[Quête] Tous à table (Danaé ; Ange ; Cyrielle )

Explications :

Note du 17/04/17:

Ma légère faim m'avait fait venir. Au moins, pendant un repas, je n'aurais pas à dépenser d'argent pour me nourrir. Les règles me semblaient stupides mais au moins, elles étaient simples et m'avantageaient légérement car j'avais un passif de fouineuse

Une chasse à la nourriture? Ca devrait être plus simple que de chercher des champignons ou des plantes.

Je réfléchissais, où ce gros homme pouvez donc cacher de la nourriture?

Je réfléchissais à l'endroit le plus improbable. Le plus stupide me vient en tête: au dessus de nous, sur les poutres ou les objets en hauteur. Personne ne pense à chercher là-bas. Je pris une chaise et la mis sur une table pour mieux voir ce qu'il y avait autour de moi.

Cyrielle s'était présentée à l'auberge, attirée loin de son quartier par les rumeurs de nourriture gratuite. Elle n'espérait pas réellement gagner le prix promis, mais surtout manger assez pour pouvoir se passer de nourriture jusqu'au lendemain, et ainsi permettre à son fils de manger davantage. Le repas offert en prime serait bienvenue en supplément, mais elle devinait que d'autres concurrents seraient présents, plus acharnés, plus affamés qu'elle, quoi que sa carrure hommasse et le marteau qui pendait à sa ceinture puisse tenir à distance les indélicats. Elle se glissa dans l'auberge, appréciant l'abri que les murs fournissaient contre le soleil acharné. En revanche, une expression d’écœurement et de contrariété plissa son visage hâve, alors que l'odeur désagréable la frappait de plein fouet. Elle espérait grandement que la source n'en soit pas la nourriture, sans quoi l'intérêt de la manœuvre en serait considérablement amoindri.

Elle prêta néanmoins l'oreille aux présentations et explications de la tenancière, peu impressionnée par ses regards menaçants. Outre qu'elle n'avait rien d'une séductrice, elle n'entendait pas séduire le mari. Les règles du jeu la firent tiquer, elle s'était attendue à un concours d'appétit, et non à une fouille en règle des lieux. Un mauvais pressentiment croissait en elle, alors qu'elle imaginait devoir manger un immonde brouet assaisonné de poussière et d'excréments de rongeurs. Si tel devait être le cas, alors elle n'hésiterait guère à repartir. Elle n'avait rien à perdre, la participation étant gratuite, à quitter l'épreuve avant son terme. Mais elle était déterminée à ne pas se laisser décourager par des règles étranges, et ne renoncerait pas sans d'abord essayer.

Alors qu'une rouquine commençait à escalader le mobilier, la forgeronne se dirigea vers l'étage, et passa dans la première chambre. L'aubergiste ayant parlé de déplacer les meubles, elle se mit à quatre pattes pour observer le plancher, sous le lit et les autres objets. L'homme était gros, sa femme fluette, elle doutait donc qu'il faille faire preuve de prouesses physiques pour trouver les différents « plats » dissimulés dans l'établissement.

Ange était calme et serein. La matinée s'était très bien passée ! Il avait encore réussi à faire cramer une rousse en l'attirant dans sa forge. Un exploit de plus à mettre à son actif et, surtout, un exploit qui lui permettait de calmer ses nerfs et son esprit. Ces femmes, ces rousses, ces salopes, il en avait besoin !

La dernière chose qui le tracassait, à présent, était son estomac. Le guet-apens, la séquestration, le viol, la torture et le feu "de joie" lui avaient pris la matinée et une partie de l'après-midi. Il avait donc grand faim une fois tout rangé. Il sortit donc de sa forge, le nez au vent, cherchant un endroit qui sentait la nourriture pour s'y remplir la panse. Il passa devant l'auberge du Renard espiègle. où il y avait un petit attroupement. Jouant des coudes, il pénétra dans l'établissement. Cela ne sentait pas vraiment la bouffe, mais, peut-être y avait-il quelque chose d'intéressant à voir...

Malheureusement, une fois qu'il se fut trouvé au premier rang des badauds, il comprit. Les propriétaires l'alpaguèrent et le choisirent pour participer à un concours de bouffe... enfin, de recherche de nourriture ! Si en d'autres circonstances, il eut trouvé cela très déplaisant et aurait perdu ses nerfs, là, repus de sang et de tortures, il ne fit point d'esclandre et accepta gentiment de participer au jeu. Il écouta même sagement les consignes. Si le propriétaire le dégoûtait au plus haut point avec sa bedaine et son air satisfait, sa femme était charmante et son coté piquante, maîtresse, plaisait bien au forgeron.

Lorsque le signal fut donné, Ange se dirigea... derrière le comptoir ! Comme il fallait revenir au point de départ pour manger la nourriture, il ne voulait pas perdre de temps à monter et descendre les escaliers. Et donc, derrière le comptoir, il examina les étagères, les caisses, les tiroirs et les placards, à droite, à gauche et au milieu, en haut et en bas...

Par les Trois, c'est qu'ils l'ont bien planqué la bouffe !

Chandra qui n'avait pas manger depuis la veille au matin, se rendit a l’auberge du Renard espiègle car elle avait entendu parler d'un concours de nourriture. Cela lui ferais le plus grand bien de se nourrir convenablement, alors qu'elle espérait se retrouver devant une table avec des plats devant elle, elle allait devoir chercher sa nourriture elle même. Les règles étaient simple.

Elle était vêtu d'une jupe courte qui descendait juste au dessous du genoux de couleur pourpre et d'un bustier bleu turquoise. Elle salua les autres concourant d'un signe de tète. Puis elle passa derrière le comptoir dans l'espoir de trouver quelque chose à se mettre sous la dent. Elle ouvrit les placards, chercha sous le bar, dans les coffres, enfin partout ou ils étaient susceptible d'avoir cacher de la bouffe.


Un clou dépassant du bar lui déchira légèrement sa jupe sur le coté, qu'a cela ne tienne elle serait plus à l'aise dans ses mouvements. Elle redoubla d'efforts pour chercher sa pitance. Avec sa chance habituelle elle allait surement trouver quelque chose à manger de bien dégueulasse, comme des rognons crus ou du pain moisi, mais elle avait tellement faim qu'elle pourrait avaler n'importe quoi. Son estomac gargouillait si fortement qu'elle ne douta pas qu'on l'ai entendu jusqu'au rempart de la cité.

Un large sourire sur les lèvres la tenancière de l’établissement déplaçait son regard gris sur les différents visages présents, elle appréciait l’état d’incompréhension qui se lisait sur leurs traits. Difficile pour elle de conserver son engouement, tant elle avait hâte de voir les si jolis minois se décomposer devant leurs futures trouvailles. Ne recevant visiblement aucune question, elle se contenta de grogner légèrement, dommage, elle aurait bien fait un peu la conversation. Plus tard peut-être, qui sait.

- « Bonne recherche à vous tous et toutes que le ou la meilleur(e) gagne. »

La phrase fraîchement prononcée, la femme avait abandonné son mari pour se diriger dans la cuisine de l’établissement, entrant par une petite porte où une pancarte rouge laissait entendre que l’accès y était interdit. Elle revint rapidement les bras chargés de plats, plus savoureux les uns que les autres, dignes d’un dîner de sang bleu. Des cailles, du cochon, des œufs, des carottes…. L’odeur des aliments parvenait presque à camoufler l’odeur pestilentielle qui régnait dans l’auberge. L’épouse Moune avait cru bon de trouver une méthode pour motiver les troupes, très peu de personnes étaient en mesure de s’offrir un tel festin, peu refuserait les épreuves qu’ils allaient devoir endurer pour obtenir le possible gain. Se déhanchant le moins gracieusement du monde la gérante avait déposé le tout sur le comptoir, tout sourire. Elle était ensuite venue déambuler entre les participants se trouvant à son étage, vérifiant les recherches, affichant des sourires satisfaits quand elles n’étaient pas concluantes.


- « Alors, alors, ça avance j’espère ? » dit-elle avec une voix légèrement chantante voir, provocante « Ce n’est quand même pas, si compliqué que ça de trouver des aliments. »

Monsieur Moune, lui avait préféré jouer la carte de la sécurité, allant verrouiller la porte d’entrée de sa taverne –il faut éviter tout vol après tout-, avant de monter les marches menant à l’étage rapidement. Sa bedaine rebondissant devant les mouvements qu’il avait dû fournir pour se retrouver en haut. Contrairement à sa femme Roger, préférait restait discret, faisant plusieurs pas dans le minuscule couloir, écoutant aux portes de temps en temps à la recherche d’exclamations qui lui permettrait de déduire la réussite ou l’échec de la recherche de ceux étant montés. Moune souhaitait vraiment avoir un gagnant, certain que cette animation allait être très avantageuse pour l’image de son établissement.

Jet d'observation:

La voix de la charmante propriétaire des lieux n'avait pas tardé à résonner dans la batisse :

- - « Un aliment vient d’être trouvé, notre valeureux candidat acceptera-t-il de le manger pour espérer repartir avec de délicieux plats préparés ? Courage, courage, charmant monsieur ! »

Note Mj :

J'étais un peu déçue de mon raisonnement, je redescendait de l'endroit ou j'étais perché pour aller fouiller sous les tables.

Si ça se trouve, les endroit évidents sont ceux où l'on cherche en dernier.

Toussant tant et plus, incapable de reprendre son souffle ainsi accroupie, la forgeronne dut se relever pour échapper au flot de poussière, aussi dense que le nuage de cendre et d'escarbilles que lançait parfois la forge. Mais dans la forge, elle disposait de pinces qui l'éloignaient de l'inhalation, ce qui n'était ici pas le cas. Et elle songea que finalement, ses outils lui auraient été utiles, contrairement à ce qu'elle avait d'abord pensé. Elle possédait bien son marteau, mais doutait fortement que démolir les meubles soient accepté.

Sa respiration redevenue tranquille, elle eut un geste pour renvoyer par-dessus son épaule sa longue tresse blonde, et ce fut à cet instant qu'elle remarqua l'immondice qui s'y était collé. Avec une grimace de dégoût, elle saisit un pan de sa robe pour l'essuyer du mieux possible. Le bas du vêtement était déjà sali de poussière, et elle préférait le laver plus tard que de risquer de voir cette matière non-identifiée se coller contre son visage.

Elle sortit de la pièce pour passer à la chambre suivante, saluant d'un signe de tête l'aubergiste présent dans le couloir. L'odeur était devenue alléchante, mais les paroles de la femme, à l'annonce d'un premier chanceux, étaient plutôt inquiétantes, et elle alla se pencher à la rambarde de l'escalier pour en savoir un peu plus. Son visage rude se plissa de dégoût à la vue du "plat" que devait manger l'homme, qu'elle reconnut comme l'un de ses confrères. Son père l'avait déjà évoqué devant elle, comme un artisan talentueux qui avait épousé une femme "de qualité" avant de se retrouver veuf.

Un rictus de commisération lui tordit les lèvres, tandis qu'elle devinait que le concours n'était finalement qu'une mauvaise blague, et qu'elle devrait sans doute avaler le même genre de déchets pour son fils. Mais cela ne la découragea pas, plus alors que le festin s'étalait comme une promesse, et elle regagna l'étage pour fouiller à nouveau la première chambre, ouvrant les tiroirs, secouant la mauvaise literie. A la réflexion, mieux valait ne rien négliger, d'autant qu'elle avait pu catégoriser comme déchet ce qui était finalement un plat, lors de sa première fouille.

Ange n'avait pas bien vu qui était les autres concurrents dans la foule réunie. Ce ne fut que lorsqu'il vit la blonde et les deux rousses s'élancer qu'il compris. Quel piège, quel affreux traquenard ! Il était là, lui, seul mâle au milieu de ces salopes... et surtout de ces deux démones rousses ! Un temps il crut qu'il pourrait "faire avec", se concentrant sur ses recherches, ne prêtant pas trop attention à la sensuelle rousse qui cherchait à coté de lui, cette Chandra qui sans le faire exprès - mon œil ! - avait déchiré sa jupe déjà fort courte contre un clou mal enfoncé ! Ange se battait intérieurement contre ses pulsions les plus sadiques pour garder ses yeux sur...

Un vieux poisson pourri !

Il avait poussé des bouteilles et trouvé une assiette d'une saleté indescriptible, dans laquelle un poisson périmé trônait dégueulassement... et visiblement, un petit visiteur - souris ou insecte - avait déjà commencé à le goûter...

Ange récupéra l'assiette et se dirigea vers la table centrale du "restaurant". Il posa l'assiette sur la table et avisa la patronne.

- Vous espérer vraiment que je vais manger ça ?

Le forgeron s'empara d'une fourchette et d'un couteau et enleva la peau, la queue, la tête, les arrêtes, la blatte - oui c'était une blatte ! - , la pourriture... et finalement, parvint à manger une demi-bouchée de poisson.

- Pfouah ! Dégueu !

D'un revers de main, il écarta l'assiette loin de lui...

Ce jeu était vraiment le pire jeu auquel il lui avait été donné de participer. Et comme il n'était plus très pressé de trouver une seconde assiette, et comme il ne voulait plus voir la rousse à la robe diaboliquement fendue, il monta à l'étage et dans la première chambre libre, recommença à chercher. Le placard miteux, les tables de nuits branlante, le lit grinçant, le rebord de la fenêtre ... et même les lattes mal fixées du plancher, tout passait sous ses doigts experts !

Madame Moune observait attention l’homme déguster l’aliment, fronçant légèrement les sourcils quand celui décortiqua le poisson, ce n’était pas prévu au programme. Bien qu’elle puisse comprendre que l’homme retire les arêtes, pour le reste il n’en était pas question et elle n’allait pas tarder à lui rappeler les règles de l’évènement.

- « Je pensais qu’un homme comme vous étiez beaucoup plus courageux que ça… Pour avoir le point complet, il faut manger jusqu’à la dernière miette. » dit-elle dans un sourire provocateur. « Ce serait dommage de passer à côté d’un tel festin, vous ne pensez pas ? »

Un large sourire s’affichait de nouveau sur les traits de la gérante de l’établissement, à croire qu’elle prenait définitivement un malin plaisir à pousser les candidats dans leurs retranchements. Lentement, elle était venue déposer une main sur l’épaule de l’homme, la tapotant légèrement en signe d’encouragement.

- « Le premier candidat ayant trouvé un aliment à presque un point complet… Si vous voulez remporter le festin, il faudrait penser à réagir plus vite. »

Une nouvelle fois la gérante avait fait entendre sa voix, afin d’encourager tout à chacun. S’ils voulaient progresser, réussir et gagner la récompense, il devait réellement se mettre au travail. La jeune femme abandonna l’homme qui avait délaissé le plat pour monter les escaliers pour se rapprocher de la jolie femme qui s’appliquait à chercher autour d’une table. Elle se pencha légèrement afin de vérifier qu’elle n’avait encore trouvé aucun élément.

- « Alors votre recherche avance ma bonne dame ? »

Monsieur Moune, lui, faisait les deux cents pas devant les portes de l’étage, passant repassant, il était presque déçu que personne ne parvienne à trouver les cachettes. Il ignorait s’il devait être fier d’avoir trouvé des planques introuvables, ou s’il devait être déçu de ne pas voir les participants ouvrir suffisamment grands les yeux pour voir les éléments qui se trouvaient justes sous leurs nez. L’homme décida de mettre un peu de piment, de relever la situation et vint enfermer les deux candidats se trouvant dans les chambres, à présent, en plus de trouver des aliments.

- « Héhéhéhéh, une p’tite difficulté supplémentaire mes p’tits loups. » Un rire gras s’échappa ensuite de ses lèvres.

Jet d'observation:

Jet d'endurance:

Petit mot du Mj:

Sérieusement? De l'eau boueuse? Heureusement que j'avais la faim au ventre sinon cette boue serait allée droit dans la face d'ange de la propriétaire.

Je pris une grande respiration, ouvrit flacon et le bue d'un trait. Le goût était immonde mais c'était la meilleure chose à faire. La boire en plusieurs fois aurait sans doute été encore pire mais j'avais quand même rudement envie de laver la bouche.

"J'espére que je vais pas choper un truc en buvant ça..."

Par chance ou plutot par malchange, l'eau boueuse ne fait pas peur, j'en bois quasiment tous les jours a Labret mais bon, c'était plus boueux que d'habitude.

"C'est bon? Je l'ai votre point?"

Je regardais la femme en face pour voir si elle n'avait pas justement un de ces fameux sachet. Quel meilleur endroit stupide ou cacher un sachet qu'une personne que l'on voit en permanence sans jamais vraiment regarder?

Mais je me disais que cette pièce n'avait sans doute pas livré tout ses secrets. Une fois la tenancière fouillée du regard, mon prochain objectif serait d'aller voir vers la porte d'entrée.

Un tintement trahit la présence du flacon, que la forgeronne ramassa. Durant quelques instants, elle en examina le contenu, septique, mais elle finit par l'empocher dans son tablier de cuir, alors qu'un bruit de clé se fit entendre dans la serrure. L'ordure l'avait enfermée, et elle n'était pas la seule dans cette situation, si elle devait se fier à ce qu'elle entendait. D'un pas énergique, elle s'approcha de la porte, examinant la serrure et le bois du battant, avant de poser la main sur son marteau.

« Si vous n'ouvrez pas rapidement la porte, je ne rembourserai pas les dégâts, vous êtes prévenu. »

Et elle fit tinter l'acier de son outil contre le fer de la serrure. Mais elle ne frappa pas immédiatement, et reporta ses recherches sur les tiroirs de la pièce. Si elle pouvait n'avoir à descendre qu'une fois pour plusieurs lots, cela serait préférable. Et aussi boueuse que soit l'eau, peut-être permettrait-elle de faire passer moins ragoûtant encore...

Ange sentait le poisson - était-ce un saumon ? - remonter son œsophage comme il remontait, jadis, le cours de sa rivière natale. Il vomit dans un coin de l'auberge et continua ses recherches...


Alors qu'il fouillait la chambre, sans grand succès, il entendit la porte se refermer derrière lui et une clef, dans le verrou, faire son office.

- Héhéhéhéh, une p’tite difficulté supplémentaire mes p’tits loups.

Ange se releva aussitôt et frappa contre la porte de son poing fermé.

- Ouvrez ça tout d'suite !

Et puis... il se dit que ce n'était pas bien grave... vu l'épaisseur de la porte, il n'aurait aucun mal à l'enfoncer d'un simple coup de botte lorsqu'il le souhaiterait.

Par contre, à coté, il entendit une voix féminine s'écrier :
- Si vous n'ouvrez pas rapidement la porte, je ne rembourserai pas les dégâts, vous êtes prévenu.

Cela le fit sourire et, d'une certaine manière apaisé, il continua ses recherches. En fait, il s'approcha de l'armoire de la chambre et, sans retenue, en la tirant avec ses deux mains, la fit basculer par terre. Un énorme fracas raisonna contre le plancher de la chambre lorsque le meuble éclata et, par conséquent, dans toute l'auberge ! Le forgeron, toujours souriant, inspecta, comme si de rien n'était, les débris de son saccage. Peut-être qu'une assiette ou quelque autre aliment, s'y cachait !

L’imagination des participants était un régal pour les yeux et les oreilles. Les soupirs de certains venaient offrir une sensation de satisfaction, les petits cris de surprises des aliments venaient eux étirer de large sourire sur les lèvres de propriétaires. Tout se passait parfaitement bien, comme l’avait prévu madame et monsieur Moune, la motivation agréable à l’odeur forçait chacun des participants à poursuivre et ne pas renoncer, parfait. Oui, tout était parfait. La gérante de l’établissement surveillait les agissements de la jeune femme, celle avalant lentement mais sûrement l’eau boueuse. C’est qu’elle s’était donné du mal la bougresse, elle avait récupéré la terre, celle à l’endroit où elle venait chaque soir jeter les excréments de ses clients. Elle avait trouvé le lieu fertile, agréable, parfait pour réaliser une eau boueuse au goût prononcé. Alors, quand elle voyait cette femme avaler le tout sans broncher, cela ne pouvait que lui procurer un petit gloussement de plaisir. Ah, si elle savait.

- « Voyons, ma chère, je me suis donné du mal pour récupérer la terre entre les excréments des clients… Vous pourriez tout de même être reconnaissante. Avec ce liquide vous ne risquez pas de vous réveiller fangeux. J’espère que son goût n’est pas trop désagréable. »

Madame Moune avait ponctué sa phrase par un large sourire provocateur. Elle ne dissimulait plus le plaisir qu’elle ressentait en tourmentant les participants. Avec la récompense si grandiose qui les attendait, elle n’allait tout de même pas leur faciliter la tâche. Jamais. Une fois que la dernière goutte engloutie, elle avait repris la parole, s’exprimant de manière plus forte :

- « Une première courageuse vient de reporter un point. Mais qui va venir se réajuster à sa hauteur. Ce n’est tout de même pas cette femme au regard agacé qui va remporter le délicieux repas ? »

Elle l’avait ensuite regardé s’éloigner vers la porte d’entrée, haussant simplement les épaules. La porte était verrouillée, le plancher sous elle particulièrement grinçant et l’odeur désagréable semblait augmenter ou revenir au fur à mesure qu’on s’éloigner du plaît si appétissant se trouvant sur le comptoir. Contrairement à Madame Moune, monsieur le gérant lui semblait presque déçu de la réaction des deux participants. Vraiment, ils n’avaient absolument aucun humour, s’il voulait jouer mauvais, qu’il en soit ainsi il s’y accommoderait, à sa manière du moins.

- « Vous n’êtes pas drôle » grogna l’homme, plus bougon que jamais. Il n’aiderait personne, tant pis pour eux, ils avaient bien été les petits chouchous du gérant au début, mais maintenant, plus jamais. JAMAIS. « La clé est dissimulée sous le tapis… Ou peut-être bien au-dessus de la fenêtre… Ah non, je crois qu’elle se trouve sur l’armoire. »

Il haussa les épaules, même si personne ne pouvait le voir. Évidemment qu’il savait où se trouvait la clé, plus que c’était lui-même qui l’avait caché, mais il n’allait tout de même pas révéler son précieux secret. Il se contenta de lever la voix, de se précipiter dans la chambre où se trouver le gros homme, d’écarquiller les yeux avant de devenir rouge de couleur :

- « Malheureux, qu’avez-vous fait ?! » Hurla le gérant en postillonnant de manière intense sur l’individu fouillant les débris de l’armoire « Je vous préviens il va falloir rembourser. » il renifle un peu, puis davantage « Ne me dis pas que… AAAAAAAAH il va falloir ramasser ça aussi, ou le remanger pour avoir deux points, que dis-je trois points. »

Jet d'observation:

La salo.... Elle en était fiée d'elle en plus. C'est fou comme les gens s'amusent à humilier les autres dès qu'ils ont un peu de pouvoir. Je prolétarisais à moi-même qu'un jour j'allait lui faire payer. J'allais lui préparer un poison qui lui ferait rendre ses tripes par tous les orifices possibles pendant au moins trois jours.

Cette pensée me fit me sentir mieux mais je gardais toujours air agacé. Il n'allait pas partir si facilement celui-là

"Ca vous amuse d'abuser des plus faibles que vous hein?"

Mais bon, j’avais un point, j'était première et je ne devais surtout pas laissé une personne me doubler.

Je fus déçu quand je ne vis rien près de la porte. Mais, le bruit d'une armoire s'écrasant sur le sol me fit faire un bon en l'air et mettre par réflexe les mains sur mon crâne. Puis, voyant que tout allait bien, je me ressaisit et me mit à réfléchir à la suite.

Quels endroits improbable ce barman était il allait cacher ses machins? Peut-être la cuisine? Oui, ça peut se tenter.

Nous pouvons accéder à la cuisine non?

J'avais laisser tomber les formules de politesse. Ma colère envers cette femme ne me permettait plus de garder ce joli masque.