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 Et si l'eau chaude rendait amoureux?[pv Florent]

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Adelaide GrisregardCouturière
Adelaide Grisregard



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MessageSujet: Et si l'eau chaude rendait amoureux?[pv Florent]   Et si l'eau chaude rendait amoureux?[pv Florent] EmptyDim 10 Mar 2019 - 16:12
Courant Mars 1166

Adélaide était fatiguée par tout le travail qu'elle avait. Entre la boutique de Madame de Beauval et son essai pour la comtesse de Valis, la jeune couturière ne savait pas où donner de la tête. Bien évidemment, la jeune femme ne s'en plaignait jamais en public. Il aurait été mal venu de sa part de faire une quelconque réflexion où c'est elle, dans les deux cas, qui avait à l'encontre du labeur. Bien évidemment elle ne regrettait en rien ses choix. Mais comme tout être humain, Adélaide avait ses baisses de morales et physiques par moment. La situation au domicile devenait également un poids pour la jeune fille. Mais comme toute la période de son enfance, la jeune couturière ne se plaignait pas, à personne. Elle exécutait les tâches les unes à la suite des autres, presque par réflexes. Les frères de la jeune fille étaient désormais un peu plus grands. Toutefois il restait sous la responsabilité d'Adélaide. En effet, son père, qui avait déjà fort à faire entre sa femme malade et son emploi de domestique, avait parfois peu de temps à consacrer à ses enfants. Dans ses moments là, Adélaide savait, sans que ce dernier ait à dire quoi que ce soit, où sa place se trouvait et ce qu'elle devait faire.

Mais tout cela avait un prix. Le poids des responsabilités, ainsi que la fatigue pesaient sur les épaules de la jeune fille. C'est pourquoi, pour une fois, elle avait décidé de s'accorder un moment à elle aux Thermes. Elle avait déjà entendu parlé de cet endroit, mais n'avait encore jamais eu l'occasion de le tester. Bien évidemment, Adélaide restait tout de même une jeune femme propre sur elle. Toutefois, elle avait pris l'habitude de se laver, en toute intimité dans sa chambre avec un pot d'eau et une bassine. Toutefois, après quelques discussions avec les autres domestiques du domaine où la famille Grisregard résidait, la jeune adulte était décidé à tester les biens faits de « l'eau chaude » qu'on lui avait tant vantée. Légèrement pudique, Adélaide avait décidé d'y aller pas trop tard le matin afin de ne rencontrer personne ou du moins peu de monde. Elle déposa donc sa serviette au sec et enleva sa veste de cuir ainsi que le reste de ses habits. Puis, vêtue d'une simple chemise blanche lui arrivant juste en dessous du postérieur, la jeune Grisregard pénétra dans l'eau. Elle savoura l'eau sur son corps endolori par la fatigue. Elle mit quelques minutes, mais fini par se détendre. Elle ferma même les yeux, se laissant complètement aller à la relaxation que lui procurait la source chaude. De ce fait, elle ne faisait plus attention à son environnement et ne remarqua pas la silhouette qui était en train de s'approcher d'elle.
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Florent TeinteluneGarçon de passe
Florent Teintelune



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MessageSujet: Re: Et si l'eau chaude rendait amoureux?[pv Florent]   Et si l'eau chaude rendait amoureux?[pv Florent] EmptyDim 10 Mar 2019 - 23:03

Florent avait passé une nuit relativement différente de ses nuits ordinaires. Loin de sa débauche sexuelle inhérente à sa profession, il avait dormi dans un autre lit que celui de sa mansarde de la Muse Nocturne. Cette soirée lui avait permis de se remettre un peu les idées en place. Le peintre amateur avait en effet eu de nombreuses idées sombres et de pensées négatives la veille, et cela ne faisait pas partie de ses habitudes. On avait pris grand soin de lui, et il ne serait peut-être pas encore en vie à l’heure actuelle s’il n’avait pas eu la chance de tomber sur Sydonnie. La milicienne avait même fait venir un médecin à domicile pour prendre soin de son corps blessé. Et on lui avait alors demandé de venir aux Thermes du temple pour aider son corps à guérir plus vite.

Il était encore tôt. Sortant alors de la demeure de sa bienfaitrice et amie, il se dirigeait tant bien que mal vers le Temple, la fraicheur matinale lui soufflait doucement au visage, réveillant alors quelques petites localisations douloureuses. Florent ne s’était pas rendu au temple depuis des mois voire des années. Ses activités le tenaient à distance de ce genre d’endroits, et la soldate l’avait bien remis à l’ordre du jour vis-à-vis de cela. Mais il savait que cette escapade dans les eaux chaudes de la Trinité ne pouvait lui faire que du bien, même si son récent contact avec l’eau avait été un véritable échec. Il secoua la tête pour dissiper ces mauvaises pensées et arriva finalement. C’était l’occasion pour lui de se réconcilier avec Anür.

Le garçon de passe entra dans le Temple la tête baissée. Il ne savait pas vraiment s’il le faisait pas signe de respect ou simplement afin de ne pas se faire remarquer. Il entra dans l’immense hall du temple, à partir duquel la majorité des parties de ce dernier étaient accessibles. Les thermes sur la gauche et au sous-sol n’y faisaient pas exception. Il n’avait pour le moins pas coutume de venir ici, mais il avait déjà discuté avec les différentes filles de la Muse des usages dans le Temple. Ainsi, Florent savait qu’il existait des bains mixtes ou non, privés ou publics. N’ayant pas le moindre sou, et afin d’éviter de se retrouver uniquement en la présence de brutes masculines, il opta pour la gratuité et la mixité des bains publics. Toutefois, vu son état, il espérait vraiment que l’heure matinale lui permettrait un accès quasi solitaire. Cela dit, il n’avait à se justifier auprès de personne, et aucune de ses blessures n’était sale. Il ne représentait donc pas de danger pour d’éventuels autres usagers.

L’homme de joie semblait être seul. Il se déshabilla sans aucune facilité. Heureusement pour lui, les vêtements que lui avaient prêté Sydonnie étaient assez amples, et donc il n’était tout de même pas impossible de les retirer. Il ne lui restait plus qu’à retirer le bandage que lui avait fait Theodren la veille. Tout en prenant garde à ne pas se faire mal, il défit chaque tour de tissu lui entourant l’abdomen.


Finalement nu, il dévoilait un corps vraiment meurtri. Les nombreux hématomes partout sur les bras et les jambes concentrés sur un seul côté du corps n’avaient pas encore viré de couleur. Il avait le visage un peu amoché, il n’était pas aussi attirant qu’à l’accoutumée. Mais il n’était pas là pour cela, et ce n’était qu’une histoire de jours tout compte fait. Il n’allait ni perdre de muscle, ni garder de séquelle au visage. La plaie la plus impressionnante faisait au moins vingt centimètres de long, et passait de l’abdomen aux reins en passant par la hanche, malgré le travail de couture sur chair diablement bien réalisé par le guérisseur. Marchant encore difficilement, mais avec plus d’équilibre que la veille, il s’approcha doucement des escaliers qu’il emprunta pour pénétrer dans les thermes. Le contact de l’eau chaude avec ses multiples blessures fit grogner Florent, et il se força à assourdir sa plainte en serrant fort les dents. C’est alors qu’il constata qu’il n’était pas seul dans l’eau. S’efforçant alors d’être plus discret, il continua de serrer les dents. Le jeune blessé se sentait souffrant, rien qu’en bougeant dans l’eau. Il sentait bien que ses côtes n’étaient plus aussi soutenues sans le bandage, mais il avait besoin de se détendre les muscles, et c’est pour cela qu’il était là. Sans toutefois s’approcher davantage, et tout en gardant les pectoraux en dehors de l’eau pour l’instant, il adressa un signe de tête à la jeune femme qui était déjà là.

« Bonjour. »

Il ne connaissait pas les coutumes, une fois dans les bains. Fallait-il discuter, ou laisser les gens tranquilles ? Et puis à quoi bon. Il n’avait pas envie de se faire voir ainsi. Avec la volonté de dissimuler ses blessures, que la jeune femme avait déjà dû apercevoir, il s’enfonça dans l’eau jusqu’au cou, ne laissant ainsi que son doux visage hors de l’eau.


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Adelaide GrisregardCouturière
Adelaide Grisregard



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MessageSujet: Re: Et si l'eau chaude rendait amoureux?[pv Florent]   Et si l'eau chaude rendait amoureux?[pv Florent] EmptyLun 11 Mar 2019 - 13:27
Adélaide fut surprise et tirée de sa rêverie par une voix masculine douce. Elle ouvrit les yeux précipitamment et mis quelques instants avant de reprendre ses esprits. Le fait que l'inconnu en face d'elle était un magnifique jeune homme n'arrangeait pas les choses. Toutefois, le beau corps que la jeune fille pouvait deviner, avait été meurtri par de nombreux coups. En effet, une grande partie de la peau de l'individu était tuméfié. La jeune fille fut touchée par ce triste «tableau ». qui avait pu faire cela à un apollon comme ce jeune homme ? La curiosité de la jeune femme était soudain piquée au vif. Toutefois le jeune homme semblait mal à l'aise, et cela à juste titre. Qui aimait se faire dévisager par des inconnus ? C'est pourquoi, avant même qu'Adélaide ait répondu à sa question, il descendit dans l'eau plus en profondeur, ne laissant apparaître que son visage. Décidément, il avait un regard hypnotisant. La jeune femme n'avait jamais eu la chance de partager un tel moment d'intimité avec un garçon auparavant. Toutefois, si elle ne voulait pas que son interlocuteur la prenne pour une folle, il fallait bien qu'elle se décide à parler :

Bonjour. Veuillez m'excuser, vous m'avez surprise. J'étais perdue dans mes pensée. Enchantée, je m'appelle Adélaide Grisregard, et vous ?

La jeune femme repris un peu d'assurance en engageant la conversation. En effet, elle avait décidé d'aller au thermes pour se détendre et c'est ce qu'elle ferait. Faire une rencontre n'était pas prévue au programme, et alors ? Cela ne rendrait que ce bain des plus intéressants. Afin d'en apprendre un peu plus sur l'endroit, elle demanda ainsi au jeune homme s'il était un habitué du lieu :

Vous venez souvent ici ? Moi c'est la première fois. C'est pour cela que j'ai préféré venir de bonne heure. Je n'ai pas l'habitude des bains publics pour tout vous dire. Dit elle avec un sourire gêné.

Puis la jeune femme se tortilla sur elle même. Le linge qu'elle portait devint lourd sur son corps fragile. Elle décida donc de l'enlever. Après tout, l'inconnu ne semblait pas vêtu. C'est donc avec une assurance mise à mal, que la jeune Grisregard commença à déboutonner sa chemise. Puis d'un geste vif, elle l'enleva avant de se plonger entièrement dans l'eau. Ainsi, tout comme le jeune homme, elle ne laissait apparaître désormais que son beau minois. L'inconnu avait il aperçu son corps nu ? Adélaide n'en savait rien, et pour la première fois elle s'en moquait. Il est vrai que ce dernier avait toujours été une source de complexes pour la jeune femme. Souffrant de la famine et de malnutrition, la maladie avait laissé des séquelles sur la couturière. Elle cachait la plupart du temps son manque de forme sous son armure de cuire. Toutefois, aujourd'hui elle était en compagnie de quelqu'un qui avait vraisemblablement souffert tout comme elle. C'est pourquoi elle ne devait pas avoir peur.

Toutefois, n'y tenant plus, elle osa poser la question qui pourrait déranger le jeune homme :


Pardonnez ma curiosité, mais je n'ai pu manqué que votre corps a souffert, que vous est il arrivé ? Demanda d'elle avec un sincère intérêt.

En effet, la jeune femme avait réellement un début d'inquiétude pour ce bel inconnu. Était ce l'effet du bain ? Elle n'en savait rien. Mais, elle ne pouvait empêcher ses pensées de travailler....
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Florent TeinteluneGarçon de passe
Florent Teintelune



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MessageSujet: Re: Et si l'eau chaude rendait amoureux?[pv Florent]   Et si l'eau chaude rendait amoureux?[pv Florent] EmptyLun 11 Mar 2019 - 20:59
Florent avait le corps entier plongé dans l’eau, à l’exception de la tête. Il n’était pas enclin à plonger la plaie sous son œil, dans l’eau, étant encore très sensible à cet endroit-là. La jeune femme qui partageait le bain avec lui malgré les quelques mètres qui les séparaient, engagea la conversation, et se présenta : Adélaide Grisregard.

« Florent Teintelune, c’est un plaisir. » répondit-il avec un léger sourire en coin.

Un plaisir, ou pas. Le jeune peintre était cruellement déçu de ne pas pouvoir profiter d’un moment de tranquillité en solitaire. Toutefois, la jeune fille qui lui faisait face semblait assez posée, et ne viendrait probablement pas perturber le calme ambiant. Mais il serait bien impoli, et tout à fait contre ses principes de galanterie et de charme que de ne pas rendre la conversation.

« Je ne suis pas venu depuis un long moment. Mais comme chaque fois est différente de la précédente… Je ne suis pas trop aux abords du Temple généralement. »

En même temps, vu son occupation professionnelle, il ne pouvait pas se permettre. C’aurait été se jeter dans la gueule du loup. Déjà que la prostitution était à peine tolérée, et encore, car elle se pratiquait en cachette dans des établissements de plaisir, il n’était pas question d’aller faire de la provocation en faisant face aux religieux de plein front.
Après sa réponse, Florent n’en demanda pas plus. Il n’était décidément pas autant ouvert à la discussion qu’à son habitude. Était-ce l’endroit qui le rendait distant, lui qui était pourtant si charmeur d’habitude. Peut-être était-ce parce qu’il était en mauvais état, et qu’il se sentait donc obligé de sortir de son rôle d’éphèbe coutumier. Le garçon de passe restait loin de la jeune femme, convaincu qu’il fallait mieux la préserver de la vue de ses blessures, bien qu’elle les eût sûrement entraperçues.

Malgré son silence et son relatif désintérêt pour la jeune Adélaide, Florent ne manqua pas de remarquer qu’il avait dû la mettre en confiance dans les thermes. En effet, la jeune femme qui portait au départ une chemise l’avait bien vite retirée. Sa nudité soudaine fut dissimulée lorsqu’elle se plongea dans l’eau, adoptant la même posture que lui. Seul son visage, d’ailleurs fort mignon, dépassait de l’eau, laissant le gris orage de ses yeux refléter la lumière de l’eau. La faim n’avait pas non plus épargné la jeune brune, et sa maigreur, sans être repoussante, ne mettait pas ses atouts en valeur. En se comparant à elle, son corps, bien que blessé à l’heure actuelle, semblait moins impacté par la famine. Florent était très nettement moins maigre, ou peut-être qu’il avait réussi à la combler avec son entrainement physique.

Quand il se rendit compte qu’il observait discrètement mais avec insistance la jeune brune, il détourna le regard, et sorti son torse de l’eau pour se déplacer un peu, tout en tentant de paraître naturel. Il se gratta nerveusement le coude et se replongea dans l’eau. Adélaide, qui devait être à peine plus jeune que lui, semblait déterminée à continuer la discussion. Il n’avait pas envie d’ « en » parler.


« Une altercation avec un client un peu trop saoul. Je suis serveur. »

Il était assez doué pour le mensonge. Sydonnie avait su le percer à jour, mais elle avait beaucoup d’entraînement, puisque les interrogatoires faisaient partie intégrante de son métier. Peut-être que le tour ne prendrait pas avec Adélaide, il ne la connaissait pas encore.

« Disons que nous étions en désaccord sur le traitement d’une collègue, et que ça a mal tourné pour moi. »

Il n’allait effectivement pas dire qu’il s’était sûrement fait tabasser par des mercenaires engagés par le mari cocu d’une bourgeoise à la suite d’une petite sauterie au sein même du domicile bourgeois. Mais jusqu’à présent, il n’en avait pas encore eu la confirmation.

Ne voulant pas paraître trop froid et distant avec quelqu’un qui semblait presque s’inquiéter, il fit rebondir la parole :


« Le médecin m’a conseillé de venir détendre les muscles ici… » dit-il en tendant le bras en direction du bandage qui gisait sur le sol quelques mètres plus loin, à côté des vêtements. Le fait même de tendre un muscle lui fit crisper le visage, mais il s’efforça de sourire, dévoilant ses dents alignées et blanchies par la faim.

« Quant à vous, qu’est-ce qui vous amène de si bonne heure ? Hormis l’envie de solitude, que j’ai compromise en arrivant… Toutes mes excuses. »

Et voilà. Il n’en fallait pas beaucoup pour que la carte du charmeur soit à nouveau tirée.

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Adelaide GrisregardCouturière
Adelaide Grisregard



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MessageSujet: Re: Et si l'eau chaude rendait amoureux?[pv Florent]   Et si l'eau chaude rendait amoureux?[pv Florent] EmptyMar 12 Mar 2019 - 19:05
Le jeune homme ne sembla pas s'offusquer de la curiosité de la jeune fille et se présenta à son tour. Ainsi, il répondait au joli nom de Florent Teintelune. Un bien joli patronyme pour un très beau garçon, pensa Adélaide. Aussi, elle lui répondit avec le sourire :
Enchantée, Monsieur Teintelune. Puis je vous appeler Florent?Demanda t'elle avec audace.

Puis, il répondit aux questions de la jeune couturière en toute simplicité. Etait ce par simple politesse, Adélaide ne savait pas trop. Toujours était il qu'elle était ravie que son interlocuteur soit ouvert à la discussion. Ainsi donc, Florent était déjà venu dans les lieux mais il y a un certain temps. Il fit la remarque également qu'il ne s'approchait pas souvent du Temple. Adélaide l'avait presque oublié celui là, c'était dire. Elle répondit donc avec douceur :


- Je n'ai pas non plus l'habitude de venir au Temple. Je n'en ai pas l'occasion, pas le temps à vrai dire. Cela nous fait un point commun.
Dit elle en souriant au jeune homme et le fixant du regard.

La jeune adulte avait bien conscience que fixer de cette manière n'était pas très poli, toutefois elle ne pouvait s'empêcher de se perdre dans ce magnifique regard. Elle était comme envoûtée. A dire vrai, elle n'avait jamais l'occasion de se retrouver avec des gens de son âge. La rencontre avec la comtesse et Aelys étaient de rares exceptions. Bien qu'elle avait beaucoup d'occupations ces derniers temps, Adélaide n'en restait pas moins qu'une jeune femme de dix huit ans. Entre le travail au domaine, notamment les soins de sa mère convalescente, le travail à la boutique, et la conception de la roble d'Irène, la jeune Grisregard ne voyait pas le temps passer. Mais elle gardait pour autant des pensées de jeunes personnes. La vie et ses malheureux avaient décidé que la couturière devait grandir et mûrir rapidement afin d'endosser son rôle de grande sœur et de fille bien aimée. Toutefois, par moment, elle aimait cette légèreté insouciante propre à la jeunesse... Le bain qu'elle prenait ce jour était l'un de ces cas. Le fait de pouvoir se retrouver seule avec un jeune homme était une première pour Adélaide. Même si elle ne savait pas trop comment réagir, elle comptait bien profiter de l'instant, quel qu'en soit le dénouement...

Quand elle enleva sa chemise, Adélaide vit du coin de l'oeil qu'elle était observé par Florent. Toutefois ce fut bref, car le jeune homme était un véritable gentleman. Par la suite, le bel inconnu répondit à la jeune femme et expliqua ses blessures apparentes. Il était serveur et avait eu une altercation avec un client ivre. La jeune fille fut navrée de l'entendre.

- Mon pauvre, je suis navrée. Les gens ne savent plus se tenir de nos jours c'est fou. Où ce situe l'auberge où vous travaillez, je pourrais peut être venir vous voir à l'occasion. Je suis une cliente sage c'est promis. Dit elle en souriant.

Adélaide se montrait assez entreprenante pour une fois. Elle ne s'était jamais essayé à la séduction avant cela avec qui que ce soit. Mais pour une fois, elle voulait jouer un peu de ses charmes. Après tout il n'y avait pas de mal à cela, non ? Le jeune homme précisa qu'il s'était interposé face au client concernant une collègue. Adélaide fut touchée par cette attitude. Elle avait souvent rencontrer des hommes brusques, rarement des « sauveurs ».


- Eh bien, c'est tout à votre honneur d'avoir défendu votre collègue. Des hommes comme vous se font rare par ici.


Florent précisa par la suite que c'était son médecin qui lui avait conseiller de venir ici. Elle ne pouvait que comprendre cela. La chaleur de l'eau avait vraiement une vertue bénéfique sur ses courbatures et contractures musculaires. Alors elle se doutait bien que sur les blessures du jeune homme cela l'apaiserait. Mais Florent surprit la jeune femme en s'excusant d'avoir troubler son envie de solitude. Il lui demanda ainsi ce qui l'amenait de si bonne heure avec beaucoup de charme. Ce à quoi elle répondit avec douceur.


- Je pense que votre médecin vous a bien conseillé. J'approuve en disant que cette eau fait du bien. Mes douleurs s'estompent aussi. Bien évidement je n'ai pas enduré ce que vous avez subi, mais mon corps est fortement endolori. Toutefois, ne vous excusez pas, votre compagnie est pour moi une agréable surprise.


Adélaide espérait que le jeune homme ne coupe pas court à leur conversation car cela faisait longtemps qu'elle n'avait pas fait de rencontre en dehors de son travail. Pourvoir parler de tout et de rien lui faisait le plus grand bien...
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Florent TeinteluneGarçon de passe
Florent Teintelune



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MessageSujet: Re: Et si l'eau chaude rendait amoureux?[pv Florent]   Et si l'eau chaude rendait amoureux?[pv Florent] EmptyMar 12 Mar 2019 - 23:20

« Faites. Je n’y vois pas d’inconvénient. Mais je préfère vous appeler Mademoiselle, ou Madame, si ça ne vous dérange pas. »

Le jeu du séducteur avait pris. Florent avait totalement oublié sa douleur, et se concentrait sur le moment présent, avec une jeune fille qui semblait tout à fait charmante, avec un sourire plein de gentillesse. Et malgré sa réticence du départ à la discussion, il ne se forçait plus vraiment. Le seul détail auquel il fallait faire attention, c’était de ne pas faire de bêtise sur ce qu’il disait.
Adélaide le fixait avec insistance, et c’en était presque gênant. Il se contentait de sourire et de détourner discrètement le regard par intermittence. De toute évidence, il intéressait beaucoup la jeune femme. Peut-être pas son physique, mais le fait même qu’il fût là semblait transporter la demoiselle. L’éphèbe supposa qu’elle n’avait peut-être pas l’habitude de côtoyer des hommes. Il suffisait pour cela qu’elle exerce un métier réservé aux femmes, ou qu’elle soit dans une branche non mixte de la religion. Non, elle ne se serait pas mise à nue comme cela, enfin, il n’était pas certain.


« La Muse Nocturne se situe dans Bourg-Levant, pas loin de la grande Rue. C’est assez discret de l’extérieur, mais le quartier le connaît bien. Mais contrairement à son nom, c’est un établissement ouvert quasiment en permanence. »

Il n’allait pas non plus lui dire que c’était une maison de charme. Et de toute façon, il était fort peu probable qu’une si jeune fille s’intéresse à ce genre d’endroits. La plupart de ses clientes avaient au moins la trentaine, et déjà un mari, la plupart du temps. Mais la situation pris un tournant inattendu. Voilà qu’il avait joué la carte du preux chevalier à la rescousse d’une collègue, alors qu’il s’était lamentablement fait tabasser dans une ruelle des pires quartiers de la ville, attaché comme un vulgaire sac de légumes. Un vulgaire homme de joie, qui aida une bourgeoise à tromper son mari, vu par une jeune fille innocente comme un courageux et vaillant serveur. Quelle ironie. Mais Florent suivait les conseils de son amie. Dans un endroit pieux comme celui-ci, mieux valait éviter de mentionner son activité, aussi nécessaire fut-elle pour tous les gens insatisfaits de cette ville. Afin de se sortir d’un mensonge qui ne ferait qu’envenimer la suite d’une éventuelle discussion, le peintre changea de sujet, bien qu’il ne soit pas tout à fait contre lui raconter la vérité plus tard, si jamais leur échange venait à durer et présenter un intérêt pour les relations de l’homme de joie. Détaillant un peu plus son interlocutrice, sans toutefois la fixer avec autant d’insistance qu’elle avait pu le faire, il demanda :

« Pratiquez-vous un métier physique ? Vous avez l’air d’avoir les bras frêles, sans vouloir vous offenser. »

Pour marquer ses derniers mots, le charmeur fit une légère courbette avec la tête et le haut de son corps, qu’il pencha vers l’avant. Ce geste lui provoqua une vive douleur dans le dos, et il eût pour reflexe de bomber le torse et de mettre les épaules en arrière pour étirer ce muscle de son dos, un peu froissé. Il crispa les yeux et la mâchoire en jurant.

« Ce que je peux être bête. »

Faire le charmeur en étant cassé de partout, ce n’était effectivement pas très judicieux. Il fit une brève pause, et avant que son interlocutrice puisse lui répondre, il se força à sourire et ajouta :

« Je dois vous avouer que je suis surpris d’être aussi bavard de bon matin. Je ne suis pas réputé pour être particulièrement loquace ni agréable. »

Cela dit, c’était aussi peut-être lié à ses habitudes. Le matin, quand il s’occupait du nettoyage de la veille, il était seul la plupart du temps. Quand ce n’était pas Richard qui venait brailler tout seul au bar de la Muse, pendant que Florent acquiesçait à tout sans vraiment l’écouter, tout en vaquant à ses occupations habituelles. Vu son état, il lui faudrait encore quelques jours avant de pouvoir retourner travailler à la Muse Nocturne. En parlant de ça, à la suite de sa petite bêtise quelques instants plus tôt, il craignait avoir rouvert les points de suture qu’il avait sur la hanche et qui se prolongeaient dans le dos, mais ne se sentait pas de se tordre le cou pour vérifier. Avec une immense hésitation, il releva légèrement le torse hors de l’eau et demanda à Adélaide :

« Je… je suis vraiment confus. » fit-il en de tournant légèrement de sorte à lui montrer la plaie suturée, malgré les quelques mètres les séparant. « Je.. Vous… pouvez vous vérifier que la plaie ne s’est pas rouverte dans le dos ? Je ne voudrais pas souiller les eaux de ces thermes. »

Il se doutait que la chose n'était pas des plus agréables à regarder. Quoique la suture de Theodren avait rendu la chose tout à fait supportable. A vrai dire, c’était surtout pour ne pas s’inquiéter plus pour sa condition, mais préserver les thermes d’Anür était tout aussi important.





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Adelaide GrisregardCouturière
Adelaide Grisregard



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MessageSujet: Re: Et si l'eau chaude rendait amoureux?[pv Florent]   Et si l'eau chaude rendait amoureux?[pv Florent] EmptyMer 13 Mar 2019 - 13:32
Adélaide fut ravie d'entendre le jeune homme accepter qu'elle l'appelle par son prénom. Toutefois il mit tout de suite les distances en précisant que lui préférais l'appeler « Mademoiselle ». La jeune femme n'avait pas vraiement l'habitude qu'on fasse autant de manière avec elle. Les gens qu'elle côtoyait appartenaient principalement au bas peuple. Autant dire qu'entre eux, ils s'appelaient par leur prénom et ne faisaient pas de chichis... Toutefois, la jeune fille respecta le choix de Florent et lui répondit avec douceur.

- Je vous remercie Florent. Je préfère Mademoiselle si cela ne vous gêne pas. Je n'ai pas encore l'âge pour hériter d'un « madame ». Dit elle en souriant.

Puis pour ravir la curiosité de la jeune femme, le garçon parla de son lieu de travail. Il expliqua ainsi à Adélaide que son employeur se trouvait dans le Bourg Levant et se prénommait « La Muse Nocturne » . La jeune couturière ne connaissait pas vraiment l'établissement, pourtant son cerveau lui indiquait qu'elle avait déjà entendu parlé de ce nom. Sa mémoire lui faisant défaut, elle avait cette drôle de sensation qu'elle savait avoir l'information dans son esprit mais qu'il fallait partir à sa sa recherche. Ainsi, elle devrait faire un effort spirituel si elle voulait se souvenir. En effet, la jeune femme étant de nature très têtue, elle détestait avoir une intuition sans pouvoir la confirmer. Adélaide allait donc y penser de manière obsessionnelle tant qu'elle ne pourrait pas avoir une image nette et précise dans sa tête. Afin d'avoir quelques indices, la jeune Grisregard, continua sur ses questions :


- Cet établissement me dit quelque chose, mais je n'arrive pas à me souvenir précisément. Pourtant je travaille moi même dans le Bourg Levant.
Dit elle gênée.

Florent prit ensuite la jeune femme par surprise en changeant totalement de sujet. Ainsi, il se questionnait sur le métier d'Adélaide à la vue de son corps fragile qu'il avait remarqué. Il ne voulait pas se montrer offensant. La jeune femme, apprécia le ton de sa remarque. Que répondre à cela. Etre couturière n'était pas vraiment physique à proprement parler. Toutefois, lorsqu'elle avait souffert de la famine et de la maladie et avait dû s'occuper du fpyer, cela avait été physique. Mais était ce une fierté ? Pas vraiment. Adélaide avait plutôt honte de son passé et de sa condition de peuple. Même si elle adorait sa famille, parfois elle avait du ressentiment envers ses parents qui n'avaient pas su la protéger, elle et ses frères et sœur, de la faim. Elle rougit donc à la remarque du jeune homme et mit quelques minutes à lui répondre :

- Je suis couturière en fait. Mais il est vrai que par le passé j'ai dû aidé mon père à s'occuper de la famille. Malheureusement nous autre Grisregard avons été touchés par la famine ? Ce fut dure pour être honnête. Dire que cela ne m'a pas marquée serait mentir. Dit elle une pointe de tristesse dans la voix.

Mais la jeune femme n'eut pas le temps de plonger dans le passé, car le bel Apollon voulu s'incliner en lui parlant. Il jouait de ses charmes avec brio. Toutefois il fut malheureusement vite rattrapé par ses blessures. Ainsi, dans un demi mot il se traita d'imbécile pour avoir provoqué de la douleur qui n'était pas nécessaire... Adélaide fut navrée pour lui.


- Vous n'êtes pas bête, vous voulez juste impressionnez les filles. Je vous rassure, vous n'avez pas besoin de courbettes pour attirer mon attention.
Dit elle en le fixant du regard.

Suite à cela, il avoua avec une franchise simple qu'à l'ordinaire il n'était pas loquace. La jeune femme rougit à l'idée de provoquer un tel effet sur Florent. Toutefois elle était satisfaite de pouvoir lui faire la conversation.

- Eh bien je suis ravie d'être une privilégiée à pouvoir vous parler. Pour ma part, je suis comme vous. Toutefois si je me sens à l'aise, j'aime discuter de tout et de rien.

Mais alors qu'elle ne s'y attendait pas, Florent se releva légèrement, dévoilant son corps meurtri. Adéaide ne pouvait s'empêcher de le regarder avec attention. C'est à ce moment précis que le jeune homme lui demanda si elle pouvait vérifier sa plaie. Adélaide ne fut pas mal à l'aise pour le coût. Avec ses frères, elle avait eu souvent à recoudre leur peau. Aussi, la vue du sang ne la dérangeait pas. C'est donc avec simplicité et naturel qu'elle répliqua avant de s'approcher du jeune garçon :

- Pas de soucis. Vous savez j'en ai vu d'autres. N'ayez pas de gêne avec moi.


Adélaide n'était pas médecin, mais elle avait vu assez de plaies dans sa vie pour avoir un avis tranché. Elle s'approcha de Florent jusqu'à n'être qu'à quelques centimètre et du bout de ses doigts toucha le dos de l'homme avec douceur. A cet instant, un léger frisson la parcouru. Toutefois, elle se concentra sur la tâche qui lui avait été confiée.
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Florent Teintelune



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MessageSujet: Re: Et si l'eau chaude rendait amoureux?[pv Florent]   Et si l'eau chaude rendait amoureux?[pv Florent] EmptyMer 13 Mar 2019 - 18:55

« Mademoiselle, alors, cela vous sied mieux que Madame, il est vrai. »

La jeune femme semblait déjà avoir entendu parler de la Muse Nocturne. En théorie, cela ne pouvait être que de bonne réputation. Service sympathique, horaires permissifs pour la majorité des gens du peuple de pouvoir trouver un temps qui leur convient. L’ambiance y était réputée pour être assez chaleureuse, mais, c’était sûrement car la plupart des serveuses étaient prostituées, et avaient donc les compétences pour mettre à l’aise les clients. Le cas de Florent était particulier puisqu’il était le seul homme de l’établissement à offrir des services corporels. Il servait donc à la fois de sorte de garde pour les filles, de serveur, d’informateur pour son patron, et de fournisseur de plaisir charnel.

« L’ambiance y est réputée assez… chaleureuse, sans être trop bruyant de l’extérieur pour le voisinage. Une sorte de bon compromis. Si jamais vous vous décidez à me rendre visite, en fin de matinée, j'y fais encore le ménage, et donc c'est très tranquille » ajouta-t-il avec un sourire charmeur.

Adélaide se décida à se confier. Elle était donc couturière et non pas religieuse, et tant mieux. Elle avait les doigts fins, et cela se voyait, malgré l’eau. Pour cela, Florent avait le coup d’œil. La jeune fille devait effectuer des travaux de précision, et donc travailler pour des bourgeois ou des nobles. Mais son corps frêle avait été fragilisé par la famine.

« Hormis une poignée d’élus, tout Marbrume, en tout cas, ceux qui ont survécu à la Fange, tout le monde a été très touché par la famine. C’est la seule chose qui me fait m’attacher au travail. Je crois que la peur de la faim est encore pire que la mort elle-même. »

Et même si cela ne se voyait pas sur son corps sculpté, Florent avait faim. D’une façon générale, il n’avait pas de quoi manger à sa faim, s’il n’avait pas de client à satisfaire. Surtout après s’être fait dérober sa bourse la veille. Sa mère était rachitique de son vivant, et seul son père mangeait à sa faim, puisqu’il prenait toutes les ressources de la maison.

La couturière s’approcha suite à sa demande pour venir vérifier sa plaie. Florent n’était pas pudique pour un sou, alors c’est vrai qu’il n’était pas gêné de se montrer ainsi. Quand elle se trouva plus près de lui, il plongea son regard dans le sien. Il constata qu’elle avait une poitrine plutôt généreuse qui contrastait avec le reste de son corps maigre. Mais son regard était vraiment particulier. Son gris orage n’était vraiment pas commun, mais cela lui plaisait beaucoup.

Il sentit un contact avec sa peau. Bien qu’il soit habitué au contact féminin, un premier toucher provoquait toujours une nouvelle sensation assez excitante. Ses muscles se tendirent un peu, mais il ne dit rien. Pendant qu’elle avait les yeux qui observaient sa blessure, et qu’il avait donc le regard dans une autre direction, il lança :


« Vos yeux sont plutôt inhabituels. Mais je comprends pourquoi vous portez le nom de Grisregard. »

Une fois que la couturière eut fini de vérifier qu’il n’avait rien, il se tourna vers elle, et la regardant dans les yeux, lui dit :

« Merci beaucoup. C’est un peu inconvenant de vous avoir demandé cela. Si vous aimez parler de tout et de rien, de quoi voudriez-vous parler ? »

Il espérait tout de même qu’elle ne lui poserait pas trop de questions sur son histoire. Florent commençait à apprécier la jeune femme, mais lui avait déjà menti une fois, même si c’était pour se protéger. La seule chose qui lui manquait de savoir, c’était de savoir si c’était un exemple de piété ou non. Auquel cas, il ne pourrait pas se confier à elle.




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MessageSujet: Re: Et si l'eau chaude rendait amoureux?[pv Florent]   Et si l'eau chaude rendait amoureux?[pv Florent] EmptyJeu 14 Mar 2019 - 15:35
Lorsque la jeune femme lui indiqua qu'elle préférait être appelé « Mademoiselle », Florent se montra très charmeur. Adélaide en rougit quelque peu. Elle baissa les yeux un instant, puis replongea son regard dans celui du garçon afin de l'écouter attentivement. Ainsi, il expliqua à la jeune couturière que son lieu de travail était un endroit d'après sa réputation, chaleureux. Puis, surprenant ainsi Adélaide, il lui proposa de venir le voir un jour dans une matinée, précisant qu'il y faisait le ménage. Une invitation, pour elle, de la part d'un jeune homme ? Adélaide avait un peu de mal à y croire. Toutefois, elle lui sourit et répondit avec enthousiasme.

-Eh bien, un endroit chaleureux et calme, une jeune homme polyvalent et charmant, je ne peux qu'accepter votre invitation. Vous me verriez ravie de pouvoir vous revoir... et bien sûr de découvrir la Muse nocturne.


Décidément, Adélaide avait bien fait d'écouter son envie et d'avoir fait le chemin jusqu'aux thermes.L'eau chaude la détendait et sa rencontre hasardeux avec Florent lui redonnait de l'énergie. Non seulement il était beau à regarder, mais en plus il était gentil. Ajouter à cela qu'il lui donnait l'occasion de bouger du domaine pour aller dans un lieu autre que la boutique. Que demander de plus ? Adélaide était déjà sur son nuage..

Adélaide avait touché un point sensible en évoquant sa famille et surtout la famine. En effet, le garçon lui fit la remarque que toute la Ville avait été touchée par cette dernière. Lui même était tiraillé par la peur de manquer de vivre. Il avoua même la craindre plus que la mort. Adélaide se sentit gênée. Elle ne voulait pas paraître offensante, ni être celle qui se plaint. Mais elle avait enduré tellement de choses, que de se confier lui faisait du bien. C'est pourquoi entendre Florent parler ainsi, lui fit de la peine. Elle perçu l'émotion du garçon dans sa façon de prononcer ses mots. Aussi, d'une voix douce, elle se reprit pour clarifier sa pensée :

- J'ai bien conscience que ma famille n'est pas la seule à avoir souffert de ce fléau. Je suis attristée d'entendre ce que tu as vécu... Euh pardon, vous. Puis je te tutoyer. Je suis désolée, mais il me semble que nous avons pas mal de points communs. En tout cas, il faut s'accrocher à la vie. Même si cette dernière nous en met des bâtons dans les roues...

Puis, lorsque Adélaide s'approcha afin d'examiner sa blessure dans le dos, Florent se laissa faire calmement. Toutefois, la jeune femme remarqua que ses muscles se tendirent quand elle le toucha. Mais alors qu'elle était concentrée, il prit la parole pour la complimenter sur ses yeux. Adélaide avait l'habitude de ne pas passer inaperçu à cause de son regard. Ce dernier, qu'elle avait hérité de son paternet. Aussi, elle lui répondit avec douceur.

- Oui, j'ai les yeux de mon père. Mes yeux représentent la seule chose que j'apprécie dans mon corps. Au moins j'ai une chose qui me démarque du chaland.


Lorsqu'elle eut fini son inspection, Adélaide rassura Florent. Ce dernier profita pour lui demander de quoi elle voulait parler. La jeune femme réfléchit quelques instants avant de lui répondre :

- Eh bien je ne sais pas trop. Si vous avez des questions, vous pouvez me les poser. Et vous, avez vous des loisirs ? Moi j'aime la couture et le dessin. Je les partage avec personne, mais au moins cela me permet de m'évader un peu. Et vous, avez vous une courtisane avec qui partager les petits bonheurs de la vie ?

Adélaide posait beaucoup de questions et un peu indiscrète. Mais que lui prenait il ? Voulait elle tout gâcher ? Non, bien sûr que non, bien au contraire. Pour la première fois, elle s'essaya à courtiser un garçon. Elle manquait un peu d'expérience, mais au moins elle était sincère dans ses paroles et ses gestes...
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MessageSujet: Re: Et si l'eau chaude rendait amoureux?[pv Florent]   Et si l'eau chaude rendait amoureux?[pv Florent] EmptyJeu 14 Mar 2019 - 19:03

Florent se reprit très rapidement, pour ne pas offenser la jeune femme. Le sujet qu’ils abordaient était toujours un peu délicat. La Fange avait détruit de nombreuses familles, mais la famine, c’était sûrement elle qui avait causé les plus grands dégâts. Quand elle lui demanda si elle pouvait le tutoyer, il acquiesça d’un signe de tête assez bref.

« Je ne voulais ni me plaindre, ni diminuer ce que vous avez vécu. Je pense juste que plus ou moins tout le monde s’est retrouvé confronté à la faim. Vous… enfin, tu me rappelles quelqu’un que j’ai rencontré il y a peu. Cette personne qui m’a rappelé qu’il valait toujours mieux voir le côté positif. »

Quelques instants plus tard, Florent se sentit presque gêné de voir que la jeune femme n’aimait pas son corps. Dans son milieu, il fallait apprendre à s’aimer pour apprendre à jouer de ses charmes, et c’était capital pour réussir en temps de prostitué, que l’on soit un homme ou une femme.

« Personne ne peut être parfait. Mais si je peux te rassurer, si toutes les femmes pouvaient être imparfaites comme toi, les hommes seraient vraiment comblés. »

Et il ne disait pas cela car il voulait lui faire plaisir, il ne la connaissait pas suffisamment, bien qu’il la trouve bien sympathique. Le jeune éphèbe était tout à fait sincère, et même s’il n’était pas là pour courtiser qui que ce soit, la maigre couturière était à son goût. Puis elle répondit à ses questions, par une autre question, mais pas trop personnelle. Le menteur allait pouvoir s’en sortir sans en rajouter davantage.

« Oh, tu n’as pas les mains fines pour rien. Tu vas vraiment croire que je ne dis que ce qu’il faut pour t’impressionner, mais le dessin fait aussi partie de mes loisirs. Il m’arrive de …. De peindre. »

Ouf. Florent n’en avait pas dit davantage. Il aurait mis à mal sa couverture s’il avait dévoilé qu’il lui arrivait de peindre des clientes qui s’offraient ses services d’une nuit.
Mais la question d’après était totalement inattendue. Lui qui pensait la jeune femme frêle et timide, elle n’était finalement pas si effarouchée que cela. L’espace d’un instant elle manqua de le désarmer, mais il avait quand même relativement l’habitude de se confronter à des femmes entreprenantes, alors il se reprit bien vite en main.

« Eh bien. Mes horaires de travail à la Muse Nocturne ne me permettent pas vraiment de partager ma vie avec quelqu’un. Je ne serai pourtant pas contre un peu de réconfort. » fit-il avec un rire cristallin.

Et c’était vrai qu’un peu de réconfort ne lui ferait pas de mal, mais même lui, réputé pour son endurance relative, ne se voyait pas devoir satisfaire une femme à la maison en plus de ces nombreux rapports professionnels. Il n’en savait trop rien.
Son regard se perdit dans le vide quelques instants. Florent se demanda si sa vie était vraiment compatible avec une vie amoureuse. Il avait déjà repoussé victoria de nombreuses fois à la Muse, parce qu’elle n’était ni à son goût, ni assez intéressante. Mais trouver une fille qui puisse accepter que son promis aille satisfaire d’autres femmes, voire des hommes… Voilà qui pouvait s’avérer être une recherche difficile.

Étrangement l’eau le faisait plus réfléchir qu’à l’accoutumée, surtout en pleine matinée.


« Et toi ? Une si jeune femme est-elle déjà promise ? Quoique on ne te laisserait peut-être pas venir seule aux thermes dans ces cas là, aussi sacrés puissent-être ces lieux. Et dis m'en plus, que dessines-tu ? Où trouves-tu ton inspiration ? »






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MessageSujet: Re: Et si l'eau chaude rendait amoureux?[pv Florent]   Et si l'eau chaude rendait amoureux?[pv Florent] EmptyVen 15 Mar 2019 - 21:02
Adélaide avait fait mouche en parlant de la famine. En effet, quand elle aborda le sujet, le jeune homme paru gêné. Ainsi, Florent se senti obligé de justifier ses précédentes paroles. Il indiqua donc à la jeune femme qu'il ne voulait pas se plaindre, ni minimiser ce qu'elle avait vécu. Au contraire, il déclarait que tout le monde avait dû en souffrir de puis la Frange. La jeune couturière avait conscience que le bellâtre était dans le vrai. Elle était ben triste d’ailleurs de cette constatation. Puis, surprenant Adélaide, Florent, la tutoya et l'informa qu'elle lui rappelait une personne. Ainsi donc il était d'accord pour se montrer plus proche. La jeune femme lui sourit avant de lui répondre avec douceur :

- Eh bien. Je trouve que ton amie à qui je te fais penser est dans le vrai. Pour tenir contre cette vie de chien, il faut savoir positiver, sinon on perd vite tout espoir.
Dit elle avec un peu de mélancolie dans la voix.

En effet, la jeune femme avait eu une période difficile durant sa maladie. Plusieurs fois alors elle avait eu des idées noires et des envies de mort.. Aujourd’hui cette période sombre était derrière elle, toutefois elle restait encore fragile psychologiquement. Puis, quand Adélaide fit allusion qu'elle n'aimait pas son corps, le jeune homme paru gêné. Ainsi, il lui fit un compliment, lui faisant comprendre qu'un corps comme le sien, pouvez tout à fait le combler. LA jeune femme rougit à ce compliment avant de rétorquer.

- Oh arrête, tu vas me faire rougir. A dire vrai je ne cherche pas forcément à combler tous les hommes. Juste un, comme toi par exemple, me suffirait pour tout dire.


La conversation par la suite se détourna vers le sujet des loisirs. Comme pour justifier de leurs points communs, le jeune homme s »excusa presque en précisant qu'il ne « faisait pas exprès », mais il aimait peindre à ses heures perdues.. Décidément, ils avaient beaucoup d'atomes crochus. Cela ne fit que renforcer l'intérêt de la jeune femme pour son interlocuteur. Elle le regarda droit dans les yeux avant de lui répondre.


- Ne t'en fait pas, je ne me fait pas film sur toi. Tu peins, c'est super. Je n'ai jamais osé passer le cap. Fais tu de la peinture à l'huile ou à l'eau. Quel genre de sujet peins tu ? Demanda t'elle avec curiosité.

La jeune femme ne voulait pas paraître envahissante avec ses questions, mais elle aimait s'ouvrir sur le monde et apprendre de nouvelles choses. Ainsi peut être que Florent pourrait lui donner quelques conseils ? Adélaide prenait toute information... A la suite de cela, le garçon répondit avec sincérité qu'il était célibataire car ses horaires ne lui permettaient pas de partager sa vie. Adélaide ne pu cacher son sourire en attendant cette nouvelle. Florent était donc libre... Mais elle devait calmer son ardeur. Après tout, il ne se connaissait que depuis quelques minutes.. Toutefois la possibilité que cette rencontre hasardeuse pourrait se prolonger ravie la personne. Elle lui répondit en riant
.

- Eh bien, je ne serais pas contre non plus d'un peu de réconfort. Peut être qu'à nous deux on arriverait à se débrouiller. Dit elle plaisantant qu'à moitié.

Le jeu de questions changea de maître. Ainsi désormais c'était Florent qui menait la danse en interrogeant Adélaide. Il voulait tout d'abord savoir si elle était célibataire, bien qu'il devina quasiment la réponse. Puis, dans un second temps, il s'intéressa au dessin. Il voulait savoir quelle était sa source d'inspiration. Adélaide reprit son sérieux avant de répondre.


- Eh bien, je suis seule. Je n'ai pas encore trouvé chaussure à mon pied, pour reprendre une expression que j'ai déjà entendu. Pourtant j'aimerais bien avoir mon prince avec qui partager ma couche. Quand au dessin, je t'avoue que je change de sujet. Ce qui me plaît, me balader dans le Bourg Levant, observer le peuple et prendre des notes. Quand un sujet attire mon attention, je me pose dans ma chambre et je le dessine.

Puis la jeune fille se tortilla, et se frictionna les bras. Elle commençait à ressentir un léger tournis. Elle n'avait pas assez manger ce matin là. Voyant qu'elle se sentait partir, elle s'accrocha aux bords, tentant de dissimuler du mieux qu'elle le pouvait la situation...
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MessageSujet: Re: Et si l'eau chaude rendait amoureux?[pv Florent]   Et si l'eau chaude rendait amoureux?[pv Florent] EmptyLun 18 Mar 2019 - 14:01

Savoir positiver ou perdre tout espoir. Tourner cette phrase dans le bon sens était toute la finesse du raisonnement. Il fallait ainsi mettre le positif en avant, et le négatif à l’arrière de ses propos. Au moins, le mental pouvait se conditionner pour garder en mémoire le « savoir positiver » et non pas l’inverse. C’était toute une façon de penser.

Adélaide interrompit le raisonnement de Florent en répondant à son compliment. A vrai dire, il n’était pas si flatteur que cela, juste sincère. Lui, se demandait si elle n’en faisait pas trop. Mais cela pouvait sûrement venir du fait qu’elle n’était pas habituée à côtoyer des hommes. Du moins, c’est ce que Florent supposait. Elle n’y allait vraiment pas main morte sur les mots, cette jeune couturière. Elle parvint presque à le faire rougir.


« Tu fais donc partie de ces femmes qui croient au grand amour ? Un seul homme pour te combler ? Après tout, pourquoi pas. Il suffit de rencontrer la bonne personne. »

Il avait déjà eu cette discussion quelques semaines auparavant. Avait-il déjà aimé, avait-il connu une histoire sérieuse ? Il se sentait grandi de ses précédentes rencontres, même si aucune n’avait abouti sur une histoire amoureuse. Peu importe, son temps viendrait sûrement aussi, malgré ses contraintes professionnelles.

« A l’eau. Déjà, l’huile coûte cher, et les pigments sont plus difficiles à faire. Avec l’eau, ils se réutilisent plusieurs fois en plus. »

En revanche, les tableaux étaient plus fades et moins contrastés qu’à l’huile, mais il ne pouvait pas s’en plaindre, il avait déjà la possibilité de s’adonner à son loisir favori de temps en temps, il ne pouvait pas tout avoir non plus. Regardant la jeune femme dans les yeux, puis un peu autour, pour observer la beauté des lieux consacrés à Anür, il reprit :

« Je peins ce qui m’inspire. De temps en temps ce sont des personnes – même si à cela il fallait entendre femme – mais la plupart du temps, ce sont des paysages. De Marbrume la nuit, ou le jour. Il fut un temps où je m’inspirais du dehors, ce ne sont plus que des souvenirs maintenant, vu ce qu’il s’y passe. En tout cas, si on a l’occasion de se revoir, je te montrerai que la peinture n’est pas si différente du dessin, sauf peut-être la prise en main du pinceau ou crayon. »

La jeune femme continua de lui faire du rentre-dedans. Florent était à la fois gêné et joueur, car il sentait qu’il lui plaisait vraiment. Cependant, il ne voulait pas lui donner trop de faux espoirs non plus, puisqu’il n’était pas vraiment bon à marier pour le moment, vu sa situation professionnelle. Il était quand même flatté, mais jouait la distance afin de ne pas trop relancer le sujet.

Le blessé vit la couturière cligner étrangement des yeux et son regard se vider. Elle défaillait. Peut-être était-ce la chaleur des bains qui lui montait à la tête et la faisait se sentir mal.


« Adélaide, est-ce que ça va ? »

Elle s’éloigna en direction du bord pour s’y accrocher, et il la suivit tant bien que mal. Sa démarche était laborieuse dans l’eau, même si ses blessures l’empêchaient de foncer. Il l’appela à nouveau pour qu’elle garde conscience. Une fois auprès de la jeune femme, il constata qu’elle était toute pâle. Sans réfléchir, il fit un ultime effort pour soulever la jeune femme hors de l’eau, histoire que son corps se rafraichisse, dévoilant sa poitrine au grand jour.

« Adélaide, réponds-moi, est-ce que ça va ? Tu as chaud, tu veux sortir de l’eau ? »

Normalement, elle resterait consciente jusqu’à sa sortie des bains, au moins.

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MessageSujet: Re: Et si l'eau chaude rendait amoureux?[pv Florent]   Et si l'eau chaude rendait amoureux?[pv Florent] EmptyLun 18 Mar 2019 - 19:06
La jeune fille ne savait pas trop comment interpréter les signaux du garçon. D'un côté il paraissait flatté par les mots de la couturière, d'un autre elle allait peut être un peu vite en besogne. Adelaide devait calmer un peu son ardeur. Mais c'était délicat. En effet, non seulement c'était sa première véritable rencontre, en tête à tête, avec un prétendant de son âge. Mais en plus, le cadre leur offrait un décor calme et presque romantique. Cela va sans dire si on faisait abstraction de l'état de fatigue de la demoiselle et du corps tuméfié du beau jeune homme. Pour la première fois, la jeune femme discutait avec le sexe opposé, sans que cela soit pour servir ou faire une tenue... De plus, ce garçon ne semblait pas être craintif et encore moins perturbé par la maigreur de la fille du peuple. Cela expliquait en grande partie l'enthousiasme dont faisait preuve Adélaide.

Lorsqu'elle lui dit qu'elle attendait un homme pour la combler. Il sembla surpris qu'elle évoque l'amour, le vrai avec un A majuscule. Ainsi donc il n'avait jamais été homme à une seule femme ? Adélaide se posait des questions, mais ne jusgea pas. Après tout, elle non plus n'avait pas encore trouvé chaussures à son pied. Enfin, elle fut tout de même rassurée lorsque Florent évoqua qu'il n'était pas fermé à cette possibilité à la condition de rencontrer la « bonne personne ». Adélaide le regarda dans les yeux, lui sourit et lui répondit :


-Oui je fais partie des femmes naïves qui aiment à penser qu'il existe un homme fait pour faire sa vie avec. Mais comme tu dis, cela est valable uniquement si on tombe sur la bonne personne... Dit elle pensive.

Puis le jeune homme répondit à la jeune demoiselle sur son passe temps qui n'était autre que la peinture. Ainsi donc, il lui précisa qu'il utilisait de la peinture à l'eau. A priori l'huile était plus coûteuse et l'eau permettait le recyclage des pigments. Adélaide ne pouvait que l'écouter, car sur ce sujet, elle n'y connaissait pas grand chose. C'est pourquoi, elle était très attentive, avant de lui répondre.


- Merci Florent pour cette précision. Je dois dire que je fais beaucoup de dessin en noir et blanc. Je n'ai pas encore eu la chance de pouvoir utiliser des pigments. Je ne serais pas contre, un jour, si tu es d'accord, pour que tu me montres.

Mais alors comme si il avait lu dans les pensées d'Adélaide, le bellâtre lui proposa de lui montrer la peinture lorsqu'ils se reverraient. Avant cela, il évoqua les sujets où il puisait son inspiration. Ainsi, le jeune homme aimait peindre la nature et parfois la population. Il évoqua même l'époque passée où il pouvait se permettre de peindre dehors... Adélaide aimait observer la population pour s'inspirer. Toutefois elle adorait la nature. Malheureusement avec l'arrivée des Fangeux, cela avait perturbé fortement ses habitudes de promenades nocturnes. En effet, il n'était pas rare parfois, qu'elle fasse le mur pour aller se ressourcer. La maladie de sa mère avait été une charge lourde à porter pour l'enfant qu'elle était. Enfin, elle chassant sa nostalgie et répondit doucement.

-Nous avons des points communs à ce que je vois. J'aime la nature. Mon père m'a appris à apprécier sa beauté simple et pure. Ainsi donc tu ne sors plus jamais de Marbrume ? En tout cas pour l'invitation c'est avec plaisir. Je serais ravie et curieuse de découvrir ton atelier.

Puis le malaise pris de court la jeune couturière. Décidément la faim était un véritable fléau. Bien qu'elle s'était rapprochée du bord afin de s'y agripper, elle ne pu empêcher ses dernières forces la quitter. C'est pourquoi, lorsque le jeune homme lui demanda si cela allait, elle ne pu répondre la première fois. Puis, vraisemblablement inquiet, il s'approcha de la jeune femme et la sortit légèrement de l'eau des bains chauds afin qu'elle ait un peu de fraîcheur. Adélaide reprit alors doucement ses esprits. Elle frissonna au contact avec le garçon. Cette sensation l'aida à reprendre conscience de la situation. Ainsi, la jeune fille mit un certain temps à répondre à Florent, mais finit par réussir à parler d'une voix un peu rocailleuse.

- Non c'est bon. Excuse moi, un coup de fatigue sans doute. Ce matin je suis partie un peu vite, je n'ai pas pu avaler grand chose. Mais ne gâchons pas ce moment à cause de moi. En tout cas je ne saurais comment te remercier. Pour me faire pardonner accepterais tu un repas partagé? Dit elle en posant sa main droite fébrilement sur le torse de Florent.
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MessageSujet: Re: Et si l'eau chaude rendait amoureux?[pv Florent]   Et si l'eau chaude rendait amoureux?[pv Florent] EmptySam 23 Mar 2019 - 13:59

Hélas, non. Florent ne sortait plus de Marbrume depuis que la Fange s’était déclarée. Ce n’était pas vraiment par crainte, ou pour suivre une règle en particulier, mais plutôt une question de principe. Il y a des années de cela, quand il pouvait encore aller dehors sans souci, le jeune homme avait l’habitude, qu’il avait prise dès l’enfance de sortir récolter des herbes avec sa mère.

« Non, je ne sors plus. Je n’ai plus vraiment de raison d’aller dehors, et mon travail se trouve à l’intérieur des murs. J’avais l’habitude de récolter des herbes avec ma mère. Celles qu’elle ne vendait pas, je pouvais les garder, et je les broyais pour en faire de la poudre pour dessiner en couleur justement. Cela reste assez basique, mais voilà. » expliqua-t-il. Puis, il reprit : « Je n’ai pas vraiment d’atelier, mais tu verras par toi-même quand tu viendras à la Muse Nocturne. »

L’homme de passe espérait qu’elle ne fuirait pas immédiatement en découvrant qu’il travaille dans un bordel. Mais, l’heure n’était pas encore venue.

Puis était venu l’épisode du malaise. Florent avait réussi à sortir de quelques centimètres seulement la jeune femme de l’eau, en espérant que le contact de l’air frais sur son corps puisse l’aider à se sentir mieux. Il n’avait pas la force de la sortir totalement des bains, en raison de son état, mais c’était le mieux qu’il puisse faire. Elle ne lui répondit pas tout de suite, avant de reprendre petit à petit ses esprits. Pendant ce temps, le jeune homme avait tourné la tête dans tous les sens pour appeler quelqu’un, mais n’avait vu personne et n’avait pas osé crier. Heureusement, comme la jeune femme semblait reprendre des forces, il n’avait finalement pas eu le besoin de sortir lui-même pour aller directement chercher un ecclésiastique. Il était à la fois soulagé de ne pas avoir à s’approcher des dévots locaux, et que la jeune femme se sente mieux.


« Ah ! Je suis soulagé. Je me voyais mal te laisser là pour aller chercher quelqu’un si ton malaise se prolongeait. »

Elle lui répondit qu’elle n’avait pas avalé grand-chose de la matinée, ce qui était un tort. Mais que pouvait-on reprocher sur l’alimentation d’individus touchés par la famine ? Des gens qui ne savent même pas s’ils auront à manger le lendemain… Adélaide lui proposa ensuite de partager un repas avec lui. Était-ce par convenance, ou parce qu’elle souhaitait vraiment le revoir ? Lui avait-il fait de l’effet à ce point-là ? Il n’avait pourtant pas utilisé de ses grands numéros de charme.

« Si c’est une offre, je me devrais de refuser. »

Et ce n’était pas car il n’en avait pas envie. Mais dans cette ville, il était parfois difficile de trouver de quoi manger correctement. Ce n’était certainement pas pour que la couturière ait deux repas à charge dont elle ne pourrait pas profiter entièrement.


« S’il s’agit de partager un repas également, c’est avec plaisir. »

Pour paraître plus chaleureux, il posa sa propre main sur celle de la jeune femme qui était toujours contre lui. Florent ne bougeait plus, à la fois pour ne pas s’éloigner de la petite chose fragile qui venait de faire un malaise, et aussi parce qu’il se sentait bien. Pour une fois qu’il avait un contact féminin autrement que par pur désir charnel, cela ne lui faisait pas de mal non plus.

De longues minutes passèrent en silence. Il esquissa un grand sourire, et dit :


« Je pense avoir passé plus de temps que nécessaire dans l’eau. Je vais sortir. »

S’éloignant alors légèrement de la jeune femme, sans la repousser, il se dirigea vers l’escalier pour ressortir des thermes. La seule question qui restait en suspend était celle du bandage. Devrait-il attendre d’être chez Sydonnie pour qu’elle le lui refasse ou pouvait-il simplement demander à Adélaide de s’en occuper, qu’il reparte le corps soutenu.

Il s’installa en tailleur sur le froid du marbre, toujours nu, le temps de sécher, non loin du bain, et avant même que la couturière puisse faire une remarque, il ajouta en riant :

« Oui, j’aurais pu penser à quelque chose pour me sécher… Je n’ai plus qu’à attendre. »





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MessageSujet: Re: Et si l'eau chaude rendait amoureux?[pv Florent]   Et si l'eau chaude rendait amoureux?[pv Florent] EmptyDim 24 Mar 2019 - 12:21
Lorsque Adélaide demanda à Florent s'il continuait de sortir de la ville, il sembla bien nostalgique. Ainsi, il lui répondit en toute sincérité. Il lui indiqua tout d'abord qu'il n'avait plus de raison de sortir puisqu'il travaillait en intérieur. Puis, il poursuivit en lui parlant de son passé. Ainsi, il avait l'habitude de sortir en famille avec sa matriarche où il récoltait des herbes. Certaines étaient destinées à la vente, d'autres étaient utilisées pour sa peinture. La jeune fille fut épatée. Elle aussi aurait aimé pouvoir faire ce genre de sortie avec sa mère. Malheureusement la maladie avait pris le dessus sur tout. Adélaide n'avait donc pas eu souvent l'occasion de sortir. C'est pourquoi sa curiosité était présente. Mais avait qu'elle ne réponse, le jeune homme lui indiqua qu'il n'avait pas vraiement d'atelier, mais qu'elle pourrait le voir par elle même sur son lieu de travail. Adélaide était ravie que le jeune homme veuille la revoir. Je dirais même qu'elle était impatiente. C'est pourquoi, elle lui répondit avec un fort enthousiasme.

- Eh bien, je n'ai pas eu la chance de pouvoir faire ce genre de choses avec maman. Elle est tombée malade si vite. Mais je comprends. En tout cas, j'ai hâte de pouvoir voir le lieu où tu travailles ainsi que tes œuvres.
Dit elle avec un sourire sincère.

Puis la jeune fille finit la conversation par un mini malaise. Heureusement, elle reprit assez vite ses esprits. Toutefois, le jeune homme s'inquiéta pour elle. Cela se voyait à son regard, ainsi qu'au ton de sa voix quand il reprit la parole. En effet, il lui indiqua qu'il était soulagée de la voir seine et « sauve », car il aurait eu du mal à aller chercher du secours en la laissant toute seule. Adélaide fut profondément touchée. Cela faisait longtemps que quelqu'un n'avait porter attention sur elle de cette manière. A la maison, il n'y en avait que pour sa mère.. Enfin c'était son ressenti ces derniers temps. Pourtant cela ne l'empêchait de s'inquiéter pour sa famille. La situation était donc assez compliquée pour la jeune fille. Mais revenons en sur la situation. Ainsi, elle lui répondit calmement pour tenter de le rassurer.


- Rassure toi, je vais mieux. Ta présence m'a apaisé. Merci en tout cas pour ta réaction. Sans cela, je ne sais pas ce qu'il me serait arrivé.

Puis, alors que la jeune femme lui demanda s'il acceptait de partager un repas avec elle afin qu'elle puisse le remercier, il eut une drôle de réaction. Il refusa tout d'abord, puis accepta. La jeune femme qui n'avait pas encore les idées claires ne comprit pas tout de suite. Elle eut donc un temps de réaction avant de pouvoir lui répondre à nouveau.


- Eh bien, tant mieux si tu acceptes. Rassures toi, je te propose un repas simple, à moindre coût bien sûr. Nous sommes tous les deux du peuple, je ne vais pas prétendre à une réception digne de la noblesse.
Dit elle avec un sourire maladroit.

S'ensuivit un long moment de silence entre les deux jeunes gens. Ils s'observaient en chien de faïence, ne sachant trop quoi rajouter. Puis, Florent indiqua qu'il avait passé assez de temps dans l'eau. Adélaide surprise le suivi du regard. Elle observa sa beauté corporelle malgré les blessures. Ainsi, le bel homme était nu et avait rien pour sécher. Il s'éloigna légèrement et se mit en position tailleur. Avant même qu'Adélaide ne puisse faire une remarque, il répliqua en riant qu'il n'avait plus qu'à attendre car il avait oublier de quoi se sécher.


La jeune femme bougea alors doucement à son tour. Elle sortit de l'eau, se moquant du regard du jeune homme sur son dos et ses fesses mises à nues. Elle prit sa chemise blanche, ainsi que le reste de ses vêtements. Puis, elle vint s'asseoir à côté de Florent.

-Eh bien, si tu me le permet, je vais sécher à tes côtés. Il faut que ma chemise sèche aussi. Car contrairement à toi je ne me suis pas déshabillée tout de suite. Comme quoi la pudeur ne mène à rien.
Dit elle en riant.

Puis, de la même manière que son interlocuteur l'avait auparavant, elle reprit la parole avant même qu'il ait pu répondre quoi que ce soit.


- Cela te dirait qu'on aille à ton atelier, j'ai du temps libre aujourd'hui. Demanda telle de sa voix la plus charmante.
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