Des termes aux thermes (titre en construction) [Terminé]

Le Milicien semblait boire les paroles de l'Ecuviel, et Théodemar le remarqua. Il était intéressé par sa proposition, en même temps … qui ne pouvait pas l’être ? Sérieusement, on vous offre une place de choix on ne la refuse pas.

Mais … Ecuviel était assez méfiant tout d'un coup. Le Gunof voulait mêler la Milice dans tout ça … l’écu Rouge ne voulait pas le voir pendu par la Milice. Il voulait que l'escroc soit tué immédiatement ! Dés la ‘’prise de pouvoir'' du Gunof.

La jeune Selena lui servit une coupe de vin et elle se laissa entraîner par l'milicien avec un léger gloussement. La jeune femme tout aussi professionnelle laissa tomber sa main entre les jambes du Reîter. Malaxant avec douceur les bourses de l'homme puis prenant le sexe de Gunof dans sa main et lui caressa doucement.

Théodemar se mit à sourire et dit sur un ton calme
«Allons bon. Ne mêlons pas la Milice à cela. Prenez donc des hommes … ‘’officieux'', des hommes qui n'ont aucune identité pour ce contrat. Je veux la mort de Marcus Norels tout de suite après votre petite prise de pouvoir. Pour montrer votre autorité auprès de la racaille mais aussi … pour montrer votre loyauté et me faire voir que je n'aurais pas à craindre d'un quelconque coup de poignard dans le dos.»

C'est alors que le Milicien fit d’autres demandes … même la jeune femme arrêta son manège et regarda son patron. Mais l’Ecu Rouge se mit à sourire
«Mais bien entendu ! Faites donc !

Il parla ainsi de partage des affaires que Norels lui aurait caché, entre temps la catin reprit son manège sur l'engin de l’homme toujours aussi doucement. Bien c’était une excellente demande allait l'accepter tout comme sa dernière proposition.
«Tout cela me parait parfaitement parfait comme dirait l'autre. Grim sera parfait sous votre garde mais … mon ami, cela va s'en dire que vous serez responsable de ses agissements. Et concernant votre petit travail, je veux 62% des affaires, vous garderez 38% du reste. Et ah … je suis sur que vous avez déjà entendu de ce petit arriviste de Mercuro. Lui et sa bande de voleur me mène la vie dure. En particulier dans votre futur secteur. Je suis sur que vous saurez réglé ce petit problème. Bien ! Mon ami, trinquons à notre futur association !

Anton, bien que pris par les couilles par la jeune Séléna, ne put s’empêcher de réprimer une protestation quand le marchand lui demanda de sélectionner des hommes pas reliés aux milices. Non pas que la chose serait malaisée, il existait bien des cousins et connaissances sans le sol, qui ne mordraient pas la main qui leur tendrait une telle proposition. Cependant, Anton n’en restait pas moins un flicard, un dogue au duc. Tout coup de filet pouvait, si joué correctement, signifier une belle récompense, quelque crédit à la cour ou dans les prétoires, voire une promotion. Et apocalypse ou non, notre Anton, depuis un certain temps, n’oubliait pas sa carrière et les hochets que pouvaient lui offrir les institutions. La suite cependant lui tira un cri d’indignation. Ecuviel se défiait de lui, il prétendait craindre quelque coup de couteau en traître. Ca eut l’effet de remuer le garde, qui balaya un moment les caresses, devenues dérangeantes, de la jeune prostituée.

« Maître Ecuviel, qu’est-ce que vous allez y accroire ? Not’ petite entreprise pourra prospérer qu’avec la confiance de l’un avec l’aut’, vous saisissez ? Mettez-voussègue ça dans le crâne : y’a nulconque, de nous deux, qui peut faire du mal à l’autre sans se nuire. Myssègue se compromet pour faire évader le sbire vôtre. ‘Croyez que j’offre aux gens que je veux détruire une telle ouverture pour me faire déchoir ? Nonp’ ! Une telle affaire, si elle est sue, me sortira aussi sec des milices, peut-être même de la cité ! Mais que voussègue oublie pas que je sais quelques affaires un peu déplaisantes à votre propos, et que si je tombe, je me raccroche à vous, et vous tombez avec… » Cette dernière déclaration s’éteignit petit à petit, laissant un silence tendu par la menace avant que Gunof ne reprenne.

« Le vent souffle dans nos deux voiles vers la même direction, maître Ecuviel, on n’a aucun intérêt à s’écharper et tout intérêt à ce que l’autre prospère. Alors baste des suspicions et des doutes, et vive notre affaire ! »

Ceci dit, il se renfonça à nouveau sur le banc et parla de ses propositions. Elles furent négociées, mais acceptées, ce qui le rasséréna un peu. Séléna, professionnelle qu’elle était, avait repris son office, et cela l’aida aussi un peu à se détendre, si on peut dire. Aux références à Grim et à Mercuro, dit le beau Dan, le dogue défiguré eut un sourire de renard. Son rictus, accompagné d’un geste évasif de la main, semblait dire : ne vous inquiétez pas pour les jeunes, ils seront traités comme y se doye.

« Bien. Bien. » commenta-t-il quand les termes furent posés sur la table. Il amena les dernières contre-propositions. « 38, 62, allez maître Ecuviel, on n’est pas des petits tabellions ou des boutiquiers. » remarqua-t-il. « Arrondissons : quat’ sur dix pour myssègue, six sur dix pour voussègue, et tout le monde y a son compte. Et pis enfin, la raison de notre venue… » Il faisait allusion à l’évasion de Grim Torren, l’espion captif d’Ecuviel. « Il me faut quatre, cinq des gars qui veillaient au grain dans les bains, plus tôt. Maintenant que je connais leur face, ça me met plus en confiance. Pis ça a pas l’air de tendres. Si vous répondez d’eux, ys évaderont votre petit espion comme je leur dirais. Et pas de sang. » Il expliqua un peu le mode opératoire, et une fois le plan exposé, il reprit l’invitation au toast de son nouvel employeur. Il leva comme le lui permettait Séléna, qui s’approchait doucement de sa queue roide, sa corne de vin en direction d’Ecuviel. Son autre bras continuait à masser la jeune rouquine avec puissance tout en entraînant lentement son minois jusqu’à son braquemart déjà très sollicité.

« A notre association ! »

Théodemar se mit à sourire, le Milicien avait du cran, il fallait le reconnaître. Sa petite remarque sur la loyauté l'avait piqué au vif. Évidemment Ecuviel doutait de sa loyauté, il n'avait confiance qu’à demie. Il restait un Milicien aussi pourri soit-il, un soldat de l’Armee ducale. Un homme du duc. On racontait même que c’était un fervent partisan du Duc. On disait que si l'aristocrate lui ordonnait, le Reître brulerait sa propre mère.

Il balaya l'air de sa main gauche et il dit d’une voix douce tout en buvant une gorgée de son vin qui était plus sucré et âpre a chaque coupelle.

«Allons mon ami. Ne nous énervons pas. Nous ne voudrions pas que cette rencontre se termine sur un désaccord et que chacun regagne ses quartiers contrarié. Je suis d'accord pour que la Milice s'en occupe mais … faites disparaître toute preuve de mon implication dans cet entrepôt. Théodemar réfléchissant un moment à la proposition de Anton et dit avec un autre sourire. '' Allons y alors! Vous avez le sens des affaires mon ami. Vous avez raté votre vocation.

C'est alors que la jeune Selena arrêta son manège avec sa main et se pencha vers l'engin raidit du Milicien pour le gober aussi délicatement qu'un chien le ferait avec un morceau de barbac. Théodemar leva son verre vers celui du Milicien.

«A notre association ! Et que la Trinité nous garde.