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 [RP LIBRE] Un mur du souvenir et des couleurs pleins les yeux

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MessageSujet: [RP LIBRE] Un mur du souvenir et des couleurs pleins les yeux   [RP LIBRE] Un mur du souvenir et des couleurs pleins les yeux EmptyDim 1 Mar 2020 - 16:29


-- 26 septembre 1166 --

[RP LIBRE] Un mur du souvenir et des couleurs pleins les yeux Dckm6pa-782c3097-34eb-4519-83aa-f3232fe2aadc.gif?token=eyJ0eXAiOiJKV1QiLCJhbGciOiJIUzI1NiJ9.eyJzdWIiOiJ1cm46YXBwOjdlMGQxODg5ODIyNjQzNzNhNWYwZDQxNWVhMGQyNmUwIiwiaXNzIjoidXJuOmFwcDo3ZTBkMTg4OTgyMjY0MzczYTVmMGQ0MTVlYTBkMjZlMCIsIm9iaiI6W1t7InBhdGgiOiJcL2ZcLzQ0M2U3NGZiLTM5OTgtNGY3Mi05ZDY1LTM3ZTg4ZGQ0ZGJmNFwvZGNrbTZwYS03ODJjMzA5Ny0zNGViLTQ1MTktODNhYS1mMzIzMmZlMmFhZGMuZ2lmIn1dXSwiYXVkIjpbInVybjpzZXJ2aWNlOmZpbGUuZG93bmxvYWQiXX0

- « Oyez, Oyez habitants de Marbrume et du royaume, n’oubliez pas que c’est aujourd’hui qu’à lieu les bains en couleur, venez laisser votre emprunte sur le Mur des souvenirs, venez profiter des poussières de couleurs pour régler vos comptes avec la noblesse, ou la noblesse avec le petit peuple, avant de plonger dans les thermes d’eau salée bénit par Anür en personne ! »

Les crieurs avaient hurlés tout le mois pour indiquer cet événement, le clergé avait fait partir de multiples parchemins pour espérer amener du monde. L’isolement, le sentiment d’abandon, les membres de la croyance divine ne voulaient plus jamais le ressentir. Ainsi, il avait organisé cette nouvelle cérémonie colorer pour permettre à tout à chacun de passer du temps, de faire des rencontres et de prendre du plaisir. Plus que jamais, le peuple dans sa globalité se devait d’être uni, plus que jamais fallait-il rappeler à chacun que les Humains étaient bons, doux et bienveillant. C’est ainsi que la création du mur du souvenir avait fini par se mettre en place.

Qui pouvait se vanter de n’avoir perdu personne, qui pouvait se vanter de ne jamais avoir douté dans la croyance dans Trois. Personne. C’est bien cette triste constatation que les membres du clergé voulait repousser, voulait éloigner. Ainsi en se mélangeant, en mettant de côté les critères sociaux, espérait-il créer une nouvelle dynamique, un nouveau départ. Un buffet avait été mis en place exceptionnellement dans les thermes, les eaux avaient tous des couleurs différents et de multiples pétales de fleurs venaient orner les bassins. Les odeurs de plantes séchées brulant envahissaient l’air alors que tout le monde pouvait venir prendre pinceau et peinture naturelle pour décorer le fameux mur. La milice était évidemment conviée à la condition de laisser armes dehors, chacun avait dû déposer toute lame, tout objet pouvant blesser sur les râteliers à l’extérieur.

Avant de pouvoir entrer dans les thermes et participer à la cérémonie plutôt très ouverte, chacun devait se faire bénir par un prêtre, abandonner ses vêtements pour revêtir une tenue blanche, en signe de pureté et d’honneur en les Trois. Puis le fidèle recevait un petit pot de couleur, un pinceau, et un petit pot contenant de quoi manger. Le silence était loin d’être présent, puisque les rires des enfants et des adultes venaient bercer l’instant moment, le brouhaha des discutions, puis l’animation du jeu offrait un rythme complètement nouveau et inédit dans ce lieu pourtant habituellement calme et doux.

Des prêtres et prêtresses restaient évidemment à disposition pour échanger, écouter, prier, mais eux aussi étaient présents dans une optique d’accord, de détente et d’échange et non pas par une quelconque obligation. Maintenant, chacun attendait, chacun observait, chacun profitait de l’instant présent, aussi simplement que cela pouvait paraitre.

Aux autres murs, les représentations divines semblaient encourager l’ensemble, par des sourires illuminés par les nombreuses torches et bougies mises en sécurité pour éviter tout accident. Les blessés, les étrangers, les membres de la ville se mélanger, oser parfois discuter pour le plaisir du plus grand nombre. Les personnes dans les nombreux bains avaient improvisés une bataille d’eaux sans que cela n’offusque personne, non, un moment d’apaisement ainsi ne devrait jamais se terminer, bien au contraire.

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Information HRP :

❧ Ce sujet est un sujet libre et ouvert à tous et toutes. Vous le comprenez bien que vous soyez extérieur à Marbrume, mordu, ou non, vous êtes libres d’accéder à l'endroit.

❧ Anciens Bannis, vous pouvez prétendre venir en passant par les égouts. Ici personne ne vous embêtera à moins que vos agissements ne soient réellement discutables.

❧ Nouveaux bannis vous avez une autorisation exceptionnelle pour rentrer dans Marbrume.

❧ Ce RP libre fait suite à l'animation RP & HRP de Mars que vous pouvez retrouver ici, il se terminera le 31 mars 2020 à 00h00.

❧ Pas de tour précis pour poster, pas d'intervention Mj de programmée, l'objectif est de pouvoir vous mélanger, rp ensemble sans restriction. Si toutes fois pour nos plus coquinous une envie soudaine se faisait sentir, préférez peut-être un rp en aparté dans la zone +18.



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Constance HilairePrêtresse responsable
Constance Hilaire



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MessageSujet: Re: [RP LIBRE] Un mur du souvenir et des couleurs pleins les yeux   [RP LIBRE] Un mur du souvenir et des couleurs pleins les yeux EmptySam 14 Mar 2020 - 12:32


Ce matin il est tôt lorsque Constance ouvre les yeux, les petits dorment encore, son mari sans doute aussi. Elle est descendue sans bruit pour se préparer avec ce mélange d’excitation et d’appréhension. C’est le grand jour, le bain des couleurs. L’événement que le clergé prépare avec application depuis plusieurs semaines déjà. Le mur sera dévoilé et chacun pourra y laisser sa marque, son souvenir. Évidemment, les membres du clergé ont la chance de pouvoir y accéder en premier, un peu avant l’ouverture. La petite blonde compte bien y participer et là déjà dit à de multiples reprises à son mari. Elle a déjà une parfaite idée de ce qu’elle souhaite réaliser avec sa famille et pour le coup Theodren n’aura pas le choix, pas cette fois. À l’étage inférieur, elle se débarbouille, cela fait bien longtemps que Constance ne prend plus le temps de faire attention à son apparence, néanmoins aujourd’hui est un jour spécial, faut-il honorer dignement les Trois. Prenant une légère inspiration, elle s’asperge l’eau de visage, pendant qu’un récipient chauffe sur le feu qui s’était quasiment éteint durant la nuit. De quoi faire deux infusions.

Lentement, elle se détaille dans le miroir, sa cicatrice au niveau du ventre est un peu moins voyante, les saignements post accouchement ont cessées depuis peu aussi. Elle ne reconnaît pas son corps légèrement déformé par la naissance de ses enfants, récent encore cette culpabilité vis-à-vis de la manière dont elle a donné la vie. Était-elle devenue indigne des Trois ? Elle ne l’espérait pas, néanmoins, aujourd’hui, souhaitait-elle laisser tout ça de côté. Constance enfile une robe de prêtresse, qu’elle a retouchée pour l’occasion, les points ne sont pas parfaits, mais la robe souligne sa silhouette, épouse ses formes sans paraître trop excentrique ou indécente, ses épaules sont légèrement dévoilées, le haut son buste aussi, mais les manches sont un peu plus longue et large. Elle s’est ensuite attaquée à sa chevelure qu’elle a nouée dans un chignon parfait, tout en glissant des représentations des Trois à l’intérieur : un serpent, un poisson, une fleur. Elle s’est maquillée légèrement, chose qu’elle ne fait jamais. La petite blonde a ensuite préparé un plateau avec infusion avant de remonter lentement dans la chambre, pour déposer ses lèvres sur son aimée. Les bébés se sont légèrement agités et pendant que son mari se réveille, elle a débuté à nourrir sa fille et son fils, un de chaque côté. Ce n’est pas vraiment conseillé, mais la jeune mère a fini par prendre ce qui lui semble juste et laisser ce qui lui semble moins pratique dans l’ensemble des conseils et recommandations.


- « Bonjour toi » fit-elle à celui qui semblait émerger avec une forme de douceur immense dans sa voix « Bonjour vous » fit-elle lentement en déposant ses lèvres sur le front de chaque petit dans une forme de contorsion délicate. « Je te laisse te préparer, je m’occupe des deux là » murmura-t-elle avec malice.

Les deux petits semblaient engloutir sa poitrine, provoquant des légères grimaces de douleur chez celle qui avait vécu il y a peu l’étape des crevasses et irritations, elle n’en disait rien, ne s’en plaignait pas, mais il n’en restait pas moins que la douleur restait présente. Après un moment de repas commun, qui avait toujours le don d’épuiser la mère, elle avait fini par se relever, réajustant sa tenue et glissée des petits morceaux de tissus pour éviter toute fuite qui tacherait sa robe. Là elle embarqua sa progéniture qui commençait à faire son poids. La tenue pour les deux, elle l’avait déjà parfaitement visualisé, une petite robe légère pour sa fille, un petit pantalon et pull pour son fils. L’ensemble offert gracieusement par une couturière qu’elle appréciait. Un peu plus loin dans la chambre, la prêtresse avait changé les langes, avant de les habiller. Les gestes étaient beaucoup plus précis et maîtrisés que quelques mois auparavant. C’est que 4 mois s’étaient écoulés depuis la naissance.

- « Nous sommes prêts, papa » fit-elle en détaillant son époux et pivotant vers lui « Je t’en laisse un, je garde mademoiselle » ajouta-t-elle en tendant le petit « Entre hommes et entre filles » poursuivit-elle un peu amusée « je t’aime ! »

Les derniers mots, elle lui avait soufflé à l’oreille en lui confiant l’enfant, alors qu’elle s’autorisait à prendre sa tasse désormais froide pour en boire le contenue. Par la suite, elle avait comme à son habitude noué sa progéniture dans un imposant morceau de tissu pour qu’elle soit contre elle, avant d’aller récupérer sa cape. Peau à peau ou presque, elle se sentait rassurée et de toute façon son envie de rejoindre le temple en famille était si importante, qu’elle semblait presque présente.

- « Allons-y ! » s’enjoua-t-elle en prenant la direction des marches puis de la sortie « On va pouvoir représenter notre famille dans le cœur des Trois, sur le mur ! L’ensemble de nos mains ensemble, c’est merveilleux. » Enchaîna-t-elle dans cette joyeuseté qu’elle espérait commune.

Le trajet fut plus calme, les yeux de la jeune femme brillaient de cette intensité si douce, si agréable, qu’elle en oubliait presque les nuits de fatigue, sans sommeil, sa perception d’elle-même qui avait évolué, la fatigue de son mari et même les quelques désaccords d’éducation. Constance espérait du plus profond de son cœur que l’ensemble des habitants de la ville serait présent, bien qu’elle n’en doute que très moyennement. À peine arrivée qu’elle entraîna sa petite famille directement au mur, saluant brièvement les prêtres déjà présents, elle plongea l’ensemble des petites mains dans les substances colorées pour appliquer les empruntes dans un coin, avant d’essuyer les mains des petits et d’y appliquer sa main, en dernière, un peu sur celle de son cher et tendre. Elle fut prise de cette étrange émotion en détaillant la représentation, c’était exactement à quoi elle s’attendait et la symbolique était si forte, qu’elle lui tira une larme émotive.

- « C’est nous… » souffla-t-elle « Pour toujours, il restera cette trace, cette preuve de notre famille » murmura-t-elle en lança un regard à Theodren « J’ai beaucoup de chance de vous avoir » enchaîna-t-elle avec tendresse « Nous allons pouvoir profiter des bains de couleur et tu vas pouvoir te détendre !!! Je m’occupe des enfants aujourd’hui, tu as ta journée pour tout ce que tu veux ! »

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Theodren Hilaire
Theodren Hilaire



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MessageSujet: Re: [RP LIBRE] Un mur du souvenir et des couleurs pleins les yeux   [RP LIBRE] Un mur du souvenir et des couleurs pleins les yeux EmptyLun 16 Mar 2020 - 6:37
Quatre mois. Il s'était bien imaginé des choses avec sa future paternité, mais pas ça. Oh, ne croyez pas qu'il soit déçu, c'est probablement le plus heureux des hommes quand il regarde sa progéniture et son épouse et dans l'absolu, il peut s'estimer béni des dieux, mais il y a des jours où c'est dur. Mais il se console en se disant que c'est un bon père.

Avec son emploi du temps de ministre, où après ses heures il fabrique encore potions et savons en plus de s'occuper de son épouse et leurs enfants, sans compter qu'il cuisine souvent et que c'est le roi du ménage, bon, faut dire qu'il a une obsession certaine concernant la propreté, ce qui explique qu'il fabrique un stock de savon qui pourrait servir pour huit maisons au moins mais qu'il n'utilise qu'ici, ce bon Theodren, donc, prend une journée pour faire du bénévolat au Temple, journée qui se prolonge souvent dans la nuit, parce qu'un boulot de soigneur n'est jamais fini. Il a une autre journée dans la semaine pour bosser à la Capitainerie où il rafistole des mercenaires, y fait du savon, du ménage et des potions avec les plantes que les mercenaires ont ramenées et depuis la mi-juillet, il bosse aussi un jour semaine dans l'auberge "Au bonheur des âmes" comme soigneur et visagiste. Faut dire que c'est une auberge de luxe. Et avoir un gars, plutôt compétent dans les soins, et qui en prime peut vous donner belle figure en fait un employé apprécié, mais trop peu présent sans doute. Ces deux emplois lui rapportent un écu par mois, et en prime quelques avantages, des plantes côté capitainerie, de la nourriture côté auberge et ça, c'est pas du luxe.

Mais la veille, excellente surprise du calendrier, c'était un jour où il pouvait être chez lui. Et être chez soi, la veille d'une fête religieuse, quand on est visagiste et qu'on commence à être connu en tant que tel, cela amène de la clientèle. Ici, il faut l'admettre, particulièrement masculine. Des mariés envoyés là par leurs épouses pour se faire faire la barbe et un rafraichissement du visage, histoire d'être présentable au Temple. C'est dans ces moments là que Theodren réalise que le chef à la maison, c'est madame. Parce qu'avouons-le, sans cela, les hommes iraient au temple avec la tête de la veille sans problème. Mais pour éviter que madame fasse la gueule, ils font l'effort. Et Theodren est un bon interlocuteur, gentil, relativement taiseux, qui ne juge pas et admet sans peine que c'est aussi madame qui commande chez lui. Mais bon, c'est plus facile à admettre quand la "madame" en question est prêtresse responsable. La prêtrise est un des rares domaines où la femme peut être considérée comme l'égale de l'homme, puis le prêtre est haut dans le rang social, et lui n'est que du peuple et on l'identifie plus facilement comme "le mari de la prêtresse".

Bref, la veille d'une fête religieuse, il a de la clientèle, et plus que son épouse, ce sont ses jumeaux qui lui offrent des sujets de conversation. Ils grandissent bien, son épouse est une mère merveilleuse. Tiens, ils rient maintenant... et s'accrochent à ses cheveux, lui tirent les lèvres, le nez. Oh, bien que jumeaux, leurs caractères sont différents. Et zou, la barbe est faite, la coupe rafraîchie et en prime, on le paie bien. Pas toujours en monnaie. Un forgeron s'est engagé en échange à lui remettre ses instruments à neuf (et c'est un sacré boulot), un peintre lui a offert un tableau peint sur les remparts de Marbrume et qui plaira sans nul doute à Constance. Mais le plus surprenant aura été un pot de miel. Un petit pot. Tout petit. Mais pour Theodren, le miel a le goût du luxe. Même à l'auberge, après une journée très réussie, il n'ose en demander, se contentant des produits qu'on lui offre, et qui sont excellents.

La journée a été rentable et s'est terminée tard, et pourtant, la nuit, il s'est levé deux fois pour changer les petits et laisser Constance dormir. Avant, il attendait que les petits pleurent, mais il a changé d'optique. Il est réveillé, il les change, que les usines à crottes râlent ou pas. Et au final, ils râlent moins ainsi. Faut dire que leur papa n'a clairement pas l'intention de se laisser manipuler et qu'il est inutile de brailler. C'est l'avantage d'avoir l'image du père, on a l'autorité. Et pour les petits, au final, c'est juste différent d'avec maman, et on s'amuse tout autant dans le bain. Hey, c'est qu'avec papa, on peut éclabousser et taper sur l'eau. Maman aime moins. Mais autant dire qu'au matin, le Theodren dormait encore du sommeil du juste quand son épouse s'est réveillée. Et qu'il dormait tout autant quand elle l'a réveillé d'un tendre baiser.

- Doucement, madame Hilaire, les petits vont se réveiller...

L'est pas trop du matin, Theodren, mais là, ça va. Il a dormi, et cela, c'est chouette, et en prime Constance semble d'excellente humeur. Et son tendre baiser plein de promesses. Oh, il n'y a pas eu de gros soucis sur ce plan là, sinon après l'accouchement, mais c'est normal, mais si en prime elle prend l'initiative, il n'est pas contre. Et là, Theodren le sent, elle risque de prendre l'initiative. Ce soir, pas là tout de suite, ne rêvons pas, mais quand même. Elle a fait sa coiffure, qui est impeccable. Cela énerve juste un brin notre soigneur, qui se sent inutile sur une compétence qu'il maîtrise. Combien de fois sa Constance l'a-t-elle laissé s'occuper de ses cheveux ? Bah, uniquement quand ils deviennent trop longs et qu'ils fourchent. Autant dire toutes les pleines lunes. Ah, il est réveillé maintenant, et il réalise pourquoi elle est si pressée.

- Ah oui, les bains en couleur !

Il s'étire comme un chat, marquant un peu plus d'empressement à se préparer. Pas une fraction de seconde il n'a songé à fuir la fête. Déjà, il est l'époux d'une prêtresse et son absence pourrait être mal perçue, bien qu'on pardonne un peu plus facilement une absence à un soigneur, qui peut toujours avoir une urgence. Mais en prime et surtout parce que Constance lui ferait la tête. Oh, pas en boudant, non, mais en agissant comme si ça n'était pas grave alors que pour elle ça l'est. Et Theodren culpabiliserait pendant des jours et des jours, sans savoir comment se faire pardonner. Et les disputes, il n'est pas pour. Certaines, oui, car elles permettent une réconciliation sur l'oreiller, mais jamais sur des sujets importants. Et la religion est un sujet tabou pour les disputes. Déjà, quand il permet à son épouse de réaliser à quel point il n'y connaît rien sur les dogmes, elle le vit mal, alors pour une fête dont elle lui a parlé...

Mais là, en prime, ça l'intéresse. C'est que ça peut être joli, tout ça. Constance prend les choses en main et Theodren la laisse faire. Il se retrouve au final avec son fils dans les bras. C'est qu'ils ont fini par prendre du poids et les porter seul devient problématique. Cela lui fait songer qu'il faudra commencer à alimenter autrement les deux monstres. Malgré ses lotions, enfin, celles qu'il fabrique pour Constance selon la recette de Constance, c'est elle l'herboriste, lui est un habile copiste, elle commence à souffrir. C'est déjà bien qu'elle ait eu du lait jusqu'ici. Mais le sujet tombera plus tard, d'autant que son fils Gontrand semble pris d'une passion subite pour sa lèvre inférieure.

Au temple, Theodren sourira aux prêtres sans réellement cacher qu'il était là un peu en pilotage automatique. Si Constance était rendue guillerette par tout ceci, ayant participé aussi aux préparatifs, pour Theodren, c'était quand même une sortie matinale agréable, mais étrange et il subissait plutôt les événements. Jusqu'au mur. Là, si Héloise a vécu la chose sans s'en inquiéter, Gontrand était plus surpris par sa main colorée, et pourquoi maman lui tient le bras, et pourquoi le mur est froid. Et l'instinct du papa s'est réveillé. Devant la surprise de son fils, qui avait une mimique qui partait vers les larmes, Theodren a fait une mimique tout aussi surprise qui a surpris tant Héloise que Gontrand, d'autant qu'il l'a agrémentée d'un "Beuh ?" sonore en tournant la main dans les deux sens. Et ce cinéma bizarre du père a amusé les deux bambins, qui, voyant que ces pantomimes amusaient ses enfants, en a forcément rajouté deux couches. Autant dire que l'essuyage des mains n'aura pas été simple avec deux bambins qui s'agitent... Les pères ne sont pas toujours d'excellents exemples.

- Tu me laisses ma journée ? Madame est trop bonne ! Ben, figure-toi que j'ai envie de la passer avec vous trois. Cette fête a l'air géniale, j'en profiterai pour prier un peu, j'ai pas toujours le temps pour ça. Puis j'veux leur apprendre à nager. Non, j'sais pas nager, moi, mais bon, j'sais pas, j'sens qu'ils ont pas encore peur de l'eau et que ma présence leur fera du bien. J'ai besoin d'un jour sans souci, sans contrainte. Ou au moins une demi journée. Et si je restais jusqu'au repas de midi ? Une soupe et un peu de pain feraient mon bonheur. J'irai sans doute organiser mes savons. Leur vente devrait pouvoir commencer la semaine prochaine. Possible que ça rapporte un peu de quoi améliorer notre quotidien, même si on n'est pas trop à plaindre.

Oui, lui et son épouse mangent peu et s'en sortent finalement plutôt bien. Ils se contentent de ce qu'ils ont, mais c'est plus facile quand tu as. Un toit, déjà, des meubles, un boulot et suffisamment à manger pour que la faim ne les tourmente pas trop longtemps, même s'il faut parfois la tromper avec du thé.
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Irène de ValisComtesse & Modératrice
Irène de Valis



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MessageSujet: Re: [RP LIBRE] Un mur du souvenir et des couleurs pleins les yeux   [RP LIBRE] Un mur du souvenir et des couleurs pleins les yeux EmptyMar 17 Mar 2020 - 16:03
Comme souvent ces derniers temps à l’approche de l’immense assortiment de bâtiments qui constitués le temple, Irène se demanda ce qui l’attendait en franchissant ses murs. Serait-elle frappée par une quelconque foudre divine pour ses exactions ? Ou au contraire sentirait-elle la chaleur réconfortante de l’amour des trois, reconnaissant de ses actes ?
Comme chaque fois, à l’exception d’un frisson d’anticipation, rien ne venait à elle, sauf le silence pesant de l’absence. Ces derniers mois elle avait péché, par le meurtre, par la chaire, par la jalousie. Rien pourtant n’avait eu de conséquence sur son lien à la trinité. Elle qui prétendait pourtant agir pour leur vérité, ne ressentait plus que très peu cette exaltation des sens qu’elle avait pu vivre devant le regard du loup et dans le sang de l’amant.

Les dieux l’avaient-ils abandonné ? Avaient-ils déjà été là ? Existaient-ils seulement ? Cette sensation de vide était-elle une épreuve de leur part pour éprouver sa foi ? Et en ce cas, avait-elle échoué en ne souffrant plus de ce silence ? Car en son être, si la volonté divine faiblissait, celle de sa bête gagnait chaque jour en férocité. Plus libre que jamais, la sombre créature ricanait entre ses longs crocs du sort qu’elle réservait aux âmes qui l’entouraient, nombreuses aujourd’hui.

D’apparence cependant, la comtesse était la contrition même. Vêtue en ce jour si particulier d’une robe bleue d’un tissu et d’une coupe aussi simple que possible, elle avait même délaissé ses complexes coiffures pour une natte sobre lui tombant dans le milieu du dos. Autour de son cou le symbole des trois taillé dans un bois sombre pendait librement. Sous le tissu cependant, son pendentif bleu réchauffait sa peau.

Elle tenait devant elle une petite mallette de bois contenant tout un assortiment de pinceaux et de peintures pour réaliser l’œuvre qu’elle avait préparé. A son côté, le regard perdu dans le vague, sans doute soumise à des émotions complexes elle aussi, se tenait Flore. Au vu de leurs dernières, la relation de l’herboriste avec le clergé devait avoir un gout amer pour cette dernière. Elle avait cependant accepté de l’accompagner, le temps de cet événement très particulier.
Toute deux se soumirent à la bénédiction rapide et mirent la tenue humblement offerte. Une tunique d’un blanc immaculé. Elles se rejoignirent ensuite pour contempler en silence les allées et venues des premiers arrivants. Certains apposé déjà leur marque sur l’immense mur vierge prévu pour l’occasion. Certain de simples symboles, d’autres un dessin stylisé. Son attention fut retenue par une famille qui déposait tour à tour leurs mains pleine de peinture sur le mur, formant un ensemble soudé et d’une certaine élégance pour ses yeux d’artiste. La mère portait les couleurs du temple. Une prêtresse.
Elle prit la main de Flore dans la sienne et se dirigea vers eux d’un pas décidé.

Ma sœur ? » L’interpella-t-elle doucement.

La famille se retourna dans un ensemble naturel. Chacun des parents tenants l’un des nourrissons. La comtesse s’inclina en soulevant l’un des bords se tenue entre son pouce et son index. Elle offrit un sourire radieux aux regards vif des deux nouveau-nés.

Accepteriez-vous de dire quelques mots afin de nous bénir moi et mon amie ? Je souhaiterais offrir me propre pierre à l’édifice, mais je crains de ne pas encore m’en sentir le courage. » dit-elle en tapotant le petit coffret de bois qu’elle avait toujours à la main.

La vue de votre famille réchauffe mon cœur malgré ces temps difficile. Et j’espère pouvoir m’inspirer de vous pour me donner le courage remplir mon rôle pour les trois. »

Elle s’agenouilla devant la prêtresse, déposant son petit fardeau devant elle et l’ouvrant. Comme pour que le matériel s’imprègne de l’ambiance des lieux.

Je me nomme Irène, et voici Flore Maisonfort. Nous venons toutes deux rendre hommage et tenter de nourrir l’espoir que la fin de tout ceci s’approche. »

Des mots bien choisit pour couvrir toutes les possibilités impliquant une fin. La chute de Marbrume aussi bien que la fin de la fange. Elle n’avait pas donné de nom ou de titre. Aujourd’hui elle n’avait envie d’être qu’Irène, la peintre.
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Flore MaisonfortHerboriste
Flore Maisonfort



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MessageSujet: Re: [RP LIBRE] Un mur du souvenir et des couleurs pleins les yeux   [RP LIBRE] Un mur du souvenir et des couleurs pleins les yeux EmptyMar 17 Mar 2020 - 20:09
J’ai accepté. En dépit de tous ce que ces prêtres et ce clergé ignoble ont fait, j’ai accepté. Pas pour moi, pas pour Irène, je l’ai fait pour Jehan. Je refuse qu’il ait honte de moi lorsque nous nous présenterons ici pour nous marier. Je veux être aussi irréprochable qu’il soit possible de l’être. Pour lui. C’est en traînant les pieds que je reviens au Temple pour la première fois depuis un long moment. Je n’ai absolument rien oublié. Mes demandes. Mes paroles. Mes gestes. Les coins où je me cachais pour pleurer tout bas en demandant aux Dieux de m’accorder au moins la force de vivre jusqu’au lendemain, mue par un espoir secret et impossible à exprimer autrement que par des prières brouillées de sanglots silencieux. Je n’ai pas oublié non plus les promesses, les mains qui serrent les miennes, les regards compatissants, les paroles douces. Mensonges. Mensonges. MENSONGES !

- Irène, je vous assure que je ne me sens pas bien du tout. Sommes-nous obligées de rester si longtemps ?

Passer cette tunique, accepter cette rapide bénédiction, tout cela sonnait tellement faux. Si faux, par les Trois. Je n’ai absolument aucune envie d’être là. Je me contente de rester derrière Irène, à regarder voler des mouches qui n’existent pas, les bras croisés. Le seul intérêt de cette journée, pour moi, relève plus de la découverte des arts que du mysticisme ambiant. J’observais avec un intérêt certain tous les petits pots, les couleurs, les pinceaux, très intriguée par cette façon d’appliquer les couleurs sur le mur. J’aurais pu continuer cette observation très longtemps - jusqu’à la fin de la journée à dire vrai – mais Irène en décida autrement. Elle venait de prendre ma main et de m’entraîner vers une famille, dont l’un des membres affiche des couleurs bien spécifiques, celles du Temple. Je ne peux retenir un mouvement d’agacement. Récupérant ma main dans un petit mouvement d’humeur un peu brutal, je l’admets, je regarde cette famille. Et ne peux m’empêcher de tourner la tête pour regarder ailleurs, à nouveau.

- Oui…C’est facile d’être heureux, à ce compte là…Pendant que d’autres crèvent la bouche ouverte en demandant de l’aide…, pensai-je alors.

J’allais intervenir, mais voilà qu’Irène s’agenouille. Je blêmis. Je la regarde, je regarde la prêtresse. Et reste debout. Tout, mais pas ça. Hors de question que je m’agenouille devant qui que ce soit, hormis ces grandes statues là bas, les seules à avoir jamais répondu à mes appels désespérés. Je croise les bras, fixant la prêtresse sans aucune amabilité puis regarde ailleurs une fois de plus.

- En ce qui me concerne j’ai maintes fois rendu des hommages. Des centaines de fois. Je passe mon tour pour cette fois. Et il est vrai que je souhaite moi aussi la fin de tout ceci.

J’avais envie de prendre Irène par les épaules et de la relever. Bon sang. Ce sont eux qui devraient s’agenouiller et lui baiser les pieds. Cent fois. Mille fois. Elle a fait plus de bien à elle toute seule que tous ces cancrelats au service d’une cause qu’ils ne représentent même plus ou alors très très mal. Je fulmine intérieurement, je bous littéralement de rage de voir cela. Il n’y a plus qu’à prier que tout ceci se termine vite. Pour que je puisse me consoler dans les bras de mon fiancé. Pfiou.

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Constance HilairePrêtresse responsable
Constance Hilaire



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MessageSujet: Re: [RP LIBRE] Un mur du souvenir et des couleurs pleins les yeux   [RP LIBRE] Un mur du souvenir et des couleurs pleins les yeux EmptyMer 18 Mar 2020 - 12:35


Constance est soulagée, souriante, elle avise son époux avec une tendresse infinie, lui qui décide de rester en sa compagnie et celle de ses enfants. Par expérience, elle sait qu’il n’est pas très fan des différentes cérémonies, sa croyance est présence, mais autant qu’elle le devrait toujours. C’est d’ailleurs très régulièrement un sujet de tension et de non-dit dans le couple. L’effort qu’il fait à d’autant plus de valeur à ses yeux, elle lui offre un sourire tendre, un regard pétillant de sentiments alors qu’elle rabat soigneusement sa fille contre elle, jusqu’à la coincer correctement dans l’immense morceau de tissu noué autour de son dos et emmitouflant l’enfant, lui permettant d’être libre de ses mouvements. L’humour et la communication du père et des petits à dons de l’amuser grandement, ce qui provoque de légers rires de sa part, entraînant celui de sa fille qui se met à gazouiller, découvrant les différentes sonorités que peuvent atteindre sa voix. La prêtresse responsable a néanmoins joué quelque peu de ses sourcils alors que son cher et tendre époux évoque le fait d’apprendre à nager à ses enfants. Naturellement, elle a penché la tête à droite, puis à gauche, ses yeux sont passés d’un petit à l’autre, avant qu’elle ne cherche dans le regard de son époux si il est sérieux ou non.

- « Nager c’est peut-être un peu tôt » évoque-t-elle avec prudence, d’une voix tout aussi lente, que douce, que tendre « En revanche, barboter un peu, prendre un pain en maintenant bien l’ensemble, oui pourquoi pas » elle lui offrir un sourire, remonte un peu sa fille contre elle « Et puis, l’objectif aujourd’hui c’est de s’amuser, de se détendre, pas de conflit, pas de cérémonie idéalement, confession unique si besoin… » ajoute-t-elle doucement « On est en famille, tu peux rester autant de temps que tu le souhaites, je ne t’en voudrais pas de partir à 12h, en revanche, pour le repas, j’ai quelque doute » nuance-t-elle avec hésitation « Le temple a offert beaucoup en ce moment en accord avec les membres du clergé, il n’y a pas grand-chose ici… Ce qui nous reste est sur le buffet, n’hésite pas à piocher.»

Soucieuse de le rassurer, Constance n’avait jamais été une femme très gourmande, peut-être davantage durant sa grossesse avec ses envies loufoques, mais sinon, fallait-il plutôt être derrière elle pour qu’elle s’alimente de manière raisonnable. Elle avait toujours eu cette tendance à se priver pour offrir aux autres, sa taille, ses formes en étaient la preuve. Depuis qu’elle était véritable mère, physiquement et non plus spirituelle, qu’elle devait allaiter, elle se forçait, l’ensemble lui offrant davantage de formes, mais cela restait pour autant très léger. Elle allait reprendre la parole, avant d’être interrompu par une fois qu’elle n’identifiait pas, elle s’attendait à voir une autre prêtresse suite à l’interpellation, mais fut surprise de voir une fidèle, puis une autre. L’une semblait être un peu plus enjouée que l’autre, quémandant une bénédiction, allant jusqu’à se mettre genoux au sol. La seconde détournait le regard, visiblement bougonne, presque violente dans sa manière de se comporter. Son regard effleura un instant celui de son époux, alors que les lèvres de la blonde se pinçaient, visiblement hésitantes.

- «  Relevez-vous, mon enfant, ne suis-je aucunement une divinité et je ne mérite nullement que vous vous mettiez à genoux face à moi. » Affirma-t-elle en tendant une main pour l’aider à se redresser, la seconde restant contre elle pour s’assurer que sa fille ne bougeait pas trop –le bébé elle, continuait son gazouillement, observant de ses grands yeux son environnement. Puis avisant la seconde « Ce n’est la quantité qui compte en effet » murmura la prêtresse « Le nombre de prières entendus par les Trois est si nombreuses, je suis certaine qu’ils vous seront reconnaissants de faire simplement acte de présence cette fois. Ici, il n’y aucune obligation en rien. »

Constance recherchait toujours plus ou moins, le contact de son époux, pas nécessairement un contact physique, mais un côté rassurant. Sa vision de la vie n’avait pas changé depuis qu’elle avait donné naissance aux petits, néanmoins, était-elle sans doute davantage protectrice. En présence de ses deux enfants et de ce sentiment d’hostilité qu’elle ressentait, elle avait cette tendance protectrice. Si elle pouvait être en danger, la chair de sa chair, elle se le refusait.

- « Votre présence vous honneur » murmura-t-elle « Et suis-je certaine que votre représentation sera le parfait symbole de vos besoins actuellement.  Ne vous inspirez pas de nous » ajouta-t-elle « Chaque voie est unique et différente, faut-il simplement se trouver pour s’épanouir, les Trois nous donnent une indication des sentiers à emprunter, mais ce n’est que vous et vous-même qui pourrez trouver le but, la motivation de vous accomplir pleinement. Ils sont bons et bienveillants et dans chaque épreuve nous donnent-ils la force de nous relever, de poursuivre. »

Ses prunelles avaient effleuré un instant celle qui ne communiquait pas beaucoup, son sourire était permanent sur ses lèvres, alors qu’elle reprenait.

- « Durant l’attaque, m’ont-ils permis de donner naissance à mes enfants, donner la force à mon mari de me permettre de survivre. » ajouta-t-elle comme pour montrer que personne n’était épargné. « Je peux néanmoins vous offrir ma bénédiction, mais croyez-moi, je ne suis qu’une femme parmi vous, sans pouvoir, sans influence quelconque, qui moi aussi cherche à offrir et recevoir un peu de réconfort durant nos temps troubles. Nous avons tous et toutes cette force au fond de nous, offert par nos Dieux. Faut-il s’accrocher à tout ce que l’on peut recevoir de bon et laisser de côté le mal. »

Cette fois-ci, elle se servit de la petite main du nourrisson, qui chantait toujours à sa manière, montant puis descendant dans les aigus. S’arrêtant surprise par sa voix, avant de recommencer puis d’éclater de rire. Naturellement, elle avait trempé un doigt –du bébé- dans le récipient d’eau salé, pour venir de ce minuscule petit doigt, marquer le front d’Irène. Elle s’était ensuite piqué un autre doigt, pour faire perler une perle de sang, venant de sa propre main cette fois, faire un trait sur la joue de celle qui était venue lui quémander une bénédiction. Récupérant un peu de vert dans sa peinture, elle vint là aussi, faire un trait de manière opposé au premier. Un sur le front, un sur la joue droite, l’autre sur la joue gauche.

- «  Par Anür, Rikni et Serus, au travers de ma voix, mes doigts et celle de ma famille, je vous donne le courage, l’amour, la bienveillance et le réconfort que je peux vous apporter. Restez avec vos proches, vos amis, des inconnus, riez, pleurer, soyez en colère, heureux ou malheureux, car chaque émotion se doit être exprimé et entendu. Il n’y pas de honte à être révolté, il n’y a pas de honte à douter, il n’y a pas de honte à s’attrister. Ils nous acceptent avec nos défauts, à nous de nous accepter aussi avec nos défauts. » sur le petit coffret, elle fit de son doigt ensanglanté la représentation du symbole de la trinité « Puisses votre inspiration vous permettre de réaliser ce qu’il y a de plus cher à vos yeux, votre plus beau souvenir que vous souhaitez partager et ne jamais oublier. »

Elle se pencha simplement vers la seconde jeune femme, sans l’obliger à quoi que ce soit.

- «  Je ne puis vous obliger à rester alors que tout votre corps indique votre envie de disparaître et de partir, je ne puis vous obliger à m’entendre, m’écouter, ou vous imposer bénédiction de ma main, car je ne suis qu’une représente parmi tant d’autres, une simple main commandée par mes dieux. Mais si vous souhaitez vous aussi recevoir l’amour des Trois, alors n’hésitez pas je serais ravie de vous l’offrir. En attendant, s’il vous plaît, essayer de vous détendre dans les bains, essayez de profiter des couleurs, des représentations et pourquoi pas vous-même laisser vous aussi votre trace sur ce mur important. »

Constance fit cette pause légèrement, avisant son époux, avant de se présenter en se penchant, effectuant cette révérence respectueuse.

- «  Permettez-moi de vous présenter mon mari, Theodren Hilaire, guérisseur de talent, fabriquant de savon et surtout père de nos deux enfants. Voici notre fille, Héloïse et notre fils Gontrand. » elle offrit un sourire « Moi, je suis Constance, prêtresse responsable et généraliste. À votre disposition et votre écoute. Ne vous attendez cependant à aucun miracle de ma part, ne suis-je qu’une voix, pas une divinité. » affirma-t-elle « Puissiez-vous en ce jour trouver la distraction, l’inspiration, l’amour et la bienveillance que vous êtes venues chercher, toutes deux. »


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Irène de ValisComtesse & Modératrice
Irène de Valis



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MessageSujet: Re: [RP LIBRE] Un mur du souvenir et des couleurs pleins les yeux   [RP LIBRE] Un mur du souvenir et des couleurs pleins les yeux EmptyMer 18 Mar 2020 - 17:33
La comtesse ne fit pas de remarque à la jeune femme qui l’accompagnait, malgré la véhémence à peine voilée de ses propos. C’était justement pour cela qu’elle l’avait fait venir. La brune à l’odeur d’herbe fraîchement coupée avait avec le clergé un contentieux qu’elle se devait affronter, frontalement mais à un instant où on lui pardonnerait plus aisément sa colère. L’occasion était donc parfaite. Et le choix de la mère de famille était visiblement le bon pour ce qui concernait quel membre du clergé aborder ensemble.
Irène accepta la main offerte, bien qu’elle ne s’appuya pas vraiment dessus pour se relever, acceptant simplement la volonté d’aide. Cette inconnue, enfant au bras, lui semblait être un bon moyen pour Flore et elle-même de trouver un peu de réconfort dans ce temple auquel ni l’une ni l’autre de se sentait vraiment liées ces derniers temps.
Sa voix douce, sa compréhension, sa patience. Tel était l’image que devait transmettre le clergé pour rassurer le peuple, et attirer à lui les brebis égarées. Irène pris la main de Flore dans la sienne et la pressa doucement, sans critique ni agacement, se contentant de lui signaler sa présence dans ces secondes difficiles.

Je crois que c’est justement parce que vous me semblait si humaine et accessible que c’est à vous que je demande cette bénédiction. Non avons tous beaucoup souffert dernièrement. Et se rappeler que les trois parlent aussi bien par les lèvres d’un haut prêtre que celle d’une simple mère cherchant elle aussi le simple réconfort dans son lien à l’autre a quelque chose de rassurant pour ceux dont l’âme doute. »

Irène s’inclina avec un sourire, se prêtant volontiers à la petite cérémonie lancée par la prêtresse. La présence de l’enfant, bruyant et vivant ajoutait quelque chose de chaleureux à la scène qui lui fit du bien. La différence entre la texture chaude du sang, celle fraiche et granuleuse de la peinture lui provoqua un petit frisson. Dans sa main elle sentait toujours celle de Flore, qu’elle caressa doucement avec son pouce.
Elle s’inclina de nouveau alors que la jeune mère et prêtresse finissait de laisser le symbole sur sa petite malle.

Merci pour vos mots, j’espère y puiser autant de force que je vois en votre famille. »

Elle salua par une nouvelle révérence le mari qu’on lui présentait, et ne put s’empêcher de presser entre ses doigts fins les petites mains potelées des nouveau-nés avec un sourire aux lèvres avant de reculer d’un pas, se donnant l’impression de salir un objet pur avec son cœur Sali. Elle tenta cependant de ne rien en montrer aux parents.

Vous voir ensemble en ce jour me fait espérer des plus belles choses qu’à mon arrivée. Puissiez-vous obtenir tout ce que votre bonté mérite, et que l’amour perdure et se renforce dans votre famille. Je vous remercie de m’avoir accordé ces instants. Constance, Théodren, vous deux magnifiques petites choses. » dit-elle en couvant les enfants du regard.

Elle se pencha à l’oreille de Flore et murmura pour elle seule.

Je sais l’épreuve que cela est pour vous, mais n’oubliez pas que bientôt vous devrez vous unir devant ce clergé pour vivre la vie que vous souhaitez sans vous cacher. Apprenez à revoir les humains de bonne foi qui en font partie. Sinon vous serez aussi seule que moi… »

Elle lui pressa une dernière fois la main dans un geste doux puis entrepris de trouver l’endroit où elle commencerait son œuvre.
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Flore MaisonfortHerboriste
Flore Maisonfort



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MessageSujet: Re: [RP LIBRE] Un mur du souvenir et des couleurs pleins les yeux   [RP LIBRE] Un mur du souvenir et des couleurs pleins les yeux EmptyDim 22 Mar 2020 - 14:13
Je ne dis rien. Tout le temps que durent ces interminables présentations, génuflexions et ronds de jambes enduits de miel bien collant, je reste parfaitement silencieuse. J’ai mes raisons pour cela. Malgré ma colère, je n’ai pas envie de faire honte à ma bienfaitrice. Je les écoute, passablement agacée par tout ce qui se joue là sous mes yeux. La jolie famille. Les beaux enfants. Les merveilleux sourires. J’ai un regard morne pour ces petits enfants là, joyeux et heureux. Conçus pendant que je me morfondais dans un désespoir abyssal et une solitude infinie. Mon rêve fait chair, juste sous mes yeux. Le comportement d’Irène, qui fait tout pour m’apaiser, ne fait que m’irriter davantage. Je ne sais pas cacher mes sentiments, je ne sais pas jouer la comédie ni taire ce que je ressens bien longtemps. L’effort de me tenir ici, face à eux, sans chercher à leur faire du mal relève déjà du miracle.

Lorsque la dame d’argent se pencha à mon oreille pour me murmurer ses recommandations, je frémis littéralement d’indignation.

- Les humains de bonne foi hein…

Je reprends ma main et ai un regard pour ce poignet mutilé, avant de poser mes doigts sur ma joue meurtrie. Une cicatrice en forme de croissant de lune persiste sous mon œil gauche. Un œil gauche présentement fixé sur le couple, la jolie famille, les beaux enfants, les merveilleux sourires.

- Allez donc dire ça à Père Raphael et à Mère Kristina, Irène.

Pour le calme et le contrôle de soi, il est désormais trop tard. Remontant les manches fines de ma tunique, j’avance dans un geste sec, sous le nez de la prêtresse, tous les vestiges d’une vie affreuse et d’un désespoir…tranchant. La peau sectionnée en des endroits stratégiques parlera à ma place, tandis que je les regarde, envahie par une amertume que je n’ai jamais ressentie.

- Vous savez ce que c’est de toucher le fond, puis qu’on vous tende des outils afin que vous puissiez creuser plus encore ? Voilà ce que ça fait, quand on fait confiance aux humains de « bonne foi ». ça fait ça. Les humains de réelle bonne foi, ça n’existe pas. Tout le monde le sait. Quand on s’adresse à son semblable, on le sait. On peut prendre une distance, on peut ne pas se confier, se méfier mais…

La digue menace de s’effondrer, je tremble littéralement de rage. Ce n’est pas de leur faute, je le sais. Mais tant pis.

- Quand on s’adresse au clergé, on parle aux émissaires des Dieux. Des personnes censées guider, apaiser, soutenir. Pas blesser, enfoncer, abandonner. Je n’ai plus aucune confiance en vous. Et ce n’est pas un petit dessin mignon sur un mur tout blanc qui fera la différence.

Rabaissant les manches de ma chemise, la gorge nouée, horriblement déçue, j’ajoute enfin :

- Les seuls par lesquels je me suis jamais sentie écoutée, ce sont ces statues là-bas. Elles, elles ne font pas de promesses. Elles, elles ne font pas de sourires mielleux et faux. Elles, elles ne vous disent pas que tout ira mieux pour vous abandonner sur le bord de la route avec ce qu’il vous reste dans un baluchon troué. Alors vous m’excuserez, mais je préfère encore m’abimer les genoux devant elles que devant vous.

Qu’est-ce que c’est que ça… ? Sans m’en rendre compte, je pleure. Des grosses larmes chaudes qui viennent mourir sur le col de ma tunique. Essuyant tout ceci d’un revers de la main, je m’éloigne de ces gens pour me diriger vers la statue représentant la Trinité, sans dire un mot de plus. Tant pis pour Irène, tant pis pour le clergé, tant pis pour tout le monde. Je prends place dans un coin, assise sur un banc, exactement au même endroit qu’il y a de cela quelques mois quand, au bord du gouffre, affamée, seule et vaincue par la tristesse, j’avais prié que quelqu’un me vienne en aide, m’apporte un tout petit coup de pouce. Une femme à la tunique semblable à celle de la mère de famille m’avait abordée et m’avait promis des choses si belles que j’aurais du à ce moment là comprendre qu’elles ne réaliseraient pas. Tête basse, le cœur vide, je caresse du bout des doigts toutes ces cicatrices, vestiges d’une période terrible, où j’étais si désespérément seule que j’ai cru n’importe quoi. Et quel résultat…Une autodestruction quotidienne, des humiliations qui l’ont été tout autant, ces petites poupées de bois et de toiles que j’échangeais contre un peu de nourriture saccagées, rejetées par les petites filles qui les aimaient tant, avant que les Gorlois ne fassent de ma vie un Enfer, ce petit garçon si beau qui a entaillé mon visage par pure haine transmise par ses parents…L’incertitude, le chagrin, la faim et la dépendance, voilà ce qu’à été mon quotidien après avoir écouté ce clergé si prompt à dispenser les bonnes paroles qu’il n’applique pas.

Comment faire confiance à nouveau, dans ces conditions ?

Je ramenai mes jambes contre moi, appuyée contre le mur et enlaçant mes genoux sur lesquels je dépose mon front, le corps secoué de sanglots silencieux. Je vais attendre la fin de la journée ici. Au moins, je ne dirai plus rien de regrettable et ce sera mieux pour tout le monde.
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Irène de ValisComtesse & Modératrice
Irène de Valis



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MessageSujet: Re: [RP LIBRE] Un mur du souvenir et des couleurs pleins les yeux   [RP LIBRE] Un mur du souvenir et des couleurs pleins les yeux EmptyDim 22 Mar 2020 - 18:57
Nous avons tous n’aux épreuves à franchir, pardonnez-moi. » Confie la jeune comtesse à la famille comme si cela pouvait justifier le comportement de la personne qui l’accompagne et qui s’éloigne a présent d’un pas colérique et chancelant.
Elle fit une petite révérence à la famille et suivit le même chemin que sa compagne pour la retrouver prostrée aux pieds d’une des statues, le dos coller au mur, ses jambes replier contre elle. Elle put voir ses joues humides, entendre la respiration passer par la gorge serrée d’émotion. Mais cette fois-ci, elle ne se penche pas pour la réconforter malgré l’envie qui la tenaille, elle reste debout, le dos droit à l’observer. C’est n’est pas la comtesse qui parle alors, ni la mystérieuse Irène. Mais l’enfant meurtrie par des années de sévices et de cruauté.

Pensez-vous donc avoir le monopole de la peine Flore ? Pensez-vous être la seule à avoir été abandonnée, trahie, torturée dans son âme et dans sa chaire ? Devrions-nous tous tailler nos veines à l’instant même car nous sommes seuls et sans aide ni amour et que les autres nous haïssent ou nous ignorent ?
Si la bonne foi n’existe chez aucun des nôtres comme vous semblez l’affirmer. Et bien dans ce cas faites preuve de mauvaise foi. Et quand une mère au regard fatigué se donne la peine de transmettre le peu d’espoir qu’elle a à des inconnues alors même qu’elle peine chaque jour à nourrir sa famille. Mentez Flore ! Mentez et dites-lui que vous êtes reconnaissantes de son geste, quand bien même cela est faux.
Ce monde est déjà bien assez laid pour que vous n’ayez pas besoin de lui jeter cette laideur au visage. Partez donc si vous le souhaitez, rentrez au domaine, ou allez vous terrer dans vos herbes pour oublier le monde qui vous entoure. Certaine personne non même pas ce choix. Laissez-leurs au moins à eux, une chance de trouver de l’espoir ici.
»

Irène se retourna la gorge serrée et regagna ses affaires pour réaliser l’œuvre qu’elle avait en tête depuis des semaines. Si Flore ne pouvez pardonner aux autres de ne pas être parfait, pas même faire semblant le temps d’une cérémonie, elle-même n’y pouvait rien. Après tout c’était Jehan qu’elle devait épouser, pas elle, malgré leur échange de la matinée.
Elle était en colère car une femme qui pour elle était un modèle de bonté malgré ses souffrances était parvenue à faire preuve d’un fiel terrible envers une inconnue simplement pour ce qu’elle était. L’herboriste était-elle à cet instant si différent des tortionnaires qui avaient marqué son corps ?

Elle s’empara d’un pot de peinture noire qu’elle ouvrit avant de jeter son contenu liquide sur le mur. Quelques regards se posèrent sur la tache et sur elle mais elle les ignora, plongée qu’elle était dans son besoin de peindre.
Elle aussi haïssait le monde, elle luttait même pour son anéantissement, mais malgré la noirceur de sa bête intérieure, elle se donnait toujours la peine de voir la personne au-delà de son origine, de sa classe, de son titre. Et, si t’en est qu’elle le pouvait, n’hésitait pas à lutter pour l’aider. Flore en était un bon exemple, mais elle n’était pas la seule. Elle voulait croire en l’humain, même si l’humanité elle-même était perdue.
Elle agrandit l’immense tache à l’aide d’une sorte de raclette de fer, la modelant lentement pour prendre la forme d’une voute sombre et inquiétante dans cet unique coloris. Avec l’angle de l’outils, elle traça dans la matière des ensembles de fresque qui semblait presque aléatoire, mais qui, pour l’œil avertit donner la forme à une coiffure imposante ainsi qu’au début d’un col. Dans l’immensité noir entre cette chevelure et le bord externe de la forme, elle vint travailler avec divers pinceaux et nuance de rouge, allant parfois jusqu’aux jaune.
Des vortex de oranges, des éclats de jaune, du rouge nébuleux. Petit à petit un ciel de feu étoilé prenait forme avec la même intensité que le plus claire des nuits. Un membre du clergé bien renseigné ou un astronome amateur aurait sans aucun doute pu repérait certaine constellation dans cette version très excentrique de la voûte céleste.
Le visage vint plus lentement, se voulant fidèle au modèle, elle avait imaginé chaque geste, chaque teinte, chaque nuance. Et elle les répétait à présent, de la sueur sur le front et le regard intensément concentré. Elle reproduit donc la tristesse nuancée, la volonté farouche, la colère dissimulée, l’ironie habituelle. Les yeux bleu acier prirent forme, munie de larme sombres, le front et le nez légèrement froncé. Les lèvres strictes mais pleine de passion. Oui petit à petit elle apparaissait devant Irène, comme dans ses souvenirs vivaces de quelques jours. Si forte et fragile.

La peinture
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Aaron ClayPrêtre
Aaron Clay



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MessageSujet: Re: [RP LIBRE] Un mur du souvenir et des couleurs pleins les yeux   [RP LIBRE] Un mur du souvenir et des couleurs pleins les yeux EmptyDim 22 Mar 2020 - 20:42
La vie d'Aaron Clay est plutôt bien réglée, sans verser dans la monotonie. C'est qu'entre les chantiers qui réclament des réparations au sein même de l'église, les chantiers où son expertise de maître d'oeuvre est réclamée hors du temple, son travail d'archiviste à la bibliothèque du Temple et le fait qu'il se charge régulièrement du réassortissage des salles de soins, on ne peut pas dire que le prêtre n'est pas occupé. Par contre, dans l'absolu, il a fait moins de confessions, moins de cérémonies et moins de préparatifs aux fêtes que le plus jeune des prêtres. Pour les cérémonies, il a l'excellente excuse d'être muet et s'il en a célébré une, et plutôt bien, le fait qu'il n'émette aucun son est un réel problème, ce qui fait qu'on ne lui demande pas de s'en charger. Pour les confessions, c'est presque pareil. Il faut certes principalement écouter, mais vient le moment où il convient de donner des conseils. Alors, les seules personnes qu'il confesse, en général, sont ses pairs, qui savent que leurs secrets seront bien gardés. Et parfois quelques nobles, parmi les lettrés.

Mais pour les préparatifs des fêtes, Aaron ne le niera pas, il trouve mille et une astuces pour y couper. Et notre homme est ingénieux, c'est même sa caractéristique première. Une mémoire phénoménale, un sens du détail et des règles bien à lui. Cela en fait un prêtre original et qui peut rendre chèvre ses supérieurs. Et s'il a été ouvertement en guerre avec chacun d'eux, et c'est avec le dernier que ça fut le pire, les deux se détestant ouvertement et se rendant coup pour coup, depuis qu'il a une nouvelle prêtresse responsable, la Mère Hilaire, ça se passe bien, étrangement bien même. Cela fait un moment qu'on ne l'a plus vu avec une femme qu'on aurait craint qu'il tente de séduire, il s'est montré un solide bras droit après qu'elle ait accouché de jumeaux. Mais une chose n'a pas changé et pour les préparatifs de cette fête, il a "disparu". Faut dire que la tempête récente lui offrait une bonne excuse. Mais chaque fois, il a eu une bonne excuse. La différence, c'est que Constance ne lance pas une guerre pour ça, elle se montre souple. Et ça fonctionne ! Mais elle se venge aussi, à sa manière, très féminine... en lui confiant, de temps en temps, la garde d'un des jumeaux. Et s'il fait finalement une "nounou" assez potable, à la surprise de tous et de lui en premier, bah, on peut sentir quand même que c'est pas son truc. Mais, et il ne l'avouera pas, il préfère ça aux préparatifs des fêtes. Et pour le reste, comme on ne peut pas lui reprocher d'être un tire-au-flanc, ça passe. Et cet équilibre, pour l'heure, lui convient.

Ce matin, comme tous les matins, Aaron s'est levé tôt, a pris un petit déjeuner au lance-pierre puis a fait ses ablutions avant que les autres ne se lèvent, du moins ceux qui n'étaient pas de corvée de nuit. Et pendant que ces prêtres prenaient leur repas du matin, Aaron s'occupe du réapprovisionnage des salles de soin. Et alors qu'à l'ordinaire il va soit sur un chantier, soit dans la bibliothèque, qu'il a rangée la veille, cette fois il rejoint le lieu de la fête, suffisamment tôt, croyait-il, pour n'y croiser personne ou presque. Peine perdue, les Hilaire sont arrivés, en famille. Il ne connait pas vraiment le mari mais en a eu de bons échos. Des miliciens sont arrivés aussi pour le service d'ordre. Les armes étant interdites, ils ont amené des volontaires costauds, dont un qui a un chien, mais personne ne s'attend à des soucis. Le seul point énervant pour Aaron, c'est que c'est à lui qu'on l'a dit. Il a levé un pouce et fait un sourire au coutilier, qui ignorait probablement que notre prêtre était muet et s'est contenté de cette réponse. Déjà quelques civils aussi. Et comme Aaron devait communiquer l'information à sa chef, il s'est mis en retrait, le temps qu'elle gère la situation avec les deux civiles, qu'il identifie comme une bourgeoise et sa domestique.

Il n'a pas prêté grande attention à ce qui se faisait, cela ressemblait à une simple discussion au départ, puis à une bénédiction et après, il a eu l'envie d'intervenir car le temps semblait monter, mais il ne s'agissait apparemment que d'une colère de la domestique. Quand elle s'éloigne puis se fait houspiller par sa maîtresse, Aaron en profite pour rejoindre Constance et lui offre un moyen de lui changer les idées, si elle en a besoin. Sinon, cela reste de la communication d'information. Il lui fait un salut militaire puis colle ses mains comme une mâchoire et l'ouvre et la referme pour indiquer qu'un chien est aussi présent, fait un clin d'oeil puis rejoint le buffet, où il prend une pêche et se dirige vers la domestique, esseulée maintenant que sa maîtresse a commencé à peindre.

A côté d'elle, sur le mur sur lequel elle s'est adossée, il s'adosse aussi, mais lui s'assied en tailleur. Puis il lui tend la pêche qu'il est allée cherchée avant de lever son regard vers le plafond, dans un sourire léger. Il ne juge pas la domestique, ne cherche pas vraiment à la consoler, ne cherche pas à lui parler (et pour cause) ni à ce qu'elle lui parle. Il est juste là, sans être oppressant et sans même la regarder, avec tout ce que son attitude a d'étrange, voire de bizarre. Il sait que cet équilibre précaire devra être brisé, car l'étrangeté l'implique, mais ça n'est pas lui qui le fera. Il sait concentrer son esprit pour l'occuper et là il inspecte les éventuelles lézardes à un plafond situé bien plus haut.
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Constance HilairePrêtresse responsable
Constance Hilaire



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MessageSujet: Re: [RP LIBRE] Un mur du souvenir et des couleurs pleins les yeux   [RP LIBRE] Un mur du souvenir et des couleurs pleins les yeux EmptyMar 24 Mar 2020 - 9:50


Constance est silencieuse, écoute sagement l’ensemble sans porter la moindre parole, elle sait que chacun est libre d’exprimer sa colère, elle sait parfaitement que les gens souffrent et qu’il est plus simple de chercher un coupable que de se remettre en question. Elle prend une inspiration, avise celle qui lui a demandé la cérémonie, câline avec lenteur le crâne de sa fille. Les sourcils de la prêtresse se sont froncés à plusieurs reprises, sans pour autant que l’expression de son visage ne se mue en quoi que ce soit de déplaisant. Son mari doit le savoir mieux que personne, Constance n’est pas une femme qui se met facilement en colère. Sa patience est d’une omniprésence inégalable, sa gentillesse et sa bienveillance aussi. Néanmoins, il y a certains points que la prêtresse responsable ne semble pas pouvoir tolérer ni accepter. Elle entrouvre les lèvres, puis referment l’ensemble, perçoit les battements de son cœur s’emballer un instant, alors que sa fille relève le nez, sentant très certainement la nervosité de sa mère l’envahir. Pour la première fois de son existence, la petite blonde n’est pas touchée par les larmes s’écoulant sur les joues de la fidèle en perdition et avant de la laisser partir, avant que son amie ne vienne la reprendre, Constance s’exprime avec cette douceur qui tranche avec la dureté de ses paroles.


- « Je suis navrée que mes consœurs et confrères vous est fait des promesses non tenues, malheureusement nous n’avons de pouvoirs magiques et nous ne pouvons réaliser des miracles. » fit-elle en la détaillant « Nous sommes tous et toutes soumis aux mêmes règles de la vie que nous soyons prêtresse, domestique, noble, paysan, artisan ou simplement errant. » enchaina-t-elle « Nous souffrons tous des situations, nous pleurons tous… Mais JAMAIS, vous ne pouvez faire porter la faute à qui que ce soit d’autre que la fange. Vous me parlez de mère Kristina. Saviez-vous qu’elle avait disparu ? Sans doute morte dans les marais. » elle laissa une petite pose « Pardonnez là d’avoir sans aucun doute succombé et par conséquent pas pu tenir son engagement. » elle fit une légère pause « Peut-être me trompais-je et ne puis-je que lui souhaiter d’être vivante quelque part, mais pour l’heure son décès reste une solution envisageable. L’autre prêtre est lui aussi porté disparu, en revanche, lui est mort, c’est confirmé. N’est-ce pas triste ? »

Si Constance détestait remettre les choses dans l’ordre, il lui semblait pourtant évident que parfois, c’était nécessaire et que personne n’avait le plus grand prix de la plus grande souffrance. Son regard restait dans cette neutralité douce, néanmoins complexe à conserver alors qu’elle était affectée à chaque fois par chacune des pertes que le clergé essuyé, que ce soit des membres représentants les Trois ou les fidèles.

- « Je suis heureuse si les Trois ont entendu vos appels en y répondant favorable, ou simplement en vous offrant un soulagement, moi aussi me suis-je ruiné les genoux à prier. J’ai cru un long moment que mon mari était mort, j’ai cru un long moment ne pas arriver à porter mes enfants, j’ai célébré bon nombre de mariages en apprenant par la suite la perte des fidèles qui avaient pourtant envie d’y croire. J’ai pansé des blessures de la fange, j’ai écouté des hurlements de gémissement de miliciens, je me suis fait tabasser en encaissant simplement pour permettre à un fidèle de se relever, de se soulager. J’ai vu des fidèles prier les impies, j’ai vu d’autres allers à l’encontre des préceptes de notre bienveillante Trinité. Et vous savez quoi ? Jamais je ne me suis permise de juger coupable de ma souffrance ou de l’état de notre royaume, parce que nous sommes tous responsable et que c’est ensemble en se tendant mutuellement la main que l’on pourra avancer. Si mon oreille n’est pas bonne, si mes mots n’apportent pas un peu de soulagement, je ne peux être que navrée de mon incompétence, mais sachez jeune fille, ma fille, que même si c’est pour cracher votre haine du royaume. Je serais toujours là pour écouter. Je vous souhaite, néanmoins une agréable journée, puisses ce moment de détente faire germer en votre cœur un peu de bien-être.»

Elle était partie sans doute par la suite, constance ne le savait plus réellement Irène s’était excusée, sans que Constance ne lui offre quoi que ce soit d’autre qu’un sourire tendre, doux. Elle avait dit ce qu’elle avait à dire, sans jamais placer un mot au-dessus de l’autre, sans s’emporter, sans se révolter. Elle avait été cherchée la main de son mari dans son dos pour trouver un peu de réconfort dans cette discrétion qui lui était propre. Le temps de fermer les yeux une fraction de seconde, de prendre une inspiration, et quand elle avait rouvert l’ensemble Aaron était juste là devant elle. Constance opine simplement à l’information, lui offre un nouveau un sourire à son tour.

- « Merci Aaron » souffle-t-elle simplement « Profitez de la journée, ne vous inquiétez pas ! » elle se tourne vers son mari, offre un sourire « J’irais bien manger un petit quelque chose moi aussi et j’en connais deux qui ne vont pas tarder à avoir faim.»


[Pardon pour ce petit retard de réponse ! Attention néanmoins à pas aller trop vite et à me laisser le temps de répondre, même si je sais que je suis un peu plus lente que vous, je réponds, je lis. Attention aussi à pas trop pnjiser mon personnage, merci ♥]
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Theodren Hilaire
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MessageSujet: Re: [RP LIBRE] Un mur du souvenir et des couleurs pleins les yeux   [RP LIBRE] Un mur du souvenir et des couleurs pleins les yeux EmptyMar 24 Mar 2020 - 17:49
Pour tout dire, il n'a surtout connu Constance que dans les locaux de soins. Rien de surprenant, il aurait été malvenu qu'il assiste à une confession, celle-ci étant, par définition, intime. Et lorsqu'elle officie une cérémonie, c'est bien simple, il est souvent, de son côté, au travail. Soit du côté des locaux de soins, soit chez eux. Alors, quand des fidèles s'avancent vers eux est-il surpris. Il en avait oublié que Constance était Mère, mais les autres, non. Lui, il faisait une sortie avec son épouse. Le duo qui lui fait face, avec apparemment une croyante que tout ceci inspire puis une dame qui est là par corvée lui donne envie de sourire. C'est qu'il se reconnait un peu en elle, lui aussi n'a pas toujours envie d'être là où il est. Mais aujourd'hui, il est plutôt heureux de cette sortie en famille. Pour dire les choses simplement, ils en avaient besoin.

Il est interloqué quand la première s'agenouille devant Constance en réclamant, voire suppliant, pour une bénédiction, car il ne s'y était pas attendu. Constance, elle, lui semble plus calme, plus "habituée" à ce genre de manifestation. A la limite, la colère exprimée par l'autre dame lui semble plus "naturelle", bien qu'étrange en ces lieux. Des gens qui reprochent aux dieux et à leurs représentants les atrocités que le monde traverse, il le comprend mieux. Lui même s'est demandé parfois pourquoi son père n'est pas mort plus tôt, et il y a quatre mois encore pourquoi son couple d'ami a été frappé dans le chaudron. Ils devaient être les nounous de ces jumeaux... enfin, à l'époque tous ne s'attendaient qu'à un bébé, et au final, ils leur ont donné leurs prénoms. Mais la réaction un peu virulente et cynique de Constance le surprend. La dame aurait-elle touché une corde sensible ? Quand elle explique que, s'il a bien suivi, la mère Kristina et le Père Raphaël sont morts, il comprend mieux. Difficile de tenir un engagement quand on n'est plus là. C'est vrai que le Temple a payé, lui aussi, un lourd tribut.

Et alors qu'il allait gentiment dire à Constance qu'il préférerait qu'elle n'étale pas leur vie privée, le souvenir de la période où ils se sont crus séparés étant difficile, voilà le prêtre barbu qui débarque et fait des pantomimes. Theodren est convaincu qu'il fait ça pour amuser les enfants, mais non, visiblement, il y avait un message. Mais alors le garde-à-vous et l'étrange applaudissement avaient un sens ? Constance semble l'avoir compris et quand Aaron s'éloigne, Theodren lui fait un petit au revoir de la main avant de retrouver son épouse.

- Et bé... Moi qui croyais qu'en dehors des soins tu t'amusais... Rien que ces cinq minutes où je n'ai été que témoin m'ont épuisé.

Et quand elle lui propose d'aller manger un morceau, il sourit. Il va pouvoir mettre son projet à exécution. Oh, rien d'extraordinaire, mais comme il a son fils dans ses bras et qu'il est le moins dégourdi des deux, imitant plutôt sa jumelle, Theodren se dit que si ça prend avec lui, sa sœur suivra sans problème et que cela pourrait soulager Constance. Mais son épouse était une mère poule, très protectrice, là où lui est plus un papa joueur, et qu'au final ils se complètent bien, il décide de ne pas lui exposer son projet et de la mettre devant le fait accompli.

Il prend un bol de soupe, à moitié rempli histoire de pouvoir se balader jusqu'à un banc avec son fils dans le bras, le bol et une grosse tranche de pain dans l'autre puis s'assied sur le banc. De là, il voit le travail de peinture d'Irène, dont la technique l'épate. Par contre, le dessin qui se dessine lui paraît un poil inquiétant. Mais bon, lui n'est pas artiste. Il dessine, mais plutôt des plantes et des visages, et ces représentations sont proches de la réalité. Il n'y apporte pas une "vision artistique" comme cette dame le fait. Alors il n'aime pas, mais il respecte le travail. Cela ne s'explique pas. La soupe semble avoir tiédi un peu, il prend un bout de pain, le laisse tremper un peu dans la soupe et ressort le bout de pain. Il souffle dessus pour le refroidir, s'assure qu'il est largement tiédi et porte le bout de pain trempé vers la bouche de Gontrand. Le bambin tête, presque par réflexe, puis fait des grands yeux et agite jambes et bras en signe de satisfaction. Quand il voit la cuiller filer vers la bouche de son père, il râle un peu, mais en voyant un autre bout de pain filer dans la soupe, il fait montre d'impatience. Sans doute, dans sa tête de bambin, se demande-t-il pourquoi son papa souffle sur la nourriture, car lui a déjà la bouche ouverte pour la réceptionner. Cela le change de son menu ordinaire et que ça soit son papa qui le nourrisse ne semble pas le déranger le moins du monde.

Tout concentré sur les réactions de son fils, il entend quand même sa fille marquer une surprise en voyant ce qui se passe avec son frère et qui désire visiblement la même chose. Theodren a oublié la fête, le Temple, les engueulades, le pantomime. Il est dans sa petite bulle, presque parfaite et remercie les Trois de lui offrir ce bonheur-là. Quand viendra l'heure de les rejoindre, ce sont des souvenirs comme celui-là qu'il amènera avec lui, il n'en doute pas.
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Flore MaisonfortHerboriste
Flore Maisonfort



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MessageSujet: Re: [RP LIBRE] Un mur du souvenir et des couleurs pleins les yeux   [RP LIBRE] Un mur du souvenir et des couleurs pleins les yeux EmptyJeu 26 Mar 2020 - 20:11
Le discours de la prêtresse me laisse totalement indifférente. Tout comme celui d’Irène. Visiblement, pour se faire comprendre de l’une comme de l’autre sur une période assez atroce de ma vie, je devrais tendre la main, faire des génuflexions à tout bout de champs, prier les Trois, pardonner et surtout me taire parce que c’est pas bien de se fâcher. Oui c’est vrai c’est la fête, la grande réconciliation, quelle bonne idée ! Sauf que moi j’ai pas envie d’y participer. Je leur explique, à l’une comme à l’autre, tout ce qui me pesait réellement sur le cœur, absolument tout et qu’est-ce que je reçois en réponse ? Des propos humiliants, des remarques affreuses et rien de plus qu’un, si je résume bien l’ensemble, « estimez-vous heureuse, vous êtes en vie, moi aussi j’ai souffert, vous n’êtes pas la seule, blablabla ». Sauf qu’en l’essence, je m’en fiche complètement de leur expérience. Je m’en fiche de l’expérience des autres. J’ai confié, pas très adroitement sans aucun doute, mes sentiments les plus profonds et on me les renvoie à la figure comme un paquet de linge sale. Le moyen, s’il vous plaît, de faire amende honorable et d’avoir le cœur à la fête.

Irène partie, je hausse les épaules, et garde la même position, profondément blessée par tout ceci. En fait, ça ne sert à rien. Je suis venue ici parce qu’Irène pensait que ce serait une bonne idée. Faire la paix avec le clergé avant mon mariage. J’en arrive à me dire que je ferai comme eux pour avoir ce que je veux, puisque la sincérité ne sert à rien : un beau grand sourire, m’agenouiller, tout ce qu’il faut le temps que tout ça soit fini et puis m’en aller pour ne jamais revenir. Puisqu’il est impossible de se faire entendre, he bien, j’agirai de la sorte.

J’allai m’en aller quand un homme vint s’asseoir à mes côtés, sans dire un mot, pour me tendre ensuite un fruit. Je haussai un sourcil, puis le deuxième, avant de prendre le fruit et de le regarder, et de le ranger dans ma manche, avant de remercier tout bas pour ne pas déranger d’autres fidèles en train de prier. Un prêtre silencieux et qui ne juge pas. Tout est donc possible. Quoiqu’il en soit, je suis bien trop bouleversée et en colère pour parler à qui que ce soit. Je me lève donc et m’apprête à filer quand je me retiens et dis, au prêtre :

- Vous ne dites rien, ça change...Si vous avez du temps pour entendre les lamentations d'une pauvre paysanne qui se plaint pour rien, je reviendrai vous voir, vous et personne d'autre, quand je me serai apaisée. Je m’appelle Flore.

Je ne cherchai ni bénédiction, ni quoi que ce soit de plus ce jour-là. Je me rhabillai de mes vêtements habituels, laissai là la tunique et sortis du Temple, une pêche à la main, sans un mot pour personne, pas même pour Irène.

Moi aussi, parfois, je peux me fâcher.
Moi aussi, parfois, j’ai le droit de dire ce que je ressens sans qu’on essaye de me faire la morale.
Moi aussi, parfois, je peux avoir la rage, surtout quand on n'écoute absolument rien de ce que je dis.


[Je quitte le jeu. Have fun :)]

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Constance HilairePrêtresse responsable
Constance Hilaire



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MessageSujet: Re: [RP LIBRE] Un mur du souvenir et des couleurs pleins les yeux   [RP LIBRE] Un mur du souvenir et des couleurs pleins les yeux EmptyVen 27 Mar 2020 - 9:39


- « Moi aussi» avoua-t-elle de cette étrange manière « Y ai-je été trop fort ? » interrogea-t-elle son mari avec un soupçon de culpabilité « C’est que la voir se plaindre de collègues qui sont morts… Je ne comprends pas comment certains peuvent être à ce point égoïste, comme si la douleur, la souffrance, les difficultés, les déceptions ne pouvaient appartenir qu’à une seule et unique personne. »

C’était ça, unique ça qui avait réussi à sortir Constance de son empathie légendaire, le fait qu’on puisse s’en prendre à des gens morts, il était aisé de se renseigner au temple, aisé de définir où chacun se trouvait. Si les prêtres en question avaient été vivants, il est fort probable que la réaction de Constance aurait été différente. Dans ce contexte précis, n’était-elle pas en mesure de ressentir autre chose que cette étrange amertume. La traque au coupable était toujours beaucoup plus simple. Elle avisa un instant son époux, son fils, puis sa fille qui se dandine dans ses bras, jouant encore et toujours de cette voix qu’elle n’a de cesse de découvrir. Elle a du mal à se mouvoir, du mal à se remettre en route, même si elle sait qu’Aaron prendra le relais, peut-être d’une meilleure manière qu’elle avec cette fidèle. Theodren semble avoir avancé plus rapidement qu’elle, si bien que cela l’oblige à le suivre, à reprendre rapidement, non sans lâcher un premier soupir. Les thermes se sont remplis et des jets colorés commencent déjà à recouvrir le sol, l’eau inonde sagement les lieux, rendant l’ensemble plus glissant qu’elle ne l’avait pensé. Prudemment elle se dirige vers le lieu où la nourriture est présente, trop sans doute, alors que chacun sait qu’il n’est toujours pas aussi aisé de pouvoir manger. Néanmoins, le temple à fait ce choix pour promouvoir ce message d’espoir, l’amélioration à venir. Positiver est le mot d’ordre du jour. Son mari a déjà récupéré un bol de soupe, un morceau de pain, il s’est installé sur un banc un peu plus loin.

Constance est silencieuse, comme à chaque fois qu’elle est préoccupée par quelque chose, elle n’a jamais pour autant été une grande bavarde, mais quand son esprit est en réflexion, elle le devient encore moins. Sa fille semble faire la conversation pour deux, ce qui amuse la jeune femme qui voit en cet état de fait une terrible ressemblance avec son mari, qui a toujours été plutôt gourmand en parole. Récupérant un bol à peine rempli, ainsi qu’un morceau de pain, la prêtresse ne tarde pas à le rejoindre, déposant son fessier à ses côtés, alors que son regard se porte déjà sur les multitudes de représentations faites sur l’imposant mur. Ses yeux s’immobilisent un temps sur celle qui était venue lui réclamer une bénédiction, ses lèvres s’étaient pincées alors qu’elle ignorait si l’œuvre était plutôt positive, ou plutôt négative. Penchant la tête, elle ne savait guère réellement comment il fallait le prendre, mais si cela permettait à cette femme de soulager ses peines alors le mur avait réussi son pari. Néanmoins, quelque chose chiffonnait encore la prêtresse qui venait de faire des gros yeux à son mari qui venait de faire goûter du pain plein de soupe à son fils.


- « Elle ne te fait pas penser à quelqu’un cette femme ? » l’interrogea-t-elle avant de lui faire un léger non de la tête « Je ne suis pas certaine que ce soit une bonne idée… ils sont encore jeunes non ? » l’interrogea-t-elle en avisant la frustration des deux petits de ne pas avoir une nouvelle fois.

Cette fille sa progéniture féminine se débattait un peu plus, ronchonnant comme elle savait si bien le faire avec ses grands yeux bien ouverts, c’est ce bref moment, qui fit changer d’avis la mère, qui retira un petit morceau de pain de son bout, pour le tremper dans le liquide et le faire goûter à sa fille, non sans une extrême vigilance. Contrairement à son frère, c’est bien la curiosité qui lui fit réclamer puisque visiblement le goût ne lui plaisait aucunement, si bien qu’elle avait offert un excédent de bavouille projeté sur le visage de sa mère dans un souffle grognant. S’essuyant simplement, la prêtresse s’était mise à rire avant de boire une gorgée. Pour une fois, elle n’allait nullement de se plaindre du refus ou du semi-caprice de son enfant. Si cela pouvait être nommé caprice, ce dont elle doutait.

- « Tiens, une différence notable » affirma-t-elle en offrant ce sourire tendre à son mari « Et si nous en profitions pour prendre un bain ensemble ? » l’interrogea-t-elle avant de lever un doigt « Mais attention, un bain, ça ne veut pas dire apprendre à nager hein, compris ? » fit elle de cette voix presque autoritaire, mais dont le regard trahissait toute sa bienveillance. La jeune femme avait néanmoins fin par revenir sur le premier sujet de conversation « J’ai été trop dur n’est-ce pas ? » questionna-t-elle

Terminant son récipient, elle se releva pour déposer celui-ci vide sur le bord de l’imposant buffet, avant de rejoindre un instant Aaron, déposant une main sur son épaule, elle avait bien vu la fidèle s’éloigner, alors Constance se voulait rassurante.

- « Vous ne ferez certainement pas pire que moi» murmura-t-elle avec une certaine douceur « Merci Aaron d’avoir essayé de prendre le relais. Pourriez-vous peut-être voir la deuxième ? Elle semble aussi… surprenante que vous. »

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Theodren Hilaire
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MessageSujet: Re: [RP LIBRE] Un mur du souvenir et des couleurs pleins les yeux   [RP LIBRE] Un mur du souvenir et des couleurs pleins les yeux EmptySam 28 Mar 2020 - 7:56
L'heure n'est pas aux critiques et aux tensions, Theodren en est conscient, tout comme il est conscient que la question de son épouse, qui se demande si elle a été trop dure, est surtout rhétorique. Évidemment qu'elle a été trop dure, sinon elle ne se poserait pas la question. Et elle explique pourquoi elle l'a été, et Theodren ne voit rien à redire à ces raisons. C'est un peu comme si quelqu'un venait lui dire que décidément, les menuisiers, faut pas compter dessus, qu'il a commandé une bonne table à un certain Gontrand, époux d'Héloise et que ce sagouin ne l'avait toujours pas livré. Il y a de fortes chances que notre soigneur lui ai répondu vertement. Aussi parce que Gontrand était son ami. Ils sont humains, Constance aussi, même si parfois elle l'oublie, à cause de cette volonté de tout faire à la perfection, exigence utile quand on soigne, moins sur d'autres aspects de la vie. Là, elle a besoin d'exprimer une frustration, alors il l'écoute et il la soutient. Il sait l'importance de ces petits gestes, elle a les mêmes pour lui. Quand son erreur médicale a entraîné l'amputation de ce milicien, elle ne lui a pas tenu de grands discours, elle a été là, simplement, et cela l'a bien aidé. Puis habilement il la ramène vers ses jumeaux. Ils sont parfaits pour se changer les idées, ces deux-là et permettent de relativiser pas mal de choses.

Constance est intriguée par la peinture de celle qui accompagnait celle sur qui Constance s'est énervée. Et la question que son épouse de Mère pose surprend Theodren.

- Si elle me fait penser à quelqu'un ? Pas vraiment, non. Je ne l'ai jamais eue comme patiente si c'était ça la question, et si c'était le cas je n'en parlerai pas, pour l'aspect médical. A la limite, je te dirai qu'il me semble l'avoir croisée, mais là, non. C'est une célébrité tu crois ? Une artiste cotée ? Elle pourrait être la reine que j'en saurai rien, j'sais même pas à quoi ressemble le Roi !

Il doit être l'un des seuls dans cette cité à l'ignorer et à se foutre royalement de qui sont les nobles, des cancans, des ragots, de qui est le barde du moment. Le soigneur a un désintérêt total pour ce qui est politique ou belle société. Ce qui fait que quand il y a un événement où tout le monde veut être, comme le couronnement, lui est volontaire pour être de "corvée" soins au Temple, vu que ça ne l'ennuie pas de rater l'événement en question. Même les cancans liés au Temple et que Constance lui conte parfois, comme les aventures du prêtre muet qui semble s'être assagi, ce qui désole ceux et celles qui aiment les rumeurs, ça lui rentre par une oreille pour sortir par l'autre. Pour Theodren, chacun fait comme il l'entend et il n'a pas à les juger. Et ce non-jugement est sincère. Alors, non seulement il ignore qui est cette dame et à qui elle peut ressembler, mais dans l'absolu il s'en bat la clavicule. Et parfois, son épouse le lui reproche. Forcément, elle, elle doit faire appliquer les dogmes, là où Theodren estime que ce sont les intentions qui comptent. Si on essaie d'agir bien, c'est l'essentiel pour notre homme. Constance y ajoute la notion de "en accord avec les préceptes des Trois". Forcément, il y a des moments où nos tourtereaux ne sont pas d'accord.

Un autre point qui les différencie, Theodren est plus aventureux, là où Constance est plus prudente. En tant que maman aussi elle cherche la perfection, le bon moment et freine quant aux initiatives de son mari. Theodren évitera de faire sauter en l'air ses enfants en présence de leur mère, qui pourrait en faire une crise cardiaque, mais il se permet quand même de jouer avec en les excitant ou de les taquiner en leur envoyant de l'eau en sa présence. Oh, forcément, elle lui dira de faire attention, mais en son for intérieur, elle sait qu'il ne cherche pas à leur nuire. Alors, quand il tente la soupe pour son fils, il s'attend à ce qu'elle estime que c'est trop tôt mais poursuit son geste. Et à la satisfaction du bambin, il sait qu'elle réalisera qu'il n'a pas forcément eu tort.

- Tu sais, toutes les mamans n'ont pas du lait aussi longtemps que toi et trouvent d'autres méthodes et leurs bambins ne s'en portent pas plus mal. Je crois qu'on peut commencer à faire varier le menu, ainsi ils seront moins déroutés quand tu n'auras plus de lait.

Constance cède, et c'est une grande victoire pour papa Theodren. Bon, les arguments d'Héloise étaient meilleurs que les siens, mais quand même, Theodren aime ces petites victoires en douceur, où il parvient à faire passer les choses sans trop heurter les blocages de son épouse, ou plutôt sa prudence. Mais la victoire est de courte durée, Héloise déteste le goût de cette soupe. Comme quoi... Il préfère en rire, ils auront le temps de tester les goûts de leurs bambins. Mais ok, la tomate, la petite n'est pas fan. Autant le savoir.

L'idée du bain, Theodren n'est pas fan et Constance le sait. Il a du mal avec son corps. L'homme est petit et rachitique et l'énergie qu'il dégage est surprenante car l'image que son corps renvoie laisse penser qu'il est affamé. Ce n'est pas le cas, il a juste un corps vraiment trop fin. Alors Theodren a appris à le cacher. En portant du noir, en jouant sur les traits de son visage, en se grandissant un peu avec des cheveux relevés et en bataille, en jouant de son regard, cette tête légèrement baissée, cette voix fluette et douce mais pourtant autoritaire. Et on en finit par oublier son aspect crevette pour voir le corbeau, mais un gentil corbeau. Sauf que dans un bain, avec un habit de lin, sa maigreur apparaît. Et hors de question d'abandonner l'habit de lin, sa cicatrice qui lui traverse la poitrine, souvenir de sa rencontre avec un fangeux, lui reste insupportable. Seule Constance peut la voir et la toucher. Mais bon, en général, dans ces moments là, Constance peut tout faire, il ne s'en plaindra pas.

Bon, avant d'aller aux bains, Constance va rassurer son collègue barbu, mais Theodren ne voit pas pourquoi. Il a le sentiment que le muet s'en est bien sorti, la dame lui a parlé plutôt gentiment et semblait un peu plus calme, sans crise de larmes. C'était donc du bon boulot. Constance a reposé la question, cette fois c'est signe qu'elle a besoin d'une réponse. Il attendra qu'ils soient dans l'eau, dans leur carré un peu privatisé, pour lui répondre.

- Oui, tu as été trop dure, mais tu avais de bonnes raisons pour ça. Déjà, tu as été prise par surprise et c'est la maman qui était là, plus que la prêtresse ou la soigneuse. Alors, forcément, tu étais sur l'aspect éducationnel. La soigneuse aurait vu les blessures et se serait proposée pour y jeter un oeil puis rebondir sur ce qu'elle aurait pu dire. Et la Mère, sans doute, aurait tenté de savoir quelles promesses tes deux collègues lui avaient fait avant de lui annoncer leurs décès et d'envisager comment toi, ou d'autres, auriez pu prendre le relais.

Il la connait il sait comment elle fonctionne, et là, elle était en "sortie en famille". Lui l'est aussi, si un type se coupe, il laissera d'autres le recoudre et se débrouillera pour que Constance fasse pareil, histoire de profiter de ce "jour de congé" dont ils ont bien besoin, tous les quatre.

- Il y a une chose que tu dois comprendre et que tu n'as sans doute pas vu, parce que tu as grandi ici. Le Temple, les prêtres, ce décorum, tout ça, c'est impressionnant pour le citoyen lambda, même si vous faites tout pour vous montrer justes, et accueillants. Tu sais que je n'étais jamais allé au Temple avant de te connaître et depuis, je ne me suis confessé qu'une fois, pour notre mariage. Je suis pourtant pieux, je travaille même comme bénévole chez vous et j'ai épousé la plus jolie prêtresse au monde. Certains sont à l'aise avec le temple, y vont régulièrement, demandent des confessions et ce sont ceux là que tu vois sans doute le plus en confession. Mais pour les gens comme moi, et sans doute cette femme, cette démarche est difficile. Alors, quand on y va, c'est souvent que l'espoir est déjà mort et qu'on est à bout. Tout espoir devient important, on s'y raccroche comme un affamé à un quignon de pain. Elle visiblement, elle l'a tenté, par deux fois. Et elle a joué de malchance, par deux fois, cet espoir a été déçu. Ce n'est pas la faute de tes collègues, évidemment, mais... ce n'est pas sa à elle non plus. Je suis convaincu qu'elle reviendra. Parfois, on a besoin de parler et j'ai bien l'impression que ton collègue sait écouter. Après, sera-t-il assez imaginatif pour trouver des solutions ? J'en sais rien, je ne le connais pas. Mais il a un côté rieur, léger, qui peut faire du bien.

Il la regarde et rit gentiment, aussi parce que sa fille et son fils se balancent de l'eau et paraissent particulièrement apprécier cette sortie.

- Il faut que tu délègues et que tu fasses confiance en tes collègues. Sans doute viendra-t-il vers toi pour avoir des conseils. Ou tu te proposeras pour l'aider s'il en a besoin. Ton aide sera plus discrète, mais qui sait si ainsi elle ne sera pas plus efficace ? Tu as été dure, mais ça ne signifie pas que tu aies mal agi. La situation démarre mal, mais l'important, au final, est que ça se finisse bien. Les chemins empruntés appartiennent aux Trois...

Il regarde sa fille, lui fait une grimace, puis une confidence qu'elle ne comprend pas encore.

- Hey, c'est que j'commence à bien causer, moi. Finalement, ça sert, d'être le mari de la prêtresse. Et toi, j'vais t'apprendre à apprécier la soupe, namého !

Et il aide son fils dans sa guerre de l'eau contre sa soeur, en l'arrosant copieusement, ce dont sa Mère de mère profitera aussi. Oui, c'est vraiment une belle journée.
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