Cœur à cœur entre frère et sœur [PV Zephyr]

Ils avaient ri de bon cœur et c'était là un plaisir que de pouvoir partager encore des moments de complicité fraternelle sans que la vie qu'ils menaient actuellement ne parvienne à l'entacher de son ombre inquiétante. Ils seraient toujours là l'un pour l'autre, de cela aucun d'eux ne doutait, mais Zephyr avait éprouvé le vif besoin de le redire à haute voix, comme pour s'assurer que Idalie en garde à tout jamais souvenance, pour qu'elle ne doute jamais qu'au moindre mot, au moindre signe de sa part, son grand frère accourrait pour la protéger et l'emmener loin du danger, quel qu'il soit. Et lorsqu'elle affirma en retour qu'elle aussi serait toujours là pour lui, un sourire attendri étira les lèvres de l'aîné qui acquiesça doucement.

- Oui je le sais, et je t'en remercie.

Il n'était nul besoin d'en dire davantage, la tendresse et l'affection qu'ils avaient l'un pour l'autre valait tous les plus longs discours, et le baiser que sa cadette vint déposer sur sa joue valait plus que tous les présents d'or et d'argent au monde. Se levant à son tour, amusé par la plaisanterie qu'elle venait de faire sur le confort de son fauteuil, radouci par la marque d'affection qu'elle venait de lui prodiguer, il se pencha pour embrasser son front, une main sur ses cheveux, se rappelant fugacement qu'il faisait déjà ainsi lorsqu'elle n'était encore qu'une enfant. Les Trois la bénisse et la protège, elle était son plus beau rayon de soleil en ce monde.

« Je vais voir où en sont les préparatifs pour le dîner. Ilda viendra te prévenir quand ce sera prêt. »

Acquiesçant de nouveau, il la laissa se diriger vers la porte et alla vers son bureau, prenant en main le parchemin sur lequel ils avaient écrit leurs listes d'exigences, souriant légèrement en songeant que les choses allaient s'accélérer dans les prochaines semaines, ignorant que Idalie l'observait à cet instant. Qui pouvait dire, en effet, jusqu'à quand ils continueront ainsi ? Se sentant observer, Zephyr releva ses yeux gris sur sa sœur et lui adressa un sourire, avant qu'elle ne fasse de même puis referme la porte. Combien de temps encore pourra-t-il la voir s'épanouir avant qu'elle ne quitte ce toit ? Seuls les Trois le savaient.

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