Nom : Tannhauser
Prénom : Cywel
Âge : 23 ans
Sexe : Féminin
Rang : Peuple
Carrière envisagée & tableau de départ avec les 4 PCs :
Carrière envisagée + Placement personnalisés :
Mercenaire: [+1] HAB ; [+1] ATT; [+1] PAR ; [+1] TIR [+5] PV.
Placement des 4 Pcs : [+3] HAB; [+1] PV


Compétences et objets choisis :
Compétences :
-Agriculture
-Chance
-Commerce
-Empathie


Objets Choisis :
-Pendentif
-Epée courte
-Gant de cuir usé
-Tenue de Lin
-Jambière de cuir
-Rondache

Cywel aurait pu être une très belle femme à marier, chaleureuse, à la longue chevelure d'or tombant en cascade sur ses épaules. Le choix de masculiniser son apparence apparu comme une évidence, bien après que le fléau se propagea dans les contrées jusqu'à se répandre dans l'air qu'elle inspirait. Cywel se retrouva à son compte pour un temps en mercenaire des suites du massacre de janvier 1165. Son apparence lui évitait bien des ennuis amoureux et il permettait de répondre aux représentations qu'elle pouvait se faire des guerriers.

Pour résumer, il s'agit d'une jeune femme d'une vingtaine d'années de taille convenable, aux formes séduisantes bien que mise en valeur par des atours masculins, aux yeux aussi bleus qu'un ciel d'été et ferme que de la roche. Ses cheveux sont coupés courts, seule une petite poignée de cheveux attachée la plupart du temps en tresse semble rappeler leur longueur et leur beauté passée. Sa peau lisse est parsemée de rougeurs et de tâches de rousseur sur ses pommettes. Son visage jeune et sévère ne laisse aucun doute sur le manque d'expérience dans son domaine de prédilection, quelques cicatrices au fil des années pourrait peut être, un jour, raffermir cette innocence physique.

Par habitude, elle porte ce qu'un jeune homme de son âge pourrait porter : un pantalon en tissu, des chausses de cuir, une tunique blanche et un veston en cuir. Pour ses séjours pacifiques à Marbrume et des vêtements en cuir et des protections d'armure lors des missions. Elle déteste à porter des robes. Le jour où elle portera de nouveau ce genre de vêtement n'est pas encore venu, ou plutôt, l'homme qui lui fera porter ce genre de vêtement deviendra eunuque.

Cywel Tannhauser a hérité du caractère imaginaire de son modèle : empathique et téméraire. Ajouté à cela une volonté d'acier à surpasser les hommes dans l'art du combat pour prouver sa valeur, elle se présente comme un courageux personnage qui abandonna volontairement son statut de femme en faveur de la fin du fléau.

La jeune femme est de nature très reconnaissante pour les services et les aides d'autrui. Pour elle, il est si rare de trouver des personnes prête à se sacrifier ou à se dépenser pour venir en aide aux autres qu'il faut célébrer chacun de ces gestes valeureux.

Néanmoins, sa passion pour cet homme qui la sauva a déteint sur son comportement : elle est prête à tout pour retrouver cet individu, quitte à s'associer avec les mauvaises personnes et agir de manière totalement contraire à sa personnalité. En somme, elle est facilement manipulable tant que l'on connaît ses objectifs et ses ambitions.

Cywel n'a jamais douté de l'existence de la Trinité, il s'agit par ailleurs d'une évidence qu'elle ne peut et ne doit remettre en cause. Si sa fidélité est dans les mains de Rikni elle ne méprise ni pour autant Anür ni Serus bien que ces deux divinités ne soient pas glorifiées par la jeune femme.

Pour ne pas briser ses croyances, Cywel croit ardemment que l'arrivée du fléau n'est ni une punition, ni un malheur. Au contraire, ce sont des épreuves que les Dieux ont créé pour tester les Hommes à des événements bien plus terribles à venir ou présent dont personne n'a conscience. C'est pourquoi Cywel ne reculera jamais devant un combat contre eux car ce serait une injure et une preuve de faiblesse contre eux.

Niveau politique, le domaine est si vaste, si complexe et si ennuyeux que Cywel ne s'est jamais réellement intéressé à ce qu'il se passait. Tout ce qu'elle sait, c'est qu'il y a des règles à respecter. Si il y a mieux ou pire, c'est une autre histoire dont elle ne préfère pas se mêler. D'autres le feront à sa place, n'est-ce pas ?

Cywel Tannhauser vivait à Marbrume depuis sa plus tendre enfance. Logée dans une maisonnette avec son père, ils tentaient à maintes et maintes reprises de ne pas mourir de la faim en raison des récoltes parfois difficiles. Si la vie qu'elle menait était composée de petits bonheurs simples, la jeune femme rêvait à tout autre chose, une vie plus trépidante, plus agréable où il ne suffirait pas de bien manger pour bien vivre. Mais elle n'avait ni ambition ni rêve à accomplir: Cywel voulait simplement du changement.

Dans sa jeunesse, elle vivait avec son père et sa mère en tant que fermiers. Le jour, ils travaillaient dans les champs et le soir, emmitouflés dans leurs couvertures, ils prient les Dieux pour que la vie puisse leur sourire. Il avaient eu une fratrie de trois enfants. Deux garçons et une fille. Le dernier, trop frêle n'avait pas survécut le premier hiver, la mère non plus. Les autres, Hans et Cywel, bien qu'un peu maigre pour leur âge, survivaient.

A l'époque, le père Tannhauser avait pour conviction d'offrir à ses enfants une vie descente. Bien plus belle qu'il ne put le faire pour sa défunte femme. Hans devait hériter de la ferme familiale à sa mort tandis que Cywel et la beauté que Anür lui avait offert devait être une épouse et une mère aimante, comme toutes les femmes. Pourtant, pour que ces femmes puissent être épousées, il fallait une dot, de l'argent, ce qu'ils ne possédaient que peu. Alors, silencieusement, il se construisit une petite fortune qu'il dissimulait sous le plancher de la maisonnette dans l'espoir qu'un jour, Cywel puisse épouser un homme de bonne condition.

1152, Hans quitta la demeure des Tannhauser en coupant définitivement les ponts avec sa famille. Sa chance aux jeux lui permit de gagner assez d'argent pour s'offrir des vêtements somptueux et, par la suite, une épouse pour qui il s'inventa noble pour obtenir d'elle toutes les richesses du monde. Admettant n'avoir jamais souhaité devenir héritier d'une ferme du gueux, il partit en laissant comme seule image de lui une ombre franchissant une dernière fois la porte de la maisonnette.

Cywel voyait souvent son père pleurer son désarroi, le soir. Il voulait faire tout ce qui était en son pouvoir pour que sa fille chérie, seule famille qui lui restait, ait une vie heureuse. Pour autant, que restera-t-il de lui lorsque son dernier enfant décidera de quitter le nid familial ? Reniera-t-elle tout de leur vie au profit d'une autre ? L'inquiétude marquait de plus en plus le vieil homme et malgré tout, Cywel devenait de plus en plus belle au fil des années. Le regard des hommes changeait à son égard, Cywel était devenue plus qu'une marchande de légume, elle était une femme, une terre meuble où planter les graines, une paire de hanche à enfanter. Sans doute peut-on vraiment placer ses premiers travestissements lors de ses 15 ans où elle se faisait passer pour Hans dans l'espoir que nul homme ne puisse l'éloigner de son père. Cywel ne l'avait fait que durant une année seulement, le père Tannhauser ne supportant pas le rôle étrange auquel se prêtait son enfant.

En 1164, Cywel est âgée de 22 ans, les rumeurs sur l'apparition d'un fléau dans les régions éloignées de Marbrume s'amplifiaient de plus en plus, son père s'inquiétait parfois mais Cywel, elle, savait qu'ils étaient en sécurité à Marbrume. Tant qu'ils ne quittaient pas la cité, ils ne risqueraient rien.

Hiver 1164 : le malheur s'abattit sur Cywel lorsque le froid hivernal eut raison de la mort de son père. Elle demeura désormais seule avec pour seule compagnie le cadavre gelé de son père. Enterré non-loin de la maisonnette. Le froid l'avait également affaiblit mais elle survécut en ce malheureux jour sous la bénédiction des Dieux.

Janvier 1165 : Tous ces souvenirs, toute sa vie n'étaient plus qu'un amas de cendre. Les flammes léchaient les meubles et les bourgeons du potager. C'était l'apocalypse. Le fléau avait trouvé un moyen de rejoindre la cité et dans l'horreur du moment, Cywel voyait les petites gens, le voisinage entier se faire décimer et dévorer par les fangeux. Certains d'entre eux avait atteint sa demeure, grognant, avide de chair. Dans la panique, la jeune femme s'était enfuit de chez elle, laissant le cadavre de son père se faire déterré. Une bougie était tombée et les flammes embrasèrent la maison. Tout était perdu, elle allait mourir de la façon la plus ignoble qui soit : Dévorée par ces créatures. Elle tomba, la tête la première sur le sol dur. C'est dommage, il ne lui restait que quelque mètre pour rejoindre les zones sécurisées, pour se cacher derrière les forces de l'ordre et survivre. Ce fut une chance pour l'un de ces monstres, pour autant, qui se rua vers elle, crocs et griffes en avant, prêt à lacérer la chair de cette victime facile. Elle vit le monstre, sa face hideuse exprimer son plaisir. Cywel préféra fermer les yeux. Elle entendit un bruit strident, un râle, son corps s'engourdit par la peur. Lorsqu'elle ouvrit les yeux, la jeune femme ne vit qu'une masse imposante en armure, la lame en avant, le monstre, plus éloigné qu'à l'instant d'avant. Il hurla et finalement, ce fur le noir complet.

Elle s'était réveillée peu après le désastre, entourée par une poignée de survivant du massacre. Cywel avait eut de la chance, beaucoup de chances.

L'individu qui l'avait secouru était méconnu des autorités et des survivants. Il était apparu de nul part, s'était placé devant elle et le monstre et l'avait défendu du mieux qu'il le pouvait jusqu'à rejoindre les autorités avec son corps. Il n'avait rien dit, il n'avait pas accepté de se présenter ni même de se découvrir. Ce que l'on savait juste, c'est qu'il avait laissé un pendentif au cou de la jeune femme.

Ce jour-là, la véritable Cywel était morte. Elle n'avait plus d'identité, plus de vie, plus d'argent. La seule chose qui lui restait de cet événement furent les souvenirs macabres et ce pendentif qu'elle conserva avec elle depuis aujourd'hui. Jurant depuis ce jour retrouver l'individu en armure qui l'avait sauvé, Cywel s'engagea sur la voie des mercenaires, ici au moins, elle serait utile et vengera la mort de tous ces êtres qu'elle a vu mourir ce mois maudit.

Depuis un mois, Cywel est mercenaire, elle avait récupéré sous le plancher calciné de la maisonnette les économies de sa famille pour se payer le nécessaire pour cette nouvelle vie. Les fameuses économies de sa dot... En plus de cette habitude retrouvée de s'habiller tel un homme, Cywel ne pouvait plus reculer. Restait à savoir comment survivre sans mourir.

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