⚜ Convoyage vers Balazuc ft. Desmond de Rochemont - 3 Avril 1167 ⚜

La jeune femme pourrait être bûcheronne tellement je la vois découper la végétation comme une véritable machine. Elle semble vraiment inquiète alors que le baron me semble tout à fait capable de se débrouiller tout seul. Mais ce n’est pas tout, car elle m’indique qu’elle sait ce que je pense ! Les femmes ont toujours cette idée saugrenue qu’elles peuvent lire dans nos pensées. En l’occurrence, ce n’est pas le cas, car je n’ai aucun a priori sur les étrangers et je lui dis :

L’important c’est de vénérer les Trois, une prêtresse que j’apprécie beaucoup est également originaire d’un duché lointain alors je n’ai aucun problème à te faire confiance.

Oui, je la tutoie, il ne s’agit que d’une personne du peuple après tout. Je la vois ensuite se baisser pour observer quelque chose, sans doute un indice permettant de localiser notre cible, mais j’ai toujours été nul à interpréter ce genre de chose, alors je me contente de surveiller les environs, un Fangeux pouvant débouler à n’importe quel moment.

Après une courte pause, elle choisit une direction et je continu à suivre son rythme, tandis qu’elle me dit des bêtises, comme si notre souverain était vraiment quelqu’un de bon. C’est une personne méchante et je le sais bien puisque j’ai été banni pour de mauvaises raisons, sans qu’il lève le petit doigt pour moi. Mais je n’ai pas le temps de la détromper, car nous arrivons à notre destination, le baron est juste là, en train de vomir tripes et boyaux, ce qui n’est guère convenable.

Il nous dit qu’il a cru apercevoir quelque chose dans les bois, je dégaine aussitôt mon épée, mais heureusement, rien ne sort des fourrées. Il se fait ensuite vilipendé par sa servante et au lieu de la remettre à sa place, il se tait et se laisse entraîner comme un gamin, ce qui me déçoit quelque peu.

Finalement, nous arrivons à bon port et lorsqu’il me souhaite au revoir, je lui réponds en souriant :

Ravi d’avoir fait votre connaissance également, je retourne en effet à Sombrebois et je ne manquerais de lui faire de vos salutations.