Marbrume


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 [RP LIBRE] Un mur du souvenir et des couleurs pleins les yeux

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Constance HilairePrêtresse responsable
Constance Hilaire



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MessageSujet: Re: [RP LIBRE] Un mur du souvenir et des couleurs pleins les yeux   [RP LIBRE] Un mur du souvenir et des couleurs pleins les yeux - Page 2 EmptySam 28 Mar 2020 - 21:26


- « Pas elle » répondit avec douceur Constance « La représentation » affirma-t-elle par la suite avec ce doute persistant.

L’artiste, elle n’avait pas la sensation de la connaître –ce qui dans le fond était une erreur, puisque l’ensemble des membres du clergé devait pouvoir reconnaître un noble, afin de le saluer comme son titre l’exigeait-. Cette fois-ci, Constance ne remettait pas le visage d’Irène dans sa liste qu’elle avait pourtant apprise sur le bout des doigts, la fatigue, l’éducation des enfants, l’angoisse de la vie, autant d’éléments qui l’empêchaient de pouvoir réellement se focaliser sur sa profession. En revanche, l’aveu que Theodren ne connaît pas le visage du Roi, -dont elle ignore si c’est de l’humour ou une sincérité importante-, cela l’agace, c’était un peu comme ne pas connaître la représentation de Serus, Anür ou Rikni : improbable. Elle laisse pour autant son regard vagabonder un instant sur la silhouette du bébé qu’elle tient dans ses bras, qui gazouille sagement, tout en essayant d’attraper tout ce qui lui passe sous les doigts. Mais non, même comme ça, elle ne parvient pas à oublier ce que son mari lui a dit et c’est finalement un soupir qui s’échappe de sa bouche, alors que comme chaque fois qu’elle est contrariée elle a ce petit tic nerveux, ce léger mouvement du sourcil, puis ce geste : cette main qui vient corriger sa chevelure qui est pourtant parfaite.

Néanmoins, l’épouse finit par faire silence, par se convaincre ne pas relever, parce que sa place est ainsi et même si Theodren s’emporterait sans aucun doute si elle l’évoquait oralement, mais la jeune prêtresse sait qu’être une femme, c’est aussi respecter le pouvoir de son mari, son avis et apprendre à se soumettre sans un mot parfois. Alors elle s’applique, offre un sourire à sa fille, sans que cela ne la frustre, sans que cela ne la révolte, c’est un élément normal, un élément qu’elle enseigne elle-même. C’est ainsi. Et puis, finalement, c’est une tout autre affaire qui attire son intérêt : le pain, dans la soupe, que son fils est en train d’ingurgiter en s’en mettant tout autour de la bouche et en râlant pour en avoir encore. Son fils était un gourmand, ni comme son père ni comme sa mère – ou presque-. En revanche Héloïse, elle recrache tout, elle fait une grimace comme la prêtresse ne l’a jamais vu faire, ce qui fait très fortement rire la petite blonde, qui vient s’essuyer comme elle peut, avant d’essuyer sa fille. Son époux n’est pas fan des bains, il est vrai, néanmoins, rien ne dit que la petite prêtresse n’a pas une autre idée derrière la tête, après tout, son titre lui permet d’avoir un bain privatisé, à l’abri des regards et… Ses joues ce sont un moment empourpré, avant qu’elle ne se concentre sur les bambins, finalement, ils ont pu aller dans l’eau, qui est teintée d’une multitude de couleurs, les vêtements viennent sagement épouser les formes des corps. Il est évident que les enfants sont portés, sans quoi il y aurait un risque de noyade important. Néanmoins la petite famille se livre à une guerre de l’eau, aidant les bambins à éclabousser l’adversaire. La conversation ne tarde pas à revenir et si elle n’en perd pas son sourire, elle semble ressentir cette légère déception. Qu’une nouvelle fois, elle n’exprimera pas.


- « Aaron est un bon prêtre, mais pas nécessairement pour ce type de pratique » elle l’a dit, elle l’a dit parce qu’elle le pense, même si sans cette contrariété elle l’aurait sans doute exprimé dans une multitude de nuance plus douce les unes que les autres « C’est parce que c’est un bon prêtre que j’ai toléré les dérives, là où bon nombre aurait sans aucun doute sanctionné. Cette femme, elle ne doit pas être conforté dans son ressenti, elle doit réfléchir et arrêter d’agresser le monde pour ses propres blessures, si tout le monde faisait ainsi, alors le royaume serait perdu. Je redoute qu’il la conforte, qu’il fasse passer les autres pour des prêtres trop sévères, ce qui n’est pas le cas. La trinité est là pour nous guider, peu importe notre souffrance, ce n’est pas une raison pour s’en prendre à tout le monde ainsi. »

Elle est dure encore, c’est elle et pas elle à la fois, cependant, les raisons sont multiples. La première son mari la parfaitement compris, c’est qu’elle a eu peur pour ses enfants, réellement, femme ou pas femme, une personne en détresse est capable du pire comme du meilleur, surtout quand la haine à remplacer notre âme. Ca, elle ne le dira pas nécessairement, d’ailleurs elle sait parfaitement qu’il a raison, qu’elle est trop dur, le prêtre Aaron elle l’apprécie sincèrement, qui sait, si elle n’avait jamais été mariée à Theodren, peut-être aurait-elle apprécié passer quelque instant avec lui ? C’est un homme agréable, cultivé, même si les quelques extrêmes qui possèdent ont toujours eu tendance à l’inquiéter un peu. C’est finalement dans une étrange conclusion qu’elle décide de changer de sujet.

- « Passons. » fit-elle

L’eau était agréable, les éclaboussures aussi, les rires des enfants, après tout, le jour de la dispute n’étaient pas venus, surtout pour des choses aussi futiles qu’une pauvre fille à qui il fallait absolument tendre la main. Theodren avait raison, Aaron serait sans doute le plus efficace pour ça. Elle aurait pu le lui dire, mais une nouvelle fois, elle ne dit rien, profite de l’instant pour faire bouger sa fille qui est sur le dos, dans l’eau. Un véritablement petit bébé nageur. Il a un don son mari, sans même l’apercevoir, sans même l’entrevoir, mais il a un don, sur sa femme, il sait la mettre en colère et l’instant d’après l’adoucir. Pour la première fois depuis l’accouchement, Constance ressent une nouvelle fois cette vague de satisfaction en le regardant, en l’appréciant, il était beau, peu importe ce qu’il prétendait, ce qu’il disait, il était beau.

- « On pourrait prendre une soirée ? » questionna-t-elle soudainement « Quelqu’un pourra cuir un potage et s’appliquer à en faire manger à mademoiselle.. Mh… » fit-elle en soulevant sa fille pour l’approcher de son visage, prenant cette voix pleine de joie montant dans les aigus « Et permettre à notre fils de compléter sa découverte » confirma-t-elle « Aaron peut-être ? »

La journée est belle, agréable, les rires résonnent un peu partout dans l’espace des thermes, les gens glissent, puis tombent, puis se relèvent, tout est agréable et finalement, elle arrive vite à oublier le petit incident. Le froid fini cependant par la gagner et après une proposition de sortir, elle s’extirpe de l’eau salée pour s’enrouler dans une serviette, pour essuyer sa fille également avant de tendre deux serviettes pour son fils et son mari. Se blottissant à l’intérieur, elle remarque la fatigue sur les traits de son bambin, constate la même chose sur celui de son fils.

- « Peut-être devrions nous rentrer ? »

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Viper De HallewinBourgeois
Viper De Hallewin



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MessageSujet: Re: [RP LIBRE] Un mur du souvenir et des couleurs pleins les yeux   [RP LIBRE] Un mur du souvenir et des couleurs pleins les yeux - Page 2 EmptyLun 30 Mar 2020 - 1:51

« Zut de zut ! Ada, préparez moi des vêtements corrects et un verre d’eau je vous prie. Ce n’est pas possible ça, se réveiller si tard ! »
, rouspétait-il. « Le temps de me lever, de boire un grand verre d’eau, de me nettoyer le visage, de me peigner la barbe, de me peigner les cheveux, d’enfiler un beau vêtement, de me calmer parce que je suis déjà énervé de m’être levé si tardivement, d’enfiler des souliers, de sortir, de me rendre compte qu’il fait plus froid que je ne le pensais, de remonter, de me plaindre, de m’habiller plus adéquatement, de ressortir, et de partir plus énerver que jamais, j’en ai au moins pour 3 heures ! ».

Viper n’était pas un homme facile à vivre, Ada pourrait le confirmer. Il était grognon au réveil, et aujourd’hui c’était encore pire. Rien n’allait plus ! Il devait se rendre au temple pour un événement tout à fait spécial et il ne pouvait pas manquer cela ! D’abord parce qu’il voulait laisser sa trace sur le Mur en souvenir de ses tendres disparues, il y a déjà deux ans, certainement morte dévorées par un Fangeux... Ensuite parce que cela était une occasion en or de rencontrer du peuple, de voir du beau monde, il avait des affaires à entretenir. Qui allait-il pouvoir croiser là-bas ? Tout un tas de gens fort intéressants, ça, il n’en doute pas.

« Je m’en vais Ada. Je rentrerai récupérer un panier de nourriture pour les mioches 3 heures avant la nuit. Mettez dedans tout le pain qu’il nous reste. » et il claqua la porte.

Il marchait à présent d’un pas souple et élancé vers le temple où se déroulait l’évènement qui avait débuté il y a des heures. Il s’en voulait d’arriver si tardivement, ce n’était vraiment pas dans ses habitudes.

En se rapprochant, il pouvait entendre des cris, des rires de gamins, des bruits de discussions, ce qui le rassura sur le fait qu’il y aurait bien assez de monde. Il rencontra les premiers prêtres, il se fit bénir et offrir une tenue blanche qui se fondait à merveille avec son propre teint blanchâtre et ses cernes rosés, plus visibles que jamais. Il se vit remettre une coupelle avec de la peinture verte. Il se dirigea alors vers le mur pour accomplir l’objet le plus important de sa visite. Elles lui manquaient encore et il se devait de leur rendre cet hommage. Il commença à dessiner deux silhouettes en vert, en y mettant tout son cœur. Bon, il n’était pas artiste... mais le cœur y était !

Il contempla quelques instants son oeuvre, lâcha un petit soupir de nostalgie et se tourna vers les thermes. Là-bas, deux personnes s’amusaient avec leurs enfants, en bas âge. D’autres profitaient des bains, des jeunes, des vieux.. il ne manquait plus que lui. Il se dirigea dans les eaux brûlantes qui ne manquèrent pas de faire rougir sa peau blanche.

Il rejoignit un des angles du bassin, et se mit à observer la pièce et les gens aux alentours. Puis, petit à petit, à mesure que les minutes passaient, il se perdit dans ses pensées, affichant un air absent et concentré. Bien sûr qu’il pensait à elles, comment ne le pourrait-il pas dans ce lieux où il se recueille pratiquement tous les deux jours ?
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Theodren Hilaire
Theodren Hilaire



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MessageSujet: Re: [RP LIBRE] Un mur du souvenir et des couleurs pleins les yeux   [RP LIBRE] Un mur du souvenir et des couleurs pleins les yeux - Page 2 EmptyLun 30 Mar 2020 - 13:34
- Ah, le dessin ? Non plus. Je devrais ?

Elle a parfois des questions étranges, Constance. Ah, elle est contrariée, on dirait. C'est imperceptible pour un regard non exercé, mais lui connaît son épouse. Qu'a-t-il fait de mal est sa première question ? Est-ce lui qui l'a contrariée est la seconde. Il y a le fait qu'elle ne reconnaisse pas le portrait, l'autre avec qui elle a été dure alors que ça n'est pas dans ses habitudes, le secours reçu d'un muet qui peut être vexant, bien que ça le surprendrait, ou alors sa fille a-t-elle des bruits gastriques ou autre ? Le seul point, l'unique point, qui pourrait éventuellement la contrarier venant de lui, c'est qu'il ignore le visage du roi. Mais si elle y réfléchit, les seuls moments où il aurait pu le voir sont ceux où elle devait être présente, comme au couronnement, et où des bénévoles ont été appelés pour assurer la continuité des soins. Il s'est porté volontaire à chaque fois. En un sens, il s'est "sacrifié" pour que son épouse puisse faire son boulot au mieux. Et cela, Constance le sait, donc définitivement, ça n'est pas ça.

Héloise leur offre une somptueuse diversion en crachant sa soupe et en faisant une grimace épique. Constance explose de rire, ce qui détend Theodren, un peu plus triste de son côté que l'opération "soupe" n'ait pas pris avec elle. Mais quand ça dérive sur Aaron, c'est un poil plus compliqué pour notre soigneur. Les dogmes qu'elle suit sont trop rigides à son goût, il en comprend la logique, mais faire preuve de souplesse peut aider, parfois.

- C'est... vraiment pas simple, cette partie de votre travail. Je t'avoue qu'elle m'échappe un peu. J'imaginais que vous fonctionnez surtout sur votre bon sens, saupoudré des lois régies par les Trois, mais tout a l'air bien plus compliqué. Comment tu fais pour supporter de telles pressions. Soigner, c'est déjà épuisant, mais le reste... Et cela sans être payé qui plus est. Je suis... encore plus admiratif qu'avant.

C'est sincère. Il a une épouse exceptionnelle et il continue à se sentir petit à côté d'elle. C'est une bonne chose qu'il remplisse la marmite et ainsi son rôle d'homme de la maison. Quand elle lui propose de prendre une soirée, il sourit.

- Pour cela, il faudra que ces deux charmants bambins deviennent un peu plus autonomes niveau nourriture. Et c'est mon objectif depuis quelques semaines maintenant. L'arrivée d'enfant chamboule-tout et un temps, j'ai plus vu la maman que l'épouse. Et j'imagine que tu as plus vu le papa que l'amant. Alors j'ai songé à une soirée où je tâcherai de te séduire à nouveau. L'auberge la plus luxueuse de la ville, un repas gastronomico romantique, puis des literies d'un confort tel qu'on risquera de s'y endormir avant même de faire l'amour, tellement on y sera bien. Puis tu verrais mon lieu de travail. Mais d'abord, ces deux-là doivent manger de façon autonome. Mais j'essaierai de te faire la cour quand même.

Pour qui fera la nounou, c'est le cadet de ses soucis. Nul doute que Constance choisira une personne de confiance. Les petits s'endorment, ils ont une autonomie fort courte. Ca, réveillés, ils s'amusent bien, mais deux ou trois heures après, c'est le moment de faire la sieste.

- D'accord, on rentre, les petits en ont besoin. Mais je pense qu'ils se sont bien amusés. Moi ça m'a plu en tout cas. Oh, juste une chose, mère Hilaire

Il la regarde droit dans les yeux.

- Je vous aime !
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Ansgarde CorvinMilicienne
Ansgarde Corvin



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MessageSujet: Re: [RP LIBRE] Un mur du souvenir et des couleurs pleins les yeux   [RP LIBRE] Un mur du souvenir et des couleurs pleins les yeux - Page 2 EmptyLun 30 Mar 2020 - 22:59
"Héé ! Vous là-bas, votre tenue ?"

Grmmbl. Ansgarde était tellement absorbée dans ses pensées qu'elle en avait oublié les règles du lieu. Résignée, elle revint sur ses pas et entreprit de défaire les boucles, lanières et autres systèmes de fermeture de sa tenue de tous les jours, aka son armure de plates et toutes ses composantes. La prêtresse qui l'avait interpellée la regardait faire avec amusement. Ce n'était pas la première fois qu'elles se croisaient en ces lieux. Quand ce fut fait la milicienne tendit son pesant paquetage à la religieuse.

"Hum. Toute arme est interdite, même les plus petites...
_Hm ? Ah, oui."

Un sourire contrit se dessina sur ses lèvres tandis qu'elle se baissait pour ôter une petite lame d'un repli de tissu au niveau de ses chevilles pour la placer dans une coupelle. Lame bientôt rejointe par ses sœurs tirées de ses manches, du creux de sa gorge et de bien d'autres endroits. La prêtresse leva les yeux au ciel en la voyant même extirper un minuscule étui de sa natte épaisse.

"Merci, puisse Rikni vous exaucer !"

En échange elle lui donna un petit paquet composé d'une tunique blanche soigneusement pliée sur laquelle étaient posés de petits pots. Ansgarde prit le tout et se dirigea dans un coin réservé aux femmes pour revêtir sa tunique. Vêtue de ce simple tissu elle s'attarda longuement devant l'autel de Rikni avant de trouver son chemin vers le fameux mur. Là, elle s'installa en tailleur à même le sol et posa les pots et pinceaux à côté d'elle. Ne pas oublier de rouler sa tresse en chignon pour ne pas être gênée, faire faire un tour de l'arbre au serpent, rentrer dans le puits, serrer bien fort.
Hmm, un souvenir ? C'est pas ce qu'il manquait dans sa petite caboche ! Mais dernièrement rien de très heureux ne lui venait à l'esprit. Des combats, des monstres, la solitude, la fatigue... Pas sûr que les Marbrumois.es aient vraiment envie de voir ça. C'était le quotidien de tous, elle voulait leur offrir autre chose. Quelque chose de... mieux.

Vue de dos on vit sa tête pencher tantôt à droit, tantôt à gauche façon jeune chiot intrigué. C'était ainsi lorsqu'elle se concentrait sur des choses qui lui échappaient -et Rikni sait combien il y en a !
Puis elle se calma un peu, essaya de ne réfléchir à rien -fastoche- et essaya de retrouver des souvenirs gais. C'était loin mais il y en avait plein. Tous dataient d'avant la Fange, bien sûr. Devrait-elle dessiner le visage de son père ? Évoquer les fêtes de son village ? Raconter dans son dessin cette fois où ce garçon qui lui faisait une cour timide l'avait invitée à danser ?
Bof, non. Ceux-là étaient bien à elle et n'évoqueraient rien à ses congénères. Du moins rien d'aussi beau que ce qu'elle couvait précieusement dans son cœur, et ce serait dommage.

Ansgarde s'agita sur son derrière. Allez ! Réfléchis ma grande, il faut trouver un truc... chouette !
Elle se mit à fredonner un air.
Quelque chose qui parlerait d'espoir malgré tout, sans rien cacher de la réalité.
Une comptine de chez elle, que tout le monde connaissait là-bas.
Un souvenir commun à tous, où chacun pourrait s'identifier. La petite demoiselle attrapa un morceau de... machin noir qui semblait laisser un trait grossier et se releva d'un bon. Le mur était bien grand, elle en choisit un tronçon où personne n'était encore allé et se mit à dessiner. D'abord avec hésitation, puis bientôt avec fièvre, effaçant de ses avant-bras les traits légers qui ne lui convenaient pas pour en corriger la position, se reculant, avançant, appuyant fort sur son bâton quand un élément lui plaisait.

Ce fut laborieux car elle démarrait de peu et se fiait à sa simple audace pour ne pas abandonner dès les premiers instants. Elle ne savait même plus où en était sa chanson, la terminant parfois, s'arrêtant souvent au beau milieu d'un couplet. Peu importait, elle recommençait sans cesse tout en se baissant et sautant tour à tour quand elle était trop petite pour atteindre le haut du mur.

Peu à peu, son dessin commença à ressembler à quelque chose. Elle avait voulu représenter Marbrume encore debout, une façon de tenter de se réconcilier avec cette cité qui la mettait si mal à l'aise dernièrement. Sous les traits d'une femme aux traits détendus, elle s'élevait avec sérénité au-dessus d'une multitude. Ceux qui étaient tombés en tentant de la rallier ou en la défendant, pour lesquels elle avait représenté une raison suffisante de mourir et que personne n'oublierait jamais. Son visage était constitué de morceaux en construction, des bribes d'histoires et de souvenirs de ses habitants. Certains étaient partis mais d'autres les remplaçaient et ce serait toujours ainsi tant qu'un être humain serait encore de ce monde.
De temps en temps elle attrapait un petit pot de pigments chatoyants et en parsemait son dessin. Elle choisit les couleurs qui lui rappelaient chaque faction présente en ses murs. Vert milicien (represent ! ), azur sacré, bleu royal, jaune de l'or des champs au-dehors pour le peuple, et même le pourpre des bannis s'accordèrent pour décorer le mur blanc.

Chaque parcelle de peau nue recouverte de taches noires (elle se servait de son corps comme gomme, oui mêle le nez, c'est pratique mais pas très seyant) elle se mit à reculer pour pouvoir avoir une vue d'ensemble de son dessin. Reculi, recula, jusqu'à trébucher sur le rebord d'un bassin posé là par hasard, dans lequel elle chuta avec un petit cri de souris.
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Irène de ValisComtesse & Modératrice
Irène de Valis



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MessageSujet: Re: [RP LIBRE] Un mur du souvenir et des couleurs pleins les yeux   [RP LIBRE] Un mur du souvenir et des couleurs pleins les yeux - Page 2 EmptyMar 31 Mar 2020 - 0:43
Irène recula, son œuvre achevée, elle se sentait plus apaisée. Peut-être s’excuserait-elle auprès de Flore, pas pour ses idées, non, elle les pensait. Mais pour la manière dont elle lui avait transmise. Elle avait mal vécu la confrontation de la prêtresse et de l’herboriste, mais chacune souffrait et la patience semblait de mise.

Le visage de Sydonnie se reconnaissait parfaitement pour qui l’avait connue suffisamment. C’était sa volonté, mais l’ensemble était suffisamment imposant et coloré pour ne pas laisser trop l’envie aux gens de détailler les traits. Elle n’était qu’un sujet dans un ensemble, sauf pour l’artiste, pour elle, elle était l’œuvre. La comtesse pivota doucement pour observer l’assemblée. Des gens commençaient à affluer, et plusieurs personnes avaient gagné en audace pour enfin marquer le mur de leurs empreintes. Peinture complexe pour certains, un nom ou un symbole pour d’autres. Un homme pleurait non loin à genoux devant une simple lettre qu’il avait dessiné sans précision. Toutes les classes étaient représentées. Malgré les tenues presque identiques d’un blanc immaculé, un œil avertit pouvait sans trop d’effort définir le statut social de chaque individu.

Le dos bien droit d’un noble là, les mains toujours jointes d’un religieux, l’expression inquiète et le regard baisser d’un citadin, ceux qui essayaient d’éviter les regards et qui n’avaient sans doute pas le droit d’être dans la cité. Ceux avec l’œil alerte, des miliciens qui ne parvenaient pas totalement à sortir de leur rôle de gardien.
Ceux qui au contraire semblait éberlué par le faste du temple et la chaleur des bains, surement venant du pauvre mais essentiel labret. Cela aurait pu être touchant de voir l’humanité réunit ainsi, mais malgré elle Irène y voyait surtout le mensonge et l’hypocrisie de ceux qui voulaient faire croire que tout irait bien. Bien entendu elle participait, car elle aussi était une hypocrite.
Une artiste en herbe finit par arrêter son regard, ses cheveux roux tombant derrière elle, elle ressemblait à un patchwork de couleur tant sa tenue et son corps avaient subi les affres de ses tentatives de correction.
Pourtant, aux yeux de la peintre, son œuvre ne manquait pas d’une certaine intensité. Un visage de femme, serein mais à l’aspect usé donné par son support. Les couleurs semblaient parfaitement aléatoires, plus dû à ce que la femme trouvait en se penchant qu’à une volonté artistique précise.
Celle-ci chantait, un air inconnu pour la noble, mais qui malgré tout restait facilement en tête, comme une chanson de taverne, sans l’aspect grivois.
Sans le vouloir Irène se mit à marquer le rythme dans sa tête, son amour de la musique la faisant composer les notes dans une ensemble cohérent au fur et à mesure que l’inconnue les répétait. Celle-ci essuya une dernière fois son nez en reculant, y étalant une couche supplémentaire de peinture pour tout résultat. Elle semblait satisfaite. Tellement satisfaite d’ailleurs qu’elle recula sans prendre garde et finit dans un glissement de jambe droit dans une bassin d’eau fumante, s’attirant le regard courroucé de certain, le rire moqueur d’autres.

Irène se contenta de sourire, la jeune femme avait quelque chose de rafraichissant par sa simplicité dans toute cette solennité. Elle exprimait bien plus de vie et d’espoir que la plupart des gens ici.
La comtesse aux cheveux d’argent s’approcha et s’accroupit juste au bord du bassin où la malheureuse, ou plutôt la maladroite, étrangère avait chuté. Les bras sur ses genoux, son menton dans ses mains, elle regarda émerger celle-ci dans une gerbe d’eau et reprendre son souffle.
Le tissu blanc s’imbiba d’eau, et Irène se dit que les taches de couleurs préservaient de peu la pudeur de la jeune inconnue aux endroits stratégique.
Elle se concentra sur ses traits pour éviter de trop en profiter et dit avec un sourire.

L’eau est bonne ? »
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Viper De HallewinBourgeois
Viper De Hallewin



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MessageSujet: Re: [RP LIBRE] Un mur du souvenir et des couleurs pleins les yeux   [RP LIBRE] Un mur du souvenir et des couleurs pleins les yeux - Page 2 EmptyMar 31 Mar 2020 - 3:37
Cela faisait au moins 15 minutes que Viper était perdu dans ses pensées. Le bruit ambiant était un fond sonore qui se prêtait bien aux songes : tout le monde était occupé à s’amuser et personne ne faisait attention à lui, ce qui lui laissait un instant pour se laisser aller. Seulement, l’atmosphère changea. Les deux enfants qui étaient avant si énergiques avaient cessé leurs bruits de jeu et l’on pouvait à présent entendre quelqu’un chantonner gaiement. Les airs de cette chansonnette lui parlaient... après tout, ces genres de chansons sont reprises et re-reprises à tout va, en changeant quelques paroles, et cela en faisait une nouvelle.

Il tendit l’oreille pour écouter ce son apaisant puis ouvrit les yeux pour tenter d’identifier l’origine du son. En balayant la pièce du regard, il identifia bien vite la chanteuse aux cheveux roux, plongée dans son ouvrage, qui semblait pleine d’entrain. Utilisant son corps comme pour essuyer le surplus de peinture qu’elle mettait au mur, elle avait les coudes, les mains et des parties des bras colorés... enfin, c’est ce que Viper pouvait percevoir de son dos. Il laissait courir son regard sur le dos relativement musclé de la jeune femme et sur sa taille fine que la tenue blanche mettait plutôt bien en valeur. Ses cheveux roux ressortaient nettement, se balançant dans son dos au rythme des mouvements qu’elle faisait pour réaliser son oeuvre.

Curieux, il se demandait ce que cette jeune femme pouvait bien représenter. Peut-être qu’en s’approchant un peu il pourrait mieux distinguer son dessin et en apprendre un peu plus sur son identité. S’il devait deviner, de dos, ce que cette jeune femme faisait à Marbrume, il aurait affirmé qu’elle n’était pas une noble : avec un dos musclé, elle ne pouvait que faire une activité physique. Ce n’était certainement pas une « femme d’intérieur ».

Viper commença à se diriger vers le coin du bassin, cherchant un angle d’où il pourrait apercevoir ce fameux dessin. Il sortit du bassin, et commença à marcher tranquillement vers le mur.

- Ah, mais c’est qu’elle fuit à mon approche la froussarde ! Pensa-t-il, en voyant la jeune fille tomber dans le bassin alors qu’elle reculait, cherchant un point de vue plus éloigné pour apprécier son travail.

Il sourit, amusé par la situation. Elle était à présent totalement trempée, la peinture sur ses membres se détachant peu à peu pour teinter légèrement l’eau du bassin dans lequel elle se trouvait à présent. Pourquoi ne pas aller lui parler ? C’est le moment ou... Oh, mais c’est que je ne suis pas le seul à vouloir saisir l’opportunité !

En effet, une autre femme s’était approchée du bassin, s’était accroupie pour parler à la maladroite qui avait chuté. Elle avait des cheveux argentés, une peau très blanche et semblait nettement moins taillée que la femme à l’eau. De là où il était, il pouvait apercevoir son visage fin et ses traits doux. Une bien belle femme, sans aucun doute ! Déçu de ne pouvoir être le premier à parler à l’artiste plongeuse, il décida qu’il en serait autrement. Il n’allait pas rester tout seul dans son coin ! De plus, il allait bientôt être l’heure pour lui, de s’en aller et il n’aura fait la connaissance de personne !

Ni une ni deux, il avança, d’un pas de loup, derrière la jeune femme qui s’était accroupie. Elle commença à parler à la rousse à l’eau : « L’eau est bonne ?», dit-elle d’une voix taquine. C’était le moment que Viper choisit pour la pousser à l’eau, assez loin pour qu’elle ne percute pas le rebord (on n’est pas là pour faire des blessés hein !).

- « Pardonnez-moi... je n’ai pas pu m’en empêcher », lança Viper.

Il s’accroupit face aux deux jeunes femmes, les bras sur ses genoux, son menton dans ses mains, imitant la position de celle qui se trouvait à sa place quelques secondes auparavant. « Et puis, je n’ai pas tous les jours l’occasion de faire ça.. l’opportunité était trop belle. » Il était fier de lui et il le laissait paraître. Il fixait ses interlocutrices de ses yeux verts, attendant de voir leurs réactions.

- « L’eau est bonne ? » conclut-il.
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Irène de ValisComtesse & Modératrice
Irène de Valis



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MessageSujet: Re: [RP LIBRE] Un mur du souvenir et des couleurs pleins les yeux   [RP LIBRE] Un mur du souvenir et des couleurs pleins les yeux - Page 2 EmptyMar 31 Mar 2020 - 9:44
Irène perçu la présence derrière avec trop de retard, sentant son dos parcouru par une frisson désagréable juste avant de sentir deux mains puissantes contre elle. Déjà peu apte à l’effort physique, la jeune femme n’avait littéralement aucune chance de résister à la pression. Tout juste pu-t-elle équilibré sa chute sur un pied afin de ne pas percuter la femme en face s’elle mais atterrir sur le flanc près d’elle. L’eau l’absorba comme une mère douce et aimante, mais dont les bras avaient quelque chose de malsain, comme si elle la serrait pour l’étouffer et non la protéger. Heureusement la comtesse eu le réflexe de ne pas ouvrir la bouche ni de produire une inspiration sous la surprise. Aussi eut-elle l’occasion de bien vite réagir et remonter vers la surface, même si une partie d’elle lui murmurait de simplement rester là au fond, et d’oublier.
Tout serait plus simple si elle oubliait.

Elle émergea dans des éclaboussures alors que ses pieds trouvaient maladroitement le fond du bassin pour la stabiliser. Elle inspira une grande goulée d’air, satisfaisant ses poumons qui se plaignaient déjà de son absence. Ses yeux papillotèrent pour chasser les gouttes cristallines obstruant sa vision.
A l’endroit où elle s’était tenue un instant plus tôt elle découvrit un homme, ni grand ni large, mais possédant un je ne sais quoi d’imposant, comme une menace sous-jacente. Il lui rappelait quelque peu une plante grimpante qu’elle avait brûler une fois en découvrant que malgré son élégante apparence extérieure., celle-ci enfonçait de longues épines dans le mur qui la soutenait jusqu’à le fragiliser, voir le faire s’effondrer.
Il avait les yeux vert acide, presque jaune, et les toisait d’un sourire. Toute son attitude d’ailleurs exprimait celle de la satisfaction, comme un paon agitant ses plumes et espérant qu’on l’admire pour cela. Irène sourit d’une manière énigmatique en faisant glisser la masse de ses cheveux d’argent imbibé d’eau sur une de ses épaules, les lissant en se servant des ses doigts comme un peigne. Si la jeune femme près d’elle avait répondu, elle n’avait rien entendu dans sa chute.

Ma foi, plus accueillante que d’autres. Au moins n’a-t-elle pas l’indélicatesse de vous pousser elle-même à la rejoindre. »

Elle ne s’était pas départie de son sourire, au contraire celui-ci avait gagner en assurance. Elle n’en tenait pas rigueur à l’homme pour son geste. Ne s’était-elle pas plainte après tout de trop de solennité en cette journée ? Non c’était son attitude qui la hérissait, comme s’il réveillait chez elle une envie de confrontation, de lutte de pouvoir. Elle se demanda si elle retrouverait cet homme pour le broyer en dehors de ses murs, faire de sa vie un enfer et lui démontrer ce qu’était le réel pouvoir. Elle n’en ferait rien bien sûr, malgré ses volontés de fin du monde, elle n’avait jamais eu propension à la cruauté gratuite. Mais devant ce regard vert, l’envie n’était pas si lointaine.
Elle avait tout à fait conscience qu’en portant le même tissu que l’intrépide jeune femme près d’elle, son corps devait être tout aussi étudiable dans la manière dont l’eau le faisait coller à sa peau. Mais elle ne fit aucun geste pour s’opposer à cela. Il y a bien longtemps que son corps était devenu une arme, un outil qu’elle assumait sans gêne.
Elle indiqua d’un geste fluide une pile de serviette non loin faites pour aider les plongeurs à s’éponger.

Au moins mon bourreau aura-t-il la noblesse d’aller nous chercher de quoi nous sécher en sortant ? » Lui proposa-t-elle d’un sourire presque moqueur.

Elle inclina la tête vers celle de sa compagne de bain, dont les taches de couleur se répandaient dans l’eau autour d’elle en se diluant d’une manière presque jolie.

« Moi je la trouve un peu trop chaude. » Indiqua-t-elle comme pour ouvrir un débat avec celle-ci.
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Ansgarde CorvinMilicienne
Ansgarde Corvin



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MessageSujet: Re: [RP LIBRE] Un mur du souvenir et des couleurs pleins les yeux   [RP LIBRE] Un mur du souvenir et des couleurs pleins les yeux - Page 2 EmptyMar 31 Mar 2020 - 13:41
Ansgarde dans l'eau.
C'est... Un peu comme euh...
Bin...
Disons que vous obtiendriez le même effet en jetant une chatte furax dans une bassine. Elle aura pattes, mais c'est pas forcément pour cela qu'elle aimera énormément.
L'eau, la rouquine s'en méfie depuis toujours. Déjà parmi les siens peu savaient nager, mais en plus parfois quand on en boit on chope les miasmes dedans et on peut en mourir j'vous ferais dire ! Elle n'est pas sale pour autant, hein, mais sa toilette tient plus du chat (encore !) que de la carpe. Après elle aimait bien fréquenter les cours d'eau près de son village, on pouvait y pêcher à mains nues des écrevisses et des petits poissons bien bons pour les plus patients, mais de là à s'y plonger, quelle idée, hein ?

Bien. Revenons à la pauvre petiote qui se débat dans l'eau, glisse sur le fond dallé sitôt qu'elle tente de se mettre de bout, réussit à boire la tasse et bat des bras dans tous les sens et arrose ceux qui se trouvent à proximité.
Des cheveux échappés de sa tresse collés sur son visage au nez encore noir, aveuglée, elle réussit à attraper le rebord en inspirant une profonde gorgée d'air entrecoupée de toux et à formuler son étonnement d'être encore en vie :

"Blarg ! Par Anürghhh ! Aahhhk !"

Si on vu plus éloquent, sa crainte de l'eau n'échappe à personne. Alors toujours gesticulante et les cheveux dans les yeux elle pense avoir échappé au pire sans prêter attention aux voix à côté d'elle, quand soudain elle sent un infime déplacement d'air sur sa peau mouillée qui pourrait s'apparenter au déplacement involontaire d'un corps massé (une Irène qui tombe par exemple), suivi de remous dans l'eau et d'éclaboussures.
C'en est trop ! On veut sa perte. Ansgarde repart au fond (qui n'est pas bien loin il faut l'admettre) pour un petit moment qu'elle met à profit pour se calmer. Cela fait, elle attrape le rebord et tel l'hippopotame ne laisse émerger que ses yeux et ses oreilles. Un homme et la femme qu'elle avait bien cru distinguer entre ses cils mouillés tout à l'heure devisent sur le rebord. Les joues de notre ondine rosissent légèrement en constatant que la femme est d'une beauté frappante, délicate comme elle n'en a jamais vue, tandis que l'homme qu'elle voit de profil.. et bien, même si elle n'est pas vraiment sensible à la beauté masculine (elle a grandi entourée d'hommes que c'en devient "banal" ) elle admet bien logiquement qu'il possède un peu plus que de beaux restes. Ces deux-là ne semblent pas se connaître et pourtant dégagent une aura qui les distingue de M. et Mme Tout-le-monde. Pour être plus précise, les gens qu'elle a l'habitude de côtoyer ne se distinguent en rien à ses yeux, tous se ressemblent, bravement, et moyennement. Ans en apprécie certains sans chercher à les côtoyer. Pour le moment il n'y a que Gondemar qui l'ait marquée. Parce qu'il était différent, qu'il posait sur tout "ça" un regard plus acéré et intéressant.
Et bien ces deux-là c'est pareil, mais en différent. M'voyez ?

Occupée à observer de son mi-visage, Ans commençait à déteindre un peu dans l'eau quand on lui demanda son avis.

"Moi je la trouve un peu trop chaude", dit la belle dame en la regardant.

Les yeux de la naïade s'arrondirent et elle se redressa comme au garde-à-vous. Bon même comme cela elle ne dépassait pas de beaucoup hors de l'eau car pas bien grande, mais c'était un peu plus présentable. Dégoulinante, les mains croisées dans le dos, la vapeur chaude dérobait sa silhouette aux regards un brin plus efficacement que la tunique mouillée.

Elle s'essaya à un sourire emprunté, finit par hausser les épaules, gênée de se retrouver le centre de l'attention. D'ordinaire parmi ses camarades cela ne la gênait pas le moins du monde, mais dans ces circonstances et cet accoutrement inhabituel, c'était une autre paire de manches.

"Oh, ça va. "

Trop bien Ansgarde, continue et tu pourras passer pour une faible d'esprit sans problème.
Elle rajouta dans un soupir où perçait une pointe de gaieté.

"A vrai dire j'avais pas très envie de vérifier. Enfin... pas comme ça, du moins." Consciente du spectacle qu'elle avait dû donner elle redressa buste et menton pour ajouter avec assurance : "Navrée si je vous ai incommodés ! " Son regard sincère allant de la dame à son interlocuteur. Déjà qu'elle avait du mal à se séparer de son équipement, elle ne voulait pas se faire jeter dehors pour avoir troublé la paix du Temple.
Désireuse de ne pas (trop) passer pour une rustre effrontée, elle poursuivit sur un ton plus détendu que ses piaillements lors de sa chute et tourna la tête vers le Mur.

J'étais venue regarder les dessins et finalement j'y ai ajouté le mien, les prêtres ont eu une bonne idée. Hm, lesquels sont à vous ?

Alors ça, Ansgarde qui se met à parler de la pluie et du beau temps, c'était du jamais vu.
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Viper De HallewinBourgeois
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MessageSujet: Re: [RP LIBRE] Un mur du souvenir et des couleurs pleins les yeux   [RP LIBRE] Un mur du souvenir et des couleurs pleins les yeux - Page 2 EmptyMar 31 Mar 2020 - 19:25
Il y avait une chance sur deux que la femme aux cheveux argentés réagisse mal, eh bien, c'était gagné. Viper la regarda se débattre quelques instants avec l'eau du bassin, à côté de l'autre femme, puis remonter à la surface. L'atmosphère était à présent pesante, cela n'avait pas l'air de plaire à la dame de se retrouver à l'eau ainsi. Ce n'était rien d'autre qu'une plaisanterie. Elle affichait maintenant un large sourire, trop grand pour être honnête. Un sourire de défi, et quelque chose dans ses yeux trahissait son agacement, ou du moins, des pensées noires à son sujet. Eh bien, encore une femme qui ne se prend pas pour n'importe qui. En guise de réponse, Viper afficha un air neutre, presque désolé : il voulait éviter d'envenimer trop la chose. Après tout, il n'était pas là pour se faire des ennemis et même si cette femme avait trop d'assurance à son goût, il choisit de ne pas la provoquer davantage. Pas pour l'instant, du moins.

-« Au moins mon bourreau aura-t-il la noblesse d’aller nous chercher de quoi nous sécher en sortant ? »

- « Bien entendu. »
Il acquiesça, affichant un air neutre, ignorant le ton railleur et le regard provocateur de la belle. Il se releva dans un mouvement souple, et se dirigea vers la pile de serviettes. En saisit quatre, deux pour le corps, et deux pour leurs longues chevelures. Les cheveux courts ont bien des avantages, pensa-t-il. Il s'avança au bord du bassin, déposa la pile sur un bord sec et s'adressa aux deux jeunes femmes avec un air sincère.

- « Je ne souhaitais en aucun cas vous importuner. La situation se prêtait bien à une taquinerie de la sorte et puis, je me suis dis que c'était un moyen original d'engager une conversation après tout. »

Il s'assit en tailleur face à elles, les épaules détendues.

-« J'étais venue regarder les dessins et finalement j'y ai ajouté le mien, les prêtres ont eu une bonne idée. Hm, lesquels sont à vous ? », demanda la rousse.

- « Le mien est à gauche, plutôt vers le haut. C'est celui peint en noir, avec deux silhouettes de femmes. Oui, je ne suis pas un grand artiste, je laisse cela à d'autres. », déclara-t-il avec un sourire en sa direction. « Ce sont mes deux chères disparues... Et vous, quel est le vôtre ? » en s'adressant à la femme aux cheveux d'argent.

« En ce qui concerne votre chef-d’œuvre, la disposition des couleurs est épatante. Vous êtes artiste n'est-ce pas ? Vous avez du talent, c'est bien sûr ! », lui dit-il d'un air admirateur, alors qu'il admirait sa fresque.

Non, il n'était pas là pour se mettre des gens à dos. Il n'était clairement pas dans un lieu propice à la provocation, à la raillerie, ces lieux ne se prêtaient pas à ce genre de comportement. Il voulait seulement apaiser la situation et échanger quelques mots avec les deux inconnues. Même si, il faut bien le dire, cette inconnue aux cheveux gris, à la fois, aurait tendance à l'irriter et à le fasciner. A l'irriter pour ses airs condescendants et son sourire supérieur. Pour qui se prenait-elle ?! Et à le fasciner pour l'esprit combatif qu'il devinait en elle alors qu'elle avait des traits juvéniles et doux. Les femmes de nos jours… c'est plus ce que c'était.

Quant à la rouquine, elle lui semblait plus sympathique. Il la regardait, analysait son comportement. Elle était visiblement un peu gênée de la situation.. ce qui pouvait se comprendre, tout le monde n'est pas à l'aise de la même façon. Elle était peut-être pudique après tout ?
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Ansgarde CorvinMilicienne
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MessageSujet: Re: [RP LIBRE] Un mur du souvenir et des couleurs pleins les yeux   [RP LIBRE] Un mur du souvenir et des couleurs pleins les yeux - Page 2 EmptyMer 1 Avr 2020 - 16:51
D'une souple traction des bras la nymphette des bassins se hissa sur le dallage. Elle accueillit ce retour sur la terre ferme avec soulagement et entreprit d'essorer ses cheveux visiblement défaits pendant la lutte avec l'élément liquide. Elle avait bien vu qu'il était revenu avec des morceaux de tissu secs mais ne comprit pas vraiment comment les utiliser. Sa toilette consistant en un nettoyage entier du corps avec un linge trempé dans un baquet d'eau froide, elle n'avait jamais eu l'occasion de devoir investir dans cela. Et lorsqu'elle barbotait dans les rivières c'était que le temps permettait qu'elle se séchât au naturel.
Elle lui adressa toutefois un sourire furtif. Il semblait aimable et désireux de s'attarder un peu avec elles, l'entraînant du côté du mur. Ans regarda la belle dame restée en arrière et s'arrêta pour l'attendre si toutefois elle souhaitait se joindre à eux.

Tout en écoutant l'homme parler elle se permit de regarder un peu mieux ses traits. Quelque chose l'avait frappée dès le début et elle s'aperçut rapidement que ses yeux, immenses, d'un vert presque doré captaient l'attention plus que le reste. Suivant ses indications elle porta son regard vers l'endroit où il avait voulu s'exprimer lui aussi. Deux silhouette, graciles ébauches, étaient nées de ses mains.

"Oh, non ! Elles sont tout à fait honorables !" s'écria-t-elle lorsqu'il tenta de minimiser sa création. Consciente qu'on ne s'adressait pas ainsi à un inconnu qui pouvait être n'importe qui de haut placé, même dans la protection du temple, elle grimaça.
"J'veux dire que, où qu'elles soient elle ne peuvent que ressentir l'émotion que vous avez mis dedans." Il la vouvoyait, personne ne l'avait fait depuis bien longtemps hormis les mendiants. C'était drôlement aimable à lui.
"Anür y veillera j'en suis certaine." S'il y avait bien une chose que seule la Fange avait permis c'était de mettre tout le monde sur le même pied d'égalité face à la brutalité de la mort. Chacun s'occupait de guérir de ces blessures-là comme il le pouvait. Cet homme comme les autres.

"Euh, non. Je suis milicienne" dit-elle avec prudence. Elle n'avait encore jamais eu à se présenter puisque d'ordinaire on la voyait tout armurée et équipée, ce qui laissait peu de place au doute. Les "civils" qui la croisaient avaient besoin d'elle car faisaient partie des convois qu'elle escortait ou bien faisaient appel à ses connaissances en menuiserie pour aider à retaper les taudis de Marbrume pendant son temps libre.
Elle choisit de ne rien rajouter pour l'inciter à réagir, guettant toute trace de désapprobation sur son visage de derrière quelques mèches rebelles.
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Irène de ValisComtesse & Modératrice
Irène de Valis



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MessageSujet: Re: [RP LIBRE] Un mur du souvenir et des couleurs pleins les yeux   [RP LIBRE] Un mur du souvenir et des couleurs pleins les yeux - Page 2 EmptyJeu 2 Avr 2020 - 5:50
Un raidissement, presque un garde à vous, les mains croisées dans le dos. Une milicienne sans aucun doute. Son attitude amusa la comtesse et la détendit quelque peu alors que l’inconnu aux manières étranges se pliait à sa volonté visiblement pour éviter un quelconque conflit. Elle se décida à lui pardonner temporairement, surtout quand il prit la peine de s’excuser.
Elle n’avait pas l’habitude qu’on ose avec elle, qu’on franchisse son cercle de sécurité, surtout pas pour lui nuire, même de manière aussi infantile. Il était stupide de lui en tenir rigueur trop longuement, tout juste se contenta-t-elle de noter dans un coin de son esprit son apparence et l’audace qu’il était capable d’avoir au cas où un jour, son chemin recroiserait le sien.
La rouquine quitta l’eau à la force des bras, d’une manière efficace mais peu élégante, typique de celle qui a vécu une vie simple avec des garçons plus que les bonnes grâces de la cours ou de la bourgeoisie.

Pour être original, il l’est. » Concéda-t-elle en émergeant avec moins d’efficacité mais plus de grâce au côté des deux personnages.

Elle s’empara de la serviette en regardant sa compagne de discussion goutter au sol, visiblement peu habituée aux bains. Elle sourit mais n’émit pas de jugement, tout à fait consciente que même dans la ville de Marbrume, peu de personnes avaient l’occasion de fréquenter les termes régulièrement. Le surnombre limitait d’autant plus les places.
Pressant ses cheveux dans l’épée tissus absorbant, elle suivit le mouvement en observant les œuvres désignées.

Ne soyez pas trop prompt à vous critiquer, c’est très lisible surtout pour une personne ne pratiquant pas. Et les sujets méritent notre considération s’ils vous sont cher. Mais je vous accorde que notre amie milicienne possède beaucoup de talent. J’avais cru moi aussi avoir affaire à une artiste. Le miens est le portrait là-bas. »

Elle déroula la main vers son œuvre pour l’indiquer et repris son séchage en tamponnant le vêtement pour en absorber le surplus d’humidité. Son regard détaillait l’œuvre de la jeune femme qui prenait une autre envergure en prenant en compte son manque d’expérience.

Vous ne peignez vraiment jamais habituellement ? » Demanda-t-elle avec une pointe d’admiration.


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Viper De HallewinBourgeois
Viper De Hallewin



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MessageSujet: Re: [RP LIBRE] Un mur du souvenir et des couleurs pleins les yeux   [RP LIBRE] Un mur du souvenir et des couleurs pleins les yeux - Page 2 EmptyVen 10 Avr 2020 - 14:52
"Oh, non ! Elles sont tout à fait honorables !", lui dit-elle, d’un air aimable. "J'veux dire que, où qu'elles soient elle ne peuvent que ressentir l'émotion que vous avez mis dedans." Se reprit-elle.

Viper avait l’impression que la jeune femme n’était pas à l’aise en la compagnie de deux inconnus. Elle se reprend plusieurs fois... Elle ne doit pas avoir l’habitude de devoir s’exprimer ainsi. Elle semble pensive, facilement troublée.

- « Je vous remercie. J’ai fais de mon mieux ! » répondit l’homme ;
- "Anür y veillera j'en suis certaine."
- « Leurs deux âmes étaient innocentes et pures. J’en suis certain. Je le souhaite de tout coeur. Je les pris tant que je le peux. », lui dit-il, d’un air sincère. Viper était un homme pieux.

« En ce qui concerne votre chef-d’œuvre, la disposition des couleurs est épatante. Vous êtes artiste n'est-ce pas ? Vous avez du talent, c'est bien sûr ! » Enchaîna-t-il.

Une jeune femme intéressante.. Gentille ! Elle a l’air du moins. Pensait-il. Il s’amusait à voir les gens mal à l’aise, et de voir son interlocutrice reprendre ses phrases, afficher des petites grimaces, il trouvait cela... attendrissant et drôle. Bien sûr, il cachait bien cela et prenait garde à n’afficher qu’un air sympathique. Il voulait éviter tout conflit avec...

Elle. Ces cheveux gris devraient pourtant me rappeler quelque chose... Par les Trois, je vis depuis toujours dans cette ville et je n’ai jamais vu une créature pareille. Hostile certes, mais d’une beauté... Mais non, non elle ne me dit rien. Pensait-il en s’attardant quelques instants sur les traits de la jeune femme qui se séchait près d’eux.

"Euh, non. Je suis milicienne",

Viper qui avait un peu tourné la tête pour regarder l’inconnue aux cheveux d’argent, entendit la réponse de la rouquine. Milicienne, milicienne... quel fléau. Bon sang, il y en a tant que ça ! Quelle honte, Marbrume ne s’en relèvera pas, et ses habitants de même. Comment voulez-vous que l’on soit en sécurité avec des bonnes femmes qui gardent nos murs ? J’espère au moins qu’elle est bien formée. J’en doute bien sûr. Viper balaya rapidement ses sombres songes, tourna la tête et lui répondit d’un ton neutre :

-« Oh. Je ne vous ai jamais vu patrouiller. »


Il sentait son exaspération monter. Mais l’autre femme coupa net le bourgeois avant qu’il replonge dans ses pensées :

« Ne soyez pas trop prompt à vous critiquer, c’est très lisible surtout pour une personne ne pratiquant pas. Et les sujets méritent notre considération s’ils vous sont cher. Mais je vous accorde que notre amie milicienne possède beaucoup de talent. J’avais cru moi aussi avoir affaire à une artiste. Le miens est le portrait là-bas. »

-« Je vous remercie, vous avez bien raison. » Répondit-il à la première. Puis se tournant vers la milicienne

-« Vous devriez peut-être envisager une carrière d’artiste. » dit-il, d’un air vidé de toute expression. « Je dois prendre congé, des affaires m’attendent. Je vous souhaite une bien bonne fin de journée.» Conclut-il rapidement. « En espérant ne pas vous avoir trop importuné. » il termina sa phrase et n’attendit pas. Il se tourna vers la sortie du temple, et partit dans cette direction, d’un pas souple.

Il ne voulait pas s’attarder, il allait forcément déplaire. Une milicienne. Sur toute la populasse qu’il y allait avoir dans ce temple, il a fallu que je tombe sur quoi ? Une milicienne. C’est bien ma chance.

C’est drôle comme les a priori d’un homme peuvent changer en quelques fractions de secondes. La rouquine était passé du statut de femme désirable, agréable, innocente, sympathique à une femme dérangeante aux yeux de Viper, une femme qui se trompait de chemin et qui se détournait de ce que devait être la femme, les femmes, de ce qu’elles devait être pour la société et pour Marbrume.

L’escapade se terminait à temps, et dans les temps. Il avait à faire, oui. Les gosses n’allaient pas se nourrir seuls.
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