|
|
| [Quête] Folie et maladie: le fléau | |
| |
HypothermieMaître du jeu
| Sujet: [Quête] Folie et maladie: le fléau Sam 28 Mar 2020 - 4:51 | | | ◈Folie et maladie: le fléau◈ Victor de Rougelac, Aelys de Beauval, Alaric le miraculé et Lothaire Ferbois.
«Comme la fange, son avancée était inexorable...» Depuis l'apparition de la fange, la populace du Morguestanc, de sa rance piétaille aux rangs élevés de sa noblesse, a appris de peine et de misère à survivre au milieu des périls peuplant dorénavant le duché. Pour autant, bien que la bestialité des bêtes soit la plus grande des menaces, celle-ci n'est pas l'unique mal auquel tous sont confrontés.
En effet, aussi bien à l'intérieur même de Marbrume que sur les routes risquées du Labret, les bandits, bannis et autres brigands sévissent encore et toujours, distillant misère et effroi sur leur passage. Bien qu'étant un problème ayant toujours existé, celui-ci s'est plus qu'accentué depuis l'invasion des prédateurs de l'humanité...
Autre partenaire, vieille calamité alanguie et fidèles alliés des fléaux susmentionnés; la famine. Bien qu'elle reste pour l'instant tapie dans l'ombre, elle n'est jamais bien loin, prête à s'approprier la moindre crise alimentaire pour annihiler par sa présence la pauvre populace de Marbrume. Véritable lame de Damoclès en suspend, la famine attend sont heure ou bien les rigueurs de l'hiver...
Toutefois, ces vieux ennemis d'hier ne sont plus seuls. Désormais, un nouveau mal rejoint la lice et la longue liste des périls, prêt à s'abattre sur une population aux abois et en proie à ses pires cauchemars.
Aujourd'hui, il est venu l'heure des maladies, il est venu le temps de faire face à ce fléau...◈ ◈ ◈ ◈ ◈ La journée était pourtant radieuse, alors que l'astre solaire trônait à son firmament. L'heure du midi à peine dépassée, la vie continuait son habituelle course dans le dernier bastion de l'humanité qu'était devenue Marbrume. Ainsi, que ce soit dans les rues pavées de l'Esplanade ou bien dans les ruelles et venelles des bouges infâmes des bas-quartiers, rien ne semblait sortir de l'ordinaire. La populace, nobles nantis ou gueux démunis, continuait à agir et œuvrer selon les codes respectifs dictés par leurs rangs sociaux. Pour autant, en l'espace de quelques battements de cœur, cette cohésion sociale vola en éclat, battue en brèche à un point bien spécifique de la cité fortifiée; à l'intérieur même du Labourg. Ainsi, l'indolence des beaux quartiers laissa place à l'urgence des bas-fonds... Bien que moins immonde que le Goulot, le Labourg n'en restait pas moins une terre de misère pour la population épuisée, survivant plus qu'habitant dans les délimitations de ce repère d'infamie. C'est là, au milieu de ces ruelles étriquées, se transformant en coupe-gorge la nuit, qu'un regroupement d'une indigeste plèbe faisait face à quatre malheureux ou potentiel fautif. La grogne gagnait en ampleur, alors que la hargne véhémente se faisait entendre à grand renfort de cris et de protestation. L'assemblée qui semblait faire office de juge, jury et bourreau s'était réunie avec les condamnés dans une rue qui avait dû revêtir un certain charme par le passé. Toutefois, en ces jours de disette et de malheur, où la mort rôdait et où la nourriture manquait, l'endroit n'avait plus rien de bucolique. L'allée était remplie d'immondices et d'autres débris. Les taudis branlants qui l'encadraient étaient noirs de suie, crassés par les feux allumés la nuit pour réchauffer les pauvres indigents peuplant cette sordide section du Labourg. Au-dessus de tout cela, un entrelacs de corde tiré entre les masures laissait pendre de vieux vêtements aussi hâve et immonde que leur propriétaire s'affolant en contrebas. Repoussés dans un coin, loin des deux points de passage permettant de vagabonder sur l'artère, les accusés étaient de plus en plus restreints dans leur mouvement, alors que la foule s'approchait d'eux avec véhémence, certes, mais aussi avec inquiétude. Que pouvait-il bien se tramer ? Qu'importe la raison de votre présence en ces lieux, quelques mots crié, baragouiné ou éructé plus vivement que d'autres pouvaient facilement être entendus. "Fléau", "maladie" et "coupable" étaient du nombre. En outre, l'identité des quatre individus, deux hommes et deux femmes, était facilement discernable; ceux-ci étaient des étrangers débarqués en provenance du duché d'Hendoire à bord du Firmament. Un navire devenu épave après s'être disloqué sur les récifs de la côte, non loin de la cité, alors qu'une tempête faisait rage et que la bruine et la brume rendaient toute navigation impossible. -"Vous vénérez Etiol, je le sais, je l'ai vu ! C'est de votre faute !" Cracha une femme aux chicots pourris. "Nous subissons la colère divine à cause de votre hérésie !" -"Ma femme est tombée malade depuis que vous êtes là. Elle n'est même plus capable de se lever et elle n'est pas la seule ! " Bien que tout cela soit particulièrement récent, tout un chacun avait entendu parler vaguement, modérément ou plus régulièrement de cette nouvelle maladie qui avait fait son apparition ici dans le Labourg. La fièvre était le premier symptôme de ce fléau, rapidement suivi par des convulsions, des maux de tête, des vomissements, un coma, puis généralement la mort. À ce jour, personne n'avait encore trouvé la cause ou les coupables... se pouvait-il que ce soit bel et bien les étrangers qui soient les vecteurs de la maladie ? Étaient-ils arrivés avec les symptômes, ou étaient-ils la cause de la colère de la Trinité pour leur culte déviant, amenant comme conséquence un châtiment divin sous forme d'infection ? Sinon, se pouvait-il que ce soit autre chose ? Pour l'heure et pour le moment, qu'importe. Quatre potentiels innocents ou porteur de mort se tenaient face à une foule qui bien qu'en colère, semblait indécise quant à la marche à suivre. Que devait-il être fait ? Fallait-il voler à leur secours ou plutôt s'assurer de leur disparition, d'une quelconque façon, pour assurer la sécurité du quartier ? Était-il coupable ou non-coupable jusqu'à preuve du contraire ? Quelle action engendrerait le moindre coût, le moindre risque, le moindre mal ? - Mdj a écrit:
- Bonjour à tous. Tout d'abord, bienvenue dans cette quête ! ( )
Comme vous l'aurez compris, vous êtes face à un choix personnel à tout un chacun; venir à la rescousse des ex-naufragés, ou bien s'assurer de leurs départs et/ou disparitions le plus rapidement possible pour peut-être éviter une plus grande infection. Vos décisions et actions auront des répercussions plus larges que cette unique quête...
Prenez note que chacun d'entre vous a reçu un très court mp concernant la situation et quelques connaissances que peut avoir votre personnage sur l'épidémie par rapport à sa situation sociale. C'est à vous d'en faire ce que vous voulez !
En outre, n'oubliez pas de suivre le plus fidèlement possible votre personnage. À titre d'exemple, si ce dernier est craintif et fiévreusement pieux, il n'y a rien d'anormal à ce qu'il milite pour leur départ, bien que cette vision soit différente du reste du groupe. Ça ne pourrait qu'en être plus intéressant pour tous.
Finalement, j’aimerais que pour ce premier tour d’ouverture, vous contextualisiez votre présence dans cette quête. Que faisiez-vous là ? Qu'elle est votre opinion sur la situation, vos premiers mots, peut-être ? Bref, n’hésitez pas à développer et étayer votre écrit ! Plus il a de choses, plus que j’ai de la matière pour vous torturer pour vous donner du jeu ! N'oubliez pas que vous êtes les acteurs de cette quête. :)
Aucun ordre de passage n'est à respecter !
Mon prochain passage se fera au plus tard le 3 avril. D'ici là, bon début de quête !
|
| | | Aelys De BeauvalCouturière
| Sujet: Re: [Quête] Folie et maladie: le fléau Sam 28 Mar 2020 - 11:33 | | | L'hiver approchait, et avec lui la crainte des frimas, de la faim et des Fangeux qui sortiraient plus tôt, plus nombreux, faute de lumière suffisante pour les tenir à l'écart. Les habitants de la cité commençaient à devenir nerveux et s'affairaient davantage une fois le soleil levé, se dépêchant de finir leur travail afin que celui-ci ne se couche. Les journées raccourcissaient et la tension grimpait de plus en plus à mesure que les jours et les semaines passaient. Aelys pour sa part venait à peine de terminer de livrer les tuniques épaisses pour la Milice qu'elle avait cousu avec application, y passant de nombreuses journées et plusieurs de ses soirées afin de finir avant l'arrivée du froid. Les hommes du Roi étaient heureux d'avoir ainsi obtenu de quoi avoir un peu moins froid durant leurs patrouilles et, bien que cela ne valait pas une petite laine personnelle, c'était déjà mieux que rien et ils en étaient ravis. Sa position de Couturière au sein de la Hanse lui permettait bien souvent d'avoir des échos de différentes couches de la société marbrumienne, que cela soit la petite noblesse ou bien le petit peuple, ainsi avait-elle vent de certains besoins, mais également de certaines inquiétudes qui pouvaient lui permettre de mesurer l'humeur des autres habitants de la cité... et ce qu'elle entendait depuis que ce bateau s'était échoué commençait à l'inquiéter malgré elle. Ces inconnus venus de rivages lointains vénéraient un quatrième dieu, de cela nombre de gens en étaient quasiment certains, affirmant tantôt qu'ils étaient en harmonie avec la Trinité, tantôt qu'ils étaient certainement responsables de l'arrivée de la Fange. Les rumeurs étaient si contradictoires qu'il était difficile de faire une estimation convenable de ce que pouvait être la vérité, jusqu'à-ce que Aelys n'entende parler d'une nouvelle menace s'abattant sur les bas quartiers : la maladie.
Bien sûr il y avait déjà eu des épidémies et nulle cité n'était à l'abri de la maladie, surtout quand on s'entassait ainsi les uns sur les autres, dans la crasse et la pauvreté notamment selon les quartiers, mais force fut de constater qu'à mesure que la rumeur grandissait et qu'elle lui revenait de plus en plus aux oreilles, la jeune femme sentait naître l'inquiétude pour les quelques pauvres âmes qu'elle connaissait au sein des bas-quartiers et, notamment, au Labourg où les choses semblaient prendre une certaine ampleur. C'est ainsi qu'un matin elle décida de fermer sa boutique pour la journée, rassemblant dans un sac cabas tressé quelques vivres qu'elle voulait aller porter à une vieille dame de sa connaissance, et prenant ainsi le chemin des bas quartiers, vêtue d'une robe marron de sobre confection, le genre qui permettait de se faire plus discrète et d'éviter ainsi d'attirer l'attention sur elle. Ses cheveux noués en une longue natte dans son dos étaient dissimulés sous un châle de laine à grosses mailles qu'elle pouvait au besoin remonter sur son crâne et passer devant son visage pour cacher celui-ci, sachant pertinemment que certaines rues plus étroites par lesquelles elle devrait passer étaient bien moins sûres pour une jeune femme ne possédant comme seule et unique arme une dague courte. La vieille dame de sa connaissance était chez elle, souffrant d'une toux qui semblait ne pas vouloir la quitter, mais qui ne l'empêchait guère de sourire à celle qui venait lui rendre visite régulièrement depuis deux ans déjà. Elles échangèrent sur le temps qu'il faisait, sur la situation actuelle, Aelys lui raconta quelques potins sans conséquences ainsi que quelques anecdotes de travail, et la vieille dame évoqua avec elle cette histoire de maladie qui risquait fort de prendre de l'ampleur. Chacun y allait de son avis, lui avait-elle dit, mais ce qui ressortait de tout cela, c'était une grande crainte de voir des Fangeux se lever parmi les habitants des bas-quartiers, surtout en sachant ce qui était arrivé au Chaudron. La Couturière promit de revenir visiter la vieille dame qui en retour lui conseilla d'être prudente et de ne pas venir seule la prochaine fois. Elles s'embrassèrent et se quittèrent ainsi, la blonde lui laissant les vivres qu'elle avait apporté pour s'en retourner vers la Hanse... et ce fut là qu'elle l'entendit, cette clameur hargneuse, cette grogne malveillante qu'elle avait déjà ouïe par le passé, en d'autres circonstances. Inquiète en premier lieu, elle songea à modifier son chemin de retour, mais sa curiosité eut raison de son instinct de conservation, la poussant à continuer d'avancer jusqu'à apercevoir la foule qui bloquait le passage d'une petite ruelle, invectivant ce qu'elle aperçu comme étant quatre personnes coincées au milieu du tumulte et de l'agitation. Un lynchage ?! C'est ce qui lui vint immédiatement à l'esprit alors que l'angoisse lui enserra immédiatement la gorge, faisant s'emballer son cœur dans sa poitrine. Non, ils n'allaient quand même pas faire ça ?! Oubliant toute prudence, la jeune femme entreprit de se faufiler difficilement au milieu des badauds, voulant se rapprocher des victimes potentielles, voulant voir dans quel état ils étaient, entendre ce qu'on leur reprochait exactement. Les Trois lui soient témoins qu'elle ne désirait pas voir un lynchage se concrétiser sous ses yeux sans réagir.
-"Vous vénérez Etiol, je le sais, je l'ai vu ! C'est de votre faute ! Nous subissons la colère divine à cause de votre hérésie !"
-"Ma femme est tombée malade depuis que vous êtes là. Elle n'est même plus capable de se lever et elle n'est pas la seule ! "
Quelle était donc cette folie qui poussaient les Hommes à s'entredéchirer dès que le malheur les frappaient ? Ne comprenaient-ils donc pas qu'ils devaient se soutenir les uns les autres s'ils voulaient espérer pouvoir s'en sortir ? Ne comprendraient-ils donc jamais ? Aelys se remémora l'époque où elle vivait à Traquemont, un endroit où seule la survie comptait et où même les Bannis étaient autorisés à demeurer à l'abri des murailles pourvu qu'ils participent à la protection de la forteresse et montrent patte blanche. Bien sûr ils étaient surveillés, bien sûr on ne leur faisait pas entièrement confiance, mais au moins les Hommes se battaient-ils tous les uns à côté des autres, faisant front commun contre la Fange pour permettre la survie de tous. Et ces gens venus d'une autre contrée, échoués avec leur bateau alors qu'ils tentaient de trouver de l'aide, comme tous ceux qui avaient quitté Marbrume lorsque la Fange était arrivée, ces gens n'étaient guère différents des habitants de cette cité et pourtant, on les accusaient, à tort ou à raison, on s'en prenait à eux au lieu de se retourner contre les Fangeux. Que d'énergie épuisée en de vains combats, le véritable ennemi était là, dehors, et dans le Chaudron, pas ici dans cette rue. Pourquoi ne le comprenaient-ils donc pas ?
- Arrêtez !
Cria-t-elle à la foule autour d'elle, sans doute plus fort que ce qu'elle aurait voulu, avec ce presque désespoir qui lui déchira la gorge malgré ses efforts pour conserver un semblant de calme. La peur de voir un lynchage venait de la pousser à intervenir et, si son esprit lui hurla que c'était la pire idée qui soit et qu'elle devait s'enfuir, là maintenant, là tout de suite ! Son cœur au contraire la fit bouger en direction des quatre malheureux pris au piège de la foule, jouant des coudes pour repousser ceux qui lui bloquaient encore le passage et ainsi se retrouver au centre de la foule, là où l'espace se libérait, là où se trouvait les quatre potentielles victimes de la folie humaine. Étendant les bras, elle porta son attention sur les uns et les autres, bravant sa peur et la leur, tout en sentant l'angoisse l'étreindre davantage encore.
- Ce n'est pas en nous acharnant les uns sur les autres que nous vaincrons la Fange ! Cessez cette folie ! Ces gens ne vous ont rien fait ! Ce n'est pas parce qu'il y a des malades que ce sont forcément eux les responsables !
Même si l'idée qu'Etiol puisse être derrière tout cela soit terrifiante, d'autant plus que la jeune femme croyait fermement que la Trinité veillait sur eux tous malgré le malheur et la mort. Pour autant, elle avait aussi ses propres convictions, et celles-ci lui dictaient une chose essentielle en cet instant.
- Nul n'a le droit d'ôter la vie à autrui. Si vous les accusez, alors c'est à la Milice d'intervenir, pas à vous.
Affirma la Couturière, non sans se tenir droite face à une partie de la foule, l'autre se trouvant de l'autre côté du groupe des quatre personnes prises à parti. Ses yeux verts allaient et venaient sur les visages des inconnus lui faisant face, les défiant du regard d'oser ainsi s'en prendre à ce qui pouvaient bien être des innocents. Si eux faisaient preuve de folie en voulant les rendre responsables de leurs maux, n'était-elle pas folle elle-même de vouloir ainsi s'interposer face à une foule agressive ? Bien sûr certains connaissaient sans doute la jeune couturière de la Hanse qui reprisait les habits des miséreux qui se présentaient au Temple, ne demandant rien en échange et se faisant toujours bienveillante avec autrui, de même qu'elle avait recousu nombre de blessés durant l'attaque du couronnement, mais les Hommes étaient si prompt à oublier ceux qui leur tendait la main quand ils se sentaient menacés. Les Trois lui viennent en aide ! |
| | | Victor de RougelacGouverneur de Sombrebois
| Sujet: Re: [Quête] Folie et maladie: le fléau Lun 30 Mar 2020 - 7:11 | | | Le Labourg était tout désigné pour devenir un lieu de recrutement où le Comte de Rougelac espérait renforcer les quelques effectifs déjà déployés avant l'hiver sur les différents chantiers à l'oeuvre sur les terres du Baron de Sombrebois. La main d'oeuvre y était d'abord bon marché et le désespoir incitait certains badauds à braver les dangers d'une telle expédition vers la place forte plus au Sud entourée de marécage. Voilà la raison de la présence ce jour là de l'illustre Gouverneur de Sombrebois en ce bas lieu de la capitale. Il avait tenu réunion public dans l'une de ses tavernes pouilleuse un peu plus tôt dans la journée, enrôlant deux gaillards lorsqu'en quittant l'établissement, revêtu de vêtements chauds et discret, pour éviter quelques fâcheux larcins, il fut arrêter dans son élan pour regagner l'Esplanade par un regroupement etrange d'individu ainsi que des mots... plutôt inquiétants.
Il n'était biensure pas sans savoir que la capitale était en proie à de nombreuses difficultés et que la famine rôdait dangereusement. Une maladie semblait également semer le trouble sans pour autant qu'en soit encore trouvé la source. Mais comme ce nouveau fléau n'affectait pas les beaux-quartiers, le Comte ne s'y était pas vraiment intéressé, s'assurant seulement que ces recrues étaient en bonnes santé avant de les envoyer travailler sur le Bourg en reconstruction de Sombrebois.
Mais voilà, le sang-bleu ne pouvait rester sourd à la scène qui se tenait dans cette ruelle adjacente à celle qu'il était en train d'emprunter. Pourquoi me désirez-vous? Par le simple fait qu'il était conscient que si la base sociale tendait à se fragiliser, c'était toutes les couches sociales qui en seraient impactés. Celon les accusations lancées, tout portait à croire que ce tribunal public et improvisé par la populace sans l'accord d'une autorité royale, désignait les migrants ou réfugiés, selon l'angle de vu que l'on prenait, comme responsable de ces maux récemment apparut.
S'approchant du lieu d'inquisition, Victor se fraya un chemin dans la foule avant de soudainement se figer au son d'une voix qu'il semblait reconnaître, celle de la maitre couturière, la Dame de Beauval. La veuve bourgeoisie prenait le parti des accusés, sans détour. Rougelac eut un sourire à la fois admiratif et amusé face aux mots de la blonde qui fendaient la foule. Elle n'avait pas tord certes, mais de l'avis du Comte, pas raison pour autant. Craignant que la foule ne prenne à parti Aelys, le mondain de l'Esplanade intervint de vive voix, non sans chercher à garder son identité en venant rabattre la capuche de sa cape sur son visage.
- Ils ne sont pas non plus innocents pour autant. Prouvons-nous blâmer ces gens alors que la coïncidence n'en est que frappante ? Ce fléau frappe nos rues depuis l'instant où ces migrants sont arrivés. Ces gens réagissent avec l'instinct de tout a chacun.
Prenait-il le parti des natifs de Marbrume pour autant ? Victor réfuta l'idée de prendre position, mais préférait se soumettre bien volontiers au rôle de juge.
- Pour autant, nous ne pouvons décider de leur sort impunément il est vrai. Sans preuve, nul culpabilité, sans preuve, nul acquittement. Quand à la milice, madame, il serait peut-être venu le temps que la justice puisse être au main d'une juridiction qui lui serait propre ! La milice est une force militaire et je crois que lui laisser tout pouvoir de justice ne sera pas une bonne chose.
Il détourna le regard d'Aelys qui se trouvait un peu plus loin avant d'arranguer la foule, cherchant à obtenir la sympathique du petit peuple en proie à ces démons.
- Je vous le dis, n'exécutez pas ces gens sans preuve. Donnons leur un procès équitable. Sans cela, vous risqueriez tous un jour d'être jugé et exécuté sans que cela soit juste, pour une simple querelle de voisinage. Que justice soit simplement faite. Qu'en dites vous ?
Se voulant être l'instigateur d'un changement dans cette société, Victor prenait cet événement comme un vecteur peut-être déclencheur d'un besoin pour la population de ne pas voir la milice s'offrir les rôles de juges et bourreaux. Si Rougelac diffusait cette pensée au travers de cette foule inquisitrice, il savait aussi chercher à maintenir une forme de neutralité qui manquait à la bourgeoisie qui quand à elle prenait aveuglément le partie des opprimés, de ces étrangers venus par bateau alors que la coïncidence etair frappante. Evidemment, aucun cas ne s'était déclenché dans les strates plus aisées, seulement là n'était pas la question en ce jour, il fallait pour Victor gagner l'intérêt des petites gens, sa sympathie, son soutien, son consentement pour qui sait, faire bouger des institutions qui ont faillit dans leur rôle premier de protecteur il y a de cela plusieurs mois lorsque la Fange a pénétrer Marbrume. La Milice était responsable celon lui, a vouloir s'accaparer tous les pouvoirs, on en devenait bien moins efficace. Et... pourquoi pas faire de cet événement symbole, peut-être même un coup politique ? L'avenir le dira. - Info au MJ a écrit:
Victor parle en cherchant à garder l'anonymat sous une capuche dissimulant une partie de son visage.
|
| | | AlaricGarde de Sombrebois
| Sujet: Re: [Quête] Folie et maladie: le fléau Mer 1 Avr 2020 - 11:21 | | | Marbrume. Voilà des mois qu’Alaric n’y avait plus mis les pieds. La cité ne lui avait pas manqué, ses ruelles crasseuses, ses pauvres mendiants non plus. Néanmoins, c’est avec nostalgie qu’il arpentait la ville fortifiée, se rappelant de souvenirs enfouis dans sa mémoire. Il avait décidé de rentrer au bercail de son propre chef. Pas pour très longtemps, il l’espérait. Sombrebois était sa véritable maison désormais, et Hilde l’y attendait. Il était revenu parce qu’il voulait se tenir informé, ayant appris qu’un navire s’était échoué sur le rivage, des étrangers survivants à son bord.
Hébergé par le compte de Rougelac depuis deux jours, le soldat arpentait les rues, traînait ici et là, recueillait de nouvelles informations à gauche et à droite, gonflées de rumeurs auxquelles il ne prêtait que peu d’attention. Ainsi, il avait appris que les étrangers provenaient du duché d’Hendoire, que la plupart étaient des marins ou des esclaves – devenus libres – et, surtout, que ces gens-là vénéraient Étiol. En fervent croyant de la Trinité, Alaric ne savait comment se positionner vis-à-vis de cette croyance qu’il imaginait néfaste et cruelle. Pour autant, il ne ressentait qu’une certaine forme de pitié à l’égard des survivants, acceptés dans la dernière cité encore debout, bien différente de chez eux.
Le dernier ragot qui soufflait entre les murs de la ville était plus inquiétant encore : les rescapés auraient ramené une maladie avec eux, une épidémie se préparerait au sein de Marbrume. Il essayait de prendre la température, questionnant les habitants. Ses pas le menèrent dans le Labourg, attirés par une soudaine clameur qui ne lui disait rien qui vaille. Les Bas-quartiers n’étaient déjà pas jolis jolis lorsqu’il était parti, mais leur allure était encore pire désormais. Les masures branlantes encadraient des ruelles étroites, empuanties de déjections, lieu de vie des crèves la faim. Alaric passa ses doigts sur sa dague acérée, adressa une prière aux Trois puis s’avança. La populace s’égosillait, pointait du doigt quatre étrangers, beuglait des insanités à leur égard. C’était la première fois que le soldat voyait ces fameux habitants d’Hendoire. À première vue, ils n’avaient pas l’air bien méchants. Pourtant, ils étaient lourdement accusés : à entendre les marbrumiens, leur culte d’Étiol avait fâché les Trois et créé une épidémie. Encore cette histoire. Il y avait bel et bien des personnes qui étaient tombées malades, emportées par la toux et la fièvre… Mais comment savoir si les rescapés étaient les responsables ?
Soudain, une jeune femme prit leur défense, jouant des coudes parmi la foule pour les rejoindre. Alaric croisa les bras sur son torse, observateur. Il ne pouvait que saluer le courage de la blonde, son humanité également. Il était bien rare que l’on protège et prenne la défense des inconnus, par ici. Il écoutait ses arguments, mais se trouvait incapable de prendre parti. Après tout, à Sombrebois, il n’y avait nulle trace de cette mystérieuse maladie, comme il n’y avait aucune trace des natifs d’Hendoire…
Il sortit de ses réflexions en reconnaissant la voix puissante du compte de Rougelac. Tiens, tiens… Il ne pensait pas trouver le noble dans de venelles si peu fréquentables. L’homme essayait de masquer son identité et, vu la populace, c’était une excellente idée. Le Miraculé ne comptait pas le trahir.
Parler de procès, de justice face à des indigents était inutile. L’idée de Victor n’était pas mauvaise, mais il ne trouverait pas d’échos à sa proposition parmi le public déchaîné. Alaric soupira et s’avança à son tour. Poussant d’un côté, se coulant souplement entre les miséreux, il gagna les quatre rescapés défendus par leur sauveuse.
- Pour un procès, il faut des preuves. Nous ne pouvons attaquer ces gens sans preuve. Enfermons-les, proposa-t-il. Tenons-les à l’écart un moment. Si la maladie s’arrête, alors nous saurons qu’ils sont coupables… Dans le cas contraire, ils seront libres à nouveau.
C’était la décision la plus sage qu’il avait trouvée, lui-même étant mitigé face aux nouveaux venus. Jamais il n’attaquerait ces misérables, mais s’ils avaient fâché les Trois, alors on ne pouvait les laisser gambader entre les murailles de la cité.
|
| | | Lothaire FerboisGuérisseur
| Sujet: Re: [Quête] Folie et maladie: le fléau Ven 3 Avr 2020 - 12:35 | | | Non, ce n’était pas ça. Ça non plus. Toujours pas. Lothaire fronçait des sourcils et se massait le front d’un air ennuyé. Enfin donc, alors même qu’il reposait les pieds au sein du Labourg, à la recherche de renseignement sur cette mystérieuse épidémie, il faisait choux blanc. Toujours les même histoires, cela commençait des fièvres, des maux de tête, des nausées…et cela s’achevaient par des convulsions, un coma et enfin l’ultime voyage dans les bras d’Anür. Mais y avait-il une explication plus concrète que les habituelles menaces de châtiment divine pour nos crimes et péchés ? Quoi que ce soit qui lui permettait d’agir à une échelle même locale ? La moindre marche de manœuvre qui lui serait accessible ? Sortant de la petite masure d’une petite famille peu gâté par le sort, épié avec insistance par une petite volée d’enfants des rues aux regards mornes et torves, le Ferbois préférait presser le pas. Sacrebois, qu’est qu’il détestait voir des marmots souffrir. Mais les rues n’étaient plus si sûres à présent. On racontait que dans certaines ruelles, les miliciens n’osaient guère y entrer et des rumeurs les plus sordides faisaient place à côté de faits avérés non moins dérangeants. Le cannibalisme entre autre, l’un des grands tabous de cette société marbrumienne déjà confronté aux horreurs de la Fange. Si cela était vraiment le cas, quel serait alors la différence concrète de valeur entre l’humain et la Fange ? Ne mériterions-nous pas au final ce prétendu châtiment des Trois ? Et si Lothaire Ferbois, à soutenir mordicus que c’était avant une épreuve aux élans gnostiques, se fourvoyait ? Non, non, nooon ! Il devait garder sa foi en La Quête intact, il devait rester digne et ferme, il le fallait. Il n’était pas si mal loti, tout compte fait, à vivre dans le quartier marchand de La Hanse, à profiter des quelques revenus qu’il arrivait à tirer de clients plus fortunés chez des bourgeois et des nobliaux ou encore en prêtant main forte au Temple, aidant à soigner ici et là les miséreux qui venaient s’y faire soigner gratuitement. Non, il avait beau s’être serré la ceinture ces derniers temps, il n’avait pas à se plaindre. De toute façon, fin comme il était, il n’avait pas nécessairement besoin de se mettre grand-chose sous la dent, contrairement aux familles marbumiennes. Enfin… Poursuivant son chemin sur les pierres d’une autrefois belle artère du quartier du Labourg, à présent recouverte d’immondice, de canalisation bouchée et de pauvres hères traînant leurs carcasses ici et là pour quémander un quignon de pain rassis, le guérisseur fut alpaguer par un mouvement de foule naissant. Des brouhahas se gronder plus loin, ce qui piqua au vif la curiosité du rebouteux. Sans doute une mauvais idée, mais bon, allons-y quand même. S’intégrant du mouvement de foule le plus fluidement possible, le toubib prenait garde à ne pas trop se faire marcher sur les pieds, à éviter les coudes de coude ou les mains baladeuses à la recherche d’une bourse bien garnie dont s’emparer. Prudence, prudence. Que les trois soient loués, il n’avait emporté avec lui que son vieux manteau usé, rien qui ne pourrait indiquer qu’il soit supérieur. Enfin, si on exceptait sa diction, le soin apporté à se raser quotidiennement, à tenir une hygiène correcte et enfin ce fichu air de ‘’prêtre’’ dont certains malandrins aimaient l’accabler au temple, combien même il n’appartenait pas aux ordres. Sa tendance à l’Orgueil ne devait pas l’aider à se faire apprécier, parfois… Deux couples. Un homme, une femme, un homme et une femme. Coincés, acculés dans l’allée principale par une meute aux innombrables têtes et bras. Les mots qui s’échappaient des bouches des voisins de Lothaire n’étaient guère rassurants. Hérésie ! Etiol ! Sacrilège ! Famine ! Lothaire cru même entendre un hurluberlu leurs attribuer la responsabilité de la Fange. Cela n’était pas une bonne idée d’être venu ici, si rien n’était fait tant que la plupart des gens ici étaient surtout des badauds attirer par le mouvement de foule comme des chiens sur un étal de boucher, celui-ci pourrait très vite dégénérer en émeute. Le quartier était, non la Cité même, était déjà sous tension avec l’arrivée prochaine de l’Hiver et par la famine, que risquait-il de se passer en cas de séance de lynchage et d’émeutes généralisés dans les bas-quartier ? Cela serait la fin de l’Ordre garanti par les Trois et le triomphe de l’anomie, du Chaos, des bagaudes et des exactions les plus perfides. Qui donc en aurait encore quelque chose à faire Il devait agir, mais comment ? Une accusation d’hérésie, une ânerie prononcée par un bouseux probablement atteint simultanément de la chaude-pisse et tout pouvait s’embraser. N’avait-il pas déjà lu, durant ces pérégrinations intellectuelles en lisant quelques annales historiques, de ces récits de foule en colère qui dépeçait et dévorait les entrailles des quelques malheureux boucs émissaires qui leurs tombaient sous la main en période de catastrophe ? Que les Trois soient loués, il ne fût visiblement pas le seul à avoir eu cette réflexion. Une jeune fille d’abord, suivi d’un homme plus âgé, probablement proche du sien, qui avait un on-ne-sait-quoi de racé au timbre de sa voix et enfin un troisième homme, plus jeune aussi, intervinrent. Chacun des trois avaient simultanément pris la parole et c’était rangé au côté des quatre réfugiés du Firmament, les protégeant de leurs corps et de leurs prestances contre l’hostilité de la foule. Chacun s’était exprimé à sa manière, la première en cherchant à faire comprendre à la foule du crime odieux qu’elle s’apprêtait à commettre. C’était à la milice de s’en occuper et non à nous autre, le peuple. Le deuxième intervint. C’était d’un procès en bonne et due forme dont Marbrume avait besoin. La masse avait ces raisons de craindre et d’exprimer leurs dégoûts sur ces maudits croyants d’Etiol, que l’on laisse donc la justice suivre son cours. Enfin le troisième, le jeune homme, intervint également, insistant sur l’idée de les enfermer. Il était hors de question de les laisser gambader librement au sein des murs de Marbrume, ne serait-ce pour éviter que cette mystérieuse maladie ne se répandre on ne sait comment. En sommes, des bonnes idées, très bonne mais … quelque chose manquait. On avait eu l’introduction, la thèse et l’antithèse, c’est qu’à présent, il fallait conclure. -Attendeeeez !
Lothaire Ferbois s’était élancé hors du troupeau tel un bolide traversant le ciel une nuit d’été. Quel idée stupide. Mais il le fallait bien pourtant. Se raclant sèchement la gorge, levant les deux bras en l’air pour attirer l’attention sur son aimable personne, il prit à son tour la parole en rejoignant le groupe de sauveteurs improvisés et des quatre migrants. -Mes amis, mes frères et mes sœurs de foi, ces trois braves ont chacun parlés bien justement. Ils n’ont pas hésité un instant à se mettre au-devant d’une foule entière pour sauver ces miséreux. Et ils ont eu bien raison, puisse-t-il quoi qu’il en soit remerciés pour leurs courages. -N’oublions pas, tous ensembles, que l’Ordre doit être préservé coûte que coûte. Nous avons faim, nous avons froid, nous n’avons plus de quoi nous vêtir et voici qu’un nouveau fléau nous frappe. Je vous en prie, mes sœurs, mes frères, ne cédons pas à la panique. Marbrume est le dernier lieu où l’Ordre règne, nous ne pouvons pas, non, non ne devons pas céder à nos passions, aussi légitimes soient-elles. Ce que je vous propose humblement, ce serait d’escorter ces quatre âmes en dehors de ce quartier. Peut-être vers le Temple, la caserne de la Milice ou n’importe quel endroit où les autorités compétentes pourront sans doute agir de manière avisé. Ne nous rendons pas complice d’un massacre. Quel serait alors la différence entre les émeutiers et les pillards d’entre les murs et les Fangeux dehors ? Quelle différence entre la goule et l’homme ? Laissons aux professionnels le soin d’exercer leurs arts sur ces hommes et ces femmes. Et contentons-nous d’œuvrer pour les Trois et le bien-être de cette Cité, Mabrumes, mes frères, mes sœurs.
Sacré discours, Lothaire n'avait pas l'habitude de s'exprimer aussi longuement devant autant de monde. Qu’importe au final ce que pensait Lothaire personnellement de cette pratique dérangeante d’une association d’Etiol aux trois, il importait avant tout de préserver l’Ordre et l’Équilibre au sein de la société. Du dernier rempart de civilisation face à la barbarie fangesque et humaine. Et pour cela, il fallait bien mettre hors de danger ces quatre là en les sortant de ce bourbier. - Info au MJ a écrit:
- Lothaire essaie d'aider les autres PJ en cherchant à faire appel à la raison de la foule.
Il insiste quant à lui sur l'idée d'escorter les quatre réfugiés en dehors du quartier du Labourg, autant pour rassurer la foule que pour que des autorités compétentes puissent s'occuper de cette affaire. |
| | | HypothermieMaître du jeu
| Sujet: Re: [Quête] Folie et maladie: le fléau Ven 3 Avr 2020 - 18:51 | | | ◈Folie et maladie: le fléau◈ Victor de Rougelac, Aelys de Beauval, Alaric le miraculé et Lothaire Ferbois.
«A force d'être juste, on en est coupable...» La grogne perdit durant quelques instants en ardeur, tandis que le mécontentement cédait le pas à une incompréhension chez ceux qui voulaient régler une bonne fois pour toutes le cas des étrangers, alors que des inconnus venaient dresser les mots pour protéger les prétendus coupables. Les arrivants du duché d'Hendoire étaient venus infecter le Labourg de leur présence, de leur culte impie et maintenant de leur maladie. N'était-ce donc pas faire preuve de justice de s'en occuper, de s'assurer de la sécurité de tout un chacun en les faisait disparaître ? Il n'était pas seulement question de cet endroit, mais de Marbrume au complet ! Un vrai fervent de la Trinité ne s'en rendrait-il point compte ? Alors, pourquoi ces gens, qui au premier regard étaient méconnus dans le Labourg, s'opposaient-ils à ce simulacre de procès, à cette colère populaire ? De plus, il ne fallait pas oublier une chose; le quartier était un véritable repère de mutins et autres forbans, un chancre à immondices dans lequel les sans-le-sou et va-nu-pieds baignaient. Pour autant, ces crasses artères, ces immondes ruelles et ces abjectes venelles étaient leurs chez eux. Ces intrépides sauveteurs, preux héros d'une classe sociale plus élevée, tentaient de faire changer d'avis une masse luttant pour la sécurité de leur foyer. Dès lors, la lutte s'annonçait compliquée... Toujours est-il que le mécontentement et les récriminations se tarirent en premier lieu alors qu'une jeune femme, Aelys de Beauval, prenait la parole. - Aelys;:
Jet d'INTEL pour Aelys de Beauval, tentant de convaincre le plus grand nombre de la justesse de ses dires.
Pour réussir; 14 et - (+1 vu qu'elle est connue de certains dans le Labourg). Pour échouer; 15 et +. Résultat; 19. échec critique.
Suite à ses palabres, le déchaînement reprit avec plus d'entrain, avec plus d'ampleur. Loin de toucher positivement ne serait-ce qu'une personne dans la masse, les premiers mots prononcés par la couturière en fâchèrent plusieurs. Certains en furent suffisamment choqués pour que leur idée soit faite; il fallait s'occuper une bonne fois pour toutes des naufragés. - Aelys; échec critique.:
Sachant l'échec critique de ton argumentaire, 10 personnes sont d'avis de fomenter le plus rapidement possible ce lynchage public plutôt que de continuer à t'écouter et/ou se ranger à ton avis.
Ceux prônant la vengeance expéditive: 12/100. Ceux prônant la justice ou le pardon: 0/100. - "Comment osez-vous venir nous dicter notre conduite, vous qui vivez plus grassement que nous ne le pourrions jamais, vous qui êtes en sécurité loin du Labourg, alors que nous crevons à petit feu de la faim, du froid et désormais de cette épidémie dont personne ne se soucie ?!" Oui, être connue par quelques visages pouvait être un avantage... comme un inconvénient. Albert savait que la couturière était plus riche qu'eux. " En ce moment, nous ne luttons pas contre la fange, là, maintenant. Nous luttons pour survivre, nous luttons contre des profanateurs du culte, contre des croyants d'Etiol ! Êtes-vous l'une des leurs ? N'êtes-vous pas une fervente croyante de la Trinité ?! N'avez-vous donc rien à faire de notre sécurité ?" Enhardis par les prémices de ses mots et l'assentiment de la foule, Albert continua, la voix striée de sanglot. La condition de sa femme l'inquiétait au plus haut point, et c'est en pensant à sa petite fille, possiblement la prochaine à attraper le fléau, qu'il s'échinait à faire tendre la foule vers son opinion. Ainsi, ce n'était pas par rage ou par hargne qu'il se faisait l'instigateur de cela. C'était par chagrin et par peur. " À tergiverser, votre famille pourrait en pâtir !" Argua-t-il en direction de la cantonade. "Oh, non, madame... la milice n'agira pas sans preuve, nous laissant, nous, à risque de mourir par leur laxisme !" - Albert (NPC):
Jet d'INTEL pour Albert (npc), tentant de convaincre le plus grand nombre de la justesse de ses dires.
Pour réussir; 14 et -. Pour échouer; 15 et +. Résultats; 15. Échec.
Ceux prônant la vengeance expéditive: 12/100. Ceux prônant la justice ou le pardon: 0/100.
Malheureusement pour l'éploré, personne ne l'écouta vraiment, encore trop occupé à inonder Aelys de propos injurieux en tout genre. Ainsi, la balance des forces entre les deux camps resta identique. Pour le meilleur ou pour le pire...Pour autant, l'attention de la foule fut redirigée vers un nouvel arrivant, qui prit la parole sous le couvert de sa capuche. Les premiers mots de Victor de Rougelac arrachèrent quelques assentiments dans le regroupement. Voilà une personne qui comprenait, enfin ! Pourtant, la suite en interpella plus d'un; que voulait réellement ce curieux personnage ? Défendre la cause des quatre réfugiés, ou s'assurer qu'ils trépassent avec le virus ? -"Je ne sais pas dans quel monde vous vivez, mais ici, c'est coupable jusqu'à preuve du contraire et rien d'autre!" Interpella une voie à l'extrême opposé, faisant se retourner la plupart des gens. Fendant la foule, s'avançant tranquillement vers le gouverneur de Sombrebois, Caz' continua sa prise de parole. " Et que proposez-vous donc, monsieur..."- Caz' (NPC):
Jet d'INTEL (observation) de Caz' (npc) pour tenter de reconnaître l'identité ou le rang social de Victor de Rougelac.
Pour réussir; 17 et - (+2 sachant l'argumentaire soutenu de Victor entourant la question de la justice.) Pour échouer; 18 et +. résultat; 18. Échec. -"...Monsieur l'inconnu ? Un procès, là, maintenant ? Si ce n'est que ça..."Faisant face à ceux qui étaient probablement plus condamnés par leur différence qu’à cause d'un réel soupçon tangible qu'ils étaient infecté, Caz' cracha au sol avant de reprendre la parole. "Y avait-il des malades dans votre navire ?"-"Oui, mais..." celui qui se positionnait comme l'accusateur dans ce simulacre de justice proposé par le noble le coupa rapidement. -"Plusieurs en sont morts, non ?"-"..."-"Alors ?"-"...Ce n'est peut-être pas la même maladie !"-"Oui ou non ?"-"...Oui."Faisant front devant Rougelac, Caz' hocha lentement la tête, lui offrant un sourire moqueur, alors que son regard flamboyait de colère et d'amertume. "Ça me semble assez incriminant pour moi. Pas pour vous ?!" Puis en ouvrant les bras et en regardant la foule; "Et vous, ne pensez-vous pas que c'est suffisant ?!"- Caz' (NPC):
Jet d'INTEL de Caz' (npc), tentant de convaincre le plus grand nombre de la justesse de ses dires.
Pour réussir; 15 et - . Pour échouer; 16 et +. Résultat; 6. réussite.
Ceux prônant la vengeance expéditive: 20/100. Ceux prônant la justice ou le pardon: 0/100.
Des affirmations se firent entendre dans la masse. Certains avaient peur qu'à trop attendre, le virus les condamne à tout jamais. Mieux valait agir rapidement, quitte à se tromper, pour leur sécurité. En outre, ces étrangers n'avaient-ils pas commandé leur sort à partir du moment qu'ils vénéraient Etiol ? "Coupable, coupable, coupable !" se mirent à scander quelques incorruptibles dans ce flot encore plus indécis que convaincu. Comme il est dit, jamais deux sans trois. Ainsi, encore une fois, ce fut au tour de quelqu'un d'autre de prendre la parole pour donner son avis dans ce tribunal public quelque peu instancié par Victor. Alaric le Miraculé y alla de ses mots, définissant que ce n'était pas leu rôle de juger, mais bien celui de la milice. L'occasion était trop belle pour Caz' de continuer sur sa lancée victorieuse. "Croire en Etiol n'est pas un crime suffisamment grave ? N'êtes-vous pas un croyant des Trois ?" - Alaric;:
Jet d'INTEL d'Alaric le Miraculé , tentant de convaincre le plus grand nombre de la justesse de ses dires. Pour réussir; 10 et -. Pour échouer; 11 et +. Résultat; 1. Succès critique.
Ceux prônant la vengeance expéditive: 20/100. Ceux prônant la justice ou le pardon: 12/100.
Pour autant, les mots d'Alaric avaient fait mouche; ce n'était pas si stupide de les enfermer et de voir la suite des choses... après tout, cela pourrait donner raison à l'un ou l'autre des deux camps et éviter de se salir les mains inutilement. Tuer un déviant et un coupable était une chose. Mettre à mort des innocents en était une autre... pestant dans sa barbe, Caz' redevint silencieux pour un temps, réalisant que son camp n'avait plus le vent dans les voiles. Pour autant, tout n'était pas encore joué. Toutefois, si à la fin de cet échange la justice primait sur la vengeance, la solution serait potentiellement retenue pour éviter une plus grande propagation. Restait désormais à voir ce qu'il en serait au dénouement de tout cela... Finalement, Lothaire Ferbois fut le dernier à rentrer en piste, foulant la lice et crevant les flots de badauds pour égrener son discours somme toute bien mené. L'écoutant attentivement, alors que les mots de l'homme de Sombrebois avaient soufflé le calme sur la populace, les forçant -enfin- à réfléchir, le guérisseur eut la tribune idéale pour palabrer. - Lothaire;:
À cause du succès critique d'Alaric, préparant le terrain à ton argumentaire avec lequel il est possible de faire un lien que je juge idéal, je ne lancerais pas les dés et j'offre la réussite de ton action.
résultat; réussite.
Ceux prônant la vengeance expéditive: 20/100. Ceux prônant la justice ou le pardon: 20/100.
La logique du guérisseur sembla toucher encore une fois une partie de la masse qui ne criait plus ses envies de meurtre, mais plutôt tentait de réfléchir à la bonne décision à prendre.Si jamais le dénouement s'orientait vers la salvation plutôt que la condamnation, l'idée d'Alaric couplé à celle de Lothaire serait envisagée par le plus grand nombre. Mais ça, ce n'était pas encore joué. "Qui êtes-vous pour nous appeler vos frères, vos sœurs, présentant ce "nous" à tous ? Êtes-vous un miséreux, un sacrifié de la société comme nous ?" Est-ce qu'il connaissait déjà l'identité du guérisseur, voulant la lui faire prononcer par lui-même ? Dur à dire, difficile à savoir... Cette masse grouillante et rampante qui avait été sur le bord du lynchage était dorénavant transformée en jury, tandis que les autres opposants, en l'occurrence Caz' et Albert face aux quatuors, se retrouvait être les avocats de cette joyeuse mascarade. Coupler l'idée d'Alaric et de Lothaire, soit d'enfermer les potentiels malades au temple pouvait être une solution envisageable... Albert sortit du silence, revenant à la charge et tentant de faire ployer l'opinion publique de son côté. "Ce n'est pas qu'eux quatre, c'est l'ensemble des naufragés qui sont à risque d'être porteur de morts ! Même si nous les enfermons, même si nous les menons aux temples, que faisons-nous du reste de leur engeance qui parcourt librement les rues de notre quartier, de notre cité ? Par ailleurs, nous laisserions la chance à ce fléau venu tout droit d'Étiol d'atteindre notre temple, nos prêtres, tandis qu'il a déjà atteint nos familles ? Quelle insanité !"Voyant en Albert un allié de taille, Caz' hocha la tête et décida d'en rajouter une couche. "Avons-nous un prêtre parmi nous ? Un milicien ? Non, personne ? Évidemment..." Souriant avec hargne, comme un prédateur devant une proie, il enchaîna; "Qu'il est facile de parler de ce que ferait la milice ou le clergé, alors qu'aucun de leur représentant n’est là pour affirmer qu'il prendrait en charge ces déviants qui portent la mort ! Vous ne présentez aucun argument valable, simplement des théories, des possibilités, des; "peut-être que..." !"- Albert (NPC):
Jet d'INTEL d'Albert (NPC) , tentant de convaincre le plus grand nombre de la justesse de ses dires.
Pour réussir; 14 et -. Pour échouer; 15 et +. Résultat; 5. Réussite.
Ceux prônant la vengeance expéditive: 26/100. Ceux prônant la justice ou le pardon: 20/100.
Le tribunal populaire était en place. Le jury écoutait et était déchiré quant à la marche à suivre. La défense et l'accusation se faisaient face, s'affrontant pour le sort des implorants, pour savoir ce qu'il fallait en faire, pour définir quel serait le châtiment et qui en serait le bourreau. Toutefois, un tiers parti avait plus ou moins été oublié; les accusés. Mais en cet instant, ils se rappelèrent à tous de bien triste manière. De fait, l'une des deux femmes tomba au sol, inerte. Était-ce la panique, le stress occasionné tandis qu'elle voyait les gens décider de son sort, ou était-ce la maladie qui venait de jaillir au pire moment, la condamnant elle et ses comparses ? Difficile à dire à cette distance, toutefois, la foule recula, par peur d'attraper le mal qui la rongeait. -"C'est un signe envoyé par la Trinité ! Elle nous guide, nous montre qu'ils sont coupables, qu'il faut les punir pour notre sécurité !" Il était impératif de continuer d'argumenter pour sauver ou nuire aux naufragés. Pour autant, il ne fallait point oublier leur présence, au risque de fâcheuse conséquence... - Mdj a écrit:
- Bonjour à tous ( ),
Tout d'abord, merci pour vos réponses dans les temps et la qualité de vos écrits.
Quelques explications; pour le moment, la foule est encore suffisamment indécise pour se faire influencer. Ainsi, les arguments et réponses offertes, à la fois par les NPC's et par vous, feront changer d'avis une partie plus ou moins importante des gens en présence. Dès lors, pour espérer faire triompher votre opinion, il faudra faire adhérer le plus grand nombre de gens à sa vision des choses.
Partant du principe qu'il y a cent (100) personnes en présence, chacun de vos dires aura une chance d'en embrigader (ou d'en perdre) quelques-uns, jusqu'à ce que la majorité soit atteinte. De cette majorité dépendra le déroulement de la fin et la conclusion de cette quête, dicté aussi par vos actions.
La justesse des mots sera aussi importante que le jet d'intelligence ! Si j'estime qu'il y a une trop grande faille dans vos dires, je n'hésiterais pas à y mettre un malus. Si je trouve la réplique brillante, ce sera plutôt un bonus. Dès lors, c'est à vous de faire triompher votre camp, en faisant appel à la logique, à la force, en tentant de faire changer de camp l'opposant et j'en passe...
*** Si vous avez des questions, n'hésitez pas !
Mon prochain passage se fera au plus tard le 10 avril. D'ici là, bonne continuation !
Ceux prônant la vengeance expéditive: 26/100. Ceux prônant la justice ou le pardon: 20/100.
|
| | | Victor de RougelacGouverneur de Sombrebois
| Sujet: Re: [Quête] Folie et maladie: le fléau Sam 4 Avr 2020 - 9:14 | | |
Comme pouvait le craindre le sang-bleu, la bourgeoise de la Hanse s'en trouvait prise à partie par quelques badauds suite à son intervention. Les voix qui s'élevaient contre le discours de la blonde, prenant la défense des nouveaux résidents de Marbrume, ne lui disait rien qui vaille et c'était donc dans cette situation qu'il était intervenu pour tempérer la foule et éviter le lynchage public de la maitre couturière. Bien entendu, sa position neutre et son soucis d'établir un procès sous une toute autre forme conventionnelle allait le confronter à une joute verbale, son anonymat ne pouvant que lui porter préjudice.
Dans tout rassemblement, il y avait évidemment des meneurs et l'un d'eux semblait s'affirmer à mesure que les échanges fusaient. Face à la rhétorique de l'homme qui avait eut l'audace de l'interpeller, Victor abaissa finalement sa capuche, dévoilant son identité avant de répliquer avec détermination et conviction face à l'individu qui semblait désireux de s'offrir le rôle d'avocat accusateur.
- Je représente Sombrebois par ma qualité de Gouverneur et je représente la noblesse de Marbrume par mon titre de Comte, mon cher. Et oui, je réclame procès. Un procès équitable. Mais non, ces aveux ne sont pas suffisant.
Tandis qu'une poignée de gens semblait approuver l'avocat de l'accusation, Victor prenait la mesure des effets des paroles de Caz'. La foule semblait encore mitigée ainsi, il fallait s'évertuer à contenir certaines réactions et conclusions bien trop hâtives.
- Il y a bien là quelques gens qui vous soutiennent, monsieur... ? Mais vous êtes loin de faire l'unanimité, il me semble.
D'autres protagonistes avaient également élevé la voix et il pu reconnaître sans peine l'un des vassaux du Baron Hector de Sombrebois en la personne d'Alaric qu'il hébergeait d'ailleurs depuis quelques jours sur l'Esplanade. Le second prouvait également une certaine forme de sagesse et face aux arguments de chacun la foule qui prenait des formes de juré populaire semblait partagé, divisée. Il semblait à présent que l'accusation s'offre deux porte-parole et la tendance pouvait pencher à tout moment contre les accusés. Toujours soucieux de tempérer certaines ardeurs, Rougelac, cherchait à réagir en usant de sa verbe qu'il devait toutefois ajuster par la présence d'un auditoire de basse naissance.
- Leur croyance est en effet une hérésie. Mais seriez-vous prêt à vous élever contre les décisions de notre Roi !? Sa Majesté a donné asile à ces gens, si je ne m'abuse ? Contester sa décision serait un acte affirmé de rébellion ! Tempérez et mesurer vos propos comme vos conclusions messieurs.
Prenant la décision de se placer sur le devant de la scène, il toisa la foule, cherchant alors à obtenir une certaine forme de crédit.
- Je n'ai pas l'arrogance de dicter les choix de chacun. Je suis ici, tout comme vous, un citoyen soucieux de l'avenir de notre royaume. J'oeuvre d'ailleurs pour redonner vie à l'une de nos petite place forte et ma présence au Labourg s'inscrit dans cette démarche. Nous devons passer outre les apparences et les préjugés de classe. Je vous comprend et ce fléau n'épargnera personne.
Il pointa alors du doigt Albert et Caz', d'une manière inquisitrice.
- Ces gens semblent vouloir s'accaparer tout autant le rôle d'accusateur, de juge et de bourreau ! Pensez-vous cela honnête, messieurs, dames !? Non, je ne le crois pas ! VOUS ne le croyez pas ! Alors, je VOUS propose que nous organisions, comme je l'ai dis, un procès EQUITABLE où chacun d'entre vous sera acteur du sort de ces gens. Si vous le voulez bien, je prendrais la charge de la Justice avec VOTRE participation. Mais, je laisserais naturellement la place à qui de droit voudrait s'arroger ce rôle. Mais j'insiste, il nous faut prouver de la culpabilité des ces gens ! Et non tirer des conclusions hasardeuse sur des apparences. Si la milice a trop a faire et que le clergé semble absent, nous devons prendre notre responsabilité et nous engager dans une démarche responsable et peut-être avant-gardiste! Je suis convaincu que nulle personne ici présente, veuille agir tel un sauvage sans Foi ni Loi ! Il pointa ensuite du doigt Lothaire, Aelys et Alaric.
- La défense c'est en tout cas constituée et a prouvé n'être désireuse de juger contrairement à vous deux. En lançant alors un regard appuyé sur Albert et Caz' avant de reposer son attention sur les trois autres comparses.C'est une preuve d'humilité que tout le monde ici présent devrait reconnaître.
Le mondain ne souhaitait pas continuer son monologue sans prendre la température de la foule. Il espérait en tout cas donner crédit à sa démarche et s'inscrire comme un citoyen lambda en quête de justice, brisant par la force des mots tout frontière de rang, de classe, de pouvoir. Il laissait même la place à d'autre candidature en temps que Juge. Mais si procès public il devait y avoir, il était impératif de dissocier les rôles de chacun, entre juré, avocats de l'accusation, avocat de la défense et Juge. Loin sans faux, il prenait des risques, mais après son lourd vécu, ses peines et ses espoirs, Victor voyait la vie quelque peu différemment. Il n'avait plus rien à perdre mais tout a gagner. Il voyait là l'occasion de faire émerger une tendance différente où les pouvoirs ne seraient plus concentrés uniquement aux mains de la milice. Réussira t il a faire naître une certaine forme d'indépendance la Justice ? Rien n'étaitmoins sûre.
- Info MJ a écrit:
Durant la quête, est il possible également de pouvoir bénéficier des compétences tel que Baratin, éloquence, sens de la répartie et diplomatie?
|
| | | AlaricGarde de Sombrebois
| Sujet: Re: [Quête] Folie et maladie: le fléau Mer 8 Avr 2020 - 14:43 | | | Les paroles du soldat avaient fait mouche. Il sentait la populace se diviser, certains suivant ses dires, tandis que d’autres se rangeaient du côté de deux hommes plus ou moins enragés. Alaric savait qu’ils ne parviendraient pas à les faire changer d’avis : ces deux-là ressentaient trop de haine vis-à-vis des étrangers. En revanche, il fallait gagner la foule de leur côté ! Peut-être que les nouveaux individus étaient responsables de cette épidémie, mais il était beaucoup trop tôt pour les abattre, purement et simplement. Même s’ils vénéraient Étiol, Alaric était persuadé qu’une déesse telle qu’Anür ne voudrait pas leur faire subir pareil châtiment.
Soudain, l’une des étrangères tomba sur le sol, inerte. La chute provoqua un véritable choc, un argument de choix pour les attaquants qui ne se firent pas prier. Un signe des Trois ? Peut-être, pensa Alaric. Le soldat était certainement l’un des membres les plus humains de ce jury, il ne changerait pas d’avis pour une simple hypothèse. Il s’avança, écarta les bras, signifiant à la foule de faire silence. Il devait garder l’avantage qu’il avait créé un peu plus tôt, maintenir les regards rivés sur lui – Par les Trois, qu’il détestait ça ! – profiter de son statut au mieux pour limiter les dégâts.
- Soutenez-là ! ordonna-t-il aux trois autres survivants. Cette pauvre femme ne présentait aucun signe de maladie jusque-là, elle est simplement apeurée.
Puis le gouverneur de Sombrebois prit la parole, la capuche rabaissée, et tous les regards se tournèrent vers lui. L’homme parlait bien, Alaric ne pouvait nier l’aura charismatique qui s’en dégageait. Ses mots étaient justes et forts. Lui-même se serait laisser convaincre. Il n’avait pas le même bagou, la même facilité à exposer ses pensées, à convaincre un public dissident. Il n’empêche qu’il le rejoignit, prêt à lui prêter mains-fortes. Ils devaient rallier le plus de partisans possibles, et pour ça, ils devaient se montrer unis.
- Et moi, j’ai été milicien pendant longtemps ici. Je le suis d’ailleurs toujours un peu, j’y ai encore mes quartiers. Je peux vous dire avec certitude ce que ferait la milice. Elle évacuerait ces gens, et vous savez pour quoi ? Pour vous mettre, vous tous – il accompagna ses paroles d’un large geste, embrassant le jury improvisé de son bras – à l’abri de ces étrangers. Croyez-moi, si ces gens sont responsables de cette épidémie, alors nous prendrons les mesures nécessaires.
Il tapota ostensiblement la dague qu’il portait à sa ceinture. Comment rallier des enragés dénués d’instruction ? En leur disant ce qu’ils veulent entendre, paraît-il. Alaric espérait leur prouver qu’il était de leur côté, mais qu’il fallait néanmoins agir justement.
- Mais il n’est pas question de prendre ce genre de décision à la légère. Les Trois sont des dieux aimants et justes. Respectons-les. Donnons un sursis aux étrangers, observons-les lorsqu’ils sont seuls et tenus à l’écart. Ainsi, nous prendrons une décision fondée qui plaira à nos dieux.
Avait-il vraiment dit tout ça à voix haute, devant une centaine de personnes ? Il fallait croire que la verve du compte de Rougelac l’avait inspiré plus qu’il ne l’aurait cru.
|
| | | Lothaire FerboisGuérisseur
| Sujet: Re: [Quête] Folie et maladie: le fléau Ven 10 Avr 2020 - 20:42 | | | Ainsi donc, voilà qu’un véritable tribunal populaire venait de se former. Des accusés, une défense, des accusateurs et un jury populaire, prêt à s’embraser pour tous les exécuter si un mot de travers était prononcé. La situation se révélait bien plus périlleuse que prévu. Lothaire n’avait jamais été particulièrement sportif, plutôt le genre de rat-de-bibliothèque bien consciencieux. Encore qu’il était assez à l’aise socialement, avant … avant ces tragiques évènements. Il sentait les habitudes du guérisseur sûr de lui, professionnel et écouté avec soin lui revenir s’en étant exprimés si soudainement devant une telle foule. C’était un bon signe pour le rétablissement de sa mélancolie, non ? Deux personnalités hostiles semblaient émerger de la masse, un mari éploré, une de ces victimes collatérales de cette misère ambiante et de cette épidémie naissante. Le genre d’individu auquel Lothaire ne pouvait que compatir quelque part, quelqu’un duquel il comprenait sa colère, ces craintes, sa haine aveugle même. Rien n’était pire pour un homme, un père de famille, un mari, que d’être incapable de sauver ces proches, ceux dont ils étaient censés assuré la subsistance. Quelque part, le fait d’être confronté à une maladie était même pire que face à la Fange ou à quelques gredins. Contre qui pester ? Qui frapper encore et encore pour défendre les siens ? Personne. Tout le monde. Les marginaux, les faibles, les isolés surtout, comme ces quatre pauvres hères, pratiquants d’une hérésie lointaine. Et l’autre ? Il n’avait pas fait attention à comment il se nommait. L’avait-il dit ? Il ne savait plus. Il l’avait apostrophé, lui demandant pourquoi Lothaire usait du ‘’mes frères et mes sœurs’’, s’il faisait partie de cette masse d’indigents ? Une forte tête pour sûr. Il avait sans doute le goût du sang. Pour avoir dû fréquenter plusieurs individus peu fréquentables en ces temps de crise, Lothaire semblait sentir en lui cette odeur de crime, d’envie et de soif de chaos. Ce n’était certainement pas quelqu’un qui souhaitait le meilleur pour son quartier. Mais il n’en était pas moins habile de sa langue fourchu, il avait réussi à faire admettre aux hérétiques que plusieurs cas s’étaient déclarés sur le navire et que certains étaient même déjà morts sur le chemin. Peste ! Lothaire savait que cette hypothèse d’un apport de la maladie par ce groupe de réfugiés était tout ce qu’il y a de plus probable, logique même ! Comment donc défendre ces quatre-là d’un lynchage avec une logique si imparable ? On était abandonnés, nous connaissons les responsables de nos problèmes donc vengeons-nous ? Il fallait casser ce discours de la vengeance, montrer l’exemple, faire corps avec cette masse appauvri pour le bien de la cité. Deux de ces compagnons avaient pris la parole de nouveau. L’individu à l’intonation si précieuse se révélait bel et bien être un nobliau, cela s’entendait qu’il avait du sang bleu dans les veines à présent que le Ferbois y pensait. Un gouverneur d’une des forteresses par-delà les murs qui plus est. Clairement pas le premier des vanupieds de ce cloaque. Il faisait feu de tout bois face aux deux autres, et son second compagnon, plus jeune, qui se révélait être un ancien milicien, poursuivait sa dialectique en insistant sur le fait que cette prise de position était fait dans leurs intérêts, bien plus que celui des hérétiques. Et voilà qu’à présent l’une des réfugiés venait de s’effondrer.
-"C'est un signe envoyé par la Trinité ! Elle nous guide, nous montre qu'ils sont coupables, qu'il faut les punir pour notre sécurité !" - Soutenez-là ! Cette pauvre femme ne présentait aucun signe de maladie jusque-là, elle est simplement apeurée.
Victime de la maladie ? Du stress ? N’importe qui sueraient à grosse doute, dans une cité inconnue, coincé par une foule hostile de miséreux et de gredins. Il lui fallait intervenir : -Je suis guérisseur, écartez-vous ! Je peux l’examiner.
Tant qu’à faire, autant dévoiler ça aussi. C’était l’instant de vérité, avait-il sous les yeux une authentique victime de cette si soudaine épidémie ? Lothaire était sûr de pouvoir reconnaître celle-ci sur cette pauvre femme. Mais que dirais-t-il à la foule alors si c’était le cas ? Mentirais-t-il ? Les ferait-il patienter ? Qui aurait pu le dire ? En tout cas, s’il devait tenter une dernière chose avant d’obtenir cette réponse, c’était de parler à ce père de famille, aussi désespéré qu’il soit. Cet homme devait comprendre qu’il n’était pas son ennemi.
-Que croyez-vous ? Que vous êtes le seul à craindre pour vos proches ? Le seul père, le seul mari de Marbrume ? Que nous nous entêtons à défendre des hérétiques par simple esprit de contradiction ? Il fallait lui parler. Le milicien lui semblait trop jeune pour comprendre ce que c’était que d’être un chef de famille et le nobliau restait beaucoup trop éloigné de cette simple réalité. Ces émeutiers, pour certains, ont juste peur. Ils étaient délaissés et abandonnés, laissés sans moyen d’action ou de décision. -Que nous voulons simplement le pire pour vous et les vôtre ? Que cela nous fait plaisir de vous retirer de vos mains la seule action qu’il vous reste à entreprendre pour avoir l’illusion de contrôler quelque chose ? Il fallait que ça sorte, si ce n’était pas pour le bien de ces quatre-là, de la cité de Marbrume, du père de famille éploré, alors au moins pour lui. Qu’il se purge une bonne fois pour toute de toute cette mélancolie accumulée au cours de ces années. Qu’il parle ! -Je suis guérisseur, j’ai dédié ma vie à sauver des vies. Alors oui, j’en fais commerce, oui je me nourris certes à ma faim parce que je n’ai pas d’autres âmes à entretenir dans mon foyer mais je ne suis pas au-dessus de vous. Je ne suis pas d’un autre monde, d’un autre royaume ou duché ou d’un autre ordre. Je ne suis pas plus un noble qu’un clerc, même si je ne prétends pas avoir ressenti toute ma vie la même misère que la plupart d’entre vous. Courte pause dans son monologue improvisé. Que lui arrivais-t-il ? Il se reconnaissait à peine à présent. -Mais il y a une chose sur laquelle je ne vous laisserais pas argumenter. Une chose que je refuse par-dessus tout qu’on m’arrache, qu’on me la refuse. C’est le fait de ne pas réussir à comprendre ce que c’est que d’avoir peur pour les siens. J’en… j’en… Irait-il jusque-là ? Se confierait-il devant tous concernant ce traumatisme ? -J’en ai payé le prix du sang. Ma bien-aimée et la chair de ma chair à la fois, envolée pour toujours et à jamais. Et il n’y as pas un jour où je ne vois pas leurs visages chaque fois que je me lève, chaque fois qu’une femme ou une enfant leurs ressemblant vaguement passe brièvement devant mes yeux. Je sais qu’Anür les as accueillie, mais je ne peux m’empêcher de penser à elles ! Et de me battre pour elles ! De soigner des vies, riches et indigentes ! Et pour continuer ce travail, pour continuer à pouvoir sauver des vies jusqu’à ce que chacun des nombreux problèmes qui accablent notre cité, il nous faut de l’Ordre. Pas une illusion, pas une émotion populaire, non, une autorité, des gens d’arme pour y veiller, un clergé, un bas-peuple et des nobles, tel que les Trois le veulent. Peut-être qu’il y a des dysfonctionnements. Non ! Il y a eu des dysfonctionnements. Qu’une oreille plus attentive au petit peuple aurait dû être accordé par nos autorités dirigeantes. Mais si vous franchissez cette barrière, si vous décidez que la justice, que notre système ne vaut plus rien et que c’est à chaque individu de se faire justice soi-même, vous propulserez Marbrume dans un cycle de violence et de chaos. Les petites gens ne s’arrêteront pas à simplement martyriser les hérétiques, les griefs sont bien plus anciens que ça. Et la milice de son côté, débordé, ne fera pas dans le détail.
Plongeant son regard dans les yeux de cet homme, Lothaire semblait avoir perdu son souffle. Prenant son temps pour le retrouver, il acheva : -C’est au père de famille que je m’adresse à présent, est-ce donc de violence, de rapine, d’émeutes et de vols que vous souhaitez pour les vôtres ? |
| | | HypothermieMaître du jeu
| Sujet: Re: [Quête] Folie et maladie: le fléau Dim 12 Avr 2020 - 19:52 | | | ◈Folie et maladie: le fléau◈ Victor de Rougelac, Aelys de Beauval, Alaric le miraculé et Lothaire Ferbois.
«Être malade de scrupules risquait d'être le véritable fléau...» Était-ce réellement une bonne idée pour Victor de Rougelac de donner son identité ? Alors que le comte avait réussi à ne pas être démasqué, bien que Caz' avait tenté de percer le mystère se cachant derrière l'ombre de la capuche du noble, le fanatique n'avait rien découvert. Or, désormais que ce dernier prenait les devants, dévoilant sa condition ainsi que l'opulence de sa vie de par son titre, est-ce que la populace en proie à la terreur serait réceptive à l'apparition d'un sang bleu vivant bien loin de leur réalité ? Peut-être que ses mots sensés auraient raison de la panique de la foule. Mais pour ça, il faudrait au moins que les badauds et autres quidams désirant se faire une justice expéditive dépassent la simple présentation du comte pour écouter le rester de son plaidoyer... - Victor de Rougelac:
Jet de CHAR pour savoir si l'identité de Victor (qu'il révèle de lui-même) lui assure une meilleure reconnaissance de la masse, ou plutôt critiques et aigreurs.
Pour réussir 16 et -. (malus de +2 sachant la hargne de ces va-nus-pieds du Labourg devant les nantis). Pour échouer 17 et +. Résultat;9 réussite.
Par chance pour de Rougelac et ses propos, sont identités ne déclencha pas un mouvement de masse pour le condamné, mais plutôt un profond silence, quelque peu belliqueux, mais au moins idéal pour lui permettre de s'exprimer et d'être compris de tous. Peut-être qu'il était insensé de se dire noble, là, au milieu du Labourg. Or, ses dires pouvaient peut-être permettre de prendre une décision prompte et rapide pour régler la question des rescapés et endiguer une bonne fois pour toutes le fléau ? "Vous réclamez ? Votre naissance ou votre richesse ne vous donne aucun droit de réclamer ici bas, comte." Son titre avait été prononcé telle une immondice, comme la pire insulte. Oui, Caz' ne semblait aucunement être un fervent partisan des sangs bleus... - Victor:
J'estime que les propos de Victor offrent une piste de réflexion pour le camp d'une justice et/ou du pardon plutôt qu'une justice expéditive. Dès lors, Jet d'INTEL pour voir si ses propos touchent certaines personnes.
Pour réussir: 15 (aucun bonus, alors que les propos se concentrent plutôt autour de l'idéal de faire un tribunal et que Victor soit le juge, plutôt que comme un argumentaire pour convaincre les gens de la non-culpabilité des naufragés). Pour échouer: 16 et +.
Résultat;20. Échec critique. Ceux prônant la vengeance expéditive: 41/100. Ceux prônant la justice ou le pardon: 20/100.
Son identité n'avait peut-être pas causé de remous, mais ses propos déclenchèrent un ouragan de contestation. Comment osait-il palabrer de la sorte et parler du roi ici bas ? Ce fieffé personnage pouvait bien représenter qui il voulait, devant l'ire de la masse, il n'était personne, simple moins que rien identique à cette masse de miséreux en quête de sécurité. "Sa Majesté a donné l'asile à ces rescapés, il est vrai." Concéda-t-il dans un premier temps. "Chose que nous avons acceptée sans broncher ni rechigner, alors que nous manquions déjà de tout pour nous même, nous, son peuple !" Le ton gagnait en ardeur et en hargne. "Or, maintenant, c'est différent ! En plus de nous rendre encore plus malingres, leur présence nous contamine et nous extermine ! Devrons-nous aussi léguer notre vie pour contenter les grands et les puissants ? Êtes-vous ce genre d'engeance, comte de Rougelac ?" Pourquoi ? Pourquoi personne ne voulait le comprendre, prendre la défense de cette frange miséreuse de la société du dernier bastion de l'humanité ? Ces gens auxquels Caz' appartenait n'avaient rien. Et maintenant, ils devaient donner leur vie ? Bien que fanatique, il n'en était pour autant pas un idiot. Ainsi, sa réflexion était simple; fallait-il réellement risquer la vie de Marbrume au complet pour quelques déviants priant Etiol ? Impossible. Impensable... Les restes des propos de Victor ne furent que très peu pris en compte. De fait, le comte avait tué ses chances de définir les règles de son simulacre de procès, désireux d'officier à titre de juge , en exacerbant l'aigreur de la foule à son égard. Caz' lui offrit un dernier avertissement pour qu'il le comprenne. "Nous laissons déjà la chance à tout le monde d'intervenir, de parler et de proférer des inepties à cause de certains de vos propos. Vous n'aurez rien de plus de notre part." Plusieurs assentiments, même chez ceux désireux d'être magnanime firent écho à ses dires. " Comme vous l'avez dit, "chacun sera acteur de leur sort" ? Et bien, c'est votre cas aussi. Si vous le désirez, parlez pour les condamner ou les sauver, mais ce sera la seule chose que nous écouterons de vous." Puis approchant et plissant les yeux, terminant dans un ton acrimonieux; "Il fallait réellement être un idiot pour prétendre représenter la justice à vous seul. Échec et mat, insipide Rougelac..." Rapidement, les trois comparses de la rescapée la soutinrent après les dires d' Alaric le Miraculé. L'une l'éventait de sa main, tandis que l'un de ses camarades la soutenait et que le troisième la frappait doucement au visage pour tenter de la sortir de sa torpeur. La fébrilité de leur geste démontrait bien une chose; ce n'était guère le moment de faire un aveu de faiblesse devant cette masse prête à les déchiqueter ! " Et comment le savez-vous qu'elle ne présentait aucun signe de maladie ? L'avez-vous approché ou observé ? Pas le moins du monde ! Moi, ce que je sais, c'est que l'évanouissement est possiblement dû à cause de la fièvre, et que le coma est un des symptômes !"
- Alaric le Miraculé:
Jet d'INTEL d'Alaric le Miraculé , tentant de convaincre le plus grand nombre de la justesse de ses dires. Pour réussir; 10 et -. Pour échouer; 11 et +. Résultat 8. Réussite.
Ceux prônant la vengeance expéditive: 41. Ceux prônant la justice ou le pardon: 30.
Les propos du Miraculé firent mouche. S’il avait déjà été milicien, il devait savoir de quoi il parlait, non ? Par ailleurs, sous-entendre que la finalité pourrait être expéditive et morbide pour leur protection réussit même à convaincre certains plus enclins à la violence et à régler le problème rapidement. -"Plus nous attendons, plus nous en souffrirons par la suite. Votre famille ou vos proches pourraient être en contact avec ces gens, les condamnant et propageant l'épidémie à la cité dans son entièreté. De nos actions ici découlera l'avenir de Marbrume. N'en avez-vous pas conscience ?" Puis soufflant et attendant le dernier instant, Albert termina son contre-argumentaire; "Un sursis pour eux serait synonyme de mort pour nous. Comment expliquer que le fléau apparaisse avec leur arrivée dans la ville ? Impossible. C'est donc eux les coupables !" - Albert (NPC):
MessageSujet: Re: [Proposition] Quête; maladie & folie (en cours) [Proposition] Quête; maladie & folie (en cours) - Page 2 EmptyAujourd'hui à 16:45 Répondre en citant Jet d'INTEL d'Albert (NPC) , tentant de convaincre le plus grand nombre de la justesse de ses dires.
Pour réussir; 14 et -. Pour échouer; 15 et +. Résultat; 20. Échec Critique.
Ceux prônant la vengeance expéditive: 41.
Ceux prônant la justice ou le pardon: 45.
Dur à dire si c'était à cause des propos d'Alaric ou bien parce qu'Albert n'avait simplement plus le support de la foule pour une quelconque raison, mais ses dires furent suivies d'un silence de mort. Aucune adhésion, simplement des regards hautains et aigreur pour cet homme agissant pour lui, pour sa famille plutôt que pour le bien-être de tous. Comment prendre ses paroles en compte, lui qui prétendait vouloir sécuriser la cité, tandis que l'ensemble des inquiétudes n'étaient que personnelles ? La foule n'avait jamais été aussi entre-déchirée, hésitante et indécise quant à la marche à suivre. Les derniers propos de Lothaire Ferbois seraient déterminants et décisifs. Du moins, tout dépendrait aussi de la répartie de Caz', qui semblait lui aussi être en mesure de faire ployer le camp adverse et pencher la balance... Tout d'abord, alors que le reste des gens en présence se défiait à l'aide des mots pour décider des maux qui tomberaient sur les rescapés, le guérisseur alla au-devant de celle qui était tombée dans l'inconscience. Que découvrirait-il ? D'ailleurs, serait-il en mesure de définir, là, au milieu de cet endroit, la cause potentielle de son émoi ? Rien n'était moins sûr... Toujours est-il qu'en chemin vers l'inconsciente, Lothaire tenta de faire prendre conscience de ses actes à Albert. Loin d'être une idée saugrenue, tabler sur celui à même d'avoir le plus de remords de conscience était peut-être une bonne solution pour faire changer de camp cet énergumène, ou à tout le moins, rendre son discours moins agressif et meurtrier. Calmer la peur plutôt que clamer la justice, voilà peut-être la solution. - Lothaire Ferbois:
Jet de CHAR de Lothaire , tentant de faire réfléchir et fléchir Albert. Pour réussir; 18 et -. (bonus de +2 pour la justesse du discours et pour tabler sur les "faiblesses" de sa cible). Pour échouer; 19 et +. Résultat; 18. Réussite.
Ébranlé suite aux regards torves de ses concitoyens, Albert était maintenant étreint par le doute et l'indécision par les mots de Lothaire. Disait-il vrai ? Avait-il réellement traversé l'enfer en perdant sa famille ? "Pouv...pouvez-vous aider ma femme ?" S’il était un guérisseur, un qu'il n'aurait pas à payer, peut-être qu'il resterait une lueur d'espoir ! Se cachant le visage derrière ses mains, gémissant en ne sachant plus quoi faire ou que dire, Albert resta muet durant un temps. Puis, s'extirpant de derrière la protection de ses mains, les yeux imbibés et le teint blafard, il finit par hocher la tête, lentement et avec hésitation. Finalement, son assentiment gagnant en force et vitesse, ainsi qu'en conviction. "Vous avez raison." Murmura-t-il plus faiblement. "Il a raison !" Hurla-t-il plus fortement. Son retour au-devant de la scène attira les regards, faisant même pleuvoir plusieurs moqueries à son égard, lui qui avait raté si stupidement sa dernière prise de parole. Or, loin de s'en émouvoir ou de s'en arrêter là, il décida de jouer le tout pour le tout. Sa frayeur pour sa femme n'était pas encore oblitérée. Or, est-ce qu'ils devaient réellement se transformer en meurtriers à cause de cela ? Sa femme, elle, ne lui pardonnerait jamais. Les dires du guérisseur lui avaient fait ouvrir les yeux. "Nous ne pouvons nous transformer en des tueurs sans être certains qu'ils sont porteurs du fléau !" Les protestations gagnèrent en ardeur. Levant les mains, il demanda le silence. "Attendez, attendez ! Écoutez-moi !" Enfin, regagnant un peu de calme, il enchaîna. "Mais nous ne pouvons pas non plus prendre le risque de contaminer le Labourg ou la cité. Alors, je propose que nous... nous les expulsions de Marbrume ! Poussons-les dans les Faubourgs au minimum, là où la densité de population est moindre et le risque de contamination moins élevé ?" -"Pourquoi pas à Sombrebrois ?" Lança Caz', moqueur, en regardant le comte et Alaric. Si le groupe était réellement porteur du fléau, voilà une bien bonne idée pour punir ces aveugles, pensa-t-il. Pour autant, loin d'être stupide, il garda le silence par la suite, croisant les bras et attendant la suite des choses avant de se prononcer. La foule semblait hésiter. Cela semblait être une solution plausible et possible... Est-ce que les défenseurs qui avaient pris la parole accepteraient ce compromis ? Jeter les possibles condamnés à l'extérieur de la cité... tous attendaient leur réponse et leur assentiment. -"Et comment survivrons-nous ? Nous n'avons déjà rien ici, alors imaginez ailleurs !" S'écria la femme du duché d'Hendoire encore consciente. Albert jeta un regard compatissant, mais garda le silence, convaincu que son plan était le moindre mal pour tout un chacun. Durant ces tergiversions, Lothaire avait enfin pu s'approcher de celle qui était tombée dans le coma. "Aidez-la, je vous en prie..." le supplia l'homme qui la supportait encore. Se penchant, le guérisseur le sut en l'espace d'une seconde; ( information donnée à Lothaire seulement). Ainsi donc, ils et elles étaient tous au tournant de cette histoire. Qu'est-ce qui allait arriver ? Est-ce que l'idée de les envoyer dans les faubourgs, ou pourquoi pas à Sombrebois, serait acceptés ? Le camp de ceux prônant la justice ou le pardon était triomphant pour le moment. Or, ceux désirant une finalité plus morbide et expéditive étaient suffisamment nombreux pour empêcher de simplement laisser se promener ces peut-être contaminés. Il était désormais l'heure pour ceux ayant fait ployer la foule d'offrir une solution à tout un chacun. Que dicteraient-ils ? Il fallait aussi attendre le diagnostic du guérisseur. Le meilleur comme le pire pouvait découler de cette prise de parole... - MJ: a écrit:
- Bonjour à vous !
Tout d'abord, navré pour mon retard.
Voilà la suite ! Nous arrivons au dénouement des palabres. Pour le meilleur ou pour le pire, votre "camp" est suffisamment fort pour prétendre à la victoire. Or, le nombre d'adhérant est tellement serré qu'il est impossible de simplement laisser vaquer à leurs occupations ces gens dans le Labourg... Que faire, donc ? À vous de proposer/d'agir en prenant en compte l'humeur encore vacillante de la foule...
Lothaire est au courant de l'état de la jeune femme. Je lui laisse donc la chance d'en faire ce qu'il veut pour pouvoir aiguiller la finalité de la quête...
Prochain passage: 19 avril au plus tard.
D'ici là, bonne rédaction !
PS: Oui, je prends en compte les bonus des compétences. Par contre, ne pas oublier que le maximum atteignable reste 18. En outre, leur utilisation est à ma discrétion.. De plus, sachant que vous avez beaucoup de points dans la catégorie INTEL et CHAR (Victor et Lothaire), celles-ci sont bien souvent superflues.
PPS: Navré pour l'échec critique, Victor... |
| | | AlaricGarde de Sombrebois
| Sujet: Re: [Quête] Folie et maladie: le fléau Sam 18 Avr 2020 - 16:47 | | | Alaric sentait le jury populaire se diviser de plus en plus. Ses paroles n’étaient pas tombées dans l’oreille de sourds, alors que les propos de son adversaire ne recueillaient plus d’adeptes. Le soldat observait, toisait la populace qui murmurait entre elle, indécise face au jugement à rendre. En utilisant les termes adéquats, le bon ton, il pourrait rallier à lui les derniers hésitants et renverser les deux attaquants. L’un d’eux en particulier était dangereux ; ses dires, tel le venin, s’insinuaient dans les cœurs des miséreux. Ce sont pourtant les gestes du guérisseur qui changèrent la donne. L’homme s’élança vers la rescapée, faisant fi des menaces tenues jusqu’alors. Non seulement le rebouteux se sentait proche des misérables du Labourg, mais il bénéficiait en plus de capacités médicinales intéressantes. À lui seul, il faisait pencher la balance, tourner la roue. Déjà, l’un de leurs virulents adversaires changeait d’avis, clamant désormais haut et fort que le soigneur avait raison, qu’il pouvait les sauver. - "Pourquoi pas à Sombrebrois ?" Il fallait que l’autre revienne sur le devant de la scène, toujours prêt à abattre ses cartes. Alaric serra les poings, ne le quittait pas des yeux. Victor avait lamentablement échoué, son élocution ayant plus attiré les foudres de la foule que leurs assentiments. Le soldat devait prendre les devants, les choses en main : il devait se lier au guérisseur et convaincre les dernies hésitants. - Sombrebois est bien trop loin ! Mais vous le savez… Vous espérez justement que ces survivants trépassent en chemin. Les emmener là-bas reviendrait au même que de les tuer ici et maintenant. Et nous ne sommes pas des tueurs de sang-froid, hein ? dit-il en à l’attention d’Albert. S’il pouvait gagner définitivement l’appui de ce dernier, la suite de la partie en serait facilitée. De toute façon, l’autre devait se rendre compte que sa proposition était ridicule, car il n’ajouta rien, attendant simplement que les avis divergent une fois de plus, que le destin des étrangers se dessine. - Les conduire dans les Faubourg est une meilleure idée. Il n’est pas prudent de risquer la vie des Marbrumiens en les tenant à l’intérieur de la cité. Une fois de plus, il tentait de prouver à la populace qu’il était de leur côté. Ce n’était pas qu’un argument, d’ailleurs : Alaric n’était pas des plus à l’aise avec la situation et cette possible épidémie qui courait dans la ville fortifiée l’effrayait. Lui-même craignait une épidémie et Marbrume n’avait pas besoin d’un fléau supplémentaire à gérer. - En revanche, s’ils ne sont pas la cause d’une maladie, ils seront libres à nouveau. Il avisa ensuite le rebouteux, au chevet de sa patiente évanouie. Alaric effectua quelques pas dans leur direction et s’accroupit pour les observer. - Alors, qu’en pensez-vous ?- Spoiler:
Note au MJ : normalement, personne ne sait qu'Alaric habite Sombrebois, me souvient pas l'avoir dit, et Victor s'est dévoilé seul
|
| | | Lothaire FerboisGuérisseur
| Sujet: Re: [Quête] Folie et maladie: le fléau Dim 19 Avr 2020 - 20:57 | | | Le Mal. Elle était atteinte par le mal. Que faire ? Que dire ? Le révéler ? Le taire. Lothaire Ferbois se retrouvait dans une position bien délicate. Déjà son silence était suspect, il cherchait à gagner de précieuses minutes en prétextant des examens bien inutiles pour quiconque avait une once de connaissance dans l’art des soins. Il fallait qu’il réfléchisse et vite, ces actes pourraient avoir une conséquence dramatique s’il prenait la mauvaise décision.
Ordonner, classifier les pensées entre l’utile et le nuisible, prendre des décisions vitales, critiques même, faisaient partie de son travail de guérisseur, il se rassurait en se disant qu’au final, quelque part, cela faisait partie de ceux pour quoi il s’était toujours entraîné. Sauver des gens d’une situation où la vie et la mort pesaient chacune sur la balance du destin.
Tout d’abord, il avait des alliés. Les trois autres compagnons qui s’étaient manifestés pour protéger ces malheureux. Une bonne partie de la foule également. Ils n’étaient pas d’humeur à laisser des innocents se faire massacrer sans raison là, ici, dans leur quartier. Enfin, bien que ces idées restaient celles d’une prudence trop dangereuse et excessive (quoi que ?), le père de famille ne semblait plus vouloir de trouble, seulement les chasser d’en dehors des murs de Marbrume. Il devait trouver une façon de temporiser, de gagner du temps. Il fallait qu’une autorité, non, que la milice intervienne. Quelque chose de pas trop sévère, en douceur, une exfiltration dans les règles. Rien qui ne dégénère.
Peut-être envoyer quelqu’un les chercher et les informer en vitesse ? Qui ? Un enfant des rues peut-être ? A moins que l’une de ces fréquentations peut enviables ne se trouve dans les environs ? Non, non, pas tout de suite. Tout geste de fuite d’information risquerait d’être pris pour duplicité et tromperie. Alors que faire ?
Il fallait se saisir de l’un de ces compagnons, le plus proche et prétexter de l’aide, des soins complémentaires, pour l’informer de la situation. N’importe lequel suffisait, pourvu qu’il réagisse à ces claquements de doigt impatients, comme s’il cherchait un assistant. Voilà que le mystérieux jeune milicien venait justement à sa rencontre :
- Alors, qu’en pensez-vous ?
Il s’agissait de lui faire comprendre la situation à présent, sans effrayer le reste de la populace. Cherchant à établir un contact visuel avec le jeune homme, il hocha de la tête le plus subtilement possible avant de déclamer :
-Je…je crois que j’aurais besoin de pratiquer des examens complémentaires. Cette infection reste encore très récente, il va me falloir de l’assistance. Je ne peux pas juste faire ça ici, dans la rue. Si nous pouvions juste en informer la milice avant de prendre de nous-même une quelconque décision... Cela serait pour le mieux.
Il se retourna alors vers les trois autres réfugiés :
-Aidez-moi à la transporter, si l’un d’entre vous pouvait la soutenir pendant que nous chercherions un moyen de mieux l’examiner dans le calme.
Il lui fallait temporiser, gagner du temps. Ne pas faire fuiter l’information trop tôt et espérer que la situation reste sur un statu quo. Le regard perdu dans la foule, il cherchait une solution pour sortir ces malheureux de cette souricière. A moins que le Faubourg ne soit la solution ? |
| | | HypothermieMaître du jeu
| Sujet: Re: [Quête] Folie et maladie: le fléau Ven 24 Avr 2020 - 3:32 | | | ◈Folie et maladie: le fléau◈ Victor de Rougelac, Aelys de Beauval, Alaric le miraculé et Lothaire Ferbois.
«Ils venaient de commettre le plus grand bien au détriment du plus grand nombre. » Tels de preux chevaliers, le groupuscule s'était levé pour défendre les pauvres ères au milieu d'une foule de gueux miséreux prêt à les broyer sous les contrecoups de leur peur. Tels des parangons de justice, ils avaient enchaîné les mots pour oblitérer les maux que la masse voulait faire pleuvoir sur les réfugiés du duché d'Hendoire. Après tout, n'était-ce pas le bon choix de défendre les innocents, de protéger le plus faible face à la haine du plus grand nombre ? Qui pourrait leur tenir rigueur d'avoir été là, au bon moment, pour se dresser devant l'ignominie d'un troupeau d'idiots en quête de sang pour assouvir cette terreur grandissante et lancinante qui les étreignaient ? Et bien, à dire vrai, possiblement l'ensemble de Marbrume. De fait, à l'instant même, le fléau se propageait lentement mais sûrement dans le Labourg et potentiellement dans le restant des quartiers de la cité. En outre et surtout; au moins l'une des femmes du groupe de naufragés était malade et contagieuse. Lothaire Ferbois en avait la preuve sous les yeux, lui qui s'était approché de la femme au moment où celle-ci s'était affaissée et qui tentait de le faire savoir subtilement à Alaric le Miraculé. Ainsi donc, le groupe qui s'était dressé contre la masse serait peut-être coupable d'un plus grand nombre de morts, ayant retardé le trépas d'au moins une porteuse du virus. D'ailleurs, il ne fallait pas oublier que le nombre important de gens en présence en cet instant ne pourrait que favoriser la propagation dudit fléau. À rester regroupé ainsi, là, en attendant le dénouement et la décision du sort des hérétiques prêchant Etiol, un plus grand nombre en pâtirait. Mais ça, peu de personnes le savaient encore et Lothaire Ferbois semblait préférer s'assurer du calme de la foule plutôt que de sa sécurité. Choix logique et sensé, ou tragique décision ? Dur à dire... -"Je n'oserais jamais espérer leur trépas en chemin vers votre charmant bourg !" Commença tout d'abord Caz', tentant de s'expliquer. "Après tout, s'ils sont sains comme vous le pensez, il devrait être en mesure de rejoindre Sombrebois, non ? D'ailleurs, notre noble ami ici présent..." Continua-t-il en parlant de Victor. "N'était-il pas en quête de main d'œuvre pour la fortification ou la construction de votre... havre de paix ? Et vous, ne vous étiez vous pas présenté comme un ancien milicien ? Vous devriez être en mesure de protéger ces gens, non ? Vous le faites bien vous, le chemin entre Sombrebois et Marbrume. Alors pourquoi ne le feriez-vous pas avec ces réfugiés ? " Poursuivit-il en pointant du menton successivement l'homme d'armes et son noble comparse. L'excuse d'une route dangereuse et risquée ne fonctionnerait pas. Après tout, un mondain la faisait bien. En outre, ce dernier faisait provenir quelques bras à titre de force de travail au bourg. Ainsi, les réfugiés n'auraient qu'à suivre le même convoi pour atteindre Sombrebois en toute sécurité. Haussant des épaules et souriant crânement, le prêcheur fou continua sa tirade. "Je suis d'accord avec notre bon Albert. Ne nous transformons pas en tueurs, mais boutons la vermine hors de notre cité !" Plusieurs assentiments se firent entendre. Oui, le groupuscule constitué du guérisseur, du garde et du nanti avait réussi à éviter la mort de quatre personnes instiguée par le prêcheur de malheur qu'était Caz'. Toutefois, rien n'était encore joué, tandis que ce dernier était en train de dresser les armes pour sa vengeance, envoyant des possibles malades en direction de la petite place forte perdue au loin dans le duché du Morguestanc. -" Les sortir à l'extérieur des murailles n'est pas suffisant. Ils trépasseraient de la faim, les pauvres !" Dit-il en prenant une mine faussement compatissante qui ne trompa guère de monde. "Dès lors, allons encore plus loin dans votre excellente idée et poussons les réfugiés vers Sombrebois ! Tout le monde y gagnerait. Leurs défenseurs qui étaient si acharnés pourront les côtoyer, eux qui les pensent exempts de tout danger, et ils seront une main-d'œuvre utile pour leurs sauveurs !" Offrant un sourire torve, il lâcha sa dernière vérité, son attaque qui semblait à ses yeux imparable; "Vous qui étiez si empressé de les protéger, de risquer la vie du Labourg pour ces derniers, vous ne pouvez refuser, non ? Vous qui les croyez exempts de tout danger, vous les accueillerez chez vous comme vous avez voulu que nous le fassions ici chez nous, non ? " Puis se retournant vers les naufragés eux-mêmes, il continua; "Quant à vous, vous aurez un travail et donc de l'argent. Vous ne mourrez pas de faim comme cela était le cas dans le Labourg ou l'aurait été dans les Faubourgs. Que pouvez-vous espérer de plus ? Que pouvons-nous désirer de plus pour vous ?" La prise de parole de Caz' était affreusement logique, terriblement sensée. De fait, tout semblait concorder et s'accorder pour expliquer cet envoi de main d'œuvre à Sombrebois. -"Par pitié, prenez-nous avec vous ! Je sais travailler le bois, je vous en prie, par les Quatre !" Larmoyant, l'homme qui semblait parler pour le groupe ne pouvait rêver et espérer meilleur dénouement, s'adressant au deux principaux concernés de ce choix. Il était drôle de voir sa salvation arrivée de par les mots de celui qui avait ardemment désiré leur mort. Toujours est-il qu'il avait foi en l'aide que lui apporterait Victor et Alaric, ces gens hautement bienveillants qui avaient veillé à leur sécurité. -"Ouais !" -"Bonne idée !" La masse était satisfaite d'éloigner au plus loin possible ces parjures de la Trinité et ces possibles malades. Les naufragés eux-mêmes étaient intéressés par l'idée, alors que Caz' leur avait fait miroiter la possibilité d'un travail, d'un revenu et de pouvoir côtoyer des gens aussi ouverts d'esprit que le jeune Miraculé et l'éminent Rougelac. Qui plus est, l'ensemble des palabres de Caz' n'étaient aucunement vides de sens, alors qu'ils s'accordaient avec ce que Victor et Alaric avaient dit. Ceux-ci avaient décidé de défendre ces nouveaux arrivants dans la cité ? Grand bien leur fasse. Désormais, le gouverneur et le garde du petit bastion humain avaient en charge ces quatre possibles porteurs de mort. - "Allons-y ! Menons-les aux portes de la cité. De là, ils pourront partir vers leur nouveau chez eux, quel qu'il soit. "Portée par les propos d'Alaric le Miraculé, par ceux d'Albert et par la perfidie de Caz', la foule commença à se diriger vers l'entrée de la cité, forçant le mouvement des condamnés à l'exil. - Lothaire Ferbois:
Jet d'INTEL de Lothaire , pour savoir s'il est en mesure de garder l'information de la femme malade sous silence, sans que personne ne le remarque, et s'il est capable de sous-entendre ladite information à Alaric le miraculé.
Pour réussir; 18 et -. Pour échouer; 19 et +. Résultat; 12. Réussite.
Le message sous-entendu de Lothaire en direction d'Alaric n'avait éveillé l'intérêt ou la suspicion de personnes aux alentours. Est-ce que le garde comprendrait ce que le guérisseur tentait de lui faire comprendre ? Que la femme était malade ? Assurément, garder sous silence cette information leur permettrait d'empêcher la panique et la mort du groupe de naufragés. Or, à ce rythme, le risque de contagion et de propagation se dirigerait vers Sombrebois ou le Labourg. -"Nous nous en occupons."Commença un des deux hommes du groupe de réfugiés lorsque Lothaire leur demanda de porter l'inconsciente. Forcés par la foule, ils se mirent à leur tour en mouvement vers l'extérieur, sans rechigner, alors que le chemin qu'il faisait était pour eux une délivrance, avec l'espoir fou de pouvoir vivre librement dans la petite place forte. "Vous savez, elle n’a rien mangé depuis plusieurs jours, elle est faible, c'est tout. Elle n'est pas malade, j'en suis convaincu !"Les yeux du naufragé qui avait parlé brillaient désormais d'espoir, lui qui voyait son petit groupe trouver un point de chute adéquat à Sombrebois. "Et puis, si elle l'était, ses... "clients" le seraient aussi." Conclut-il en haussant les épaules, faisant référence au tapinage de celle qui par tous les moyens possibles tentait de survivre. "Mais ça, cette vie, c'est derrière nous maintenant !" Lorsqu'ils arriveraient à la porte du Crépuscule, une décision devrait être prise. En cette heure et en cet instant, tout le monde préférait voir partir ces quatre anciens habitants du duché d'Hendoire en direction du bourg de Sombrebois. Aussi bien pour leur propre sécurité que pour leur assurer une chance de survie. Ces derniers eux-mêmes voulaient rejoindre ledit endroit, convaincu de pouvoir gagner leur vie en cettedite place. Or, que dirait donc Victor de Rougelac, Alaric le Miraculé et Lothaire Ferbois de cette histoire ? Les deux premiers accepteraient-ils le risque de voir la maladie se propager sur leur terre ? Le jeune homme avait peut-être compris le sous-entendu du guérisseur. Or, que pouvait-il faire, pour refuser d'apporter son aide, après avoir si vivement défendu la cause des rescapés ? Quant à lui, le mondain était devenu la cible de toutes les attaques de Caz' qui tentait de lui nuire par tous les moyens possibles. Ce dernier espérait envoyer le potentiel fléau directement sur la propriété du gouverneur, lui qui était venu déranger son autorité toute relative dans son quartier, le Labourg. Quant à lui, Lothaire détenait probablement les clés pour minimiser un tant soit peu une quelconque épidémie, ou bien l'exacerber. À dire vrai, n'était-ce pas une meilleure idée d'envoyer le groupe vers le petit bourg plutôt que les Faubourgs ? Le va-et-vient constant des habitants entre Marbrume et son quartier extérieur n'aiderait guère à diminuer le risque de propagation. Or, les envoyer plus loin dans les terres du duché était peut-être la solution ? Mais, cela se ferait probablement au détriment dudit endroit... alors, que proposerait donc le guérisseur ? Avait-il une idée ? Mis à part Ferbois, que feraient donc le noble et l'homme du peuple ? Laisserait-il cela en l'état ? Rien n'était moins sur... - MdJ a écrit:
- Bonjour à vous ,
Le prochain passage sera le dernier. Ainsi, la réponse à venir est votre dernière ! Il est maintenant venu l'heure de décider une bonne fois pour toutes ce qu'il adviendra des rescapés. L'idée de leur mort a été écartée par vos prises de parole succincte, mais le doute n'est plus possible pour Lothaire; la femme est malade. L'information a été évidemment sous-entendue à Alaric et personne d'autre ne semble le savoir pour le moment. En outre, il est important de se rappeler qu'elle n'est peut-être pas la seule et qu'elle est a risque de propager le fléau...
Toujours est-il que la solution préférée par la grande majorité des intervenants est l'exil vers Sombrebois, plutôt que vers les faubourgs ou la mort, désormais que vous avez éveillé la magnanimité chez tout un chacun. Cette finalité semble en tout point logique, et les principaux concernés préféreraient même cela à un simple abandon à l'extérieur des murs de la cité. De fait, l'idée d'un travail et d'une chance de gagner leur pitance est plus qu'ils ne pourraient espérer. Par ailleurs, votre bienveillance à leur égard a peut-être repousser les envies de mort au loin, mais ces dernières peuvent toujours s'embraser à tout moment, si la foule perd confiance en vous. À voir comment vous réagissez désormais...
Prochain passage; 30 avril. Bonne dernière rédaction ! |
| | | Victor de RougelacGouverneur de Sombrebois
| Sujet: Re: [Quête] Folie et maladie: le fléau Ven 24 Avr 2020 - 10:36 | | | Malgré ses efforts, sa vision d'une air nouvelle pour la Justice venait d'avorter, de mourir dans l'oeuf. Victor pouvait se targuer d'être visionnaire mais tout portait à croire que son influence sur les gens du bas peuple était limité. En son fort intérieur, il était navré d'essuyer un tel échec alors même que son idée aurait bouleversé l'équilibre des choses pour les rendre plus juste car la Milice possédait presque plein pouvoir et un jour ou l'autre, Vixtor le savait, elle en abuserait pour plonger Marbrume dans un nouveau Chaos.
Les événements s'enchaînèrent dès lors et rapidement, s'il n'était à présent plus question de sacrifier les refugiers sur l'Autel de la Mort, un courant dort s'exprimait pour proposer l'asile de ces gens vers Sombrebois. Si Victor de Rougelac nota que Lothaire portait assistance à une femme tombée dans le coma, ce qui soulevait évidemment une forte inquiétude dans le contexte que l'on connaissait, la proposition qui semblait trouver nombre d'encouragements le laissait quelques peu perplexe et interdit de toute réaction hâtive. Apres les échanges qui fusèrent il fini pourtant par réagir.
- Je n'ai autorité à contraindre ces gens à ce rendre à Sombrebois. C'est le Roi qui en aurait le Pouvoir, mais je ne refuserais pas que ces gens trouve asile au Bourg de Sombrebois. Seulement, si vous souhaitez les chassez de la sorte, aveuglément, payez en le prix, contribuez à nous envoyer des vivres pour subvenir la leur besoin. Je vous rappelle que le bourg est en réhabilitation donc qu'il ne peut pour l'heure s'autosuffir et les accords commerciaux de premières nécessités sont loin d'être finaliser.
Il prit le temps de jauger la foule ainsi que les refugiers ainsi que Lothaire et Alaric avant de poursuivre.
- Vous ne souhaitez l'idée d'une Justice indépendante ? Qu'a cela ne tienne, alors assumez les décisions du Roi et de la Milice. Ces gens ont trouvés asile à Marbrume, qu'il en soit ainsi, après tout, le Roi en a décidé ainsi. Et si vous pensez que ce fléau s'en ira en voyant ses refugiers quitter vos quartiers, grand bien vous fasse car croyez moi, si vos craintes s'avèrent exacte, nous sommes déjà tous contaminés. Donc je le redis, le Bourg du Sombrebois vous sera grand ouvert, mais pas sans l'accord du Roi.
|
| | | AlaricGarde de Sombrebois
| Sujet: Re: [Quête] Folie et maladie: le fléau Dim 26 Avr 2020 - 11:31 | | | Le regard alerté du guérisseur, bref, mais clair, fit bondir le cœur d’Alaric dans sa poitrine. La rescapée était effectivement malade… Malade de quoi ? À quel point était-elle contagieuse ? Gagner du temps, oui c’était tout ce qui comptait désormais. Cependant, les accusateurs et les accusés, désormais sur la même longueur d’ondes, ne laissaient guère de temps au soldat. Amener ce petit monde à Sombrebois ? Alaric en aurait été enchanté… S’ils ne risquaient pas de contaminer l’ensemble du bourg !
Il était coincé : il ne pouvait refuser ouvertement cette proposition, de peur de déclencher une nouvelle panique. Si jamais la populace comprenait que ces quatre étrangers étaient effectivement dangereux, le Labourg connaîtrait un véritable bain de sang. Il était de son devoir d’éviter de provoquer ce genre de situation.
- "Et puis, si elle l'était, ses... "clients" le seraient aussi."
Alaric déglutit. La maladie était dans Marbrume, mauvaise brume invisible, serpentant de maison en maison, frappant discrètement d’abord… mais ce n’était que le début. Parce qu’il avait pris la défense d’innocents, il se sentait coupable. Coupable d’avoir mis en danger les habitants de la cité, et bientôt, coupable de conduire les nordiques dans son domaine. C’était une bien injuste punition que les Trois lui faisaient subir. Lui qui se démenait pour les autres, qui essayait toujours d’agir au mieux… Sa bonté se retournait contre lui ! Voilà que Victor annonçait qu’il acceptait ces réfugiés, si le Roi donnait son accord. Ah ! Le noble n’avait rien compris des sous-entendus du rebouteux. La belle affaire. Il faudrait qu’il lui parle, face à face. Pour l’heure, il fallait faire profil bas, faire sortir les étrangers de la cité puis aviser. Combien de rescapés se promenaient librement dans Marbrume ? Étaient-ils tous capables de transmettre la maladie ? Tant de question sans réponse… Et lui ? Il ne s’était pas autant approché des accusés que le guérisseur ou la couturière, mais contracterait-il le virus ? Pouvait-il seulement rentrer chez lui ?
Alaric serra les poings.
- Le Roi décidera, approuva-t-il. Mais en tant que chef de la garde de Sombrebois et garant de sa sécurité, je n’accepterai ces gens une fois certain qu’ils ne sont pas dangereux.
Il se retourna vers le guérisseur.
- Vous disiez avoir besoin d’examens supplémentaires ? Faites-les et rendez votre verdict à la milice.
Le soldat ne savait pas où cette épidémie naissante le mènerait. Mais il était certain d’une chose, une chose dont il ne pensait pas être capable jusqu’alors. Et pourtant, il savait : jamais il ne laisserait ces étrangers malades atteindre les palissades de Sombrebois en vie.
|
| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: [Quête] Folie et maladie: le fléau | | | |
| | | |
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
|