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 Gagnante, gagnante [Avdokeai]

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Grâce de BraseyBaronne
Grâce de Brasey



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MessageSujet: Gagnante, gagnante [Avdokeai]   Gagnante, gagnante [Avdokeai] EmptySam 6 Aoû 2016 - 17:26
Le manoir de Restellis avait toujours eu, dans l’esprit de grâce cette étrange ambivalence. La demeure était à la fois un havre de paix qui avait quelque chose de rassurant, un cocon où elle pouvait se permettre d’enlever quelques instants, partiellement le masque, mais aussi cet endroit où les murs avaient des oreilles, comme partout, possiblement plus qu’un endroit où se trouveraient que des inconnus. Le danger et la sécurité, cette impression d’être entre deux eaux, couplé à la surveillance assidue, souvent pesante de Sichède sur l’aînée de ses filles, il y avait de quoi finir las, si ce n’était fou. La sensation d’être prise au piège de s’embourber, sans oublier cette histoire avec Saurell, la folle aux chats. Les Dieux que cela faisait enrager Grâce, elle devait trouver un moyen de sortir, prendre une bouffée d’air.

Le hasard avait heureusement fait les choses en cette journée du douze avril 1165. Anthime s’apprêtait à sortir, il se rendait dans la Hanse et Bourg-levant faire le tour des commerces qu’il aidait, parfois entretenait. La jeune femme avait vu là une occasion parfaite de quitter le manoir et son père une jolie opportunité de jouer à l’homme droit, respectueux de la famille, même si pour cela, la présence d’Audric aurait été préférable, toutefois l’héritier était occupé ailleurs, à quelques frivolités. Soit, il ferait avec ce qu’on lui offrait.
Le Baron de Brasey regrettait souvent que Grâce soit une femme, elle se montrait bien plus tenace et habile que son aînée, lui qui semblait si indécis. Cela, il ne lui dirait jamais.

Les rendez-vous s’enchainèrent, comme elle s’y attendait la demoiselle ne faisait que sourire aimablement et placer quelques mots de temps à autre, un rôle peu reluisant, cependant elle s’en contenta, moins de pression, d'autres horizons que ceux de la demeure qu’elle avait si souvent arpentée, à cet instant elle n’en demandait guère plus. Bien entendu si Adalman pouvait malencontreusement finir de dévorer jusqu’à l’os, ou foudroyer …

« Les deux dernières semaines se sont avérée plutôt calmes dans le forge, du moins pas plus trépidante qu’à l’accoutumer. Rien de particulier, je sais pas ce que vous avez fait, mais les loubards sont plus venus essayer d'mettre la main sur le commerce. Soit rien de bien significatif. »

L’homme en face du père et sa fille était un forgeron, une cinquantaine apparente, on pouvait ne pas douter de son métier. Il faisait partie des premiers à avoir bénéficié des bonnes résolutions de la famille noble, ici il s’agissait simplement de faire un point avec lui.

« - Oh si, une fin, ‘fin, une Dame, vu comme elle était richement vêtue, elle était soit une bourgeoise soient une noble, elle est passée ya quelques jours posés des questions sur votre famille et la manière dont vous traitiez ceux à qui vous prêtez de l’argent. Vous inquiétez pas je lui ai dit que la vérité que vous étiez très réglo, mais s’était étrange. Dit-il en se grattant le dos de la main.

- À quoi elle ressemblait cette jeune fille ?
Questionna Grâce, prenant les devants de son géniteur, qui la laissa faire, lui jetant un regard attentif.

- Votre âge à peu près, fort jolie, tout comme vous, elle avait des cheveux roux, mais pas d’un roux carotte, un roux intense qui semblait tendre vers le rouge sous certains angles, certaines lumières. Puis surtout elle avait un nom que j’aurais du mal à me remémorer. Il était dur à prononcer. »

La description était simple, succincte, pourtant il s’en dégagea aisément un nom, une personne. Des jolies demoiselles de bonne famille il y avait un certain nombre, cependant des belles plantes à la chevelure d’un roux rouge au nom complexe il n’en était pas tant que cela, du moins Grâce n’en voyait qu’une seule. La question était alors en quoi cette jeune femme pouvait bien s’intéresser aux manières en affaires des Brasey. L’interrogation tourna dans son esprit pendant le rendez-vous suivant, puis celui d’après qui se déroulait proche du quartier chaud de la Hanse, ces quelques rues qui regroupaient beaucoup des maisons de passe de la ville. Grâce esquissa un sourire en songeant que son cher frère devait parfaitement connaître cet endroit. Quoique ces derniers temps il était moins client à ce qu’elle en savait. Qu'avait-il dit la dernière fois qu’il était rentré au milieu de la nuit saoule comme un cochon ? Quelque chose qui l’avait passablement contrarié.

Dans le petit salon du manoir Restellie, l’héritier des Brasey, semblait se détendre, un verre en main, un ouvrage dans l’autre, il profitait de l’apparente quiétude du lieu. Il entendit vaguement la porte de la Demeure s’ouvrir puis se fermer, néanmoins il n’en fit pas réellement cas, les allers et venues étaient monnaie courante entre ces murs. En revanche lorsqu’une silhouette accompagnée d’un bruissement précieux et d’une fragrance connue pénétra dans la pièce le jeune homme baissa posa son livre, mais pas sa coupe.

« Audric, mon très cher …

- Grâce, les Dieux savent que j’apprécie lorsque tu t’abaisses pour quérir mon attention. Toutefois ne me prend pas pour plus idiot que je ne le suis et dit moi ce dont tu as besoin. »

Souffla l’aîné de la fratrie en se redressant un peu. Il affectionnait particulièrement ces moments où il avait cette impression d’être en position de force.

« - Je sais que tu affectionnais particulièrement un bordel dans la Hanse. Un soir passablement aviné, tu es rentré en répétant compulsivement que ton havre de paix avait été racheté par une femme je te cite « une rombière de l’Esplande ». Je te passe les déblatérations agréables au sujet de la gente féminine. Nous n’avons guère besoin de cela pour l’instant. Je veux que tu me fasses entrer dans cette maison de plaisir.

- Pourquoi cela ? S’enquit-il en haussant un sourcil.

- Parce que j’ai un pressentiment qu’il serait difficile de fonder, toutefois, s’il s’avère exact il se pourrait que je connaisse cette fameuse rombière et le plus important qu’elle cherche à se renseigner sur nos manières en affaires, sûrement pour prendre contact avec nous. En échange de ta coopération je t’offre de t’attribuer officiellement tout le mérite si d’aventure cela devrait aboutir à une transaction. »

Sa sœur lui avait parlé avec un petit sourire provocateur, elle savait que l’opportunité était trop belle. Le mérite sans l’effort de quoi redorer un peu l’estime que lui portait leur père et qui s’était quelque peu ternie depuis l’arrivée de la fange.
S’était un peu folle, une impression. Une femme de l’Esplanade qui rachetait un bordel et une femme de l’esplanade qui s’intéressait aux activités de mécène de la famille de Grâce. Le tout dans un laps de temps relativement restreint, l’a coïncidence était significative. Cependant, il ne pouvait que cela ne soit que cela, une coïncidence. C’était un peu comme jouer à pile ou face, sauf qu’elle n’avait que peu à y perdre, juste une soirée, une occasion au pire.

« Offre généreuse… soit prête à partir en début de soirée. »

Cette phrase clôtura l’entrevue entre les membres de la fratrie qui se séparèrent.

Le soir, sur le chemin de la Hanse, Grâce expliqua son plan à son aîné. Il était simple et se devait d’être efficace. Mademoiselle de Brasey ne pouvait se permettre d’entrée dans l’établissement par la grande porte. Une femme de la noblesse dans un bordel, s’était indécent, mal vu. Si elle n’était pas déjà en partielle disgrâce à cause de l’annulation de son mariage elle se le serait permis, sa réputation n’en aurait guère été si troublée, cependant dans la circonstance il fallait savoir ne pas aggraver son cas. Dans cette optique elle allait envoyer Audric dans l’établissement qu’il connaissait bien. Elle lui avait confié une lettre scellée et lui avait décrit la jeune femme dont’elle songeait être la propriétaire de la maison de plaisir. Il devait demander la maîtresse des lieux si elle correspondait au portait qu’il lui avait été fait, le jeune homme devait lui donner la missive. Si elle ne correspondait pas, alors … devrait-il improviser.

Audric, passa sans hésitation le pas de la porte de l’établissement. Retirant son manteau, il découvrait son visage paré d’un sourire de circonstance. Ce qui devait être un maître d’hôtel, vint prendre ses effets pour les mettre en lieu sûr et fin venir les donzelles qui arrivèrent avant une démarche souple, féline, roulant des hanches.

« Bien le bonsoir mesdemoiselles, vous êtes fort charmantes, cependant, ce n’est pas l’une de vous que je souhaiterais voir, vous m’en voyez navré. Si vous pouviez transmettre à la propriétaire que j’aimerais prendre un peu de son temps. »

Demanda-t-il à l’employé. Il était assuré ne doutant pas de ce qu’il venait faire ici, néanmoins, il s’autorisa à laisser traîner son regarde sur les charmantes créatures qui lui étaient présentées.

Dans la ruelle, à côté de l’entrée de service, deux silhouettes encapuchonnées attendaient. Il ne s’agissait d’autre que Grâce est son protecteur. Ils attendaient.
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