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 [Terminé] Entre devoir et obligation, il n’y a parfois qu’un pas [Theodren]

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Theodren Hilaire
Theodren Hilaire



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MessageSujet: Re: [Terminé] Entre devoir et obligation, il n’y a parfois qu’un pas [Theodren]   [Terminé] Entre devoir et obligation, il n’y a parfois qu’un pas [Theodren] - Page 2 EmptyVen 21 Avr 2017 - 13:56
Il la voit se détendre quelque peu et cela le ravit. Et la différence d'âge ne la gêne pas. Bien qu'à ses yeux, ils aient à peu près le même âge, mais il craignait qu'elle préfère les hommes plus mûrs. Il est rassuré sur ce point. Et en prime, elle ne l'a pas repris sur sa vision de la religion, c'est donc qu'elle le considère comme croyant. Il tend les mains pour les poser sur celles de Constance alors qu'elle tient la tasse, mais ne s'offusquera pas si elle les retire. Il le fait de façon assez naturelle, mais est surpris d'avoir une boule au ventre.

J'aimerais qu'on se tutoie, si ça ne vous... si ça ne te dérange pas. Je sais que c'est beaucoup plus intime comme façon de converser et je ne veux pas t'y forcer. En dehors de nos tête-à-tête, je t’appellerai Mère et te vouvoierai, mais dans des moments comme celui-ci, ...

Il laisse sa phrase en suspens, pour la simple raison qu'il ne trouve pas la bonne formulation. Dans les faits, l'intimité lui semble trop "sexuée", le côté "rapport privilégié" trop osé, mais il a envie d'être particulier, que la barrière qui les sépare encore s'amenuise.

- C'est vrai, ma demeure est surtout fonctionnelle. Je l'ai réaménagée après la mort de mon père pour en faire un local de soins surtout. J'y mange et j'y dors aussi, mais je n'arrive pas vraiment à voir ce lieu comme mon "chez moi". Puis ça n'est pas un lieu où je voudrais vivre avec une compagne et nos enfants. J'aime bien les gens d'ici, j'y ai grandi. Mais l'alcool y fait des ravages, autant que la faim et la violence est souvent de mise. J'aimerais monter dans un quartier un peu plus sûr, me rapprocher du Temple aussi. Mais pour cela, il faut des économies que je n'ai pas. Ce que je gagne, je le dépense en produits de soin ou en parchemins, pour recenser mes soins et pouvoir les améliorer. Je...

Il se trouve gêné tout à coup et ajoute :

- Je ne sais pas écrire, je le précise. Je n'ai jamais eu l'occasion d'apprendre. Je dessine. J'ai une bonne mémoire et le sens du détail, et j'arrive à les reproduire sur papier. Alors quand j'ai un peu de temps, je mets mes parchemins à jour, j'ajoute des traces pour savoir quelle méthode a été efficace ou non. Cela m'aide à réviser et à améliorer mes gestes. Je... Je ne suis pas un érudit, c'est par tradition orale que j'ai appris, c'est tout.

Il semble soulagé d'avoir apporté cette précision. Ne pas savoir lire n'a rien de honteux, mais on associe aisément les parchemins à l'écriture et il n'a pas envie qu'elle se trompe à son sujet

- Je réalise que je n'ai pas grand chose à t'offrir. Je n'ai ni temps, ni argent, ni protection. Je n'ai à t'offrir que ma présence, mon écoute si tu as besoin de parler hors du Temple, de l'évasion peut-être et une envie farouche de te voir heureuse. Et ça ne me dérangera pas que tu apportes ta touche féminine à ma maison si ça t'aide à t'y sentir mieux, ou si ça te motive à venir me voir. Qui sait, peut-être un jour serais-je appelé dans de meilleurs quartiers. Je vendrai cette maison pour louer une maison où je ne craindrai pas tes déplacements pour me voir. Je...

Il détourne le regard puis revient à elle

- Pardon, je parle trop. C'est parce que je suis nerveux. J'ai, j'essaie d'oublier certaines pensées qui me traversent l'esprit et de meubler, pour ne pas que tu sombres dans l'ennui. Je n'ai que les soins sur lesquels on pourrait partager et qui nous unissent, mais j'ai pas envie qu'on pense boulot. Je... Tu as faim ?
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Constance HilairePrêtresse responsable
Constance Hilaire



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MessageSujet: Re: [Terminé] Entre devoir et obligation, il n’y a parfois qu’un pas [Theodren]   [Terminé] Entre devoir et obligation, il n’y a parfois qu’un pas [Theodren] - Page 2 EmptyVen 21 Avr 2017 - 17:53
- « Je…Non… »

Constance avait inévitablement retiré ses mains sans pour autant avoir un mouvement brusque, difficile pour elle d’accepter aussi rapidement qu’on pénètre dans sa sphère intime. Elle avait relevé ses deux prunelles vertes vers lui, un peu perturbée, du moins gêné par tout ça. Il fallait admettre que cela faisait beaucoup, peut-être trop même pour une seule et même personne. La prêtresse ne souhaitait pas le mettre dans l’embarras ou le frustrer dans sa démarche, ainsi elle reformula sa phrase, plus clairement.

- « Il est inutile de m’appeler mère, ou de me vouvoyer, faites… Fais comme vous… Tu en as envie. Les autres clercs me nomment par mon prénom, je ne vois pas pourquoi vous…tu ne pourrais pas. »

C’est étrange, elle risque d’alterner régulièrement entre le vous et le tu, pourtant elle fait un effort, elle essaie vraiment. Constance met en applique les conseils qu’elle donne régulièrement, ne pas prendre la fuite, mettre les chances de son côté, laisser le bénéfice du doute. De toute façon, elle n’a pas vraiment le temps d’en rajouter davantage, Theodren enchaîne encore et encore et encore et ne semble même plus vouloir s’arrêter de parler. Ça la fait sourire Constance, ça l’amuse même. Elle qui n’est pas une très grande bavarde semble avoir trouvé son parfait contraire. La jeune femme semble plutôt surprise par les révélations qu’il lui fait, non pas que le fait qu’il ne sache pas écrire la choque, non, bien au contraire, c’est plutôt les révélations sur ses finances qui l’interpellent, par les trois pourquoi dépenser de l’argent pour soigner les autres, alors qu’il y a bon nombre de façon de réaliser des échanges équitables.

- « Voyons Théodren, ne me dites pas que vous n’avez jamais pensé à réaliser des échanges ? Tu es guérisseur, les gens en ont forcément besoin. Vous pouvez très bien obtenir le matériel dont vous avez besoin en échange de consultation gratuite pour la famille de celui ou celle qui te fournit. »

Comme elle l’avait précédemment fait, elle alterne entre le vous et le tu sans forcément en prendre conscience. La prêtresse venait de lui donner une méthode simple pour faire des économies, c’était elle qui s’occupait des fournitures nécessaires à la vie du temple pour le soin en tout cas, avec cette méthode elle était parvenue à faire énormément d’économie. Pour le reste, elle ne pouvait que le comprendre, Constance était le genre de femme qui donnait tout ce qu’elle avait, le peu qu’elle gagnait elle l’offrait au plus démuni, elle donnait également les plats qui lui étaient destinés. Raison pour laquelle elle était aussi fine, la balafrée était largement en sous-alimentation.

- « Je suis certaine que tu y arriveras… C’est une question de réputation aussi, si tu veux pouvoir monter dans le quartier un peu plus aisé, il faut que tu commences à soigner les personnes de ce quartier, qui elles ne descendront jamais ici. »

De nouveau, la jeune femme en savait quelque chose, au temple elle avait de tout, sans aucune distinction de l’individu noble, à celui le plus pauvre. Elle se comportait toujours de la même façon, que ce soit avec un ou avec l’autre. Si elle n’était pas revenue sur l’aveu qu’il lui avait fait, c’était simplement parce que ça ne la dérangeait pas plus que ça, elle était en mesure de lui apprendre s’il en ressentait le besoin, elle ne le proposa pas directement pour ne pas paraître supérieure ou désinvolte. De nouveau elle se laisse surprendre par la rapidité de parole de son interlocuteur, entrouvrant les lèvres puis les refermant, est-ce qu’elle a faim ? Elle ne sait pas trop en réalité, elle a l’habitude de ressentir ce ventre qui gargouille qui se tord et se détord dans un sens puis dans l’autre. Alors quand il lui demande le plus simplement du monde si elle a faim, elle ne sait pas trop quoi répondre.

- « Ne vous inquiétez pas, je ne suis pas une très grande bavarde pour être honnête…. Le silence ne me dérange pas, la discussion non plus d’ailleurs… » elle hésite ensuite, avouer qu’elle ne sait pas, elle-même si elle a faim ou non, c’est particulier quand même, alors elle opte pour une petite diversion « Je ne voudrais pas abuser de ton hospitalité, deux infusions c’est déjà beaucoup à mes yeux… Je n’ai pas besoin de plus… Je ne pourrai même pas offrir la moitié de tout ça. » Elle avait ensuite froncé les sourcils « Je viens souvent dans les bas quartiers, il est inutile de s’en faire pour mes déplacements, si les trois décident que ma fin doit subvenir alors elle subviendra. C’est ainsi. » Elle avait ensuite fait une pause, reprenant plus doucement « Je t’apprendrai à écrire si tu le souhaites, j’ai eu la chance d’être élevée par le temple. »
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Theodren Hilaire
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MessageSujet: Re: [Terminé] Entre devoir et obligation, il n’y a parfois qu’un pas [Theodren]   [Terminé] Entre devoir et obligation, il n’y a parfois qu’un pas [Theodren] - Page 2 EmptyVen 21 Avr 2017 - 18:25
- Oui, mais les clercs sont de ton monde, pas moi, Constance. Que vous vous appeliez par votre prénom entre vous semble normal, qu'un externe le fasse paraîtra beaucoup plus étrange.

Il ne s'offusque pas quand elle refuse qu'il lui prenne les mains, se concentrant plutôt sur ses propos

Les échanges, j'y ai songé, mais parmi les artisans, plusieurs ont leurs guérisseurs ou préfèrent le temple, qui de toute façon est gratuit. Vous êtes une putain de concurrence et un fameux frein pour la partie commerciale du boulot, m...

Oh pardon !


Il a oublié un temps à qui il parlait. Plus qu'une prêtresse, c'est une guérisseuse.

Pardon, je respecte ton travail, vraiment, mais entre les beaux parleurs et les soins gratuits, il est difficile de se faire une place. Ca n'est pas par plaisir que je fais les barbes ou le travail de boucher mais parce qu'il faut bien vivre. Je ne reçois pas de dons pour pallier à mes besoins. Alors oui, je dépense, quand je ne peux négocier. Je me débrouille. Je me suis fait une clientèle. Tout recommencer à zéro m'effraie un peu, mais maintenant j'ai une motivation... Parce que, même si tu mets ta vie entre les mains des Trois, je ne crois pas bon de forcer le destin ou d'espérer un miracle. Les Trois ont peut-être mieux à faire que de te veiller quand tu te balades dans les mauvais quartiers. Ton rôle est aussi de te protéger, toi, pour qu'Ils puissent se concentrer sur d'autres. Et mon rôle est d'éviter que tu t'exposes inutilement, juste pour me voir.

Et voilà, il parle encore trop

- Bon, je ferme mon commerce pour une heure. J'ai abattu un taureau plus tôt, ou était-ce hier ? Qu'importe ! et ai récupéré un morceau de barbaque. Nous allons le partager, que tu le veuilles ou non. Je dois avoir quelques fèves aussi. Et tu auras une nouvelle infusion. Elle ne me coûte rien. Enfin si, un soin par mois. Cet homme est doué pour trouver des plants.

Il se retourne pour aller vers sa cuisinière et ajoute du bois dans la cheminée. La cuisson à la broche ne prendra pas trop longtemps, pas plus que les fèves d'ailleurs. Il n'en fait pas trop et prépare déjà de quoi faire une nouvelle infusion.

- Dis, c'est si magique que cela, ce qu'il y a dans les livres ? On dit que les écrits restent, qu'ils ne sont pas soumis à la mémoire des générations futures. Ca doit être passionnant !
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Constance HilairePrêtresse responsable
Constance Hilaire



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MessageSujet: Re: [Terminé] Entre devoir et obligation, il n’y a parfois qu’un pas [Theodren]   [Terminé] Entre devoir et obligation, il n’y a parfois qu’un pas [Theodren] - Page 2 EmptyVen 21 Avr 2017 - 20:19
Ce que Constance avait voulu dire en parlant des clercs, c’est que ses proches la nommaient par son prénom, difficile de faire la différence entre proche et clerc puisque pour elle-même, les deux étaient étrangement similaires. Doucement, elle porte sa tasse à ses lèvres, buvant une gorgée encore chaude de l’infusion, savourant toujours avec autant de plaisir cette multitude de saveurs bataillant dans son palais. Difficile pour elle de ne pas froncer les sourcils devant les propos tenus par celui qui fait la conversation depuis un petit temps déjà. Elle dépose sa tasse, dans un petit bruit significatif, haussant doucement les épaules. Elle est heureusement que les personnes viennent jusqu’au temple pour se faire soigner, même si elle s’avoue mentalement qu’ils ne peuvent malheureusement pas prendre soin de toute la population. Elle fait un geste un peu flou de sa main droite, comme pour balayer les excuses que Théodren lui propose, elle se surprend même à penser que c’était peut-être justement parce qu’il cherchait le profit que cela ne fonctionnait pas. Soudainement, elle semble avoir une idée.

- « Nous manquons de guérisseur au temple. Toute aide est bonne à prendre, pourquoi ne pas venir offrir des soins gratuitement là-bas, cela pourrait vous faire connaître de certain ou redécouvrir pour d’autre. »

Elle n’avait pas précisé que cela lui pouvait faire une bonne publicité, simplement parce que dans l’esprit de Constance c’était plutôt logique. Une nouvelle fois, les remarques du guérisseur lui semblaient maladroites, une nouvelle fois Constance ne releva que partiellement, haussant simplement les épaules qu’elle laissait lourdement retomber. Elle ne demandait pas aux trois de la surveiller ou de la protéger, elle ne priait d’ailleurs jamais pour elle, toujours pour les autres. La pensée de pouvoir accaparer le temps de ses précieuses divinités lui semble désagréable. Son visage affiche une légère moue, alternant entre la concentration et la déplaisante idée qu’elle puisse déranger les trois.

- « Mon rôle est de répandre la parole des trois, que ce soit dans les quartiers nobles, dans les quartiers pauvres, dangereux ou non dangereux. Je ne suis point une petite chose fragile qu’il faut protéger, enfermer dans un petit cocon de sécurité et de bien-être. »

Sa voix s’était voulue plus sévère, plus stricte dans ses propos. Il n’était qu’une personne voulant passer du temps en sa compagnie, pas son amant, elle ne pouvait envisager de changer son mode de vie, elle ne le changerait certainement jamais. Les trois lui avaient permis de survivre, le temple l’avait éduqué, lui avait offert la chance de savoir lire, écrire, parler convenablement, jamais au grand jamais elle ne se détournerait où ferait passer autre chose en priorité que sa vocation. La suite l’interpelle tout au plus, si bien qu’elle en oublie cette impression étrange de paraître pour une chose prête à se briser au moindre coup de vent :

- « Tu as abattu un taureau ?! Tout seul ? Mais… Laisse ouvert, si quelqu’un vient, je t’aiderai à t’en occuper, à deux, c’est toujours plus rapide. »

Instinctivement elle se lève, s’approchant pour vérifier si il n’a pas besoin d’aide, elle ne demanda, elle s’autorise à ouvrir des placards, par-ci par-là, certainement à la recherche des éléments pouvant servir à mettre la table. Elle s’arrête dans ses mouvements, pivotant légèrement vers lui, un peu surpris par sa question. Elle prend le temps d’y réfléchir, au fond, pour elle, c’est naturel, Constance ne s’est jamais demandé si c’était magique, ou si c’était quelque chose de si exceptionnel que de savoir lire ou écrire.

- « Je ne sais pas. » Admit la jeune femme, honnête « Les écrits restent c’est une certitude, c’est bien pour ça qu’il faut écrire, pour pouvoir montrer, dévoiler notre mode de vie d’aujourd’hui pour que ceux de demain se souviennent… J’aime écrire, comme j’aime lire, parce que je ne pense à rien quand je le fais, je me laisse transporter par les lettres et les mots… C’est un peu comme une autre vie, une pause dans notre existence… Par contre, je ne sais pas faire de dessin, que ce soit en reproduction ou de mon imagination. »

Constance s’était hissé sur la pointe des pieds, récupérant tout en douceur les assiettes et couverts qu’elle avait trouvés pas si loin que ça que son hôte.

- « Je dépose tout sur la table ? »
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Theodren Hilaire
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MessageSujet: Re: [Terminé] Entre devoir et obligation, il n’y a parfois qu’un pas [Theodren]   [Terminé] Entre devoir et obligation, il n’y a parfois qu’un pas [Theodren] - Page 2 EmptyVen 21 Avr 2017 - 22:05
Se concentrer sur le repas lui permet d'oublier certaines pensées et de garder le silence. Il est bien conscient qu'il parle trop et qu'il s'emballe, lui qui d'ordinaire est beaucoup plus posé. Mais qu'il est compliqué de l'apprivoiser. Au moins, en cuisinant, il montre une autre facette de sa personnalité. Et de fait, il est beaucoup plus calme, l'odeur de la cuisson l'apaise. Par contre, quand elle lui propose de venir travailler bénévolement chez eux, il se tourne pour la regarder, plus que surpris.

- Le Temple accepterait la venue de quelqu'un qu'ils n'ont pas formé ? Cela ne risque pas de poser problème ? Et vous accepteriez de travailler avec moi ? ... Je... Tu serais mon guide ou mon accompagnatrice ?

Oui, ce dernier point est important. Il connait un peu Constance, pas les autres guérisseurs du Temple. Avec elle, il saura qu'il fera de son mieux, l'esprit en paix. Avec un autre membre du Clergé pour le surveiller, il aura du mal à ne pas se sentir jugé. Puis si un soin tourne mal, il sera bien plus facilement accusé d'une erreur, en raison du simple fait qu'il est un externe. Il hésite franchement, d'autant que ça signifie que ça serait un jour où il ne pourra pas gagner son pain. Mais il y a Constance...

- Ca a l'air important pour toi, mais tu dois comprendre que j'ai aussi ma vie à mener et ma gamelle à remplir. Je n'ai pas tous les jours un repas comme celui-ci. Parfois je me contente d'un oeuf, parfois je ne mange pas. D'un autre côté, ça me permettrait de te voir sur ton lieu de vie, voir comment tu fonctionnes, comment tu vis. Te découvrir. Et ça, ça me motive. Il y a l'autre aspect, les patients. Si vous manquez de mains, et encore plus d'un chirurgien, alors je peux apporter ma contribution. Si je viens un jour par semaine, du lever au coucher du soleil, ça irait pour toi ? Je ne partirai pas comme un voleur au coucher du soleil, je veillerai mes patients et quitterai le Temple une fois rassuré sur leur prise en charge, évidemment. Et je serai dur à la tâche, je te le promets. Et je ferai la même promesse aux Trois si cette proposition te va.

Lorsqu'elle lui parle de son travail, il a honte. Et tente de se justifier, même s'il se doute que ça sera en pure perte.

- En me concentrant sur la femme, j'ai oublié la Prêtresse. Ce serait grande faute de ma part de t'éloigner de ce pour quoi tu es ici. Je n'ai pas à te dicter ce qu'il convient de faire, ni maintenant qu'on ne connaît à peine, ni même plus tard, si jamais nous devions nous rapprocher. Tu sais, je veux ton bonheur, et si ton bonheur est là, dans la parole que tu transmets, alors je me ferai une raison. Mais je n'ai pas la chance d'avoir beaucoup de gens en qui je tiens, avec qui j'ai envie de partager des moments. Ce que j'exprimais, c'était ma peur de te perdre. J'ai envie de te connaître encore alors que nous serons blancs et ridés. Alors j'ai envie de prendre soin de toi. Pas comme soigneur, mais comme ami, déjà, et peut-être plus, si les Trois le veulent ainsi. Tu penses aux autres, laisse-moi penser à toi. Et si un jour nous sommes ridés et blancs et qu'on regarde un âtre, paisiblement, j'ai envie que tu puisses regarder en arrière et que tu te dises que tu as eu une belle vie, que je n'ai pas été un frein pour toi. Alors j'aurai réussi mon rôle d'ami.

Il soupire, décidément il parle trop. Aussi ne relève-t-il pas sa surprise quant à l'abattage du taureau. Il l'a abattu mais pas tenu. Son rôle est de le tuer avec le moins de douleur puis de procéder à la découpe. Une découpe propre qui fait que les propriétaires puissent vendre au mieux la viande et la peau. Et quand elle propose de laisser ouvert pour qu'ils soignant à deux, il accepte d'un signe de tête. Pas que le soin ira plus vite, mais parce qu'elle lui a proposé avant de travailler chez elle.

Il a un sourire quand elle lui parle des écrits. Elle semble transportée et il la trouve magnifique. Il grimace un peu quand elle se lève pour l'aider à la préparation de la table mais la laisse faire, prendre ses marques. Dans le fond, il apprécie le geste mais n'y est pas habitué.


- Oui, sur la table, c'est le plus simple. Merci pour le coup de main. Et si tu veux regarder mes croquis, n'hésite pas. Songe juste à t'essuyer les mains, le parchemin marque vite.

Il y a quelques parchemins non loin d'elle, elle peut les prendre si elle le souhaite. Il ne les trouve pas extraordinaire, n'y voyant qu'un outil de travail. Il n'a jamais eu quelqu'un pour les juger. Mais ils sont très précis, tant ses herbiers que ses croquis médicaux, et de qualité. Lui, la seule chose qu'il y voit, c'est qu'ils ne sont pas annotés, donc pour lui pas vraiment utiles pour un ou une autre, s'il ne les commente pas.
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Constance HilairePrêtresse responsable
Constance Hilaire



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MessageSujet: Re: [Terminé] Entre devoir et obligation, il n’y a parfois qu’un pas [Theodren]   [Terminé] Entre devoir et obligation, il n’y a parfois qu’un pas [Theodren] - Page 2 EmptyVen 21 Avr 2017 - 23:37
Depuis le début de cette étrange conversation, la jeune femme à la sensation de marcher sur des œufs, qu’à la moindre parole, elle commet une erreur. Alors, elle s’enferme petit à petit, lentement dans ce qu’elle sait faire le mieux, être silencieuse. Ce n’est pas un signe d’ennuis, ou de contrariété, bien au contraire, elle ne veut juste pas mal faire, ne pas être trop maladroite, ou simplement elle souhaite se taire et écouter. Son idée lui avait paru lumineuse, mais au vu de la réponse de Théodren, la lumière avait dû rapidement s’éteindre, si bien qu’elle reste un instant, sans mouvement, sans bouger. Inerte, la jeune femme l’avise un instant, lui qui ne semble pas prendre en mesure sa vie à elle. Constance est un peu déçue, mais elle ne le montre pas se contentant d’opiner de la tête, il pouvait de toute manière faire comme bon lui semblait. Prenant une légère inspiration, la balafrée avait hésité à prendre la parole, à réagir. Comme régulièrement depuis le début de cet échange ses lèvres s’étaient ouvertes, puis presque immédiatement refermées. Comme un enfant qui apprend à marcher, Constance avait l’impression d’apprendre à se sociabiliser, chaque pas entraînant une chute, chaque chute étant douloureuse. Elle doit parler, elle le sait, on ne cesse de lui répéter à quel point c’est agaçant quand elle ne s’exprime, quand elle ne fait qu’observer de ses grands yeux verts. De nouveau elle se pince la lèvre, agrippe des morceaux de sa tenue, les serres entre ses doigts pour se donner du courage, puis par miracle finit par s’exprimer de nouveau.

- « Le temple accepte tout guérisseur souhaitant apporter son aide, il ne peut cependant les rémunérés, enfin pas toujours cela dépend… En réalité, je ne pensais pas… » elle fait silence, encore, hésite, recommence « Je pensais que cela aurait pu te faire de la publicité, pour trouver de nouveaux clients réguliers dans des quartiers autres que les bas quartiers… Vu que tu.. » Veux remonter dans les quartiers plus agréables, c’est ça qu’elle aurait dû dire, pour lui montrer qu’elle l’écoutait, mais une nouvelle fois elle ne termine pas. « Ce n’était pas une bonne idée, je n’avais pas tous les éléments en ma possession pour comprendre. »

Elle s’excuse la douce Constance, elle montre qu’elle veut, qu’elle essaie, qu’elle prenne sur elle, vraiment. Cependant, elle ne comprend pas, elle semble encaisser chaque remarque, chaque phrase comme un nouveau coup qu’un petit s’éveillant à la vie, prend, quand il fait une bêtise. Alors elle laisse couler, elle fait comme elle a toujours fait et elle se tait. Ne pleure pas, ne montre pas son désarroi, observe, simplement avec des grands yeux remplis de bienveillance. Elle abandonne ses pensées, ce sujet de conversation pour se concentrer dans la découverte des éléments récupères deux assiettes, des couverts en double dépose le tout sur le plan de travail devant elle. Quand il reprend la parole, quand il avance autant de propos sur un avenir, elle vacille. D’œuf elle est devenue poussin, de poussin à poule le tout en une fraction de seconde et ça lui fait peur. Naïvement, elle laisse son poids s’appuyer contre le plan de travail, comme pour se rassurer, comme pour éviter une chute qui n’allait de toute façon pas subvenir. Il se projette tellement, il imagine tellement et elle… Elle a l’impression qu’il est déjà sur la ligne d’arrivée alors qu’elle n’a même pas encore passé la ligne de départ. De nouveau ses doigts chercher les plis de sa tenue, la serrant, comme un enfant se réconfortant avec un doudou. Ses deux prunelles vertes se relèvent vers lui. Comme pour fuir cette conversation, elle se retourne, dépose ses mains sur les assiettes et retourne jusqu’à la table ou elle dispose le tout avec perfection. C’est qu’elle semble un peu maniaque Constance, chaque chose à une place, il faut la respecter. Quand on l’embête sur cette manie, elle répète sans cesse que c’est une déformation professionnelle. Au fond, ce n’est pas complètement juste, c’est simplement qu’elle trouve un côté rassurant, dans ce qu’elle peut contrôler. Une fois la mise en place terminée, elle dépose ses yeux clairs sur les croquis non loin et demande confirmation orale avant de s’en approcher :

- « Vraiment je peux ? »

Elle essuie ses mains sur sa robe, au niveau de son ventre, attrape une plume qu’elle a repérée tout à l’heure puis avise les croquis sur les parchemins. Au début elle ne dit rien, elle semble hypnotisée par les dessins, elle reconnaît presque immédiatement chacune des plantes et sans réellement demander son accord, elle vient noter les noms des plantes centrés en haut, ainsi que le nom et prénom et de Théodren en bas à droite, plus qu’il est l’illustrateur. Elle porte le haut de la plume à ses lèvres, comme à chaque fois qu’elle réfléchit, puis rajoute naturellement d’autres éléments, en réalité elle ne fait que préciser dans un coin les symptômes pour lesquelles elles sont utiles, mais aussi ce qu’elles peuvent provoquer en excès. Avisant d’un peu plus loin le tout, afin d’avoir une vision plus grande, plus précise aussi, elle fronce légèrement les sourcils, quelque chose ne lui convient pas, mais elle ne parvient pas à dire quoi exactement. Légèrement frustrée de ne pas trouver ce qu’il manque à ses annotations, elle finit par abandonner, se retournant légèrement vers lui.

- « Tu as un véritable talent, tu sais, vraiment. Même un aveugle pourrait reconnaître les plantes. » Elle sourit, c’est rare, mais c’est sincère « J’exagère un peu, je sais… Mais je suis sérieuse, je trouve que tu es vraiment doué. Tu ne devrais pas t’arrêter, ou penser que ce n’est pas utile. » Soudain elle sait ce qu’il manque « Tiens regarde. »

Elle attrape un croquis sur laquelle elle a noté des éléments, lui qui ne sait pas lire, cela ne doit pas avoir de sens. Cependant, une fois à l’opposé de la table, de façon à se rapprocher de lui, elle vient cette fois-ci dessiner des petits symboles, par exemple sur le côté de la plante ou elle a noté que cela provoquait des irritations elle exquise très maladroitement une main avec des petits piques, là où cela peut provoquer des problèmes de visions, elle fait semblant d’œil qu’elle barre.

- « Tu sais, le plus important, ce n’est pas de savoir si les autres aiment, ou comprennent, le plus important, c’est que toi tu te comprennes… Par exemple, j’ai mes propres annotations, même si on doit tous écrire de la même façon, pour aller plus vite, il m’arrive souvent de faire des marques spécifiques pour dire quelques choses. Si une personne ne me connaissant pas regarde mes notes, je ne suis pas certaine qu’elle comprendrait. Cela ne veut pas dire que c’est mauvais, simplement que ce n’est pas compréhensible pour tous, parfois c’est même mieux. »

Cette fois-ci, son engouement pour ce qu’elle fait, pour sa passion du soin, des plantes lui a permis de s’ouvrir, de s’exprimer, d’ailleurs c’est la première fois qu’elle parle autant lors d’une conversation privée. Elle finit même par faire une confidence sur ses lectures :

- « Beaucoup aime la lecture, ils aiment découvrir le passé, ils aiment voyager en lisant. Je ne lis ni pour voyager ni pour apprendre de nouvelles choses, simplement pour avoir le plaisir d’imaginer, comment moi, dans un contexte similaire j’aurais pu agir. Les livres n’offrent pas de recettes miracles… Simplement, une vision parfois différente de la nôtre. Certain parle d’amour, d’autre de mariage, d’autre de politique, certain rapporte des découvertes, des expériences… mais avant, encore avant, ce n’était pas des lettres, mais des dessins… Je trouvais ça beaucoup plus simple.. Moins long, moins lourds. Derrière un mot il peut se cacher tellement de choses, alors qu’un croquis, un dessin, c’est unique, cela n’a qu’une seule signification. »
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Theodren Hilaire
Theodren Hilaire



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MessageSujet: Re: [Terminé] Entre devoir et obligation, il n’y a parfois qu’un pas [Theodren]   [Terminé] Entre devoir et obligation, il n’y a parfois qu’un pas [Theodren] - Page 2 EmptySam 22 Avr 2017 - 0:18
- C'est une bonne idée au contraire. Les lundis, ça ira ?

Il a pris sa décision. Et il fait le choix de ne plus exposer ses doutes, de poser sa réflexion pour lui pour ne lui dire que ce qu'il en pense. Comme ses pensées sont embrouillées, il l'embrouille.

- Je serai ravi de travailler avec toi, de voir pratiquer d'autres guérisseurs. Je pourrai apprendre d'eux de toute manière. Ca ne sera pas perdu. Ma rémunération sera là, dans l'échange et le savoir.

Il a un sourire ravi et paraît même enthousiaste désormais. Il retire la viande et les fèves du feu alors qu'elle regarde ses croquis. Quelque part, le fait qu'elle soit tombée sur les croquis de plantes l'arrange. D'autres sont moins "frais" avant un repas, même si c'est le lot quotidien des soigneurs de voir certaines choses. Il paraît un peu gêné quand elle lui dit qu'il a un talent.

- Merci...

C'est tout ce qu'il trouve à dire. Il voit les lettres qu'elle ajoute et cela ressemble pour lui à des signes caballistiques, mais ça ne dénature pas son dessin et ça ne nuira pas à sa compréhension. Les petits dessins qu'elle ajoute, il les comprend de suite.

- Ce sont les effets secondaires possibles, c'est ça ? En cas de mauvais dosage ? C'est vrai qu'un dessin comme celui-là permettrait à un apprenti d'être attentif, si je devais en former un. Enfin, transmettre un savoir, quoi. C'est une excellente idée.

Voilà qu'ils se détendent tout deux. C'est une bonne chose. Mais quand Constance se dévoile concernant ses lectures, Theodren plane. Elle l'a emmené avec lui.

- Je vais te faire une demande un peu osée, j'en suis conscient. Non, rien d'immoral. Enfin, j'crois pas. Il a un léger sourire. J'aime comme tu pétilles quand tu parles de lecture et j'aime ta voix. Alors voilà, j'aimerais qu'un jour, une fois que tu estimeras mon travail au Temple digne de toi, par exemple, que tu choisisses un écrit qui t'a plu, et que tu me le lises. Amour, mariage, politique, découverte, expérience, qu'importe. Un qui te plait à toi. J'ai besoin de rêver, moi aussi. Peut-être aurais-je même après ta lecture envie de dessiner ce que j'ai vu ? Cela combinerait les deux. J'sais pas pour toi, mais pour moi ça serait magique.
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MessageSujet: Re: [Terminé] Entre devoir et obligation, il n’y a parfois qu’un pas [Theodren]   [Terminé] Entre devoir et obligation, il n’y a parfois qu’un pas [Theodren] - Page 2 EmptySam 22 Avr 2017 - 11:40
- « C’est exactement ça, tu vois l’écriture, ce n’est pas toujours quelque chose d’obligatoire. Ce n’est pas que pour les apprentis, c’est aussi pour nous. Quand on est dans un moment avec beaucoup de personne à soigner, ou des cas graves, ou au contraire quelqu’un avec des symptômes si différents, il faut toujours une trace, un rappel, pour éviter qu’on perde le fil. »

Elle avait rassemblé tout en douceur les différents parchemins, ramenant le tout exactement à l’endroit où elle les avait pris. Essuyant de nouveau ses mains contre sa robe, abandonnant la plume à son lieu de rangement. La jeune femme était ensuite venue s’installer à table, tirant la chaise pour s’y installer, comprenant que le repas était prêt. Une fois assise, la balafrée releva un instant les yeux vers son interlocuteur, depuis combien de temps n’avait-elle pas fait ça, s’installer à une table pour s’alimenter avec un véritable repas ? Elle ne savait plus vraiment, alors elle ne put s’empêcher de soupirer de contentement. Son esprit semblait encore en pleine réflexion que ce soit sur la proposition ou encore sur cette idée folle de lui faire la lecture. Pourtant, de nouveau, elle n’avait pas refusé, opinant simplement la tête. Pourquoi pas.

- « Il n’y a absolument aucun rapport entre le fait que tu sois dignes ou non… On tâchera de prévoir un moment pour cette lecture, un autre pour l’apprentissage…Mh… Cependant, il faudra tout de même noter qu’entre ton métier et le mien, cela risque de se dérouler très tôt le matin, ou au contraire très tard dans la soirée. »

Constance n’est pas le genre de personne qui se laisse dicter sa conduite par ses pensées ou appréciation, elle agit toujours en fonction de ce qui semble être le mieux pour l’autre, pas forcément pour elle. Il lui semble évident qu’il souhaite apprendre à lire, à écrire, alors elle lui enseignerait, elle lui ferait la lecture si il en avait envie, en prenant des écrits suffisamment simples et changeant pour le transporter vers d’autres royaumes juste par la pensée. D’un geste discret, elle était venue récupérer sa tasse, qu’elle avait porté à ses lèvres buvant une longue gorgée du précieux liquide. Elle rêverait de pouvoir en boire toute la journée, cependant, elle ne dit rien, se contentent de profiter de l’instant, oubliant un peu la montagne de chose qu’elle avait à faire en rentrant.

- « En ce qui concerne ma proposition, c’est comme ça t’arrange, ce n’est même pas forcement obligatoire de fixer un jour, tu viens quand tu peux, quand tu veux. Par exemple, je sais qu’une herboriste vient régulièrement nous donner un coup de main. Elle n’est pas là toutes les semaines, mais de temps en temps quand son emploi du temps lui permet d’avoir du temps libre, ou simplement quand elle en a envie. »

Prenant une légèrement inspiration, elle se contente de déposer de nouveau sa tasse sur le bois, attendant qu’on la serve, ou prenant les devants pour servir en fonction de l’agissement de son hôte. Elle avait ensuite remercié dans un bref sourire l’individu, avant de faire une prière très courte, pour remercier les trois pour le repas qu’ils lui permettaient d’avoir. Ce n’était pas quelque chose qu’elle faisait systématiquement, mais ce repas-ci lui semblait si copieux, si abandonnant, si… enfin, aux yeux de Constance, c’était véritablement un repas de fête.

- « Je ne sais pas vraiment comment te remercier pour tout ça, c’est beaucoup trop… Je n’ai pas l’habitude… » elle se tait, ne souhaite pas dire qu’elle ne mange pas, ou très rarement juste de quoi survivre et faire tenir son corps debout « Enfin, ça m’a l’air très bon. Je dois admettre que je ne sais même pas moi-même si je suis bonne cuisinière ou non.»

En réalité, elle ne se souvient même plus la dernière fois qu’elle a mangé de la viande, c’est pour dire. Pourtant le temple en sert régulièrement, mais elle donne toujours sa portion aux enfants, ou alors à personnes blessées, elle se prive, cela lui semble évident de le faire, alors elle l’a toujours fait.

- « Si tu veux, j’ai une famille que je suis depuis la naissance de leurs enfants, ils m’offrent régulièrement des œufs » ce n’est pas un don pour le temple, mais bien un cadeau chaque semaine, fait à la prêtresse « Je te ramènerai tout ça, la prochaine fois que je vois madame Bichon. » Elle fait une pause puis reprend, s’autorisant une question « Est-ce que tu as souvent des clients ? Tu avais l’air de dire que tu ne faisais pas souvent de pause, je ne voudrais pas te retarder dans tes occupations. »
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Theodren Hilaire
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MessageSujet: Re: [Terminé] Entre devoir et obligation, il n’y a parfois qu’un pas [Theodren]   [Terminé] Entre devoir et obligation, il n’y a parfois qu’un pas [Theodren] - Page 2 EmptySam 22 Avr 2017 - 12:37
Theodren la sert, puis se sert, à part relativement égale. Il n'est pas allé jusqu'à peser la part de viande ou les fèves à l'unité près. Il ne se prive pas, mangeant frugalement, comme sa stature le laisse entendre. C'est le repas du lendemain qu'il met quelque peu en péril, mais il lui reste de quoi faire, aussi ne s'inquiète-t-il pas.

- Je gère mes patients un par un, parfois deux parce que je ne peux me disperser. Si j'ai déjà un patient, j'invite le suivant à se rendre chez un autre guérisseur ou au temple. Mon local n'est pas pourvu pour accueillir grand nombre, je peux en mettre un ici et un autre dans le local de soins, suivant qu'une intervention chirurgicale est nécessaire ou non. Je tiens beaucoup à l'intimité du patient et au fait que personne hormis lui et moi ne sache pourquoi il vient me voir. Je ne garde aucune trace nominative non plus de mes soins, j'ai la chance d'avoir une bonne mémoire qui me permet de me rappeler le trouble qu'il a connu et ce que j'ai fait pour lui. Mais j'imagine aisément que lorsque plusieurs soigneurs se succèdent un lien doit être fait, histoire qu'une même médication ne soit pas donnée deux fois, c'est logique. J'espère que quelqu'un pourra prendre des notes quand je changerai de patients. Ecrire va visiblement plus vite que dessiner.

Il a un sourire satisfait en mangeant son repas, il lui semble meilleur parce qu'il le partage avec elle. Il a le temps de le savourer. Il acquiesce simplement quand elle explique que la séance de lecture se fera probablement à des heures matinales ou tardives, de cela il est conscient. Quand elle le remercie pour le repas, il évacue cela d'un geste de la main puis sourit quand elle dit douter de ses talents de cuisinière.

- La cuisine, comme le reste, s'apprend. Je mange un peu au lance-pierres et je ne cuisine que pour moi, je ne sais donc pas faire des plats élaborés. Mais je préparais la tambouille quand mon père était occupé par des soins, je connais un peu les temps de cuisson. Et pour le reste, j'observerai un cuisinier en action pour essayer de chiper des recettes.

Un autre sourire quand elle parle de la famille Bichon et de ses oeufs.

- J'aime bien les oeufs. On peut les agrémenter de quelques herbes pour rehausser le goût. Et qui sait si je ne récupérerai pas un champignon ou l'autre pour faire un repas copieux. Je t'aiderai à préparer une omelette, si tu veux.

Quand elle lui parle du nombre de ses clients, il acquiesce de la tête, signifiant qu'il en avait.

- Il y a ceux qui ont eu une mauvaise nuit à cause d'un refroidissement ou d'une mauvaise digestion. Je les reçois souvent le matin, donc. En journée, c'est plutôt des accidentés du travail, des plaies, des os à remettre en place, ce genre de choses. Ces heures-ci sont plus calmes, j'en profite pour faire mes suivis et aller voir les patients chez eux ou les recevoir ici. Puis j'essaie de dormir, jusqu'à ce qu'une urgence arrive, ce qui vient souvent. Des soulards qui se sont bagarrés, des individus qui ont été agressés. Réparer des nez cassés, des yeux au beurre noir, extraire des dents est mon quotidien la nuit. Parfois des coups de couteau, qui me prennent tu t'en doutes plus de temps. Des gens de la milice aussi, quand ils ont besoin d'un soin urgent et n'ont pas le temps d'aller au Temple. Et de temps à autre du travail de boucherie, des barbes à tailler pour un rendez-vous galant ou un mariage, un contrôle sanitaire à la demande d'une tenancière, qui permettent d'arrondir les fins de mois.

Il sourit

- Tu sais, les gens ici sont pauvres, je me fais rarement payer en monnaie sonnante et trébuchante. Parfois j'arrive à faire du troc, comme pour ces infusions. Parfois, je soigne gratuitement, faute de choix comme avec certains miliciens qui s'imposent à moi, ou parce que la personne ne peut pas payer ou offrir quelque chose en échange, sinon une promesse de régler la dette plus tard, ce qui n'arrive pas toujours. Je ne refuse pas de soins à une personne indigente et je n'agis pas moins bien qu'avec une qui paie. Mais je crois surtout que ce que mes clients apprécient, c'est ma discrétion. Je ne pose pas de questions inutiles, je m'en tiens aux informations médicales et je ne divulgue rien à l'extérieur. Un mari qui n'a pas dormi dans le lit conjugal sait que l'information ne sera pas sue d'autres s'il vient me voir. Pareil pour le voleur malchanceux. Cela m'offre une certaine paix. Un malandrin saura qu'en cas de coup dur il aura une aide ici et évitera de s'en prendre à moi. Et des clients m'ont déjà secouru quand j'ai été mal pris. Ca compte aussi, je crois.

Il a fini son laïus, sans trop entrer dans les détails et boit un peu de tisane avant de replonger dans son repas, puis revient à elle.

- Je vous raccompagnerai jusqu'au Temple si je n'ai pas de client. Pas pour vous protéger, mais pour profiter encore un peu de votre compagnie, si vous l'acceptez. Enfin, si tu veux bien, quoi. Je ne compte pas te retenir excessivement non plus. Mais j'apprécie grandement ce moment et j'espère qu'il y en aura d'autres

Il a rougi et a repris une bouchée de viande pour se donner une contenance.

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MessageSujet: Re: [Terminé] Entre devoir et obligation, il n’y a parfois qu’un pas [Theodren]   [Terminé] Entre devoir et obligation, il n’y a parfois qu’un pas [Theodren] - Page 2 EmptySam 22 Avr 2017 - 16:26
L’assiette que vient de lui servir son hôte lui semble absolument gigantesque, ses yeux s’écarquillent, cela lui semble carrément impossible de manger tout ça. Elle se pince la lèvre inférieure, pensant déjà qu’il était possible de diviser l’assiette en trois portions, donc de nourrir trois personnes dans le besoin. Elle hésite même à le faire avant de se résonner, il ne serait pas bien vu d’emporter avec elle le repas qu’on vient de gentiment lui offrir. Instinctivement quand même, elle sépare les aliments en plusieurs portions plus ou moins égales, coupant délicatement la viande, hésitant ensuite, elle finit par porter un morceau jusqu’à ses lèvres, mâchant très très lentement pour bien savourer les saveurs.

- « Je resterai avec toi les premières heures, comme ça, je m’occuperai de la rédaction des soins. Tu sais, le temple ne peut pas soigner tout le monde, il n’est pas rare de nous voir refuser des soins. On prend généralement les cas les plus graves, les choses qui peuvent être faites par quelqu’un d’extérieur sans grande difficulté sera souvent envoyées vers un tiers. »

Portant une nouvelle bouchée à ses lèvres, elle mange cette fois avec beaucoup plus de plaisir et d’engouement, si elle ne savait pas se tenir, elle aurait mis volontiers tout dans la bouche jusqu’à faire exploser ses joues. Malheureusement ou heureusement pour elle et pour lui, elle sait se tenir, alors elle conserve un rythme lent, mâche longuement, porte à un à un les aliments, peut-être légèrement plus rapidement que précédemment. Pour beaucoup, ce n’est pas grand-chose, des aliments courants, pour elle, c’est un véritable plaisir pour les yeux et les papilles. Elle revient naturellement sur le sujet de la cuisine, haussant les épaules sans plus s’étaler.

- « Je ne sais pas trop, je n’ai pas le temps, ni d’attraits pour la cuisine… Je ne m’imagine nullement m’installer devant un feu de bois passant toute une matinée à préparer un délicieux repas, délicieux repas qui serait d’ailleurs certainement loupé. Mais, je note la proposition pour l’omelette au champignon, je suis certaine que ça, je ne peux pas le louper… Quoiqu’il ne faut pas sous-estimer mes non-talents culinaires. » Elle termine avec un aveu « Pour être sincère, j’ignorais même qu’il y avait des temps de cuisson différents d’un aliment à un autre.. »

Si la suite de la conversation aurait pu tout simplement la ravir, d’ailleurs elle l’était ravie, elle fronça soudainement les sourcils sur une phrase qu’il prononça et qu’il l’indigna au plus haut point. Déposant les couverts dans son assiette la jeune prêtresse prit une légère inspiration avant de reprendre la parole :

- « Il est absolument hors de question d’encourager un homme et une femme infidèle, j’espère au moins que tu lui fais les remontrances qu’il mérite avant de le soigner. Il est intolérable de nos jours qu’un individu ayant juré fidélité et amour à son épouse devant les trois puisse ne pas respecter cet engagement et en plus trouver des complices. Intolérable. Si la personne en question à des besoins étranges ou je ne sais quel comportement déplacé il mérite une sanction, la prochaine fois tu n’as cas lui faire une infusion de cette plante » elle désigne d’un geste un parchemin qu’elle avait vu plus tôt « En surdose et avec une multitude de plaque et cloque sur son intimité, je suis certaine que ça calmera ses ardeurs. »

Oooh Constance était une femme aussi douce que redoutable, très tolérante sur certain point, elle l’était beaucoup moins sur d’autre. En particulier concernant les engagements. Même si dans une confession elle ne tiendrait jamais ce genre de propos, en revanche elle ferait derrière ce qu’il faut pour être certaine que les écarts ne se reproduisent plus jamais. Elle avait dû lui laisser un regard laissant entendre que tout ceci n’était pas négociable et qu’il avait plutôt intérêt de le faire la prochaine fois. Après avoir exprimé son point de vue relativement fermé sur la question, elle termina son assiette avec plus ou moins de difficulté, hors de question de gâcher.

- « Oui… Je ne veux pas abuser de ton hospitalité. Ne te sens pas obligé de me
raccompagner, on se reverra certainement plus tard ou un autre jour…
»
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Theodren Hilaire
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MessageSujet: Re: [Terminé] Entre devoir et obligation, il n’y a parfois qu’un pas [Theodren]   [Terminé] Entre devoir et obligation, il n’y a parfois qu’un pas [Theodren] - Page 2 EmptySam 22 Avr 2017 - 18:21
- Vous refusez des gens au Temple ?!

Voilà une information qui a le don de le troubler, il ne s'y attendait pas du tout. Son propos sur la cuisine le fait sourire. Quand elle dit qu'on ne peut pas louper une omelette, son geste lui indique que si, on peut la louper. Mais il sait qu'il la mangera quand même, car elle l'aura préparée.

Par contre, il fait des yeux ronds quand il la voit choquée par la possibilité qu'il soigne un couple infidèle.


- Mère !... Vous m'encouragez à empoisonner ?... Sérieusement ?... Et quand bien même, sur quels critères ? Pourquoi punir l'homme et non la femme ? Pourquoi le mauvais mari et pas le bon mari qui frappe son enfant ? A partir de quel moment quelqu'un est digne de mon soin ou digne de mon poison ? Ce jugement n'appartient-il pas aux Trois ? Je ne veux et ne peux me substituer à eux. Je n'ai ni la sagesse ni la formation pour émettre un jugement moral. Mon rôle, unique, est de soigner. Et c'est celui des Trois de juger et éventuellement pardonner.

Et puis, c'est quoi un désir étrange ou un comportement déplacé ? Au regard des Trois ? Je n'ai pas appris ça, parmi plein d'autres choses.


Il lève la main avant qu'elle ne réponde, ne tenant visiblement pas à le savoir. L'ignorance peut avoir du bon.

- Je ne me sens pas obligé de te raccompagner. Marcher me fera du bien, et être en ta compagnie aussi. Puis dehors, je songerai moins à mon envie de te tenir la main.

ou au goût que peuvent avoir tes lèvres... Mais cela, il ne le dira pas à voix haute.
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MessageSujet: Re: [Terminé] Entre devoir et obligation, il n’y a parfois qu’un pas [Theodren]   [Terminé] Entre devoir et obligation, il n’y a parfois qu’un pas [Theodren] - Page 2 EmptySam 22 Avr 2017 - 22:07
- « On a parfois pas franchement le choix… Quand plusieurs coutilerie arrivent en même temps, elles doivent être prioritaires… »

Malheureusement, le temple n’était pas en mesure d’aider et de nourrir tout le monde, cette vérité l’était davantage depuis la fange, les monstres, les réfugiés. Ainsi il n’était pas rare de voir des refus pour des blessures dites légèrement, plus ou moins superficiels. La suite de la conversation l’interpelle cependant beaucoup plus, pour ne pas dire que cela la choque, il tient responsable une pauvre femme trompée, plutôt que celui qui la trompe ? C’était une mauvaise plaisanterie. Repérant le bac avec de l’eau, elle ramassa les assiettes et les couverts se dirigeant pour faire la vaisselle, écoutant des propos qui n’avaient absolument aucun sens à ses yeux. Frottant doucement la vaisselle avec un tissu, elle y met beaucoup plus d’énergie que nécessaire, visiblement contrariée. Elle fait la moue, fronce les sourcils, soupir, vraiment elle n’a jamais rien entendu de tel. D’ailleurs malgré l’envie de son interlocuteur de ne plus en parler, elle, elle n’en démord pas.

- « Je suis désolée, mais je ne suis absolument pas d’accord. L’union devant les trois est très sérieuse. C’est un engagement jusqu’à la mort et même au-delà, personne ne devrait le remettre en cause, ne pas le respecter, c’est même sincèrement culotté. Venir tenir un engagement devant une prêtresse devant des personnes et surtout devant nos dieux, pour ensuite aller… » elle va être cru elle le sait, elle hésite, se reprend « Si le vœu d’une personne est de s’amuser, qu’il en soit ainsi, mais qu’il ne vienne pas prononcer des mots, dont il ne comprend absolument rien. Que ce soit la femme ou l’homme qui trompe, je m’en moque royalement, les deux mérites des sanctions. Bien que pour un homme elle peut être plus légère. » Elle s’arrête, elle est dur elle le sait, mais il ne peut en être autrement « Je ne parle absolument pas d’un empoisonnement, par les trois la mort serait un supplice trop délicat. Je parle simplement d’une leçon de vie, d’un champignon poussant ou il ne faut pas, d’une plaque rougeâtre qui persiste. »

Constance frotte énergiquement si bien qu’elle termine bien trop rapidement, dépose le tout sur un meuble afin que le tout puisse sécher convenablement. Elle n’en revient pas qu’il puisse penser être en droit de couvrir des individus qui ne mérite même la personne à qui ils ont promis autant. L’idée est déplaisante, bien trop pour qu’elle puisse fermer les yeux sur ce sujet.

- « Je n’en reviens pas… Comment, comment est-ce que tu peux penser que ce n’est pas si grave, ou que celui qui se fait tromper est responsable ? Ce n’est tout de même pas lui qui va voir ailleurs ?! C’est lui qui souffre et c’est encore lui le coupable, c’est de très mauvais goût. Tu sais combien j’en reçois des personnes, des hommes et des femmes à la réputation sali par leur conjoint, ceux qui ont le cœur en petit morceau, ceux qui rampent pour garder la tête hors de l’eau, juste parce que ceux avec qui il avait des projets a décidé d’aller offrir de l’amusement ailleurs ?! »

Elle se retourne de toute façon, la prêtresse semble avoir enfin terminé ce qu’elle faisait. Elle vient récupérer sa cape qu’elle raccroche, rabat la capuche sur sa chevelure, il est largement l’heure de se mettre en route pour le temple, avec autant de bavardage elle s’est mise en retard. La balafrée à bien conscience que le pauvre guérisseur a le droit de penser différemment qu’il est en mesure de… non, non, pas sur ça. Il ne peut pas tolérer ça, pas à ses yeux en tout cas.

- « Je ne dis pas que tu ne dois plus le soigner, ou la soigner, peu importe, chaque personne vivant a le droit à avoir des soins. Je dis simplement qu’il n’est pas bon de laisser croire une personne d’être sur la bonne voie, alors qu’elle se trompe carrément de chemin. »

Elle pousse la porte de la demeure s’arrête, se demandant si il souhaite tout de même l’accompagner ou si au contraire il va finalement choisir de rester dans sa demeure bien à l’abri des reproches qu’elle pourrait encore lui faire.

- « Ce n’est pas contre toi… C’est juste que… j’aie des croyances, j’y tiens. »

Tout comme elle n’avait pas relevé cet aveu concernant son envie de lui tenir la main, parce que pour elle, ça allait bien trop vite. Elle avait eu l’éducation du temple, une éducation certainement beaucoup plus sévère que pouvait l’avoir la noblesse. Elle venait d’ailleurs de le prouver en évoquant le sujet de la tromperie, elle était très ancrée dans les valeurs actuelles, beaucoup plus qu’elle n’avait pu elle-même l’imaginer.
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Theodren Hilaire
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MessageSujet: Re: [Terminé] Entre devoir et obligation, il n’y a parfois qu’un pas [Theodren]   [Terminé] Entre devoir et obligation, il n’y a parfois qu’un pas [Theodren] - Page 2 EmptySam 22 Avr 2017 - 22:40
- Mais bon sang, à quel moment ai-je dit ou sous-entendu que la personne trompée par son conjoint était responsable ? J'ai dit qu'il ne m'appartenait pas de faire la morale. Je ne suis pas prêtre, je soigne qui vient. Et je pense que le fautif ou la fautive sait qu'il ou elle a mal agi. Celui ou celle qui a trompé son conjoint, hein !

Elle se prépare à toute allure pour partir, lui laissant à peine le temps de se vêtir chaudement pour l'accompagner.

- Mais il ne m'appartient pas à moi de les punir. Et je ne suis pas un guide spirituel. C'est une affaire entre eux, leur conscience et les Trois. Je reconnais aux gens le droit à l'erreur, mais une fois qu'un serment est prononcé face aux Trois, on est lié par ce serment. Mais je n'ai pas la prétention de me substituer aux Trois.

Ils sont dehors, elle redevient "Mère" et non plus Constance. Il ne devrait pas, et pourtant.

- La fidélité est une valeur à mes yeux. Je ne regarderai pas ailleurs, je n'ai jamais couru les jupons. J'attends la bonne personne, celle avec qui je pourrai me lier tout en lui offrant une vie qui vaille la peine. On partage la même valeur, sur ce plan, Mère.

Par les Trois, qu'elle cesse de me comprendre de travers, et si elle n'est pas celle qui m'est destinée, envoyez-moi un signe, je Vous en prie. Il n'a pas envie de parler plus, ayant l'impression que seul le silence peut éviter ses mésententes. Mais il les met sur le compte de leur inexpérience et de la peur que Constance peut ressentir, soit de l'intérêt qu'il lui porte, soit de ce qu'elle pourrait ressentir pour lui. Il espère que c'est la seconde solution, mais ne se fait pas trop d'illusions. Mais pourquoi a-t-il craquer sur une Prêtresse ?
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MessageSujet: Re: [Terminé] Entre devoir et obligation, il n’y a parfois qu’un pas [Theodren]   [Terminé] Entre devoir et obligation, il n’y a parfois qu’un pas [Theodren] - Page 2 EmptyDim 23 Avr 2017 - 17:00
Les pas de la jeune femme ralentissent pour finalement se stopper définitivement un peu plus loin, la capuche sur le visage, elle pivote lentement pour aviser un long moment celui qui vient de lui répondre. Théodren est un individu particulièrement complexe, peut-être trop pour celle qui semble avoir des difficultés à comprendre les sous-entendus. Ses lèvres s’entrouvrent puis se referment, un filet d’air s’échappe doucement, elle ne sait pas quoi dire, quoi répondre. Est-ce véritablement elle-même qui n’avait pas bien saisi la subtilité de la discussion ou est-ce lui qui n’a pas choisi les bons mots. Quoi qu’il en soit, elle ne sait pas, elle ne sait plus vraiment, alors elle soupir simplement. La prêtresse n’est pas vraiment à l’aise dans ce genre de situations et préfère taire ses pensées profondes pour éviter un tout autre conflit. La jeune femme avait entendu qu’il arrive son niveau pour reprendre sa marche, elle était restée silencieuse, certainement prise dans ses pensées ou simplement peu enclin à poursuivre un dialogue qui semblait inévitablement terminer sur deux points de vus diamétralement opposé. Alors qu’il la nomme de nouveau mère, elle avait écarquillé les yeux, définitivement perdue. Il insufflait le chaud et le froid avec une aisance si grande, que la balafrée avait l’impression de couler à chaque fois qu’il prononçait un mot. Si elle n’était plus qu’une prêtresse à ses yeux, alors il ne serait plus qu’un fidèle à ses yeux à elle.

- « Malheureusement, les valeurs se perdent. Croyez-moi…Il fait beau aujourd’hui, le soleil annonce toujours une bonne journée. Je suis certaine que ça va être calme en soin

Elle change de sujet, cela lui semble plus simple, moins risqué. Constance décide de parler de la pluie et du beau temps, tout en progressant jusqu’au temple. Le duo n’est de toute façon pas très loin, pas le temps pour une grande et intense conversation. Au fond cela l’arrange, la prêtresse n’a avec tout ça plus réellement envie de s’exprimer, pourtant il le faut, cela serait plus adaptée. Alors elle se force, elle se fait violence.

- « Merci encore pour le repas, c’était très agréable. »

Elle finit par s’arrêter en bas de la rue menant jusqu’au temple, affichant un très léger sourire qui ne tarda pas à disparaitre. Elle n’était jamais très doué pour terminer une entrevu, une conversation, généralement les fidèles y mettaient toujours fin par eux même. Elle penche légèrement la tête sur le côté, l’avisant un long moment.

- « Merci beaucoup pour ce petit moment… Agréable. Je ne l’oublierai pas. J’espère ne pas vous avoir fait perdre trop de temps vis-à-vis de votre organisation… De mon côté, je vais remonter et rentrer, j’ai beaucoup à faire, j’en suis certaine. Je vous dis, à bientôt. »

Elle incline poliment la tête, avant de disparaitre, dans la rue, retournant visiblement à ses occupations sur lesquelles elle a dû forcement prendre un peu de retard. La blonde n’était pas en mesure d’analyser encore le temps passé en compagnie de Theodren, ni même de sa proposition, elle ne savait pas quoi penser de tout cela. Puisse les trois la conseiller convenablement.

Note ::
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