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 [Campagne] ⚜ Pour toutes les fleurs du Morguestanc ⚜ [Alban, Rosen, Kalam, Théanna, Barral]

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Rosen de SombreboisBaronne
Rosen de Sombrebois



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MessageSujet: Re: [Campagne] ⚜ Pour toutes les fleurs du Morguestanc ⚜ [Alban, Rosen, Kalam, Théanna, Barral]   [Campagne] ⚜ Pour toutes les fleurs du Morguestanc ⚜ [Alban, Rosen, Kalam, Théanna, Barral] - Page 2 EmptySam 22 Mai - 18:14
Nom : de Combe

Prénom : Maroie

Age : 18 Ans

Sexe : Féminin

Rang : Noble

Carrière & statistiques : Carrière du Noble Mondain

FOR END HAB CHAR INT INI ATT PAR TIR NA PV
8 8 8 10 10 8 8 8 8 1 60

Compétences et objets :

- Compétences : Alphabétisation - Langage secret - Éloquence - Danse - Corruption
- Objets : Une dague - Une fiole de poison


Partir, ne pas partir… Voilà une décision qui se révélait très délicate. Mais Maroie était bien certaine de vouloir quitter la ville. L’homme qui lui répond, elle a l’impression de l’avoir déjà vu. Et surtout de l’avoir déjà entendu. Oui, c’est le second barde qui était à cette auberge.

Celui qui a remplacé le précédent qui s’est fait défiguré à force de martyriser les tympans de tout le monde. Mais parmi le monde et les personnes qui se rassemblent autour du hérault, il y a un soldat qui a d’excellentes idées pour Maroie : se servir des fiançailles de sa sœur. En voilà une bonne idée ! Mais elle y avait déjà pensé. Après tout, n'est-ce pas la raison qui fait qu'elle souhaite tant quitter la ville ?

Poussant sa timide aînée blottie contre elle – non sans se demander comment le bougre a pu viser si juste - Maroie la met face à lui.

« Il se trouve que ma sœur doit justement se fiancer sous peu et que nous devions justement aller retrouver son prétendant et sa famille. »

Elle tire rapidement de sa besace les lettres reçues d’Arthur de Valfleury pour les montrer.

« Dans ces lettres, il y a l’échange concernant les fiançailles de Mahaut de Combe ici présente, et de Tristan de Valfleury que nous nous apprêtions à rejoindre. »

Le soldat quitte ensuite les lieux. Mais le barde ne comprend pas. Pourquoi vouloir sortir ? Et pourquoi pas ? Un fuyard se fait rattraper bien vite alors qu’il tentait de forcer le passage. L’idiot… Le voilà embarqué par les gardes. D’accord. Pour le pourquoi pas, voilà enfin du concret.

« Barde, nous devons vraiment partir comme vous voyez. S’il le faut, nous iront personnellement demander au Comte la permission. »


La cadette sent sa sœur de plus en plus mal, de plus en plus anxieuse au fur et à mesure du temps qui passe et des mots qui s’ajoutent, se conjuguent. Il lui semblerait presque qu’elle pourrait fondre ou se briser, se liquéfier dans ses bras et se désagréger en une myriade de grains de sable.

Déjà, Maroie se oit obligée de céder de plus en plus à ses caprices. Que ce soit les jeux sous forme de chatouilles et autres, les câlins, les nuits passées ensemble. Si cela ne paraît pas être quelque chose de bien extraordinaire, il faut savoir que le lien qui unie notre fratrie est des plus singuliers.

Proches mais rivales à la fois – une rivalité initiée par Maroie évidemment - unies et désunies à la fois tout dépendant des sujets, posées et facétieuses, encore une fois, tout dépendant de l’humeur de la cadette et de la persévérance de son aînée. Un lien bien complexe en sommes qu’il serait compliqué de définir en quelques mots.

Car si Maroie est une manipulatrice chevronnée qui n’hésitera jamais à manipuler sa sœur sans le moindre état d'âme, et qu’importe l’impact que cela pourrait avoir sur cette pauvre Mahaut, elle reste bien évidemment attachée à cette dernière qui est la seule famille qui lui reste.

Et si elle ne se l’avouera jamais par fierté mal placée, elle tient bien plus à elle qu’elle ne veut bien le penser. Aussi, elle a toujours ressenti ce besoin de la protéger, de la rassurer. Tout autant – ou presque - que ce besoin de la contrôler sur chacun de ses actes.

Et même si elle en est terriblement jalouse, qu’elle aurait préféré être l’aînée et qu’elle fait son possible pour la surpasser et être – ou au moins paraître - meilleure qu’elle dans le plus de domaines possibles, elle ressent plus que jamais en ce jour, cette fragilité exacerbée qui la pousse à la tranquilliser, à s'inquiéter pour elle. Mais elle n'a pas le temps de trop s'attarder sur ce détail, car il faut partir au plus vite.

Elle se prépare donc à aller convaincre le responsable de cette prise d'otages légale à grande échelle.

Citation :
- Maroie cherche une solution pour pouvoir sortir avec sa sœur, elle envisage de demander la permission au comte.
- Si quelqu'un l'accompagne elle ira avec, sinon elle ira seule avec sa sœur.



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Barral TrellMilicien
Barral Trell



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MessageSujet: Re: [Campagne] ⚜ Pour toutes les fleurs du Morguestanc ⚜ [Alban, Rosen, Kalam, Théanna, Barral]   [Campagne] ⚜ Pour toutes les fleurs du Morguestanc ⚜ [Alban, Rosen, Kalam, Théanna, Barral] - Page 2 EmptyDim 23 Mai - 17:20
Nom : Jaquet

Prénom : Albert

Age : 33 Ans

Sexe : Masculin

Rang : Soldat

Carrière & statistiques : Carrière du Militaire

FOR END HAB CHAR INT INI ATT PAR TIR NA PV
8 9 9 8 9 8 9 8 8 1 60

Compétences et objets :

- Compétences : Esquive - Ambidextrie - Feinte - Coups puissants - Coriace
- Objets : Epée courte - Bec de corbeau - Camail - Chemise de mailles - Gants en cuir - Jambières en cuir

◈ Jour 3 ◈

Albert ne voyait pas dans l'immédiat ce qu'il pouvait faire de plus pour aider les quatre femmes à franchir les murs et s'aventurer à l'extérieur malgré l'édit du Comte. Tout ce qu'il savait c'est qu'à l'heure de l'office, il prendrait sa ronde bien tranquillement à la poterne. Si l'une d'une elles venait à s'y présenter, il tiendrait sa parole. Sinon, il poursuivrait jusqu'à la relève.

Le barde ne mâcha pas ses mots à son égard, nul doute que si on venait à le priver de sa langue, il ferait bien moins son malin. Avec le temps, Albert se faisait vraiment plus attention au nombre de fois où il se faisait rabaisser, sa femme en était un parfait exemple. On le prenait pour un idiot à tord. Ce n'était pas de sa faute si les longues phrases, ce n'était pas son truc. Cependant, quelque chose attira l'attention du garde dans les méchants propos du barde.

" Et bien dites-nous tout puisque vous avez l'air d'en connaitre un rayon sur ces « choses ». "

Ces prétendues « choses » dont il avait pour l'instant du mal à croire en leur réelle existence. Pour l'instant, saur preuve du contraire, - en gros tant qu'il n'en aurait pas vu une de ses propres yeux si d'aventures elles existaient, cela ne restait que des rumeurs colportées de bouche en bouche, déformées et amplifiées à force d'être répêtées. Et on finissait par ne plus trop savoir le vrai du faux.

Sur ces bonnes paroles, un pauvre type tenta en vain de prendre la fuite à grandes enjambées et les gardes en nombre lui tombèrent dessus appliquant la loi. Il s'en tirait à bon compte. Ce qui confortait son idée qui si fuite il devait y avoir, elle serait plus propice lorsque la visibilité serait moindre. En plein jour, cela se solderait comme pour cette homme, voir peut-être pire.

Contre tout attente, la chasseresse qui pleurnichait dans les bras du barde prit sa défense. Albert fut un peu surpris qu'une femme le défende. Une discrète inclinaison de la tête la remercia silencieusement. Ce n'était pas utile d'en faire plus mais le garde était sincère. En voilà une qui était déterminée à quitter l'abri douiller de la muraille.

L'autre femme, celle qu'il avait trouvé louche dès le départ, tient alors de drôle de propos. Elle savait en savoir bien plus qu'elle ne voulait le dire et ses mots restaient bien vague. Vu ce qu'il avait capté d'un groupe de garde non loin, qui croyaient discuter tranquilement, les nouvelles n'étaient pas bonnes. Avait-elle entendu également ou était-ce autre chose ?

" Qui êtes-vous donc ?"

Question courte. Directe. Légitime à son sens. A un moment donné, il fallait bien mettre les pieds dans le plat et savoir à qui on avait affaire. C'était après tout également une candidate au départ. S'il devait aider autant savoir qui.

L'une des nobles parla à son tour et se présentant, confirma que sa sœur, celle qui était à demi-blottie, devait se fiancer. Albert se gratta la joue, celle qui était marquée, penaud. Il avait dit cela uniquement par pur hasard, enfin pas tout à fait, il savait que c'était un peu la coutume chez les sang-bleu de se marier tôt. Une vague histoire de pérennisation de lignée. Tradition qui déteignait hélas chez les bourgeois... Elle lui montra quantité de lettres, avec de belles fioritures, ornement et blasons. Le garde fit semblant de les parcourir. Il connaissait ses lettres, ses nombres et savait compter. Sa famille ayant suffisamment de moyen pour se permettre de lui faire prendre des leçons afin de plus tard pouvoir travailler puis reprendre le juteux commerce de tissus. Mais il s'était révélé être le vilain petit canard…. Il s'était d'ailleurs bien gardé de faire part à ses supérieurs de ses capacités. Ce n'était pas vraiment ce qu'on attendait de prime abord d'un soldat.

" Mais nous avons la personne tout désignée pour bien parler au Duc, Mademeselle De Combe"


Albert pointa son index sur le barde. C'était vache pour le coup mais de tout ceux ici présent c'était bien le barde qui saurait sortir de belles phrases auprès du Comte pour plaider la cause des deux jeunes nobles. Du moins c'était le plus qualifier. Lui n'était qu'un simple garde, sa parole n'avait aucun poids. Et puis il n'était pas doué pour faire de belles phrases.

Que faire de ce qu'il avait entendu ? Cela le laissait perplexe. Que des pigeons se perdent en route ça pouvait arriver mais que même les coursiers ne parviennent pas à destination c'était étrange et, il n'allait pas s'en cacher très inquiétant. Que les échanges commerciaux soient rompus allaient avoir de grande conséquences à tout les étages. La ville avait certes des capacités de production mais si personne n'était autorisé à sortir pour améliorer le quotidien, les denrées les plus rares viendraient à manquer rapidement. Et pire encore, il faudrait mettre en place un rationnement. Albert ne se faisait pas d'illusion sur ce point, les riches et les nanti souffriraient bien moins que le peuple et les soldats se retrouveraient le cul entre deux chaises. Tout cela ne pouvait signifier qu'une seule possibilité : une guerre était imminente. Mais quel était leur adversaire ?

Devait-il pour autant apporter plus d'angoisse au petit groupe ? La chasseresse et l'une des nobles semblaient particulièrement sensibles. Devait-il filer avertir sa femme ?

" N'oubliez pas l'heure de l'office " finit-il par rappeler, pour leur signifier que sa proposition tenait toujours, pire encore, il était de plus enclin à vouloir les accompagner même si cela signifier pour lui d'abandonner son poste. Enfin, en tournant bien les choses, il pourrait toujours dire qu'il essayait de rattraper des fuyards.
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ZizanieMaître du jeu
Zizanie



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MessageSujet: Re: [Campagne] ⚜ Pour toutes les fleurs du Morguestanc ⚜ [Alban, Rosen, Kalam, Théanna, Barral]   [Campagne] ⚜ Pour toutes les fleurs du Morguestanc ⚜ [Alban, Rosen, Kalam, Théanna, Barral] - Page 2 EmptyDim 23 Mai - 22:57

Nom : Coursang

Prénom : Odard

Age : 33 Ans

Sexe : Masculin

Rang : Barde

Carrière & statistiques : Carrière du Saltimbanque

FOR END HAB CHAR INT INI ATT PAR TIR NA PV
8 8 8 10 10 8 8 8 8 1 60

Compétences et objets :

- Compétences : Musique : Instruments à cordes - Princesse en détresse - Barratin - Eloquence - Comédie
- Objets : Un luth - Une dague


Un pleutre?!

    Par les trois je n’avais pas vu le coup venir, et pourtant la jeune oiselle amourachée se révélait être une pie à la langue bien acerbe. Pouvais-je l’en blâmer? Probablement pas. Mais l’attitude des uns et des autres me dépassait au plus haut point. Et en bon barde, ma langue ne fit pas le quart d’un tour dans ma bouche avant de claquer, acerbe elle aussi, comme toujours.

    Mais par les Saints Rognons nobles seigneurs comment pouvez vous imaginer être au dessus du Comte en la matière? Il en sait bien plus que ce héraut a bien voulu nous en dire, et la réalité est probablement bien au-delà de ce que nous pouvons imaginer. Mais vous autres, gueux et nobliaux, vous croyez au-dessus des lois? Quelle arrogance! Que dis-je? Quelle outrecuidance!”

    D’un geste vif, je désignais le pauvre bougre que les gardes traînaient vers les geôles tout en lui câlinant les côtes du plat de la botte.

    Et si la garde s’autorise à rosser la populace en plein jour nobles seigneurs, que pensez-vous qu’il adviendra de vous une fois la nuit tombée? Un couteau entre les deux épaules! TCHIC!”

    Je mimais le geste, espérant inspirer un brin de peur à ces jeunes âmes. Je n’avais à coeur que de les protéger, à mon sens les murs de Norbois étaient jusqu’à preuve du contraire notre meilleure protection. Qu’importe ce qu’ils en pensaient, un bon barde se doit d’être percutant et persuasif.

    Allez-donc mander une audience au Comte si c’est ce que vous souhaitez mes bonnes gens, votre sort n’appartient qu’à vous après tout. Je ne suis peut-être qu’un petit troubadour de campagne, mais à cet instant votre meilleur intérêt est tout ce que j’ai à l’esprit, croyez-le ou non nobles seigneurs. Croyez-le ou non.”

    Et je leur tournais les talons, préférant porter mon regard vers les portes et cet extérieur duquel elles devaient nous protéger. Quelques instants plus tard, ces dernières furent lourdement barrées de trois poutres horizontales, et la garde renforcée. Sur les tours de guet les soldats portaient des flèches à leurs arcs, comme si un désastre était imminent.

    Mais de la forêt alentour aucun bruit ne parvenait, même le vent était tombé. Et en dehors des bruits de la ville, le monde semblait être tombé dans l’immobilité la plus totale. Jouant nerveusement avec un écu sur le dos de ma main je murmurais pour moi-même.

    Par les Trois mais quel est donc ce mal?”

    D’où je me tenais il m’était impossible de voir par delà les murailles, pourtant je distinguais nettement Lestac à la nuée d’oiseaux noirs qui tournoyaient haut dans le ciel. Nous le ne voyions d’ailleurs tous que trop bien. Était-ce un présage? Ces gens, pourtant nos ennemis de toujours, avaient-ils connu un sort funeste? Si c’était le cas, je recommandais leurs âmes à Anür. Après tout nous étions tous les fils et les filles de la Trinité, qu’importe la bannière sous laquelle nous combattions.

    Assistez-donc à l’office de ce soir nobles seigneurs, que la sagesse des Trois éclaire vos âmes apeurées. Je vous en conjure…”

    Cette fois-ci je leur faussait vraiment compagnie, préférant déambuler dans les rues de ce village donc on avait vite fait le tour. Combien étions-nous vraiment? Je l’ignorais, tout au plus quelques centaines et pratiquement autant de soldats. Que pouvais-je bien faire? Et si vraiment nous étions coincé ici pour de bon, que pouvions-nous y faire?

    Mes pas trouvèrent rapidement le chemin de l’unique forgeron du village. Un homme rustique et robuste auquel j’avais déjà rendu visite lors de ma précédente visite à Norbois. Je doutais que celui-ci me reconnaisse, et à vrai dire je ne m'en souciais guère. Mon pas d’ordinaire sautillant s’était fait lourd et c’est avec le vague à l’âme que je poussais la porte de son échoppe : Aux mailles qui m’aillent.

    Bien le bonjour noble seigneur.”

    Murmurais-je avec lassitude.

    Mhhh?”

    Étant très loin de mes frasques habituelles, j’étais soulagé que le forgeron ne me reconnaisse pas. D’ordinaire je n’étais pas un homme d’armes, et je ne savais que très peu les manier, mais un pari raté et quelques tonnelets de bière avaient eu raison de ma vieille dague donc le fil était désormais complètement fichu. Je ne me souvenais que très peu des détails de cette soirée, hormis quelques images brèves où je lançais ma dague sur une porte en riant trop fort.

    Je déposais ladite dague sur le comptoir, la poussant du doigt.

    Cette jeune demoiselle aurait besoin de se refaire une beauté messire. Ainsi que d’un aiguisage en bonne et due forme.”

    Le forgeron s’empara de l’arme, la fit tournoyer quelques instants devant ses yeux et me la rendit avec un air de dédain mêlé de lassitude.

    Elle est foutue, je sais pas ce que tu as foutu avec mon gars, mais je suis pas magicien. Si tu veux une dague en bon état, rachètes en une, je refuse de retaper cette ruine.”

    Mais messire, cette dague m’a accompagné des années durant, comment pourrais-je me résoudre à m’en séparer?”

    Je te dis pas de t’en séparer, juste d’en racheter une autre. Tu veux une arme ou pas?”

    Je répondais d’un hochement de tête.

    Alors tiens.”

    Je m’emparais de la dague qu’il me tendit. Une arme de bonne facture, à la lame épaisse et à la garde de cuir. Simple et sobre, un peu terne à mon goût mais assurément de bonne qualité. J’en mesurais le poids et l’équilibrage, avant de manquer de défaillir.

    Ça fera deux écus.”

    DEUX ÉCUS?! Mais par les Saints-Rognons messire, c’est là la rançon d’un Roi! Comment pouvez-vous demander autant d’une dague? Par les Trois je suis atterré!"

    Tu peux brailler comme tu veux l’artiste, si tu veux une arme, c’est deux écus.”

    Bougre de salaud me murmurais-je intérieurement, profiter de la situation pour gonfler ses prix, voilà qui était digne de la potence à mes yeux. Mais que pouvais-je bien y faire? Bon gré mal gré je m’emparais de l’arme et de ce qu’il restait de ma précédente, avant de déposer deux pièces sur le comptoir et de lancer à l’homme un regard noir.

    Je passais la porte l’arme à la main, à la fois conscient de m’être fait voler, et rassuré d’avoir un morceau d’acier avec lequel me défendre si le besoin s’en faisait sentir.


Zizanie a écrit:
Salut à vous!

Comme vous pouvez le voir à la lourde insistance de mon personnage :D Si vous quittez la ville maintenant mon scénar tombe à l'eau, donc je tricotte un peu, mais vous inquiétez pas tout va se mettre en place assez rapidement. Twisted Evil

Bon jeu et merci!

Date limite de post : le 29/05/21. Prochain tour le : 30/05/21.
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ThéannaApothicaire
Théanna



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Nom : Clairvoie

Prénom : Odeline

Age : 23 Ans

Sexe : Féminin

Rang : Voyante

Carrière & statistiques : Carrière de la Sorcière

FOR END HAB CHAR INT INI ATT PAR TIR NA PV
8 8 8 9 9 9 8 8 8 1 65

Compétences et objets :

- Compétences : Astrologie - Chance - Divination (Tarot) - Éloquence - Sens du détail
- Objets : Un jeu de Tarot - Une dague - Une petite sacoche


✾ ✾ ✾

◈ Jour 3 ◈

Mai 1164 - Grand place de Norbois.

Alors qu'elle quittait la place, une voix l'arrêta brusquement. La voix du soldat, qui s'adressait à elle, lui posant une question. Demeurant interdite, elle se demanda si elle n'aurait pas mieux fait de se taire, son caractère flamboyant avait encore fait des siennes. Pourquoi ne s'était-elle pas contenté de demeurer silencieuse, assistant au débat qui s'était entamé. Ne pouvant s'en aller immédiatement, rendant ainsi son comportement suspect, elle revint sur ses pas et s'approcha du milicien. Qu'allait-elle lui dire ? Certainement pas la véritable raison derrière ses craintes. Il ne manquerait plus qu'elle soit traînée devant le Temple pour y être jugée pour hérésie. Hésitante quant à la position à prendre, Odeline finit par sauter sur l'occasion d'utiliser les paroles des gardes. Cela lui donnerait bien une excuse plausible concernant les paroles prononcées. D'ailleurs, ce n'était pas tant un mensonge que cela, car c'était les paroles qui l'avaient renforcée dans sa conviction qu'un malheur arrivait sur ce village. Une vérité nuancée, n'était-ce pas ce qu'elle utilisait sans cesse lors de ses prédictions ?

Penchant la tête sur le côté, elle plongea ses prunelles dans celles du soldat.

— Une voyageuse qui a parfaitement entendu ce que ces soldats-là, ont dit.

Déclara-t-elle en désignant d'un mouvement de menton, le groupe de soldats qui venaient de déclarer que la Capitale était injoignable et que plus aucun ravitaillement n'arrivait. Et alors qu'elle allait laisser tout ce beau petit monde continuer de discuter, elle fut retenue par le discours plutôt instant du barde. Voilà qu'il se mettait à jouer le preux chevalier en instant sur leur arrogance de se penser au-dessus des lois. Odeline s'en retrouva profondément agacée par toute cette naïveté. Les lois... Des lois décidées par des hommes et femmes qui ne manquaient de rien, protégés derrière des remparts et maintenus bien au chaud par des serviteurs. Les nobles ne savaient rien de la misère dans laquelle vivaient le bas peuple et les mesures qu'ils devaient employer pour survivre. Lui-même, ne devait avoir aucune idée de ce qu'était la faim, le froid, la peur de ne pas voir le jour se lever le lendemain.

Elle-même n'était pas pauvre, du moins, ne l'était plus. Mais elle avait connu cette pauvreté dans son enfance, elle savait ce que c'était de mourir de soif et de faim, perdue au beau milieu d'une cité qui ne se souciait guère des orphelins qui dépérissaient. Éloignant les souvenirs douloureux qui remontaient à la surface, Odeline observa le discours, toujours plus long, du barde. Une fois sa tirade terminée et malgré la colère que le début de ses paroles avait fait naître chez la voyante, elle dut bien reconnaître que la suite n'était pas dénuée de sens. Il n'avait pas tort quant au fait que si la garde s'en prenait aux gens du peuple en pleine journée, c'était que la situation devait comporter une certaine gravité. Il était effectivement, peut-être inconscient, de quitter le village le soir-même. Peut-être faudrait-il attendre que la situation s'apaise, que la garde détourne son attention après quelques jours, pour prendre la poudre d'escampette. Ainsi, elle prendrait moins de risques encore.

Et, comme pour étayer sa réflexion, les portes du village furent fermées, barricadées, tandis que des archers se postaient sur les remparts. Odeline déglutit en se demandant la nature de la menace qui planait sur eux tous. Au loin, on percevait Lestac et les corbeaux qui semblaient y réaliser un festin. Frissonnante, Odeline se demanda si elle ne tirerait pas les cartes pour elle-même ce soir. Non pas concernant son propre destin, mais plutôt sur ce qui l'attendait dans un futur proche, dans ce village qui s'était transformé en prison. Tous semblaient désespérés à partir, même ces deux jeunes nobles qui affirmaient devoir assister à un mariage. La voyante doutait fortement que le Comte les laisse quitter le village désormais.

La jeune femme quitta donc définitivement la place, laissant derrière elle toute cette détresse. Elle retourna à l'auberge et entra dans la petite chambre, l'air hagarde, ne sachant pas réellement ce qu'elle devait faire ou ne pas faire. Qu'allait-elle donc devenir ?
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KalamAssassin
Kalam



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MessageSujet: Re: [Campagne] ⚜ Pour toutes les fleurs du Morguestanc ⚜ [Alban, Rosen, Kalam, Théanna, Barral]   [Campagne] ⚜ Pour toutes les fleurs du Morguestanc ⚜ [Alban, Rosen, Kalam, Théanna, Barral] - Page 2 EmptyJeu 27 Mai - 16:22
Nom : Avold

Prénom : Léonie

Age : 30 Ans

Sexe : Féminin

Rang : Chasseresse

Carrière & statistiques : Carrière du Chasseur Pisteur

FOR END HAB CHAR INT INI ATT PAR TIR NA PV
9 9 9 8 8 8 8 8 9 1 60

Compétences et objets :

- Compétences : Adresse au tir - Camouflage - Chasse - Déplacements silencieux - Pistage
- Objets : Un arc - Une dague - Veste en cuir - Capuchon en cuir - Jambière en cuir - Gants de cuir

◈ Pour toutes les fleurs du Morguestanc ◈
◈ Chapitre I ◈

◈ Jour 3 ◈

Mai 1164 - Quelque part à l’ouest du Royaume.

Je ne m’imagine pas au-dessus des lois, s’emporte la chasseresse, c’est juste que je dois absolument me rendre à Lestac.

Elle regarde dans la direction de la Baronnie et aperçoit la volée d’oiseaux dans le ciel. Elle déglutie en retenant une larme. Ne pouvant rien faire de plus pour le moment, elle écoute le barde.

Il n’a pas tort ce pleutre. S’ils sont capables de battre une pauvre hère en plein en jour aux yeux de tous, ils seront capables de l’abattre en pleine nuit sans le regard de la foule.

Puis à contrecœur, elle murmure :

- Il n’a peut-être pas tort après tout. Il ne serait pas avisé de quitter les lieux dès ce soir. Les gardes ont pour ordre d’abattre quiconque tentera de sortir de l’enceinte de cette ville. Regardez-les se préparer à l’affrontement.

D’un signe de la main, elle désigne les soldats postés sur les tours de guet.

- Laissons passer quelques jours. Lorsque la tension sera redescendue, nous aurons peut-être plus de chance de nous échapper. Mais j’ai bien peur que ceux qui essayent dans les jours ou les nuits qui viennent ne servent d’exemple à la population.

Elle baisse la tête, triste d’en venir à une pareille conclusion.
Ensuite elle observe chaque personne présente autour d’elle.

- Je m’appelle Léonie. Je ne suis pas d’ici, c’est pourquoi vous ne m’avez jamais vue. Que diriez-vous de venir à l’auberge du Fier Roseau pour discuter de tout ça. J’ai l’impression que nous avons tous un point commun. Nous voulons tous sortir d’ici. Chacun a ses raisons, mais je suis certaines qu’elles se valent. Allons discuter dans un endroit plus calme afin de mettre nos idées en commun. Qu’en pensez-vous ?

Elle attend des éventuelles réponses puis poursuit :

- Ce soir nous devrions également nous rendre à l’office pour comprendre de quoi il en retourne. Nous aurons certainement davantage d’informations sur ce qu’il se passe.

Lorsque tout le monde s’est présenté ou a dit ce qu’il avait à dire, Léonie prend la direction de l’auberge. Arrivée sur place, elle commande un verre sans alcool et se dirige à une table.

Où est passée la jeune demoiselle qui était avec nous tout à l’heure ? Il me semble l’avoir aperçue dans cette auberge. Je suis certaine de l’avoir vue sortir d’une des chambres ce matin. Je vais aller jeter un œil pour la chercher.

La chasseresse se dirige vers la chambre d’Odeline. Elle frappe à la porte et demande à la jeune demoiselle de la rejoindre à table.

- Si le cœur vous en dit bien-sûr.


Dernière édition par Kalam le Dim 30 Mai - 14:16, édité 1 fois
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Alban LaforgeForgeron
Alban Laforge



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MessageSujet: Re: [Campagne] ⚜ Pour toutes les fleurs du Morguestanc ⚜ [Alban, Rosen, Kalam, Théanna, Barral]   [Campagne] ⚜ Pour toutes les fleurs du Morguestanc ⚜ [Alban, Rosen, Kalam, Théanna, Barral] - Page 2 EmptySam 29 Mai - 13:21
HRP:


Nom : de Combe

Prénom : Mahaut

Age : 22 Ans

Sexe : Féminin

Rang : Noble

Carrière & statistiques : Carrière du Noble Mondain

FOR END HAB CHAR INT INI ATT PAR TIR NA PV
8 8 8 10 10 8 8 8 8 1 60

Compétences et objets :

- Compétences : Alphabétisation - Langage secret - Étiquette - Empathie - Princesse en détresse
- Objets : Une dague


◈ Pour toutes les fleurs du Morguestanc ◈
◈ Chapitre I ◈
◈ Jour 3 ◈

Mai 1164 - Quelque part à l’ouest du Royaume.


Posée contre l’épaule de ma sœur, tremblante, j’entends à peine les voix autour de moi. Seuls certains mots ressortent du brouhaha ambiant tels que « trépasser tragiquement », « en sécurité derrière ces murs », « Lestac ». Ça c’est la voix du barde, je la reconnais bien, ayant eu le temps de l’appréhender hier soir.

Une intonation froide mais féminine se fait entendre. Était-ce la jeune femme rousse que j’avais entraperçu ? Qu’elle semblait déterminée ! Relevant la tête lorsqu’une nouvelle voix s’ajoute à l’assemblée, je me crispe en dévisageant le nouvel arrivant qui porte un uniforme de garde. Il a beau avoir une barbe qui mange presque la moitié de son visage, la seule chose qui me saute au visage c’est la marque qui s’y étale et décolore une partie des poils sur ses joues. Le pire c’est sûrement qu’il est défiguré de plusieurs façons car à la marque de naissance s’ajoute un vilain cocard violacé. Resserrant la prise sur les épaules de ma sœur, je crains le pire. Cet homme pue le danger à trois lieues ! Il doit sûrement passer ses nuits à boire et à se battre vu l’état de sa figure. Voilà qu’il vient nous menacer en tentant de nous dissuader de sortir. Lorsqu’il dirige ses yeux vers Maroie et moi, je ne peux soutenir son regard bien longtemps et replonge vers l’épaule de ma chère sœur. Il se permet de nous donner des conseils, comme si nous n’étions pas capables de nous débrouiller seules !

Heureusement que Maroie réplique… pour l’approuver ?! Oui c’était le plan d’origine mais… il ne faut jamais faire confiance aux personnes qui ressemblent à… ça ! Si les Trois l’avaient affublé d’un signe le distinguant des autres et marquant sa disgrâce c’était bien pour une raison ! Heureusement que messire Coursang, au contraire, semble plus intelligent et raffiné. Certes ses propos sont terribles et me font peur, cependant ils touchent justes. J’entends bien qu’il tente de nous protéger, de me protéger ?

Je mets un peu de temps avant de distinguer une nouvelle voix contestataire qui semble prendre partie pour le garde et contre notre admirable barde. Je me sens… perdue. Trop de paroles contradictoires et d’hypothèses à envisager. Qu’est ce qui serait le plus sûr pour Maroie ? Rester derrière ces murs ou partir rejoindre mon fiancé ? Ma benjamine tranche rapidement : nous irons voir le Comte. Ce grand homme devrait pouvoir prendre une décision juste et se rendre compte qu’il ne peut traiter des nobles au même niveau que le peuple. Il acceptera sûrement de nous laisser partir, nous donnera sa bénédiction et une lettre de laissez-passer.

Je suis tremblante dans les bras de Maroie, j’ai tant de responsabilités à assumer vis-à-vis d’elle, et si j’échouais ? Je ressens la panique de la foule, car les cris et les pleurs n’ont pas cessés. Chacun se lamente et s’inquiète pour le futur. Combien de temps cette quarantaine pourrait-elle durer ? Les plus pauvres se voient déjà affamés dans quelques jours ou semaines. Il y a aussi cette menace des gardes désormais prêts à faire usage de la force pour faire appliquer les ordres du Comte Hugues de Rouge.
La jeune femme rousse se présente sous le prénom de Léonie. Maintenant que le choc de l’annonce est passé, elle est désormais déterminée et volontaire. S’adressant à tous ceux qui restent, elle tente de nous inciter à faire front commun et à discuter d’un plan tous ensemble.
Qu’auraient fait Marcelin et Marianne ? C’est ce qui doit guider ma décision.

Lorsque je relève la tête, et prends les deux mains de Maroie entre les miennes, je serre fort et en la regardant droit dans les yeux, je suggère plus que j’affirme, car les trémolos dans ma voix montrent que je ne suis pas certaine de ce que j’aimerais.

« Maroie… rentrons ensemble à la maison reposer nos affaires. Allons voir le Comte, essayons de le convaincre. Mais, il serait plus prudent d’implorer l’aide de la Trinité lors de l’office de ce soir. »

Anür, Serus et Rikni avaient toujours été des guides distants et des maîtres colériques. Nous n’aurions pas dû tenter de nous en aller sans faire une offrande conséquente au temple. Les portes de la ville se sont refermées car nous avons d’abord pensé à nous avant d’implorer les Trois. Tout comme nos parents nous ont été abruptement retirés car notre famille aurait dû mieux les servir. Pour appuyer ma demande, je glisse dans notre langage secret « Rentrons ». Je sens que mes yeux sont rouges d’avoir versé des larmes.
Je n’ai nulle confiance en aucun de ceux qui constituent ce petit groupe hétéroclite. Seul le barde aurait pu me convaincre. Qu’avons-nous à gagner à joindre nos efforts avec ceux qui ne pourraient que nous retarder ou venir piocher dans nos réserves de nourritures. J’interroge Maroie du regard, qu’allons-nous faire ? Qu’en pense-t-elle ?
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Barral TrellMilicien
Barral Trell



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Nom : Jaquet

Prénom : Albert

Age : 33 Ans

Sexe : Masculin

Rang : Soldat

Carrière & statistiques : Carrière du Militaire

FOR END HAB CHAR INT INI ATT PAR TIR NA PV
8 9 9 8 9 8 9 8 8 1 60

Compétences et objets :

- Compétences : Esquive - Ambidextrie - Feinte - Coups puissants - Coriace
- Objets : Epée courte - Bec de corbeau - Camail - Chemise de mailles - Gants en cuir - Jambières en cuir

◈ Jour 3 ◈

A quoi devait-il s'attendre de la part de la jeune femme au baluchon ? Elle n'avait pas l'air à ce point idiote pour lui faire une révélation truculente qui l'aurait encore plus conforté dans sa première impression. Au lieu de ça, elle lui fit simplement savoir qu'elle avait également entendu la discussion du petit groupe de garde non loin d'eux. Ainsi elle était au courant. Al ne détourna pas les yeux. C'était d'ailleurs bien rare qu'on ose vraiment cherché son regard.

" Les voyages faut oublier pour le moment..."

Du Albert tout craché. Une réponse succincte mais une attitude qui lui faisait comprendre qu'il avait aussi entendu les propos de ses confrères. Propos qui pour l'instant ne devaient pas être répétés à un trop grand comité sinon ça serait la panique générale. Ces derniers mois, Albert était surtout resté à la caserne. Les longues missions c'étaient pour endurcir la bleusaille qu'ils disaient les gradés. En étant moins sur le terrain, il lui manquait les informations directes. Par contre, au réfectoire, les histoires ne manquaient pas. Et dans sa caboche, c'était un véritable four qui ronronnait à plein feu. Comme maintenant. Il sentait qu'il devait partir. Quitter cette pseudo-prison avant qu'il ne soit trop tard. Mais pour aller où ? C'était une question épineuse. Les villes étaient loin et avec les informations qu'il détenait, c'était impensable de prendre la direction de la capitale. Et d'un autre côté, il ne voulait pas trahir son serment envers la cité en l'abandonnant à son sort...

Le barde n'avait rien dans les chausses. Ce n'était qu'un beau parleur. Encore une fois il leur recommanda de rester bien terrer derrière la muraille avant de tourner les talons et de leur fausser compagnie. Cependant, vu l'agitation qui régnait à présent en haut des tours, ce joueur de pipeau n'avait sans doute pas tord. Fuir à tout prix n'avait aucun sens. Si c'était pour se prendre une flèche dans le dos ça ne valait pas le coup. Ce soir serait la première nuit de garde et les archers seraient encore bien fringants. Mieux valait attendre et laisser passer quelques jours, le temps que leur vigilance soit amoindrie. Certains mettraient même un point d'honneur à chopper le premier fugitif. Albert écoutait la chasseresse leur proposer de se retrouver à l'auberge. Pourquoi pas. Ca ne lui coutait rien de s'y rendre.

" Je tacherai d'y venir. "

Ne serait-ce que pour boire un petit coup. Et puis c'était une bonne excuse pour retarder l'affrontement avec sa chère et tendre moitié. Ou pour mieux oublier.

La jeune noble, celle qui devait se fiancer, sortit enfin des bras protecteur de sa sœur. En voyant sa réaction lorsqu'elle découvrit sa présence Albert ne sut quoi penser. Avait-elle peur de la garde ? C'était plausible après le passage à tabac dont ils avaient tous été témoin. Mais le plus probable c'est qu'elle soit effrayée par son visage. Comme beaucoup avant elle, la différence provoquait ce sentiment de dégout, de crainte chez certaines personnes, voir de haine. Albert n'était pas si repoussant que ça. Il aurait pu passer à son avantage s'il prenait un peu plus soin de son apparence. Il ne s'en donnait pas hélas la peine, et pour ce que ça lui rapportait...

" Bonne chance auprès du Comte. A présent je dois vous laisser. Mes gradés vont finir par me chercher. "

Il salua ses dames et s'en alla à sa tache. A ses taches.

*****

Un rapide saut sur les étals du marché qui commençaient à être pris d'assaut. C'était son jour de provision. Comme tous les deux jours en fait. Vu qu'il devait le faire sous peine de devoir manger matin, midi et soir à la caserne. Albert fit la mou en voyant que le boucher avait été dévalisé. Il ne récupéra qu'un maigre morceau. Il devrait s'en contenter. Sa femme par contre allait en faire tout une histoire. Ce n'était pas un morceau de choix qu'il ramenait.

*BANG* Il esquiva tout juste un couvercle en métal en ouvrant la porte. La furie était dans ses oeuvres. Forcément, acheter des provisions lui avait pris plus de temps que d'ordinaire. Hors Madame n'aimait pas attendre.

- C'est tout ? Fit-elle en élevant la voix. L'Albert n'en menait pas large. Il était peut-être costaud, là, il était en train de s'aplatir. Si ces collègues le voyaient... Elle leva la main s'apprêtant à décocher une gifle magistrale. Il lui attrapa le poignet. Elle en fut surprise. Il n'avait jamais essayé de l'esquiver.
" Ecoute-moi bien. T'étais là. T'as écouté. On ne peux plus sortir. Va falloir faire avec ce qu'on a et ce qu'on trouvera. Si t'es pas contente t'as qu'à aller faire les courses toi-même"
Albert lacha son poignet et s'éloigna le souffle court. C'était bien la première fois qu'il osait l'affronter de face. Il ne se sentait pas fier de lui. Malgré tout ce qu'elle pouvait lui faire voir, il n'était jamais parti, les Trois étaient témoin de leur union et ça pour lui ça restait sacré. Au fil des années, et bien malgré tout, il avait quand même des sentiments pour elle. Le problème étant que c'était à sens unique.
" Prépare des affaires pour voyager léger au cas où"
C'était tout ce qu'il pouvait lui dire avant de filer à la caserne, en courant pour oublier ce qu'il venait de se passer.

*****

Albert se dirigea vers l'armurerie. C'était un point stratégique. Puisque les archers avaient été positionné sur les remparts, il allait falloir leur fournir de quoi tirer. Et donc préparer des carquois, et des arcs de rechange au cas où. C'était aussi le meilleur endroit pour laisser trainer ses oreilles. Il récupéra par la même occasion son bec de corbeau. Rien de mieux pour fracasser des membres mais il fallait avoir une bonne condition physique pour le manier avec art.

Lorsqu'il en aurait terminé avec ses corvées, il se rendrait à la taverne. Un endroit où la foule affleurait surement pour papoter.
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Rosen de SombreboisBaronne
Rosen de Sombrebois



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Nom : de Combe

Prénom : Maroie

Age : 18 Ans

Sexe : Féminin

Rang : Noble

Carrière & statistiques : Carrière du Noble Mondain

FOR END HAB CHAR INT INI ATT PAR TIR NA PV
8 8 8 10 10 8 8 8 8 1 60

Compétences et objets :

- Compétences : Alphabétisation - Langage secret - Éloquence - Danse - Corruption
- Objets : Une dague - Une fiole de poison


Mahaut semble toujours de plus en plus inquiète. Que pourrait bien faire sa sœur pour l'apaiser ? Rentrer pour repartir ? Si le comte accepte la requête, il serait plus judicieux d'y aller avec les affaires afin de partir au plus vite. Mais Maroie n'est pas stupide.

Elle voit bien que quelque chose se trame même si elle ne voit pas encore quoi. Se pourrait-il vraiment qu'il y ait des morts-vivants ? Cela est tellement peu probable... Mais ça cache forcément quelque chose quoi qu'il en soit. Elle a toujours du mal à y croire et qu’il s’agisse d’un complot ou d’une hallucination collective lui paraît plus probable.

L’idée que tout ce cirque cause des interférences avec le projet des fiançailles de sa sœur ne lui plaît guère et cette idée lui fait faire une moue, mais elle se commence à se dire que de rester prudente serait tout de même plus judicieux et que, peut-être, s’il s’agit là d’une stratégie militaire, il serait sans doute mieux de rester à labri derrière les murs de la ville.

« Très bien, nous irons à l’office ce soir »
, répond la cadette au milicien et au barde avant que ces deux ne s’éloignent.

Mais elle se dit aussi que, peut-être, tout ce qui se retrouve à l’intérieur de ces murs se retrouvera piégé tôt ou tard… et peut-être qu’il ne restera plus personne, que la ville sera ratée entièrement. Mais inutile de renforcer la terreur de son aînée et lorsque celle-ci lui demande avec insistance de retourner reposer les affaires, Maroie accepte. En chemin, elle précise à sa sœur :

« Nous irons déjà à l’office ce soir afin de savoir ce qu’il se passe, nous irons voir le comte le demain. » 

Maroie n’est plus très sûre de vouloir sortir coûte que coûte sil y a réellement du danger dehors, quel qu’il soit. Même si d’un autre côté, elle ne comprend pas pourquoi on pourrait malmener une pauvre personne qui ne cherche qu’à sortir. Mais ce qu’elle sait, c’est qu’il se passe bien quelque chose de grave, et probablement en lien avec Lestac. Une fois rentrées, les deux sœurs parlent un peu mais Maroie se montre de plus en plus soucieuse, alors elle se réfugie derrière un bouquin comme elle aime à le faire afin d'occuper son esprit afin de le tranquiliser et d'éviter que ce dernier ne s'attarde trop sur la funeste actualité.

Lorsqu'elles passent à table de bien bonne heure - puisque il ne faudrait pas être en retard à l'office - il semble à Maroie que sa sœur ne mange pas grand chose. Mais pourrait-elle la blâmer ? Elle même ne termine pas son assiette et se contente également de ressasser les inquiétandes nouvelles en regardant son coq au vin assiégé de carottes.

« Mange Mahaut, lui intime-t-elle avec douceur. Ça va refroidir. »

Et surtout, ça n'est pas le moment de se trouver en retard ! Jetant un coup d'oeil par la fenêtre, la cadette remarque que ça va être l'hure d'y aller sous peu.

Citation :
- Maroie rentre chez elle avec sa sœur déposer les affaires puis elles iront à l'office lorsque ce sera l'heure.

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ZizanieMaître du jeu
Zizanie



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Nom : Coursang

Prénom : Odard

Age : 33 Ans

Sexe : Masculin

Rang : Barde

Carrière & statistiques : Carrière du Saltimbanque

FOR END HAB CHAR INT INI ATT PAR TIR NA PV
8 8 8 10 10 8 8 8 8 1 60

Compétences et objets :

- Compétences : Musique : Instruments à cordes - Princesse en détresse - Barratin - Eloquence - Comédie
- Objets : Un luth - Une dague



    À mon humble avis, ce village aurait dû se nommer Mornebois, Morneplaine ou encore Grislieu. Tant ses alentours et ses habitants semblaient fades et ternes. Après les beaux villages du littoral ou les nobles forteresses creusées à même la montagne, cette succession de bicoques en bois vermoulu, peuplées de gueux ineptes, me sapait le moral. Mais que pouvais-je bien y faire? Mettre les voiles? Je tenais bien trop à ma vie pour ça! Mieux vaut croupir dans ce bouge que de trépasser sur les grands chemins, ça oui!

    Je laissais donc l’après-midi passer au rythme du néant le plus total. Et même après toutes ces années, ce jour-là me semble avoir duré l’essentiel d’une vie. Les uns et les autres y allaient de leurs ragots et certitudes, l’on parlait de monstres, de démons, de dragons même parfois. Tout un chacun étant certain de détenir LA vérité qui coifferait tous les autres au poteau. Deux anciens en sont même venus aux mains lorsque l’un a supposé que les monstres étaient une punition envoyée par les Trois parce que sa petite fille était une catin, et que si les routes du Royaume étaient pavées de manches, elle y marcherait sur la croupe.

    Par les Saints Rognons mais peut-on vraiment imaginer de plus stupide créature que cette infâme gueusaille? J’en doute fortement… Oh ça oui…”

    Qu’est-ce que tu nous chantes Mortecouille?”

    Rien messire rien. Continuez donc votre petit argument, celui-ci me semble des plus productifs! Et croyez-en ma longue expérience des monologues interminables, vous êtes à quelques décennies de marquer un point décisif auprès de votre belligérant noble seigneur, continuez donc sur cette voie!”

    Une invective dont je tairais la nature me fut donnée pour toute réponse. Et je m’en allais donc, préférant laisser ces deux vieux croutons ferrailler à coups de cannes.

◈ ◈ ◈

    Ainsi donc lorsque le soleil fut enfin couché, et que mon épuisement s’avéra à peu près total. J’approchais du Temple devant lequel avaient été disposés moults bancs. Pour ainsi dire tout Norbois attendait avec fébrilité un signe des Trois, signe que le prêtre Angevin d’Estrius se devait de donner à la populace. Je n’avais jamais ne serait-ce qu’aperçu le Comte, il était pourtant là en compagnie des siens, assis au pied de la grande statue à l’effigie d’Anür. Et comme je l’avais imaginé, bien entouré de deux gardes aux mines plus que patibulaires.

    Appelons ça la gueule de l’emploi, ou une tête de circonstance, que sais-je? Je me devais d’avoir l’air constamment guilleret et léger, ces deux là se devaient d’avoir l’air constamment courroucés et prêts à égorger la veuve et l’orphelin. Le résultat était là puisqu’autour du Comte, un espace s’était naturellement créé. De sorte que lui et les siens puissent apprécier la proximité du prêtre et de ses sages paroles.

    Les cloches sonnèrent. Et pardonnez mon manque de retenue, mais nous assistâmes au déballage du plus grand ramassis de conneries que je n’avais jamais entendu. Un torrent de néant enrobé de demi vérités mystico-débiles.

    Alors que les Trois nous soumettent à leur épreuve, rappelons nous mes biens chers frères de l’importance de notre communauté. Nous devons agir pour et par les autres, afin que de cette ordalie triomphe la vérité des trois et que l’adversité, devant un tel rempart de lumière, ne puisse que s’en retourner à ses ténèbres impénétrables. Qu’Anür vous protège”

    Je m’étais tenu à l’écart, comme il était coutume pour les gens de mon rang, dont les couleurs tendaient parfois à éclipser l’aura des seigneurs. Et lorsque je tournais la tête, je pouvais apercevoir certains de ceux avec qui j’avais débattu ce matin même de la nécessité de ne pas quitter Norbois. Les paroles du prêtre commençaient à instiller le doute en moi, mais je n’en disais rien.

    Néanmoins, ma consternation franchit d’elle-même les portes de mes lèvres, assez bas pour que personne aux alentours ne puisse l’entendre, mais quiconque se serait tenu à mes côtés n’aurait pas manqué un mot de mes viles paroles.

    Si la lumière des Trois se résume à de si creuses paroles, j’ai bien peur que nous ne soyons dans de sales draps…”

    Je me ravisais aussitôt, conscient que de telles paroles puissent me valoir le bûcher. D’ordinaire pieux, je m’étais découvert récemment une défiance à l’égard non pas du divin, mais de ceux qui maniaient sa parole. Et je doutais de plus en plus d’avoir réellement tort.

    S’en suivirent d’autres diatribes insipides, parfois haineuses. Et chacun en prenait pour son grade. De l’homme qui faute et s’abandonne à la luxure avec ceux de son propre genre, aux voleurs et aux hérétiques. Même le gueux qui noie sa misère dans l’alcool ne fut pas épargné. De sorte qu’au sortir de l’office, tout Norbois se sentait coupable. Les uns d’avoir encorné leur meilleur ami, et les autres d’avoir volé l’or de leur prochain pour s’arsouiller avec.

    Puissiez vous trouver la rédemption dans le chemin d’Anür.”

    Et sans demander son reste, Norbois s’en retourna à son néant de médiocrité, laissant le Temple désert.

    Ou presque.

    Prostré devant la grande statue se tenait le Comte de Rouge, toujours entouré des siens et de ses deux molosses de sympathie. L’occasion d’en apprendre un peu plus était bien trop belle, aussi en bon barde, la saisis-je avec une délectation presque totale. Non loin de moi se tenait la jeune femme à la pièce, je lui décochais un clin d’oeil charmeur avant d’apostropher un gamin du quartier qui traînait par là.

    Psst. Jeune seigneur!”

    Moi?”

    Oui toi messire! Que dirais-tu de te faire un peu d’or facilement?”

    Ah ça pour sûr m’sieur! J’dirais pas non! Même que j’dirais ptêtre oui!”

    J’ai besoin de m’entretenir avec le Comte messire! Alors je te donne 1 pistole si tu distrait les gardes et me permet de passer sans me faire rosser. C’est que vois-tu, je suis un artiste! Et pas n’importe quel artiste! Je suis Odard Coursang, barde et ménestrel! Comment pourrais-je me présenter devant mon public la mine démolie par ces deux brutes sans cervelles? Eh bien la réponse est simple, je ne pourrais pas! Aussi ai-je besoin de l’assistance de jeunes hommes capables tels que toi, le comprends-tu?”

    Deux écus m’sieur le grand ménestrel.”

    PAR LES SAINTS ROGNONS MAIS C’EST DU VOL!”

    J’srais vous m’sieur le barde, j’crirais pas comme ça. C’est pas comme ça qu’on attire pas l’attention des gens. Deux écus ou je crie que vous m’avez frappé.”

    Mais je n’aurais jamais idée de faire une chose parei….”

    Deux écus m’sieur.”

    Très bien, prends donc ces deux écus petit seigneur, en gage de ma gratitude et pour preuve de ma générosité! Mais tâche d’être efficace ou il t’en cuira!”

    Je lançais les deux pièces en l’air, et à ma grande surprise, cet asticot au regard torve les rattrapa au vol sans donner l’impression de fournir le moindre effort. Après quoi il s’approcha doucement de la statue et invectiva l’un des deux gardes.”

    “EH M’SIEUR! TON PÈRE Y SUCE DES OURS!”

    Des ours?! Par les Saints-Rognons!”

    Bougre de petit salopard viens voir par ici…”

    Le gamin s’enfuit à toutes jambes laissant un barde médusé, et un Comte seul face à sa statue. L’occasion était trop belle.

    Et surtout la voie était libre.

Zizanie a écrit:
Salut à vous!

Alors je n'ignore pas vos posts, mais comme tout le monde s'est dispersé, moi y compris, je préfère recentrer sur quelque chose qui va rassembler le groupe!

Bon jeu et merci!

Date limite de post : le 05/06/21. Prochain tour le : 06/06/21.
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ThéannaApothicaire
Théanna



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MessageSujet: Re: [Campagne] ⚜ Pour toutes les fleurs du Morguestanc ⚜ [Alban, Rosen, Kalam, Théanna, Barral]   [Campagne] ⚜ Pour toutes les fleurs du Morguestanc ⚜ [Alban, Rosen, Kalam, Théanna, Barral] - Page 2 EmptyMar 1 Juin - 14:13
Nom : Clairvoie

Prénom : Odeline

Age : 23 Ans

Sexe : Féminin

Rang : Voyante

Carrière & statistiques : Carrière de la Sorcière

FOR END HAB CHAR INT INI ATT PAR TIR NA PV
8 8 8 9 9 9 8 8 8 1 65

Compétences et objets :

- Compétences : Astrologie - Chance - Divination (Tarot) - Éloquence - Sens du détail
- Objets : Un jeu de Tarot - Une dague - Une petite sacoche


✾ ✾ ✾

◈ Jour 3 ◈

Alors qu'elle tournait en rond dans sa chambre, Odeline entendit quelqu'un toquer à sa porte. Curieuse de savoir qui venait la déranger ainsi, elle s'approcha et entendit une voix féminine s'adresser à elle. Elle avait déjà entendu ces intonations puisqu'elle avait vaguement discuté avec sa propriétaire. Il s'agissait de la jolie rousse, celle qui s'était effondrée dans les bras du barde. Elle lui demandait de les rejoindre en bas, si le cœur lui en disait. Odeline ne su quoi répondre sur le moment, elle ignorait qui pouvait bien être ce "nous", mais elle se demanda si elle désirait réellement les rejoindre ou pas. Il était évident qu'elle n'avait rien de mieux à faire et que tourner ainsi dans sa chambre, ne lui apporterait aucune réponse. Lire pour des clients ? Hors de question, elle était bien trop agitée que pour se concentrer sur l'avenir de quelqu'un d'autre. Poussant un long soupir, la brune se passa une main dans les cheveux et regarda l'extérieur à travers la fenêtre présente dans sa chambre.

Les rues étaient toujours aussi désertes. Son ventre se rappela à elle en émettant un grondement caractéristique. Il fallait bien qu'elle se nourrisse tant qu'il y avait encore de la nourriture. Les paroles des gardes ne cessaient de tourner dans son esprit, lui rappelant l'urgence de la situation. Être ainsi impuissante ne lui ressemblait pas, elle haïssait devoir mettre son destin entre les mains d'autres personnes, mais elle n'avait actuellement pas le choix. La voyante secoua la tête avant d'observer la porte de sa chambre. Si elle descendait, elle pourrait peut-être en apprendre plus sur la situation. Prenant son courage à deux mains, elle finit par quitter la petite pièce pour rejoindre la salle principale de la taverne. Une jolie foule s'y trouvait déjà, noyant leur désespoir dans l'alcool, profitant d'une soirée de répit face au choc subit quelques instants plus tôt. Odeline observa les tables et fini par repérer celle où était installée la rousse. Elle s'y dirigea en évitant plusieurs badauds et s'installa sur la chaise face à celle de sa nouvelle compagne.

— Nous revoilà ici.

Dit-elle en faisant référence au premier jour, lorsque la jeune femme était venue la rejoindre à sa table pour boire quelques verres avec elle.

— Léonie c'est cela ?

Elle jeta un coup d'œil au tavernier et leva la main afin de l'interpeller. Rapidement, une serveuse arriva près d'elles.

— Je désire une bière et un plat du jour s'il vous plaît.

Elle haussa alors un sourcil en direction de Léonie et attendit que cette dernière passe commande également. Ainsi, elles pourraient discuter tranquillement autour d'un bon repas et de quelques verres. Odeline lui expliquerait peut-être ce qu'elle faisait, lui donnerait quelques pans de son histoire et la raison qui la poussait à quitter la ville, mais cela, ne se ferait qu'un peu plus tard.

✾ ✾ ✾


L'heure de l'office arriva bien rapidement et une nouvelle fois, Odeline se retrouva dans une impasse. Devait-elle s'y rendre ou pas ? De par sa profession, elle savait combien les prêtres de ce village étaient mal à l'aise face à elle. Ils désiraient, pour la majorité, la faire brûler pour hérésie, tout en ne pouvant se permettre de faire une telle chose, car elle ne transgressait fondamentalement aucune loi. Désireuse d'éviter les provocations, la voyante se rendait rarement aux offices afin de ne pas croises les fameux prêtres par hasard. Mais cette fois, la situation était toute autre. Après plusieurs minutes d'intense réflexion, elle s'était enfin décidée à se rendre à l'office, dissimulée dans l'ombre, à l'abri des regards. Capuche relevée sur la tête, elle était demeurée en retrait, écoutant les paroles prononcées.

Elle constata rapidement que même le prêtre n'avait pas les réponses aux questions que les habitants se posaient. Il tentait de faire bonne mesure en servant un sermon vide de sens, lancé tel un os qui occuperait des chiens pendant quelque temps. Il s'agissait peut-être d'une épreuve imposée par les trois, mais Odeline en doutait fortement. Cela ne ressemblait pas aux trois de les mettre ainsi à l'épreuve, dans ses souvenirs, les dieux ne s'étaient jamais impliqués ainsi dans les vies des mortels. Fronçant les sourcils, elle se passa de tout commentaire et s'en alla s'asseoir dans un coin sombre, attendant que l'office se termine.

Lorsque la foule se dispersa peu à peu, elle remarqua une situation plutôt cocasse. Le barde se trouvait toujours dans le Temple, il observait une silhouette qui se trouvait non loin de lui. La voyante ne mit pas bien longtemps à comprendre qu'il s'agissait du Comte. Observant de loin, elle vit le barde discuter avec un gamin, puis ce même gamin s'approcha des gardes et leur lança une phrase qui aurait fait rougir de honte ses parents. Un sourire amusé étira les lèvres de la brune et elle retint un rire. Décidément, ce petit avait de la ressource. Les gardes quittèrent leur place, laissant le Comte seul. Intriguée par tout ce stratagème, la voyante ne bougea pas d'un poil et continua de regarder attentivement ce qu'il se passait.
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KalamAssassin
Kalam



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MessageSujet: Re: [Campagne] ⚜ Pour toutes les fleurs du Morguestanc ⚜ [Alban, Rosen, Kalam, Théanna, Barral]   [Campagne] ⚜ Pour toutes les fleurs du Morguestanc ⚜ [Alban, Rosen, Kalam, Théanna, Barral] - Page 2 EmptyJeu 3 Juin - 16:02
Nom : Avold

Prénom : Léonie

Age : 30 Ans

Sexe : Féminin

Rang : Chasseresse

Carrière & statistiques : Carrière du Chasseur Pisteur

FOR END HAB CHAR INT INI ATT PAR TIR NA PV
9 9 9 8 8 8 8 8 9 1 60

Compétences et objets :

- Compétences : Adresse au tir - Camouflage - Chasse - Déplacements silencieux - Pistage
- Objets : Un arc - Une dague - Veste en cuir - Capuchon en cuir - Jambière en cuir - Gants de cuir


◈ Jour 3 ◈

Mai 1164 - Quelque part à l’ouest du Royaume.

Sur le chemin du retour qui l’amène à l’auberge, Léonie réfléchit aux derniers événements. Sa proposition pour rassembler toutes les idées s’est avérée être un flop total. Elle repart donc seule, en espérant que le garde pourra la rejoindre dès qu’il aura un moment.

C’est toujours bien d’avoir une connaissance parmi ceux qui ont le droit de laisser entrer et sortir quiconque dans la ville. Avec un peu de chance, il m’aidera à m’enfuir d’ici. Même si je dois y aller seule, j’irai jusqu’à Lestac pour te retrouver ma douce Amber.

Néanmoins la chasseresse n’est pas rassurée par la situation. De ce qu’elle a entendu, les vivres vont finir par manquer. Ne serait-elle donc pas mieux dans la forêt à traquer les animaux sauvages ? Elle pourrait ainsi se nourrir sans penser au lendemain. Elle pourrait même vendre les fruits de sa chasse. Mais à quel prix ? Et si les rumeurs disaient vraies. S’il y avait vraiment des morts qui marchent, là dehors, derrière ces palissades.
Léonie est certaine qu’elle pourrait s’en sortir. Elle sait utiliser un arc et en cas de danger, elle sait grimper à un arbre. Et puis, si son amour de toujours n’est plus, à quoi bon, cela sert de vivre encore ?

Indubitablement ses pas l’amènent jusqu’à l’auberge. Elle entre et commande une boisson non alcoolisée. Ne voulant pas se retrouver seule, elle décide d’aller chercher la demoiselle avec qui elle avait commencé à sympathiser ici même, trois jours auparavant.
Après avoir essuyé un refus de la part des autres personnes présentes sur la place publique, Léonie est ravie d’entendre la jolie demoiselle accepter sa proposition.
Ensemble elles s’installent à une table en entamant la discussion.

- Oui Léonie, c’est bien ça. Vous avez une bonne mémoire. Et vous ? A qui ai-je l’honneur ?

Les présentations faites, la chasseresse continue la discussion.

- Qu’est-ce qui vous pousse à quitter cet endroit ? Est-ce comme moi, l’espoir de retrouver l’être aimée ?

Elle s’arrête puis reprend :

- Vous avez dû vous demander ce que je faisais dans les bras de ce barde tout à l’heure ? Rassurez-vous ce n’est pas dans mes habitudes de me jeter comme ça sur les gens, mais là, c’était plus fort que moi. L’annonce de la fermeture des portes m’est tombée dessus comme un coup de massue.
Voyez-vous j’ai dans l’espoir de retrouver ma chère et tendre de l’autre côté de ces palissades. Un jour, elle a disparu sans laisser de trace. Ma dernière chance est de retourner dans la ville qui l’a vue naitre.... à Lestac.


Elle soupire en refoulant une larme.

- Oui je sais, avec tout ce qui se raconte sur la Baronnie, je suis bien folle d’espérer quoique ce soit. Mais je n’ai pas le choix. Il faut que je m’accroche à quelque chose. Et ce quelque chose se nomme Amber.
Mais assez parlé de moi, et vous ? Que faites-vous dans la vie ? Et que faites-vous ici ? Si j’en crois vos appartements qui se trouvent dans cette auberge, je présume que vous n’habitez pas à Norbois ?


La discussion en amenant une autre, Léonie commande un autre verre et finit par demander une assiette afin d’accompagner sa nouvelle amie.

Puis l’heure de l’office approchant, elle demande à Odeline de l’accompagner. Voyant que cette dernière est en pleine réflexion, elle attend sagement sa décision.
Sur le chemin, elle reste silencieuse. Capuche sur la tête, elle suit la voyante qui semble ne pas vouloir être reconnue.
Ensemble elles assistent à l’office. Léonie ne cesse de pouffer devant toutes les inepties racontées par le prêtre.

Mais moi je ne fais pas partie de cette communauté. Je ne connais personne ici. Et pourquoi ce serait une épreuve des Trois ? Pourquoi nous feraient-il ça ? C’est vraiment n’importe quoi !

Gardant ses pensées pour elle, son visage trahit néanmoins une certaine contrariété. Cependant ne voulant pas passer pour une hérétique, elle reste silencieuse.
A la fin de l’office, n’y tenant plus, elle s’adresse à Odeline :

- Tu viens on...

La voyant regarder au loin, Léonie se penche et observe dans la même direction. Elle remarque rapidement le barde en train de parler à un jeune garçon. Lorsque ce dernier prononce des paroles qui feraient pâlir des fermiers un jour de pluie, la chasseresse ne peut s’empêcher de rire.

Décidemment ce barde a beau être un pleutre, il arrive toujours à me faire rire.

Puis soudain elle aperçoit les gardes qui entouraient le comte s’enfuir après le jeune garnement.

Et en plus il est rusé !

Comprenant où voulait en venir le jeune barde, la chasseresse s’avance pour écouter la discussion qui va s'installer entre lui et le comte.

Et si je peux rajouter le fond de ma pensée, je ne me gênerais pas.

Elle se dirige vers le barde en faisant signe à Odeline de la suivre.

- Tu viens, c’est une bonne occasion de demander au comte de nous laisser filer d’ici. On n’est pas du village, il devrait être ravi de nous voir partir. Ça fera des bouches en moins à nourrir.
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Alban LaforgeForgeron
Alban Laforge



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MessageSujet: Re: [Campagne] ⚜ Pour toutes les fleurs du Morguestanc ⚜ [Alban, Rosen, Kalam, Théanna, Barral]   [Campagne] ⚜ Pour toutes les fleurs du Morguestanc ⚜ [Alban, Rosen, Kalam, Théanna, Barral] - Page 2 EmptyVen 4 Juin - 22:51
Nom : de Combe

Prénom : Mahaut

Age : 22 Ans

Sexe : Féminin

Rang : Noble

Carrière & statistiques : Carrière du Noble Mondain

FOR END HAB CHAR INT INI ATT PAR TIR NA PV
8 8 8 10 10 8 8 8 8 1 60

Compétences et objets :

- Compétences : Alphabétisation - Langage secret - Étiquette - Empathie - Princesse en détresse
- Objets : Une dague


◈ Pour toutes les fleurs du Morguestanc ◈
◈ Chapitre I ◈
◈ Jour 3 ◈

Mai 1164 - Quelque part à l’ouest du Royaume.


Enfin Maroie m’approuve et se rallie à ma décision d’aller à l’office qui aura lieu ce soir. Ça me semble la meilleure solution. Ma sœur me propose que nous allions trouver le Comte dès demain. C’est vrai qu’il pourrait nous renseigner et j’espère nous écrire une lettre de laisser-passer. Elle nous permettrait plus de liberté que le commun des mortels.
Nous rentrons dans un silence pesant. Je traine les pieds comme lorsque plus jeune j’étais consignée dans ma chambre en punition d'une quelconque bêtise. Je n’ai plus l’habitude d’être ainsi contrainte dans mes choix, surtout pour une décision aussi futile que de quitter la ville. Nous voilà obligées de rentrer dépitées devant nos domestiques, inquiets de nous voir revenir si vite. Maroie réussi à calmer la domesticité en quelques mots, et j’ajoute simplement un sourire qui se veut rassurant. Après tout ils n’avaient pas prévu de partir, cela change peu de choses pour eux… Nous ne déballons pas nos affaires, mais elles sont rentrées à l'intérieur et on prend soin de nos montures.

Lorsque je cherche à engager la discussion avec ma benjamine elle répond vaguement et finit par se cacher derrière un livre qu’elle dévore des yeux. Du coup je me retrouve seule avec mes pensées… J’attrape une mèche de cheveux que je lisse entre mes doigts, envisageant les futurs possibles : Quelle robe pour le mariage ? Comment serait Tristan après la cérémonie ? Arthur serait-il enchanté de les voir arriver si tôt ? Allais-je manquer à Martial ? Croiseraient-elles le sieur Coursang lors de l’office ? Tant de questions qui réclamaient des réponses !

Lorsque nous passons à table, j’avais l’estomac noué. Pourtant la cuisinière s’est une nouvelle fois surpassé et l’odeur est des plus alléchante. Aucun signe d’un éventuel manque futur, nos réserves doivent être pleines. Maroie m’incite à manger, mais je sens bien qu’elle non plus n’a pas beaucoup d’appétit. Pour montrer le bon exemple, je me force un peu à avaler ce que je peux, néanmoins le cœur n’y est pas, je mâche par automatisme. Fort heureusement c’est déjà l’heure d’y aller. Je me couvre chaudement, craignant d’attraper froid, et je vérifie que ma dague est toujours sur moi. Noble et peuple, tout le monde se pressera à la cérémonie, autant être bien protégée.

La grande place devant le temple avait été colonisée de bancs pour permettre à chacun de s’installer. Nous nous approchons pour trouver une place et être à proximité de l’entrée du temple et de la magnifique statue d’Anür. Maroie me pousse du coude et me désigne une petite famille qui a réussi à trouver les meilleures places et j’approuve montrant que j’aimerais bien aussi être dans les mêmes conditions. Puis, en plissant un peu les yeux, je reconnais le Comte. Pas étonnant qu’il soit si proche du haut prêtre Angevin d’Estrius. Nous finissons par trouver deux places juste avant que les cloches ne sonnent le dernier appel.

Je bois ses divines paroles en hochant régulièrement la tête. Bien entendu, c’est un simple test de la Trinité pour savoir à quel point le peuple est dévot. Comme le prêtre le suggère, c’est la communauté qui doit primer, voilà pourquoi il est de mon devoir de fiancée de rejoindre Tristan, quel que soit la distance ! Il nous suffit de faire preuve d’une dévotion sans faille pour que tout se passe bien. Les Trois veilleront sur les plus nobles d’entre nous (non pas en ce qui concernant la richesse ou le sang, mais en termes de piété).

La suite me rendit suspicieuse de chaque âme m’entourant, était-ce cette voisine qui s’était encanaillé ou l’homme plus loin dont les horribles péchés nous enfonçaient tous ? Celui-là a un air mesquin, et cette vieille femme dont le nez est tordu me rappelle le garde de cet après-midi... Lui aussi doit s'être rendu coupable de quelques maux. Quand à Coursang il n'aurait pas dû draguer cette, je dois avouer jolie, rousse! Certainement un mélange de tout cela qui a provoqué le divin courroux… Certes je n’étais pas non plus exempte de défauts. La seule qui pouvait y prétendre c'est certainement Maroie. Elle ne s’écarte jamais du droit chemin alors que moi… Penaude, je baisse la tête en retraçant mes pensées envers un autre homme que mon fiancé. Ou, pour être plus exacte, envers d’autres hommes que mon fiancé.

Les derniers mots d’Estrius résonnent dans mes oreilles: oui il faut désormais trouver la rédemption! Et ma réhabilitation commencera par un don au temple, c’est bien le minimum et cela devrait absoudre mes erreurs passées. Cependant pour que cela vaille le coût, il faut que cela soit quelque-chose d’important. Soit monétairement, ou encore sentimentalement pour moi. Mon miroir ? Je devrais peut-être laisser ce précieux écrin qui me sert à admirer les reflets du soleil sur mes cheveux et à m’assurer que rien de vient troubler ma toilette.

Je me penche vers Maroie pendant que la foule se disperse et je lui glisse.

« J’aimerai faire une offrande à Anür, je vais m’approcher, tu viens ? »

C’est autant une demande qu’une supplique, je ne souhaite pas que nous nous éloignions l’une de l’autre. Je me lève et j’attends une confirmation de ma sœur avant de faire le moindre pas. Pour accéder à la statue, il va falloir remonter la marée de personnes qui regagnent leurs domiciles, mais aussi les deux gardes du corps du Comte qui semblent peu avenant. Mince, j’avais oublié le Comte de Rouge. Est-ce que Maroie voudra avancer notre rencontre avec ledit homme ? Cela pourrait nous faire gagner du temps pour un départ à demain dès l’aube.

Je sursaute en entendant la terrible insulte qui a été lancée par une voix si juvénile. Qui donc a osé? Et dès la fin de cet office censé inspirer chacun à se pencher sur ses fautes ?
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Rosen de SombreboisBaronne
Rosen de Sombrebois



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MessageSujet: Re: [Campagne] ⚜ Pour toutes les fleurs du Morguestanc ⚜ [Alban, Rosen, Kalam, Théanna, Barral]   [Campagne] ⚜ Pour toutes les fleurs du Morguestanc ⚜ [Alban, Rosen, Kalam, Théanna, Barral] - Page 2 EmptyDim 6 Juin - 0:18
Nom : de Combe

Prénom : Maroie

Age : 18 Ans

Sexe : Féminin

Rang : Noble

Carrière & statistiques : Carrière du Noble Mondain

FOR END HAB CHAR INT INI ATT PAR TIR NA PV
8 8 8 10 10 8 8 8 8 1 60

Compétences et objets :

- Compétences : Alphabétisation - Langage secret - Éloquence - Danse - Corruption
- Objets : Une dague - Une fiole de poison


Et les deux sœurs se rendent donc à l’office après le dîner.

« Dépêche toi donc, tu lambines »,
la presse sa cadette.

C’est qu’elle est réellement pressée d’arriver ! Il y aura du monde et il ne vaut mieux pas être les derniers pour pouvoir se trouver une bonne place. Finalement, elles arrivent juste à temps et Maroie a la désagréable impression que c’est Mahaut qui a trop traîné. Elle lui indique donc un des derniers bancs disponibles et les voilà qui s’installent. Le prêtre qui officie se montre des plus inquiétants ;

Quoi, l’humanité responsable de ce fléau ? Cela n’a pas de sens. Après tout, la trinité aime bien ses enfants, non ? Pourquoi souhaiterait-elle donc les anéantir ? Maroie regarde son aînée qui est toujours aussi crédule. Machinalement, Mahaut triture une mèche de cheveux avec insistance, suspendue aux paroles de l’homme de foi.

« Mahaut. »

Ce simple rappel à l’ordre suffit apparemment à interrompre la jeune fille dans sa manie incessante. Manie qui agace sa sœur au plus haut point. Et à la fin de l’office, Maroie lui dit discrètement :

« Ce prêtre est dans l’erreur. Ne te sens pas coupable. »


C’est qu’elle  la connaît mieux que personne, son aînée. Naïve et faible, manipulable à souhait. Et terriblement impressionnable. À l’heure qu’il est, la jeune noble doit être en train de culpabiliser et de s’en vouloir pour le simple fait d’exister.

D’ailleurs, celle-ci demande à sa cadette de l’accompagner faire une offrande, et Maroie la connaît assez pour savoir qu’elle n’abandonnera pas tant qu’elle ne la suivra pas. Elle lui lance donc un regard tout aussi entendu que dépité lorsqu’elle remarque un homme – encore ce barde !

qui s’insurge au vol non loin. Puis après quelques secondes, c’est un enfant qu’il a payé qui s’écrie non loin pour insulter la garde personnelle du comte. En voilà une drôle d’idée… Mais au moins le comte est libre, désormais ! Maroie décide donc de tenter finalement son entrevue avec le comte dans la foulée et elle traîne la pauvre Mahaut à sa suite.

« Viens, dépêche-toi. Tu feras ton offrande plus tard. »

Maroie s’approche donc du comte et le salue comme le veulent de bienséances avant de lui adresser :

« Je suis Maroie de Combe et voici mon aînée, Mahaut de Combe. Il se trouve qu’elle doit se marier dans quelques mois et que nous sommes attendues dans notre belle famille. Aussi, si nous devons nous mettre à l’abri, nous aimerions tout aussi bien le faire au plus vite et là-bas. Plus rien ne nous retient ici désormais, notre seule famille est celle de Valfleury. »

Pour sûr, leur famille biologique s’est éteinte suite à un tragique accident où celle-ci était réunie. Un naufrage lors d’une tempête… Mais passons. Pour preuve, Maroie sort les correspondances avec Arthur de Valfleury et les tend au comte. Elle espère vraiment obtenir une réponse favorable…
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Barral TrellMilicien
Barral Trell



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MessageSujet: Re: [Campagne] ⚜ Pour toutes les fleurs du Morguestanc ⚜ [Alban, Rosen, Kalam, Théanna, Barral]   [Campagne] ⚜ Pour toutes les fleurs du Morguestanc ⚜ [Alban, Rosen, Kalam, Théanna, Barral] - Page 2 EmptyDim 6 Juin - 11:42
Nom : Jaquet

Prénom : Albert

Age : 33 Ans

Sexe : Masculin

Rang : Soldat

Carrière & statistiques : Carrière du Militaire

FOR END HAB CHAR INT INI ATT PAR TIR NA PV
8 9 9 8 9 8 9 8 8 1 60

Compétences et objets :

- Compétences : Esquive - Ambidextrie - Feinte - Coups puissants - Coriace
- Objets : Epée courte - Bec de corbeau - Camail - Chemise de mailles - Gants en cuir - Jambières en cuir


◈ Jour 3 ◈

La journée parut interminable pour Albert. Il n'était pas vraiment dupe sur ce qui se déroulait dans la cité. On se préparait à la guerre sauf que l'ennemi était encore indéterminé. Si ce qui s'était produit à Lestac était vrai alors leur petite ville ne tiendrait pas longtemps même avec ses remparts. Le temps de la flânerie était révolue.

Le garde n'eut finalement qu'un moment de libre que peu avant l'heure de la grand messe. Il se rendit à la taverne espérant y retrouver la chasseresse et la voyageuse. Une petite chopine ne lui ferait pas de mal. Il se laissa tomber sans grande cérémonie sur le banc à la table des deux femmes qui étaient en train de converser. Souffler cinq minutes lui ferait le plus grand bien.

" Bonsoir, désolé du retard."

Il portait encore tout son attirail. Il ne comptait d'ailleurs pas s'en séparer de si tôt. Sauf si on l'obligeait à aller dormir, et encore pas certain qu'il le fasse. Elles étaient en train de prendre leur repas. Albert ne voulait pas trop s'immiscer dans leur conversation.

" Alors vous avez réfléchi ? Ils sont tous sur le qui-vive là-haut..."

Inutile d'en dire plus. Son affectation pour la soirée n'avait pas changé sauf si quelque chose se produisait d'ici-là. Le garde se replongea dans la dégustation de sa chopine répondant aux banalités des deux femmes. Son métier de garde. Son appartenance à la cité. Jusqu'à ce que les cloches leur intiment l'ordre de se rendre au temple.

L'heure de vérité. Qu'allaient donc bien pouvoir annoncer les prêtres de si extraordinaire ? Albert en était bien curieux. On ne pouvait pas dire de lui qu'il était un fervent croyant mais il respectait les préceptes religieux qu'on lui avait enseignés. La meilleur preuve étant sa fidélité en son serment de mariage. Inutile de se positionner tout devant, il y aurait grand silence quand les prêtres prendraient la parole. Le garde s'adossa donc contre un des mur de l'édifice.

Et le Saint laïus commença. Une épreuve des Trois ? D'accord, mais ça ne les avançaient pas beaucoup tout ça. Les Trois ne les mettaient-ils pas à l'épreuve tous les jours ? Agir pour la communauté ? Encore une fois pour Albert ça n'était pas nouveau, il faisait de son mieux pour aider. Dans son quartier, pas un ne pouvait dire qu'il n'avait pas aider d'une quelconque façon un jour. Et bien ce n'était pas avec ça qu'on était bien avancé...Albert frotta le pavé avec son pied soulevant un petit nuage de poussière à quelques centimètres du sol de dépit. Que des mots. Pas de réponse précise sur leur ennemi. Ni même un nom. Bref c'était toujours l'inconnu.

Une voix fluette se fit entendre prononçant des insanités à l'intérieur même du temple. C'était trop pour Albert. Il pouvait supporter certaines choses mais là, à l'intérieur même du lieu sacré, ça ne se faisait pas. La foule quittait la réunion. Le garde ne manqua pas de distinguer le môme se faufilant incognito au milieu des sortant. Sur ses talons, il reconnut les grandes carcasses de la garde rapprochée du comte.

" Viens par là toi !"

Fit-il en le saisissant au col. C'était mieux que ça soit lui qui lui mette la main dessus que les sbires du comte. Nul doute que le gosse allait protesté. Il mit un doigt sur ses lèvres pour lui faire comprendre de ne pas parler. En temps que garde, il ne pouvait le laisser filer mais il avait dans l'idée de le ramener au comte pour que le rustre présente des excuses.
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ZizanieMaître du jeu
Zizanie



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Nom : Coursang

Prénom : Odard

Age : 33 Ans

Sexe : Masculin

Rang : Barde

Carrière & statistiques : Carrière du Saltimbanque

                                           
FORENDHABCHARINTINIATTPARTIRNAPV
88810108888160

Compétences et objets :

- Compétences : Musique : Instruments à cordes - Princesse en détresse - Barratin - Eloquence - Comédie
- Objets : Un luth - Une dague


    "LACHE MOI TOI, TA GRAND-MÈRE ELLE SENT LE POISSON, CASTOR VA!”


    Décidément ce petit garnement jurait comme un charretier, j’en aurais rougi de honte si je n’avais pas connu de jurons bien pire que celui-ci, pourtant je n’en faisais que rarement usage, leur préférant une verve acerbe et assassine.

    Lorsque je me retournais, le petit décocha un grand coup de pied dans la Sainte Trinité du garde, lui arrachant à lui aussi un ignoble juron, mais surtout le forçant à libérer sa proie qui détala non sans l’avoir abreuvé de quelques autres injures tout aussi fleuries. Nul doute que si le petiot était pris, il était bon pour le fouet! Mais avant que quiconque ait pu réagir, le minot avait disparu, laissant un garde meurtri peinant à reprendre ses esprits.

    Le petit groupe que nous formions s’était tout naturellement approché du Comte qui nonobstant l’absence de sa garde, fit face comme tout Seigneur se devait de le faire. Là où je m’étais attendu à ce que le noble fut un couard, l'homme posa sur nous un regard lourd de sens, s’attendant parfaitement aux questions et requêtes qui allaient suivre.

    Dame de Combe, entendons-nous bien, vous pourriez être la fille du Roi lui-même que ma position ne changerait pas. Et si je ne dois au peuple aucune explication qui risquerait de semer le chaos, je peux tenter d’expliquer à quelqu’un de votre rang la situation dans laquelle nous nous trouvons.”

    Le Comte marqua une pause qui me fit l’effet d’un seau d’eau glacée au petit matin, néanmoins j’écoutais avec attention en retrait de quelques pas.

    Il y a de cela quelques jours une patrouille de soldats a disparu dans les bois. Nous avons tout d’abord blâmé Lestac, naturellement! Ces félons sont une épine dans notre flanc depuis bien trop longtemps pour que leur ombre ne pèse pas sur le moindre malheur s’abattant sur nous. Hier nous avons retrouvé nos hommes, ou du moins ce qu’il en reste. Je peux vous assurer qu’aucune bête dans nos contrées est capable d’une telle chose, ce que nous avons découvert est… méconnaissable.”

    Un nouveau silence auquel personne ne répondit, puis le Comte reprit comme il venait de s’arrêter.

    Croyez bien que cette situation me peine autant que vous, à terme nous risquons la famine, voir la révolte, mais tant que ce qui hante nos forêts n’aura pas été mis hors d’état de nuire, nos portes resteront fermées, et ce qu’importe votre statut ou votre rang.”

    Malgré le sentiment de frayer avec des forces me dépassant je dépassais ma peur et faisait un pas en avant, au risque de m’attirer les foudres de ces nobliaux.

    Sire de Rouge, pardonnez mon outrecuidance, mais ces dépouilles, aussi malheureuses soient-elles, n'ont-elles délivré aucun secret? Rien qui ne puisse indiquer d’où vient ce mal?”

    À vrai dire si. Pour l’instant tout ceci n’a pas atteint les oreilles de la populace, bien que cela ne saurait tarder. Mais l’un des soldats portait sur lui un charme, une babiole vendue par une rebouteuse du village que l’on qualifie plus souvent de sorcière que de bienfaitrice. Je doute qu’elle soit vraiment liée à cette atrocité, mais Monseigneur d’Estrius a exigé sa capture, nul doute que son exécution suivra de peu.”

    Il soupira en se massant les tempes.

    Tout ceci ne m’enchante guère, sachez le, mais parfois un mauvais coupable vaut mieux qu’un grand mystère, aussi ai-je adhéré à la requête d’Estrius. Avez-vous d’autres questions pendant que la garde pourchasse ce garnement?”

La portée de ces révélations m’effrayait au plus haut point, mais pour une fois je choisissais la retenue face à la grandiloquence, sentant que le moment était plus propice au silence qu’aux grandes envolées lyriques.

Zizanie a écrit:
Salut à vous!

J'ai fait volontairement court pour vous laisser réagir, n'hésitez pas à poser vos questions au Comte, il a peut-être encore d'autres choses à vous révéler!

Et Barral, désolé :D

Bon jeu et merci!

Date limite de post : le 12/06/21. Prochain tour le : 13/06/21.
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