Nom : Ervin

Prénom : Talhya

Age : 18 ans

Sexe : Féminin

Situation : Elle vit seule avec sa mère, bien qu'elle espère ne pas finir vieille fille, une union ne semble pas être à l'ordre du jour, pas avant que la situation ne s'améliore.

Rang : Native du duché et appartenant au peuple, elle n'a jamais eut l'occasion d'en sortir malgré les voyages de son père et avec l'arrivée des fangeux, cela serait dangereux et inutile de toute façon. Sa famille était autrefois très respectée pour les matériaux rares que son père, marchand, pouvait leur fournir, depuis son départ cependant, elle et sa mère doivent trouver diverses solutions dont la principale est de travailler.

Lieu de vie : Marbrume

Carrière envisagée & tableau de départ avec les 4 PCs : (voir topic Système Rp & Xp - Carrières)
Domestique, +1 HAB,+1 CHA,+1 INT, +1 INI

Compétences et objets choisis : (voir topic Système Rp & Xp - Compétences)

Etiquette / Empathie / Séduction / Princesse en détresse

Il faut s’avouer que Talhya possède certains charmes dont elle n’est pas encore consciente. Les années ont transformés son corps frêle de petite fille en un corps de femme et sa maigreur avait laissé place à de jolies formes bien placées même si elle semblait perdre du poids ou en reprendre en fonction du travail qu’elle réussissait à trouver. Pour le reste elle se présente comme étant une jeune fille très simple, ses travaux se résumant souvent à ceux d’une domestique ne lui auraient de toute façon pas permis de grandes extravagances, et puis qui pensait vraiment encore à la mode avec tout les drames que vivait ce monde aujourd’hui ? Pour voir sa plus grande beauté, il faudrait regarder ses yeux, non pas qu’ils soient d’une couleur exceptionnelle, puisque d’un bleu bien ordinaire, mais plutôt car vous y verriez une grande douceur qu’elle transmet par son regard. Si vous la croisiez par hasard, il y a de grande chance pour que vous ne la remarquiez même pas car elle fait tout pour ne pas être vue et à même fait de sa discrétion son plus grand atout. A l’inverse si vous aviez l’occasion d’apprendre à la connaître, vous pourriez voir un de ses sourires qui réchauffe un cœur mieux que le ferait mille feux. Ses cheveux blond sont le seul héritage physique de sa mère, d’ailleurs, elle prend grand plaisir à les coiffer qu’importe l’occasion. Elle avait apprit par sa mère toujours que beauté rimait avec simplicité.

Douce et raisonnable, elle reste fragile cependant. L’abandon d’un père et la tristesse éternelle d’une mère sont deux plaies si difficile à refermer et c’est principalement autour de cela qu’elle s’est construite. Elle a du faire preuve de beaucoup de patiente envers sa mère pour qu’elle s’habitue à leur nouvelle vie, une première fois suite au départ de son père et une seconde après l’apparition des fangeux. Elles ont apprit à être heureuse avec des plaisirs simples et à s’entraider . Elles pouvaient vivre quelques mois sur leurs économies, en changeant drastiquement de mode de vie, mais quelques semaines tout au plus en conservant le leur. Elle avait du apprendre à connaître les plantes et par conséquent à aiguiser son sens de l’observation : « Comprendre avant d’agir », tel est son mot d’ordre. Tout les problèmes qui lui arrivait ne l’avait pas empêché de continuer de croire en la trinité, ils avaient même renforcé sa foi, à ces yeux si il s’agissait d’une punition divine alors il fallait tout faire pour apaiser la colère des dieux. Bien qu’elle ne l’avouera jamais voir une jeune fille habillé d’une jolie robe se faire courtiser par un jeune homme de haut rang éveille toujours chez elle une pointe de jalousie, un douloureux rappel à la réalité. Tout au fond d’elle il demeure une peur de l’abandon, de l’inconnu, il ne reste de l’histoire de sa vie que de la rancœur et un désir de revenir à un quotidien plus stable. A une vie plus douce.

Mère avait le cœur lourd ce matin. Cela faisait trois ans qu’il était parti. Je l’ai regardé se lever si difficilement et j’ai constaté pour la première fois qu’elle portait la même tenue qu’hier, la même que très souvent à vrai dire. Cela pourrait être assez anodin si elle ne descendait pas d’une famille marchande qui vendait principalement des tissus, si elle n’avait pas été le genre de femme à avoir plus de tenues qu’il n’en faut après avoir passé de longues journées à coudre chacune d’entre elle. Elle l’avait aimé, terriblement. Elle souffrait, silencieusement. Est ce qu’elle a mangé hier ? Je la trouve de plus en plus maigre chaque jours. Je pars chaque matin très tôt pour revenir tard le soir, je pourrais rester chez l’homme pour qui je travaille, mais j’ai peur de l’état dans lequel je la retrouverai en revenant. Elle si vive d’habitude cela faisait trois longs hiver qu’elle passait à scruter le vide, peut être à la recherche de la lueur perdue qu’il y avait autrefois dans son regard.

Père est un homme bon qui a une faucheuse tendance à faire de mauvais choix . Avant toute cette histoire la pire de ses erreurs était d’avoir engrossé une prostituée quelques années avant ma naissance , le jour de son accouchement fut aussi le jour de son décès et un ami a qui elle avait fait la confidence, l’avait déposé devant chez eux. Mère avait été ni triste ni heureuse, du moins elle ne nous avait rien montré mais elle n’a jamais été réellement sympathique avec Hugues, mon demi frère. Il avait grandit dans notre maison, et comme mère ne pouvait plus avoir d’enfant, il fut le seul fils de père, du moins j’imagine. Il lui ressemblait beaucoup, les mêmes yeux, le même nez, les mêmes manies. Je ne dirai pas que c’est à cause de Hugues que père est parti, non, mais plutôt qu’il a été la cause d’une longue succession d’évènements qui l’ont poussé à le faire. Un jour alors qu’elle aidait à préparer le repas notre amie a aperçu une scène pour le moins surprenante : mère embrassait son beau fils avec passion et tendresse. Je pense que dans un premier temps elle avait décidé de rien dire mais d’autres rumeurs avaient poussé les langues à se délier. D’abord une femme, simple domestique, avait accusé Hugues de la courtiser d’une manière plus qu’indécente, ensuite c’était une amie de son père qui avait laissé sous entendre une histoire similaire . Il avait alors suffit d’un seul regard insistant pour qu’elle avoue tout à père qui envoya Hugues loin de chez nous et déclencha la première d’une longue série de dispute avec son épouse. Sans qu’on ne sache vraiment pourquoi il est parti, me laissant seule avec mère, et en ayant emporté la plus grosse partie de ses économies avec lui . Il n’avait pas pensé à moi bien sûr, son honneur était sali tout autant que sa réputation n’allait sûrement pas tardé à l’être. Je n’en ai jamais voulu à mère, j’ai juste essayé de trouver des solutions pour qu’on puisse conserver une vie décente, je n’en veux plus à père non plus. Quel homme n’aurait pas été lâche dans cette situation ?

La fange avait totalement signé l’arrêt de nos activités commerciales, certains de nos clients avaient refusé de travailler avec nous, d’autres sont tout simplement mort. Et puis même pour ceux qui l’aurait voulu, nous n’avions plus de réserves, aucune possibilité d’en refaire, et les matériaux que nous vendions autrefois n’avait plus aucune espèce d’importance dans le monde actuel. C’est surtout à partir de ce moment là que j’ai du me trouver réellement un moyen de survivre.

Le soleil se lève, je suis déjà en retard, Monsieur se montre dur quand il s’agit des domestiques, il tient à ce que tout reste parfait et dirige ses employés avec une autorité et une froideur qui me glace le sang. Un jour il m’a raconté que sa femme était morte jeune et que son fils était parti combattre les fangeux et n’était jamais revenu, il y a toujours beaucoup de douleur dans ses yeux. Même si il n’est pas agréable avec moi, j’essaie toujours d’avoir certaines petites attentions qui lui feront plaisirs. Je voudrais pouvoir lui transmettre un peu du bonheur que j’ai connu, mais peut être que lui aussi était heureux avant, sa haine tient peut être son origine d’une tristesse refoulée. J’entre par la grande porte et monte l’escalier, Monsieur est en pleine négociation avec l’un de ses amis. Aussi tôt, cela à doit être important. Ma sagesse me demande de ne pas écouter mais finalement ma curiosité me pousse tout de même à tendre l’oreille. Il s’agit d’une histoire d’armes, d’argent et d’autres faits qui m’échappent totalement. Je passe mon chemin, je m’occupe d’aller jeter le restant de son banquet de la veille. Je meurs de faim, je serai prête à tout pour un peu de nourriture et il le sait. Lui il se permet de jeter alors que des gens crève de faim dehors ! Il me sens faible je le sais, je sens son emprise qui enveloppe tout mon être et sans même qu’il ne fasse de bruit ou je me sois retournée je sens sa présence près de la porte. «  Tu as faim Talhya ? », il pose sa main sur ma hanche, je lui fais signe que non, je n’ai pas assez faim pour ça de toute façon, mais combien de temps est ce que je pourrai tenir avec le peu de nourriture que je peux manger chaque jour ? Il repart sans rien dire, me laissant à mon travail, je ne mange pas cette nourriture, je n’en suis pas aux point de rogner les os, pas encore. Il me demande ensuite de l’aider à se vêtir, le temps qui passe rendent les actions quotidiennes plus difficiles mais voir sa peau tellement abîmée et nue me dégoutte un peu plus chaque jours. Je déteste cette sensation de dépendance qu’il me procure, c’est à son argent que je suis accro, peut être qu’il m’arrivait d’être odieuse tout comme lui autrefois. Un bruit lourd interromps le fil de mes pensées, c’est le voisin qui vient demander des explication à Monsieur. Il me demande de partir et de ne revenir que ce soir. Je vois dans les yeux du voisin une rage que je n’avais que rarement vu auparavant, si j’avais su.

En arrivant le soir du sang coulait tout le long des escaliers, et son corps gisait tout en haut de celui-ci. Je n’ai rien pu faire de toute façon. Aucune larmes ne doit couler sur mes joues, je dois trouver un nouveau travail, pour mère.

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