Marbrume


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 [Quête] Folie et maladie: le fléau

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Lothaire FerboisGuérisseur
Lothaire Ferbois



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MessageSujet: Re: [Quête] Folie et maladie: le fléau   [Quête] Folie et maladie: le fléau - Page 2 EmptyMer 6 Mai 2020 - 14:59
Ses clients ?! C’était pire qu’il l’avait imaginé. On ne pouvait rêver plus épouvantable concernant une fréquentation rapprochée avec une porteuse du mal. Même si les pestes avaient toujours gardés ce caractère mystérieux, y compris au sein du corps des guérisseurs, médecins et autres rebouteux, on se doutait bien que celle-ci devait s’abattre d’une manière ou d’une autre sur les différentes victimes selon une logique donnée. Mais laquelle ? Seulement celle de la gravité de leurs mœurs, comme certaines grenouilles de bénitiers le croassaient à qui qui mieux ? Ou par le stupre, les miasmes, odeurs et autres émanations comme d’autres l’affirmaient en se basant sur ce que l’on savait de ces maux invisibles ?

La situation était gravissime, mais il fallait positiver ; non, il fallait faire fi des émotions perturbatrices et se concentrer sur les possibilités dont disposaient encore Lothaire pour limiter la casse. Oui, il fallait voir le verre à moitié pleine, toujours ! Alors récapitulons, faisons usage de notre raison, se disait ce brave Lothaire, comment en étions-nous arrivé à là ? Une peste s’est probablement déclenchée sur le navire du duché d’Hendoire, contaminant les infidèles à bord. Le mal as très probablement touché un bon nombre d’entre eux, se répandant ensuite au sien de la cité, et seulement de la cité de Marbrume. Cette jeune femme, qu’il venait de sauver d’un lynchage collectif avec l’aide de ces inconnus de Sombrebois, se révèle être atteinte de cette pestilence et, qui plus est, pratique la profession de vendeuse de charme. La liste de ces clients, pour une pauvre femme si affaiblie, n’as pas pu être si considérable que ça, non ? Ces compagnons la faisaient-ils travailler pour subvenir à leurs besoins collectifs, la forçant à multiplier les rencontres ? Ou se contentait-elle d’essayer de subvenir à ces propres besoins en louant son corps pour une bouchée de pain ? Elle n’était probablement pas même membre d’un bordel digne de ce nom, ce qui rendait plus difficile la traque de ces clients.

Que faire ? Fallait-il tenter son coup ? Pourrait-il essayer de retrouver ces clients ? Oui et ? A leurs tours, ils auraient probablement vu d’autres coureuses de remparts, sans compter leurs épouses, et la proximité au sein du foyer rendraient tout à fait probables une transmission des miasmes du mal au reste de leurs foyers respectifs et des bicoques aux alentours. Morbleu ! Et pour leurs dire quoi ? Que faire de cette information ? La communiquer à l’ancien milicien ou au gouverneur qui pourrait à leurs tours en informer les autorités compétentes ? Peut-être…
Se grattant nerveusement l’arrière de la caboche, Lothaire se rendait compte que cette affaire le dépassait amplement, lui, le simple guérisseur de profession. Oui, c’est toujours ça. Attendant le moment propice, probablement lors de ces examens complémentaires auquel l’ancien milicien avait fait allusion, il leurs demanderait la liste, ou du moins le plus d’information possibles sur les clients. L’ancien milicien pourrait se charger de transmettre l’information non ?

-Oui, oui, nous pratiquerons les examens qu’il nous faut plus tard, dit-il en se tournant vers l'un des hérétiques.

Le laissant s’occuper de porter la malheureuse, Lothaire déglutissait. Ce qu’il s’apprêtait à dire aurait des conséquences.

-Mais je crains fort que vous n’ayez pas le choix que de quitter la cité. Je vous conseillerais plutôt…

Courte hésitation. Le dirait-il ? Ne le dirait-il pas ? Merdre, il devait se dépêcher, ici et maintenant !

-…le bourg de Sombrebois pour y exercer vos services. Vous travaillez dans le vois si j’ai bien compris ? Menuiserie ? Charpente peut-être ?

Oui, le bourg de Sombrebois. Il valait probablement mieux les éloigner le plus loin possible de la cité de Marbrume. Et ce n’était ni les Faubourgs, trop proche de la cité, ni le Labret, essentiel pour la culture en blé du duché. A présent, il ne fallait plus que prévenir le jeune homme de l’occasion dont il disposait de peut-être retracer les clients de la miséreuse. Se rapprochant comme si de rien n’était, Lothaire espérait suffisamment l’intriguer de ces brefs regards pour l’amener à tendre l’oreille.

-Il faut prévenir la milice. On peut se débrouiller pour leurs fournir quelques renseignements peut-être concernant les clients de celle-ci. Les laissez enquêter…

Oui, ils avaient donnés le meilleur d’eux-mêmes. A présent, il n’y avait plus qu’à espérer. L’avenir de Marbrume n’était déjà plus de leurs ressorts et bien malin aurait été celui qui aurait su prédire les conséquences de leurs actions.

Citation :
Désolé pour le retard.
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HypothermieMaître du jeu
Hypothermie



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MessageSujet: Re: [Quête] Folie et maladie: le fléau   [Quête] Folie et maladie: le fléau - Page 2 EmptyMer 6 Mai 2020 - 20:00
◈Folie et maladie: le fléau◈
Victor de Rougelac,Alaric le miraculé et Lothaire Ferbois.

«Était-ce le dénouement ou le déclin ?»

La finalité de tout cela venait d'être actée. Loin du lynchage prévu, les réfugiés du naufrage du Firmament trouvèrent un point de chute, un nouveau départ pour leur existence tourmentée; Sombrebois. Rejoindre le bourg, plus bastion que ville, était une opportunité pour ces miséreux priants quatre déités et non trois. Certes, les dangers de l'endroit étaient exacerbés par la promiscuité des marais et l'omnipotence de la fange en cette zone. Toutefois, ne valait-il pas mieux prendre le risque d'y vivre que de se laisser mourir sciemment à petit feu, là, au milieu du Labourg ? Ils n'avaient pas de nourriture et leur logis était plus taudis que demeure. Non, ce n'était pas une vie. Qui plus est, que feraient-ils l'hiver venu, lorsque le frimas descendrait sur la lande et encerclerait Marbrume, l'enfermant dans une gangue inexpugnable de froid et de vent ? Non. Sombrebois était la solution. La seule et unique solution.

Mais qu'adviendrait-il du lieu en lui-même, si ces porteurs de mort y arrivaient sains et saufs ? Était-il contagieux, ou non ?

-"Gouverneur, nous voulons y aller ! Pour nous ce n'est pas une peine...c'est même une chance ! Laissez-nous travailler pour vous. Nous accomplirons l'ouvrage sans rechigner. J'ai été charpentier. J'ai plus souvent travaillé sur les chantiers maritimes, mais je peux aider. Et...et Jorve, là, il a été hommes d'armes à Hendoire. En plus, il est un excellent chasseur ! Marie, elle, c'est presque une prêtresse. Elle avait quasiment fini sa formation. Par les Quatre, nous saurons nous montrer utiles, je vous le jure !" Aucun signe visible ne permettait de dire si le trio était porteur de morts comme leur compagne. En outre, leurs compétences pourraient s'avérer utiles pour l'endroit. Mais fallait-il prendre le risque de les laisser entrer ?

Toujours est-il qu'une chose était importante. Certes, Sigfroi de Silvur avait donné asile à ces pauvres ères en perditions sur les mers. Toutefois, ce dernier ne les avait pas strictement attachés à rester cloîtré dans la cité. Ils étaient libres d'aller risquer leur vie où ils le désiraient et en cette heure, ces derniers voulaient rejoindre le lieu ou Victor de Rougelac était gouverneur et où Alaric le Miraculé officiait à titre de chef de la garde. Ainsi, la volonté de l'ancien Duc désormais Roi n'y changeait rien.

Le groupe était réuni aux abords de la Porte du Crépuscule, attendant le dénouement de l'affaire. Les miliciens affectés à sa surveillance les regardaient en fronçant les sourcils, se demandant ce que faisait cette engeance ici et pourquoi ces crève-la-faim s'étaient extirpés du Labourg pour s'ameuter à cet endroit. À n'en pas douter, ils finiraient par disperser la foule. Toutefois, ils n'empêcheraient personne de sortir après avoir regardé leur bras droit. Qui plus est, ils favoriseraient sa bonne conduite si la masse de quidams appauvris leur mentionnait que les quatre personnes que l'on poussait dehors du dernier bastion de l'humanité étaient malades. En outre, personne n'était obligé à rien présentement et les naufragés marchaient la tête haute, pressant même le pas pour sortir de la cité.

-"Merci de nous avoir protégés, guérisseur. Grâce à vous et à ces messieurs, nous pourrons enfin vivre plutôt que simplement survivre." Sa voix était déchirée par l'émotion, tandis que ses yeux s'humidifiaient. Ces gens qui les avaient sauvés leur donnaient désormais un futur. Que demander de plus, qu'espérer de plus ? "Nous ferons comme vous dites; ce sera Sombrebois. Même si nous devons y aller seuls, nous tenterons le voyage. Votre secours était signe des quatre et nous devons le respecter." À ses yeux, les divinités lui avaient montré la voie vers la salvation. Le bourg où résidait Alaric et dans lequel Victor officiait à titre de gouverneur.

-"Nous serons là-bas." Dit-il en pointant une demeure visiblement vide de tout occupant. "Nous vous y attendrons, mon jeune ami." Termina-t-il dans un grand sourire en direction d'Alaric. Marie qui était restée muette depuis le début de l'affaire s'approcha doucement du Miraculé, lui donnait une breloque dans un doux sourire. "Tenez, c'est pour vous." Dit elle , lui donnant une breloque dans un doux sourire. Au travers de la crasse accumulée sur son visage, il était possible de voir que la jeune femme devait à peine avoir dépassé l'âge adulte. Elle était si jeune et pourtant elle avait déjà côtoyé les pires moments de son existence... toutefois, celle-ci pensait qu'avait l'aide de ces gens et sa fervente croyance, les choses allaient désormais aller pour le mieux. Se trompait-elle ? Dur à dire...

Tout semblait acté. Sans demander leur reste, les quatre rescapés sortirent de la cité et se dirigèrent vers les Faubourgs, en direction d'une bicoque délabrée et vide de tout occupant. Ils attendraient, deux jours durant, des nouvelles ou le prochain convoi en partance pour la petite place forte perdue dans les marais. Après tout, Victor continuait à recruter, et donc à envoyer, des gens par là-bas. Ainsi, ils n'auraient qu'à se greffer au groupe pour faire la route. Si ce dernier tardait trop ou qu'ils étaient refusés, ils tenteraient l'expédition à pieds, à leur risque et péril. C'était de la folie ? Peut-être. Mais mieux valait cela que de mourir de faim et de froid ici. En outre, le quatuor pensait désormais que les déités leur avaient montré le chemin qu'ils devaient emprunter. Dès lors, comment refuser d'entreprendre le voyage vers ce lieu qui symbolisait pour eux leur planche de salut ?

Victor, résistance à la maladie:

Alaric, résistance à la maladie:

Lothaire, résistance à la maladie:

MdJ: a écrit:
Bonjour à tous (Coucou),

Ce post symbolisait la finalité de la quête. Cependant, au vu de la direction que celle-ci prend, je vais laisser un dernier tour, optionnel et non obligatoire, à ceux le désirant. Si vous voulez participer, vous avez une semaine (sans faute et sans ajout de temps) pour le faire. Les récompenses et gains seront par la suite versés à vos carrières. Ainsi, prochain passage (optionnel) : 13 mai 2020.

Si personne ne va voir les réfugiés d'Hendoire, je prendrais en considération que personne n'est venu les aider à se rendre à Sombrebois, ou que personne ne leur a empêché d'entreprendre l'expédition. Ainsi, je lancerais les dés pour savoir s'ils arrivent à rejoindre le bourg à pieds (bonne chance à eux !). Prenez simplement en considération qu'ils ne reculeront devant rien pour tenter de rallier ledit lieu. C'est peut-être aussi le bon moment pour s'assurer de leur état de santé...

Effets de vos actions sur la trame de l'épidémie;

Cette entrée en matière avec la maladie qui sera connue sous le nom de Fléau aura permis deux choses. Premièrement, vous avez réussi à empêcher la panique de s'accroître, calmant les ardeurs meurtrières de la foule. La population y réfléchira à deux fois avant de se laisser aller à un autre lynchage. Félicitation, le calme triomphe sur la violence.

Cependant, vos agissements ont plus ou moins endigué la propagation du Fléau. Certes, leur envoi à l'extérieur de Marbrume a un peu minimisé le nombre de personnes touché. Toutefois, la tergiversation et la protection des réfugiés n'ont pas aidé à éradiquer ce foyer de contamination. Ainsi, pour la suite, Marbrume sera modérément touché par le Fléau. Ce dernier sortira donc du Labourg pour se répandre dans d'autres quartiers de la Basse-Ville, tels que le Goulot et le Port. Si vos agissements avaient mené à une forte propagation, la cité entière aurait été touchée. Si vos efforts avaient circoncis le foyer de contamination à son plus minime, seulement le Labourg aurait été impacté.

Récompenses, réputation & maladie :

Je me permets de déjà vous présenter les récompenses de votre participation à la quête. Comme susmentionnés, ceux-ci arriveront après la semaine optionnelle.

Récompenses et maladie, Alaric:


Récompenses Victor:

Récompenses Lothaire:

Merci pour votre participation. En espérant que l'aventure fut intéressante pour vous, bonne continuation dans le dernier bastion de l'humanité !
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Victor de RougelacGouverneur de Sombrebois
Victor de Rougelac



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MessageSujet: Re: [Quête] Folie et maladie: le fléau   [Quête] Folie et maladie: le fléau - Page 2 EmptyJeu 7 Mai 2020 - 14:33
Le dénouement de cette affaire ne s'était soldée dans un bain de sang, forte heureusement. Si la situation sanitaire restait toutefois inquiétante, un compromit semblait avoir été trouvé. Lothaire avait su aidé les rescapés et prit en charge la situation d'un point de vu médical, quant à Alaric, il avait porté sa voix contre les décisions du Gouverneur de Sombrebois, réclamant également que la milice intervienne en appui au guérisseur. La situation semblait donc sous contrôle mais lorsque le mondain voulu intervenir pour reprendre certaines prises de parties du garde du château de Sombrebois, certaines voix s'élevèrent derechef pour s'inscrire dans les paroles d'espoir que portait Victor de Rougelac à l'endroit des réfugiés. Restant un instant interdit, il jaugea alors les quatre prétendants à l'exil, prenant acte de leur décision et de leur utilité respective.

Conscient que ce fléau restait une énigme, Victor savait devoir prendre quelques mesures afin d'accueillir cette nouvelle main d'oeuvre qui lui mangeait dans la main comme du pain béni. Il envisageait une période de quarantaine, mais préféra taire cette perspective pour ne pas raviver le feu de la haine qui venait de s'éteindre. Il avisa alors tour à tour les exilés, laissant Marie deviser quelques instant avec le "Miraculé", puis se lança dans une dernière déclaration à la hauteur de sa personnalité et de ce qu'il représentait, affirmant une position que certain manquait de cerner.

- En qualité de Gouverneur de Sombrebois j'ai toute autorité et légitimité à vous accepter dans notre communauté. Vous souhaitez vivre et prospérer, réfugiés d'Hendoire, qu'il en soit ainsi. Et soyez sans crainte, cet homme ici présent (Il désigna Alaric) est bien garant de la sécurité de Sombrebois, mais uniquement de son château. Le Bourg est sous ma sécurité et bienveillance. Je vous accepte donc les bras ouverts et que tous ici présent prennent acte de ma décision que mon titre me confère. L'expédition vers Sombrebois sera l'occasion de savoir si ce mal vous ronge. En atteignant le Bourg, j'y verrais le gage de votre bonne santé et je prendrais alors les mesures nécessaires pour que les gens du château ne vous considèrent point comme une menace, je vous en fait solennellement la promesse.

Il avisa du regard Alaric afin que ce dernier n'outrepasse pas ses droits pouis retourna une dernière fois son attention en direction de l'homme d'arme, du charpentier, de la prêtresse et de la fille de joie.

- Je vous attends aux portes de la capital d'ici à dans deux jours, à l'aube. Un convoi sera en partance pour Sombrebois, vous le suivrait en limitant les contacts avec ces membres, ceci est ma seule condition, n'y voyait aucun manque de respect, juste une forme de prévention brève mais nécessaire.

Se faisant, il laissa les quatre candidats à l'exil quitter les lieux, ce que le Comte fit de même quelques instants plus tard, gardant toutefois un goût amer dans la bouche, celui de ne pas avoir su convaincre la populace de voir naître de nouveau fondement de la Justice, mais qui sait si certaines langues bien pendues, ne relayerons pas cette prise de risque quand à cette tentative de doter Marbrume d'un système judiciaire plus juste et indépendant ?
info quete a écrit:


Merci pour cette quête fort sympathique :) Je suis joignable en mp si nécessaire vis a vis des jets de dés pour le futur convoi vers Sombrebois, peut etre pourras-tu avoir besoin de mon aide.
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AlaricGarde de Sombrebois
Alaric



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MessageSujet: Re: [Quête] Folie et maladie: le fléau   [Quête] Folie et maladie: le fléau - Page 2 EmptyDim 10 Mai 2020 - 15:02
Le corbeau battait sa poitrine à mesure qu’il augmentait la cadence de ses pas. Parfois, il baissait le regard vers sa nouvelle amulette, oiseau de mauvais augure qu’il dissimulait sous son armure de cuir. Une pierre rougeâtre trônait sur la tête de la bestiole, révélant un regard horrible, pétillant de malice. Pourquoi l’avait-il gardé ? Il n’avait pas pu s’y soustraire, lorsque la rescapée le lui avait donné. Il l’avait porté autour de son cou, comme s’il lui assurait qu’il était de son côté, dans son camp. Il n’en était rien. Il se sentait aussi mauvais que ce monstre emplumé, lourd bijou sur son cœur, lourde chaîne sur sa nuque.

Il n’avait pas beaucoup de temps. Victor lui rendait la tâche plus difficile encore, mais il ne se démontait pas. Alaric avait pris sa décision : il combattrait pour les Trois, pour Sombrebois. Il ne pouvait laisser ses états d’âme l’emporter, pas cette fois. Il n’était plus aussi naïf et se méfiait des cruelles épreuves que Rikni (cela ne pouvait être qu’elle) lui envoyait, à lui et aux autres habitants du Morguestanc. Le danger avait pris les traits de pauvres rescapés, de gamines cherchant du réconfort.

Il avait attendu que le compte de Rougelac quitte les dangereux faubourgs avant de passer à l’action. Il ne devait pas reporter ses intentions. Précaires, ces dernières pourraient fondre comme neige au soleil s’il patientait trop. S’il pensait encore au sourire, au soulagement de l’adolescente.

Le soldat pénétra dans l’une des tavernes crasseuses des faubourgs. La fin de journée s’annonçait, mais le lieu demeurait bien vivant, bruyant. Bientôt, ce petit monde s’empresserait de rejoindre les murailles rassurantes de Marbrume. Pour l’heure, la canaille buvait encore, peu encline à quitter le confort des bancs, la chaleur de l’alcool.

Il essaya de se fondre dans la masse, s’accouda au bar, balaya la clientèle du regard. Il n’était pas difficile de repérer les artisans des mercenaires, groupe braillard dans un recoin sombre de la taverne. Alaric répugnait à les engager. Il aurait pu faire appel à des miliciens qu’il avait connu autrefois. Il aurait pu se tourner vers Sydonnie… Mais il préférait que tout reste secret. Les miliciens poseraient des questions, les mercenaires n’en auraient cure, tant qu’une bonne bourse serait posée sur la table.

Ce qu’il fit, le tintement des pièces attirant l’attention des vauriens. Alaric n’avait pas des économies mirobolantes, mais le salaire qu’il avait reçu dans la milice – qu’il ne dépensait jamais – et la paye qu’il recevait d’Hector pouvait attirer les convoitises de certains. Ravi de sentir leurs regards avars sur lui, il posa ses mains à plat sur la table et se pencha vers le groupe.

- Un boulot facile, ça vous dirait ?

Il désigna la bourse de cuir du menton.

- Abattre quatre rescapés d’Hendoire pour une jolie somme.

L’oiseau hurlait contre sa poitrine. À moins qu’il s’agisse des battements de son cœur ?

- Ils quitteront les Faubourgs pour Sombrebois dans deux jours.

Il marqua une petite pause, les toisa avec sérieux tous les cinq avant de poursuivre.

- Croyez-moi, vous n’y gagnerez pas que ces pièces, vous serez également dans la bonne grâce des Trois. Il est temps d’en finir avec ces merdasses de l’Étiol, hein ?

Il les laissa digérer les informations.

- Ils sont planqués ici, dans les Faubourgs. Je vous montrerai. Si vous en êtes, rejoignez-moi dehors. Il faudra agir juste avant la tombée de la nuit, lorsque les habitants regagnent la cité. Personne n’y prêtera attention.

Alaric récupéra la bourse remplie de pièces, les dévisagea quelques secondes supplémentaires, puis s’en détourna.

- Hé ! héla-t-il le tavernier. Mets un verre pour moi à ces gaillards. Ça leur fera du bien.

Il déposa les pièces nécessaires sur le comptoir puis sortit, l’air désinvolte. Il n’était pas certain d’avoir fait mouche. Il n’était pas à sa place dans ce rôle, il ne côtoyait pas ce monde-là. Le destin l’y poussait ce soir. Alaric serra les poings et attendit.

- Ils sont 6 (Alaric + les 5 mercenaires)
- Deux font le guet des deux côtés de la maison
- Alaric entre dans la maison en premier en mettant en évidence le collier (histoire de montrer sa sympathie)
- Alaric demande aux rescapés pour s'approcher de la malade. (Son excuse est qu'il veut prendre de ses nouvelles)
- Les trois rescapés s'écartent devant lui (j'imagine)
- Les trois mercenaires jusque là restés en retrait, s'avancent 
- Alaric déguaine sa dague acérée et égorge la malade.
- Profitant de la panique, les trois mercenaires s'occupent chacun d'un des rescapés.
- Si c'est réussi, ils sortent de la maison discrètement, les uns à la suite des autres.
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HypothermieMaître du jeu
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MessageSujet: Re: [Quête] Folie et maladie: le fléau   [Quête] Folie et maladie: le fléau - Page 2 EmptyJeu 14 Mai 2020 - 22:57
◈Folie et maladie: le fléau◈
Victor de Rougelac,Alaric le miraculé et Lothaire Ferbois.

«La mort était-elle délivrance ou condamnation ?»

La proposition de Victor de Rougelac fut entendue et comprise de tous. Cette générosité ne passa pas inaperçue dans les rangs des quatre réfugiés, voyant en cet homme leur sauveur, celui à même de mettre fin à leur tourment. Depuis qu'ils avaient touché terre, rien de bon ne leur était arrivé. En ce jour, alors que tout le monde leur tournait le dos, le gouverneur de Sombrebois leur tendait la main. Cet homme devenait leur planche de salut et ces derniers étaient plus que prêts à le suivre au travers des marécages et de l'infamie des terres du duché du Morguestanc pour rallier le bourg fortifié.

-"Merci, gouverneur. Vous ne le regretterez pas." La larme à l'œil, le ton vibrant d'émotion, Jorven se plia dans une gesticulation s'apparentant à une courbette. Mal exécuté, le geste n'en restait pas moins empreint d'une lourde dose de flagornerie proche de la servilité.

Or, est-ce que les propos du naufragé étaient véridiques ? Est-ce que le comte ne le regretterait pas, de leur prêter son aider ? Après tout, ils avaient des chances d'êtres malades et de propager le Fléau à Sombrebois, non ?

Jet maladies:

Jorgen et Jorven n'attrapèrent pas la maladie. Peut-être était-ce à cause de leur précédente vie, où les travaux de charpentier naval, ainsi que d'homme d'armes, leur forgèrent une endurance à toute épreuve ? Toutefois, Marie ne fut pas aussi chanceuse. Rapidement, les symptômes surgirent chez elle, la faisant tousser alors que la fièvre allait croissante. Dans son dos, les deux hommes échangeaient des regards fatalistes, sachant pertinemment où cela la mènerait. Quant à elle, restant muette sur la question, elle se focalisait sur le peu qu'elle pouvait offrir à Margaud, oblitérant de ses pensées les risques de sa nouvelle condition. Demain serait un autre jour et si les quatre le désiraient, elle survivrait.

En un sens, ses pensées devinrent réalités. Le lendemain se présenta avec le retour du mauvais temps et du danger. Sans qu'ils ne le sachent aucunement, Alaric avait embrigadé des mercenaires pour les faire passer de vie à trépas. Probablement qu'à ses yeux et son âme et conscience, le risque était trop grand pour le bourg qu'il avait juré de protéger en devenant garde du château. Dès lors, les risques de la rixe revinrent hanter ces quatre éplorés qui semblaient n'avoir survécu que pour mourir ici, là, maintenant, à l'intérieur d'un taudis des Faubourgs.

Alaric; confiance::

L'arrivée des tueurs n'éveilla aucune suspicion chez les réfugiés. Après tout, Alaric était un visage connu, un individu qui avait volé à leur secours et à leur rescousse. Impossible de penser que ce dernier commette le péché de tuer des innocents, non ? Certes, le voir arriver avec des individus à la mine patibulaire éveilla quelques questionnements restés point mort. Jorgen fronça des sourcils avant de hausser des épaules, donnant son entière confiance au Miraculé. Mal leur en prit, alors que l'attaque survint tandis qu'ils ne s'y attendaient le moins...

Tentatives de meurtres::

Prise par surprise, Marie s'effondra dans le silence tel une poupée désarticulée. Le coup qui lui avait été asséné au niveau de la gorge la décapita quasiment sous la force de l'attaque. Un flot de couleur carmin dévala sur sa robe, tandis qu'elle tombait sur les genoux, puis face contre terre. Cette attaque du chef des mercenaires déclencha la même macabre tâche chez ses compères. Facilement, Alaric tua Margaud, inconsciente et avachie sur le sol. Cependant, Jorgen et Jorve ne se laissèrent pas faire. Bougeant au dernier instant, le charpentier fut blessé à l'épaule, hurlant de douleur avant de succomber sous le second coup du mécréant l'assassinant. Pour sa part, Jorgen fut plus réactif. Voyant la lame pénétrer le corps de Marie, il réalisa rapidement qu'il était le suivant sur la liste. Esquivant l'attaque, il se précipita directement vers l'extérieur en criant. Tout ce qu'il pensait et désirait maintenant était de s'enfuir et de survivre. Y arriverait-il ? Dur à dire, difficile à savoir...

Fuite:

Malheureusement pour lui, le piège était trop bien monté. Deux mécréants l'attendaient à l'extérieur, prêt à meurtrir tout fuyard en quête de survie. Alors qu'il sortait, Jorgent fut accueilli par une épée courte allant à la rencontre de son ventre. Le transperçant de part en part, lui coupant le souffle, la lame ressortie au moment où il s'affaissait, rejoignant ainsi Marie, Margaud et Jorven auprès de la trinité ou des quatre, allez savoir...

Pour les survivants, il fallait déguerpir rapidement. Le bruit de la rixe risquait d'attirer rapidement l'attention. Cependant, sachant que tout le monde évitait comme la peste ces potentiels malade, qui plus est croyant d'une déité qui n'existait pas pour les gens des environs, les réfugiés étaient généralement laissés seuls, esseulés et isolés du restant de la populace des Faubourgs. Dès lors, la fuite fut une réussite. Toutefois, un jeune homme vit passer le groupuscule. Ne reconnaissant aucunement ces gens devenus scélérats et malfrats par le meurtre, ce dernier pourrait peut-être mener aux mercenaires s'il était interrogé et qu'il pouvait les identifier. Ces derniers pourraient à leur tour remonter vers Alaric si une enquête exhaustive et poussée était menée. Toutefois, cela était une autre histoire.

En ce jour, les naufragés devenus réfugiés étaient passés de vie à trépas. La maladie ne prendrait pas racine à Sombrebois grâce à l'ignominie des agissements d'Alaric le Miraculé. Potentiellement et possiblement que ce dernier vivrait avec ce geste sur sa conscience. Toujours est-il qu'il pensait agir pour le plus grand bien. Victor de Rougelac venait quant à lui de perdre quatre renforts. Comment réagirait-il ? Qu'importe sa décision, les choses s'annonceraient difficiles s'il voulait faire justice, tandis que plusieurs personnes détestaient ceux devenus cadavres...

MdJ a écrit:
Bonjour à vous (Coucou),

Merci pour votre tour optionnel. Malheureusement Victor, tu perds les quatre réfugiés tués par Alaric. Félicitation à ce dernier pour avoir mené à bien ses meurtres. La force des choses lui donnait tout de même nettement plus de chance de réussite que d'échec. Il vous est possible de jouer autour de ces derniers événements si vous le désirez. La milice n'enquêtera que mollement, ne trouvant rien de prime abord. Le sort des réfugiés et des miséreux potentiellement malade ne leur importera guère.

Merci encore pour votre participation à cette aventure et au plaisir de se croiser de nouveau en quête ou lors d'un rp !

Bien à vous,
Hypo'
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