Marbrume


Le Deal du moment : -40%
Tefal Ingenio Emotion – Batterie de cuisine 10 ...
Voir le deal
59.99 €

Partagez

 

 On a faim ! [Alexandre, Alix, Taïdor, Aurélien]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Aller à la page : 1, 2  Suivant
InvitéInvité
avatar



On a faim ! [Alexandre, Alix, Taïdor, Aurélien] Empty
MessageSujet: On a faim ! [Alexandre, Alix, Taïdor, Aurélien]   On a faim ! [Alexandre, Alix, Taïdor, Aurélien] EmptyMar 9 Fév 2016 - 13:41
Manger. Aurélien arpentait les venelles du Goulot au hasard, errant sans but. Il se rongeait les ongles, tenaillé par la faim. Voilà deux jours qu'il n'avait rien eu à se mettre sous le dent. Et dire que quelques mois auparavant il festoyait gaiement dans le grand hall de Castel Durfort, le siège de la famille Sarosse.

Où sont les veaux, les rôtis, les saucisses ? Où sont les fèves, les pâtés de cerf ?

La faim lui rendait les yeux fixes, inexpressifs. Manger. Marbrume était virtuellement en état de siège, assiégée par un monde hostile. Et la foule de réfugiés qui s'entassaient derrière les murailles de la ville mangeait plus vite qu'on ne produisait de nourriture. L'hiver arrivait, et les plus faibles allaient forcément y passer. La population était déjà décharnée, le prix du pain s'était envolé les semaines précédentes. Manger. On racontait que les entrepôts étaient vides partout. D'autres disaient que c'était les nobles, ces salauds, qui emmagasinaient du blé dans leurs manoirs. Trouver de la nourriture était devenu l'activité constante d'une milliers d'individus sans ressource ni famille pour les accueillir. Les rats, les pigeons et les chats disparaissaient mystérieusement, se transmutant dans les marmites en "ragoût de lapin". Un chien affamé n'a foi qu'en la viande.

Mais on bouffe même les chiens...

Il déboucha sur une rue étroite qui faisait figure d'avenue dans le Goulot. Son regard fut attiré par un attroupement d'une trentaine d'individus grondant devant une échoppe. Des cris fusaient par intermittence. Curieux, Aurélien se rapprocha de l'amas humain. L'échoppe s'avérait être celle d'un boulanger, encadré par deux apprentis, qui faisaient face gourdins à la main à une troupe hétéroclite de femmes depenaillées, de gosses crottés et d'hommes décharnés.

"- Donne nous du pain !
- Y a plus. Revenez demain.
- On est là depuis l'aube merde !
- J'vous dit que j'ai plus rien, vous croyez que la farine tombe du ciel ?"


Une femme plate comme une limande pointa du doigt le commerçant en hurlant d'une voix aigre :

"- Il ment ! Il garde la moitié de sa fournée pour la vendre le soir dans la grande rue des Hytres. Je l'ai vu avec sa charette hier le salaud!"

Un murmure haineux s'éleva de la foule. Aurélien s'était depuis rapproché de la première ligne des mécontents. La faim lui brouillait l'esprit, et la vue du boulanger, gras de surcroît, lui échauffait les sangs. Ces spéculateurs s'engraissaient sur la famine des petites gens. Il se surprit lui-même à lever le poing et à éructer haineusement :

"- Vend-nous ton pain boulanger, ou on te paiera à coup de gnons et d'horions!
- Ouais, comme il dit !"
, enchaîna une voix grêle à sa droite




Dernière édition par Aurélien de Sarosse le Mer 10 Fév 2016 - 15:32, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Alexandre de TerresangVicomte
Alexandre de Terresang



On a faim ! [Alexandre, Alix, Taïdor, Aurélien] Empty
MessageSujet: Re: On a faim ! [Alexandre, Alix, Taïdor, Aurélien]   On a faim ! [Alexandre, Alix, Taïdor, Aurélien] EmptyMar 9 Fév 2016 - 14:15
J'étais convoqué aux Quartiers des Officiers à l'esplanade. Les huiles de la Milice avaient besoin d'aide. Et pour quoi ? Pour enrayer des petites émeutes de la faim, qui se passaient dans les bas-fonds … apparemment il manquait d'hommes de terrains, ils n'avaient que des pécores comme hommes d'armes. On m'expliqua alors que les hommes avaient faim, et n'hésitaient pas à se rebeller on comptait déjà une dizaine de blessés parmi le peuple et une vingtaine chez les miliciens. Cela ne pouvait pas continuer. Si nous laissions cela comme ça, bientôt toute la villeserait à feu et à sang. Je rejoignais alors dans la nuit, les Quartiers de la Milice dans les bas-fonds. Je fus accueilli par un Sergent de la Garde.

 « Seigneur de Terresang. Heureux de vous revoir, vous êtes celui envoyé par les huiles ?

Je le regardai avec un sourire, lui et moi avions dirigé une petite mission de nettoyage dans les faubourgs avec le Chevalier Daragonne. Il m'avait laissé une forte impression et en bien pour tout dire. C'était un bon gars et un milicien comme on en voyait plus beaucoup. On se serra alors la main pendant un temps.

 « Oui, Sergent Podrick. Heureux de vous revoir également. Alors ? Comment c'est par ici depuis ?
 « On fait aller, Monsieur. Mais les pécores commencent à s'agiter.
« bien. Rassemblez quatre escouades dans la cour. Nous partons en petite patrouille. Dans le goulot 
« A vos ordres.


Une vingtaine de minutes plus tard, une vingtaine de soldats firent leur apparition en rang dans la cour et c'est alors que je vis la jeune Alix. Je lui fis un salut de la tête et je repris mon sérieux. Je leur énonçai leur mission et leurs ordres. Deux escouades me suivront, nous patrouillerons dans la première partie du goulotpuis les deux escouades restantes, patrouilleront dans la deuxième partie. Objectifs ? Arrêter tout début d'une émeute de la faim. Comment ? Avec tous les moyens à notre disposition mais avant la force nous devons utiliser la diplomatie. Tout dérapage pourrait s'ensuivre d'un vrai bain de sang. Après tout cela fait :explications.;Etc. Nous partons vers midi dans les bas-quartiers. Il ne se passa rien jusqu'à deux -trois heures de patrouille dans le goulot, on effet nous entendions des éclats de voix et nous dirigions vers ceux-ci.

Nous trouvions alors devant une échoppe, une foule massée devant. Je regardai alors le coutilier à côté de moi et je dis :

 « Faites dire aux hommes de constituer une ligne. Qu'ils ne fassent rien sans mon commandement.

L'homme s'exécuta alors et je m'avançai alors vers la foule, ma hallebarde dans ma main droite, levée vers le ciel, je dis alors d'une forte voix

 « Mais du peuple ! Je suis le Seigneur de Terresang. Au nom du Duc et de la Cité, je vous ordonne de vous disperser ! Dispersez-vous ou nous devrons utiliser la manière forte. »
Revenir en haut Aller en bas
InvitéInvité
avatar



On a faim ! [Alexandre, Alix, Taïdor, Aurélien] Empty
MessageSujet: Re: On a faim ! [Alexandre, Alix, Taïdor, Aurélien]   On a faim ! [Alexandre, Alix, Taïdor, Aurélien] EmptyMar 9 Fév 2016 - 16:25
Cinq minutes après le début de l'algarade, Aurélien tenait le boulanger par le col de son habit et l'abreuvait d'insultes, tandis que d'autres gaillards avaient fait déguerpir les apprentis à coups de pieds au cul. Le fugitif asséna une nouvelle gifle au boulanger, sous les rires des marmots présents :

"-Alors, où tu caches ta farine affameur du peuple ?"

Il n'était plus tellement question de payer dorénavant. La même carne enragée qui avait accusé le boulanger de vendre son pain en douce aux bourgeois énuméraient les griefs des habitants du quartier : il mettait de la sciure dans sa farine, soufflait de l'air dans ses miches pour vendre plus volumineux, arrosait les pains d'eau pour le rendre plus lourd, etc. La foule avait grossi et applaudissait à tout rompre. Quelques mégères aux fenêtres écoutaient en riant aux éclats. Justice !

Un cliquetis métallique caractéristique parvint aux oreilles d'Aurélien, qui fronça les sourcils. La signature d'une patrouille qui arrive. Le reste des mécontents fut bientôt au courant et un flottement d'hésitation parcourut le groupe. Une ligne de miliciens faisait face. Un homme s'en détacha, se présenta comme le seigneur de Terresang et exigea que la foule se disperse. Un éclair de haine passa dans les yeux d'Aurélien : les Terresang étaient les âmes damnés des ducs du Morguestanc depuis des générations. Leurs dogues, accomplissant la basse besogne. Et aujourd'hui encore !

On ne change pas une équipe qui gagne.

Furieuse d'avoir été interrompue dans son discours, l'accusatrice populaire se tourna du haut de son tonneau vers les nouveaux arrivants, et cracha en leur direction :

"Mange tes morts Terresang ! On meurt de faim pendant que tu t'empifres de la pâté du duc ! On est chez nous ici, retourne dans le chenil de ton maître ! "

La foule compacte poussa un grognement d'assentiment et serra les coudes. Les gosses se répandirent en pied-de-nez en direction des miliciens. Certains mettaient la main à leur flanc sur le manche d'un couteau, d'autre ramassaient une pierre.
Revenir en haut Aller en bas
Alix de ClairvalMilicienne
Alix de Clairval



On a faim ! [Alexandre, Alix, Taïdor, Aurélien] Empty
MessageSujet: Re: On a faim ! [Alexandre, Alix, Taïdor, Aurélien]   On a faim ! [Alexandre, Alix, Taïdor, Aurélien] EmptyMar 9 Fév 2016 - 18:59
Alix s'était réveillée de bon matin, une mission encore et toujours, elle s'était habituée et ne comptait pas rechigner devant ce travail... Ses supérieurs lui avait consigné une tâche, aller voir dans les quartiers du peuple, car une rébellion s'était établie, ils avaient faim, que pouvait elle faire concrètement ? La jeune brune enfila alors sans attendre son armure, et plaça son épée ainsi que son fourreau sur sa hanche gauche, tressant ses longs cheveux bruns, elle était enfin prête pour aller disperser ces paysans affamés... De peur de croiser sa famille maternelle, elle laissa quelques mèches rebelles lui couvrir le visage, et prit le chemin le plus rapide pour arriver au Goulot...

Arrivée là bas, ce n'était pas une rébellion mais une horde de personnes en colère s'y trouvaient, ils criaient, montrant leur mécontentement, c'était certes impressionnant, mais Alix n'allait pas non plus se laisser marcher sur les pieds par ses gens, et surtout les ordres ne pouvaient être discutés, la jeune femme avait reçu pour ordre de les diviser, et si vraiment quelques querelleurs voulaient se faire remarquer, les embarquer... La milicienne ne fut pas très bien accueillie, non les gens la huait, elle reconnut rapidement le seigneur de Terresang qui était accompagné de plusieurs hommes...

Rapidement la jeune brune vit alors le trouble, un homme qui s'en prenait à un boulanger, plus elle s'approchait plus les gens devenaient hostiles, que voulaient-ils à la fin ? Manger ? Alix était certes partagée, car elle était née dans la pauvreté avant d'être élevée par la noblesse, comprenant tout à fait ce qu'ils pouvaient tous ressentir, elle n'était aps non plus là pour faire du social, et sortant son épée pour impressionner, elle s'approcha du vicompte, elle le salua

-Ils n'ont pas l'air contents, j'ai cru comprendre qu'ils avaient faim...


A cet instant l'homme reçut une insulte par une dame aussi plate qu'une planche, parlant de son sang... Alix déstabilisée ne savait pas trop comment calmer cette masse en furie, elle décida alors de leur demander tout bonnement après tout c’était par le dialogue que tout passait... Nul n'avait dit d'utiliser la violence...

-Si quelqu'un parmi vous veut parler au nom de la population, nous expliquer ce qui ne va pas ?

Elle n'avait pas tout suivi, car la milicienne venait tout juste d'arriver, alors si quelqu'un pouvait se porter volontaire pour énoncer le problème, cela leur ferait gagner du temps, et surtout que la jeune femme ne se voyait user de la force pour les séparer...
Revenir en haut Aller en bas
Alexandre de TerresangVicomte
Alexandre de Terresang



On a faim ! [Alexandre, Alix, Taïdor, Aurélien] Empty
MessageSujet: Re: On a faim ! [Alexandre, Alix, Taïdor, Aurélien]   On a faim ! [Alexandre, Alix, Taïdor, Aurélien] EmptyMer 10 Fév 2016 - 16:38
Je ne leur en voulait pas, le peuple avait faim. La vieille avait raison et certain en profitait comme ce maudit boulanger qui était la cause de cette émeute. Je regardai alors la foule, elle s'amassait, elle grossissait, si les deux autres escouades n'arrivaient pas de l'autre côté, on risquerait à un massacre parmi les Hommes d'Armes. C'est alors que la répartie de la Vieille fusa :

"Mange tes morts Terresang ! On meurt de faim pendant que tu t'empifres de la pâté du duc ! On est chez nous ici, retourne dans le chenil de ton maître !''

L'insulte ne me fit rien, au contraire, je trouvai ça comique. Le peuple ne savait pas que moi, Noble de mon sang, était aussi mal loti qu'eux et mangeait aussi mal qu'eux quand je ne suis pas à Marbrume. En Effet, j'habitai hors de Marbrume dans une caserne fortifié aux abords des marécages à sauver leur peau, à essayer que les Fangeux ne viennent pas ici. Je sens que cette journée va être formidable. Je répliqua alors :

 « Je sais ce que vous endurez, ami du peuple ! Je sais que vous mangez mal ! Mais qu'y puis-je ? Je verse des sommes conséquentes pour vous ! Je ne suis en aucun cas le serviteur du Duc auquel vous pensez ! Je ne suis pas comme les Miliciens, même si je suis son Vassal, je ne suis pas d'accord sur ce qu'il fait ! Il n'y est pour rien ! Que devrions nous faire ? Hm ? Devrions nous, exécuter tout les artisans ?! Hm ? Devrions nous obliger les artisans à vous donner leur pain en échange de rien ? Nous ne le pouvons ! L'économie serait ruinée ! La vie en serait plus que déboussolée ! Mais ! Il est vrai que cet homme ! je désigna alors le boulanger Est un escroc ! Et je somme cet homme, à distribuer son pain sous peine de pendaison ! Et vous, messieurs et mesdames, vous ne serez pas puni ! Je vous laisse réfléchir !

Je les regardai alors, avec une certaine anxiété .. a tout moment cela pouvait déraper.
Revenir en haut Aller en bas
Taïdor FondocéanCoutilier
Taïdor Fondocéan



On a faim ! [Alexandre, Alix, Taïdor, Aurélien] Empty
MessageSujet: Re: On a faim ! [Alexandre, Alix, Taïdor, Aurélien]   On a faim ! [Alexandre, Alix, Taïdor, Aurélien] EmptyMer 10 Fév 2016 - 18:49
Taïdor, jeune capitaine de navire, recyclé en milicien de ville... Quelle plaie! jura intérieurement le jeune homme, alors qu'ils marchaient tous au pas dans les rues du Goulot.
Cela faisait un mois environ que le jeune homme s'était engagé dans la milice. Il n'avait pas vraiment eut le choix, en fait. Et cela faisait donc un mois qu'il dormait dans des couchettes médiocres, avec des hommes puants la sueur de la veille au lendemain. Cela faisait un mois qu'il n'avait pas eut la compagnie d'une belle femme dans son lit! C'était véritablement une vie misérable... Il s'entraînait à se battre, mais la plupart des hommes n'avaient jamais eu à faire face à des pirates de la Grande Mer, et n'avait donc pas le niveau du jeune marin recyclé. Bien sûr, Taïdor ne se pensait pas très fine lame, mais il mettait souvent K.O. ses petits camarades d'escouades... Se faisant souvent rabrouer par son sergent. Mais bon, qu'est-ce qu'il y pouvait si la plupart des miliciens de la ville n'était pas assez entraîné?! Pas grand chose. Si l'on ne comptait donc pas son sommeil réduit presque à néant, et le manque de compagnie féminine, il y avait aussi le manque de nourriture... La faim... Il ne mangeait pas assez le matin, très peu le midi, voire pas du tout, et ne parlons pas du soir où il n'y avait qu'un gruau plus ou moins tiède. Brrrr... Cela ne donnait qu'une seule envie au jeune coutilier: se rendre dans une auberge et débourser toute sa petit paie dans de l'alcool.

Mais en ce beau matin de marche forcée dans la ville pour surveiller les possibles émeutes ou les règlements de compte, dirigé par le Vicomte de Terresang, dont le jeune marin en avait entendu parlé en bien comme en mal, ils se retrouvèrent vite dans une situation des plus... tendues.
Il devait bien y avoir une trentaine de personnes dans cette rue, pourtant étroite. Taïdor se demanda comment tout le monde pouvait tenir. Le jeune homme observa rapidement la situation, écoutant les cris des uns et des autres. Très vite, le milicien reçut l'ordre que ses hommes constituent une ligne. Taïdor obéit immédiatement à l'ordre du Vicomte, et cria à ses hommes:

"Former une ligne, que personne ne passe! Je ne veux aucune parole inappropriée ni aucun geste déplacé. Compris?! Attendez mes ordres!"

Sur ces mots, les quelques miliciens que le coutilier avait sous son commandement, obéir, et formèrent une ligne face à la cohue des émeutiers. Tous tenaient le lance droites, mais certains avaient leur main sur la garde de leurs épées, prêt à dégainer. Taïdor se tut et observa le déroulement de la situation. C'était la première fois qu'il devait faire face à une situation plus compliquée qu'un simple vole. Et le coutilier n'était pas mécontent pour autant, cela le changerait un peu d'avoir de l'action dans ses longues journées de milicien. Toutefois, le jeune homme ne se faisait pas de fausses idées, soit la situation allait s'envenimer, soit elle allait se calmer toute seule à cause de la présence des miliciens.
Tout à coup, le jeune homme entendit une féminine, un peu plus loin, derrière le Vicomte. Il regarda devant lui et aperçut une femme en tenue de milicien avec les couleurs de Marbrume. Taïdor ne fut pas totalement surpris, car il savait que certaines femmes s'étaient engagées, par envie, par vengeance pour un mari dévoré... par ennui aussi... Pour se sentir utile dans cette ville qui commençait à perdre la tête. Puis, avant même que la jeune femme ne puisse avoir des réponses, le Vicomte continua sur sa lancé, et fit un léger monologue... Concluant que le seul responsable n'était pas le Duc, ni les Nobles, ni même les artisans. Mais qu'en tous les cas, le boulanger était quand même coupable d'escroquerie. Et là...

Lorsque le Vicomte de Terresang parla se pendaison, beaucoup de voix se mirent à retentir d'appréciation. D'autres préféraient rendre justice elle-même apparemment, criant sur le Terresang que la justice devait être faite par le peuple qui mourrait de faim. Certains des hommes de Taïdor se tendirent, les mains se crispèrent sur les poignets des épées et sur les lances.

"Restez en position!" hurla le jeune homme, espérant qu'aucun de ses hommes ne craqueraient sous la tension.

Mais à ces mots, une vague de mécontentement retentit dans la foule.
Revenir en haut Aller en bas
InvitéInvité
avatar



On a faim ! [Alexandre, Alix, Taïdor, Aurélien] Empty
MessageSujet: Re: On a faim ! [Alexandre, Alix, Taïdor, Aurélien]   On a faim ! [Alexandre, Alix, Taïdor, Aurélien] EmptyMar 16 Fév 2016 - 15:55
Aurélien fut surpris des paroles de Terresang. Tentait-il de désamorcer la situation ? Il laissa retomber le boulanger sur ses pieds, attendant de voir sa réaction. La tension était palbable dans l'air : les miliciens avaient l'air nerveux, et la foule murmurait en discutant la proposition de Terresang.

"Mais puisque je vous dit que je n'ai plus de pain," gémit l'homme en se tordant les mains. Voir que la milice prenait le côté de la foule le terrifiait. Si le guet se rangeait au côté des fauteurs de troubles, où irait-on ? A ces mots, une voix enthousiaste dans la foule lança :

"-Alors pendons-le, comme a dit l'sieur de Terresang !
- Pendons-le !"
, rugit la foule en colère, qui quitta son calme d'un coup.

A défaut de manger du pain, la populace voulait boire du sang. Une corde de chanvre surgit de nulle part. Elle passa au dessus d'une poutre et autour du cou gras du boulanger, dont les yeux roulaient paniqués . Le boulanger se trouvait dorénavant au milieu de la foule, implorant un à un ses bourreaux, mais les individualités et la pitié avaient fondu dans une masse grouillante et injurieuse, faite des visages grimaçants tordus par la haine.

"-Ah ! Il a souillé ses chausses ! Tu va danser raclure !", ricanait-on

Le fugitif avait prudemment reculé à l'intérieur de la boulangerie, voyant que la situation dérapait vers une issue macabre. Profitant de l'agitation à l'extérieur de la boutique, le jeune comte commença à fouiller la pièce frénétiquement à la recherche de valeurs.

Pas de farine d'accord...quelques pièces suffiront...

A l'extérieur, deux gaillards commencèrent à hisser le boulanger...
Revenir en haut Aller en bas
Alexandre de TerresangVicomte
Alexandre de Terresang



On a faim ! [Alexandre, Alix, Taïdor, Aurélien] Empty
MessageSujet: Re: On a faim ! [Alexandre, Alix, Taïdor, Aurélien]   On a faim ! [Alexandre, Alix, Taïdor, Aurélien] EmptyMar 16 Fév 2016 - 16:15
Je regardai alors la réaction des personnes de la foule, mes hommes semblaient assez nerveux … si cette situation continuait, cela pourrait viré au bain de sang, il fallait à tout prix stopper ça. Mais la foule semblait d'accord avec mes propositions. « Ouf » pensais-je. Si il fallait pendre un homme pour qu'un massacre n'ai lieu, alors j'aurai ce sang sur les mains.

Je regardai alors la foule s'agiter vers le boulanger et une corde sortit de nulle part … ce pauvre homme n'avait plus de pain et c'était vrai on dirait mais il fallait bien cet ultime sacrifice pour sceller cette agitation. Ma réputation d'etre proche du peuple ? Bah ! Après ça ,elle sera envolée mais qu'importe. Jamais je ne ressemblerai à Victor de Terresang, mon père exécrable. Deux de mes hommes semblaient s'agiter et je regarda le coutilier de Fondocéan :

 « Calmez vos hommes, bon dieu ! On les laisse faire. On aura au moins sauver les autres. »

Je regardai alors l'autre ligne de la milice qui se formait à l'autre bout et je donna l'ordre à un milicien d'y aller pour les avertir de ne rien faire où ils seront pendu également.
Revenir en haut Aller en bas
Alix de ClairvalMilicienne
Alix de Clairval



On a faim ! [Alexandre, Alix, Taïdor, Aurélien] Empty
MessageSujet: Re: On a faim ! [Alexandre, Alix, Taïdor, Aurélien]   On a faim ! [Alexandre, Alix, Taïdor, Aurélien] EmptyJeu 18 Fév 2016 - 19:50
La jeune brune observait les paysans rugir, ils voulaient absolument pendre ce boulanger... Lui disait qu'il n'avait plus de pain, les paysans disaient le contraire... Qui croire ? La jeune milicienne attendait, car attaquer à cet instant serait vraiment dangereux, si bien que la foule était tendue, nerveuse, n'importe quel pas de travers pouvait déraper et entraîner plusieurs morts, et beaucoup de blessés... C'était une catastrophe qu'elle devait éviter... Alix observait les miliciens, et les chevaliers autour qui n'osaient pas non plus se mêler à cette population au bord d'une bagarre qui promettait d'être sanglante...

La jeune milicienne remarqua alors qu'une corde était sortie de nulle part, qu'allait-il se passer ? Un meurtre devant tout le monde ?? La jeune femme ne pouvait tolérer ça, elle qui était plutôt une femme d'honneur, pensant aux gens du peuple, comme aux nobles... Elle restait aux aguets, ne sachant quoi faire, ne préférant pas encore se lancer dans une discussion sans fin, peut être qui n'aura aucun effet bénéfique...

Le noble Terresang, donna alors les consignes, Alix resta en retrait et fit signe alors à ses hommes de ne rien faire pour le moment... Après tout il était plus informé de la situation car il s'y trouvait maintenant depuis plus longtemps qu'elle... La jeune milicienne avait tenté de discuter, mais en vain, aucun paysan n'avait voulu parler ni même désigner un orateur digne... La seule chose à faire était d'attendre... Soit les disperser, soit les enfermer...
Revenir en haut Aller en bas
Taïdor FondocéanCoutilier
Taïdor Fondocéan



On a faim ! [Alexandre, Alix, Taïdor, Aurélien] Empty
MessageSujet: Re: On a faim ! [Alexandre, Alix, Taïdor, Aurélien]   On a faim ! [Alexandre, Alix, Taïdor, Aurélien] EmptyVen 19 Fév 2016 - 14:57
Taïdor observa la macabre scène qui se déroulait sous ses yeux. Voilà qu'ils voulaient tuer le boulanger. Mais qu'est-ce qu'une vie contre des milliers d'autres? Pas grand chose, et le jeune coutilier le savaient mieux que personne. Mais tandis qu l'ancien marin regardait la corde se hisser au dessus d'une poutrelle, et cette même corde passer autour du coup du pauvre boulanger qui plaider son innocence, la Vicomte de Terresang rappela le jeune milicien à l'ordre. Taïdor constata en effet que ses hommes ne savaient pas s'ils devaient réagir face à cet abus de violence.

Le jeune homme s'approcha de ses hommes, et passa derrière chacun d'eux, leur rappelant de rester calme, et de ne surtout faire aucun geste. Face à certains mouvements de foule, il ordonna à ses hommes de reculer. Il vint jusqu'à un groupe d'homme qui semblait plus que tendu, certains avaient déjà en partie sortie leurs épées de leurs fourreaux. Mais quels étaient donc ces hommes qui ne savaient pas garder leur calme en pleine émeute? Ce n'était pourtant pas un champ de bataille! Taïdor se demanda dans quel état ils devaient être face à des Fangeux? Non, bien sûr qu'il ne pourrait jamais être face à ces monstruosités, ils étaient assignés à la Milice intérieure... Ils n'en croiseraient qu'aux bas des remparts, et encore. Le jeune coutilier maudit leur incompétence, et arriva vers eux en serrant les points, les injuriant presque en pensées.

"Le premier que je vois sortir sa lame, je lui ferais bouffer l'acier! Est-ce clair?! Maintenant, garde à vous! Et rester en place! Le Vicomte ne veut aucune effusion de sang! Est-ce bien clair?!
- Oui chef!" répondirent ensemble les miliciens.

Le jeune homme décida de rester non loin des trois bonhommes qui avaient perdu leur sang froid. Il garda un œil sur eux, tout en regardant la scène qui continuait de se dérouler sous ses yeux. De ce que le jeune milicien pouvait en voir, le boulanger s'était mis à prier qu'on l'épargne.
Revenir en haut Aller en bas
InvitéInvité
avatar



On a faim ! [Alexandre, Alix, Taïdor, Aurélien] Empty
MessageSujet: Re: On a faim ! [Alexandre, Alix, Taïdor, Aurélien]   On a faim ! [Alexandre, Alix, Taïdor, Aurélien] EmptyVen 19 Fév 2016 - 17:59
Les miliciens restèrent immobiles, poussant les bourreaux improvisés à pendre le boulanger avec autant plus d'entrain. La corde se resserra autour de son cou épais, alors qu'il se débattait en vain, ses jambes battant l'air. La foule tapait du pied en le couvrant d'imprécations. Un vilain drôle tira son couteau et entreprit de déchirer les chausses du pendu, dont le sexe boursouflé par la strangulation apparut aux yeux de tous. Le visage du pauvre homme tourna bientôt à la pourpre, tandis que des ecchymoses bleuâtres apparaissaient par tâches sur ses massives bajoues. Sa langue gonflée pendait sur ses lèvres violacées et ses pieds se tendaient désespérément pour chercher un support. Le pendu commença à convulser, la vie quittant son corps en un dernier sursaut brutal.

"-Danse ! Danse donc !", hurlait la foule.

Aux fenêtres de la rue, des spectateurs assistaient horrifiés au lynchage de leur boulanger. Du deuxième étage de la bâtisse qui surplombait la ligne du guet, une vieille femme en larmes agita le bâton qui lui servait de canne en direction des miliciens :

"-Monstres ! Vous laissez un homme innocent mourir sous vos yeux ! N'avez vous aucun honneur ?"

Elle cracha avec rage, disparut un instant et revint à la balustrade, un seau entre les mains. Une cascade brunâtre de bran et de pisse tomba sur les miliciens, les éclaboussant de déjections malodorantes.

Pendant que ces tristes événements avaient lieu à l'extérieur, Aurélien continuait de fouiller avec frénésie la boutique. Il se rendit compte bien vite que trois autres gaillards procédaient comme lui. Ces trois là avaient de vrais têtes de malandrins, et avaient vu une belle opportunité dans le chaos du dehors pour se livrer au pillage. Un glapissement les arrêta. Aurélien dégaina sa dague et tira violemment le rideau d'où venait le cri : un escalier étroit menant à l'étage lui apparut. Les quatre pillards se jetèrent un regard entendu et Aurélien passa en tête, sa lame proche du corps. Il défonça la frêle porte d'un coup de pied adroit sous la serrure. Une masse sombre tomba sur lui, gourdin à la main, et s'empala maladroitement sur la dague du fugitif, droit au cœur. La chute fit dégringoler les deux corps en bas de la volée de marche. Le comte écarta le cadavre qui l'écrasait en grognant : un adolescent pâlot, qui était mort sur le coup.

"-Bien joué l'ami", ricana un des pillard, avant qu'il ne se rue à l'étage, talonné par ses compagnons. Des cris de terreur retentirent dans la bâtisse, quoique étouffés par la clameur dehors. On venait de trouver la famille du boulanger. Aurélien reprit ses esprits et s'engagea dans l'escalier.


Revenir en haut Aller en bas
Alexandre de TerresangVicomte
Alexandre de Terresang



On a faim ! [Alexandre, Alix, Taïdor, Aurélien] Empty
MessageSujet: Re: On a faim ! [Alexandre, Alix, Taïdor, Aurélien]   On a faim ! [Alexandre, Alix, Taïdor, Aurélien] EmptySam 20 Fév 2016 - 15:40
Je regardai la scène devant moi. Le pauvre homme se faisait hisser sur la poutrelle, la corde au cou. C’est alors que le pendu me regarda dans un souffle de vie avec ce qui ressemblait à un appel à l'aide. Le boulanger semblait ne pas avoir menti. Il n’avait plus de pain, plus de farine. C'est alors qu'il convulsa et la vie quitta son corps. Son âme avait rejoint le Domaine d'Anür mais un doute m'assaillit. D'ici peu, il deviendra un Fangeux, il faut à tout prix brûler le corps. C'est alors qu’une vieille femme nous balança une bassine de merde. Je reçu des éclaboussure plein la gueule.

Je regarda alors le coutilier fondocean.

-« Préparez les hommes. Cette mascarade à assez durée. » je me tourna ensuite vers la foule. « maintenant, il suffit ! Ce qui devait être justice n'est devenu que Cirque ! Amusement ! Une foire tout bonnement ! Vous vous dites affamés ? Et la famille de ce pauvre bougre ? Maintenant, je vous ordonne de vous dispersez ! »

N'attendant pas de réponse de leur part, je leva ma Hallebarde et je dis à l'encontre des miliciens :

-« Ne tuez que si nécessaire. En avant ! Pour la Justice, le Duc et Marbrume ! »

Je chargea alors lentement la foule, ma Hallebarde entre les mains. Un homme me fonça dessus avec un marteau de forgeron, je lui administra un coup de hampe dans le visage et le balaya avec mon arme derrière sa jambe droite. Je regarda par la suite l’échoppe du défunt et elle semblait être fouillée.

-« deux hommes avec moi ! » hurlai-je à l'encontre des miliciens. Et j'entra dans la demeure du pauvre boulanger. Avant de monter à l’étage, je rencontra le cadavre d'un jeune homme. Mort. Poignardé. Encore un innocent mort dans cette pagaille. J’enjambai alors les marchés deux par deux et là je vis quatre hommes. Quatre tueurs d'enfants qui allaient s'en prendre à la famille de l’homme que j'avais laissé à ses bourreaux. Je leur crie alors.

-« Holà ! Au lieu de vous en prendre à des innocents désarmés, messires. Mesurez vous aux personnes capables de risposter ! Mesurez vous à moi, tueurs d’enfants ! »
Revenir en haut Aller en bas
Alix de ClairvalMilicienne
Alix de Clairval



On a faim ! [Alexandre, Alix, Taïdor, Aurélien] Empty
MessageSujet: Re: On a faim ! [Alexandre, Alix, Taïdor, Aurélien]   On a faim ! [Alexandre, Alix, Taïdor, Aurélien] EmptyLun 22 Fév 2016 - 23:30
Alix n'eut pas le temps de réagir de son côté, préférant se tenir aux ordres du vicomte, ce fut à cet instant précis que le boulanger fut pendu haut et court... Cette vision révulsa la jeune femme, le voyant ainsi se débattre, cherchant par moment de poser ses pieds sur un appui... Son visage vira rapidement du rouge au bleu... Combien de temps tout ceci avait il duré ? Peut être quelques minutes , cependant pour la jeune brune, cela parût être une éternité... Dans de derniers gestes montrant l'agonie et la détresse du boulanger, la vie le quitta le laissant ainsi balancer, sans vie.... C'était donc vrai, il n'avait plus rien, et il venait de périr en vain... La milicienne baissa la tête, écœurée et abattue.. Ils n'avaient rien fait...

Rapidement une vieille femme les menaça d'une canne avant de leur envoyer dessus des déjections et urines... Pour sentir mauvais, c'était fait maintenant, mais Alix ne dit rien pour autant, cette vieille dame avait tout à fait raison... Alix ignorant alors le reste des personnes se tourna vers le groupe d'hommes qui l'accompagnait, et leur dit


-Vous êtes avec moi ? 

Elle entendit alors tous ses hommes répondre positivement, en brandissant leurs épées... La milicienne avait assez attendue, levant ainsi sa lourde épée en l'air comme pour donner le signal, la jeune femme commença à avancer vers la foule, cherchant alors les suspects... Alix vit un homme monter à l'étage de la boulangerie, accompagnée de ses hommes, la milicienne monta après le vicomte, remarquant au passage un homme poignardé au sol...

Lorsqu'elle entendit la voix du noble, faisant signe à ses hommes, Alix ne fit aucun bruit pour ne pas perturber le fugitif, il fallait l'attraper...
Revenir en haut Aller en bas
Taïdor FondocéanCoutilier
Taïdor Fondocéan



On a faim ! [Alexandre, Alix, Taïdor, Aurélien] Empty
MessageSujet: Re: On a faim ! [Alexandre, Alix, Taïdor, Aurélien]   On a faim ! [Alexandre, Alix, Taïdor, Aurélien] EmptyDim 28 Fév 2016 - 0:20
Taïdor regarda avec désespoir le boulanger changer de couleur, respirer par accoue. L'ancien marin vit la détresse de l'âme de l’artisan lorsque celle-ci cria son innocence. Malheureusement, le jeune homme ne pouvait plus rien pour le vieille homme. Le jugement du peuple avait été plus fort que la justice elle-même. La jeune homme baissa la tête, cachant son visage dans son capuchon avant de dire quelques mots de marin, en mémoire de l'âme du boulanger, qui venait de retrouver les abysses de la mort.
Mais avant que Taïdor puisse finir sa petite prière personnel, le Vicomte donna des ordres. Et le coutilier ne put que obéir à ses ordres, continuant de prier intérieurement pour qu'il n'y ai pas plus de sang versé, pas plus de corps blessé, pas plus de mort qu'il n'y en avait déjà.

"Aux armes!" cria-t-il. "Vous avez entendu le Vicomte de Terrsang?!" continua-t-il en passant devant ses hommes, regardant chacun d'eux dans les yeux avant de faire face à la populace, en première ligne. "Le moins de mort possible! Aller!" termina-t-il avant de dégainer son épée et de foncer sur la foule.

Les premier corps qu'il percuta ne furent pas assez résistant et tombèrent dans la bousculade. Le jeune homme ne fit pas attention au mouvement qu'effectua une partie des hommes pour rentrer dans la bâtisse qui servait de boulangerie, mais aussi de place de mise à mort.
Taïdor utilisa le plus possible ses poings plutôt que la lame de son épée. Il assomma le premier homme qui arriva pour l'agresser d'un coup au menton, bien placé. Quelques dents volèrent, mais l'homme passa très vite de la violence aveugle à l'inconscience. Dans le bordel général, le jeune milicien ne fit pas attention à qui faisait quoi, il essayait surtout de calmer ses agresseurs et de faire fuir le plus de gens possible, criant à tue-tête:

"Dispersez-vous! Dispersez-vous où vous subirez la justice du Duc! Dispersez vous immédiatement! C'est un ordre!"

Il continua d'assommer les émeutiers trop coléreux à coup de poings, mais il finit tout de même par salir son épée avec le sang. Pas le sien, malheureusement, mais celui des émeutiers. Il dû couper des jambes pour faire faiblir certains de ses attaquants. Il dû tuer l'un d'entre-eux également, un seul... Taïdor ancra le visage de celui-ci: un jeune homme, avec des cheveux blond, bouclé, aux yeux bleu très clair, mais assombri par la rage. Et le visage amaigri par la faim. Son assaillant s'était rué vers le coutilier, une dague à la main. Une dague de mauvaise facture, de pauvre, d'un jeune homme désespéré qui avait faim. Mais les réflexes de combattant du marin avait eu raison de l'émeutier. Taïdor avait désarmé le jeune homme en un rien de temps, et l'avait transpercé de sa lame. Le jeune homme avait juste émit un gargouillis, avant de tomber, mort.

Le jeune milicien regarda la rue qui s'était transformer en champs de bataille. Ce fut trop pour lui, il ne voulait pas tuer des civils, des innocents. Il n'était pas là pour ça! Alors il décida de se précipiter dans la maison du boulanger d'où provenait des cris. Il couru vers la porte de la maisonnet, son épée à la main et y entra.
Revenir en haut Aller en bas
InvitéInvité
avatar



On a faim ! [Alexandre, Alix, Taïdor, Aurélien] Empty
MessageSujet: Re: On a faim ! [Alexandre, Alix, Taïdor, Aurélien]   On a faim ! [Alexandre, Alix, Taïdor, Aurélien] EmptyLun 7 Mar 2016 - 17:25
Aurélien prit appui sur le chambranle de la porte en pénétrant dans la pièce. Sa main droite et sa dague étaient poisseuses de sang chaud. La femme et la fille du boulanger étaient recroquevillées près du lit au fond de la chambre. Sachant leur père et mari pendu, leur frère et fils suriné, elles s'imaginaient déjà mortes. En tremblant, à la menace du couteau d'un des pillard, la mère leur tendit une bourse représentant l'intégralité des économies de la famille. Des années de petits sacrifices et d'épargne dans cette poche de cuir. Les brigands ricanaient d'aise.
Dehors, le guet venaient de sonner la charge. Le tumulte de l'assaut parvint dans la petite pièce. Aurélien s'approcha prudemment de la fenêtre et scruta la rue : les miliciens n'allaient faire qu'une bouchée des gueux, le sang commençait déjà à couler. Mais la masse d'émeutiers empêchaient ceux des premiers rangs de reculer, et la mêlée s'annonçait sanglante.
Les trois pillards ignorèrent les deux pauvres femmes pour ouvrir la bourse goulûment. Elle recelait une petite fortune. Ils se regardèrent entre eux avant de scruter Aurélien. Sa dague sanglante et le sang qui le tâchait lui donnait un air féroce.

« -Tiens », grogna le grand échalas qui semblait être le chef du groupe en lançant une poignée de pièce d'argent en direction d'Aurélien. Ce dernier ne se fit pas prier pour les ramasser avec avidité et les fourrer dans ses poches. Il était encore accroupi lorsque Terresang déboula dans la pièce, harnaché de pied en cap.

« - Holà ! Au lieu de vous en prendre à des innocents désarmés, messires. Mesurez vous aux personnes capables de riposter ! Mesurez vous à moi, tueurs d’enfants ! »

Une lueur de haine traversa les yeux du comte de Sarosse. Pour lui, le baron était un sbire du duc, son chien de garde. Un instant il pensa foncer sur l'homme et le larder de sa dague. Les pillards eux se prirent de confiance en voyant le baron isolé au sommet des escaliers, armés d'une hallebarde dans l'espace exiguë de la mansarde.

Survivre...

Tandis que les trois brigands se jetaient sur le baron leurs couteaux levés, Aurélien détendit brutalement ses jarrets en se propulsant vers la fenêtre, plaçant ses bras devant son visage. Les carreaux se brisèrent dans une grand fracas et le fugitif boula à travers le vide pour tomber sur la foule d'émeutiers en contrebas. Sa chute fut amortie par un pauvre hère qui s'écrasa au sol en hurlant de douleur.

Fuir...


Le jeune comte se releva douloureusement, constatant que son bras avait était hérissé d'un éclat vicieux de verre. Jouant des coudes et des poings, il entreprit de remonter la foule d'émeutiers, déjà moins compacte après le choc brutal avec la milice. La rue empestait la boue et le sang. Se dégageant enfin de la presse, Aurélien commença à courir en haletant.


Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé



On a faim ! [Alexandre, Alix, Taïdor, Aurélien] Empty
MessageSujet: Re: On a faim ! [Alexandre, Alix, Taïdor, Aurélien]   On a faim ! [Alexandre, Alix, Taïdor, Aurélien] Empty
Revenir en haut Aller en bas
 
On a faim ! [Alexandre, Alix, Taïdor, Aurélien]
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 2Aller à la page : 1, 2  Suivant

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Marbrume - Forum RPG Médiéval Apocalyptique :: ⚜ Cité de Marbrume - Quartiers populaires ⚜ :: Bas-Quartiers :: Le Goulot-
Sauter vers: