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 La dalle [Xandra]

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Ilhanne BarrowmerMilicienne
Ilhanne Barrowmer



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MessageSujet: La dalle [Xandra]   La dalle [Xandra] EmptyMar 23 Aoû 2016 - 16:53

La dalle
Aux futures hémorragies nasales de Capitaine (et sûrement quelques autres).

- -- -


Se sentir inutile, un sentiment insupportable. Se sentir faible aussi. Les deux en même temps, de quoi finir cinglée, cinglée comme Turian.

Les deux premières semaines m’avaient paru interminables, ce moment, ou se déplacer, même d’un pas était une épreuve. Puis rester seule dans une pièce, ça me rendait dingue, complètement dingue, surtout la nuit. Mais les autres ils avaient pas eu le pied cassé et ils avaient des choses à faire, pas de place pour les feignasses ici. Puis j’avais pu remarcher, avec une aide, puis clopiner toute seule, maintenant je boitais et je pouvais pas aller très loin sans me faire trop mal, mais au moins je pouvais aller et venir entre les murs comme je le voulais sans aide. Depuis quelques jours je m’étais trouvé un poste utile, je faisais le guet. C’était rasoir à souhait, mais au moins j’étais dehors, je voyais passer un peu de monde autrement qu’au travers d’une fenêtre sale et j’avais l’illusion de servir à quelque chose.

Du haut des portes j’avais regardé le convoi entré dans la cour. Les jours rallongeaient toujours plus, mais il y avait toujours des miliciens pour se faire surprendre par le crépuscule. ‘Fin ils faisaient un peu avec ce qu’ils avaient les gars du Duc. Des hommes fatigués, des bêtes à moitié couvertes de boue, s’était par la première fois que les murs du fort voyaient ça, et moi, c’était pas la première fois que je voyais la tête rousse qui se trouvait au milieu de tout ça. J’avais reconnu la taille, la silhouette et l’équipement, plus ou moins. On avait passé des jours dans les marais livrée à nous-mêmes, ce genre de chose aidait à se souvenir des têtes de ceux qui vous avaient accompagnés.

Je l’avais appelé en fait pas tout à fait certaines que c’était elle. Tant pis, si c’était, en effet, quelqu’un d’autre, elle se retournerait juste pas, se disant que j’appelais quelqu’un d’autre sur les remparts et ceux sur les remparts, de toute façon ils étaient plus à bizarrerie près de ma part. J’aurais bien été échangé quelques mots avec elle, mais je devais rester là et elle, elle avait sûrement d'autres choses à faire, après tout, c'était une femme, on allait lui coller les tâches les moins plaisantes, comme s’occuper des chevaux, qu’est-ce que j’en savais en fait.

La nuit était tombée, quelqu’un avait pris ma place, mais moi, je voulais pas aller me coucher, les murs de bois de ma chambrette me filaient les jetons. Pour tromper tout ce qui me faisait peur, tout ce qui me faisait sentir comme une sombre merde j’étais allé traîner dans la salle de garde, y'avait toujours des types là.

Ça me faisait des vannes grasses, ça parlait de femmes, pas forcément en bien, d’ailleurs s’était souvent moi qui prenais une remarque dans la gueule, mais ça m’atteignait pas vraiment en fait. J’étais entouré, s’était tout ce qui comptait, puis au fond cette ambiance ça me rappelait un peu ces moments où je travaillais avec Margaux dans l’auberge du vieux Charles, cette ambiance bien masculine. Étrangement ça me rassurait un peu.

Ils se partageaient, à toute petite dose, il fallait pas finir saoul pendant une veille, une niôle infecte, un truc distillé sur le tas avec les moyens du bord et ce qui traînait dans le fort et qui était plus vraiment comestible. J’y avais déjà goûté à leur horreur, j’étais certaine que si on en faisait avaler à un fangeux ça le liquéfiait sur place, du coup, j’avais refusé quand ils m’en avaient proposé, fatalement je m’étais fait bâcher. Ça riait grassement sur mon compte quand la porte s’ouvrit, découvrant une silhouette trop fine pour être un homme.

« Ah bah tien, elle sera ptètre moins chochotte celle-là. Une petite goutte beauté ? »

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Xandra ErkalMilicienne
Xandra Erkal



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MessageSujet: Re: La dalle [Xandra]   La dalle [Xandra] EmptyMar 23 Aoû 2016 - 21:39
J’étais lasse, comme les autres, pas plus, pas moins. Si je trébuchais parfois, les hommes et les bêtes tout autant. Plusieurs jours déjà qu’on crapahutait avec la certitude légitime qu’on arriverait pas à Marbrume avant de se faire surprendre par la Nuit. Depuis la brume, depuis les fangeux, elle avait prit une toute autre importance pour moi. Elle était presque devenue une personne, une entité palpable la Nuit. Elle nous narguait, se jouait de nous et nulle doute qu’elle savourait sa victoire comme nous approchions lentement des portes de Traquemont.

En tant normal j’aurais surement sentit le regard qui s’était posé sur moi, mais là, j’étais juste trop fatiguée, mon instinct s’était mit en veille, lui aussi avait atteint ses limites. Xandra...Hum ? J’avais levé le nez tout là haut, au dessus des portes, plissé un peu les yeux, sentant ses fichus mèches rebelles - pour l’heure un peu sale - glisser de mon visage. J’avais cessé de caresser l’encolure de la bête prêt de moi. C’était déjà ici qu’on s’était rencontré la première fois mais j’étais étonnée, parce que cette possibilité n’avait pas trouvé sa place dans mon esprit.

J’avais éloigné la main du cuir en sueur de l’animal de bât pour l’agiter un bref instant dans la direction de la chasseuse, un sourire sincère mais fatigué s’était dessiné sur mes lèvres. Un visage amical, connu, c’était presque inespéré. Je tacherais de la retrouver plus tard. Espérant qu’elle ne travaille pas cette nuit. Malgré la fatigue je me sentais pas vraiment dans mon élément, ça me ferait du bien de me changer les idées, discuter. C’était pas ma spécialité, parler, mais au fond je me moquais pas mal de ce qu’on se dirait, ce serait toujours mieux que lorgner le plafond du dortoir en cherchant vainement le sommeil.

Les dernières armes aiguisées, les chevaux pansés, j’avais mené mon enquête, brève et peu palpitante. Savoir ou se trouvait la rousse. Y avait pas trentes six renardes dans la caserne, elle et moi. J’avais traverser les couloirs, trouvé ce qui devait être la salle de garde aux éclats de rires que je devinais derrière le bois et la pierre. Sans frapper, sans préambule, j’étais entrée, les rires s’étaient éteind. Balayant la pièce des yeux, m’arrétant brièvement sur chaque nouveau visage, un peu plus longuement sur celui d’Ilhanne. Léger sourire en coin.

J’avais pas eu le temps d’atteindre la grande table autour de laquelle était installé le petit groupe qu’on me parlait déjà, je m’en doutais un peu. J’étais plutôt contente de voir du monde, mais ce monde c’était des hommes entourés d’hommes, dans une caserne d’homme. Je connaissais ça par coeur, je le vivais tout les jours. C’était une meute comme une autre, mais pas la mienne. Je connaissais pas ses règles, ses limites.

« Ah bah tien, elle sera ptètre moins chochotte celle-là. Une petite goutte beauté ? »

J’avais quitté les yeux curieux d’un type pour me focaliser sur celui qui m’avait parler. Sans attendre ma réponse il avait déjà remplit un verre de moitié.

C’est proposé si gentiment, je peux pas refuser.

Avec un petit clin d’oeil j’avais attrapé le verre, avait reniflé le contenu avant de le porter à mes lèvres. Bah, ça sentait l’alcool, qui plus est gratuit, j’allais pas me plaindre. Quoique...

Ah tu vois ! Elle, elle chipote pas !

Elle, c’est à dire moi, commençais déjà à regretter.

C’est...c’est fort.
Infect...

J’avais grimacé, regardé Ilhanne avec un air de victime. Bon sang c’était dégueulasse et le mot était faible. Je me suis demandé si j’allais pas fondre de l’intérieur. J’ai levé un peu mon verre dans la direction de mon généreux donateur, je me suis forcé à sourire, essayé de me retenir de tousser. Raté. Ils se fendaient la poire à nouveau.

Merci.

Puis j’avais fais le tour de la table pour m’asseoir en tailleur à côté de la chasseuse. Sorti les dés qui trainaient dans ma poche par réflexe, comme chaque fois que je me retrouvais le cul sur un banc et que ça sentait l’alcool fort, avant de me pencher vers elle :

Comment ça va depuis notre petite...promenade de santé ? Et Mira, elle est dans le coin ?

Je mettais un peu hâtée de murmurer, parce que j'étais pas certaine que la meute laisse les deux femelles avoir une conversation en paix...


Dernière édition par Xandra Erkal le Sam 27 Aoû 2016 - 22:43, édité 1 fois
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Ilhanne BarrowmerMilicienne
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MessageSujet: Re: La dalle [Xandra]   La dalle [Xandra] EmptyMer 24 Aoû 2016 - 0:44
Bah oui, fallait pas goûter la bibine rouquine. Toujours refuser quand un mec qui t’appelle beauté, alors que t’es à peine rentré dans une pièce, te propose de l’alcool. Principe de précaution éprouvé un certain nombre de fois en tant que serveuse, ou plutôt ramasse merde comme on pourrait plus justement être qualifiées. Eux, ça les faisait bien marrer la tête qu’elle faisait, mais elle, elle devait pas trouver ça bien.

L’évocation de Mira avait un peu remué le couteau dans la plaie, ou plutôt non s’était plus comme si ça avait fait péter une suture. Elle se souvenait peut-être plus. Ou alors ça s’était passé après, tout c’était enchaîné vite, trop vite le mois dernier. Il avait paru aussi court que celui-là semblait particulièrement interminable. ‘Fin j’avais pas vraiment eu le temps de lui répondre, ici, on était chez les hommes et ils aimaient pas trop qu’on fasse pas attention à eux.

« WOHWOHWOHWOHWOH, on fait pas de messes basses les donzelles ! »

Visiblement juste échanger quelques mots s’était déjà trop. Un autre jour, j’aurais râlé, je me serais cassé en claquant la porte, mais là, là s’était autre chose. Le besoin de pas être seule l’emportait sur la certaine antipathie que m’inspirait le comportement de mâle dégénéré qui régnait là-dedans. J’aurais pu espérer trouver un autre endroit, toutefois, partout ailleurs ça devait dormir, les journées étaient longues et quand on était normale, la nuit et le repos étaient bien venus.

« T’vois le petit Martin, toi, t’es encore comme ça là, une brindille, mais toi, contrairement aux rouquemoutes, au moins, t’aura la chance de devenir comme nous là, un roc ! »

Il avait attrapé un petit mec qui faisait plus ou moins tapisserie dans le fond de la pièce depuis que j’étais arrivé. Il devait pas être beaucoup plus jeune que moi. Il avait quoi ? Possiblement quinze, voire seize ans. Il était pas particulièrement fin, mais s’était vrai qu’a coté des types adultes qui avaient bossé toute leur vie, il manquait un peu de prestance un peu d’épaisseur. On pouvait pas dire que la mention de brindille m’ait fait ne serait-ce que lever un sourcil, j’étais pas large, je le savais, je faisais avec.

« Le mâle dans toute sa splendeur. »

Que j’avais murmuré passablement amusée à Xandra. Pour ça, je m’étais pris un sale regard, mais tant pis, je faisais encore ce que voulais.

« Je suis sûr qu’il tient moins bien l’alcool que les filles. »


Et c’était fier de lui pour avoir dit ça ?
Le type à qui faisait que piailler depuis tout à l’heure regarde la milicienne de bas en haut et de haut en bas. Ce qu’il voyait semblait pas lui déplaire, loin de là vu la gueule qu’il tirait, mais il s’arrêta surtout sur les dès qu’elle tenait dans sa main.

« On a qu’à vérifier, si bien sûr elles ont pas trop peur de se faire ridiculiser par not’ poulain. Mais on peut faire durer un peu… Elle aime jouer la milicienne ? J’propose qu’on le fasse aux dés, à chaque fois qu’un nombre paire sorti, c’est pour votre pomme à toutes les deux, cul sec chaque fois qu’un nombre impair sort, c’est pour sa poire au gamin. Si une seule du duo faiblit, c’est le petit Martin qui trouve vot’ gage. »

Le poulain, il tirait la gueule, et sévère. Fallait dire que s'il avait eu l’occasion de goûter à la niôle maison, il devait pas être jouasse de ce qui l’attendait. Moi non plus remarque, j’avais pas envie d’alcoolisé avec ça, mais j’en étais au point de me dire que bourré, je supporterais peut-être mieux leur connerie, ou que peut-être je dormirais un poil mieux que je me réveillerais pas en pleine nuit avec cette impression d’entendre des pas qui était pas là.

« Et si c’est lui qui demande grâce avant, on choisi ? »

Parce que fallait pas déconner non plus, si on jouait s’était pas pour ses beaux yeux, ‘fin si un peu en fait, pour moi s’était juste un prétexte, une occasion. Pour Xandra j’en savais fichtrement rien. Mais autant s’assurer qu’au bout y'ai au moins un petit quelque chose, même symbolique.

« Oui, oui s’tu veux, on s’en fout… »

Il avait l’air persuadé que son protéger il allait tout remporter, ce qui risquait d’arriver en fête. Me miner avec du tord-boyaux, surtout mauvais, c’était pas vraiment dans mes habitudes. Alors soit j’avais une résistance innée pour ce qui était de l’art de s’aviner, soit le Martin en question était une fillette sur ce point. Y'avait que ces deux cas qui pourraient admettre une victoire de notre part, parce que même si la milicienne s’en sortait bien, si moi je craquais on avait perdu.

Les dés roulèrent sur la table. Deux et quatre, ça commençait bien.
On nous tendit deux fonds de verre avec une sale risette un peu trop torve à mon goût. Mais si on avait lancé s’était qu’on acceptait, alors, cul sec.

« Ah putain … vous auriez pu distiller de la gerbe fermentée que ça aurait pas été aussi infâme. Y'a quoi dans c’te merde ?! »


Aussi ignoble que dans mon souvenir, voire peut-être même plus. Mon esprit aurait voulu me protéger en adoucissant le goût immonde de cette horreur ? Stratégie de merde.

« T’occupe ! Si c’est trop fort pour les petites créatures délicates que vous êtes, vous pouvez déjà déclarer forfait hein. »

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MessageSujet: Re: La dalle [Xandra]   La dalle [Xandra] EmptySam 27 Aoû 2016 - 23:40
« WOHWOHWOHWOHWOH, on fait pas de messes basses les donzelles ! »

Finalement c’était pire que je ce que je croyais, on avait même pas pu échanger deux mots.

Je vais t’en foutre du rouquemoute...

Je l’avais pensé très fort et si je l’avais pas prononcé à haute voix mes yeux, eux, l’exprimaient clairement. J’étais pas assez bête pour chercher les ennuis ici ce soir, j’étais pas sur mon territoire. Puis si je commençais à la ramener on était pas sorti. L'ego bafoué du mâle c’était pas un truc que j’avais envie de subir. J’étais trop crevé pour ça et puis j’avais cette envie de m’amuser, c’était toujours comme ça...

« T’vois le petit Martin, toi, t’es encore comme ça là, une brindille, mais toi, contrairement aux rouquemoutes, au moins, t’aura la chance de devenir comme nous là, un roc ! »


Déjà dans mon esprit se dessinait l’image de ma dague s’enfonçant dans sa main un peu trop poilu et calleuse au pépère à la grande gueule, au “roc”. Je l’avais souvent fait, avant, quand j’étais du mauvais côté de la barrière. Maintenant j’évitais, je préférais utiliser les genoux, là ou c’était bien sensible, là où ça laissait pas de trace. Réussir à se coller à un homme pour ça, ça demandait pas trop d’efforts. Mais là je me contentait de continuer à le torturer avec mes deux prunelles bleu, parce qu’au fond il avait raison. J’étais petite et je mangeais pas assez pour les efforts fournis. Brindille ça m’allait bien. J’avais claqué de la langue quand même, c’était contrariant, je voulais marquer le coup, juste avant que la chasseuse me murmure, avec une discrétion toute relative, surement volontaire

« Le mâle dans toute sa splendeur. »

Il compense comme il peut...

Je lui avais murmuré au creux de l’oreille avant de me redresser et de lui faire un clin d’oeil.
Ils avaient pas vraiment aimés, j’avais pas relevé, gardant mes lèvres étirées, un peu moqueuses.

« Je suis sûr qu’il tient moins bien l’alcool que les filles. »

Des certitudes sans preuves, c’est des doutes…

Il me dévisageait un peu trop, main poilu. J’avais croisé mes bras devant moi, m’étais un peu plus tassé sur ma chaise, lui cacher un peu les atouts dont avait jugée bon de me doter la vieù me semblait une sage décision. Mes doigts eux firent un peu plus rouler les dés, je m’en étais rendu compte quand il avait porté son attention dessus, que j’avais suivis son regard.
Il voulait jouer ? Mes bottes avaient claquées vivement contre le sol, le banc grincé de protestation comme je m’étais redressé vivement. Soudain indifférente aux regards déplacés, indifférente à la fange, à la mort, aux absents. Je sentais le jeu, l’enjeu, j’aimais ça.

L’homme avait énuméré les règles, parfait.

Vérifions. Effaçons les doutes !

Déjà dans ma paume les dés s'entrechoquaient. J’avais hâte de les voir rouler sur la table, leurs filer une bonne leçon. Mais en réalité j’étais pas certaine, je tenais pas si bien l’alcool que je voulais le faire croire, me le faire croire. Peut être qu’elle était pas trop motivé pour s'enivrer avec cette merde imbuvable, Ilhanne de toute façon, j’avais peut être parlé trop vite...

« Et si c’est lui qui demande grâce avant, on choisi ? »


En fait si. Je trépignais, mon genoux s’agitait vivement sous la table.

On se couche pas !

Enfin ! Ca jouait, et ça commençait mal mais c'etait que le début. La chance ça tourne non ? Perdre, gagner, re perdre et gagner c’est ça le jeu, le petit frisson, la petite tension à chaque nouveau lancé qui crispait légèrement les muscles.

Cul sec...J’aurais peut être du négocier...


J’avais murmuré ça à Ilhanne en vidant mon troisième vert de poison. Le puceau là, il était à deux. On empruntait la route de l’équilibre.

T’as mauvaise mine poil de carotte.

Ton vide couille aussi.

C'était difficile de dire si c'était l'alcool, la jeu ou nos corps féminins qui le troublait le plus et lui donnait cet air de bulot mort. J’avais peut être dit une connerie, enfin pour ma défense, l’alcool m’avait fait dire ça. C’était trop tard maintenant, sortit du tac au tac. J’ai tendu les dés à ma jolie partenaire, comme si de rien n'était.

A toi de lancer, porte nous chance !
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Ilhanne BarrowmerMilicienne
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MessageSujet: Re: La dalle [Xandra]   La dalle [Xandra] EmptyDim 28 Aoû 2016 - 13:12
Ah putain sa mère, ça piquait sec quand on l’avalait cette merde. Puis on avait pas vraiment de chance, enfin, on avait pas de mal chance non plus on pouvait dire, dans un certain sens, la quasi-égalité s’était pas si horrible. J’avais lâché un éclat de rire cynique quand Xandra avait qualifié le pauvre Martin de vides couilles. Le pauvre parce que lui, pour le moment il avait juste eu le vice de la non-réaction. Il nous avait pas regardés de travers, il s’était pas moqué. Au fond, c’était déjà mieux que rien.

Fatalement, ça les avait fait tous se marrer quand elle avait parlé de chance en parlant de moi, tout le monde était plus ou moins informé de ce qui m’était arrivé, Traquemont, c’était petit. Quand on connaissait vaguement l’histoire, me demander d’avoir de la chance ça semblait un peu comme demander à un cul-de-jatte d’avoir des jambes. Mais finalement, on avait eu ce qui aurait pu passer pour de la chatte, deux tours, il avait pris deux tours dans la vie l’apprenti connard passif. Il en avait fait une de ces grimaces quand il avait dû avaler la bibine…

Ça avait pas duré, après, on avait pris coup sur coup, comme si d’un coup les dés s’étaient mise à être pipés.

J’avais chaud… et mal au ventre, c’était pas humain de pouvoir avaler autant de cette merde distillée. Combien de verre on avait pris ? Six ? Sept ? Huit ? Dix ? Non, non, pas dix. Fait chié, j’avais oublié de compter. Si je savais même pas à combien on en était, je savais pas vraiment plus ou celui de devant se trouvait non plus. Il tirait plus la gueule qu’avant, dans notre série noire, il avait quand même dû essuyer quelques impaires.

Huit… Rien que le fait de voir le chiffre, ça m’avait filler un haut-le-coeur. C’était qui cette chaleur, là ? J’avais déjà défait toutes les attaches de ma veste. Ça découvrait pas grand-chose, jute ma chemise un peu froissée d’avoir été comprimé.

Oh les dieux non ! Non, non, non !
À peine j’avais approché la niôle de moi que tout mon corps avait hurlé qu’il voulait pas en avoir une goutte de plus. Puis l’autre là, qui me regardait. Qu’est-ce que regardait ? Tout commençait à devenir un peu flou.

Je lui avais jeté mon fond de verre dessus à celui qui me fixait, celui qui avait proposé son petit jeu de merde. J’espérais qu’il en avait pris dans les yeux, avec le degré de sa merde ça allait piquer sévère.

« - Je prends ça pour un forfait Barrowmer, je te préviens !

- Refait moi boire une fois de ta merde et je te gerbe dessus, je te préviens. Ça te fera de l’approvisionnement pour ta prochaine cuvée. »

J’avais ri de me propre connerie, pas vraiment jusqu’à m’en bidonné non, juste de quoi lâcher un souffle amusé. Lui ça l’avait moins fait marrer pendant une seconde il avait complètement eu l’air blasé, enfin j’avais l’impression j’étais pas certaine, puis il avait donné une grande tape dans le dos de son poulain en lui disant qu’il était fier de lui. Il pouvait bien être fier de lui s'il voulait, il avait juste eu du bol, s’était pas comme s'il avait vraiment frisé ses limites le petit Martin. Du côté des mecs c'était l’effervescence, ça le gaussait et ça se foutait de notre gueule.

« Vas-y choisi leur gage, t’la bien mérité. »

Je maintenais qu’avoir de la chatte, ça faisait pas de lui homme.

Un moment de silence qui me parut bien long passa. J’avais fini par relever la tête, que j’avais appuyé sur ma main pour regarder Xandra, un peu désolée, fallait bien le dire, après tout s’était moi qui avais craqué la première, et Martin qui semblait se retenir de dire un truc.

« - Bon, t’accouche ?!


- Je veux qu’elles se roulent une pelle. »

Ça s’était mis d’un coup à se gausser encore plus à taper dans le dos du jeunot, visiblement fier et amusé.

……. Hein ?
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MessageSujet: Re: La dalle [Xandra]   La dalle [Xandra] EmptyJeu 1 Sep 2016 - 10:45
J’avais tapoté l’épaule de la chasseuse, même si je l’avouerais jamais j’étais à deux doigts d’abandonner, alors lui faire un reproche...Ça m’arrangais bien, d’accord, l’équipe avait perdu mais c’était pas ma faute !

« - Bon, t’accouche ?! »

Regard noir à Martin, il avait intérêt de faire gaffe à ce qu’il allait baver lui quand même.

- Je veux qu’elles se roulent une pelle.


- Quoiiii ?

Ma voix avait un peu vrillé sur la fin, le mot s’allongeant plus que nécessaire. Décidément, toujours aussi féminine, surtout après...combien ? Trop de verres.

- T’es sourde ? Roulez vous une galoche qu’il a dit. C’est le jeu !

J’ai regardé les hommes un à un, ou plutôt les animaux assis là qui s’agitaient, je me suis tourné vers Ilhanne, vers eux à nouveaux. A les voir, tous là, je me disais qu’au fond, c’était surement la meilleur chose qui pouvait nous arriver.

- C’est vrai, et on a accepté les règles. Très bien, on va le faire !

Si elle m’en colle pas une...

Du coup j’ai récupéré mes dés, haussé les épaules et passé une jambe par dessus le banc pour m'asseoir à califourchon face à ma camarade. J’ai repensé au Capitaine, c’était bien le moment tiens, heureusement qu’il m’avait initié à l’art du baiser, et quels baisers d’ailleurs…

Tu t’égares Xandra…


Pire je rougissais, elle allait penser quoi la chasseuse ? Au pire que j’étais gêné, d’ailleurs je l’étais, mais bon, c’était juste un baiser, un pari, un jeu. C’était pas important du coup que ce soit ici avec eux, que ce soit ici avec la jolie rousse, que ce soit...Oh et puis merde !

J’ai refermé la main sur sa nuque, sans force mais fermement, et j’ai plaqué mes lèvres sur les siennes sous les acclamations des mâles au moins aussi éméchés que nous. J’ai entendu le Martin lâché un “oooooh” admiratif, je suis sur que le vide couille il avait déjà le caleçon en feu.

Mais j’ai arrêté d’y penser et de les entendre, d’un coup, ou alors j’ai oublié ce qui c’est passé entre le moment ou j’ai découvert la douceur de ses lèvres, à peine une ébauche de baisé et celui où j’ai commencé à y goûter vraiment. Vu mon d'ébriété avancé, c’était probable.

Un baiser, lent, calme, comme une réponse à la douceur des lèvres féminines, closes d’abord, par pudeur, par peur un peu aussi, c’était pas sensé arriver, ou plutôt si d’accord, mais c’était pas sensé être si agréable ?

Un gage, juste un gage Xandra.

Lèvres entres ouvertes, ensuite, quémandant un accord, avant de rendre le baisé profond, presque pressant, à peine pourtant. Sans m’en rendre compte ma main avait quitté sa nuque dans une caresse, effleurant son cou du bout des doigts. Bon sang je faisais quoi là ? J’ai stoppé mon geste, mis fin au baiser, papillonnant des cils comme pour reprendre mes esprits, reculant un peu mon visage. Elle sentait bon sa peau derrière les relent d’alcool, d’interdit. Sans m’éloigner vraiment j’ai juste répondu dans un soupir :

- Désolé…»

Mais ma main elle, sans que je m’en rende compte s’était posé doucement sur sa cuisse alors que je me tournais vers les hommes qui trouvaient, sans surprise, que ça avait finit beaucoup trop vite.

Moi aussi.


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MessageSujet: Re: La dalle [Xandra]   La dalle [Xandra] EmptyJeu 1 Sep 2016 - 17:19
J’aurais bien aimé avoir pas compris en fait. Ça aurait pas été étonnant j’avais bu, trop but à mon goût puis avec la fatigue, et tout le reste, je sais pas ça aurait très bien pu être autre chose, comme tourner une pelle … ou … En fait ça voulait rien dire et j’en savais rien. Fin’ visiblement j’étais pas la seule à avoir tiqué sur le gage.

Puis s’était qu’il y tenait le con, vu la façon dont il avait défendu hargneusement la décision de son poulain.

C’était pas une bonne idée, c'était pas bien. C’était pas bien tout court et c'était pas bien pour Finn et sa patience héroïque face à ma connerie notoire. J’avais fermé les yeux un instant, Finn, ses lèvres, les mains, les thermes… Fallait se calmer là, c’était pas le moment de penser à ça ! Si j’avais pu me donner une tarte, je l’aurais fait. J’en avais pas envie, c’était pas si grave, s’était juste pour le pari. Est-ce qu’elle était en train de rougir ?



Se crisper s’était ce que mon corps avait fait spontanément sous l’exclamation plus que satisfaite de l’assistance.

Sa main sur ma nuque qui chatouillait légèrement mes cheveux. Elle était une légère délicate, puis ses lèvres elles étaient douces, souples, pleines. Je … je savais pas … ça se passait … S’était en train de se passer et s’était grisant, sûrement à cause de toute la bibine qui coulait dans mes veines. C’était sûrement ça, je voulais m’en persuader. De toute façon qu’est-ce que ça pouvait être d’autre.
Je sentais mes muscles se décontracter, j’avais même senti la chair de poule quand elle avait fait glisser sa main. Je me laissais faire, participant timidement. Heureusement, elle avait tout stoppé. Perdue, c’était ce que j’avais été pendant un instant, j’avais entendu les bruits déçus dans des mâles comme un peu lointain.

« Y’a pas d'mal. »

Je m’étais raclé discrètement la gorge, comme pour reprendre un peu de contenance, pourtant, sa main sur ma cuisse ça entretenait le bordel qui venait de se mettre dans ma tête. Ma main s’était posé sur la sienne, s’était volontaire, mais en même temps pas trop … Je savais pas son contact me plaisait. J’avais pas trop peur de ce que les autres présents là, pouvaient dire, c’était sous la table, il faudrait vraiment qu’il le veuille pour le voir.

« Recommencez quand vous voulez… »

Il avait un air trop fier de lui là l’apprenti crétin, ça me plaisait pas !
D'une main incertaine, j’avais attrapé la bouteille de niôle et je l’avais pointée vers lui. La partie difficile allait arriver maintenant, fallait avoir l’air crédible et clame.

« J’envisagerais cette possibilité après t’avoir maîtrisé comme si tu’étais un p'tit gamin, t’avoir baisser ton froc et avoir enfoncé dans ton fondement, cette bouteille et son contenu douteux … brève pause. Toujours aussi impatient ? »

Bon, moi j’étais pas convaincue, mais vu la tête qu’il avait faite, je crois que s’était passé. L’alcool c’était magique, quand tu’avais un connard qui en avait bu assez en face de toi, tu pouvais lui faire croire carrément plus de choses que s'il était sobre.

« J’en ai marre d'vos conneries, j’vais me coucher. »

J’avais pas bougé ma main de celle de Xandra, sur la cuisse, jusqu’à ce qu’il le faille vraiment pour me lever. Ça tanguait, heureusement que la table avait été là. En sortant j’avais laissé ma main glisser sur l’épaule de la rouquine et je lui avais murmuré un « bonne chance », il en faudrait si elle décidait de rester avec eux.

Sortie sous les mollassonnes huées des gardes, j’avais seulement fait trois pas avant de m’arrêter et m’appuyer contre un mur. J’avais les boyaux en vrac. Heureusement un peu d’air, ça faisait pas de mal.

Bordel, je me demandais même pas ce qui s’était passé, j’avais bien compris, je me demandais seulement comment j’allais l’oublier. Avec un peu de chance demain quand j’aurais décuvé il en resterait rien.
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MessageSujet: Re: La dalle [Xandra]   La dalle [Xandra] EmptyLun 12 Sep 2016 - 17:21
Pourquoi je retirais pas ma main ? Parce qu’elle avait posé la sienne sur la mienne, douce, chaude, si...vivante. C’était une piètre excuse, il m’aurait suffit de le faire, de la retirer, au lieu de la presser un peu plus sur sa cuisse en regardant les autres avec un air passablement blasé et éméché.

« Recommencez quand vous voulez… »

« Je recommencerais quand vous en ferez autant…»

Je risquais pas grand chose et le regard dégoûté qu’ils avaient échangé me l'avait confirmé. Les hommes avaient envie de se rincer l’oeil à nouveau, mais pas à ce point là. Ilhanne avait utilisé une toute autre méthode pour calmer leurs ardeurs.

J’avais ricané bêtement en voyant le puceau pâlir, loucher sur le goulot de la bouteille que la chasseuse brandissait dans sa direction. Je sais même pas s’il m’a entendu tellement il était tout crispé sur sa chaise, il devait serrer les fesses sévères !

« J’en ai marre d'vos conneries, j’vais me coucher. »

Mon sourire un peu niais c'était évanoui en une fraction de seconde, le temps qu’il avait fallu à l’autre renarde pour mettre un terme au contact physique entre nous deux alors qu’elle se relevait. C’était ridicule, c’était pas grand chose, juste un petit geste affectueux pour se donner le courage d’affronter ses abrutis, non ? Ça voulait rien dire, comme le baiser, comme sa main pressant si brièvement mon épaule ?

Bonne chance, qu’elle avait murmuré, merci que j’avais chuchoté en levant le nez vers elle. Je l’avais suivis du regard s’éloigner de la table, tituber un peu, ouvrir la porte…

T'arrête pas s’il te plait...


S’arrêter là, contre le mur, alors que la porte se refermait dans un grincement sinistre.

J’avais envie de recommencer, l’effleurer, l’embrasser et elle était là, juste derrière le bois. Je luttais férocement contre moi même pour garder mon cul sur ce banc. Je lui en voulait presque à Ilhanne...

D’un geste vif accompagné d'un claquement de langue agacé, précipitation qui m’avait obligé un instant à poser les deux mains sur la table pour que mon cerveau arrête de tanguer dans ma tête, je me suis remis debout et j'ai pris le chemin de la sortie à mon tour.

«Bonne soirée»
j’ai lâché en saisissant la poignée, mes paroles noyées par leurs flots de plaintes. Une gonzesse de moins c’était pas terrible déjà mais alors les deux coup sur coup c’était vraiment pas de cul...

Je suis resté là, à me prendre la porte qui se refermait dans le dos, à œiller sa chevelure, son profil délicat à la lumière de la lune. J’avais envie que le Capitaine apparaisse, là tout de suite maintenant, ça aurait réglé mon problème. Non, je me mentais, ça n’aurait rien réglé du tout.

Ilhanne a sentit ma présence, alccool ou pas, on était de ceux qui allaient dehors, de ceux qui survivaient, notre instinct, contrairement à nous, était au mieux de sa forme.

« Attend, je…»

J’ai envie de te goûter à nouveau, que tu me sers dans tes bras, de m’enfuir aussi…


« Je vais te raccompagner, c’est plus prudent. »


Je me suis forcée à lui sourire, j'avais un peu peur, un peu trop honte, j’ai rougis à nouveau. Je me suis avancé et sans la regarder lui ais tendu le bras. De nous deux, j’étais celle qui marchait le plus droit.
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Ilhanne BarrowmerMilicienne
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MessageSujet: Re: La dalle [Xandra]   La dalle [Xandra] EmptyDim 18 Sep 2016 - 18:22
Sa proposition m’avait fait sourire. Elle avait quelque chose d’incongru, peut-être même un peu de prétexte, ou alors j’étais en train de prendre ce que mon esprit semblait vouloir pour une réalité.

« Tu veux me raccompagner dans le fort ? Où j’vie ? Alors que tu fais que passer ? »

Mais après tout…

« S'tu veut. »

Le fort était tranquille. On avait juste eu entendu le garde s’esclaffer grassement d’un coup. Sûrement qu’ils étaient en train de se payer notre tête. Ça allait me poursuivre un moment, sûrement pas trop elle, ce qui se passait à Traquemont avait tendance à y rester à jamais. Notre microcosme était particulier un peu froid pour l’extérieur, étanche.

Je réfléchissais trop. Je regardais par ou j’allais et il avait juste fallu d’un petit caillou un peu plus gros que les autres pour me faire perdre le fragile équilibre, malmener par la niôle et pour me ramasser à moitié sur Xan. C’était beau tien.

« S’cuz, elle tape plus dur que dans mon souvenir leur bibine. »

Ne pas avoir vomi, c’était déjà un exploit en soi je pouvais pas en plus décemment demander de tenir complètement debout tout le long du trajet. Ça allait taper dur demain. Finalement, en un sens heureusement que je servais à rien, que je sortais pas, parce qu’avec la gueule de bois que j’allais me taper ça aurait pas été triste.
Traquemont, c’était pas grand, donc on avait pas vraiment eu à aller marcher bien longtemps pour atteindre la maison, ou le truc qui s’en rapprochait et dans lequel on était six à cohabiter. J’étais plus ou moins sûr qu’il y en avait la grande majorité qui n'était pas là, ou alors qui pionçait tellement profondément que même une attaque de fangeux n'aurait pas pu les réveiller.

Je sais pas trop pourquoi je l’avais fait entrer, j’allais pas lui proposer un dernier verre, ça aurait été suicidaire, puis de toute façon je crois pas qu’on avait grand-chose, ou rien de mieux que l’infect. En même temps tait pas comme si l’alcool ça rendait cohérent.

Tout était d’un calme typique d’une nuit dans un endroit relativement sûr, on entendait vaguement le monde s’agiter faiblement dehors. À l'intérieur à travers la cloison en bois, ça ronflait, au moins deux, pas vraiment en harmonie, mais c’était pas très fort. Le bois craquait doucement, le monde semblait suspendu dans une bulle, une bulle ou il n’y avait que cette pièce, ses murs, sa table, le bordel qu’on avait pu y laisser et la rouquine, Xandra.

Il semblait pas n’y avoir que nous et rien d’autre, et personne d’autre. J’entendais bien quelques-uns des autres occupants, mais finalement ils n’étaient pas physiquement là, alors mon esprit enivré ne comprenait pas. Il avait seulement envie de la toucher, de sentir à nouveau la chaleur de sa peau sous mes doigts, son odeur douçâtre à cause des relents d’alcool et ses lèvres… Ses lèvres sur lesquelles je venais de reposer les miennes dans un geste trop impulsif.

Qu’est-ce que je foutais ?

Le pire c’était que finalement cette question je me la posais juste pour me la poser, juste pour dire que je me l’étais posé. Je savais très bien ce que j’étais en train de faire, l’embrasser, peut-être hésitante, maladroite, prête à me prendre une tarte si ça s’imposait. Après tout je lui avais pas vraiment demande son avis là tout de suite, on était plus dans un pari débile … on était nous, là, hors de toutes contraintes.
Si elle m’avait laissé faire, j’avais passé une main dans son cou, sentant la caresse de quelques mèches. Avant de nous séparer d’un coup, peut-être un peu brusquement.

« Merde… »

J’étais complètement en train de faire n’importe quoi. Pas que j’arrivais vraiment à m’en rendre compte en fait, mais je sais pas, j’avais eu un espère d’éclaire de lucidité. Je m’étais rappelé de manière fugace Finn, ses lèvres, ses mains, sa patience, sa prévenance, son envie… la mienne… Celle-là, là, qui avait décidé de se manifester maintenant, de me tenir et de pas vouloir me lâcher.

Bordel pourquoi quelqu’un d’autre que Finn ? Bordel, pourquoi Xandra ? Enfin non, pas pourquoi elle en particulier, plutôt pourquoi une autre fille ? Qu’est-ce qui tournait pas rond chez moi ?

« Tu d’vrais retourner avec les miliciens… »

Parce que je pouvais pas lui faire ça, je le savais, comme je savais aussi que ma détermination tenait à pas grand-chose. Il était loin, ça faisait longtemps, trop longtemps, c’était pas des excuses…
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MessageSujet: Re: La dalle [Xandra]   La dalle [Xandra] EmptyLun 19 Sep 2016 - 1:42
« Tu veux me raccompagner dans le fort ? Où j’vie ? Alors que tu fais que passer ? S'tu veut. »

Petit regard discret, sans tourner le visage dans sa direction, histoire de cacher un peu le feu à mes joues avant d’hausser les épaules.

- Faut bien que quelqu’un te tienne les cheveux si tu vomis...

Voila que je me remettais ça avec l’humour, pas faute de savoir qu’il était mauvais, mais ça avait le don de me détendre dans les moments embarrassants. D’ailleurs je me suis ressassé brièvement les dernières “plaisanteries” en dates pour essayer de penser à autre chose qu’au bien être, à la pointe de désir tenu en laisse par mon esprit et qui me tortillait le ventre plus encore que l’alcool.

Le vent frais me faisait du bien, il en faudrait plus pour que j’ai les idées vraiment clair, que ma nausée disparaisse totalement, bien sur, mais c’était agréable. Elle, le calme, l’air frais, sans le côté vaseu, je serais presque sereine. J’avais fais taire ma conscience.

Je me suis plongée, concentration forcé, sur ce qui nous entourait, surtout le sol, ne surtout pas la regarder, ne pas se rétamer ridiculement, me focaliser sur autre chose que la chasseuse où j’allais franchir la limite à nouveau. Elle m’est tombé dessus, il venait de lui arriver ce que j’essayais de m’épargner. Mes bras l’ont entourés, protecteur, par réflexe, avant de la lâcher. Peut être que j’aurais pas desserré l’étreinte si ça avait pas été quelqu’un d’autre, peut être qu’il y avait rien de louche, mais j’avais peur, je sais pas, que mes pensées, mes envies, qu’elle puisse deviner tout ça.

« S’cuz, elle tape plus dur que dans mon souvenir leur bibine. »

- C’est moi qui suis désolé, t’inquiet’ c’est normal. D’être saoule, j’entend...

On est bientôt arrivé, j’ai regardé le bâtiment et j’ai juste murmuré avant un sourire en coin avant d’entrer :

- Alors ta cage à toi elle ressemble à ça...


Je m’attendais à ce qu’elle me congédie, et c’était un crève coeur, ni plus ni moins. Maintenant qu’elle était arrivée. Ilhanne avait plus besoin de moi mais elle m’avait fait comprendre que j’étais la bienvenue et j’avais envie de la suivre, de continuer à baigner dans notre gêne encore un peu. Je lui ais pas fait l’affront de l’étonnement, j’ai pas posé de question. Je sentais qu’elle comprenait, ou en tout cas contrôlait, pas vraiment grand chose ce soir.

Mes yeux clairs, habitués au vol, à l’enquête à présent, on fait le tour du propriétaires, ou plutôt des propriétaires. J’entendais quelques ronflements, quelque respirations plus forte mais ici aussi, le calme, le silence, notre silence. J’ai croisé le regard d’Ilhanne et...un baiser. Mon cœur s’est emballée, mes joues se sont enflammées, comme si c’était le premier. Dans un sens, ça l’était, le premier volontaire. Pas de pari, pas d’obligation.

Cette fois on avait inversé les rôles, je suis restée plantée là, immobile, les bras ballants, les yeux mi clos à savourer ce doux contact et avant que je réalise vraiment, elle avait reculé et je restée stupidement à la fixer.

« Merde… »


Je voulais pas qu’elle regrette, qu’elle se sente mal à cause de moi et moi non plus je voulais pas regretter. Est-ce que je devais, est-ce que c’était si mal ? Le plaisir et l’attirance, le cœur ou l’instinct, ça avaient pas plus d’importance que la raison ? Il penserait quoi le Capitaine ?

Rien, Xandra, rien et tu le sais.

Elle me perturbait cette réflexion et c'était pas le moment, fallait gérer l'instant…

« Tu d’vrais retourner avec les miliciens… »

La réponse était logique, la réponse était une blessure. Elle venait de me frapper, je me sentais comme un chien errant qu’on vire d’un coup de pied, ou comme un...amant éconduit. Je devais avoir un air de chien, justement, parce que j’étais profondément triste, parce que j’avais envie de rester, là, tout contre elle, et surtout, surtout parce qu’elle avait raison la rousse.

Va t’en Xandra…

- T’as raison, il est tard.

J’ai commencé à obéir à cet ordre qui n’en était pas tout à faire un, j’ai pivoté sur mes pieds, mais finalement j’ai fait volte face et je l’ai plaqué contre la paroi de bois, sans violence mais avec force. J’ai plongé une main sur sa nuque, l’autre est resté en suspend, comme mon visage, tout près du sien quelques secondes à chercher ses yeux, à m'y perdre pour me donner du courage.

Puis je me suis penché prête à l’embrasser pour finalement m’arrêter tout prêt de son oreille, ma main elle, glissant un instant, effleurant à peine le vêtement sur sa poitrine, pour se poser sur sa hanche. J’ai déglutis un peu difficilement, je faisais quoi là ?

- Dis moi...Dis moi que c’est vraiment ce que tu veux et je te jure que je partirais,
ais-je lâché dans un souffle.

Est ce qu'elle sentait la peur dans ma voix ? Je me suis laissé aller à un dernier contact, effleuré le lobe de son oreille de mes lèvres avant de me reculer. J’ai voulu la regarder droit dans les yeux mais j’ai pas réussi, alors j’ai contemplé le sol comme si je venais de faire une bêtise, d’ailleurs, c’était surement ce qui venait de se passer...
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MessageSujet: Re: La dalle [Xandra]   La dalle [Xandra] EmptySam 24 Sep 2016 - 14:19
Il était tard, il fallait pas qu’elle reste, on avait raison, on avait affreusement raison, tellement raison pour de trop bonne raison que ça m’en aurait filée de l’urticaire, je voulais pas avoir raison, je voulais avoir tord. Tellement tort que ça aurait excusé ma putain de faiblesse. Tellement tord que ça aurait pu rendre compréhensible de sentir l’envie me tirailler les entrailles.

J’avais senti sa main, juste sa vague présence, se légère aura, au travers des vêtements et ça avait quelque chose d’affreusement frustrant. Pourquoi est-ce qu’elle faisait ça ? Est-ce ce qu’elle voulait me punir d’avoir osé lui proposer quelque chose de mal ?

On voulait avoir tord à deux.
Elle voulait avoir tord avec moi elle voulait que je lui dise de partir pour la sauver de son idée, de mon idée, de l’idée du gamin, de l’idée de l’alcool. Mais j’avais aucune envie de la sauver de ça, je voulais qu’elle cède. Je voulais très égoïstement qu’elle sombre avec moi. Sombrer de toute façon s’était tout ce que je savais faire depuis un mois, peut-être un peu plus. Je m’enfonçais un jour après l’autre, adhérant un peu plus à l’idée que la vie c’était de la merde. Un bon gros tas de merde duquel on s’extrayait que de temps en temps à la faveur du moment plus ou moins agréable et j’en avais marre de la merde.

J’avais frissonné quand elle m’avait effleuré de ses lèvres.

Mais je pouvais pas lui dire que j’avais envie qu’elle reste, je pouvais pas lui dire que je voulais tromper la crasse du monde avec elle.

« C’est ce qui est bien, pour les Dieux. »

Pour nous deux aussi sûrement, le choix de la raison. C’était tout ce qui m’en restait, elle me rendait dingue, me poussait à céder à cette pulsion que me tiraillait de l’intérieur. À la faveur de l’alcool je faisais pas la différence entre cette attirance superficielle, animale qui m’attirait vers Xandra et ce sentiment viscérale qui m’avait pris dans les bains avec Finn. D’ailleurs Finn, j’y pensais plus, ils s’étaient confondu tous les deux dans mon esprit enivré.

Qu’ils aillent se faire voir pour ce soir les Dieux. On dérouillait comme des fous tous les jours sans savoir pourquoi, sans savoir si c’était par eux la cause de notre malheur. On avait bien le droit de céder un jour. De les oublier à la faveur d’un spiritueux.

Qu’ils s’occupent à sauver notre cul au lieu de nous dire à qui c’était bon de le laisser. Tous se mélangeaient dans un bordel sans nom dans mon crâne, je réfléchissais, trop vite, trop lentement, et ce que je pouvais bien en tirer finissait brouillé dénaturer. J’avais ‘impression qu’elle m’avait lâché ma caboche, que mon corps était en roue libre et qu’il se faisait à ce qu’il sentait à ce qu’il percevait.

Je l’avais embrassée, avant qu’elle parte avant qu’elle se rende vraiment compte de la connerie que j’avais vraiment dite. C’était un baiser pressé, brusque, envieux.
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MessageSujet: Re: La dalle [Xandra]   La dalle [Xandra] EmptyLun 26 Sep 2016 - 22:18
« C’est ce qui est bien, pour les Dieux. »

J’avais laissé échapper un petit ricanement avant de chercher son regard pour m’y ancrer à nouveau. Elle le pensait vraiment ou n'était-ce qu'une excuse parmis tant d'autres, qu'on essayait avec ferveur de se trouver.

- Parce que t’as l’impression qu’ils ont fait quelque chose de bien pour nous, les Dieux ?

Il y avait une certaine colère dans ma voix, pas contre elle, contre eux, contre la fange, contre moi, contre cette envie complètement irrépressible, folle, primale. Je voulais pas la vouloir si fort au point que ça m’en retourne les tripes. J’ai pensé au Capitaine, encore. Puis il s’est lentement effacé de mon esprit, comme tout le reste. Il n’ait plus rien resté qu’elle. Le souvenir si vif du gout de ses lèvres, j’en sentais presque encore leurs empreintes. Mes yeux ont dévoré son visage à la fois doux et déterminée, son corps que j’avais envie de découvrir.

J’ai arrêté avec mes pourquoi, ou plutôt elle y a un mit un terme. Aux miens, au sien, j’ai compris le message de ses lèvres. Je leurs ais répondu, une main s’est perdu dans sa chevelure, s’y est glissé avec avidité, l’autre à retrouvé sa hanche dans une caresse, mais mon corps lui, s’est fait plus gourmand, assuré, il l’a doucement acculé contre le mur, l’a noyé de mon envie sans que je m’en rende vraiment compte. Je voulais pas, je voulais plus qu’on s’échappe.

J’ai continué à l’embrasser, plusieurs fois, longtemps, dans des gémissements de détresses, de satisfactions, de plaisir. Sa bouche, sa nuque, je me suis retenus de mordiller sa lèvre, c’était pas comme d’habitude, j’étais toute en retenue. Mais j’ai quand même murmuré à son oreille, le souffle rendu court par le désir qui rosissait mes joues :

- Ton lit...Il est ou ?

J’ai déglutis, un peu mal à l’aise d’oser demander ça, ma main à chercher la sienne, j’y ai noué mes doigts avec douceur et je lui ais sourit, mon corps toujours pressé contre le sien, ma cuisse se glissant entre les siennes, comme un message. Plus, qu’elle me donne plus. Je sais même pas, je sais même plus si je l’avais décidé, ce geste.
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MessageSujet: Re: La dalle [Xandra]   La dalle [Xandra] EmptySam 1 Oct 2016 - 15:48
J’aurais pu me maudire plus, me demander encore pourquoi, pourquoi une autre fille, pourquoi Xandra, pourquoi, me rappeler Finn aussi, culpabiliser à n’en plus pouvoir à m’en étouffer…

Mais j’avais faim, une faim dévorante, tenaillante, une faim qui n’avait rien à voir avec les rations pas copieuses qu’on pouvait manger, j’avais faim d’elle. Ce genre de dalle qui faisait oublier tout le reste, qui te pouvait que me ramener inexorablement à elle. J’avais bien essayé, quelques bides d’idée avaient bien essayé de me ramener, mais à chaque fois ce tiraillement impérieux dans mes entrailles l’avait recouvert, m’avait fait oublier, repousser.
Le goût de ses lèvres, j’en avais gémi de frustration quand elles avaient quitté les miennes, pour mieux soupirer d’aise quand elles avaient baisé mon cou.

Elle tenait bon, en retenue, en douceur alors que j’avais lâché prise d’un coup ne sachant comment gérer ce qui brûlait mes reins. Mes mains l’avaient explorée curieuse, maladroite, sûrement rude et maladroite. Sa nuque, la crinière, son dos, sa taille, ses hanches, puis plus pas, plus hésitantes, sans vraiment l’être, ses fesses. Je touchais ses formes, mais je voulais plus, connaître leur toucher, leurs douceurs, sans oser le demander.
Finalement j’avais pas eu à le faire, elle l’avait fait pour moi.

Il faisait chaud ? J’avais chaud.

À ce moment, j’aurais pu tout arrêter, Juste lui dire de partir, même pas en fait, je me mentais, j’aurais jamais pu, l’idée ne m’avait même pas traversé l’esprit. J’avais chaud, chaud comme une fièvre qui plongeait le monde dans un brouillard cotonneux doux ou il n’y avait qu’elle, son souffle court, légère irrégulier contre mon oreille, son murmure, son cœur que j’avais l’impression de sentir, d’entendre tambouriner, à moins que ce soit le mien, seulement le mien.

Pas un son, pas un mot, je lui avais seulement pris la main pour l’emmener vers une pièce à fond, une petite pièce avec un coffre, une paillasse et du bazar, mon bazar, un peu à l’image de celui qui traînait dans ma tête. La porte avait légèrement claqué quand je l’avais refermé dernière moi, faisait écorché un ronflement en fond. La fenêtre au verre fissuré et sale ne laissait passer que la lumière atténuée de la nuit à Traquemont, à savoir seulement celle de la lune et quelques torches de temps à autre au loin sur les remparts faisant des petits points légèrement luisant orange dans le sombre du soir. J’aurais aimé penser un truc nunuche et à moitié romantique, comme dire que Xandra était si belle dans cette lumière, mais j’en étais incapable. Pas que c'était pas vrai, c’était sûrement le cas, j’en savais rien, j’en étais pas vraiment consciente, seulement que mon esprit ne répondait plus, plus à ça, il obéissait simplement à ce que mon corps, à ce que mes tripes lui intimaient.

Là il lui disait de la découvrir, de voir ce qui se cachait en dessus, en dessous de la couche de cuir et de métal, en dessous de l’épaulière ridiculement trop grande.

Il faisait vraiment chaud ? J’avais toujours cette impression de bouillir.
J’en avais défait les attaches de ma veste, laissant juste voir une chemise qui avait sûrement vu trop de vies.

« Je vais t’aider … »

L’aider à se défaire de cette cuirasse mais surtout m’aider à assouvir ma pulsion, attendant qu’elle me dise oui ou non.
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MessageSujet: Re: La dalle [Xandra]   La dalle [Xandra] EmptyDim 2 Oct 2016 - 18:18
Je l'avais suivis sans un mot moi aussi, parce que là j’étais plus en état de parler, mes doigts carressaient sa main, mes yeux suivaient les courbes de son corps, s'arrêtant un moment sur ses fesses galbées. J’avais jamais vraiment pris la peine de détailler les courbes féminines, c’était peut être un tord, mais quelque chose me disait qu’il y aurait pas de prochaines fois. C’était le désir de l’alcool, le désir de son absence à lui, le désir d’un moment surréaliste.

Je me suis arrêté sur le pas de la porte, j’ai regardé autour de moi, son fatra, les lumières par la fenêtre, je me suis habituée à l’odeur des lieux, de sa tanière. Ça m’a perturbé, ça la rendait plus réelle, plus vrai, ça me faisait deviner des choses sur elle, imaginer. Ses déplacements, sa manière de ranger, je voulais pas qu’elle soit autre chose qu’un rêve à cet instant, un rêve palpable, un rêve...érotique.

J’ai reposé mon regard sur elle, je la trouvais magnifique, plus que désirable, je voulais la dévorer, pourtant on devait avoir le même regard torve, le blanc de l’oeil un peu rouge, un peu humide et je devais avoir aussi avoir ce même air affamé, là de suite. J’avais envie d’aller jusqu’à elle, de la prendre dans mes bras, de la jeter sur le lit. Trop vite, fallait que je me calme, j’avais plus grand chose d’humain dans ma manière de gémir ma frustration, ma retenue en la voyant jouer avec les lanières de son haut, enfin revenir vers moi.

Immobile, je fixait ses gestes, ses mains. Puis je me suis avancé un peu, je me suis permise, je l’ai caressé, j’ai même empoigné, à peine, sa poitrine avant de poser mes mains sur ses hanches. L’idée de me bouger un peu le cul et de me déshabiller m'était même pas venue à l’esprit alors que ça a allait à l’encontre du désir qui me brûlait le ventre que de rester là, presque passive.

« Je vais t’aider … »

J’ai juste hoché la tête, attrapé ses mains un peu brusquement pour les poser sur mon torse, moi j’ai commencé à me rendre utile, à rendre service à mon envie. Je me suis attaqué un peu maladroitement à sa ceinture, son pantalon, je me suis plus vraiment préoccupé de son avis, mes yeux perdus dans les siens. J’ai souris quand j’ai entendu le bruissement du tissus, de la boucle qui heurtait le sol. Aussitôt le revers de ma main à effleurer le creux de ses reins, avant que mes doigts ne viennent glisser jusqu’entre ses fesses que j’ai frôlé, presque timidement cette fois. J’avais tellement peur de lâcher la bête, de ne pas pouvoir la rappeler. C’était pas Le Capitaine, c’était Ilhanne, c’était une femme et on avait pas envie d’avoir envie. Pas la brusquer, pas la marquer, je devais pas…

Ne fuis pas, je te veux tellement...

Alors je l’ai aidé à me déshabiller.

- On y est presque…

J’ai soufflé ça, c’était tellement pourri, putain d’alcool.
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MessageSujet: Re: La dalle [Xandra]   La dalle [Xandra] EmptyDim 9 Oct 2016 - 20:38
Ses mains qui se posèrent sur la boucle de ma ceinture me firent me raidir. Une légère appréhension m’avait saisie, juste l’espace d’un instant, jusqu’à ce que je sente le cuir usé me glisser les longs de mes jambes. Elle voulait, même si c’était mal de le vouloir, elle le voulait, comme moi je le voulais, comme j’avais abandonné de penser. Il se passerait ce qui se passerait, tout ce qui se passait ici, resterait ici, au cœur des marécages, au milieu de la fin du monde il y avait bien des moments où l’on avait le droit de lâcher prise ? De tromper sa solitude ? Son mal-être ? De succomber à la chaire, à sa chaire, à sa peau qui avait l’air si douce, à ses cheveux dont le roux ressortait tant quand il était baigné d’un petit rayon de lumière, à ses courbes que je devinais, découvrais à mesure que les attaches cédaient.
Impossible de cacher l’empressement qui me gagnait. Maintenant toute de suite, il me la fallait maintenant tout de suite.

Il ne me restait plus que ma chemise trop grande pour me couvrir, alors qu’elle posait ses mains sur ma peau, cette peau que personne n’avait touchée. J’aurais pu, j’aurais dû y penser, penser à Finn, j’aurais tellement dû, ça m’aurait sûrement arrêté dans ma folie enfiévrée. Mais rien juste un léger frisson, un tressaillement de surprise. Elle était si douce alors que j’avais qu’une envie, l’embrasser avec tout ce qu’elle avait éveillé en moi et la pousser sur le lit, pour je ne savais vraiment quoi.

On y était presque, on était presque à ce point où j’allais céder un peu plus à ce caprice.

Puis la dernière attache de sa veste avait cédé, suivit pas son pantalon, tout au sol, loin, loin de sa peau que je pouvais toucher, enfin. Elle était légèrement chaude. Je sentais les muscles rouler sous là cette couche douce, parfois devinaient les os.

J’avais hésité, pas vraiment par peur de lui faire mal, simplement par inexpérience, j’avais aucune idée de ce que je devais faire, ce qui pouvait se faire, mes mains allaient juste là où j’avais envie d’éprouver la forme de son corps. Son ventre, je l’avais effleuré du bout des doigts, son dos, j’en avais découvert les contours de toutes mes paumes, serrée contre elle. Ses cheveux me chatouillaient le visage alors qu’il était enfoui dans son cou, mes lèvres embrassant la courbure la naissance de sa gorge.
Sombrer encore plus, succomber davantage, c’était ce que j’étais en train de faire. Putain, pourquoi je pouvais pas seulement reprendre pied ?! Je savais pourquoi, j’aurais aimé blâmer seulement l’alcool, mais il n’était pas seul responsable, il avait juste facilité tout ça.
Plus bas, sentir ses côtes et sa respiration qui se faisait moins régulière plus courte, plus profonde, encore plus bas, découvrir la courbure de ses reins, deviner la chaleur qui les tiraillait, toujours plus bas, la courbure de ses fesses qui remplissaient mes mains.

« Xandra … »

Avais-je soufflé alors que ses besoins impérieux d’aller plus loin, de lâcher prise se faisaient sentir, d’ailleurs je l’avais doucement poussé pour la faire asseoir sur ma paillasse.

« ... Promets... »

S’installer sur elle, à califourchon.

« Promets que ça restera notre secret. Promets que tous ce qui se passera ici restera ici. »

Il fallait qu’elle promette, il fallait qu’elle me donne cette autorisation tacite, qu’elle légitime tout ça, d’une certaine façon. J’avais soufflé mes mots toute contre ses lèvres, que les miennes touche les siennes fugacement, à chaque syllabe.

Qu’elle promette…
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