[Terminer] [Quête] Les dessous de Genevrey [Haral ; Bor ; Yseult ; Arniel ; Eadwin ; Barral ; Anton ]

Barral faisait semblant d'attendre que la noble ressorte du modeste temple tout en profitant pour observer les environs. Sait-on jamais qu'il soit le témoin d'un quelconque événement ! Certes ce n'était pas faire grand chose pour la mission mais il n'avait pas pour habitude de foncer tête baisser. Et pour cela il fallait faire preuve de patience. Le borgne trouva bien évidemment le temps assez long à guetter et balayer les environs, à croire que la plupart des gens se trouvaient à l'extérieur. Il allait finir par essayer autre chose quand son œil capta un mouvement. Cela venait des écuries. Quelqu'un qui était en train de faire la même chose que lui, mais en bien moins discret, venait de faire du bruit en quittant son poste d'observation. Le milicien aperçut une longue chevelure disparaitre dans le fond du batiment. Voilà quelque chose qui méritait d'être éclairci. Un début de piste ? Peut-être. En tout cas il ne pouvait que se rendre aux écuries. Pour faire bonne figure et ne pas faire comme le cheveu sur la soupe, il attrapa les renes de sa monture et la tira derrière lui. Au moins il aurait une bonne excuse pour justifier sa présence.

- Eh! Oh! Y'a quelqu'un ?

Il n'était pas censé poursuivre son espionne. Pour le coup il aurait bien été rangé dans la catégorie des suspects. Mais cela ne l'empêcha pas d'empêcher d'examiner le batiment. Du fourrage, des box pour abriter des bêtes, des cordages...rien de bien étranger à l'activité classique d'un tel endroit.

- J'aurais besoin d'une place pour ma monture.

( désolé c'est court à nouveau )

Drôle d’ambiance dans l’auberge, un homme gisait sur le sol, vomissant ses tripes sous le regard désespéré d’une gérante qui se voyait dans l’obligation de nettoyer tout ça en plus de trouver une solution pour son problème de rat. Lâchant un long et profond soupir, la dame abandonna son comptoir pour récupérer une serpillière et un seau d’eau, rien de tel qu’un petit rafraîchissement du plancher et de la façade pour se remettre les idées en place. Laissant le reste du groupe boire quelques chopes et discuter, la bonne femme elle, s’appliqua à ramasser celle se trouvant sur le sol avant de plonger son balai dans le seau afin d’y astiquer le plancher et d’y retirer tout restant d’on ne sait pas trop quoi, que l’ivrogne avait régurgité. Une fois le tout ramassé et parfaitement rincé, elle s’autorisa même un petit passage sur le visage du bougre avant de lui balancer un verre d’eau en plein visage, qui sait, le frais, ça fait toujours du bien, paraît-il. L’homme n’avait visiblement pas réagi, trop bien, ou plutôt trop ivre pour riposter. Pauvre homme, se répéta la gérante à plusieurs reprises, qui ne doutait nullement qu’après le demi-sommeil viendrait sans aucun doute la gueule de bois… Par les trois pourquoi y avait-il fallu que ces étrangers viennent éponger sa soif ici. Pauvre d’elle. Rejoignant son comptoir, la bonne femme écoutait avec peu d’intérêt les discussions des joueurs. Pourquoi faillaient-ils tous qu’ils s’intéressent aux nouveaux arrivants ? Ils étaient calmes, ne posaient pas de problème et participaient même à la vie du village. Le groupe un peu particulier continuaient à s’envoyer des chopes, sans ralentir le rythme, visiblement l’état de l’homme sur le sol n’avait pas permis aux autres d’en tirer une leçon. La gérante haussa simplement les épaules, du moment qu’il ne lui recolorer par le plancher, cela ne la gênait pas.

Jet de resistance à l'alcool a écrit:: • Haral endurance : 10
Jet : 1 : Réussite critique

• Homme 1, endurance : 10
Jet : 10 Réussite

• Homme 2, endurance : 10
jet : 3 Réussite

• Homme 3, endurance : 10
Jet : 18 : Échec

Si tous les hommes ou presque suivaient le barde dans sa descente d’alcool impressionnante, un des trois interlocuteurs semblait avoir mauvaise mine, difficile de dire si il n’allait pas se retrouver dans le même état qu’Anton, difficile même de savoir pourquoi il s’était soudainement mis à rire tout seul, sans raison. Pourquoi le rire était communicatif et un peu amusé, les deux autres avaient suivis leur ami dans un rire gras, étrange, mais sincère. Si les deux qui tenaient presque aussi bien l’alcool que le barde ne prononçaient rien qui pourrait le mettre sur une potentielle piste. Celui dont l’alcool avait monté bien plus vite au cerveau que les deux autres commençaient peut-être bien à un peu trop parler, puisqu’en réponse à une phrase, ses deux compères lui mirent une bonne tape dans le dos.

- « Moi j’sais pas trop ce que c’est les étrangers, mais tout le monde veut en faire une peau ! La milice n’arrête pas de passer et repasser, qu’elle laisse en paix nos nouveaux voisins, ils n’ont rien fait, ils bossent autant qu’nous autres ! »

Jet de charisme a écrit:: • Haral charisme : 12 (+1 compétence baratin) 13
Jet : 17 : Échec

Le silence revenant, le barde s’était proposé d’aider la gérante pour lutter contre ses rats en chantant ou en jouant, ou les deux, peu importe. La technique utilisée pouvait prêter à sourire, cependant, la jeune femme n’était contre aucune méthode, même si elle partait avec quelque appréhension. Les mains sur les hanches, elle le regardait avec un petit air de défi. La gérante ne camouflait pas son scepticisme vis-à-vis de la réussite de la mission qu’il s’était lui-même confiée. Il ne lui restait plus qu’à faire ses preuves, mais le barde partait d’un mauvais pied, c’était certain.

Jet de Charisme a écrit:: • Arniel Charisme 14 (+1 bonus Baratin ; +1 Bonus Chance ; +1 séduction) 17
Jet : 16 : Réussite
-> Toutes les portes ne s’ouvriront pas, d’ailleurs, la première resta fermée pour une raison inconnue.

• Arniel Charisme 14 (+1 bonus baratin ; +1 bonus séduction) 16
Jet : 8 : Réussite
-> La jeune femme semble sous le charme d’Arniel, elle est prête à discuter un peu, pour l’instant du moins, à toi de voir si tu t’attardes ou si tu vas vers d’autres maisons.

Pendant que le barde et son équipe alcoolisé s’occupait du problème des rats en musique, toute autre chose se jouait un peu plus loin. Arniel et son coéquipier venaient à peine de rejoindre la ville, visiblement les poches plus allégés, mais les sacs bien remplis. Les deux hommes progressaient, s’improvisant vendeur de maison en maison. Si quelques portes restèrent fermées, certainement dû à l’absence des habitants qui étaient encore en train de travailler dans les champs, d’autres s’ouvrirent pour laisser entrevoir le plus souvent, des femmes, perplexes devant la scène qui se jouait devant elle. Si la première ne sembla guère être dans un bon jour, secouant définitivement la tête vis-à-vis de toute information qu’elle serait susceptible d’avoir, n’achetant rien aux deux hommes, la seconde sembla elle, légèrement plus enjoué par la situation. Il faut dire qu’elle n’avait que rarement l’occasion de faire des achats de ce type et n’avait pas forcément les moyens d’acheter de la viande ou des grains d’aussi bonne qualité –le charme non négligeable du vendeur aidant légèrement- :

- « Oh mais vous ne voulez pas entrer pour discuter, vous pourrez me montrer la totalité de vos marchandises, je pourrais en profiter pour faire une surprise à mon époux. Il sera ravis d’avoir une assiette bien remplie, j’en suis certaine… » elle hésita un instant… « Enfin, vous ne m’avez pas parlé de vos prix.. j’espère qu’ils sont abordables, vous savez, ici… Enfin, vous comprenez. »

La dame s’écarta légèrement pour l’inviter à entrer, lui et son compère afin de déposer sur la table de la pièce principale les différentes marchandises. La dame écoutait attentivement les propos du marchand, sans réellement savoir quoi en faire, est-ce qu’elle avait le droit de lui dire, est-ce qu’elle avait réellement quelque chose à dire. Son regard semblait analyser l’homme, qu’elle trouvait visiblement à son goût. Il faut dire qu’elle n’avait pas souvent l’occasion de voir aussi souvent des nouvelles têtes, si les nouvelles têtes pouvaient être agréables, tant mieux.

- « Oh, je sais bien, nous rencontrons bon nombre de difficultés ici aussi… Écoutez… Je ne veux pas avoir de problèmes… Vous savez, ce sont des gens bien… Ils ne sont pas très âgés… Ils veulent juste refaire leurs vies…. Qu’est-ce que vous leurs voulez exactement ?» elle hésite, avise un peu les marchandises « Qu’est-ce que vous avez à me proposer alors ? »

La dame s’appuya contre un mur avisant les deux hommes qui devaient certainement être entrés. Il était visiblement grand temps de faire affaire.

Quelques pas plus loin, dans les écuries un petit jeu d’espionnage semblait être en application. Barral, avait suivi une dame jusqu’à l’intérieur et pouvait constater à sa grande surprise que les animaux présents semblaient quelque peu agités, pourtant tout était calme, il n’était audible que quelque bruit étrange, distinct presque éloignée. A l’intérieur, hormis les bruits de sabots massacrant le sol, s’éloignant, ou les hennissements visiblement contrariés des quelques chevaux, rien ne personne ne semblait être là, la bonne femme avait tout simplement disparu.

Jet d'intelligence : a écrit:: • Barral intelligence : 11 (+1 acuité auditive ; +1 acuité visuelle) 13
Jet : 3 : Réussite

En observant avec plus d’attention et en écoutant activement, des petits bruits comme des pierres qui chutent sur le sol peuvent être perceptible, d’ailleurs, dans les différents enclos, il n’est pas rare de voir quelques divers cailloux qui semble rendre quelque peu irritable les animaux. En suivant les bruits, on arrive très rapidement à l’extérieur de l’enclos où se trouve un gamin dont la mine ne semble laisser aucun doute. Il s’ennuie, horriblement, intensément et pour passer le temps, le gosse s’amuse à jeter des pierres pour agiter les bêtes. Quand il voit le milicien s’approcher, il relève les yeux vers lui, le regarde un peu perplexe :

- « Z’êtes qui, j’vous connais pas. »

Note Mj : :

Ah les soldats! Pour s’enquiller de la jeune vierge et passer du soudard par les armes ils étaient toujours là, mais quand il s’agissait de s’envoyer des toutes petites chopines. Pouf! Les valeureux guerriers disparaissaient dans une mer de gerbe aussi ignoble à voir qu’à respirer, et pire encore, on les voyait parfois tenter de s’enfuir à la nage. Bon pour celui là c’était raté, il gesticulait dans son vomi comme un bébé aux fesses irritées, sans but ni coordination. Mais le barde lui était ravi, et se sentait pousser une paire d’ailes qui iraient à merveille avec ses chevilles. Un ravissement!

“Je me dois de vous avouer mon secret messeigneurs, il s’agit là d’un véritable secret de barde que je vous confie, non pas un secret d’amphore ni de polichinelle, non messires! Un secret que seuls les menestrels se partagent entre eux depuis des siècles! Et puisque vous êtes bien bons nobles compagnons de comptoir, je trahirai mon serment pour vous en délivrer la substantifique moelle!”

Il se pencha légèrement en avant, incitant son auditoire à en faire de même dans une posture qui invitait à la confidence.

“J’ai développé messires, une immunité aux tavernes! Tout à fait! Non pas une immunité à l’alcool, bien que cela en fasse partie mais une insensibilité totale à la stupidité, à la saleté la vermine et MÊME à la gueule de bois. Imaginez messires les possibilités qui s’offrent à moi muni d’un tel don, puisque c’est bien de cela qu’il s’agit messires! Un don! Que vous acquerrez je n’en doute pas en traînant comme moi les tavernes les plus belles comme les plus infâmes, il suffit simplement de vous y oublier de temps à autre. Le plus est le mieux, naturellement!”

Et pour ponctuer sa tirade, Haral s’envoya cul sec l’énorme pinte de bière amère qu’il venait de se faire servir et se leva réprimant un rot qui n’aurait pas sied à son décorum bardesque. Il se tourna une dernière fois vers ses compagnons de tablée pour leur donner ses dernières recommandations.

“Je vous conseille messires de ne pas garder les pieds à même le sol, sait-on jamais…” Et avisant Anton qui gisait lamentablement par terre. “C’est bien trop tard pour lui, gageons que ces nobles bêtes seront tout autant repoussées par son apparence que je le suis, sans quoi il lui en cuirait!”

Il n’avait bien sûr pas manqué la bourde du plus imbibé des trois soulards , mais étant donné la réaction des deux autres et leur état d’ébriété il était certain de ne rien en tirer. Pire c’était même courir le risque de les énerver et de prendre une rouste. Et l’idée ne l’enchantait pas plus que ça. La patronne serait plus à même de le renseigner si son plan fonctionnait. Avant même de lui demander où étaient les rats, il ouvrit l’oeil et put apercevoir une multitude de petits yeux chassieux dissimulés ça et là dans l’auberge. Un véritable ratrouppement, mais son idée était simple bien que saugrenue et promettait d’être sinon efficace au moins spectaculaire.

“Ma mie, si tout cela fonctionne comme je l’espère, vous me devrez l’équivalent d’un royaume en réponses à mes questions, dussions-nous parler des mois durant! Parole de barde ça va être extraordinaire, accrochez vous à ce que vous pouvez messires et en avant la musique! Ah et si quelqu’un voulait bien se donner la peine d’ouvrir la porte, j’aimerais éviter une émeute de rats terrifiés juste sous nos augustes souliers! À ratbordage moussaillons!”

Et prenant place sur un tabouret afin que le son porte au plus loin, il aligna ses doigts de manière à jouer la note la plus aiguë possible. Et souffla de toutes ses forces dans sa flûte, ne s’arrêtant que pour reprendre son souffle et constater l’étendue des dégâts qu’il venait de provoquer. À n’en pas douter les rats s’enfuiraient à toutes pattes pour sauver leurs oreilles de ce massacre, cette cacophonie flûtique!

Les dessous de Genevrey

Après plusieurs longs essais du même discours énoncés à travers plusieurs maisons, la tentative d'Arniel avait vraisemblablement finie par payer. Pour le moment en tout cas, cette dernière femme qui lui avait répondue, semblait bien plus intéressé par la proposition de l'homme que les dernières. Ce travail ne pouvait que lui rappeler le porte à porte qu'il pouvait faire quand il était plus jeune à essayer d'arnaquer les gens directement chez eux. Une affaire très peu payante, car il finissait bien souvent le visage claqué quand des personnes suffisamment intelligent comprenait son traquenard. Cette fois cependant, il se tenait devant des années d'expériences à profiter de son charme, de son éloquence et de la naïveté du peuple. Même s'il n'était jamais à l'abri de faire s'effondrer sa comédie, un mot de trop, de moins, un pas en dehors du personnage, et tout pouvait être finit et sa réputation avec.

Heureusement pour lui, la femme s'était jeté de ses deux pieds dans son plan, et elle ne semblait pas tout à fait insensible au charme du marchand, ce qui ne pouvait que le pousser dans la bonne voie. Arniel affichait toujours un grand sourire alors qu'en entrant, il retirait habilement sa cape pour la laisser pendre sur son propre avant-bras. Déshabillé de sa cape, il révélait donc une posture très droite et une silhouette assez fine mais légèrement sculptée. Un regard vers Vincent suffit à lui faire comprendre d'amener de quoi éblouir la paysanne et après ce qu'il avait investit, cela ne pouvait pas manquer. Le vieil homme ne lui répondit même pas, comme à son habitude, et se contenta de faire ce qui lui était donné. Il fit alors un, puis deux et trois aller-retours pour présenter sur la table de la femme différents morceaux de viandes bien épais. Du porc, du bœuf, du mouton principalement, les meilleures pièces que lui avait conseillé le boucher. Le tout accompagné de plusieurs échantillons de graines et céréales, de l'orge, des pois chiches, du riz, du blé et de l'avoine. Un buffet de roi pour une personne du peuple, même pour Arniel à vrai dire.

— « Je vous remercie tout d'abord de nous avoir accueillit ici, c'est une très belle demeure encore une fois. Mais pour en revenir à nos moutons, ce que vous avez sous les yeux, vous ne trouverez pas moins cher, nous avons la meilleure qualité de produit pour le meilleur prix dans tout le Royaume ! Ça, je peux vous le jurer, je vous ferais même un prix si vous décidez d'acheter ! »

Le marchand lui sourit toujours autant en faisant de grands gestes amples pour présenter la nourriture, comme s'il contait une histoire d'exception. Cependant, avant de la laisser répondre à quoi que ce soit, il se tourna vers son compagnon, Vincent, en s'avançant vers lui.

« Pierre ! s'exclama t-il, à voix haute, afin que la femme puisse bien l'entendre. Je crois avoir oublié quelques affaires là où nous nous sommes reposés tout à l'heure tu... sa voix se fondue ensuite doucement alors qu'il s'approchait de Vincent, murmurant ensuite pour s'assurer que la femme ne puisse l'entendre. Va te renseigner auprès des miliciens du coin, s'ils ont des précisions à faire ou à d'autres, soit discret. Et reviens ici ensuite, on sait jamais... oui oui c'est bien ça, près de cet arbre ci ! » reprit-il à haute voix, donnant un léger coup de coude discret à Vincent pour le forcer à se prêter au jeu.

— « Oh, oui, je m'rappelle bien maint'nant. » répondit Vincent d'une voix tout autant monotone qu'à son habitude.

Une fois Vincent congédié, Arniel se trouvait seul avec la femme, le but étant multiples évidemment. Il voulait que la femme sois suffisamment confortable pour parler et dénoncer ses camarades. Aussi, d'une pierre deux coups, Vincent pourrait en profiter pour récolter quelques informations qu'ils avaient oubliés de vérifier. Probablement que les miliciens ici n'en savaient pas plus que ceux de la cité, mais il fallait bien tenter, à moins que les miliciens ici étaient pourris. C'était tout de même dangereux, car si cette femme hébergeait juste sous les pieds d'Arniel certains de ces renégats, ils seraient dans de beaux draps. Probablement que Bleu réfléchissait à beaucoup trop de possibilités, mais il n'était pas arrivé jusqu'ici en fonçant tête baissée.

Lorsque le vieux compagnon d'Arniel quitta la petite maison, il refit face à la femme, son visage un peu moins souriant qu'avant. Non, cette fois, il tentait d'essayer de se monter mal à l'aise, en mauvaise position avant de dire ce qu'il avait à dire. Comme s'il s'apprêtait à révéler un énorme secret, mitigé entre le fait de le dire ou non.

— « Pour ce qui est de ce que je proposer aux nouveaux gens, c'est très difficile à révéler.. Je veux les sortir de leur situation pour ne plus qu'ils aient à se cacher.. Je ne peux pas vraiment vous en dire plus, même si vous êtes digne de confiance, vous comprenez, je veux être aussi prudent que vous l'êtes mademoiselle ! Et vous faites bien !
Pour être tout à fait honnête avec vous... ce n'est pas vraiment licite, mais ça devrait l'être, car ils ne méritent pas ce traitement ! Si je peux parler à l'un d'eux, je pourrais les mettre en liaison avec un ami de la cité qui les rendra libre aux yeux de la milice ! J'étais à leur place autrefois, et je veux les en sortir, car la milice n'arrêtera probablement pas. Si vous ne voulez pas, je comprends bien et j'espère qu'ils survivront aux griffes de la milice. »

Une fois sa longue tirade terminé, il fit quelques pas en direction de la femme, sans trop se rapprocher non plus, assez pour créer l'intimité d'un secret si elle parlait, mais pas assez pour la gêner. Arniel c'était voulu très théâtrale afin de créer l'émotion chez la paysanne, peut-être un peu trop dramatique, mais cela pouvait jouer en sa faveur, ou non.

A maintenant quelques maisons d'ici, les lourds pas de Vincent traversaient le village de Genevrey, comme lui avait demandé Arniel, il tenta de rester discret. Passant entre les maisons, capuchonné, là où il serait le moins vu, il se dirigeait là où il avait pu voir un milicien lors de leur arrivée au village. Le rejoignant alors à l'entrée, il s'assura de quelques coups d’œil de ne pas être épié avant de rejoindre le garde. La silhouette capuchonné du vieil homme pouvait porter à confusion, mais il était bien là pour discuter, et non pour voler la bourse de quelqu'un. Sans aucun sourire, contrairement à ce que pourrait faire Arniel, l'homme salua le milicien d'un signe de la tête.

— « B'jour, je viens vous demander quelques renseignements sur les r'négats cachés dans l'village. Vous d'vez savoir pourquoi je suis là, on vous a prév'nu, nan ? Si z'avez des soupçons sur des personnes ou quoi qu'c'soit ça s'rait utile. »

Spoiler:

Vide ! L'écurie était vide de toute présence humaine et Barral n'aimait pas beaucoup ça. Dans quoi l'avait-on entraîné ? Il avait pourtant signalé sa présence. Il avait attendu patiemment que quelqu'un vienne mais personne n'avait pointé le bout de son nez. Il n'allait pas continué à parcourir le village en traînant derrière lui sa monture. Pauvre bête ! Trouvant un box inoccupé il l'installa. Où était donc passée cette femme ? Elle n'était plus ici c'était certain. Avait-elle voulu attiré son attention dans le but de lui parler ? L'empêchait-on de le faire librement ? Ou bien était-ce un piège ?

Dans ses réflexions il entendit alors un léger bruit. Répétitif et surtout très irritant pour les animaux qui se mettaient à renâcler ou hennir d'agacement. Tic. Tic. Tic. Barral remonta à la source pour tomber nez-à-nez avec un gamin. Difficile de dire lequel des deux étaient le plus surpris.

- Celui qui vient te sortir de ton ennui.

Embêter les animaux en leur lançant des cailloux c'était une activité qu'il aurait pu faire étant plus jeune. Devait-il pour autant lui faire la moral ? Un peu quand même, mais il gardait aussi en tête qu'un gamin était aussi une bonne source d'information qui pouvait voir des choses sans forcément en comprendre la signification.

- Alors comme ça c'est toi qui t'occupe des écuries ? Ma monture a besoin qu'on s'occupe d'elle. J'ai fait un long voyage pour venir jusqu'ici et je crois qu'elle apprécierait un bon massage et une bonne ration d'avoine.

Peut-être que ça aiguiserait la curiosité du gosse.

- Je suis milicien, affecté au Labret, alors je cherche un endroit où m'installer définitivement. Le coin m'a l'air bien sympathique si on enlève le fait de recevoir des petits cailloux quand on se repose, tu ne connaîtrais pas un endroit où je pourrais m'établir ?.

♠ Haral Mortenuit Mjitage a écrit:: • Test de Charisme vis-à-vis de la gérante :
Charisme : 12 (+1 éloquence) : 13
Dé : 18
Résultat : 18 > 13 : Échec

• Test de Charisme vis-à-vis du groupe d’individu :
Charisme : 12 (+2 baratin) : 14
Dé : 13
Résultat : 13 > 14 : Réussite légère

- « Un secret de Barde » souffla la gérante passablement agacée serpillière en main.

Oh, il n’était pas vraiment responsable des états d’âme de la responsable, quoi que, peut-être un peu, légèrement au vu de son engouement à faire boire encore et encore les différentes personnes présentent. Difficile pour la brave bonne femme d’imaginer ramasser, éponger, récupérer à genoux sur le sol le rendu de ses braves gens. Elle était gérante d’une auberge, taverne, nullement gérante d’un établissement de beuverie ou la compétition de celui qui gerberait le plus loin ferait rage. Un nouveau soupir s’échappa de ses lèvres. Difficile de l’identifier, amusement, agacement extrême… Peut-être un mélange des deux, encore est-il qu’elle n’était pas stupide, qu’il n’était donc nullement difficile pour elle de comprendre que le barde menait dans un beau bateau parfaitement décoré ses collègues du début de soirée. Oh oui, ce mestre menait par le bout du nez tout le petit groupe, sans qu’aucuns des hommes présents n’imaginent une seconde ce qui était en train de se passer. Un rire s’échappa finalement de ses fines lèvres, un rire bref, presque provocateur, son regard bleuté se déposa sur la carrure peu imposante de celui qui mettait l’animation.

- « V’oyez même pas qu’il vous invente une jolie histoire. Ah les hommes un peu d’alcool et y a plus grande chose qui tourne rond là-haut » elle imita un moulin d’un geste de la main, proche de sa tête avant de se faire couper la parole.
- « Tais-toi femme, t’vois pas que l’monsieur il n’a pas fini de bien causer, ou d’raconter j’sais pas trop quoi. Pschiiiiiiiiit » Un doigt devant sa propre bouche et l’histoire était terminée. Sacré bonne femme.

La tenancière haussa simplement les épaules, retenant un grognement. Elle s’essuya les mains sur son tablier, passablement écœuré par celui qui n’avait toujours pas fini de régurgiter. Un pied sur son ventre rond, elle poussa de toute ses forces jusqu’à le faire rouler sur le côté et ainsi lui permettre d’accéder à l’énormité qu’il avait réussi à recracher. Pitoyable soirée. Pitoyable soirée, n’avait-elle de cesse de se répéter intérieurement. Personne ne l’avait aidé pour ses rats, personne ou presque puisque le très cher animateur semblait revenir vers elle, visiblement plus décidé à lui venir en aide.

♠ Haral Mortenuit Mjitage & les compagnons de beuveries : a écrit:: • Test de résistance à l’alcool, Endurance : 10
Dé : 2
Résultat : 2 < 10 : Réussite

Les compagnons de beuveries :

• Homme 1, endurance 10 :
Jet : 3 ; Réussite

• Homme 2, endurance 10 :
Jet : 13 ; Échec

• Homme 3, endurance 10 (malus -1 état d’ébriété précédent) : 9
Jet : 14 : Échec

Les différents partenaires du brave Mortenuit avaient évidemment voulu le suivre dans sa énième descente d’alcool, ce fut un échec critique pour deux d’entre eux, qui forcé de constater qu’il ne pouvait tenir davantage, c’était précipité vers la sortie pour régurgiter tout ce qu’ils pouvaient, avant tout en regardant d’une mine désolée la dirigeante, de s’excuser puis de partir. Triste soirée. Triste soirée. Celle-ci ne pouvait qu’en vouloir davantage au brave barde, qui en voulant obtenir et forcer l’admiration de ses interlocuteurs avaient fini par s’octroyer les foudres de la gérante qui le tenait pour responsable de tout ce fiasco. Ne lui restait-il plus qu’à parvenir à faire l’impensable, faire fuir des rats avec le pouvoir de son imagination et de son instrument évidemment.

♠ Harral Mortenuit Mjitage : a écrit:: • Test d’intelligence (pour l’idée à voir si cela réussit ou non), Intelligence 11 (Je ne te mets pas le bonus pour l’instrument vus que c’est un instrument à vent et que ta spécialité est l’instrument à corde.)
Dé : 1
Résultat : 1<11 ; Réussite critique

Chose complètement improbable et qui dû certainement surprendre autant le barde que la gérante et le pauvre client restant… Les rats prirent la fuite en grands nombres et en couinant. Les mains sur les oreilles, le dernier survivant de l’hécatombe de l’alcool ne tarda pas à les suivre un peu dépité, laissant désormais seule la gérante et le sacré joueur de flûte. Un peu encore perdue à cause du bruit qui avait manqué à ne point en douter de lui faire saigner les oreilles, la jeune femme resta un long moment silencieuse, avisant le barde avec de gros yeux ronds.

♠ Arniel Bleu Mjitage : a écrit:: • Test de Charisme vis-à-vis de la cliente : 14 (+2 bonus de Baratin et séduction) : 16
Dé : 10
Résultat : 10 < 14 : Réussite

NB : Tu n’as plus le bonus de chance pour cette journée. Tu pourras de nouveau utiliser chance lors du jour suivant.

Du côté d’Arniel, il n’était pas très compliqué de se rendre compte que tout se passait très bien pour lui. La paysanne qui lui avait ouvert si gentiment la porte de sa demeure, se trouvait face à lui, appuyé contre un pan de mur de sa bâtisse les yeux rivés vers son interlocuteur, le dévorant presque d’un simple regard. C’est qu’il avait du charme notre Bleu, une silhouette fine, plutôt musclée, un regard à vous faire pâlir les pucelles et à ne pas douter, beaucoup d’autres atouts que l’époux de la jeune femme ne posséderait jamais, comme ce don inné pour rendre une phrase quelconque un sens digne du plus grand des récits. Ainsi, ne fut-elle nullement surprise et ne tendit-elle absolument pas l’oreille vis-à-vis de sa conversation avec le brave Pierre. La maîtresse de maison attendant sagement que son invité lui présente sa marchandise –non ne préciseront pas ici laquelle- et la fasse davantage rêver avec une multitude de belles paroles. Peu suspicion et surtout sous le charme du charlatan elle semblait complètement encline à répondre à ses questions, dans la limite de ses connaissances évidemment. Cependant, la jeune femme sembla plus surprise par le changement de ton que son charmant convive employa, y compris des révélations, elle eut un léger mouvement de recul, vraisemblablement embarrassé par la tournure des événements. Qu’est-ce qu’elle pouvait bien lui dire, elle, hein ?

- « Mh… Je… Je ne sais pas trop » murmura-t-elle dans un souffle « Vos produits me semblent tout à fait convenable, combien me proposez-vous pour les différentes graines et un bon morceau de viande ? » détourna-t-elle l’espérait-elle en tout cas habillement la conversation.

Pendant, ce temps, son regard se détourna à plusieurs reprises des magnifiques produits pour aviser sa fenêtre, un petit endroit au loin, pas très loin, ou visiblement quelques paysans discutaient plutôt bruyamment. Après quelques secondes où elle dû paraître absente, elle se reconcentra sur son interlocuteur, se pinçant la lèvre inférieure, elle voulait réellement l’aider, cependant, il était fort difficile pour elle d’avancer des données dont elle n’était même pas certaine de la véracité.

- « Écoutez, je voudrais bien vous aider, vraiment… J’sais pas grand-chose et j’sais pas si le pas grand-chose que je sais, j’peux le dire ou pas… Vous comprenez… Je ne veux pas d’histoire, ni avec eux, ni avec le village moi… Alors bon… » elle le regarda un instant puis avoua rapidement « Vous devriez discuter avec les paysans… J’crois qu’ils bossent avec eux régulièrement. »

♠ Vincent Mjitage : a écrit:: • Test Charisme sur les gardes : 14 (Malus de -2 pour la méthode –formulation-) : 12
Dé : 11
Résultat : 11 < 12 : Réussite légère

Le garde avait regardé l’homme arriver, haussant un sourcil devant les propos qu’il tenait. Croisant les bras, il avait même éclaté de rire, avisant un collègue qui s’approchait, comment cet inconnu pouvait-il être sérieux… Débarquer ainsi, poser une question et exiger presque réponse… Un silence s’était installé entre eux, silence qui avait fini par convaincre le milicien de la sincérité et du comportement plus qu’honnête de celui-ci. Il haussa simplement les épaules, balaya l’air de sa main droite, comme pour lui signifier de partir. Ne fut-il pas surpris de le voir rester, reposer le plus calmement et le plus insouciamment du monde sa question.

- « Écoutez, vous êtes bien gentils, mais nous n’avons pas besoin d’aide de vulgaire civile. Vous feriez mieux de retourner par chez vous, ici, il n’y pas de renégat ou que sais-je encore… Vous devriez profiter de l’air du début de soirée pour vous balader, après faut s’enfermer. La fange ici, c’pas comme à la ville, y a moins de hauts murs pour nous protéger. Un accident arrive vite, vous savez…»

♠ Mjitage Barral Trell a écrit:: • Charisme vis-à-vis du gamin : 12
Dé : 19
Résultat : 19 > 12 : Échec

Non loin de là, un gamin regardait un milicien. Il était encore sur le sol, petit pierre en main, prêt à balancer à quels bestiaux voudrait bien le vouloir un p’tit coup de galet pour passer le temps. Il se tortillait sur place, un peu gêné néanmoins d’avoir été pris sur le fait si l’inconnu s’amusait à répéter aux gens du village qu’il s’amusait à faire peur à leur bête, il était certain qu’il se ferait réprimander sévèrement. C’était une grimace qui avait fini par s’afficher sur le visage de l’enfant, qui avait par conséquent fini par se relever, dépoussiérant sa tenue pleine de résidu de terre sèche.

- « Qu’est-ce qui vous dit que j’mennui déjà ?! Hein ? » cracha presque le môme en direction de l’inconnu « j’vous connais pas d’abord, alors pourquoi que je vous aiderais avec votre cheval. Puis vous venez d’où déjà hein ? Comme-ci que j’allais vous croire qu’un homme comme vous souhaite venir dans un coin perdu comme ici hein… Tssss, vous me prenez pour qui ?! J’vous sens louche t’façon. »

Le môme avait fini par s’adoucir un peu, retenant un crachat qu’il garda dans son arrière-gorge, ravalant le tout d’une manière délicate. Il tendit une main vers le milicien comme pour lui serrer la main. Après tout, le mini homme avait bien conscience que ce n’était pas tous les jours qu’il pouvait aider un milicien, d’autant plus un milicien fiable qui semblait chercher à s’installer ici. Qui sait, peut-être qu’il pouvait se le mettre dans la poche, le manipuler un peu et avoir des informations sur la ville de Marbrume, qui sait même, peut-être qu’il voudrait bien l’y emmener, ou même le garder un peu avec lui. Une fois la poignée de main terminée, il haussa simplement les épaules, faisant un bref geste de la main pour l’inviter à le suivre. Il partit en direction de la brave bête, un peu perplexe, ce n’était pas une monture du coin, elle ressemblait même aux autres bestiaux qui avaient débarqué ici dans la même journée. L’enfant grimaça légèrement, c’est qu’il n’était pas né de la dernière pluie :

- « Qu’est-ce que vous cherchez ici en fait ? Si vous voulez vraiment vous établir, soit faut acheter une habitation et y en reste plus beaucoup, ou alors y a l’auberge… »

Note Mj ::