié suffisamment, le geste l’avait touché plus que de raison. Était-elle trop fière pour l’admettre, pour lui dire, mais le regard plus doux et son comportement plus calme en était bien la preuve.

- « Pardon, c’est stupide comme question » s’empressa-t-elle de poursuivre un peu gêné « Comment c’est passé tes journées à travailler au temple ? »

Revenir en haut Aller en bas
Roland de RivefièreComte
Roland de Rivefière



[Terminé] Voyons si la chaleur des bains délie les langues ♠ [Sydonnie]. Empty
MessageSujet: Re: [Terminé] Voyons si la chaleur des bains délie les langues ♠ [Sydonnie].   [Terminé] Voyons si la chaleur des bains délie les langues ♠ [Sydonnie]. EmptyMer 27 Fév 2019 - 23:47
Roland fut accueilli par la jeune fille que Sydonnie avait pris sous son aile, elle lui ouvrit avec un très large sourire, ce qui plut beaucoup au Comte. De la joie de vivre, c’était tout ce qu’il lui fallait en ce moment ! Elle paraissait enjouée et rayonnante, et ce malgré sa tragique perte. Il ne put que lui retourner son sourire.

- « Bonjour mademoiselle, ravie de vous voir. 
Son mec ? » Il rit franchement.
« A lui répéter cela, peut-être finira-t-elle par réellement y croire. »


Il ponctua ses paroles d’un malicieux clin d’œil, l’idée le faisait rire. Décidément, elle lui plaisait bien cette petite ! Il entra sous son invitation, attendant la venue de la brune aux yeux clairs. Mais il entendit une nouvelle fois la jeune fille, qui lui criait du haut des marches que Sydonnie avait refusé de porter une jupe. Cela ne l’étonnait pas tant que cela, ne l’ayant pour l’instant jamais vu vêtue ainsi. Un peu comme Serena, qui pourtant faisait parfois l’effort de rendre sa tenue beaucoup plus féminine, pour lui faire plaisir sans aucun doute. Sydonnie n’était visiblement pas décidée à vouloir lui faire plaisir, en portant une jolie tenue. Ou alors était-ce une nouvelle façon de se cacher à lui, de ne pas lui ouvrir complètement la porte, lui faisait comprendre qu’elle n’était pas acquise et qu’elle ne céderait pas aussi facilement à ses volontés. Elle était un défi, mais pas seulement. Cela allait beaucoup plus loin, pouvait aller beaucoup plus loin. Ce n’était pas une jupe qui allait changer la donne, faire basculer ou non la balance du bon côté. Néanmoins, cela aurait pu être un détail appréciable, c’était certain.

La maîtresse de maison fit son apparition, l’accueillant elle aussi d’un sourire. Plus discret certes, mais bien présent, auquel il répondit par la pareille.

- « Oh ! Elle a l’air tellement pleine de vie, cela ne m’étonne pas ! Laisse la faire un peu, je suis certain que tu pourrais y prendre goût ! »

Il la taquinait évidemment, voyant bien qu’elle n’était pas tout à fait prête à voir son intérieur totalement refait, du sol au plafond. Mais peut être, pour la jeune fille, qu’elle voyait la décoration comme son exutoire, qu’elle avait envie d’apporter sa petite touche personnelle, pour rendre son nouveau chez-elle, vraiment à elle. Puis, les adolescents, c’était bien connu, ils s’éparpillaient vite. Il était vrai aussi qu’ils avaient bien souvent le besoin d’être recadrés un peu, pour ne pas que leur imagination débordante parte dans tous les sens.

La sergente semblait troublée, après la proposition de l’aîné de Rivefière. Elle hésitait, cherchait ses mots. Était-ce parce qu’une telle attention envers elle se faisait rare, ou bien parce que ladite proposition venait de lui, son promis. Il l’ignorait, mais il trouvait la situation amusante. Enfin, changeante. Après tout, voilà une nouvelle facette de la brune que Roland ne connaissait pas. Il pouvait la déstabiliser finalement. Il sentait bien que c’était le cas, ses dernières paroles le prouvèrent encore davantage. Il préféra ne pas relever, pour ne pas la mettre encore plus mal à l’aise. Mais il ne put s’empêcher un sourire un brin narquois.

La milicienne le laissa ensuite un instant seul, le temps de préparer quelques affaires. Roland prit donc le temps d’admirer plus en détails la pièce qui s’offrait à son regard. La pièce était totalement ouverte, ce qui lui permettait, balayant l’endroit des yeux, de connaître tout le rez-de-chaussée. C’était plus petit que le manoir Rivefière, mais vraiment charmant, décoré juste ce qu’il faut. Il se déplaça un instant, pour parcourir les divers livres qui étaient disposés sur l’étagère non loin de là. C’est alors que Sydonnie refit son apparition, lui avouant les potentilles intentions d’Anne. Il sourit en retour, cela avait l’air de réellement la déranger.

- « Elle en a peut être besoin, c’est sans doute sa manière à elle d’‘oublier’.
Ça lui passera bien assez tôt, avec un peu de chance ! Et oui, si tu es prête, allons-y ! »


Roland était assez enthousiaste, il espérait aussi lui changer les idées, celles-ci avaient été bien noires, même si la brune semblait aller mieux, il lui faudrait du temps pour elle aussi oublier tout cela. Si tant est qu’elle y arrive. Mais il voulait bien l’aider, si elle le laissait faire.

Ils se mirent donc en route vers le temple, profitant du trajet pour discuter un peu plus en détails d’Anne, des nouveautés qu’elle apportait, du bouleversement que cela engendrait dans la vie de la sergente. Sa formation à ce nouveau métier aussi. C’était tout nouveau pour la jeune fille, comme pour Sydonnie. Elles allaient devoir apprendre à se connaître, tout en cohabitant. Chamboulant la routine de l’une ou de l’autre, cela pourrait être éprouvant, déroutant. Mais peut être elles en sortiraient toutes les deux que plus épanouies. Roland était convaincu que ce n’était pas une mauvaise chose. La jeune fille semblait être un rayon de soleil qui venait éclaircir les jours de pluie de la sergente.

A présent aux thermes, plongé dans l’eau chaude et salée de ce délicieux bain privé, Roland attendait Sydonnie. Celle-ci apparut dans une délicate tenue blanche en lin. Il n’était pas du tout surpris de son choix. Et se permit d’observer à distance la douceur de ce corps qui lui était jusqu’alors inconnu. La tenue la rendait plus élégante, plus femme qu’il ne l’avait encore jamais vue. Elle entra dans l’eau, marchant doucement et silencieusement vers lui. Le comte pouvait se satisfaire du spectacle, tout en restant discret, du fait de sa position. Son observation fut troublée par une légère grimace de la dame d’Algrange, peut être ses blessures la faisait souffrir, le contact brutal avec l’eau. Mais en un instant, elle semblait déjà reprendre ses traits habituels. Au fil du temps et de l’eau, elle ressentirait certainement de l’apaisement, et oublierait les douleurs de ce corps jadis maltraité.
L’aîné Rivefière la regarda une dernière fois, plongée sous l’eau entièrement, et se relever telle une sirène hors de l’eau. Il fut à présent frappé réellement par sa beauté. Il l’avait toujours trouvé jolie, mais là, dans cette eau au Temple, les choses semblaient différentes. Elle lui semblait différente.

Enfin, il ne s’emballa pas, détournant légèrement le regard, tandis qu’elle se rapprochait de lui. Elle reprit en premier la parole, lui demandant de se livrer à son tour. Roland n’aimait pas parler de lui et cela, elle l’avait bien compris. Sydonnie revenait donc sur ce point. Elle avait besoin d’en savoir plus sur lui et c’était évidemment compréhensible. Si elle prenait la décision de vouloir s’unir à lui, il fallait qu’il se montre au grand jour, sous son vrai visage.
Il réfléchissait aux questions posées, lorsque la sergente revint dessus et s’excusa pour son indiscrétion, sans doute un peu gênée par la situation. Ils étaient normalement fiancés, ils étaient – à demi nue pour l’une – et nu pour l’autre. Et ils discutaient là, comme si de rien était. Mais visiblement, Sydonnie était un peu plus gênée par la situation que Roland.
Il décida alors de nager juste un peu, détournant le regard, s’éloignant légèrement. Il ne fuyait pas la conversation pour autant.

- « Sydonnie, je comprends que tu veuilles en savoir un peu plus sur moi. Je n’aime pas parler de moi, je pense que tu l’as bien compris. Mais je veux franchir ses barrières qui m’empêchent d’avancer. Je suis certain qu’avec ton aide, ce sera possible. »

Il s’arrêta, se retournant vers elle après avoir passé la main sur sa nuque. Il s’adossa à un rebord, l’invitant peut être à le rejoindre plus près de lui cette fois.

- « J’aurai pu avoir de nombreuses conquêtes Sydonnie. Et je ne dis vraiment pas cela pour me vanter ou pour me faire passer pour un coureur de jupons, que je ne suis pas. Bien au contraire. J’ai fait des connaissances, mais qui n’ont abouties à rien. Je me suis refusé à croire à une relation. Depuis la mort de mon ancienne épouse, depuis la fange… Enfin, je ne suis plus l’homme que j’étais avant. Tu veux que je te parle de moi, mais je ne suis pas sûr de réellement connaître la personne que je suis à présent. J’ai l’impression que quelqu’un d’autre était à l’intérieur de moi et jouais mon rôle pendant toutes ces années... »

Il arrêta de parler, passant de l’eau sur son visage et sur ses cheveux, pour les lisser en arrière.

«- « Tu dois me prendre pour un fou... »

Il émit un petit rire.

- « Enfin, pour répondre réellement à ta question, je n’ai aucune femme dans ma vie.
J’ai simplement une promise, mais vois-tu avec elle c’est un peu compliqué. J’ai bien cru qu’elle me haïssait, qu’elle ne souhaitait ne plus jamais me voir. Néanmoins, je l’ai revue. Totalement différente, je ne sais plus trop quoi en penser. La haine, l’amour, ne sont-ils pas intimement liés ? »


Il osait lui reparler de cela, de ce qu’il pensait plus sincèrement au fond. Quitte à ce que cela lui déplaise au final. Il ne savait pas réellement ce qui lui plaisait, ou au contraire ce qui lui déplaisait. Roland était apte à faire des efforts, à se montrer patient et compréhensif. Mais il ne se laisserait pas mener par le bout du nez. Sydonnie possédait un caractère très fort, c’était une femme intelligente et puissante. Mais Roland était aussi un homme influent. Leur deux caractère pouvait être explosif, comme ils pouvaient être liés, ensemble, contre tous les dangers. Si leur histoire s’écrit, sans nul doute qu’elle ne sera pas commune.

- « J’apprécie me rendre utile, je ne supporte pas de ne rien faire. Je m’engage comme tu le sais oui au temple, cela se passe incroyablement bien. Je forme ceux le désirant à la monte, les nobles et les miliciens également. C’est un loisir qui m’a toujours plu, tu dois te souvenir déjà comment enfant, je passais mes journées à cheval. Les belles balades dans les plaines me manquent. Maintenant, à l’extérieur tout est si différent… Je prends part à quelques missions, peut être nous nous retrouverons à l’extérieur ensemble incessamment sous peu. Je ne sais pas si, à présent que tu es sergente, tu serais amenée à accomplir des missions en dehors de Marbrume ? »
Revenir en haut Aller en bas
Sydonnie de RivefièreSergente
Sydonnie de Rivefière



[Terminé] Voyons si la chaleur des bains délie les langues ♠ [Sydonnie]. Empty
MessageSujet: Re: [Terminé] Voyons si la chaleur des bains délie les langues ♠ [Sydonnie].   [Terminé] Voyons si la chaleur des bains délie les langues ♠ [Sydonnie]. EmptyJeu 28 Fév 2019 - 20:53


Roland avait fini par s’éloigner à l’aide de quelques mouvements dans l’eau, le regard clair de la femme d’armes avait suivi le moindre de ses gestes, lentement, toujours. La manière dont s’articulais ses muscles, dont son dos se gorgeait de cette force typiquement masculine, étirant légèrement sa peau de cette manière agréable à l’œil. La manière dont le liquide presque transparent épousait son corps, l’adoptait sans le repousser, pour simplement accentuer sa nudité, pour dévoiler sans trop montrer, pour donner envie sans trop attirer. Immobile, la noiraude avait dû légèrement pencher la tête sur le côté, jusqu’à stopper son observation sur la silhouette immobile désormais accrochée au bord du bassin dont les vapeurs continuaient à se répandre juste au-dessus de l’eau. Hésitante, la femme d’armes avait dû rester dans sa position initiale, ses brefs mouvements pour se maintenir à la surface agitant quelque peu le liquide autour d’elle. Intriguée, elle ne semblait pas encore convaincue de trouver la force de se rapprocher, d’atténuer cette méfiance, d’atténuer cet éloignement somme plutôt raisonnable. Pour autant, son corps avait pivoté vers celui qui venait de prendre la parole, alors que presque naturellement elle s’était légèrement approchée pour mieux entendre, sans pour autant s’agripper à la bordure du bassin.

Les premières paroles eurent le mérite de lui faire légèrement écarquiller les yeux, surprise, agréablement et peut-être touché par cette révélation qui n’était d’autre qu’un très grand pas vers elle. Du moins, le percevait-elle ainsi. Puis ce fut le silence la suite de révélation bien déroutante, des propos trouvant un étrange écho dans le fond des entrailles de la noiraude, la rappelant à ce vide, cette non-envie, ce doute et cet objectif de vie qu’elle ne parvenait plus à retrouver depuis que Chris ne faisait plus partie de son quotidien. Serena lui avait permis de se raccrocher à un brin de relationnel, Aaron a flirté avec la nostalgie d’une histoire qu’elle ne voulait pas voir se terminer, et puis tout avait fini par basculer, par se briser, voler en éclat. Son regard avait dû se gorger par cette émotion si singulière, celle qui la fait vaciller à chaque fois que son cœur se souvient, à chaque fois que son esprit lui remémore ses rires, ses discussions avec un homme qu’elle avait aimé plus que de raison. Trahissant son duc, le peuple, trahissant ses valeurs, mais l’amour n’avait-il pas de frontière ?

- « Ce n’est pas fou » souffla-t-elle finalement en venant se positionner non loin de lui, juste à côté, sa jambe effleurant la sienne alors que se mettait dos au petit mur « Vraiment pas, crois-moi. »

Elle fit silence, tirant un sourire alors qu’il l’évoquait, qu’il la sensibilisait à son comportement odieux de la dernière fois. Son regard avait dû le fuir, observant l’eau plus loin devant elle, n’osait-elle pas laisser la moindre de ses prunelles se soustraire à sa raison, à oser s’aventurer sur des terres qu’elle ne devrait voir. Ses joues avaient même dû s’empourprer parfois, alors qu’elle imaginait ce corps, alors qu’un semblant de désir qu’elle n’assumait aucunement avait dû poindre pour ce physique, cet homme qu’elle avait pourtant connu enfant.

- « Peut-être qu’elle n’était simplement pas très bonne dans le domaine des relations, peut-être qu’elle a peut-être peur de l’attachement, de la situation du mariage, du couple et de tout ce que cela implique ? » fit-elle simplement sans détourner son regard de son point d’observation « Peut-être qu’elle n’était pas dans les bonnes conditions pour entendre ce que tu avais à lui dire ? » Peut-être oui.

Laissant ses doigts jouer contre le rebord, avant de passer dans sa chevelure qu’elle essorait un peu, qu’elle entortillait légèrement, qu’elle cherchait à apprivoiser avec cette main un brin nerveuse. L’endroit était calme, agréable et la question du « pourquoi » n’avait de cesse de se murmurer à son oreille, pourquoi ici ? Hésitante, elle avait fini par laisser ses bras longer de nouveau sa silhouette avant de s’éloigner un peu pour ne pas avoir froid –même si il faisait chaud-, peut-être pour changer de côté et espérer avoir davantage pied aussi, passant de la droite de Roland à sa gauche, toujours en fuyant le moindre signe d’observation ‘intime’. Silencieuse, la noiraude était néanmoins très attentive aux paroles de l’héritier, intégrant, analysant ses idées et sa manière de voir les choses.

- « Je ne sais pas » fit-elle simplement « Je crois, que c’est en fonction de mes envies, de mes désirs, chaque sergent à sa façon de faire, je ne veux pas quitter le terrain, mais le diminuer me semble une évidence. Je suis de l’intérieur, mon rôle est donc de gérer la sécurité de la ville… Mais si on me sollicite à l’extérieur, alors j’irais, parfois nous n’avons réellement le choix. »

Parler de son travail était quelque chose de naturel chez elle, avait-elle l’habitude d’être honnête, du moins, de ce qu’elle était autorisée ou non à dire.

- « Tu m’emmènerais à l’extérieur ? Faire une promenade ? Je ne suis pas très bonne cavalière, je sais juste tenir sur la monture sans trop tomber, c’est déjà pas mal » tenta-t-elle avec un peu d’humour « J’ai eu quelqu’un dans ma vie » fit-elle spontanément « Notre relation à perdurer presque une année, elle s’est terminée récemment »

Elle fit un silence, alors qu’elle sentait une nouvelle fois son cœur tambouriner derrière la paroi de sa cage thoracique, alors qu’elle sentait sa gorge se nouer et sa voix se faire plus grave. La noiraude avait conscience de ne pas être obligé de le dire et préférait-elle sans doute pas trop en dire, néanmoins, la démarche et la sincérité de Roland avaient porté ses fruits et s’autorisait-elle à faire un petit pas vers lui. Après un petit moment d’hésitation, elle poursuivit, sans trop en dire, sans rentrer dans les détails.

- « J’ai dû faire un choix ou plutôt je dirais qu’il l’a fait pour moi, c’était soit ma loyauté envers mon duché, ma ville, mon peuple que j’ai juré de protéger et le Duc, ou cette personne-là, les deux ne pouvant être conciliés. » elle lâcha un soupir avant de lui couler un regard « Après ça… J’ai eu la sensation d’avoir tout perdu et j’ai dû… Je ne sais pas, je crois que je n’étais plus moi, j’ai fait un peu n’importe quoi… Je me sentais vivante qu’en me mettant en danger. »

C’était fou, impensable qu’elle ose qu’elle s’ouvre de cette manière-là, sous-entendant ce qu’il fallait pour lui mettre de tirer ses conclusions. Espérait-elle le voir fuir, peut-être, s’était-elle convaincue qu’après ça, il fuirait, comment pouvait-on reste auprès d’une femme qui admettait avoir eu quelques dérives, quelques excès, qui avait sans doute encore ? L’idée d’évoquer sa relation avec Aaron lui traversa l’esprit, l’idée d’aller jusqu’au bout de sa démarche, d’admettre, de souligner à quel point elle était si complexe, si stupide.

- « Je me suis consolée dans les bras d’un prêtre… » admit-elle en détournant le regard « Pourtant, crois-moi… Je ne suis pas une femme, je rêvais de tellement mieux pour moi, dans mon comportement, je voulais tellement réussir, être parfaite… Protéger tout le monde, empêcher la mort de mes hommes, rendre fier le nom que j’ai eu en héritage de feu mon père… J’ai essuyé la mort de mes hommes, j’ai vu la fange se faire plus présente, j’ai douté de l’espoir de l’humanité… Et maintenant ? Je crois que je ne sais plus réellement ce que je veux Roland, ni ce que je suis ou doit être. »

Elle étira ses lèvres dans un petit sourire, plutôt nerveux, son visage restait neutre, alors qu’elle s’était postée face à lui à une distance d’un bras étendu. Elle avait relevé son regard inquiet vers celui de Roland.

- « Voilà, je suis tout ça Roland, et je ne te prends pour un fou pour avoir essayé de te protéger en t’enfermant dans une carapace. » elle tenta à son tour un peu d’humour « Je peux essayer de te promettre de ne plus t’agresser et je ne te déteste pas… Je ne peux pas promettre en revanche qu’Anne ne te refera pas ta garde-robe entièrement… Elle a un goût du changement très prononcé. »


Revenir en haut Aller en bas
Roland de RivefièreComte
Roland de Rivefière



[Terminé] Voyons si la chaleur des bains délie les langues ♠ [Sydonnie]. Empty
MessageSujet: Re: [Terminé] Voyons si la chaleur des bains délie les langues ♠ [Sydonnie].   [Terminé] Voyons si la chaleur des bains délie les langues ♠ [Sydonnie]. EmptyVen 1 Mar 2019 - 1:02
Sydonnie ne s’était pas encore rapproché trop près de lui, respectant encore une certaine distance. Il ne la forcerait certainement pas, elle était bien libre d’avancer plus ou non. Après tout, ils étaient seuls, il n’y avait pas de bruit, à part le léger bruit de l’eau, lorsqu’ils se déplaçaient. Ils n’avaient pas besoin d’être aussi proches. La brune l’écoutait parler, il vit ses yeux s’écarquiller légèrement de surprise. Les mots du Comte semblaient la surprendre positivement. Roland, pour la première fois, se livrait sincèrement à quelqu’un, faisant ainsi tomber quelques barrières, abandonnant son masque de toujours.
La sergente semblait réceptive à cela, vu qu’elle s’avançait à présent vers lui, faisant se toucher l’espace d’un instant leur jambe. Premier réel contact physique depuis le début de leur conversation. Il aurait aimé faire durer un peu plus ce contact. Mais il se rappelait la fois où au manoir Rivefière, il avait attrapé sa main et qu’elle l’avait retiré presque aussitôt. Elle n’était pas prête à plus de contact, elle voulait y aller en douceur, elle lui avait bien fait comprendre. Mais il ne put s’empêcher pourtant de la regarder, alors qu’elle était tout près de lui, le rassurant aussi par ses paroles. Il lui offrit alors un sourire, elle lui donnait l’impression, qu’enfin, ils arrivaient à se comprendre.

Alors qu’il parlait d’elle à la troisième personne, il sentit le regard de la milicienne se détourner, comme pour échapper à ses dires. Ou alors cacher ses émotions, il ne saurait le dire. Mais il cru voir ses joues rosir légèrement. Peut était-ce les paroles du blond, leur proximité, ou tout simplement la chaleur de l’eau… Mais il avait envie de tourner le visage de la jeune femme vers lui, confronter leur regard bleuté. Mais il n’en fit rien, la laissant se défendre, argumenter. Elle lui avouait ses craintes. Il les partageait, alors il la comprenait bien plus encore. Il n’avait pas besoin de revenir là dessus une nouvelle fois. Il l’avait bien compris, il laissa cet épisode fâcheux à présent derrière eux.

Il l’observa ensuite jouer avec le rebord, puis avec ses cheveux, elle semblait nerveuse. Sydonnie vint ensuite se positionner à sa gauche. Lui ne bougeait pas, la laissant libre de ses actes. Si elle voulait s’éloigner, se rapprocher, le regarder, ou non. Il n’était pas pudique, elle l’avait bien compris. Mais ne cherchait pas non plus s’exhiber plus que cela, il n’en faisait pas des tonnes, restait simplement dans son naturel.
Roland hocha la tête à la réponse de la sergente quant à ses nouvelles fonctions.

- « Je me permets de te féliciter à présent pour ton poste de sergente. En l’apprenant dans de telles conditions, je n’avais pas voulu… brusquer les choses. Mais sache que tu as tout mon respect. Et finalement, je pense sincèrement que tu mérites amplement d’être devenue sergente. J’espère que tu t’épanouiras davantage dans ce poste qui, il faut l’admettre, te tiendra peut être un peu plus en sûreté. »

A sa demande de parcourir l’extérieur à cheval, il répondit naturellement.

- « Bien sûr, je t’accompagnerai en extérieur et t’apprendrai même à monter dignement à cheval, si tu le désires. Je pense être un assez bon précepteur en ce domaine, c’est même un plaisir de le faire ! »

Cependant, cet excès de bonne humeur fut vite stoppé. La spontanéité des toutes récentes paroles de Sydonnie le refroidit légèrement. Il n’y était pas préparé, ne s’y attendait pas. Mais bien entendu, elle avait eut une vie, avant lui. Elle ne savait pas ce lien qui les unissait, elle n’allait pas l’attendre, sans connaître la vérité. Il comprenait qu’elle ait fréquenté quelqu’un. C’était naturel, en fin de compte. Il avait changé sa position un instant, replongeant tout son corps dans l’eau chaude. Cela lui permettait également de faire le vide quelques secondes, avant d’offrir une réponse à sa promise. Il la laissa néanmoins continuer. Devait-il comprendre ce qu’impliquait ce sous-entendu. Un homme allant à l’encontre du Duc, de ses vœux, de son honneur. Cela se pourrait que la droite Sydonnie s’était amourachée d’un … banni ? Il n’osait point dire le mot, cependant il voulait être certain. Après tout, lui aussi en avait connu une. Il ne l’avait pas tuée, il l’avait épargnée, mais n’avait rien fait de plus, à part la sauver. Il ne pouvait se résoudre à sauver la vie d’une femme, pour après l’exécuter tel un animal enragé. Non, il ne l’avait pas fait. Mais de là, à entretenir une relation d’un an avec un exilé, c’était toute autre chose. Il était un peu déçu de l’apprendre, il ne savait pas si son expression était si bien cachée.

- « C’est très courageux de ta part de m’avoue cela. Cette relation interdite je veux dire… J’avoue que c’est assez déroutant, mais qui suis-je pour te jeter la pierre. Puis, cette sensation de se mettre en danger volontairement, pour nous prouver que l’on est encore bien en vie. Je la connais aussi. C’est curieux de voir qu’au final, nous ne sommes peut être pas si différents que cela. »

Il essayait encore de la rassurer, même si cet aveu lui restait un peu encore en travers de la gorge, il lui avait avoué que cela l’avait quelque peu déroute, c’était vrai. Mais il essayait de ne pas s’en formaliser outre mesure. Simplement, elle n’était pas encore arrivée à bout de ses révélations.
Alors qu’elle se livrait encore plus, parlant d’une histoire intime qu’elle avait eu avec un prêtre, avouant ses secrets, ses craintes et ses peines. Alors qu’après cela elle relevait la tête vers lui, lui offrant un regard inquiet. Elle s’inquiétait de son jugement, de sa réaction ? Il ne put s’empêcher d’être touché par la démarche. Il se tourna donc complètement face à elle, avança une main vers elle, qui vint s’arrêter à la naissance de sa chevelure. Il replaça une de ses mèches de cheveux.

- « Je ne peux que te conseiller de prendre le temps d’y réfléchir. Savoir ce que tu veux être. A présent, les choses sont tellement différentes, les gens aussi. Tu peux bien être celle que tu veux, tant que tu restes en accord avec tes principes de base. Regarde en toi et les Trois t’aideront sur cette voie. Je serais aussi là pour toi, Sydonnie. Ensemble, je suis certain que nous pouvons avancer vers quelque chose de meilleur. J’ai envie de croire en toi, en nous. »

Il livrait vraiment ce qu’il avait sur le cœur, il ne se mettait réellement plus de barrières à l’heure actuelle. Il gardait pour sa part, encore sa foi en l’humanité. Et peut être, jusqu’à la fin de ses jours, il lutterait pour cela.
La sergente ponctua sur une note plus légère, reparlant d’Anne et de ses envies de changement. Il eut un plus large sourire.

- « Mais elle est rayonnante Anne, elle apportera elle aussi du bon dans ta vie, j’en suis certain. Même si parfois, elle va sûrement te rendre folle, comme tout bon adolescent qui se respecte ! »

Il reprit, revenant un instant sur les aveux de la sergente.

- « Je suis ravi au final, même si cela n’a pas dû être très facile, que tu te sois confié à moi. L’on apprend pas ce genre de choses au premier venu, donc oui c’est déjà certain que tu ne me détestes pas et que même pour aller plus loin, tu m’accordes déjà une certaine confiance. Cela me fait plaisir, sincèrement. 
Comment te sens-tu, tu apprécies le moment j’espère, je veux dire dans cet endroit, et en ma compagnie ? »


Il avait besoin de la savoir, si elle était bien, si tout se déroulait comme elle l’entendait. Son bien être devenait important à ses yeux, maintenant que la brune semblait compter plus pour lui. L’héritier était bien de son côté. Ils partageaient beaucoup de choses, apprenaient réellement à se connaître, comme ils l’avaient dit précédemment.
Revenir en haut Aller en bas
Sydonnie de RivefièreSergente
Sydonnie de Rivefière



[Terminé] Voyons si la chaleur des bains délie les langues ♠ [Sydonnie]. Empty
MessageSujet: Re: [Terminé] Voyons si la chaleur des bains délie les langues ♠ [Sydonnie].   [Terminé] Voyons si la chaleur des bains délie les langues ♠ [Sydonnie]. EmptyVen 1 Mar 2019 - 20:05


Sydonnie était immobile, non loin, face à lui évoluant simplement dans l’élément aqueux. Les mouvements de l’eau, le sel s’accrochant à sa peau, son regard plus ou moins hésitant, certainement inquiet. La sergente avait fini par trouver le courage de faire certaines révélations. N’était-elle pas honteuse, ne m’était-elle pas clairement des mots beaucoup trop douloureux pour être prononcée. L’idée n’était pas de choquer, d’outrer, mais d’être honnête, d’admettre avoir eu une relation suivie qui avait beaucoup compté à ses yeux, admettre qu’elle n’était plus innocente et qu’elle ne remplissait plus un critère essentiel pour un premier mariage : la virginité. En agissant ainsi, la noiraude lui laissait le choix, renoncer, rester, se révolter, accepter. Peut-être que dans le fond, de cette manière inconsciente elle cherchait à l’éloigner, à lui faire peur, peut-être restait-elle dans cette certitude que le moindre attachement lui serait fatal, qu’elle finirait toujours par être abandonné. Son père était mort, puis sa mère, Chris n’était plus à ses côtés, Aaron l’avait plus ou moins trahis par une maladresse ou une proposition beaucoup trop déviante pour elle et maintenant ? Se rattachait-elle encore à Serena, officialisant par le pacte, se rassurant par ce lien du sang, Ulysse aussi, mais qui n’était pas si présent dans sa vie. Et Roland, que ferait-il, que serait-il ? L’abandonnerait-il lui aussi si elle faisait la gravissime erreur de lui accorder le bénéfice du doute, un semblant de confiance, une tentative d’approche et d’apprivoisement ?

Ses lèvres s’étaient pincées alors qu’il évoquait être surpris par cette révélation, atténuant l’ensemble par cette ressemblance qu’il semblait trouver si proche de son propre comportement. D’Algrange était restée silencieuse, n’affirmant ou n’infirmant pas cette idée de relation interdite. Pourrait-elle réajuster, en parlant de cet architecte que beaucoup connaissait finalement, puisque sur la fin la relation était presque devenue officielle. L’ancien couple avait dangereusement joué avec le feu, la corde et la lame de la décapitation, pour autant personne ne s’était retrouvé avec la corde au cou ou la lame derrière la nuque. La main de Roland avait fini par se glisser dans sa chevelure, replaçant une mèche humide et ondulante derrière son arrière. Il était face à elle, elle face à lui, dans une proximité raisonnable, mais encore jamais réellement vécue par les deux jeunes gens. Son regard avait abandonné le sien pour descendre sur son nez, ses lèvres, son menton, la naissance de son cou et cette carrure qui lui semblait si préservée pour un noble héritier. Un instant, elle eut cette hésitation, ce besoin de mouvement pour venir effleurer du bout des doigts ce torse, pour chercher une éventuelle cicatrice. Néanmoins, son mouvement resta suspendu au niveau de l’eau, alors qu’elle était venue réceptionner les doigts qui s’infiltraient dans sa chevelure sombre. Laissant un instant le contact de sa paume contre le dessus de la main masculine, provoquant cette proximité avec sa propre joue avant de relâcher son emprise avec cette étrange sensation, cette pointe de gêne.


- « Nous ne pouvons guère définir ce que nous sommes Roland, je crois qu’en réalité, nous changeons tous, mais que… nous ne sommes que le reflet de nos multiples expériences. » il lui avait dit qu’il était là, il avait évoqué un ‘nous’ et cela avait véritablement perturbé la femme d’armes « Je veux bien croire en toi aussi. »

Même si la formulation était maladroite, elle acceptait d’essayer au moins, pas véritablement en mesure d’évoquer un non qui lui semblait encore bien trop irréaliste. Pour autant, était-ce la deuxième fois qu’il se fréquentait sans raison quelconque et même si la précédente avait un contexte beaucoup plus sombre, cela n’en restait pas moins une rencontre quand même. Volontairement, elle avait glissé sur une note plus légère, volontairement, oui, elle avait parlé d’Anne et de ce tourbillon de changement qu’elle apportait, envahissant le semblant d’équilibre qui rassurait jusqu’à présent la main armée du Duc. Roland avait fini par sourire, réellement, un large sourire à la fois amusé et sincère, faisant plisser le haut de ses pommettes, étirant ses yeux dans un petit pétillement qu’elle découvrait sur l’instant, fixant un long moment cette nouveauté qu’elle trouvait charmante. Puis ce fut cette question, cette première problématique, ce retour aux aveux, avant de rebondir dangereusement vers son bien-être, encore elle, toujours elle. Il était décidément réellement déroutant, la troublante alors qui lui démontrait de l’attention sincère.

Sa réponse n’en fut pas moins étonnante, elle afficha un sourire, avant de prendre une moue pleine de réflexion. Laissant ses doigts frotter son menton pour se donner un air un peu plus perplexe, un peu plus hésitante. En réalité, la réponse était évidente, mais joueuse, elle voulait lire le doute sur son expression, de l’inquiétude peut-être aussi, mais surtout dévoiler cette autre facette de sa personnalité.

- « Mhhhh, » fit-elle pour commencer en se reculant légèrement « Je ne sais pas trop… » poursuivit-elle en laissant un petit silence s’installer alors que sa main effleurer le dessus de l’eau un peu salée « Tu sais qu’il y a peu, je ne savais pas nager, je ne sais toujours pas vraiment, c’est pour ça que je reste où j’ai pied » affirma-t-elle « Alors un bon moment… » piqua-t-elle d’une voix un peu plus espiègle. « Non, je crois que je devrais rentrer » conclu-t-elle visiblement le plus sérieux du monde.

Quand elle crut voir soit de la déception, soit du doute, soit de l’inquiétude, elle vient faire un léger mouvement brusque pour l’arroser lâchement et en traître évidemment.

- « Je plaisante… » souffla-t-elle en se rapprochant de lui pour adopter une proximité plus étroite « C’est agréable, je crois que je ne suis quasiment jamais accordé ce type de moment » puis revenant à Anne, alors que sa main droite jouait avec le dessus de l’eau « Et toi alors, d’ailleurs entre nous, un noble ne devrait pas couvrir davantage son…corps ? » questionna-t-elle toujours malicieusement

Presque au même moment, elle l’avait éclaboussée une nouvelle fois, se mettant doucement à rire, la noiraude cherchait à le tester, à le détendre, le décontracter alors qu’elle aurait voulu lui poser tant de questions supplémentaires, savoir ce qu’il aimait, ce qu’il n’aimait pas, ce qu’il préférait, ses liens aussi avec les autres membres de la noblesse. Glissait-elle doucement, lentement vers un premier jeu de séduction, comme des enfants, des adolescents tentant des approches parfois bien maladroites. Hésitante, elle avait fini par recommencer le geste plusieurs fois, jusqu’à l’empêcher de parfaitement percevoir.

- « Alors monsieur de Rivefière, on ne peut pas rivaliser avec la super attaque-surprise n’est-ce pas ? » fit-elle en cessant et en lui tirant la langue.

Fallait-il laisser faire, est-ce qu’on espère, est-ce qu’ils n’allaient pas se perdre, par s’apprivoiser en agissant ainsi ? Arrêtait-elle de lutter pour un temps, ou n’était-ce qu’un simple interlude. Futur ami, future relation ? La frontière était parfois infime.

- « Je t’enverrai Anne, il faut terminer son éducation et je doute que la mienne lui convienne » plaisanta-t-elle « Une femme pleine de liberté et Sergente… Ce n’est pas la ligne à suivre, n’est-ce pas ? » elle secoua doucement la tête « Je ne cherche pas la sécurité Roland tu sais, je donnerai ma vie pour Marbrume, ma lame est au service du Duc, du capitaine et du bailli. » ne voulait-elle pas lui faire peur, mais là était la réalité « Cela ne te gêne réellement pas, ou c’est simplement pour ne pas me vexer ? Sans vouloir t’offenser, je ne suis pas certaine de faire un jour une mission en ta compagnie, c’est comme avec Serena, je serais trop préoccupée par votre survie que la mienne. La mort n’est jamais une chose simple à vivre, si je ne parviens pas à vous protéger, je ne pourrais jamais me le pardonner, c’est pour ça aussi… Sergente. Avoir plus de pouvoir, protéger davantage Marbrume. »

Possession, certainement, réalité aussi, elle n’était pas certaine d’être capable de se concentrer pleinement en la présence des Rivefières, pour autant, elle était tout aussi convaincue que cela finirait par arriver. Forcément.

- « Je retiens ta proposition tu sais, pour la promenade, je serais ravi de… monter en ta compagnie.» murmura-t-elle « tu as intérêt à tenir parole »

Doucement, la noiraude, c’était mis à afficher un sourire, ayant retenu de justesse un ‘te’ devant monter qui avait failli lui échapper et démontrer davantage sa maladresse et sa gêne vis-à-vis à sa nudité à lui et ce qu’elle découvrait à chaque regard, malgré toute son implication et concentration à ne pas aviser l’eau.

- « Tu fais la course jusqu’à l’autre petit mur en face de nous ? Le gagnant gagne le droit d’ordonner une action à l’autre ? »

Elle lui offrit un clin d’œil, partait-elle avec un petit handicap, elle ne lui avait pas menti en expliquant qu’elle n’était pas une très bonne nageuse.

Revenir en haut Aller en bas
Roland de RivefièreComte
Roland de Rivefière



[Terminé] Voyons si la chaleur des bains délie les langues ♠ [Sydonnie]. Empty
MessageSujet: Re: [Terminé] Voyons si la chaleur des bains délie les langues ♠ [Sydonnie].   [Terminé] Voyons si la chaleur des bains délie les langues ♠ [Sydonnie]. EmptySam 2 Mar 2019 - 12:37
Roland avait perçu une hésitation sur les mouvements de la jeune femme, ils étaient face à face, plutôt proches, il sentait son regard baisser, elle scrutait sans doute les détails de son visage de plus près. Il en profitait pour faire de même, la découvrir davantage. Le ligne blanc qu’elle portait dissimulait en partie les diverses cicatrices qu’elle avait sur le corps. Il le savait, enfin, il ne connaissait bien sûr pas toutes. Mais pour en avoir recousu une, il savait que la sergente était marquée. Lui même avait quelques marques, mais peu finalement. Une trace bien ancrée de griffure, provoquée par un Fangeux, lors de leur combat sur la route menant à Marbrume. Cette marque était située bien bas, à gauche de l’aine, sans doute que la jeune femme ne l’avait pas vue. Du moins, Roland ne l’avait pas surprise en train de scruter cette région là pour le moment. Il portait aussi d’anciennes marques de flagellation dans le dos. Peut être celles-ci se rougiraient un peu à ce contact avec l’eau chaude et salée. Des marques, des cicatrices, dans ce contexte apocalyptique, ils étaient bon nombre à en avoir. Sans doute, rares étaient les chanceux à en être épargnés.

Sydonnie vint joindre sa main à la sienne, tandis qu’il lui remettait une mèche de cheveux. Le contact fut doux, agréable. Elle avait guidé sa main vers sa joue, puis l’avait relâchée, un brin gênée. Roland était surpris qu’elle soit autant gênée par une promiscuité relative. Elle avait un fort caractère, s’affirmait beaucoup. Mais dans les relations intimes, elle semblait si incertaine, si pudique. Cela rajoutait quelque chose de plus à son charme, au final. Elle n’était pas une femme facile à dompter, elle restait discrète. C’était agréable. Mais il fallait bien avouer que ce petit jeu auquel les deux commençaient à jouer lui plaisait particulièrement. Lui non plus n’étaient pas très à l’aise au final avec les jeux de séduction. Il n’avait connu que sa femme, très jeune, d’un mariage arrangé. Le ‘travail’ était déjà fait, au final. Il n’avait pas eu le loisir de se découvrir comme cela, d’apprendre à s’apprivoiser, à se connaître. C’était exquis.

Elle lui fit part ensuite de sa volonté de croire en lui également. Ils allaient donc essayer de se faire mutuellement confiance, c’était un grand pas l’un vers l’autre. Il lui sourit une nouvelle fois très sincèrement.
Puis, alors que le comte lui avait demandé si elle passait un agréable moment en sa compagnie. La sergente semblait douter. Elle restait évasive dans ses propos. Il ne comprenait pas réellement où elle voulait en venir, le doute pouvait se lire sur son visage. Puis, elle lui avoue vouloir rentrer. Là, ce n’était plus un simple doute, mais une déception qu’on pouvait percevoir dans ses prunelles. Oui déçu, il pensait réellement qu’ils passaient tous deux un bon moment. Il se dit que finalement, ce plaisir n’était pas réciproque, elle ne partageait pas ses attentes. Il commençait à s’en faire une montagne, lorsque la demoiselle vint l’arroser subitement. Il fut bien entendu très surpris de la démarche, ne s’attendant tellement pas à un tel revirement de situation. Elle plaisantait, puis vint se rapprocher de lui, en souriant, en riant même. Il en fit de même.

- « Sydonnie d’Algrange, qu’est-ce que je vais bien pouvoir faire de toi… J’ai bien failli y croire ! Bon j’avoue, j’y ai vraiment cru et cela m’a déçu.
Je passe pour ma part un très agréable moment. Et oui, cela m’aurait réellement désabusé de devoir l’écourter... »


En même temps, il ne pouvait pas le nier, la désillusion s’était lue sur son expression presque immédiatement. Il ne portait plus ce masque, donc les émotions se faisaient reine et se jouaient de lui en ces instants.

- « Tu te soucies de comment les nobles doivent se comporter ? Non, je n’ai aucun problème avec la nudité. »

Pour appuyer ses dires, il leva ses bras, posant ses mains à l’arrière de sa tête, faisant faussement mine d’arborer son corps. Sydonnie en profita pour l’arroser une deuxième fois, puis d’autres encore. Elle riait, c’était si charmant à entendre. Mais pour le coup, il n’allait pas se laisser faire aussi facilement. Il se rua donc vers elle, se permit de l’attraper par la taille, pour la jet dans l’eau, un peu plus loin. Mais venant la rattraper rapidement, tout de même, ne voulant pas être trop brute avec elle. La reposant au sol, il lui répondit d’un sourire éloquent.

- « Et que penses-tu de cette contre-attaque ? »

Ah, de la légèreté dans leurs paroles et actes, appréciable, plus qu’appréciable.
Pourtant, les mots revinrent un peu plus sérieux, pour un moment. Elle rebondissait à la demande de Roland, en ce qui concernait une potentielle mission à l’extérieur.

- « Je comprends ton point de vue. Cependant, je ne le partage pas. Je serais infiniment rassurée d’être avec toi ou avec Serena pour une mission à l’extérieure plus que délicate. Ce n’est pas un frein pour moi. Dans tous les cas, avec ou sans moi, vous allez vous battre. Il en est de même pour moi. Ensemble, nous pouvons êtres plus forts. La mort fait à présent partie de nos vies, c’est un fait, c’est comme ça. Elle ne m’effraie plus autant qu’avant. Et pourtant, je cherche encore à nouer des liens avec des personnes. La perte d’êtres chers à nos cœurs est toujours douloureuse, c’est évident. Mais je pense que maintenant, j’arrive plus ou moins à l’accepter, dans ce contexte. »

Oui, son approche à la mort avait changé récemment. Il voyait les choses sous un autre angle, mais il comprenait totalement qu’on ne partage pas cette idée. Pour beaucoup, et c’était légitime, avoir quelqu’un qu’on apprécie, à nos côtés, lors d’un danger, cela nous diminue. Sauf que pour Roland, maintenant, c’était le contraire. Il essayait d’en voir là une force. Puis, ce ne serait pas commun de voir un couple œuvrer ensemble.

- « Ne crois-tu pas que cela donnerait une tournure peu banale, un couple luttant main dans la main contre le mal, nous pourrions faire partie d’une histoire, on conterait nos épiques récits à travers les royaumes ! »

Il rêvassait, on ne percevait pas parfaitement, s’il était sérieux, ou s’il faisait de l’humour. Mais l’idée restait cependant intéressante.

- « En ce qui concerne Anne, je pourrais m’occuper de l’éduquer un peu, sait-elle lire et écrire ? Si ce n’est pas le cas, je peux tout à fait m’en charger. Pour le reste, je ne doute pas en tes capacités. Et si c’est d’être une combattante, comme toi, pour le Duc, pour Marbrume et notre survie à tous qui lui sied, je ne pourrais pas l’en dissuader. Regarde le résultat avec Serena… » Il sourit à cette évocation. « Mais, encore une fois, ma mentalité a bien changé sur vos choix. Je le comprends mieux, je t’assure. Et je le respecte sincèrement. »

Sydonnie revenait ensuite sur la proposition de Roland, quant à la monte. Il perçut d’ailleurs sa légère hésitation sur le fait de … monter en sa compagnie. Il ne put s’empêcher d’afficher un sourire espiègle.

- « Si là est ta volonté, je le retiendrai, ne t’en fais pas. Tu apprécieras certainement la monte en ma compagnie. »

Devait-on voir là une image salace, on ne pouvait l’affirmer. Il n’oserait pas le faire en tout cas. Mais c’était léger, rien de bien méchant en somme.
Sydonnie le mit au défi de faire une petite course de nage, jusqu’à l’autre côté du bassin. Elle n’était pas bonne nageuse, elle l’avait formulé. Donc à priori, Roland devait gagner sans grand mal la course et donc exiger une action à la sergente. Mais vu que notre cher noble était bon prince et qu’il aimait bien inverser les rôles. Il se laissa volontairement devancer, restant au milieu du bassin, totalement immergé, quelques secondes. Il nagea sous l’eau en direction de Sydonnie, puis remonta à la surface alors que celle-ci était parvenue jusqu’au rebord.
C’est ainsi, que l’air faussement mauvais perdant, il s’adressa à elle.

- « Je crois bien que vous m’avez battu demoiselle, je me porte donc à votre service pour n’importe qu’elle action qui siéra. »

Il employa le ‘vous’ pour appuyer le fait qu’il était disposé à être à son service pendant une action choisie par ses soins, se montrant bon joueur tout de même.

- « Ne sois pas trop cruelle envers ton humble serviteur tout de même ! »

Il se demandait bien ce que Sydonnie allait lui trouver. Commençait à connaître son humour un peu taquin, cela promettait d’être intéressant. Peut-être avait-elle eu d’ores et déjà une idée derrière la tête, avant de proposer ce jeu.
Revenir en haut Aller en bas
Sydonnie de RivefièreSergente
Sydonnie de Rivefière



[Terminé] Voyons si la chaleur des bains délie les langues ♠ [Sydonnie]. Empty
MessageSujet: Re: [Terminé] Voyons si la chaleur des bains délie les langues ♠ [Sydonnie].   [Terminé] Voyons si la chaleur des bains délie les langues ♠ [Sydonnie]. EmptyDim 3 Mar 2019 - 9:32


Satisfaction. Ce fut le premier mot qui traversa l’esprit de la noiraude, il avait marché, sauté les deux pieds dans le piège qu’elle avait tendu, attrapé la perche sans aucune hésitation. La déception sur les traits de son visage, l’incompréhension, cette faculté à penser sincèrement qu’elle était sérieuse et qu’ils allaient devoir rentrer alors que tout se passait parfaitement bien… D’Algrange avait laissé s’écouler un petit temps, avait d’étirer ses lèvres en un sourire gonfler les joues pour retenir un rire qui se faisait de plus en plus menaçant avant de recracher l’air pour exploser dans un amusement sincère. Par chance, ou plutôt par soulagement certainement le Rivefière ne s’en offusqua nullement, se joignant à son amusement avant d’admettre qu’il l’avait prise très au sérieux. Roland commençait à se dévoiler –et pas seulement parce qu’il était entièrement nu-, mais vis-à-vis de ses expressions, de sa sincérité, de sa manière de s’exprimer. L’homme était doux, touchant, il n’avait rien à voir avec ceux qu’elle avait fréquentés jusqu’ici. Sa relation avec Chris avait toujours été particulière, acté par la violence environnante, par l’inquiète, l’angoisse, la fange, l’absence. Aaron était certes plus singulier, mais tout aussi complexe à gérer, il aimait les femmes, toutes les femmes avait des besoins très particuliers et la communication entre eux s’était avérée complexe.

Ce fut donc avec une certaine surprise qu’elle découvrait cet homme qui aurait pu abandonner dès le départ, qui aurait pu la repousser et la laisser dans la rue ensanglantée, dans un état de choc important, qui aurait pu ne pas contre son choix de prendre Anne sous son aile. Au lieu de ça, il se tenait dans ce bassin, proche d’elle, pouvait-elle sentir ses mouvements sous l’eau qui agitaient le liquide, pouvait-elle sentir son regard sur sa silhouette, entendre parfaitement le moindre mot qu’il prononçait. Il lui parlait de sa vision, la noiraude ne pouvait qu’hausser les épaules. Le comportement des nobles, elle ne s’en souciait pas trop, néanmoins elle connaissait les basiques : respecter son corps et celui des autres, s’offrir uniquement à son mari ou femme, ne se dévoiler qu’à celui qui vous nouera le ruban autour du poignet…. Ce genre de prédéfini établi par des années d’habitude et une croyance importante.


- « Non, pas vraiment, c’est surprenant de voir quelqu’un aussi accès sur l’étiquette et la bonne conduite, apprécier se balader nu… » murmura-t-elle avec un brin d’amusement.

Ce qui n’avait pas manqué de lui donner envie de le taquiner davantage, elle l’éclaboussèrent une fois, deux fois, trois fois. Son rire avait dû être contagieux puisque Roland s’était joint à cette mélodie, avant de l’attraper par la taille pour la jeter un peu plus loin, non sans la récupérer rapidement pour lui éviter de boire la tasse. Ce fut un premier véritablement moment de proximité, même si celui-ci fut bref, elle avait pu se retrouver contre lui, sentir la chaleur de son corps, l’aviser plus en détail, une seconde à peine avant de se retrouver la tête sous l’eau. Poussant sur ses pieds pour revenir à la surface et prendre une grande inspiration elle ne put s’empêcher de rire et de l’arroser une nouvelle fois. S’il avait fini par rentrer dans son jeu, il n’en était pas moins resté vigilant vis-à-vis de son manque de pratique à la natation. La noiraude avait simplement secoué la tête de droite à gauche, essorée un peu sa tignasse sombre dont la chevelure venait coller à son visage dans un méli-mélo naturel.

C’était elle qui avait repris la parole, elle qui avait réinstauré un climat plus sérieux, sans pour autant qu’il soit lourd. La sergente l’écoutait, attentivement, prenait bonne note de ses paroles alors que son regard azur vadrouillait encore et toujours sur la carrure de celui qu’elle avait décidé d’essayer de fréquenter. Sa logique était loin d’être sotte, même plutôt sainte, néanmoins Sydonnie n’en était pas encore là, elle avait ses démons, ses défauts et cet instinct de protection couplé à sa crainte de l’abandon si grand, qu’elle était tout bonnement incapable d’admettre qu’il avait raison. Et puis elle eut cette phrase qui la laissa presque perplexe, tout du moins, qui lui offrit cette sensation étrange, cette gêne. Il se demandait si cela ne serait pas original un couple luttant ensemble contre la fange et ce fut bien ce simple mot qui la déstabilisa dé
voilant que l’homme se projetait déjà, là où elle était encore terrifiée à l’idée même de se retrouver juste dans ses bras.

- « Peut-être » se contenta-t-elle de répondre incapable de formuler autre chose.

Fort heureusement pour la noiraude, le sang bleu avait délaissé cette partie de la discussion pour se concentrer sur Anne, son éducation, sa façon de voir les choses et la sergente ne put que le remercier dans un sourire sincère. Il fallait l’admettre, Sydonnie n’était pas très doué avec la gamine, tout du moins, c’était l’impression qu’elle avait. Difficile de trouver sa place auprès de celle qui était en deuil –et dont elle se sentait toujours responsable-, difficile également de faire preuve d’autorité ou d’une quelconque compréhension quand c’est toujours persuadé que les enfants c’était bien, mais chez les autres. Roland lui retirait donc une grande épine du pied en acceptant de l’assister au moins pour cette partie de l’éducation auprès d’Anne.

- « Merci… Je ne crois pas pour la lecture ou l’écriture… » souffla-t-elle simplement en haussant les épaules.

Dans le fond, elle ne savait pas grand-chose sur Anne, hormis qu’elle était depuis son arrivée une tornade dans son quotidien. Elle refaisait la demeure, prenait pleinement possession de son nouvel espace de vie, s’appliquait encore et toujours à faire plus dans l’habitation : rangement, repas… Toute occupation existante ne lui échappait nullement. La conversation glissa de nouveau vers un autre sujet, tout aussi agréable, et ce fut une touche d’humour qui lui avait tiré un roulement des yeux.

- « Roland ! » fit-elle faussement outrée par ce qu’elle avait cru comprendre « Attention, tu es prêt ? C’est parti »

Le top venait d’être lancé et mauvaise perdante la noiraude avait dû prendre une minuscule seconde d’avance. Elle n’avait aucune chance, en avait parfaitement conscience puisque sa manière de nager devait plus ressembler à un chaton se débattant pour éviter de couler qu’une véritable et digne nage rapide. Néanmoins, à sa grande surprise, ce fut-elle après moult temps qui toucha le rebord la première, suivi de très proche de Roland. Avait-il fait exprès ? Ce fut presque frustrant de s’imaginer qu’il l’avait laissé gagner. Pour autant, celle qui était mauvaise joueuse ne pouvait réellement lui en vouloir, elle fit une moue un peu enfantine en gonflant les joues, tout en passant une main dans sa propre chevelure pour replacer l’ensemble.

- « Tricheur ! » ronchonna-t-elle « Je suis outrée par ce manque de compétition monsieur de Rivefière, vous m’avez laissé gagner, n’est-ce pas ? J’espère que ce n’était pas pour espérer obtenir une quelconque faveur, mh ? »

Son regard s’était fait plein de malice, alors qu’elle se hissait sur la pointe des pieds pour prendre une posture de grande dame –qu’elle n’était pas, fallait-il l’admettre-. Croisant ses bras sous sa poitrine, elle fit mine de réfléchir, un accord était un accord et le gagnant devait exiger quelque chose de l’autre, c’était sa règle, elle devait s’y résoudre. Certaine de perdre, il fallait bien admettre que la jeune n’avait guère beaucoup d’idée, surtout si l’action devait se faire ici et qu’en plus elle devait trouver quelque chose qui ne ferait pas trop bouger Roland sans quoi elle risquait d’avoir une observation beaucoup –trop- appliquée sur la silhouette de son interlocuteur.

- « Je sais » fit-elle « Tu dois fermer les yeux sans tricher. » précisa-t-elle « Tourner sur toi même huit fois et me retrouver dans le bassin, si tu y arrives, c’est toi qui gagneras le droit de proposer un défi, si tu n’y arrives pas, ce soir tu devras me préparer un repas de ton choix entièrement seul et donc sans aide extérieur. »

Elle déposa ses mains sur ses épaules, pour le faire tourner une première fois tout en vérifiant qu’il conservait bien les yeux fermés. C’était un jeu enfantin, mais dans le fond, cela lui faisait peut-être du bien de s’autoriser à se détendre un peu, de ne penser à rien. Le premier tour terminé, elle le relâcha pour qu’il s’applique à faire les autres seuls, se reculant doucement, elle s’éloigna en ‘nageant’ de lui. Il avait triché, alors elle ne voyait pas réellement pourquoi elle ne ferait pas de même et rejoignant le rebord du bassin face à lui, à l’opposée, elle s’extirpa de l’eau sans prendre en compte qu’il était probable qu’il perçoive le ruissellement de l’eau qui s’écoulait de sa tenue, sa silhouette. Assise sur le rebord, le tissu blanc collant excessivement à sa peau, les jambes jusqu’aux genoux dans le liquide, elle attendit simplement de le regarder évoluer, savourant pleinement sa petite observation.

Revenir en haut Aller en bas
Roland de RivefièreComte
Roland de Rivefière



[Terminé] Voyons si la chaleur des bains délie les langues ♠ [Sydonnie]. Empty
MessageSujet: Re: [Terminé] Voyons si la chaleur des bains délie les langues ♠ [Sydonnie].   [Terminé] Voyons si la chaleur des bains délie les langues ♠ [Sydonnie]. EmptyLun 4 Mar 2019 - 13:02
Leurs jeux d’enfants étaient tellement plaisants. Même s’ils étaient adultes plongés dans un monde bien trop sérieux, ils retrouvaient ensemble de sentiment léger d’insouciance, de plénitude. C’était tellement, tellement agréable. Cela faisait bien longtemps que l’héritier n’avait pas connu de telles émotions, des rires sincères, de la joie… de vivre ? C’était devenu tellement peu familier que tout cela en était complètement déroutant. Il s’abandonnait aux jeux d’eau, s’’éclaboussant, riant. Oui comme deux enfants, naïfs.

Simplement, la réalité de leur âge revint néanmoins à la surface. Lorsque Roland parla de sa vision sur la Fange, d’eux ensemble luttant contre. Il sentit bien que la sergente se figea un instant, elle n’était pas encore prête à entendre ces mots. Il était encore trop tôt. Mais ils avançaient, c’était indéniable. Roland gardait espoir et savait bien qu’il y avait véritablement quelque chose de beau à créer entre eux. Il accordait toute sa confiance aux Trois et à leurs desseins.

Sydonnie lui confirma la supposée absence d’alphabétisation de la jeune fille, Anne. Il se décida donc à le faire pour elle.

- « C’est validé alors, je serais son précepteur en la matière ! Je m’occupe déjà de plusieurs enfants, rajouter Anne ne me poserait aucun problème. Encore plus, si cela permet de te soulager quelques instants. »

Il lui sourit, il savait qu’elle lui serait bien reconnaissante d’éloigner la jeune fille quelques instants, afin de pouvoir vaquer tranquillement à ses propres occupations, ou tout simplement se reposer, sans avoir une adolescente dans les pattes. Elle était bien gentille et bien brave, Anne, mais il connaissait que trop bien les dérives de jeunes gens de leur âge. Ils étaient toujours dans un perpétuel renouveau, envie de changement, sauts d’humeur en tout genre etc. C’était amusant, mais à la longue, surtout lorsqu’on est habitué à vivre seul, comme c’était le cas avant pour la milicienne, cela peut s’avérer n’être pas une tâche aussi aisée.

La brune avait ensuite ben compris l’allusion quelque peu grivoise du sang-bleu, et elle ne s’en offusqua pas. Bien au contraire, jouant la carte de la fausse indignation. C’était amusant, Roland montrait une autre facette de sa personnalité, qui était joueuse et taquine, de plus en plus. Il aimait jouer, rire, plaisanter. Mais, tout cela étaient des choses qu’il ne faisait plus tellement dans ce terrible contexte. Sydonnie était là pour lui rappeler la personne qu’il avait été avant tout cela, réapprendre à se découvrir, à laisser ses émotions s’afficher au grand jour. A être lui-même en réalité, une personne à part entière, pas un pitoyable acteur coincé à jamais dans son rôle.

Ils s’élancèrent ensuite dans la course orchestrée par la jeune femme. Roland avait donc triché, dans le but de la laisser gagner. Oui, il était bon perdant dans ce cas de figure. Mais gardant tout de même un esprit de compétition affûté, il ne le serait pas à toute épreuve.

- « Je ne me prononcerai pas, mademoiselle d’Algrange ! Vous avez gagné haut la main, les faits sont là. Et je ne puis que me soumettre à votre simple volonté. »

Il s’était baissé dans une révérence des plus solennelles, souriant joyeusement avant de se relever. Sydonnie chercha alors une idée, prenant une posture, elle aussi, tout à fait théâtrale. Le duo devait être amusant à observer, si quelqu’un d’autre se trouvait dans la pièce. Mais fort heureusement, ils étaient seuls dans le bassin.

Il écouta attentivement le défi prononcé par la gagnante. C’était très intéressant. Il accepta donc la proposition, se laissant guider les yeux fermés dans ce premier tour sur lui-même. Il garda donc les yeux fermés, ne trichant pas cette fois-ci, afin d’accomplir seul le reste de ses tours, tandis que la jolie brune allait où bon lui semblait. Avec la tête qui tournait légèrement, le bruit de l’eau, il n’avait pas réellement prêté attention quant aux bruits de déplacement de la jeune femme. Simplement, il avait cru entendre le son de gouttes d’eau, tombant sur le sol. Était-elle sortie du bassin ? Si tel était le cas, elle avait triché. Mais vu ce qu’avait fait le comte antérieurement, il ne pouvait point la blâmer.

Il évolua donc dans le bassin, yeux fermés, il toucha les rebords à plusieurs endroits, sans parvenir à la toucher. Il persévéra mais n’ayant plus du tout la conscience de l’endroit où il se trouvait réellement, plus ne sachant pas si la sergente était véritablement sortie du bassin ou non. Au bout de quelques temps, il s’autorisa à rouvrir les yeux. C’est là qu’il se retourna, puis aperçut la jeune femme, assise sur un rebord, loin de lui.

- « Nous sommes donc quittes, au niveau de la tricherie ! »

Avoua-t-il, amusé.
Il plongea ensuite entièrement sous l’eau, nageant jusqu’à elle. Puis remonta à la surface, en secouant légèrement sa tête. Puis il passa sa main dans les cheveux, les lissant comme à son habitude vers l’arrière, et s’avança un peu plus, s’autorisant à s’accouder sur les genoux de la jeune femme.

- « J’accepte donc volontiers mon gage. Par contre, je ne possède pas du tout de talents de cuisinier. Donc si je nous empoisonne, il faudra t’en prendre qu’à toi-même. »

Il leva une main vers le ciel, avant de la reposer, de manière de dire qu’il rejetait la faute, si son dîner n’était pas à la hauteur de ses attentes.

- « Est-ce que cela t’irait si nous faisons cela chez toi ? Pour le repas, j’entends. Parce que je pense fortement que cela déplairait à ma chère Margareth si je venais mettre le désordre dans sa cuisine. »

Oui, il plaisantait une nouvelle fois, et il était bien vrai que même si la petite domestique était leur employée, la cuisine, c’était chez elle, son environnement, son organisation. Même si la dernière fois, l’héritier s’était autorisé à lui préparer un petit en-cas, pour un repas complet, c’était toute autre chose !

- « Puis, entre mes parents, mes frères et sœurs, certainement présents ce soir, je l’ignore. Nous serons peut être plus au calme plutôt dans ta demeure. Si Anne est présente, je serais ravi cependant qu’elle se joigne à nous pour dîner, je goûterai en premier si cela te rassure. »

Il sourit de nouveau, laissant à la milicienne le loisir de choisir le lieu de leur dîner. Il était bien content qu’elle lui propose, même indirectement, de poursuivre leur moment partagé. Il fallait bien admettre que peu à peu, il commençait tout de même à développer un petit attachement pour la demoiselle. Et à bien y penser, il songea que cela devait être réciproque. Il lui laissa donc le temps nécessaire de répondre, puis s’écarta un peu pour sortir. Ainsi, il ne la confrontait pas directement à son intimité, qu’elle s’était bien gardée d’observer, du moins à la vue du comte. Il sortit donc du bassin, en invitant Sydonnie à en faire de même à la suite. Il se sécha succinctement puis remit ses vêtements.

- « Je t’attends en dehors. »

La laissant se changer seule, se privant certes du spectacle, mais désireux de lui offrir une certaine intimité.
Revenir en haut Aller en bas
Sydonnie de RivefièreSergente
Sydonnie de Rivefière



[Terminé] Voyons si la chaleur des bains délie les langues ♠ [Sydonnie]. Empty
MessageSujet: Re: [Terminé] Voyons si la chaleur des bains délie les langues ♠ [Sydonnie].   [Terminé] Voyons si la chaleur des bains délie les langues ♠ [Sydonnie]. EmptyLun 4 Mar 2019 - 23:32


Installée sur le bord du bassin, les jambes encore dans l’eau, le tissu humide collant contre sa peau, dévoilant certainement des parcelles qui ne devraient être vu, la sergente était immobile. Silencieuse, elle détaillait l’héritier se déplacer dans le bassin, étirant ses lèvres en un fin sourire amusée. Ainsi seule à pouvoir observer, elle laisser ses prunelles se défaire des convenances, vagabondant sur le dos du noble, sur la forme de ses épaules, le dessin de ses bras, de ses mains, le bas de son dos, puis son torse lorsqu’il pivote. Curieuse, d’Algrange ne peut s’empêcher de jeter un premier coup d’œil à la zone interdite, détournant rapidement le regard, les joues déjà rouges de gêne. Par la trinité, se trouvait-elle ridicule, digne des premières amourettes de jeune enfant, pour autant, elle était agréable, cette sensation insouciante. Il avait triché pour qu’elle gagne le premier point, elle trichait à son tour pour qu’il ne gagne pas le second point, le tout sans aucun scrupule, hormis ses deux prunelles pleines de malices. Succombait-elle à l’influence Roland de Rivefière, inconsciemment certainement. N’avait-elle pas fui, n’avait-elle pas été désagréable ni agressive, il s’approchait, elle le laissait sans reculer, sans le repousser, n’était-ce pas déjà un grand pas ?

Alors qu’elle allait se glisser dans l’eau pour le rejoindre, ayant certainement un peu pitié de la difficulté qu’elle lui infligeait, il avait fini par ouvrir les yeux. Revenant vers elle jusqu’à s’installer sur ses genoux, les bras pliés et sa tête dessus. Le geste ne sembla pas déranger la noiraude, qui pour la première acceptait un contact physique presque naturellement. Le détaillant, sa main s’était légèrement relevée, avant de se reposer, avait-elle eu envie de passer ses doigts dans sa chevelure, de descendre l’ensemble le long de sa joue, sans pour autant trouver le courage de le faire, renonçant rapidement à cette envie spontanée.


- « Je ne me prononcerai pas, monsieur de Rivefière ! Vous avez perdu, les faits sont là. Et vous ne pouvez que vous soumettre à votre défaite dans la préparation d’un repas. »

Elle lui offrit un sourire avant de se mettre doucement à rire, ainsi était-il mauvais cuisinier ? Cela ferait un vrai premier point commun entre eux, ce qui n’était pas forcement une très bonne nouvelle, d’Algrange n’ayant pas dans l’idée de prendre une domestique. Aurait-elle pu se laisser glisser entre le petit mur et Roland, conservant toujours cette réserve et cette non-prise de risque. Elle secoua doucement la tête, levant les mains de cette manière innocente :

- « J’accepte les risques, mais si tu provoques ma mort, tu n’auras plus aucune promise à te mettre sous la dent… Pire on te surnommera l’empoisonneur des sergentes.. Je ne peux guère être responsable de mon meurtre, non pas ? »

Elle prit une mine faussement outrée alors qu’il lui proposait de venir préparer le tout chez elle, qu’il était drôle.

- « En plus, eh bien, eh bien que vous êtes exigeants monsieur De Rivefière, tentative d’empoisonnement et meurtre chez l’habitante ? Vous ne reculez devant rien…. » elle prit le temps d’y réfléchir « Les trois avaient dû prédire ta visite, Anne n’est pas là, elle dort chez un ami, je crois, ou une, je ne sais plus trop… Tu pourras donc commettre ton crime sans inquiétude. »

Les deux semblaient en accord et Roland avait fini par sortir de l’eau, laissant la milicienne le regard rivé sur son fessier qui s’était retrouvé dans son champ de vision alors qu’elle avait oublié sa nudité. Immédiatement, la noiraude était devenue aussi rouge que le sang, se sentant dans l’obligation de mettre ses mains sur ses yeux. Par les trois, il était musclé de partout, non, non, non, elle ne devait pas y penser.

- « ROLAND !! » hurla-t-elle les mains sur ses yeux « Oui, oui c’est ça dehors, je te rejoins dehors ! »

Elle avait attendu ainsi un long moment, peut-être un peu trop, mais hors de question de se lever s’il était encore là, déjà là qu’elle avait encore l’image de son fessier en tête avec les yeux fermés. Retirant les doigts de ses prunelles, elle put constater qu’il n’était plus là, elle se releva, glissant dans un petit coin à l’abri des regards pour s’habiller, prenant la peine de glisser dans la jupe longue et la chemise qu’elle avait empruntée, rien de trop. Une jupe longue simple suffisamment fluide pour ne pas la gêner et une chemise crème tout aussi ample et agréable. Certainement, tout de même plus féminin que le pantalon. Dehors, elle passa rapidement une main dans sa chevelure qui devait légèrement onduler et qu’elle avait fait le choix de ne pas attacher. Le premier petit coup de vent la fit frissonner alors qu’elle réduisait la distance qui le séparait de Roland qui était déjà présent.

- « Je suis là, en théorie j’ai de quoi préparer ce que tu veux à la maison, mais si tu préfères passer sur le marché avant de rentrer, on peut se retrouver à la maison ? Mon intérieur est à toi sans aucun problème, ne met juste pas le feu s’il te plaît. »

Elle lui fit un clin d’œil, sans prendre conscience du potentiel autre sens de sa phrase, presque naturellement, elle avait glissé sa main dans la sienne pour l’attirer vers le chemin qui menait jusqu’à sa demeure, empruntant une petite ruelle qui se voulait être un petit raccourci, ce ne fut qu’à ce moment qu’elle relâcha sa main, prenant pleinement conscience de son geste qui n’avait été que le résultat du moment agréable passé jusque-là. Silencieuse, elle n’avait pas trop su quoi lui dire de plus, elle était curieuse de le voir faire, curieuse de savoir si oui ou non il allait être maladroit, sans casser la totalité de l’habitation. Il était dans le juste milieu entre son cœur et sa raison, ne parvenait-elle pas oublié ses derniers déboires, ne parvenait-elle pas à oser encore, réellement, et ne savait elle-même pas son degré de tolérance à lui.

- « Nous y sommes » fit-elle au cas où

Poussant la porte, elle laissa entrer avant de le refermer, la demeure n’avait aucunement changé, l’habitation silencieuse et Anne n’avait répondu à aucune des appellations de la noiraude, signe qu’elle était bien partie. La bûche dans le feu semblait être presque consumé aussi s’activa-t-elle à remettre un peu de bois, laissant l’héritier, évoluer comme bon lui semblait. Dans un petit coin de la pièce se trouvait des petits récipients ou se trouvait les poissons du matin recouvert de sel, des carottes, des œufs, quelques plantes, des pommes, des choux et des petits morceaux de viande coupés finement.

- « Je te laisse faire comme chez toi, après tout, c’est ton domaine pour la soirée, je n’ai pas le droit de t’aider… Je te laisse un peu, je vais juste vérifier qu’Anne n’est pas là. Ça va aller ? »

Dans le fond, il n’avait pas vraiment le choix, aussi préféra-t-elle l’abandonner là, il avait voulu évoluer dans sa demeure, il se devait d’assumer. Un petit sourire en coin, elle s’était retrouvée en haut de marche, face à ce premier dilemme. En réalité, Sydonnie savait pertinemment qu’Anne n’était pas là, mais elle avait envie de lui faire plaisir, de lui montrer qu’elle lui faisait confiance, qu’elle voulait bien essayer, oui, peut-être cela pouvait-il fonctionner. Naturellement, elle avait retiré sa jupe, puis sa chemise, attrapant une robe qu’elle affectionnait, simple, une longue jupe sombre et un haut un peu décolleté longeant sa silhouette avec des petites pointe de dorés. C’était une manière de poursuivre le moment, elle avait mis un petit temps à se préparer, à s’apprêter, à tenter de dompter sa chevelure qui ondulait et qu’elle conservait lâchée. Abandonnant sa chambre, qui était l’ancienne chambre de sa mère, elle redescendu les marches jusqu’à s’arrêter en bas, hésitante.

- « Ça va, je ne t’ai pas entendu hurler, c’est que tout ce passe bien ? » le tout était de faire comme-ci de rien n’était, absolument tout « Alors qu’est-ce que tu me prépares de bon ? »

Elle glissa derrière lui pour zieuter au-dessus de son épaule, avant de le délaisser pour attraper une bouteille d’eau-de-vie et de vin, sortant deux verres.

- « Alcool fort ou plutôt simple coupe de vin ? »

Elle aurait servi évidemment ce qu’il avait choisi, de son côté ce fut une coupe de vin, par plaisir, elle tira une chaise, s’installant dessus tout en l’observant sagement évoluer.

- « J’ai passé, je passe un très bon moment Roland, c’est agréable… » essayait-elle de le rassurer un peu, tout en conservant sa maladresse.

Revenir en haut Aller en bas
Roland de RivefièreComte
Roland de Rivefière



[Terminé] Voyons si la chaleur des bains délie les langues ♠ [Sydonnie]. Empty
MessageSujet: Re: [Terminé] Voyons si la chaleur des bains délie les langues ♠ [Sydonnie].   [Terminé] Voyons si la chaleur des bains délie les langues ♠ [Sydonnie]. EmptyMar 5 Mar 2019 - 15:27
Reprenant ses propres termes, quant à sa honteuse tricherie, Roland ne put que rire à cette remarque de la brune. Elle le faisait rire, c’était réciproque. Ils continuaient donc sur leur joyeuse lancée.

- « J’accepte ben volontiers et je ferai en sorte alors de ne point t’empoisonner, ma chère promise. Il serait en effet bien fâcheux de devoir expliquer à toute la milice la disparition inquiétante d’une sergente, dans sa propre demeure. Bien sûr, je nierai les faits, soudoyant peut être même quelques gardes, mais inutile d’en arriver là, nous sommes bien d’accord. »

Il plaisantait et allait faire de son mieux pour que ce repas soit agréable. Il ne sera pas parfait, c’était certain d’avance, étant plus qu’un piètre cuisinier, même totalement ignorant en la matière. Mais il avait perdu, avait accepté le gage, étant bon joueur, il fallait bien devoir respecter ses engagements. Il n’avait qu’une parole. Margareth était une excellente cuisinière, malgré les denrées qui se faisaient parfois un peu plus rares à l’intérieur de la cité, elle parvenait encore à faire des miracles. Maintenant que le Labret avait été repris, c’était légèrement plus aisé, c’était vrai. Mais rien à voir avec l’opulence d’antan.

Elle lui apprit ensuite que la jeune fille qu’elle avait recueilli ne serait normalement pas présente ce soir. Roland l’appréciait, cela ne l’aurait pas dérangé qu’elle soit là. Mais après tout, cela lui laisserait amplement le loisir de savourer la seule présence de la jolie brune.

- « Je vais peut être me mettre à surveiller ses fréquentations ! »

Il parlait d’Anne, il trouvait cela étrange qu’elle aille dormir chez un ou une amie. Enfin, ce n’était pas tout à fait une enfant, mais elle restait fragile, influençable. Il tacherait donc au cours de leur potentielle séance prochaine, d’en apprendre un peu plus sur elle et sur ses habitudes.

Roland sortit ensuite de l’eau, offrant la possibilité à la sergente de porter son regard sur son apparence. Elle le réprimanda, se cachant les yeux, ce qui naturellement le fit rire une nouvelle fois. Quel agréable moment. Dommage de devoir l’écourter, mais c’était en réalité pour le mieux le poursuivre ailleurs. Sydonnie serait peut être plus détendue lorsque l’interdit serait revêtu.
Il l’avait donc attendu en dehors, elle le rattrapa quelques minutes après seulement. Il fut surpris de voir qu’elle avait finalement emporté la jupe qu’Anne voulait lui faire porter. Il ne dit rien, mais sourit plus largement à son approche. Peut être comprendrait-elle que oui, il l’avait remarqué. Il fut ravi qu’elle opte pour ce choix, plutôt que pour son traditionnel pantalon.

Elle lui indiqua qu’elle avait ce qu’il fallait dans sa demeure pour préparer quelque chose, ou qu’il pouvait aller acheter ce qu’il voulait sur le marché. N’étant pas très l’aise avec le seconde proposition, cette tache incombant à Margareth. Il ne saurait tout bêtement pas quoi prendre et se sentirait perdu au milieu des étalages.

- « Je me débrouillerai bien avec ce que tu as à disposition ! »

Se contenta-t-il de dire. Cependant, ce fut la suite qui retint l’attention du noble. Il s’arrêta, la regarda amusé, elle ne semblait cependant pas avoir conscience totalement des mots qu’elle avait prononcés. Et du sens, ô combien équivoque, que pouvait avoir ses propos. Il ne releva donc pas plus, lui laissant le bénéfice du doute. Mais quel amusement intérieur ! Elle lui prit la main ensuite, pour l’entraîner vers un chemin qu’il n’avait pas l’habitude d’emprunter. C’était la première fois que cela venait d’elle, il fut donc agréablement surpris de la démarche. Cependant, elle la lâcha bien assez tôt, trop tôt, prenant sans doute conscience réellement de son geste. Mais il avait été naturel, signe qu’elle se sentait bien avec lui. Cela le rassurait tellement, lui qui partageait également ce sentiment. Il ne la força donc pas à réitérer le geste. Elle l’avait fait, un nouveau pas vers lui et c’était déjà beaucoup. La laisser approcher pas à pas, s’effacer quand nécessaire, pour mieux la laisser revenir. Il n’usait pas de cela comme une tactique. Vu qu’au final, il n’avait jamais vraiment dû à séduire une femme. Simplement, les choses se faisaient spontanément. Et c’était là, le côté encore plus plaisant de la situation. Pas de prise de tête, de calcul ou de plan monté de toutes pièces. Se laisser porter, guider par leurs envies soudaines. Un délice.

Ils restèrent silencieux sur le trajet les menant jusqu’à la demeure de la sergente. Mais ce n’était pas un silence pesant, au contraire. Chacun devait se remémorer l’instant passé, ou tout simplement continuer d’apprécier ce moment, qui se poursuivait le plus posément possible.
Elle le laissa pénétrer à l’intérieur, refermant la porte derrière eux. Il connaissait maintenant un peu plus l’endroit, n’étant pas encore habitué, mais il prenait tout de même doucement ses marques, ses repères. Elle alla remettre du bois pour le feu. Lui, il se dirigeait déjà vers les récipients contenant la nourriture, voir déjà ce qu’il y avait et si ceux-ci lui donnaient des idées. Ce n’était pas bien évident lorsque l’on était pas habitué. Mais il fallait s’y coller, il n’avait pas le choix. Un accord était un accord.

- « Oui, ça ira. Ne t’inquiète surtout pas. »

Avait-il répondu, alors qu’il n’en était pas tout à fait sûr. Sydonnie monta vérifier la présence ou non d’Anne, le laissant donc là, en plan. Ne savant pas tellement quoi faire des ingrédients se présentant à lui. Il réfléchit donc un instant sur ce qu’il pouvait réaliser comme plat et la manière bien sûr de le faire.
Bon, aller, du courage ! Roland jeta son dévolu sur les pommes et les choux. Il remplit d’abord la casserole d’eau, qu’il mit à bouillir sur le feu. Il lava et coupa ensuite les fruits et légumes, avant de les plonger dans l’eau. Il agrémenta le tout de diverses herbes qu’il trouvait à disposition, de la sauge, de la marjolaine, du laurier. Voilà, il couvrit la casserole et laissa le tout mijoté un moment. Ainsi, il put s’occuper de la préparation des poissons. Il les coupa en deux dans la longueur, afin de retirer le milieu, rinça le tout. Il les coupa ensuite grossièrement en médaillons. Il avait prévu de venir les pocher dans l’eau bouillante, lorsque le bouillon aura suffisamment pris.
Il aurait pu se servir des œufs afin de les battre en omelette, servi avec quelques herbes. Mais non, désireux de tenter d’épater sa promise et de lui servir quelque chose de peu ordinaire, il avait opté pour cet étrange ragoût. Il ne restait que peu certain que les étapes suivies soient les bonnes, mais à priori même si cela ne s’avérait pas très bon, il n’y avait rien pour les empoisonner !

Alors que le bouillon allait presque être prêt, la sergente refit son apparition, au grand plaisir du sang-bleu. Trop concentré sur le feu, il n’avait pas encore remarqué l’apparence changée de la jeune femme.

- « Interdiction formelle de regarder par ici mademoiselle d’Algrange, ton chef cuisinier s’occupe de tout ! »

Il s’était à présent retournée vers elle, lorsqu’elle lui demanda quel type d’alcool il souhaitait. Et là, quel ravissant spectacle se jouait sous ses yeux. Elle s’était changée, certainement pour lui faire plaisir, lui montrer qu’elle était prête à faire des efforts, pour lui. La robe était longue, noire, le haut décolleté juste ce qu’il fallait, parsemé de dorures.

- « Tu es ravissante. »

Il avait dit cela accompagné d’un doux sourire. Décidément, cette soirée s’annonçait sous les mêmes auspices que leur après-midi. Il restait un petit temps à la contempler, avant de lui demander sa vaisselle.

- « J’aurai besoin de deux assiettes creuses si tu as, ce serait parfait. »

Il en avait oublié de répondre à sa demande. Il se corrigea rapidement, elle l’avait un peu déstabilisée à se présenter devant lui ainsi apprêtée, le geste l’avait touché. Il comprenait tout son sens, au-delà de l’apparence.

- « Et oui, du vin, ce sera très bien, je te remercie. »

Il mit ensuite les morceaux de poisson à pocher, s’essuya les mains et se détournant un instant pour positionner les assiettes, qu’elle avait sans doute apportées. Il prit ensuite la liberté de prendre le verre de vin qu’elle lui avait servi, l’invitant à faire de même pour trinquer avec lui.

- « Le moment est parfait. Enfin, tu diras peut être plus cela après avoir goûté mon plat. Donc je vais en profiter maintenant pour lever mon verre à… Nous ? »

Il le déclarait et la questionnait tout en même temps. Avait-il bien perçu les signes annonciateurs, était-elle prête à essayer quelque chose avec lui, croire en leur avenir commun ? Il l’espérait. Lui en était presque certain à présent, il commençait à s’attacher à la milicienne. Il voulait être avec elle, lui faire plaisir, se souciant de ses attentes.

Après cela, il retourna vérifier la cuisson. Cela semblait assez cuit, du moins il l’espérait. Il attrapa la louche, afin de servir les morceaux de poisson dans les assiettes, ajouta les fruits et légumes cuits, ainsi que du bouillon par dessus. En finalisant le tout, en décorant l’assiette de quelques morceaux de pommes crues, fraîchement coupées. Bon, visuellement, c’était sans doute un peu grossier, mais cela restait assez plaisant. Restait à savoir le goût et la cuisson des aliments…
Il servit donc les assiettes à table, ainsi que les couverts. Tout était prêt, il n’y avait plus qu’à se lancer. Sydonnie avait peut être apporté du pain, auquel cas ils pourraient s’en sustenter si le repas se révélait affreux.
Il la laissa goûter en premier.

- « Je te laisse l’honneur de goûter, après tout, c’est ton plat de gagnante. Je t’assure qu’il n’y a rien dedans pour t’empoisonner ! »

C'était certain. Néanmoins, il attendait impatiemment son verdict.
Revenir en haut Aller en bas
Sydonnie de RivefièreSergente
Sydonnie de Rivefière



[Terminé] Voyons si la chaleur des bains délie les langues ♠ [Sydonnie]. Empty
MessageSujet: Re: [Terminé] Voyons si la chaleur des bains délie les langues ♠ [Sydonnie].   [Terminé] Voyons si la chaleur des bains délie les langues ♠ [Sydonnie]. EmptyMar 5 Mar 2019 - 20:52


Juste derrière lui, se hissant sur la pointe des pieds pour tenter de découvrir ce que Roland avait préparé, la femme d’armes ne put s’empêcher de retenir une petite moue alors qu’il lui interdisait l’accès au feu et à la marmite. Humant néanmoins l’air, la noiraude ne pouvait s’empêcher d’être agréable surprise par l’odeur, son ventre c’était mis à gargouiller, ce qui devait être un bon signe. L’abandonnant pour respecter sa volonté, non sans couler un dernier regard plein de curiosité vers l’eau qui s’était mis à bouillonner. Attrapant deux bouteilles, une d’eau-de-vie, une de vin, ignorant les goûts de l’héritier en matière d’alcool, elle s’était presque d’office servi un verre de vin, inutile d’être ivre trop vite, bien au contraire.


- « Mon chef cuisinier ? » répéta-t-elle un brin malicieuse en s’installant verre en main, alors qu’il se tournait pour la découvrir « Profites-en, c’est rare. »

Opinant simplement, la noiraude avait été vers différents meubles de rangement pour sortir deux assiettes creuses, qu’elle délaissa non loin de lui, profitant pour laisser ses deux prunelles découvrir la préparation. Rapidement, elle avait néanmoins abandonné sa posture pour venir remplir un deuxième verre de vin. Ainsi, Roland appréciait les alcools plutôt basiques, cela ne l’étonnait pas franchement, se promettant de lui faire découvrir d’autre saveur dès que l’occasion se présenterait. Attrapant le récipient, elle était venue le lui tendre, s’appuyant contre la table pour soulever son verre vers lui. Il proposait de trinquer à eux, elle opina simplement répétant la phrase sans hésitation « à nous ». Les récipients avaient fini par s’entrechoquer, puis elle avait simplement avalé une longue gorgée en fermant les yeux, c’était agréable, vraiment.

- « J’ose espérer que si je meurs tu me regretteras un peu quand même. En tout cas, je crois que tu m’as menti, ça sent très bon… Je suis convaincue que ça sera tout aussi bon. »

Elle avait abandonné sa posture plutôt passive, pour s’installer à table, Roland était au petit soin, venait de la servir, elle s’était installée en face de lui tendant ses jambes sous la table pour essayer de rentrer en contact avec la cheville de Roland. Une autre approche, plus discrète, l’air de rien. Néanmoins le contact fut furtif, se relevant pour attraper un peu de pain aux noix qu’elle avait déposé sur la table. De nouveau sur la chaise, elle avait abandonné son approche maladroite, restant plutôt droite pour goûter enfin le plat qu’il lui avait préparé. Après avoir avalé une première bouchée, elle en avait pris une seconde, puis une troisième visiblement convaincues par le goût. Ce n’était pas mauvais, vraiment pas, en fut-elle surprise, il semblait avoir plus de compétences qu’elle dans le domaine. Même si ce n’était pas une explosion de saveur, Sydonnie était plus adepte des plats brûlés ou complètement raté alors pour elle on devait approcher de l’excellence.

- « C’est vraiment bon Roland, tu as encore combien de talent caché comme ça ? »

Prenant une gorgée de vin, un morceau de pain, elle poursuivit naturellement le repas, sincèrement satisfait. Le moment passé en sa compagnie fut très agréable, beaucoup trop pour qu’il lui paraisse réaliste, depuis combien de temps –en dehors des instants passés avec Serena-, n’avait-elle pas ressenti cette satisfaction, ce plaisir de converser, de découvrir quelqu’un ? Depuis quand on n’avait pas fait autant attention à sa petite personne ? Sydonnie commençait à apprécier sa découverte, sa rencontre, l’homme qui lui faisait face et sa multitude de facettes. Silencieuse, elle avait dû rester un long moment à le regarder ainsi, avec cette bienveillance teintée de tendresse dans le fond des yeux. D’Algrange venait d’abandonner sa carapace définitivement, elle lui avait déjà dit qu’elle acceptait de faire un effort, d’essayer, mais cette fois-ci elle le pensait sincèrement, le ressentait au plus profond, d’elle-même, elle se devait de lui laisser sa chance.

- « Je vais finir par m’habituer à ce genre de petites attentions, tu sais… Une bonne compagnie, un moment agréable, un repas bien réalisé et agréable en bouche… Non, mais regarde, rien n’est brûlé, comment tu fais ? » elle laissa un petit silence, avant de reprendre « J’aime la personne tu es Roland, loin de ton masque perfection, je te préfère largement à celui que j’avais vu jusque-là. » Conclut-elle finalement.

La noiraude s’était relevée lentement, l’abandonnant un instant pour venir se réchauffer proche de la cheminée, détaillant les braises, laissant le restant de liquide tournoyer dans son verre à cause de ses mouvements. Sydonnie avait finalement ressenti le besoin de formuler oralement sa pensée.

- « J’accepte Roland de Rivefière, j’accepte d’essayer d’être ta promise, de voir réellement si nous pouvons nous entendre… » c’était presque sorti naturellement, ce qui avait le don de la surprendre.

Elle avait pivoté pour venir proche de lui s’appuyant sur la table à sa droite, avalant une nouvelle gorgée de son vin accompagné d’un sourire.

- « Bon, la prochaine fois c’est à moi de te surprendre si je ne me trompe pas. Qu’est-ce que tu aimes, Roland, qu’est-ce qui te ferait plaisir ? Peut-être pourrions-nous essayer de nous approcher de la mer ? À cheval, on devrait pouvoir y arriver sans prendre trop de risque, qu’est-ce que tu en penses ? À moins que tu préfères un petit entraînement ? »

Elle s’était de nouveau déplacée, glissant derrière lui pour laisser ses mains vagabonder sur ses épaules, s’essayant à la proximité, aux gestes un peu plus tactiles.

- « Tu n’auras pas besoin de faire semblant de perdre si tu m’affrontes » murmura-t-elle pleine de provocation à son oreille.

Revenir en haut Aller en bas
Roland de RivefièreComte
Roland de Rivefière



[Terminé] Voyons si la chaleur des bains délie les langues ♠ [Sydonnie]. Empty
MessageSujet: Re: [Terminé] Voyons si la chaleur des bains délie les langues ♠ [Sydonnie].   [Terminé] Voyons si la chaleur des bains délie les langues ♠ [Sydonnie]. EmptyMer 6 Mar 2019 - 23:33
La sergente le taquina, lorsqu’il s’était auto-désigné comme étant son chef cuisinier, lui indiquant par la même occasion qu’il devait se délecter de sa tenue et de son apparence, car la chose se ne répétera peut être pas pour tout de suite. Afin de jouer de la situation, il accentua donc son regard volontairement, la regardant de haut en bas, puis de bas en haut, affichant un air hautement satisfait.

Sydonnie l’avait confirmé, elle avait formulé ce ‘nous’ tant attendu. La dernière fois, lorsque Roland avait énoncé avoir confiance en ce ‘nous’, elle avait simplement répondu qu’elle allait essayer de lui faire confiance à lui. A présent, la donne avait changé et le comte en était bien ravi. Ils burent donc à l’unisson à ce renouveau.

- « Un petit peu, certainement. »

Plaisanta-t-il sur le fait qu’il la regretterait. C’était tout à fait certain au point où maintenant ils étaient rendus. Il n’avait pas du tout envie que la brune lui soit arraché si subitement. Et encore moins par sa propre faute ! Néanmoins, le plat sentait peut être bon, mais est-ce qu’il l’était réellement, le sang-bleu en était beaucoup moins certain. Il haussa simplement les épaules, affichant une tête qui voulait certainement dire qu’ils le seraient bien assez tôt !

Ils s’étaient à présent tous deux installés à table, prêt à commencer le plus ou moins fameux repas. Assis face à face, Roland sentit le pied de la jolie brune venir doucement remonter sur sa cheville. Relevant la tête, il jeta son regard dans le sien, en affichant un sourire, mince, mais empli de malice. Il appréciait bien le geste, discret, mais très efficace. Elle se releva néanmoins rapidement. Dommage, le comte aurait bien volontiers continué sur cette pente. Mais chaque chose en son temps, il fallait bien manger. Elle s’était levée pour aller chercher du pain, brillante idée, cela accompagnerait, ou remplacerait le met.

Pourtant, après sa première bouchée, Sydonnie ne semblait pas écœurée, au contraire elle en reprit plusieurs fois, laissant Roland quasiment bouche bée. IL goûta à son tour pour voir si elle était bien sérieuse. Bon ce n’était pas immangeable, mais loin d’être parfait. Un plat moyen, mais qui passait plutôt bien.

- « Je peux donc affirmer que mon défi est correctement rempli mademoiselle ?
Je ne pensais pas du tout avoir un talent dans ce domaine. J’en suis aussi étonné ! Et pour le reste de mes potentiels talents, je te laisserai les découvrir au fil du temps. Qui sait, je te réserve peut être encore des surprises. »


Ils continuèrent donc le repas, jusqu’à même quasiment finir l’assiette. C’était plutôt pas mal, oui. Mais à voir par la suite ce que cachait également Sydonnie. Il finit par un morceau de pain et vida entièrement son verre.
Ensuite, il sentit le regard de la sergente plus insistant sur sa personne.

- « Mais, ne t’y habitues pas trop, tout de même. Je suis bien impatient de voir moi aussi l’étendue de tes talents ! »

Elle poursuivit, lui révéla qu’elle aimait la réelle personne qu’il était sous le masque. Il ne s’attendait pas à de telles révélations ce soir. Ces attentions envers elle devaient finalement porter ses fruits. C’était plaisant. Il ne faisait pas tout cela simplement pour avoir ses faveurs, il était très sincère dans sa démarche. Mais, de voir qu’elle était réceptive, c’était plus qu’encourageant. Elle accepta finalement d’être sa promise. Les mots avait été lancés, et non au hasard. Le noble sentit son cœur battre un peu plus vite, c’était réellement une bonne nouvelle. Lui qui commençait sincèrement à s’attacher à la dame d’Algrange.
Elle vint se positionner debout, tout près de lui, instantanément il attrapa sa main, pour lui offrir un baiser. Premier contact entre ses lèvres et la peau de la brune.

- « L’entraînement, la balade, les deux me vont très bien. Mais pourquoi pas à cheval jusqu’à la mer oui, ce serait parfait. J’ai promis de t’apprendre à monter en plus, ce serait l’occasion rêvée. Cela me manque beaucoup les balades à cheval, cela faisait partie de mon quotidien avant. Et la mer, cela fait un petit moment que je ne m’en suis pas approchée. Nous pourrions même nous risquer à y pénétrer. Je t’apprendrai et la monte et la nage, tu en auras des choses à me devoir ! »

Il rit en pensant à cela, ils avaient tellement de choses à faire et à découvrir ensemble. Ils en étaient qu’aux balbutiements.
Il la laissa s’extirper, venant à présent dans son dos, murmurant à son oreille. Elle réussissait bien son coup. Il se leva à son tour, vint se positionner contre la table, là où Sydonnie était quelques secondes auparavant, l’entraînant presque contre lui.

- « Mademoiselle est donc provocatrice. Une préparation plus sportive contre toi me va tout aussi bien. »

Bien entendu, il était parfaitement conscient du caractère plus qu’équivoque de ses propos, mais cela devenait presque habituel entre les deux. C’était une façon de jouer, voilà tout. Et ce jeu n’était pas dangereux, si ?
Roland passa la main dans les cheveux bruns de Sydonnie, puis s’avança pour venir respirer le parfum de ceux-ci. Cette nouvelle proximité lui plaisait, il jeta une nouvelle fois son regard dans le sien. C’était la première fois qu’ils se contemplaient de si près, cherchant une quelconque réponse dans son regard. Mais il se dit qu’après tout, la jeune femme l’avait déjà formulée. Il cessa donc de réfléchir, puis emporté par son envie, il vint déposer un baiser à présent sur ses lèvres, scellant de ce fait leur histoire.
Revenir en haut Aller en bas
Sydonnie de RivefièreSergente
Sydonnie de Rivefière



[Terminé] Voyons si la chaleur des bains délie les langues ♠ [Sydonnie]. Empty
MessageSujet: Re: [Terminé] Voyons si la chaleur des bains délie les langues ♠ [Sydonnie].   [Terminé] Voyons si la chaleur des bains délie les langues ♠ [Sydonnie]. EmptyJeu 7 Mar 2019 - 21:29


- « Nous pouvons dire que ton défi est réussi » fit-elle simplement « J’espère que tu me réserves encore bien des surprises, même si je n’en doute pas une seconde. »

Le repas s’était poursuivi normalement, Sydonnie avait pris plaisir à manger un vrai repas, qu’on avait préparé spécialement pour sa petite personne. Mastiquant, prenant un morceau de pain, avalant une gorgée de vin, elle semblait se détendre, s’autoriser à davantage détailler Roland, sa manière d’être, de se comporter. Reposant son verre, la noiraude ne put s’empêcher de remplir de nouveau les deux récipients qui venaient de se retrouver vides. La femme d’armes aimait la boisson, sans être ivre, elle avait développé un certain plaisir pour l’alcool et ne pouvait envisager une bonne table, sans un ou plusieurs bons verres de vin.

- « Ne t’attends pas à de grands talents, hormis mes compétences dans la milice, je ne suis pas très douée en quoi que ce soit. »

Elle était honnête, du moins, c’était sa propre façon de se percevoir, à force d’entendre sa mère la critiquer, le répéter, elle avait fini par intégrer le fait de ne pas être une ‘bonne’ noble, ne pas savoir se vêtir convenablement, ni se comporter convenable, ni parler comme elle devrait savoir le faire. Pour autant, d’Algrange était plutôt fière de la femme qu’elle était devenue, elle était croyante, ne se détournait pas de la Trinité ni de son Duc, elle avait fini par arriver sergente, honorant ainsi la mémoire de son père, même si elle y avait gagné la culpabilité de la mort de Raoul et la présence d’Anne dans la maison. La noiraude avait néanmoins fini par se lever, s’approchant du crépitement du feu, savourant la proximité des flammes qui s’étaient mises à danser pour avaler la bûche récemment ajoutée. Sydonnie avait fini par admettre qu’elle appréciait la personnalité de Roland, celle qu’il dissimulait sous le masque et qu’elle acceptait d’être sa promise. Cela l’engageait oralement, laissait entendre qu’elle se lançait réellement dans cette expérience, sans véritablement savoir où elle mettait les pieds. Abandonnant son observation elle était venue se positionner à sa droite, s’appuyant sur le bord de la table afin d’attraper son verre et d’en avaler une gorgée. La femme d’armes n’en restait pas moins nerveuse, mais pour autant, l’idée avait fini par faire son chemin dans son esprit.

Changeant une nouvelle fois de position, elle s’était retrouvée derrière lui, les mains sur ses épaules, proposant diverses activités possibles, une balade à cheval, un moment à la plage, un entraînement, bon nombre de choses possibles et imaginables. Roland lui proposait de faire l’ensemble, de se rendre jusqu’à la mer en monture, pourrait-il en profiter pour lui apprendre à se perfectionner dans ce domaine, puis par nager un peu sans se noyer. Prenant le temps d’y réfléchir, notamment vis-à-vis des risques de l’extérieur, la noiraude avait néanmoins fini par accepter.

- « C’est d’accord, mais il faudra attendre que le temps soit plus agréable et un peu plus chaud pour la baignade… Cela nous laissera l’occasion de repérer l’endroit, au moins. Un entraînement sur la plage, cela ne peut-être qu’agréable en plus. »

Elle avait fini par se pencher vers l’avant, pour lui murmurer à l’oreille qu’il n’aurait pas besoin de tricher pour perdre cette fois. Une réalité, du moins que la jeune femme pensait sincèrement apercevoir, même si elle ne doutait pas une seconde des qualifications de Roland. L’héritier avait fini par se relever, s’installant contre la table, glissant sa main dans celle de la noiraude pour l’attirer jusqu’à lui, contre son torse. Ce fut un dès premier contact véritablement physique, le premier instant ou la différence de taille entre les deux fut un peu plus marquée, ou elle dû relever les yeux vers le visage du noble, cherchant à percevoir ce qu’il avait derrière la tête.

- « Devrions-nous parier sur le gagnant, alors ? » tenta-t-elle avec un sourire en coin

Sydonnie avait laissé Roland se pencher vers elle, humer son odeur, glisser ses doigts dans sa chevelure. La femme d’armes était restée calme, n’avait pas cherché à le repousser, préférant simplement savourer l’instant. Était-ce pour elle une manière de l’apprivoiser, de se laisser apprivoiser, d’apprendre à reconnaître ses gestes, sa manière de faire, sa douceur, mais aussi sa maladresse. Avait-elle imaginé qu’il aurait été jusqu’à venir déposer ses lèvres sur les siennes ? Peut-être pas, néanmoins les nombreux regards qu’il lui avait envoyés avant ça avaient été un bon sous-entendu. Ce fut avec cette petite tension de surprise que la noiraude avait fermé les yeux, laissant sa bouche contre celui qui venait de marquer physiquement l’accord oral.

Sa main s’était déposée sur le milieu de son torse, s’appuyant pour se hisser sur la pointe des pieds et prolonger cet échange qui restait sur l’instant particulièrement chaste. Un avant-goût, une première sensation qui enclenche pour autant cette multitude de frissons, cette envie de plus, ce besoin de plus sans jamais oser franchir le pas, sans jamais… Non jamais elle n’aurait dû et pourtant, ce fut bien la noiraude qui provoqua ce pas, appuyant davantage ses lèvres sur celle de Roland, glissant ses mains sous le tissu du noble, au niveau de son dos, sentir sa peau sous sa paume, sentir sa chaleur alors que sa langue tentait une première approcher, alors qu’elle tentait de transformer ce premier baiser par quelque chose d’un brin plus langoureux. Étaient-ils adultes, en avait-elle certainement envie aussi. L’échange fut plus intense ou resta parfaitement chaste en fonction des réactions du Rivefière et les doigts curieux d’en découvrir plus avaient fini par se retrouver de nouveau sur le tissu, alors que ses joues s’empourpraient inévitablement d’une teinte rosée. Détachant ses lèvres de celle de son héritier, elle lui offrit un petit sourire gêné.


- « Je ne vais pas te proposer de passer la nuit ici, n’est-ce pas ? Cela ne serait guère raisonnable… » souffla-t-elle incertaine « Je n’ai rien à te proposer pour terminer le repas… Je suis très mauvaise cuisinière, tu sais. » Changer de sujet, essayer « Ne devrais-tu pas rentrer trop tard, je suppose ? »

Sa voix avait dû se teinter de cette taquinerie, sous-entendant qu’il devait avoir un couvre-feu instauré par ses chers parents. Sydonnie n’avait pas envie de le voir partir, ni forcément de le voir resté trop longtemps, convaincu que la situation pourrait rapidement déraper. Elle se sentait entièrement désarmée, pour la première fois, ignorant ce qu’elle devait faire, ou dire. Il était entre son cœur et sa raison, offrant la situation particulièrement troublante pour la noiraude. Sans détacher son regard de celui du noble, sans descendre le menton qui était légèrement relevé vers lui, sans se reculer de cette proximité et des deux corps qui s’effleuraient, elle avait fini par reprendre la parole :

- « Dis-moi Roland, accepterais-tu de faire un jeu avec moi ? » finit-elle par osé, une idée derrière la tête « Le jeu de la vérité, on annonce un fait, si tu l’as déjà fait ou si c’est une vérité, tu bois, si tu ne l’as jamais fait ou que c’est un mensonge, tu ne bois pas. On fonction par deux questions par tour, ça t’intéresse ? Interdiction de mentir, évidemment. »

La noiraude glissa sa main pour récupérer le verre qu’elle avait rempli peu de temps avant, le déposant entre les doigts du jeune homme, attrapant par la suite son propre verre. L’objectif de la noiraude était évidemment de s’amuser, mais également de déterminer les limites du noble et quoi de mieux que l’alcool pour ça ?

- « Je me suis déjà disputée à de nombreuses avec des membres de ma famille. » elle leva son verre, avalant une première gorgée, convaincu qu’il allait très certainement boire aussi « Rassure-toi, je ne t’imposerai pas l’eau-de-vie » murmura-t-elle malicieuse.

Prenant le temps de réfléchir, elle ne put s’empêcher de pincer ses lèvres pour essuyer la couleur pourpre qui avait dû se déposer sur celles-ci. Comme elle avait pu l’évoquer, il lui restait encore une affirmation à dire et la question ne fit pas si anodine que ça, elle ne cherchait aucunement à faire boire Roland, mais simplement à se rassurer :

- « Je suis particulièrement fidèle au duc et je respecte sa position. » Évidemment elle avait bu une nouvelle gorgée de son verre. C’était une vérité de son côté, ce n’était plus un secret.

Toujours dans sa proximité, elle lui avait offert un large sourire, laissant sa main libre se déposer au niveau de ses hanches, avisant son regard sans parvenir à s’en détacher. L’idée que Serena n’avait pas été si aveuglé que ça par ses liens du sang commençait à faire son chemin, Roland était un beau garçon, malgré son âge. Déposant son verre sur le rebord, elle s’était penchée légèrement pour attraper la bouteille de vin et la rapprocher, descendrait-elle certainement rapidement si Roland était dans cette optique de jeu. Ignorait-elle d’ailleurs, sa capacité à tenir face à l’incroyable adversaire que pouvait être l’alcool.

Revenir en haut Aller en bas
Roland de RivefièreComte
Roland de Rivefière



[Terminé] Voyons si la chaleur des bains délie les langues ♠ [Sydonnie]. Empty
MessageSujet: Re: [Terminé] Voyons si la chaleur des bains délie les langues ♠ [Sydonnie].   [Terminé] Voyons si la chaleur des bains délie les langues ♠ [Sydonnie]. EmptyVen 8 Mar 2019 - 16:53
- « Je suis certain que tu n’es que trop modeste. »

Répondit-il simplement lorsque la brune lui avait n’être douée à rien d’autre que ses compétences dans la milice. Elle renfermait à coups sûrs des talents et des secrets cachés. Mais cela, il le découvrirait pas à pas, ne connaissant pas sur le bout des doigts ses occupations, hors de son métier.

Roland l’avait laissé se rapprocher de lui, jouant de diverses positions, d’abord en face de lui, puis à ses côtés et enfin dans son dos. Il appréciait la voir évoluer ainsi, cherchant son contact. Elle répondit positivement aux prochaines idées de sortie qu’ils pourraient accomplir. Bien sûr, pour une balade plus agréable en dehors des murs de la cité, ils attendraient un jour clair et ensoleillé, limitant ainsi les risques. Puis, vers l’eau salée, ils ne craignaient encore moins le danger.

- « Je visualise déjà presque la scène, j’ai vraiment hâte d’y être. »


Elle lui proposait un pari, sur leur entraînement futur. Il sourit à cette idée, c’était tentant de répondre en la provoquant à son tour.

- « Inutile de parier, je vais te battre à plate couture ! »


Bon, ce n’était pas forcément certain, mais il tentait. Il se s’était jamais confronté l’un à l’autre, préférant certainement une autre sorte de confrontation avec la brune, pour le moment, il devrait sans doute s’en contenter. Le combat se révélerait tout de même intéressant entre les deux, elle qui l’avait jadis menacé. Cela pourrait être drôle de les voir réellement s’affronter.

S’en vint leur rapprochement physique, le comte avait entraîné sa promise contre lui, lui avait offert un simple baiser sur les lèvres. En retour, la jeune femme s’était hissée très certainement sur la pointe des pieds, prenant appui sur son torse. Première fois également qu’elle osait clairement poser la main sur lui. Il avait bien senti quelques hésitations lorsqu’ils étaient aux thermes, mais rien n’avait abouti. Il n’avait évidemment pas forcé les choses. Ravi d’avoir procédé ainsi, l’aidant, l’accompagnant, sans la forcer. Elle était venue d’elle-même accentuer ce baiser, le rendant plus long, plus intime. Il la laissa naturellement agir, appuyant ce baiser également. Roland sentit les doigts de la sergente, venant se glisser sous sa chemise, dans son dos. Il appréciait réellement ce nouveau contact. Instinctivement, il eut envie de plus aussi, laissant leur langue se toucher, s’apprivoiser, tout en resserrant un peu plus son étreinte, créant une parfaite promiscuité entre leur deux corps. Cela faisait tellement longtemps qu’il n’avait pas ressenti cela, des femmes avaient essayé d’être dans ses bras, usant et abusant de leurs charmes, mais il s’y était refusé, attendant celle qui lui était destinée. Ce mariage arrangé n’était finalement pas si mal qu’ils le pensèrent au début. Ils avaient pris le temps de se connaître. Et naturellement, laisser les choses se faire. Et voici qu’ils étaient là, dans la demeure de la dame d’Algrange, dans les bras l’un de l’autre, en train d’officialiser leur relation, en s’offrant ce premier élan.

Lorsque leur douce étreinte se termina, Sydonnie lui offrit un sourire, reflétant une légère gêne. Roland n’était pas gêné, simplement, une petite étincelle était apparue dans ses yeux, qu’il n’avait pas encore eu jusqu’alors. Elle détourna quelque peu le moment passé, prétextant qu’il ne serait pas sage qu’il reste dormir ici, invoquant dans un sous-entendu à peine dissimulé, un couvre-feu potentiel.

- « Je pense que j’ai passé l’âge pour cela. » Dit-il en souriant également. « Et pour ce qui est de dormir ici, sache que je sais me tenir, je pourrais passer la nuit avec toi sans tenter quoique ce soit, ne te l’ai-je pas d’ores et déjà prouvé ? »


C’était bien vrai, ils avaient passé une nuit, allongés l’un contre l’autre et il ne s’était rien passé. Ce qu’il ne précisa pas bien entendu, c’est que la sergente était blessée, que leur relation était loin d’être aussi avancée. Peut être qu’à présent, cela changeait quelque peu la donne. Mais, il était tout de même possible et même fort probable, qu’il arrive tout de même à se tenir.

- « Enfin, c’est comme tu le sens, si tu as envie que je reste, je reste. Mais je peux tout aussi bien rentrer. »


Visiblement, elle n’avait pas réellement le goût de le voir partir aussi vite. Sydonnie lui proposa un jeu, un jeu d’alcool. Il sourit très franchement à cette invitation.

- « C’est marrant que tu me proposes cela, j’ai justement participé à un tel jeu il n’y a pas si longtemps ! »


Il venait de faire, avant même que le jeu ne commence, une révélation. Il ne savait pas si la brune serait piquer dans sa curiosité, il préféra en tout cas ne pas s’étendre davantage et accepté bien vite le jeu proposé.

- « Je suis partant ! »


La jeune femme commença la première, évoquant une éventuelle dispute entre membres de sa famille. Il observa la belle boire une gorgée, puis prit le verre qui lui était servi, buvant à son tour. Entre ses parents, ses petits frères et Serena malheureusement dernièrement, oui, il s’était déjà disputé. Même si au final, tout cela restait un peu marginal. Il n’était pas forcément étonné non plus que la milicienne boive également.

- « Pour l’eau de vie, si nous voyons le fond de cette bouteille assez vite, pourquoi pas ! »


Il lui montrait ainsi que cela ne lui faisait pas peur, même s’il n’avait pas encore basculé vers l’amour de l’alcool, sa sortie avec Merrick Lorren lui avait prouvé qu’il pouvait tout de même encaisser quelques verres !
Sydonnie enchaîna ensuite sur sa fidélité au Duc, Roland ne pu qu’approuver ses dires, en buvant généreusement une bonne gorgée de son propre verre, ravi d’entendre ces mots.

- « C’est donc à mon tour ? Alors … J’ai rencontré un banni et je l’ai laissé en vie. »


Et oui, elle voulait jouer, il pouvait jouer. Mais parfois, il aimait bien tirer un peu sur la corde sensible, ce n’était pas toujours très bon. Mais, il voulait aussi des vérités, ce n’était pas là tout le but du jeu ? Mettant de côté pour cette fois la seule recherche de l’ivresse. Il voulait donc vérifier s’il avait bien perçu les aveux de Sydonnie, lorsqu’elle lui avait parlé d’une éventuelle relation interdite. Il s’attendait donc à priori à ce qu’elle boive. Le problème, c’était que l’aîné Rivefière aussi avait fait cette rencontre. Il n’avait pas précisé un ou une bannie, mais pour lui, c’était bien une. Il l’avait sauvé d’un fangeux, avait ensuite vu la marque. Et de ce fait, n’avait pas pu se résoudre à l’abattre. Il prit donc une gorgée du doux breuvage. Donc il avouait être fidèle au duc, tout en ayant contrecarré une de ses lois. Mais, Sydonnie s’était déjà tant livrée à lui, il ne pouvait pas lui cacher à son tour un fait aussi marquant, aussi interdit qu’il soit. Il laissa donc la possibilité à Sydonnie de réagir si elle le souhaitait. Sinon, il enchaînerait sur la deuxième affirmation.

- « Je suis en train de développer un certain attachement envers une personne, proche de moi à l’heure actuelle. »

Avait-il dit dans un sourire, histoire de revenir à quelque chose de plus léger, et aussi d’avouer à demi-mot sa vérité. Il but une nouvelle gorgée et espérait, bien évidemment, que la jolie brune boive à son tour. Mais il s'attendait aussi à ce qu'elle le fasse un peu mariner, la sergente avait l'air coutumière de ce fait. Dans tous les cas, il paraissait un peu plus impatient.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé



[Terminé] Voyons si la chaleur des bains délie les langues ♠ [Sydonnie]. Empty
MessageSujet: Re: [Terminé] Voyons si la chaleur des bains délie les langues ♠ [Sydonnie].   [Terminé] Voyons si la chaleur des bains délie les langues ♠ [Sydonnie]. Empty
Revenir en haut Aller en bas
 
[Terminé] Voyons si la chaleur des bains délie les langues ♠ [Sydonnie].
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 2Aller à la page : 1, 2  Suivant

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Marbrume - Forum RPG Médiéval Apocalyptique :: ⚜ Cité de Marbrume - Quartiers populaires ⚜ :: Temple de la Trinité :: Thermes-
Sauter vers: