[Campagne] ⚜ Pour toutes les fleurs du Morguestanc ⚜ [Alban, Rosen, Kalam, Théanna, Barral]

*************

Mai 1164 - Quelque part à l’ouest du Royaume.

Alors qu'elle demeurait dans son coin, Léonie l'invita à la suivre. La rousse était bien plus téméraire qu'elle et semblait également inconsciente du danger de s'adresser de façon informelle au Comte, mais ce n'était pas elle qui allait contenir tout ce feu flamboyant. S'avançant de quelques pas, elle demeura tout de même en retrait, silencieuse comme à son habitude. Le visage impassible, elle assista à un spectacle plutôt divertissant. La brune et la blonde, les sœurs nobles, s'approchèrent également du Comte et la blonde exposa rapidement leur problème. Alors qu'elle pensait que la blonde était la grande sœur, voilà qu'elle s'en retrouvait détrompée par les présentations. Mais Odeline ne se faisait aucune illusion, elle comprenait parfaitement qui prenait soin de l'autre eu sein de cette étrange famille. Maroie et Mahaut, d'étranges prénoms, mais elle ne se questionnait plus depuis longtemps sur les choix de la noblesse. Maroie avança son nom de famille, comme s'il allait lui ouvrir toutes les portes et lui permettre d'avancer sur un chemin doré.

La jeune femme due retenir un sourire ironique, décidément, les nobles pouvaient se permettre bien des choses et peut-être que les deux sœurs allaient être accompagnée jusqu'à la famille de la mariée. Une exclamation masculine détourna son attention vers le soldat qui s'était joint à elles plus tôt. Une lueur amusée brilla dans son regard lorsqu'il saisit le petit fripon par le col. Certains avaient plus de chances que d'autres et s'il ne s'échappait pas rapidement, il allait connaître une remontrance d'enfer. Une nouvelle phrase lancée par le gamin, un coup de pied donné et la voie vers la liberté fut toute tracée. Un soupir amusé quitta les lèvres de la brune et elle regarda le gamin filer se cacher quelque part. Dommage, pour le soldat, sa tentative était louable, mais les jeunes enfants regorgeaient d'idées et d'imagination lorsqu'ils étaient en danger. Elle en savait quelque chose. Ne se souciant plus de la douleur qui devait assurément traverser le soldat, elle reporta son attention sur le Comte et les femmes qui l'entouraient.

Plus la discussion avançait et plus Odeline s'en retrouvait fortement déridée. Non seulement le Comte allait à l'encontre des deux sœurs, mais en plus, il balayait de la main le pouvoir que devait contenir la mention du nom de famille. Voilà qui plaçaient les deux nobles au même statut qu'eux tous, cela devait leur en boucher un coin. Surtout à la blonde, qui paraissait tellement fière et ses origines et du pouvoir offert par son statut. Appuyant son épaule contre une colonne, elle écouta attentivement les explications du Comte. Elle se raidit alors à la mention d'une sorcière qui aurait jeté un sort aux animaux du coin pour qu'ils attaquent les hommes. Jamais elle n'avait entendu une telle chose, bien qu'elle comprenne le pouvoir que ses consœurs pouvaient posséder aux yeux des novices. Mais jamais elle n'avait entendu parler d'une sorcière maléfique ici, c'était tout bonnement ridicule. Préférant garder pour elle ses réflexions, peu désireuse de se faire remarquée par le Comte au vu de ce qu'elle était, Odeline se contenta d'attendre.

Et l'attente lui permit de comprendre le sort réservé à sa consœur. Peu importait si elle était innocente ou coupable, on la condamnait afin de mettre un visage sur ce qui causait ces atrocités. Un pli amer tordit la bouche délicate de la voyante et la colère grandit en elle. Elle avait déjà assisté à ce genre de choses, ce n'était pas nouveau pour elle. Après tout, on avait bien condamné sa mère à la même chose, après une mauvaise prédiction donnée à la mauvaise personne. Elle se rappelait encore les hurlements de douleur engloutis par le feu qui brûlait tout sur son passage. La scène hantait encore aujourd'hui, ses cauchemars les plus horribles. Refusant de retomber dans des souvenirs trop douloureux, elle revint à ce qu'il se passait devant elle. Peut-être qu'elle pourrait prévenir la sorcière avant qu'il ne soit trop tard. Mais cela n'allait-il pas lui apporter des problèmes ? Se torturant l'esprit quant à ce qu'elle comptait faire ou ne pas faire, Odeline fut sortie de ses pensées par la voix de Léonie.

Cette dernière montrait prestement son désaccord avec la décision du Comte et ne fit aucun cas des politesses. Et s'étant rendue compte de son impolitesse, elle se reprit immédiatement tout en affirmant son avis. Cela parvint à améliorer l'humeur de la brune qui ressenti un élan de sympathie envers cette rousse incendiaire. Au moins, était-elle certaine de ne jamais avoir de faux-semblants avec elle. Les arguments exposés par Léonie n'étaient également pas mauvais, il était évident que laisser partir ceux qui le désiraient, éloigneraient la famine de quelque temps. Quelque chose dans toute cette histoire ne tenait pas debout et titillait l'esprit de la voyante. Pourquoi maintenir tout le monde à l'intérieur si la famine arrivait à grand pas. Que le Comte porte attention à ses habitants était évident, mais pourquoi protéger des étrangers ? Peut-être ne désirait-il simplement pas avoir une quelconque mort sur sa conscience. Mais la mise à mort de la sorcière, après qu'il ait affirmé ne pas être certain de sa culpabilité, contredisait cela.

Odeline tenta de fouiller sa mémoire, se remémorant ses séances et ce qu'elle avait vu, tentant de trouver un lien quelconque avec tout cela. Une fois cette conversation terminée, il lui faudrait tirer les cartes, éclaircir cette situation coûte que coûte. Mais pour cela, il lui fallait plus d'information, afin d'orienter au mieux ses questions. Prenant son courage à deux mains et avec toute la déférence dont elle était capable, elle prit la parole.

— Pardonnez ma question Messire, mais ma curiosité fut piquée par vos révélations. J'ose espérer que vous ferrez preuve de clémence face à ce que je vais vous demander Messire. Les soldats envoyés dans les bois... Quels types de blessures avaient-ils exactement ? Et il y a combien de jour exactement les avez-vous envoyés là-bas ?

Albert sirotait doucement sa chope, rien ne pressait vraiment, jusqu'à ce que l'appel des cloches ne les invite à se rendre au temple pour entendre la bonne parole. Le garde espérait réellement obtenir quelques informations qui expliqueraient un peu la situation.

" J'ai une femme...ma famille vit ici et je suis garde."

Autant dire que beaucoup de serments le retenait ici. Même si vu ce qu'il savait rester ici ne pouvait pas être la bonne solution. Les vivres finiraient par se rarifier. On allait finir par se taper dessus pour un crouton de pain.

" Je n'ai pas encore vraiment pris ma décision. Peut-être que les prêtres en savent un peu plus. "


Glups....satané gamin.
Albert ne s'attendait pas vraiment à ça de sa part. Et c'est plié en deux qu'il tentait de retrouver un peu de lucidité après le coup de pied vicelard dans ses attributs. Si les gardes du comte lui tombaient dessus tant pis pour lui. Voilà ce qui arrivait quand on se montrait trop 'gentil'. Il n'entend pas vraiment la discussion entre le comte et les femmes. Cependant, il finit tout de même par s'avancer puisque le comte est disposé à discuter et seul.

" Monseigneur...je ramènerais ce gamin. "

Ce n'était pas son intention au départ mais bon si ça pouvait aussi le faire bien voir pour une fois, il ne fallait rien négligeait. La ville était fermée. Donc le gosse ne pouvait pas aller bien loin. Il suffisait de ratisser la cité méthodiquement.

" Si je puis me permettre où sont les corps de mes 'camarades' à présent ? "

Leur avait-on donné une sépulture? Les avait-on laissé dans la forêt jouxtant la cité ? Si on les avait ramené à l'intérieur, les voir donnerait surement une idée sur l'animal qui avait fait ça. Un ours ne laisse pas les même trace qu'un loup. Et si c'était l'homme ça serait facilement reconnaissable. Il avait pris part à de nombreux conflits pour le savoir.

Mai 1164 - Quelque part à l’ouest du Royaume.

Alors que le Comte se montrait plutôt complaisant avec leur petit groupe, face aux diverses réactions, le voilà qui se montre aussi détestable que les autres nobles. N'avaient-ils pas le droit de poser des questions dans la mesure où ils se retrouvaient tous enfermés ici ? Après tout, certains d'entre eux ne demandaient pas mieux que de quitter les lieux et elle en faisait partie. Pourquoi se montrer ouvert à la discussion et ensuite aussi fermé d'une porte de prison, c'était à ni rien comprendre. Cependant, Odeline finit par obtenir une réponse à ses questions. Les soldats avaient été déchiquetés. Fronçant les sourcils, elle se demanda pourquoi des hommes aux corps déchiquetés avaient un quelconque rapport avec une sorcière. D'aussi loin qu'allaient ses connaissances, jamais elle n'avait entendu une femme, aussi puissante fut-elle, posséder le pouvoir de déchiqueter un corps. Même les hommes ne possédaient pas une telle force, alors comment une femme aurait-elle pu commettre une atrocité pareille. Il devait forcément s'agir d'un nouvel animal, un animal qui viendrait qu'une autre contrée et qui aurait voyagé jusqu'à la leur. Désireuse de tirer tout cela au clair, Odeline se promit d'effectuer un tirage dès qu'elle serait rentrée. Peut-être pourrait-elle demander à Léonie de l'assister, son destin devait certainement être lié au sien puisqu'elles étaient coincées ensembles dans cette ville.

Il fallait qu'elle parvienne à vaincre sa peur de ses propres prédictions, au moins une fois dans sa vie. Peu importe que ce qu'elle verrait soit si terrible que cela lui donne des cauchemars, il fallait qu'elle découvre ce qu'il se passait ici, il était tout bonnement hors de question qu'elle périsse dans cette ville dont elle ne connaissait rien. Et alors qu'elle allait remercier le Comte pour sa réponse, avant de quitter les lieux, un cri retentit dans la nuit tombante. Tournant la tête vers l'origine de ce cri, Odeline se figea d'horreur en voyant trois miliciens traîner une pauvre fille par les cheveux. Un mot, un seul, suffit à glacer son sang... Sorcière. Les yeux écarquillés, elle observa le terrible tableau qui se peignait devant elle. Odeline savait ce qui allait se produire, elle l'avait déjà vu et le revoyait souvent au plus profond de la nuit. Elle savait qu'un bûcher allait être allumé et que cette fille allait être attachée, qu'elle brûlerait dans les flammes, qu'une odeur de peau brûlée flotterait dans l'air et qu'une fumée aussi noire que le charbon s'élèverait dans le ciel nocturne.

Sa respiration s'arrêta un moment alors que les souvenirs et la réalité se mêlaient, formant un maelström d'émotions en elle. L'angoisse, la stupeur, une pointe de colère, mais la terreur surpassait tout. Odeline n'entendit pas la phrase du Comte, si cruelle, fut-elle, tellement elle était plongée dans cette scène macabre qui se jouait sous ses yeux. Elle revoyait sa mère, traînée au milieu d'une foule extatique qui hurlait le mot sorcière. Elle entendait encore ses cris, des cris qui se mêlaient désormais à ceux de la jeune fille. On lui avait jeté des objets aux visages, faisant couler son sang sur la terre du village. Et le prêtre, ce prêtre au visage haineux, avait prononcer sa condamnation avec une lueur de joie morbide dans le regard. Le pire fut que les trois s'en retrouvèrent mêler à cette histoire. Au fond d'elle-même, Odeline savait que les trois n'auraient jamais permis qu'une telle horreur soit commise s'ils avaient été incarnés sur terre. Ce prêtre n'incarnait aucunement la foi, il n'était rien de plus qu'un homme conduit par ses peurs et ses désirs, utilisant la religion pour justifier le moindre de ses actes. La voyante en était écoeurée.

Une voix féminine chuchota alors à son oreille, titillant sa haine contre ce prêtre perfide qui sautait sur l'occasion pour asseoir son pouvoir et son autorité, comme s'il incarnait réellement la voix des dieux. Oh, comme Odeline désirait également qu'il soit mis sur le bûcher et alors que le bûcher était placé, un froid glacial s'insinua dans les veines de la jeune femme, comme si jamais plus elle ne pourrait se réchauffer. Une phrase quitta ses lèvres, un murmure, une prière.

— Que son âme brûle à jamais dans la plus profonde obscurité et qu'il ne connaisse jamais la rédemption.

Peu lui importait que l'on saisisse la portée de son blasphème envers un membre du Temple, face à un tel événement, seuls les simples d'esprit y verraient une véritable justice. Car il était évident que cette jeune fille était innocente, comment aurait-elle pu déchiqueter plusieurs soldats avec ses maigres bras ? Détournant les yeux, elle se mit dos à la scène, refusant d'assister à ce spectacle. Et puis elle réalisa, elle réalisa pleinement que sa situation était dramatique. Car si d'autres corps étaient découverts, le peuple chercherait un autre coupable et alors une véritable chasse aux sorcières se mettrait en place. Odeline serait une coupable parfaite pour assumer toutes les conséquences du malheur qui traversait la ville. Une étrangère, qui effectuait des prédictions, elle n'osait imaginer les rumeurs qui se mettraient bientôt à courir à son sujet. Tremblante de peur, elle s'en retrouva désespérée pendant quelques instants. Qu'allait-elle faire ? Comment allait-elle s'en sortir ? Elle se retourna et observa Léonie, avant de prendre la parole d'une voix tremblante.

— Je... Je ne peux pas... Je ne peux pas assister à cela...

Avant même d'entendre la réponse de sa compagne, elle s'enfonça dans les ombres et s'en retrouva à s'appuyer contre le mur d'un bâtiment, non loin de la place et des hurlements qui parvinrent à lui mettre les larmes aux yeux.

Le comte avait assuré que les hommes d'armes morts auraient une sépulture décente mais dans sa phrase, il avait aussi sous-entendu que ce n'était pas encore le cas. Ce qui voulait dire que les corps étaient entreposés quelque part dans la cité en train d'être surement étudié par les moinillons pour apporter une version crédible à la population. Enfin, la solution, elle ,venait justement de faire son apparition, trainée par les cheveux dans le hall du temple. La fameuse 'sorcière' n'avait pas l'air bien maléfique. Les cheveux pâles, maigrichonne. Une pauvre fille qui essayait surement de gagner trois sou comme elle le pouvait en fabriquant des grigris.

La curiosité l'emporta. La clameur de la foule augmentait. On aurait dit que toute la cité parlait d'un même murmure et appelait au meurtre. La pauvrette se recroquevillait pour tenter d'échapper aux pierres et aux autres détritus qu'on pouvait lui lancer. C'était une transe. Et il était difficile de résister à la liesse collective. Pourtant Albert ne semblait ni désireux de la voir mourir ni enclin à vouloir se joindre à la foule en délire. Et pour cause, il ne connaissait que trop bien ce sentiment d'être pointé du doigt, mis à l'écart, ou encore trainer dans la boue, avec sa tâche de naissance.

Il n'approuvait pas le comportement du prêtre mais il ne le dirait pas. Ce n'était pas une chose à faire que de clamer tout haut son désaccord vis-à-vis d'un représentant des Trois, d'autant plus quand celui-ci avait le Comte de son côté. Qu'allait-il se passait ? Des cris. Une odeur insupportable. Et ensuite ? Ce sacrifice leur redonnerait-il le droit d'aller librement à l'extérieur ?

" Calmez-vous Léonie. On n'y peut rien."

Fit-il en posant une main amicale sur l'épaule de la chasseresse. Le spectacle du bûcher détournerait les esprits de l'annonce de la fermeture des portes. Et tout le monde ferait la fête une fois le pauvre petit corps réduit en un tas de cendre fumante. Et demain on passerait à autre chose. Seuls les fervents croyants et les idiots croiraient en sa culpabilité.

" Ce n'est qu'un moyen pour détourner notre attention du vrai problème " .

Deux problèmes en fait. La famine promise et un ennemi non identifié. Les gens finiraient par s'apercevoir que les étals deviendraient de moins en moins fournis. Il y aurait des disputes. Et quelque chose lui disait que la garde allait lourdement être mise à contribution pour régler les nombreux soulèvements à venir. Les sanctions de justice allaient pleuvoir sous peu.

" On peut aussi tenter de voir les corps pour se faire une idée, vu que toute la ville est ici. Vous connaissez la nature, vous saurez surement la taille de l'animal qui est apte à faire de tels dégâts. "

Albert se tut. Il n'avait que trop parlé.

◈ ◈ ◈

Albert regardait la femme se faire dévorer par les flammes. D'ordinaire, il aurait été satisfait du sort du condamné mais là, il ne pouvait s'empêcher de penser que la pauvresse s'était trouvé mêlée à une affaire qui l'a dépassée totalement. Elle s'était trouvée au mauvais endroit au mauvais moment. Et ne servait qu'en fin de compte qu'à détourner l'attention de toute la population du vrai problème. Qui s'en prenait à ses camarades ? Quel était ce nouvel ennemi qui avait, soit dit en passant, rouler sur leur voisin belliqueux ?

Le garde n'en saisissait pas encore toute la gravité, mais il n'était pas dupe de toute cette mise en scène pour contenter la populace. Les propos du prêtre, ajoutés à ceux de leur seigneur, ne l'avaient guère convaincu de pouvoir dormir tranquille ces prochains jours. En bon petit mouton, il s'était montré docile et n'avait pas élevé la voix. Ce n'était pas dans ces habitudes de sortir du rang pour pousser une gueulante parce qu'il n'était pas d'accord. Sa nature discrète lui permettait cependant d'obtenir des renseignements, parfois on ne le remarquait même pas, et d'autre fois, vu qu'il ne parlait que peu on le prenait pour un simplet incapable de comprendre ce qu'on prononçait tout haut devant lui.

La "douce" voix du barde résonna au dessus des crépitements du bois. Encore une de ses fameuses tirades. Mais cette fois-ci, il appelait à se souler en l'honneur de la sacrifier. Encore un de ces tours pour attirer la foule à lui ? Peut-être. Ou peut-être pas en fait. D'après l'expression de son visage, il paraissait sincèrement chamboulé. Mais qui resterait impassible devant une telle scène ?

" Je vous rejoint, mais avant je dois aller prendre mes ordres..."

Nul doute qu'après les évènements récents son affectation avait probablement changée. Mais il se disait que l'auberge serait un bon endroit pour écouter les avis de la population car l'alcool déliait les langues. Observant les flammes qui dansaient projetant des ombres sinistres sur la façade du temple, son regard fut attiré par une, non deux, peut-être plus, silhouettes qui semblaient se sauver à grandes enjambées de derrière l'édifice. Des gamins pressés de s'éloigne de leur mauvais coup ou autre chose ? Albert coupa à l'oblique pour leur couper la route. Et c'est avec surprise qu'il constata que c'était des camarades à la tenue couverte de terre.

" Alors on a déjà abusé de la bouteille et on s'est vautré dans la boue ? "