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 Novembre 1164 - Le cordonnier et le forgeron

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MessageSujet: Novembre 1164 - Le cordonnier et le forgeron   Novembre 1164 - Le cordonnier et le forgeron EmptyVen 30 Avr 2021 - 17:46

Début novembre 1164, bientôt la fin d’une année de cauchemar pour les marbrumiens et en particulier la famille Laforge. Cette dernière ne sera pas épargnée pour ces deux derniers mois puisque celui qu’on surnomme parfois Le Gamin – dans un cercle très fermé – sera arrêté et condamné à mort. Ce sera certainement un coup de trop pour le pauvre Jehan, père d’Alban qui décèdera le 21 décembre…



Mais restons dans l’époque révolue, l’été 1164 s’était révélé impitoyable et cruel, arrachant à la famille Laforge une des sœurs – la benjamine – qui avait souffert de longs jours d’une infection inconnue. La malade avait lutté de toutes ses forces, contre la fièvre, contre les boutons pustulant qui se multipliaient… Dans cette atmosphère de peur qui enserrait la ville, déployant les rumeurs de monstres humanoïdes qui prospèreraient, ils avaient caché à tout le monde l’état de la jeune femme. Pourtant ils avaient confiance en leurs amis et voisins de longue date seulement parfois la peur changeaient les gens... Or en ce moment les gens étaient terrifiés de voir arriver petit à petit tant de réfugiés qui venaient chercher refuge derrière les murailles de Marbrume. Ils n’avaient pas fait mander de médecins et ils n’avaient pas osé emmener la plus jeune sœur au temple, de peur qu’on la condamne en la jugeant impure et abandonnée des dieux. Il y avait trop peu d’informations sur l’origine du Fléau, et son évolution. Pourtant Alban avait prié tous les jours les Trois pour que sa sœur se rétablisse, mais rien n’y avait fait.


Pour en revenir au temps présent, la disette s’était ajoutée à leurs malheurs et Alban se réveillait chaque matin avec le ventre gargouillant sans pouvoir avaler de quoi éteindre la machine de son estomac. Chacun était prêt à vendre père et mère pour trouver de quoi manger. Même pour une famille de forgeron bien installée, la denrée principale manquait et tout le monde devait se serrer la ceinture. Pire, peu de travail attendait car chacun souhaitait conserver ses ressources de peur de bientôt manquer. Jehan se privait de plus en plus pour que ses enfants gardent des forces, et Alban le voyait s’affaiblir sans savoir comment l’aider. La peine et les larmes versées ces dernières années n’aidaient pas, rendant le vieil homme taciturne et mélancolique. Souvent le matin il chassait Alban, lui conseillant de ne pas rester dans ses jambes pour ne pas s’effondrer devant ceux de sa famille. Alors notre grand blond, désormais l’aine de la famille, se réfugiait au temple où il pouvait prier. Son frère, qu’on surnommait parfois Le Gamin, filait dans les bas-fonds de la ville sans proposer à Alban de le rejoindre. Régulièrement un peu de nourriture plus ou moins fraiche apparaissait sur la table et personne n’osait poser de questions, remerciant simplement les dieux d’avoir pour un jour de quoi apaiser leur faim continuelle.

Le froid semblait aussi s’installer condamnant ceux qui n’avaient pas de toit où dormir, tous ces réfugiés qui n’avaient pas réussi à s’intégrer faute de place. Pour prévenir de la misère, depuis quelques mois on avait même autorisé une révolution : les femmes pouvaient désormais entrer dans la milice et porter une arme au côté ! Malheureusement ni le roi, ni toutes les forces armées qu’il avait rassemblée n’avaient su faire face à la menace qui gagnait peu à peu le Duché du Morguestanc…


Ce matin-là, encore une fois, Jehan avait chassé ses fils de la maison et chacun s’était dispersé. Profitant de ce temps disponible Alban s’était décidé à aller se réchauffer aux thermes qui lui permettraient peut-être d’oublier quelques heures ses soucis. Comme la plupart des marbrumiens, il ne savait ni lire, ni écrire, ni nager. Cependant comme tous les croyants de la Trinité, il se sentait apaisé dans l’eau, entouré dans les bras d’Anür. Le liquide avait des vertus apaisantes qui répondaient à nombre de circonstances : des muscles trop tendus par le travail, un chagrin qui n’arrivait pas à partir, le besoin d’un peu de calme…

En entrant au temple, le forgeron avait trempé les doigts dans l’eau bénie qui contenait de l’eau de mer, les autres récipients étant bien vides, tout comme les emplacements pour les habituels offrandes qui semblaient de moins en moins nombreuses au fil des semaines. Puis il avait assisté à l’une des cérémonies du matin qui rendaient hommage à Anür, Serus et Rikni. A la fin des rites, il avait pris un couloir sur la gauche qui menait aux sous-sols. Plus il avançait, plus l’air était saturé d’une chaude humidité. Rapidement il arriva à l’endroit où il était possible de déposer ses affaires et de se présenter dans l’eau dépouillé de toute possession. Les bassins disponibles étaient plutôt vides, que ce soit parce que tout à chacun tâchait de se rendre utile dans les rues de la ville, ou parce que l’horaire ne s’y prêtait pas. La chaude eau salée était une bénédiction qui se propageait doucement des pieds jusqu’aux épaules. Une fois avancé au plus profond du bassin, là où il avait pied, il prit une longue et profonde inspiration de l’air embué, puis pliant les genoux plongea la tête sous l’eau pour ressortir quelques secondes plus tard.

Une fois qu’il eut barboté quelques minutes au centre du bassin, il alla se caler dos contre un des murs et ferma les yeux quelques minutes, jusqu’à ce qu’un bruit quelconque le sorte de sa rêverie. Il n’était plus seul dans les vastes thermes, mais c’était bien normal puisque les bains étaient gratuits et ouverts à tous.
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MessageSujet: Re: Novembre 1164 - Le cordonnier et le forgeron   Novembre 1164 - Le cordonnier et le forgeron EmptySam 1 Mai 2021 - 15:53

Novembre 1164, cela fait maintenant deux mois que le jeune assassin travaille aux côtés de Baruk dans sa boutique de cordonnerie. Il effectue son apprentissage avec le plus grand des sérieux. Son maitre lui inculque les bases de son métier ainsi que les différentes étapes pour tanner les peaux. Comment les écharner, les laver, les faire sécher, éliminer la fourrure, etc. Mais aussi le travail du cuir qui est primordial dans ce métier. Kalam étant de nature minutieuse, se plait énormément à rafistoler les chaussures, les sacs ou les vestes ou à créer des ceinturons, des fourreaux. Muni d’un fil et d’une aiguille il s’applique à rendre toujours un travail irréprochable.
Et puis Baruk lui a également signifié à plusieurs reprises que le métier d’artisan se révèle être une très bonne couverture pour une personne telle que lui qui aime s’adonner à des pratiques peu conventionnelles.
- Tu pourras vivre le jour grâce aux activités de ta boutique et la nuit, tu pourras faire danser ta lame, Kalam.

En résumé, les deux derniers mois sont passés assez rapidement pour le jeune homme. Les seules fois où il est sorti, il a bien compris que la menace venant de l’est, s’avérait de plus en plus dangereuse et que les gens s’inquiétait du sort qui allait leur être réservé. Cependant il ne s’en soucie guère. Même si la description des fangeux, ces terribles créatures dont tout le monde parlent, lui fait froid dans le dos, il ne s’en inquiète pas plus que ça. Il reste concentré sur son apprentissage.
Même en cette période de crise où la famine fait rage dans la ville, Kalam arrive à s’en sortir avec ruse et malice, tandis qu’il peut également compter sur Baruk et ses quelques vivres qui sont planqués dans son arrière-boutique. Le soir, l’assassin enfile sa capuche, grimpe sur les toits et pénètre dans les maisons afin de se servir des maigres provisions de chacun. Il n’a aucun remord à voler, même les plus pauvres. Il en va de Sa survie et il est intransigeant là-dessus.

Un jour, deux individus que Kalam n’a jamais vu, partent s’entretenir avec Baruk dans l’arrière-boutique. Tout à son travail, le jeune homme laisse néanmoins trainer les oreilles et comprend rapidement qu’ils appartiennent à la guilde des voleurs. Après leur départ, Baruk ferme la boutique et annonce à son apprenti. – J’ai une mission pour toi. Tu vas devoir retrouver un type et lui faire comprendre qu’il doit rembourser la guilde sinon...Il mime le geste de se trancher la gorge. – Par contre il n’est pas facile à trouver. D’après les informations de la guilde, il a changé de tête. Il s’est coupé les cheveux ou laisser pousser la barbe. Enfin bref, toujours est-il qu’il n’arrive pas à lui mettre la main dessus et c’est là que tu fais ton entrée. Tu vas me le retrouver Kal et lui filer la peur de sa vie. – Et comment je fais pour le retrouver ? Et j’ai quoi en récompense ? – Laisse-moi finir fiston. – Je suis pas ton fils, mon père est mort. Et si tu veux le remplacer, tu subiras le même sort que lui. – Oh oh du calme. Rentre les crocs où je te remets dans la rue. Alors comme je disais, la guilde n’arrive pas à le retrouver, mais ils savent qu’il a une cicatrice sur le ventre qui monte jusque sous son bras gauche. – Et comment je fais... Baruk lève la main. – Laisse- moi finir bon sang ! Par la trinité, t’es bouché ou quoi ?! J’ai pas fini je t’ai dit, alors ferme là ! Ou je t'en colle une ! Kalam serre les poings mais ne dit rien. – Le type aime aller aux thermes apparemment. C’est là-bas que tu pourras voir sa cicatrice. Allez file ! – Maintenant ? – Non le mois prochain. Bon sang, Kal, tu prépares tes affaires et tu te barres au temple faire trempette dans les thermes. – Pourquoi les membres de la guilde le font pas eux-mêmes ? – Ils veulent pas agir dans le temple. Ils disent que ça pourrait mettre Anûr en colère. Mais je sais que toi, tu t’en fiches. - Et j’aurai quoi en retour quand ce sera fini ? – Si le type rembourse la guilde, je pourrais te présenter au Couturé. – Et je pourrais devenir un Couteau ?! – Ouais on verra. Allez file !

Sans se faire prier, Kalam monte dans sa chambre, enlève son tablier et enfile sa combinaison d’assassin. Une veste et une jambière en cuir ainsi qu'un capuchon pour cacher son identité. Il passe par la fenêtre et se retrouve sur le toit de la boutique. Discrètement il se déplace de toit en toit et finit par arriver dans les rues de Marbrume. Il resserre sa capuche et se dirige en direction du temple. Il s’approche du vase à l’entrée contenant de l’eau bénite. Il fait mine d’y tremper les doigts mais n’en fait rien. Puis il entre et s’enfonce dans les couloirs pour déboucher près des thermes. Bien qu’il n’en ait aucune envie, il enlève ses affaires et les pose dans un coin où il espère que personne n’ira mettre son nez. Ensuite il pénètre dans la salle des bassins. Il observe toutes les personnes présentes mais n’en distingue aucune avec une cicatrice sur le ventre. Il décide donc de prendre un peu de bon temps.
Quand soudain au loin, il aperçoit une silhouette qu’il semble reconnaître. Il s’approche d'elle. Il est certain de l’avoir déjà vue à plusieurs reprises dans la boutique de Baruk. – Ce gamin est un voleur. Il ira loin. Il faut juste qu’il ne se fasse pas prendre. Kalam s’approche. – Hé ! pssst Gamin ! Qu’est-ce tu fais là ? T'es sur un... Lorsque la personne se retourne, l’assassin est surpris de constater que ce n’est pas la personne qu’il pensait. – Euh désolé, je vous ai pris pour un autre. Kalam veut rebrousser chemin mais le type en profite pour lui parler.

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MessageSujet: Re: Novembre 1164 - Le cordonnier et le forgeron   Novembre 1164 - Le cordonnier et le forgeron EmptySam 1 Mai 2021 - 18:19
S’il y a bien un endroit qui rendait les hommes et les femmes quasiment égaux c’étaient les thermes. Ici tout le monde était nu, ou pour les plus pudiques – souvent les femmes – une simple tenue en lin qui en vérité ne cachaient pas grand-chose une fois mouillée. Il n’y avait plus de vêtements pour distinguer les uns des autres, et tout un chacun était réduit à compter uniquement sur son corps. Ce qui pouvait être une chance pour les petites gens du peuple. Certes, ils n’avaient pas la chance de manger à leur faim, ils avaient rarement l’embonpoint dont pouvaient se vanter nobles et riches marchands, ni même tant de muscles puisque leurs corps étaient forcées de puiser dans chaque maigre ressources pour leur donner l’énergie de se lever chaque matin. Cependant ils avaient l’endurance et l’abnégation de se savoir les petites mains qui construisaient tout, la force de travail qui faisait tourner le monde tandis que d’autres en profitaient. Leurs corps étaient leur fierté et ils étaient obligés d’en prendre soin. Une jolie femme, même pauvre, pouvait espérer faire une belle rencontre et élever son statut. Un artisan dur à la tâche aurait une chance un jour de faire du profit. Quant aux nobles ils dépendaient uniquement de leur sang bleu et de leur fortune… Si celle-ci un jour disparaissait, il ne leur restait plus rien.
Pour les Laforge, s’ils héritaient de la forge et maison familiale, ce n’était pas leur bien le plus précieux, mais plutôt les connaissances que le chef de famille avait transmis à chacun de ses fils, espérant ainsi leur léguer le savoir ancestral qui leur permettrait d’être toujours à l’abris du besoin. Dès qu’ils étaient en âge de marcher, leur père leur avait appris à se méfier du feu – sans en avoir peur – dès qu’ils avaient été en âge d’aider, Jehan leur avait confié de petites missions qui, si elles semblaient sans importance, lui permettait de gagner du temps : aller chercher de l’eau, couper du bois, veiller au feu, dire bonjour aux clients et les accueillir, aller livrer des armes… tout en observant le Maître en pleine action. Puis ils avaient eu l’honneur d’aider leur père, de littéralement faire leurs premières armes, de réparer des armures, de créer de fines dentelles de métal pour orner un pommeau ou décorer un licol… Jehan avait transmis tout ce qu’il savait à sa descendance, dans l’espoir qu’ils aient un jour une meilleure vie que la sienne. Mais ses espoirs avaient été brisés, années après années lorsque les deuils s’étaient accumulés.

Le sortant de ses pensées et ses souvenirs, une voix s’excusa d’une méprise.

« Ne vous inquiétez pas, le bassin est bien assez grand pour deux et un peu de compagnie me ferait du bien. »

Alban tenta de détailler le nouveau venu qui est bien plus jeune que lui, sûrement d’une dizaine d’années. Le brun était sorti de la puberté, toutefois il était plus proche de l’adolescence que de la fin de la liberté. A cet âge-là rien ne semble impossible, on se dit qu’on a le temps et on peut compter fleurette à toutes les jeunes demoiselles qui passent, sans vraiment songer au mariage ou à fonder une famille. Le forgeron, lui, avait tellement accumulé de deuils qu’il n’avait pas pris le temps de courtiser une jeune femme suffisamment longtemps pour lui demander sa main. Il n’avait pas eu la chance de vouloir miser sur un mariage d’affaire plus que d’amour car aucun ami de la famille représentant un parti avantageux n’avait de fille à l’âge approprié. Ses sœurs, elles s’étaient mariées, cela semblait plus simple pour celles du sexe faible, ou peut-être plus important ? Après tout quand on naissait femme, fonder une famille et avoir des enfants était sans doute le rêve le plus commun.

« C’est la première fois que vous venez ici, ou vous êtes un habitué ? »

Il s'écarta un peu de l'entrée du bassin pour laisser à l'inconnu la possibilité d'entrer dans l'eau.
Rêvassant, il ne put s’empêcher d’en dévoiler un peu plus sur lui, sans appréhension. Car après tout que pouvait-il craindre d’un marbrumien désarmé qui l’avait vu dans le plus simple appareil.

« Ma mère nous emmenait souvent aux thermes lorsque nous étions jeunes… pour obtenir la protection d’Anür. Elle nous répétait sans cesse que son eau nous protégerait. »

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MessageSujet: Re: Novembre 1164 - Le cordonnier et le forgeron   Novembre 1164 - Le cordonnier et le forgeron EmptyLun 3 Mai 2021 - 14:51
- Euh c’est à dire que... Kalam regarde autour de lui. Apparemment, pour le moment, sa victime n’est pas encore arrivée. D’ailleurs va-t-elle venir aujourd’hui ? Rien n’est moins sûr. Il peut donc profiter des thermes quelques instants. Après tout, cela fait maintenant deux mois qu’il travaille sans relâche dans la cordonnerie, il peut s’offrir un peu de bon temps. – Bon après tout. De toute façon je suis venu ici pour ça. Il s’avance dans le bassin et se met aux côtés du grand blond. Il se dit qu’avoir une conversation avec une personne présente dans l’eau pourra lui offrir une couverture. Un assassin vient seul, il est rarement accompagné pour commettre ses méfaits.

– Vous ressemblez étrangement à un individu qu’on surnomme le Gamin, vous le connaissez ?

L’assassin se prélasse dans l’eau chaude. Il sent ses muscles se détendre et les petites douleurs qu’il avait dans le dos s’estompent petit à petit. Il ferme les yeux quelques secondes. Il se demande pourquoi il n’est pas venu plus tôt.

– Oui c’est la première fois que je me rends dans les thermes. Je suis nouveau dans le quartier. Et vous, vous venez souvent ?

Tout en parlant, Kalam ne perd pas de vue sa mission première. Il observe tous ceux qui entrent dans les thermes. Pour le moment, aucun cicatrice en vue ou alors pas au bon endroit.
Lorsque le grand blond parle de Anür, le sang de l’assassin ne fait qu’un tour. Il se remémore son enfance et la misère dans laquelle il a vécue. Il voit son père boire plus que de raison et rouer de coups sa pauvre mère qui n’a jamais eu la force de le quitter. Quelle divinité laisserait vivre ça à un enfant ? Pourtant il a essayé d’y croire. Il a voulu laisser une chance à Änur, à Serus. Il se rappelle avoir prier pendant des années pour que tout s’arrête. Pour que sa mère et lui puissent avoir une vie heureuse. Pour que son père arrête de boire et surtout qu’il arrête de lever la main sur eux. Malheureusement ses prières sont toujours restées vaines et sans réponse. Sa foi en la Trinité s’est étiolée avec le temps. Elle s’est même transformée en haine, le soir de la mort de ses parents. Seule Rikni a su garder une place dans son cœur. La déesse de la stratégie et de la malice, et également la déesse de l’Obscurité. C’est la seule en qui il a accordé sa confiance et à qui il envoie encore des prières de temps en temps. Avant de commettre un meurtre par exemple ou lorsqu’il veut se déplacer dans les ombres.
Résistant à l’envie de sortir du bassin, Kalam regarde une dernière fois autour de lui. Constatant que personne ne peut entendre leur conversation, il répond au grand blond :

- Je peux te dire que moi, Anür, je lui pisse dessus ! La menace qui vient de l’est, c’est de sa faute ! J’en suis persuadé.

Son regard se fait dur, sans pour autant être menaçant pour son vis-à-vis.
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MessageSujet: Re: Novembre 1164 - Le cordonnier et le forgeron   Novembre 1164 - Le cordonnier et le forgeron EmptyJeu 6 Mai 2021 - 20:25
En quelques mots Alban avait fini par convaincre l’inconnu de se joindre à lui dans le bain. Laforge avait pris l’habitude de venir accompagné d’au moins un membre de sa famille lorsqu’il se détendait dans les thermes et rester seul lui aurait paru étrange. Voilà que la conversation s’engageait par un échange de questions où les deux hommes se jaugeaient.

« Le Gamin ? Ça ne me dit rien mais… Non, ça ne peut pas être mon père. Peut-être un des mes frères que l’on a surnommé ainsi ?
Oh, mais je ne me suis pas présenté, je suis Alban Laforge. »


Il hésita à tendre la main, ne sachant pas comment pourrait le prendre son interlocuteur.

« Nous vivons dans la Hanse, mon père y tient boutique. »

Pas besoin de préciser que c’était une forge, la plupart des gens faisaient le lien, et au pire, le jeune homme pourrait poser la question. Peut-être pourrait-il revenir avec un client ou futur client ? Aucun moyen de juger si l’inconnu avait les moyens ou pas de se payer une belle lame.

« Oui, j’y viens régulièrement depuis que je suis petit. La Hanse est plus proche du port que du quartier du temple, mais nous venions souvent prier en famille. Et j’ai gardé l’habitude… »

C’était un endroit hors du temps et de l’agitation de la ville, un lieu de repos et de recueillement, de retrouvailles et de détente. Il n’avait que de bons souvenirs liés à ces thermes. Le temple était pour Alban un lieu de sérénité et de sécurité. S’il fallait se défendre de la fange, ce serait ici qu’une bonne partie des marbrumiens se retrouveraient, avec ses murs épais et ses salles immenses, c’était le bâtiment le plus impressionnant accessible au peuple. D’ailleurs le forgeron avait toujours admiré la capacité étonnante de ces ancêtres qui avaient monté pierre par pierre cet immense temple destiné à prouver leur loyauté et leur foi aux Trois. Plongé dans sa réflexion, tout comme son interlocuteur, il dévoila une partie de son passé sans penser choquer l’inconnu mais ce fut sa réaction qui surprit Alban.
Insulter une déesse ? Comment osait-il ? Le forgeron s’attendrait presque à ce que la foudre le frappe dans l’instant. Il ouvrit la bouche pour répliquer, les mots restèrent coincés, il referma la bouche et répéta le processus plusieurs fois tant le choc avait été rude. C’est comme si son cerveau avait été plongé dans la glace et qu’il était trop engourdit pour analyser la situation. Il se sentait comme un poisson hors coincé hors de l’eau et manquant d’air. Quand il réussit à reprendre un peu contenance, il répondit en balbutiant et en lançant des regards inquiets autour de lui et en baissant la voix.

« Mais… vous ne pouvez pas dire cela ici… c’est dangereux ! Si quelqu’un vous entend, c’est le jugement pour hérésie assuré !
Mais… vous pensez vraiment que ce serait… mais non… pourquoi ?! »


Il avait prononcé ce dernier mot avec un peu plus de vivacité, réellement interloqué et curieux de comprendre.
Perturbé Alban ne savait que dire et comment réagir. Quand il aperçu que quelqu’un s’approchait, il paniqua, et s’approchant de l’inconnu, il posa sa main sur son avant-bras, pour lui signaler qu’ils n’étaient plus « seuls » et relancer une conversation plus banale, au moins le temps que des oreilles trainantes ne puissent rien surprendre.

« Un de ces jours, venez à la forge, je vous ferais visiter… »
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MessageSujet: Re: Novembre 1164 - Le cordonnier et le forgeron   Novembre 1164 - Le cordonnier et le forgeron EmptyVen 7 Mai 2021 - 16:03
- Ouais c’est peut-être un de vos frères. Le gamin Laforge, il me semble avoir déjà entendu ce nom. Ça doit être ça. - Enchanté, moi c’est Kalam. Je viens d’arriver dans la Hanse. Je suis l’apprenti du cordonnier. Il m’apprend son métier, je travaille le cuir et tout et tout. Et je tue des gens aussi. Dit-il avec le sourire.

Ce n’est pas dans ses habitudes de dévoiler des choses sur sa vie, mais ce forgeron inspire confiance à l’assassin et puis, entre artisan, il faut savoir s’entraider. Rien ne dit qu’un jour, il n’aura pas besoin d’une bonne lame de qualité à moindre coût. Si c’est vrai ce qu’on dit sur les Fangeux, il va falloir que je m’équipe mieux que ça.

- Il faudra que je passe un jour à votre forge. Ça ne doit pas être loin de la cordonnerie. Je n’ai même pas encore eu le temps de faire le tour du quartier. Je préfère passer par les toits quand je sors de chez moi.

Il étend ses jambes dans l’eau mais garde un œil sur les personnes qui entrent dans les thermes. Il se demande si l’homme à la cicatrice va faire son apparition. S’il ne vient pas aujourd’hui, je reviendrai, se dit Kalam avec un plaisir non dissimulé.

Lorsque le sujet sur la religion est lancé, il devient rapidement hors de contrôle. L’assassin ne mâche pas ses mots. Suite aux paroles du forgeron, il aurait pu se douter que ce dernier allait être choqué, mais Kalam n’a pas réussi à se retenir. C’est plus fort que lui. Il déteste Änur et lorsqu’il sait que c’est sans danger pour sa vie, il n’hésite pas à le faire savoir. Cependant il est ravi d’entendre qu’il a semé le doute dans l’esprit du grand blond. Il est prêt à lui répondre mais quand il aperçoit une silhouette se rapprocher, il préfère se raviser. Néanmoins il continue la conversation comme si rien ne s'était passé :

- Oui je viendrai à la Forge. Si c’est vrai ce qu’on dit sur les Fangeux, il va falloir que je m’équipe. Je suppose que tu dois avoir des armes de bonnes factures. Des épées courtes, des dagues enfin ce genre de choses quoi. Je pense qu’on pourrait s’arranger. Si de ton côté, il te faut, je ne sais pas moi, des fourreaux en cuir ou des ceintures avec des étuis ou des accroches pour y suspendre tes outils, je pourrais te faire ça à un bon prix.

Tout en parlant, l’assassin continue de garder un œil sur toutes les personnes qui entrent dans les thermes. Quand soudain... Le voilà ! C’est donc lui qui va gouter de ma lame. Un individu portant une longue barbe fait son apparition. Il n’a plus un seul cheveux sur le crâne, mais il arbore une cicatrice qui part de son bas ventre et qui remonte jusque sous son bras gauche. C’est bien lui. Il n’y a plus aucun doute là-dessus.
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MessageSujet: Re: Novembre 1164 - Le cordonnier et le forgeron   Novembre 1164 - Le cordonnier et le forgeron EmptySam 8 Mai 2021 - 12:17
L’inconnu se présenta sous le prénom de Kalam et devint un peu plus familier. Un nouvel apprenti pour un cordonnier de la Hanse ? Sûrement pas quelqu’un que fréquentait Jehan, sinon ils en auraient entendu parler. Le père d’Alban entretenait de bonnes relations avec la plupart de ses voisins, essayant de s’entraider et de collaborer lorsqu’ils réussissaient à obtenir l’attention d’un riche client.

« Alors bienvenue dans le quartier ! Vous vous y plaisez ? Votre maître a prévu de vous faire visiter ? C’est sûrement le coin le plus vivant de Marbrume ! »


Alban entendait par là, qu’avec ses grandes avenues et ses allées et venues régulières de chariots, on s’arrêtait de travailler tard et on commençait dès l’aube pour répondre aux besoins de l’immense capitale. C’est peut-être ainsi que Kalam avait croisé l’un des frères Laforge par un heureux hasard au croisement d’une rue, ou parce que ce dernier venait passer commande chez le maître du jeune homme ?
Anür, Serus et Rikni, c’étaient les trois piliers de la vie d’Alban. Ils avaient toujours rythmé ses pas et les étapes de sa croissance. Jamais il n’avait remis en question leur divinité, leur existence et leur bienveillance, même lorsque les deuils avaient fini par devoir se compter sur les doigts de deux mains. Parfois les Trois jugeaient bon de reprendre leurs cadeaux et qui étaient-ils pour les juger ou même leur en vouloir ? Au contraire il fallait se montrer reconnaissant de ce qu’il leur restait encore et en profiter.
La fange ne pouvait pas être une création des Trois, ou alors c’était pour les punir car ils les avaient mis en colère, peut-être avaient-ils bravé l’un des interdits promulgués par la religion ? Et seule la brave ville de Marbrume avait survécu car elle abritait les plus fervents serviteurs de la Trinité ? Mais accuser particulièrement Anür… ne les protégeait-elle pas avec la mer et en leur fournissant de quoi manger ?

Continuant la conversation comme si de rien n’était, même s’il était chamboulé, Alban confirma et vanta les mérites du commerce de son père. Entendant que l’apprenti cordonnier passait du vouvoiement au tutoiement, il suivi l’exemple et leur discussion n’en fut que plus personnelle.

« En effet, nous avons tous types d’armes et nous pouvons aussi les graver et les rendre unique si tu le souhaites. Désormais pour sortir de Marbrume, il faut être équipé, même si nous en savons encore assez peu sur ces créatures... Tu sais te défendre ? As-tu une arme de prédilection ? »

Il écouta les propositions d’échange avec Kalam tout en hochant la tête. C’était une offre très alléchante, car il était toujours essentiel de vendre un fourreau pour accompagner une belle lame, sinon cette dernière risquait de s’endommager car elle n’était pas protégée et entretenue. Ce qui risquait de se retourner contre le forgeron qui pourtant avait fait de son mieux. Il était essentiel d’assurer aussi un service de qualité pour garantir les lames après la vente.

« Ça me semble une idée formidable ! »


Inconscient de ce qui se tramait sous ses yeux Alban n’avait même pas remarqué la surveillance qu’exerçait Kalam. Pour lui c’était une simple curiosité de découvrir les thermes de la ville, et l’excitation de voir les gens s’y mêler. A moins que ce dernier n’ait repéré une jolie jeune femme ?
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MessageSujet: Re: Novembre 1164 - Le cordonnier et le forgeron   Novembre 1164 - Le cordonnier et le forgeron EmptyDim 9 Mai 2021 - 16:10
Gardant un œil sur sa prochaine victime, Kalam répond à Alban par de courtes phrases.

- Ouais le quartier est sympa. Nan Baruk est pas très causant. C’est pas lui qui me fera visiter.

Ensuite il plonge la tête sous l’eau puis il rabat ses cheveux en arrière. Afin d’être le plus discret possible, il lâche du regard l’homme à la longue barbe mais il essaye de le garder dans son axe de vision. Il écoute d’une oreille distraite le forgeron et continue de lui répondre par des phrases courtes.

- Ouais on peut dire que je sais me défendre. J’aime bien jouer avec une dague. Si tu les personnalises, je passerai voir à ta boutique. Ouais si un jour je sors de la ville, c’est pas l’envie qui m’en manque.

Voyant que l’individu qu’il surveille se prélasse, l’assassin le lâche du regard quelques secondes pour s’attarder sur le forgeron.

- Je pourrais de mon côté te personnaliser tes fourreaux ou tes ceinture à sacoches. Je vais t’en faire d’avance et dès que tu as une commande, tu passes à la boutique et si un type veut son nom sur le fourreau ou un emblème, je m’en occuperai en deux-trois jours. J’en parlerai à Baruk, mais je pense que ça peut être bon pour le commerce. Pour toi comme pour moi. Si ça leur plaît, les clients reviennent toujours. Et puis le bouche à oreille c’est ce qui fonctionne le mieux pour rameuter de la clientèle. Enfin c’est ce que j’ai cru comprendre.

A peine a-t-il terminé sa phrase que le jeune homme tourne la tête vers le barbu à la cicatrice. Bordel ! Où est-il passé ? Y’a fallu que je le lâche deux secondes... Il observe les alentours et finit par le retrouver rapidement. Il se dirige vers les vestiaires. C’est le moment.
Kalam bondit hors de l’eau.

- On se retrouve à ta Forge, Alban. Je dois filer.

Il enlève le surplus d’eau qui ruisselle le long de son corps et avance d’un pas déterminé jusque dans les vestiaires. J’espère qu’il n’y a personne avec lui. L’assassin entre dans la pièce. Le barbu à la cicatrice est dos à lui en train de se rhabiller. Quelle aubaine ! Kalam attrape sa dague sous ses vêtements, ainsi qu’une bandelette en cuir qu’il a prise à la cordonnerie. Il s’approche doucement de sa victime et passe la bandelette autour de son cou. Il sert fort et ramène son visage au plus près de l’oreille de sa victime. Il lui chuchote :

- Alors tu croyais vraiment pouvoir faux bond à la guilde comme ça ?

Il entend l’homme haleter, il ressert son emprise :

- T’as maintenant deux possibilités, soit tu rends l’argent, soit la prochaine fois que je te croise, je t’égorge comme un porc.

Il relâche légèrement la pression afin de lui laisser prendre une inspiration. Puis d’un mouvement rapide, il enlève la bandelette mais ramène l’individu à lui en provoquant un nouvel égorgement à l’aide de son bras droit.

– Attrape la bandelette et met la autour de ta tête. Bande-toi les yeux.

Bredouillant des paroles incompréhensibles, qui veulent certainement signifier, laissez-moi vivre ou s’il vous plait me faites pas mal, le barbu s’exécute, la peur au ventre :

- Ferme-là ou je t’égorge maintenant.

Le silence revenu, Kalam attend que la bandelette soit sur les yeux de l’homme pour serrer davantage son bras afin de ne plus laisser passer d’air. Il lui chuchote à nouveau à l’oreille.

– Maintenant je vais y aller. Si t’enlèves le morceau de cuir que t'as sur les yeux, je reviens te saigner. Mais avant ça,

Il lève son arme et de la pointe de sa dague, il vient érafler le front du barbu. Le sang perle le long de son visage.

– Avec cette petite cicatrice, tu ne passeras plus inaperçu. Alors rend l’argent ou...

Sentant un filet chaud lui toucher les pieds, il baisse la tête :

- Bordel, tu t’es pissé dessus !

L’assassin le pousse violemment contre le mur, un peu trop violemment d’ailleurs. L’homme percute le mur et tombe à la renverse. Kalam en profite pour récupérer ses affaires et file dans la couloir. Il s’empresse de remettre son pantalon et fonce sans se retourner. Il entend des cris derrière lui. Tout en courant, il finit de s’habiller puis il disparaît dans les ombres.
Remettant sa capuche sur sa tête, il sort du temple comme si rien ne s’était passé, le sourire aux lèvres.
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MessageSujet: Re: Novembre 1164 - Le cordonnier et le forgeron   Novembre 1164 - Le cordonnier et le forgeron EmptyMer 12 Mai 2021 - 22:21
Kalam ne semblait pas tellement disposé à discuter, il répondait rapidement et sans développer. Sûrement la chaleur des thermes qui devait lui monter à la tête et le faire se sentir mal. Le jeune homme ne souhaitait certainement pas avouer sa faiblesse devant un quasi-inconnu. Fatale erreur, le cordonnier plongea la tête dans l’eau, peut-être dans l’idée de se sentir mieux ? Cela lui permit de gagner quelques minutes pendant lesquelles il en profita pour proposer un échange équitable entre forgeron et cordonnier. Néanmoins son état devait se dégrader car il s’excusa très rapidement et s’échappa. Alban ne lui en tint pas rigueur, sachant qu’il n’était pas évident de s’habituer à cette eau chaude qui, même si elle rappelait la mer, était bien différente de ce que l’on pouvait trouver dans la nature. Il n’eut que le temps de lui lancer.

« Ça marche, à très vite. »

A nouveau seul, Alban se réinstalla contre un des murs en fermant les yeux pour profiter du calme et de l’eau. A peine le temps de commencer à s’endormir doucement lorsque des cris le firent sursauter. Inquiet, il sortit de l’eau en regardant à droite et à gauche scrutant la réaction des autres personnes. Attirés vers les vestiaires, une petite troupe trouva un homme mal en point qui pestiférait en se tenant le front, blessé.
Les prêtres arrivèrent rapidement sur les lieux et soignèrent le blessé tout en cherchant à comprendre qui avait pu l’attaquer et bafouer ainsi les règles pacifistes du temple. Ils furent tous rapidement interrogés cependant la victime n’insista pas, et réclama même que la milice ne fut pas appelée. Les autres témoins murmurèrent qu’il s’agissait certainement d’un règlement de compte personnel et les rumeurs fleurirent.

Alban se rhabilla et quitta les lieux, pensif, se demandant ce qui avait bien pu réellement se passer. Il aurait préféré une journée plus calme, mais c’était peut-être un signe de Rikni ? Cette rencontre, la possibilité d’échanges favorables aux deux parties, et l’évènement l’ayant tiré de sa relaxation. Il rentra à la forge et tout en aidant son père, il lui présenta la proposition qu’il avait reçu pour obtenir son accord et connaître son avis. D’abord hésitant Jehan promit d’examiner les pièces en cuir qui lui seraient apportées et de considérer l’échange qui pourrait favoriser leur commerce.
Les dieux étaient capricieux, il était parfois difficile de savoir à quel point une rencontre serait favorable ou néfaste…

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