Montazac ? Cela ne me dit rien, surement une famille de paysan, au moins elle vient d’ici, mais je le savais déjà suite à son absence d’accent. Le reste est plus compliqué, elle veut se déplacer elle-même pour récupérer son argent, et seule. Elle est vraiment têtue comme une mule, c’est incroyable, comme quoi se prendre un coup de couteau dans le bide ne l’a pas rendu plus aimable, je lui dis donc :
Très bien, tu iras toute seule, mais prends ceci avec toi.
Je lui laisse mon fourreau contenant ma dague en lui précisant :
C’est mon cadeau de bienvenue.
Il s’agit d’une dague basique, bien loin des lames finement ouvragées que peuvent avoir les nobles, car j’ai toujours préféré l’utile à l’agréable. En plus, l’argent ne poussant pas sur les arbres, ce type de décoration coûte très cher. Il y a également un autre point que je souhaite aborder :
Je serais également rassuré si tu étais escorté par un de mes hommes jusqu’au murailles de la ville, les faubourgs restent un endroit dangereux et je préférerais éviter que tu te perdes ou qu’il t’arrive quelque chose.
Voilà, je pense avoir tout dit et je m’apprête à lui ébouriffer gentiment la tête, en levant la main, mais je me dis que mon geste risquerait d’être mal interprété. Alors je repose ma main sur ma cuisse et pour me donner une certaine contenance, je me lève et lui indique :
Je te souhaite une bonne nuit et sache que je ne fais jamais de remontrance.
Enfin, je ne pense pas en faire, ce n’est pas mon style de faire des critiques motivées et raisonnées adressée à quelqu’un pour lui reprocher son attitude. Moi, je met directement des claques quand il y a quelque chose qui ne me plait pas.