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 La dalle [Xandra]

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Xandra ErkalMilicienne
Xandra Erkal



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MessageSujet: Re: La dalle [Xandra]   La dalle [Xandra] - Page 2 EmptyJeu 13 Oct 2016 - 14:41
Ma faim grandissait, je savais que je ne serais rassasiée qu’une fois que je serais allée au bout de cette folie, que je l’aurais dévoré toute entière, mais ça se brouillait dans mon esprit, comment je devais m’y prendre ? J’avais laissé échapper un soupir tendu, frustré, alors que je la laissais me découvrir, que mon corps, docile, ondulait et frémissait à chacune de ses caresses.

Elle sentait la tension qui me nouait le bas ventre, les bouffées d’envies, je le savais comme je devinais les siennes, c’était si facile et pourtant...J’ai posé mes mains sur elle à nouveau, pour l’apaiser elle, moi, mon corps qui la réclamait, qui exigeait de goûter sa chair.
Je me retenais de ne pas resserrer mes doigts, de ne pas broyer ses hanches, la paume, juste la paume de ma main. J’ai glissé sur sa peau presque timidement, de mes doigts, de mes jambes, de mes lèvres, grondant de frustration parfois, en posant ma tête contre la sienne, perdu dans sa chevelure quand elle volait mon cou.

Je me retenais, toujours, de plus en plus difficilement alors que je parcourais son corps trop doux, trop tendre, délicieusement féminin, ce ventre à peine arrondis, ses courbes harmonieuses, ses lèvres onctueuses, cette invitation à des gestes que je n’étais pas certaine de pouvoir avoir.

« Xandra … »


J’ai reposé un pied dans la réalité, j’ai recommencé à penser un peu mieux, à peine.

Hum…

C’est tout ce que j’ai réussi à lui répondre, le nez dans son cou, me laissant repousser contre son lit.

« ... Promets... »

Je lui aurais promis, n’importe quoi, tout ce qu’elle voulait, pourvu qu’elle continue, qu’elle me laisse aller plus loin. J’ai levé les yeux vers elle, mes mains ont glissées lentement le long de ses côtes, de ses hanches pour se poser ses fesses, tout en rondeur, tout en douceur, l’installer sur moi, contre moi.

« Promets que ça restera notre secret. Promets que tous ce qui se passera ici restera ici. »

Là j’ai totalement repris conscience, comme si je m’étais assoupis, encore embrumé mais pas de sommeil, de son odeur, de sa chaleur. Est-ce que je pouvais le lui affirmer, si je le revoyais lui, s’il me touchait à nouveau, que la culpabilité me rongerait pas ? Est-ce que je dirais rien ? Mais après près tout, je savais même pas ce qu’on était l’un pour l’autre, je savais même pas si on était seulement quelque chose.

J’ai répondu à son baisé, avant de répondre à ses mots, saisit délicatement sa lèvre inférieur que j'avais emprisonné entre les miennes, une main sur sa joue, avant de la lâcher dans un râle pour chuchoter tout contre sa peau tendre.

- Je ne dirais rien, jamais. Je te le jure Ilhanne.

C’était un rêve, juste un rêve, y avait rien à répéter, personne à qui le dire.

Je ne sais pas si c’était le fait de légitimer cet instant par cette réflexion, ou le fait de la sentir là sur moi, mais j’ai donné plus de liberté à la bête, je l’ai laissé ouvrir la gueule et poser les crocs, elle a guidé mes gestes. Mes mains se sont crispés un peu, ont marqués ses épaules, avant de glisser lentement le long de son dos, de descendre jusqu’à ses hanches, pour tendrement effleurer l’intérieur de ses cuisses, remonter encore doucement, la toucher de l’index comme je l’aurais fais sur mon propre corps, arrêter. J’ai croisé son regard, est ce que ça lui convenait ? Est ce que je m'y prenais bien ?

Laisse moi continuer...


Elle était belle, trop désirable dans son appréhension, son désir. Mon autre main s’est refermé sur sa nuque, sur ses cheveux brillants à la faveur des lumières fébriles de l’extérieur et je l'ai attiré contre moi, volé ses lèvres, les ais léché, pincé, collant ma poitrine contre la sienne.

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Ilhanne BarrowmerMilicienne
Ilhanne Barrowmer



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MessageSujet: Re: La dalle [Xandra]   La dalle [Xandra] - Page 2 EmptyJeu 27 Oct 2016 - 22:50
Sa simple présence, simplement sentir la chaleur de son corps, sentir son odeur, sentir qu’elle était là me donnait tellement envie de la toucher la rendre à la fois tellement plus tangible et tellement plus irréelle. J’aurais jamais fait ça, j’aurait jamais pu le faire, ce n’était moi, pas le moi que je connaissais, pas le moi que javais toujours senti dans le fin fond de mes tripes, elle aurait jamais eu envie d'une autre comme ça. Ce n’était pas moi, cette unique pensée chassait, en plus de l’alcoolémie toute idée pouvant m’empêcher de là de succomber corps et âme. Si ce n’était pas moi, pourquoi m’en soucier, pourquoi craindre ? Pas moi, pas mes problèmes.

Encore moins quand le secret resterait terré dans l’obscurité de cette nuit.

Pourtant, c’était bien mon corps qui réagissait à ses mains, des reflexe, vif, des frissons, des tressaillements. C’est mes cicatrices qu’elle touchait, c'était mes imperfections qu’elle sentait sous la pulpe de ses doigts. Mes cuisses qu’elle avait caressées, m’arrachant un souffle à la fois fiévreux et un peu tendu. Ça avait pris dans tout mon corps, cette légère raideur, qui grandissait plus elle remontait.
Encore, encore un peu.

Il ne fallait pas qu’elle l’écoute, lui, ce traître, eux, me muscles, mes jambes, mes bras, mes mains, que s’étaient légèrement refermé sur elle. C’était que de l’appréhension, une appréhension même pas consciente. Qu’est-ce qui allait se passer après ? Pas, après, près, après, de suite. Qu’est-ce qu'il fallait que je fasse ?

Début de réflexion branlant interrompu par on autre main qui s’était refermée d’un coup sur l’arrière de mon cou, m’attirant contre elle. J’avais résisté qu’un instant que celui de la surprise. Elle me rendait folle avec son côté doux et délicat qui me frustrait juste assez pour me donner envie de plus, toujours plus et son côté plus brut qui m’emportait un peu plus. Son baiser, j’y avais répondu, répondu comme si c’était le dernier que je donnerais et qu’on me donnerait jamais.

Sa peau, sa poitrine, ferme, molle, ronde, rebondie. Encore que tout ça ne s’arrête jamais qu’il fasse nuit noir encore des jours, des années. Le Monde pouvait bien attendre avant de s’écrouler, encore, encore un peu, encore assez pour nous laisser nous rassasier, nous dévorer.

Je lâchais prise de plus en plus, comme si j’avais un jour tenu quelque chose, comme si depuis que j’avais pris mon premier verre ce soir que maîtrisait encore quelque chose. Plus rien, j’avais plus la main sur rien, rien du tout, mais au fond, j’en avais rien à foutre, ça m’arrangeait même plutôt. Après tout ce n’était pas moi, cette fille-là, elle pouvait bien faire ce qui lui chantait, frissonner, soupirer, étouffer des gémissements de plaisir avec qui bon lui semblait, surtout cette rouquine-là, qui aurait pu faire tourner la tête de n’importe qui est qui s’en foutait que ce soit bien ou mal.

Je bougeais, ondulais, si on voulait contre elle pour mieux senti la caresse de sa présence, mais aussi sûrement pour mieux sentir celle de ses doigts entre mes cuisses donnant cette étrange sensation grisante d’apaiser et attiser le désir qui me tiraillait les entrailles, qui me broyait le bas-ventre, qui mettait les reins au supplice du feu.

Le souffle plus court, plus profond, entrecoupé entre deux embrassades passionnées, un craquement de bois et un ronflement plus fort que les autres m’avaient, un instant, un instant si bref, sortir du rêve, de la transe. Mes doigts s’étaient refermé un instant, devant griffés légèrement son dos, et j’avais légèrement tourné la tête vers la porte. Rien, il ne fallait que rien ne vienne briser la bulle, que rien ne perturbe notre caprice, notre festin.
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Xandra ErkalMilicienne
Xandra Erkal



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MessageSujet: Re: La dalle [Xandra]   La dalle [Xandra] - Page 2 EmptyJeu 3 Nov 2016 - 16:31
J’ai pris son mouvement lascif du bassin pour un oui, j’ai repris ma lente torture le long de ses cuisses, sentant une nouvelle vibration sourde dans mon corps à chaqu’un de ses frémissements. J’ai laissé mes mains remonter les courbes de son corps jusqu’à sa poitrine trop douce, trop pleine, avant de parcourir son dos, sa nuque. Mes lèvres elles, n’avaient jamais cessées de déguster les siennes, donnant et quémandant dans une sensualité parfaite.

Ses ongles dans mon dos, pas assez, là ou d’autres s'étaient posés, là ou la peau était déjà marquée. J’ai poussé un gémissement plaintif, j’ai essayé de me contenir. Trop saoule, pas d’alcool, d’elle, je n’ai pas entendu ce qui l’avait fait se crisper, enlisée dans un monde de plaisir, de sensations. Cette fois la bête était lâchée, elle ne suggérait plus, elle exigeait. Elle ne lui a pas laissé le temps de reporter son attention sur nous. Je ne me suis pas laissé la possibilité d’analyser, je m’en fichais au fond. Je me fichais de tout sauf de son corps que je venais de faire basculer un peu brusquement sur le lit, hâte et soupçon de dominance, peut être, dur à dire, émotion noyée parmi toutes les autres. A la manière d’un félin sous une main aimée, je me suis laissé couler le long de son corps, je me suis fait une place entre ses jambes, contre elle, intimité contre intimité, poitrine contre poitrine. Lèvres pressées contre sa bouche avec force en une vague esquisse de baiser.

Puis j’ai mordu sa nuque dans un râle, retenue, toujours, marquant la peau tendre d’une empreinte qui demain n'existerait plus, elle ne voudrait pas se souvenir, on voudrait oublier cet instant qui n'existait pas. Mais pour l’heure on voulait s’oublier. Ma langue, mes lèvres, mes mains la faisait mienne sans la moindre pudeur, à peine un peu de douceur.
C’est pas lui me répétait inlassablement mon cerveau, ne pas lui faire peur, ne pas la faire regretter plus qu’on ne regrettait déjà, du moins j’essayais de m’en convaincre. Là, ma langue et ma main se jouant de sa poitrine nu, sucrée, j’éprouvais tout sauf du regret. Je suis descendu, encore, toujours pressée contre Ilhanne, suivant les courbes de ses hanches de mes mains, avant de m’en saisir, les doigts enfoncés dans sa chaire onctueuse, chaude. Dans un sillage de baisers, j’ai atteint son intimité, je l’ai à nouveau effleuré du doigt, doucement, avant de laisser ma langue prendre le relais. A peine d’abord, un peu plus ensuite.
Bon sang qu’est ce que je faisais…

A nouveau cette question qui me tenaillait, est ce que ça lui convenait, est-ce que ça me convenait ?

Je me suis redressée pour l’admirer, plonger dans son regard.
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Ilhanne BarrowmerMilicienne
Ilhanne Barrowmer



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MessageSujet: Re: La dalle [Xandra]   La dalle [Xandra] - Page 2 EmptySam 19 Nov 2016 - 20:34
Le contact avec la paillasse m’avait sorti, un instant une fraction de seconde du rêve enivré que je faisais, qu’elle me faisait vivre. Elle était froide, si froide par rapport à cette étouffante moiteur qui me tenait. Un petit brin de paille me piquait la peau au travers de la paillasse, ça me piquait au vif, un rappel de la vie telle qu’elle était et pas telle qu’elle le panachage de tout ce qui se mélangeait dans mes veines les laissait le sentir. Puis ça avait repris le dessus, elle avait repris le dessus.

Sa peau qui glissait contre la mienne, sa poitrine qui et ce baiser, ce baiser sauvage qui n’en était pas vraiment une, elle prenait, prenait ce dont je rêvais de toute façon. Je sentais ses muscles frémis fébriles, tenant ce qui bouillonnait dans tout son être. Elle vibrait et me faisait vibrer.

Aïe !

Vif, incisif, fugace. C’était moi qui mordais normalement !
Pas vraiment avec les dents, avec les mots, avec les pensées, les gestes. Piquante, mordante. Pourtant ça m’avait fait frissonner, de surprise, le de plaisir.
Je tremblais toujours plus, toujours plus impatiente, toujours plus curieuse de savoir de la pousser plus loin. De la faire abandonner encore plus, ce n’était plus une mauvaise idée, ce n’était même plus une idée.

Plus bas, plus bas, qu’elle tente d’éteindre le feu qui me dévorait les entrailles avec la sa bouche, sa langue, à moins qu’elle ne fît que l’attiser. Plus bas, plus bas. Ce n’était pas une invitation, ce n’était plus une invitation. Plus bas !

J’avais poussé, trésaillé sur son épaule pour qu’elle poursuive sa course toujours plus sans s’arrêter. Un nouveau frisson quand son lange avait titillé mon entrecuisse. Un soupire légèrement frustré m’avait échappé. Là, juste là…

Puis elle avait arrêté … non ! Pas maintenant !

Passant une main dans ses chevaux, doux, légèrement collée par un peu sueur qui commençait à perler sur son front, sur sa peau pour la lui dire de recommencer, encore…

Des gémissements des tressaillements, des frissons, des soupirs des râles, tantôt frustré, tantôt satisfait, parfois fébrile. La tête m’en tournait, je ne savais plus de quoi j’étais saoul. Encore…

Ma main se crispait de temps à autre entre des longs fils doux de sa chevelure. À chaque pique, à chaque emportement de mon bas-ventre, de mon cœur. J’essayais de ne pas trop serrer de ne pas tirer, mais à certains moments elle je n’avais plus réellement le contrôle. Encore …

Je me cambrais je me crispai. Encore …

J’avais dû me mordre la lèvre inférieure. Le feu, montait toujours, encore, il avait atteint mon palpitant. Encore…

Xandra !

Toute la raideur qui me tenait disparaissait à l’aide du nouveau spiritueux qui se rependait dans mes veines.
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Xandra ErkalMilicienne
Xandra Erkal



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MessageSujet: Re: La dalle [Xandra]   La dalle [Xandra] - Page 2 EmptyLun 28 Nov 2016 - 15:10
Un léger sourire en coin à son attention, joueur, le temps de la faire languir encore un peu, comme si le message ne passait pas, comme si Xandra ne se rendait pas compte de la pression exercée sur sa peau dénudée, chaude, alors qu’elle sentait chacun de ses doigts, chaque infime pression exercée sur sa peau claire avec une sensibilité décuplée, penchant légèrement le visage pour sentir davantage sa paume qui était venue se perdre dans sa chevelure encore plus désordonnée que d’habitude.

Finalement le sourire avait disparu, tout comme son visage qui s’était à nouveau glissé contre son ventre, entre les cuisses ouvertes, demandeuse, plus bas, lentement, encore un peu plus bas. Au rythme des caresses de sa langue, ses mains allaient et venaient le long des cuisses d’Ilhanne, saisissant ses hanches quand ses doigts à elle broyaient sa nuque, quand ses frémissements, ses gémissements se faisaient plus affamés. Si la milicienne avait d’abord hésité, s’appropriant le langage de ce corps inconnu si différent et si proche du sien, à présent les deux femmes avaient atteint l’accord parfait qui lui offrait la possibilité et le droit qu’elle s’était donné, de la faire languir, de se jouer de son désir, ne faisant qu’augmenter sa propre faim qui lui broyait le bas ventre. Lui donner cette chaleur qu’elle voulait tant pour mieux la lui reprendre, encore et encore.

Lentement entre ses mains, tout contre sa bouche, Xandra sentait la chasseuse défaillir et plus elle se rapprochait doucement de cette extase qui lui était pour l’heure interdite, plus la jeune femme se sentait elle même rongé de frustration, de ce désir impérieux . Plus la respiration d’Ilhanne se faisait rapide, désordonnée, plus Xandra sentait son cœur cogner avec force dans sa poitrine, ses ongles malmenant la chaire tendre de ses cuisses, les os de ses hanches avec délice. Les yeux clos, la milicienne n’attendait qu’une chose, que ses doigts empoignent davantage ses longs cheveux roux, que son autre main abîme son épaule, sa poitrine, le centre de ce feu en elle, qu’elle la touche, vraiment. Plus.

Libère- moi...
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Ilhanne BarrowmerMilicienne
Ilhanne Barrowmer



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MessageSujet: Re: La dalle [Xandra]   La dalle [Xandra] - Page 2 EmptySam 28 Jan 2017 - 14:33
Le bruit de ma respiration courte, désordonnée.

Les battements de mon propre cœur.

Il n’y avait que ça, étouffé.

Et surtout ce reflux agréable qui remplaçait toute cette tension que s’était emparé de mon corps, de mon âme. La fièvre n’était pas passée, mais elle était apaisée. Plus modérée, plus raisonnable jusqu’à ce que je sente à nouveau ses mouvements, sa peau sa chaleur. Elle était encore là encore brûlante, entretenant les vestiges de ma faim.

J’en vibrais encore de l’intérieur quand je l’avais laissé remonter assez pour la faire basculer. La clouer à la paillasse, avec tout ce que je pouvais avoir de détermination maladroite. Qu’est-ce que je faisais ? Aucune idée, j’essayais. J’essayais de lui faire perdre la tête comme elle. Moi, légèrement moite, contre elle, tout aussi moite j’allais l’embrasser, moins pressée plus douce, toujours pas très habile. Mon cœur n’avait pas tant ralenti, il était seulement moins fou. Ça allait pas durer, car mon esprit enivré était encore enivré d’elle. Ce n’était plus cette envie impossible qu’elle me touche qu’il n’y est plus aucune distance entre nous, c'était une ivresse plus adoucie. J’aurais pas su vraiment dire que qui j’étais encore ivre, pas comme si j’avais vraiment eu les idées claires, mais il le fallait, je le voulais.

La peau de son cou avait une saveur légèrement salée, parfois, la chair de poule lui donnait une texture plus granuleuse. Ma main glissait le long de se ses côtes pour sentir son ventre, plus doux, plus mou, plus chaud. Glisser encore plus bas, entre ses cuisses, ce grand inconnu. Incapable de savoir ce qu’il fallait faire je me guidais à ses réactions, ses soupires, ses frémissements, ses gémissements, ses grognements parfois. Chaque spasme libidineux qu’elle pouvait avoir faisant dérailler les battements de mon palpitant, encore. Il ne savait plus à quels saints se vouer, alors qu’à l’instant il n’y en avait deux que mes lèvres parcouraient. Elles s’aventuraient entre les siennes, son cou, là où je le sentais abandonner un peu plus.

J’aurais pu l’entendre toute la nuit, des heures et des heures. Chercher ce qui allait la faire se tendre assez jusqu’à se relâcher complètement. Mes doigts, en bas, caressaient, chatouillaient, exploraient, parfois griffaient un peu sans faire exprès.

Encore un peu, juste là.

Encore un peu de rêve, juste un peu.
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Xandra ErkalMilicienne
Xandra Erkal



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MessageSujet: Re: La dalle [Xandra]   La dalle [Xandra] - Page 2 EmptyLun 6 Fév 2017 - 17:31
Je m’étais laissée faire, m’allongeant docilement sur la paillasse sans résistance, mes yeux se régalant du spectacle que m'offrait ceux d’Ilhanne, troublés, voilés par le plaisir. Ca me convenait ça, comme tout le reste, ses lèvres douces cherchant les miennes qui attisaient doucement les braises, son corps encore fébrile, moite, qui glissait contre le mien. J'en avais le tournis, noyée par toutes ses émotions aussi enivrantes que l’alcool qui m'avais conduite là.

Mes doigts parcouraient son corps avec avidité, toujours cette retenue nécessaire, toucher sans marquer, prendre sans abîmer, je luttais, grognait doucement au creux de l’oreille de la chasseuse au contact humide contre sa peau, frémissant, trépignant d’impatience. Je lui avait rendu la pareille avec plus d’empressement, écartant ses cheveux qui me chatouillaient ma poitrine pour revenir goûter cette nuque, suivre le chemin de ses veines du bout de la langue. Jusqu’à ce que je sente cette douce intrusion de mon intimité, qu’un cri un peu rauque ne m'échappe, là, entre deux baisers sur l’épaule d’Ilhanne. Je ne savais pas vraiment ce que j'attendais, comment cela se passait, je ne comprenait plus rien, je ressentais, ça se passait et j'en tremblais d’envie entre ses mains, mes yeux lui criant que j'étais à sa merci.

Elle s’insinuait avec maladresse sur ma peau, à cet endroit que je voulais réserver à un autre, mais peu importait maintenant, rien d’autre ne comptait que ses doigts, ses ongles, ses légers accrocs qui ne faisaient que me faire gémir un peu plus encore, la douceur de sa poitrine et son souffle court, son cœur qui battait dans une beau désaccord contre le mien.

Je le sentais venir l’apaisement, roder, contenir la bête, cet endroit là qui apaiserait ma faim, tout prêt, juste ici. Une de mes mains descendit, tremblante, le long de son propre corps jusqu’à la guider, doucement, ma main sur la sienne, un peu plus fort, juste un peu plus loin et mes jambes se dérobèrent, mon cri muet s’éleva dans la chambre, s’écrasa avec une tendresse que je ne me connaissait pas tout contre l’épaule de cette rousse qui sentait si bon, si femme, si différent.

Ca ne gargouillait plus là dans mon ventre, au creux de mes reins, elle m’avait apaisé, mais il restait un petite place, une petite envie d’encore et je l'avais serré fort dans mes bras, emprisonnant ses reins entre mes cuisses, mes mains descendant le long de son dos, paisible.


Dernière édition par Xandra Erkal le Mer 15 Fév 2017 - 17:12, édité 1 fois
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Ilhanne BarrowmerMilicienne
Ilhanne Barrowmer



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MessageSujet: Re: La dalle [Xandra]   La dalle [Xandra] - Page 2 EmptySam 11 Fév 2017 - 13:34
Sentir son corps se contracter se relâcher de manière désordonnée, ne répondant qu’à ma main guidée par ma sienne, avait quelque chose qui m’avait saoulé un peu plus alors que j’avais eu l’impression de dégriser l’espace d’un instant. Juste assez pour avoir entendu brièvement un ronflement.

Puis ses râles, ses soupires, ses gémissements.

Contre elle, emprisonnée entre ses jambes, il faisait chaud. Bercée par son souffle redevenant régulier. Sombrer dans les songes de Rikni, ça ne m’était pas arrivé tout de suite, j’avais senti son odeur, légèrement acre à cause ses relents de bibine et de la mince pellicule moite qui rendait sa peau légèrement collante. J’aurais voulu faire quelque chose, dire quelque chose, mais rien n’aurait été parce que tout aurait été bizarre et embrouillé.

La nuit porterait conseil.

Pourquoi quelque chose tapait si fort dans ma tête ?
Ouvrir les yeux avait eu l’air d’une épreuve en soi. Quelle heure il était ?
Mais c’était pas dans ma tête que ça cognait s’était sur la porte. Bordel, s’était quoi encore … ?

« BARROWMER BOUGE TON CUL , LE GIBIER VA PAS SE TIRER TOUT SEUL. »

Le bruit du gond qui grinçait légèrement, me fit émerger d’un coup, dans une pulsion protectrice presque animale. Pour me lever non sans risquer de me casser la gueule et empêcher qu’on ouvre la porte. Quelque chose avait glissé le long de ma peau quand j’avais quitté la paillasse.

« Putain tu fais chier ! J’arrive… »

Aucune foutue idée de qui c'était là de suite, mais ça changerait rien, il faisait chier. C'était un fait. Je l'avais entendu grogner et s'en aller, du moins j'avais entendu des pas s'éloigner.

Le bois de la porte était froid, froid sur ma hanche. J’étais nue . Pourquoi ?
J’avais pas oublié bien longtemps, la chambre était pas bien grande, et la crinière rousse ne pouvait pas passer inaperçue. Oh … j’avais vraiment fait ça ?
Oui, j’avais vraiment fait ça. C’était pas bien, pas bien du tout. Le souvenir de la nuit me disait pourtant autre chose. Ça me faisait frissonner, à moins que ce soit le fond frais de l’air.
Le mal de crâne et la foutue ignorance de ce que je devais bien foutre m’aidaient pas vraiment à y voir plus clair que si j’avais été encore fin saoul.

Puis d’un coup je m’en étais souvenue. Finn, comment j’avais … Oh non, non ! Non, justement, un problème à la fois. Putain comment j’avais pu faire ça. Question cone, on savait très bien ce qui était arrivé. ‘Fin à défaut de la savoir vraiment, moi je savais qu’on avait fini ronde a en roule sous la table et si je me fiais à ce qui me revenait de la nuit me donnait une bonne indication.
Merde, merde, merde !

Si j’avais pu me fracasser la tête contre un mur sans que ça ait eu l’air étrange sûrement que je l’aurais fait. A lieu de ça, j’étais retourné m’assoir sur l’amas de draps, de couverture et de paille.

« Hey Xandra… »

Que j’avais dit pas trop fort, doucement.
Dur de cacher que j’étais préoccupée, par ce qui se passerait si quelqu’un s’en doutait, ou pire si quelqu’un savait.
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Xandra ErkalMilicienne
Xandra Erkal



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MessageSujet: Re: La dalle [Xandra]   La dalle [Xandra] - Page 2 EmptyMer 15 Fév 2017 - 17:30
« Hey Xandra… »

Une voix douce, une ondulation, un son, un appel qui me parvenait étouffé, encore coincé entre des songes sans sens et la réalité. Une mélodie brève, féminine. Une paillasse et une douleur horrible dans ma tête. La bouche pâteuse typique d’une cuite et une envie folle de ne pas répondre, de me rouler en boule dans mon lit...C’était pas mon lit.

J’ai cligné des yeux longtemps en gémissant ma migraine puis mon regard à suivit des courbes trop connu, agréable, jusqu’à un regard trop clair.

- Ilhanne…Oh bordel, qu’est ce qu’on a fait.

Je m’étais redressé, non sans grimacer. Ca me revenait à toute allure et ça me faisait le même effet qu’une claque. J’ai quand même sourit, c’était plus fort que moi. Elle était belle, inquiète et je devais lui renvoyer la même image, peut être.

- C’était...bien.

C’était surtout pas terrible comme conclusion murmurée mais j’aurais pas réussi à faire mieux de toute façon. Je me suis mise à ramper plus qu’à avancer à quatre pattes jusqu’au bord du lit, je me suis relevée et j’ai attrapé mes vêtements, jetant un coup d’oeil discret vers la porte.

- Faut que je file d’ici et vite, c’est...notre moment, notre secret.

Je voulais pas dire que c’était une connerie, le genre de truc honteux à cacher à la terre entière. Parce qu’au fond c’était juste un moment doux, sincère et...trop alcoolisé. La journée allait être difficile. D’ailleurs, c’était déjà la troisième fois que je faisais tomber mon corset en essayant de l’attacher. J’ai cherché l’autre rouquine du regard, désolée, perdue, maladroite, douloureuse, coupable. J’étais tout un tas de chose après cette nuit.
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Ilhanne BarrowmerMilicienne
Ilhanne Barrowmer



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MessageSujet: Re: La dalle [Xandra]   La dalle [Xandra] - Page 2 EmptySam 18 Fév 2017 - 12:52
On pouvait dire qu’elle avait le sommeil lourd la rouquine. Pas commencer à émerger avec deux personnes qui braillent à côté, c’était assez admirable. ‘Fin admirable façon de parler.

Oui, merde, qu’est-ce qu’on avait faite … Qu’est-ce qui nous avait pris putain ?! S’était ça qu’on était au fond de nous .
Les crétins et les piliers de bars disaient souvent que l’alcool ça faisait juste ressortir ce qu’on était au fond. Au fond était ça ?... Si j’avais pas eu déjà mal au crâne, ça m’aurait filé la migraine.

Comment savoir se faire pardonner ?

Xandra pourquoi me rappeler ça ? Rien que le souvenir de ses mains douces, faisait que les boyaux se tordaient d’une sale culpabilité.

Je pouvais pas rester comme ça, à poil, vulnérable. Enfilant rapidement ma chemise et mon pantalon, j’avais déjà l’impression que personne ne verrait plus rien. C’était qu’une douce illusion, mais rien à faire, ça mettrait un peu de tranquillité dans le foutoir vitrifié par la gueule de bois qu’était ma tête.

« Tous ce qui se passe à Traquemont, reste à Traquemont. »

Que j’avais dit en prenant en main les mains de son corset pour serrer. Ça servait à rien paniquer, même si intérieurement c'était le bordel. Plus on aurait l’air bizarre, plus on aurait l’air suspect et avant de trouver comment faire passer ça, j’avais pas vraiment envié ça s’ébruite, déjà qu’ils allaient tous bavé sur la soirée, sur la beuverie, sur le baiser. Je pourrais toujours dire que c'était un pari à la con. Ce que ça avait été … avant.

Bordel.

Serrant un dernier coup la sangle je lâchais ses affaires. Fallait pas que je traîne. Juste le temps d’enfiler mes bottes ma veste et d’attraper mon fatras, arc, carquois, couteau.

« Je … je dois y aller… Si je traîne trop … »

Ils allaient se poser des questions, ou non, en fait j’en avais l’impression s’était tout, mais je me trompais peut-être. Je savais juste que j’étais pas du genre à traîner d’habitude. Attrapant un lien sur le coffre qui me servirait à attacher mes cheveux je m’arrêtais un instant sur Xandra.

« Je t’interdis de te faire tuer sur le route. »

Un peu railleuse, il devait pas être bien compliqué de voir qu’au fond je l’étais beaucoup moins. Pas le temps de traîné, peur des épanchements de sentiment, j’étais pas resté. La lumière directe du jour m’avait donné l’impression d’avoir la tête dans un étau.

La journée allait être longue et laborieuse.

Il ne faudrait pas y penser.
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La dalle [Xandra]
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