Marbrume


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 [Terminé] Juste encore une bière (ft. Estelle De Chantauvent)

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MessageSujet: [Terminé] Juste encore une bière (ft. Estelle De Chantauvent)   [Terminé] Juste encore une bière (ft. Estelle De Chantauvent) EmptyVen 26 Oct 2018 - 18:20
Trois jours que tu restais éveiller, il était temps d’aller dormir … Beaucoup trouveront étrange ta façon de procéder mais pour te comprendre il fallait connaitre ton passé … ou juste te poser la question. Tu avais l’habitude de passer pour un idiot quand tu disais à quelqu’un pourquoi tu ne pouvais pas dormir. Il te dirait juste de prendre ton courage à deux mains et affronter ton passé… Mais ce que tu fais, et ce que tu as fait depuis que tu as tué ta famille. Tu t’es juré de tuer cet homme, tu vas le tuer et tu le tueras. Qu’il soit devenu un fangeux ou bien qu’il soit plus qu’un tas d’os, tu ne dormiras pas tant que tu ne sauras pas qu’il est mort. C’était comme un éternel cauchemar. Peu importe comment tu essayais de dormir, il apparaissait. Tu n’as donc que deux solutions pour dormir légèrement. La pire étant de t’évanouir d’épuisement, ça t’arrivait rarement mais tu étais obligé de le faire, enfin … c’est surtout que tu n’avais pas le choix. D’habitude quand ça t’arrivait c’est juste que tu n’avais pas suivi ton rythme normal et que la fatigue te rattrapait trop. Oui, aussi étrange que ça puisse paraître, tu t’étais habitué à un rythme de sommeil particulier. Trois jours éveillés, puis tu te bourrais la gueule comme tu pouvais à un bar en veillant à prendre assez d’argent pour boire autant que tu peux et t’assurer de tous dépenser là-bas. Tu y allais sans objet de valeurs ou quoi que ce soit. Ton seul but était de t’endormir. L’alcool t’empêchait de penser à lui et t’aidait à dormir paisiblement.

Il était tard pour le coup, tu sentais déjà la fatigue qui te pesait lourd sur le dos, tu devais juste aller dormir, donc trouvé un bar. Tu en avais croisé en te baladant, mais il fallait retrouver ce fameux bar. Tu n’avais pas la moindre idée de ce à quoi il ressemblait, ni où il se trouvait. Tu demandas à plusieurs passants qui te donnèrent des indications claires et précisent, mais avec la fatigue et ton sens de l’orientation qui ne sert que te perdre plus qu’autre chose. Tu avais beau aller de gauche à droite, et de droite à gauche, pas moyen de trouver ce bar.

Finalement, et surtout après être passé 3 fois devant. Tu semblais l’avoir trouvé. Sans un mot, tu ouvris la porte et entras dans le bar. Tu espérais juste être tombé sur une bonne pioche et qu’on te laissera boire jusqu’à ce que tu en pionce dans ton coin. Peut-être que l’aubergiste sera sympa et voudra bien te laisser dormir à l’intérieur plutôt que te jeter dehors.
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MessageSujet: Re: [Terminé] Juste encore une bière (ft. Estelle De Chantauvent)   [Terminé] Juste encore une bière (ft. Estelle De Chantauvent) EmptySam 27 Oct 2018 - 11:36


- « Attention devant » se laisse entendre une voix mélodieuse.

Estelle vient tout juste d’éviter un client qui reculait sa chaise, d’un geste habile elle s’était écartée, soulevant un peu plus haut le plateau qui était posé sur la paume de sa main droite. Aucun liquide ne s’était échappé des récipients et aucune critique n’avait fui ses lèvres. Joyeuse et satisfaite de cette soirée qui ne finissait pas de se remplir, la rouquine regrettait un poil de ne pas avoir fait venir son ancienne belle-sœur en supplément, ou son frère. Quoi qu’il en soit, la tenancière semblait gérer la situation d’une main de maître, sans jamais perdre le sourire. Les chopes se remplissaient à un bon rythme, descendaient tout aussi rapidement. Les vapeurs d’alcool et des clients rendaient le lieu un peu trop chaud, mais néanmoins agréable. Des musiciens animaient le lieu au fond de la salle, sans que cela ne soit désagréable et quelques clientes un peu trop éméchées avaient déjà débuté des danses dont seules elles connaissaient les pas. Amusée, Estelle s’était essayée à suivre le mouvement, sans grand succès fallait-il bien l’admettre.

- « Deux verres de notre sève de grenouille » dit-elle guillerette un sourire en coin « Alcool de la maison et agréable digestif. À la vôtre messieurs ! »

Les hommes avaient levé leurs verres, avant de descendre d’une traite le liquide, une légère grimace, des rires gras et le groupe était reparti dans des discussions intensives, des envies d’aventure, une imagination de l’extérieur après la fange, oui parce que l’espoir était revenu. La gérante n’en était pas là, préférait-elle voir les événements se stabiliser, depuis la reprise du Labret pouvait-elle se satisfaire d’avoir de nouveau des matières premières. Les commandes s’enchaînaient encore et encore et la jeune femme y répondait toujours avec autant d’entrain et de bienveillance. L’heure devenait presque tardive, si bien que les premiers clients quittaient l’établissement, très souvent en zigzaguant : de droite à gauche, de gauche à droite, cherchant les portes imaginaires jusqu’à trouver celle existante pour s’échapper du lieu. La rousse était derrière son comptoir, astiquant les chopes qu’elle venait de laver. Surveillant toujours sa salle, la jeune femme semblait plutôt observatrice, détaillant chaque personne pour éviter toutes problématiques éventuelles liées à l’alcool. Ses prunelles claires se stoppèrent sur une silhouette inconnue, qui venait visiblement de passer le seuil d’entrée, si l’homme semblait encore hésitant une fois à l’intérieur, son allure ne laissait rien entrevoir de bon ou de moins bon. Roulant des épaules, la responsable de l’établissement réajusta son joli sourire vendeur, avant de se diriger vers lui.

- « Bonsoir monsieur, vous avez l’air d’avoir passé une rude journée » s’autorisa-t-elle de cette tonalité neutre à tendance bienveillante. « Vous préférez une place au comptoir, à une table ? Je vous laisse vous installer j’arrive ! »

Elle l’abandonne presque immédiatement, ne souhaite-t-elle pas être trop intrusive avec ses clients, chacun sa place. Du moins, c’est ce qu’elle n’arrête pas se répéter mentalement, alors que sa curiosité lui insuffle une tout autre conduite. Attrapant un verre vide et propre, elle revient vers le l’endroit où l’homme a choisi de s’installer pour le restant de la soirée. La rousse dépose le récipient devant lui, qu’elle pousse du bout des doigts, elle est toujours aussi souriante, aussi dynamique, aussi jouasse malgré la fatigue de son intense journée.

- « Alors, dites-moi, qu’est-ce que je peux vous offrir à boire ? Alcool, sans alcool ? Fort pas fort ? Une préférence peut-être ? » elle l’avise une nouvelle fois, lui laisse le temps de répondre « Vous êtes nouveau dans l’coin, je vous avais jamais vu ici avant. Mercenaire, milicien de l’extérieur ? »

Curieuse, toujours, beaucoup trop, Estelle ne peut s’empêcher de poser quelques questions. Apprécie-t-elle connaître ceux qui osent mettre un orteil dans son établissement, préfère-t-elle anticiper toute éventuelle problématique. S’appuyant sur une chaise ou un tabouret haut non loin, la tenancière attendait sagement que son interlocuteur lui offre quelques réponses, une commande qu’elle ne tarderait pas à lui rapporter rapidement. Sourire toujours sur les lèvres, la rousse ne quittait pour autant pas le restant de son établissement à l’œil et si une petite agitation semblait poindre du côté de la troupe de miliciens de l’extérieur s’affalant sur la table, celui ne lui semblait pas suffisamment important pour qu’elle quitte se nouveau futur habitué, du moins l’espérait-elle.

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MessageSujet: Re: [Terminé] Juste encore une bière (ft. Estelle De Chantauvent)   [Terminé] Juste encore une bière (ft. Estelle De Chantauvent) EmptySam 27 Oct 2018 - 13:04
Tu inspiras calmement une fois que tu étais entré dans la taverne. Toujours la même odeur, une odeur à laquelle tu t’étais bien habitué mais qui faisait toujours plaisir à sentir. Tu regardas de gauche à droite, regardant où te mettre. Tu devais trouver une bonne place, un endroit loin de la plupart des personnes actives ou ivres dans la taverne. Mais avant que tu fasses ton choix, la … tavernière vient se présenter à toi. Ou précisément prendre des nouvelles de ta journée, ce à quoi tu répondis sans te presser mais avant qu’elle puisse continuer. « Pas plus que d’habitude. » Oui, tu avais une habitude étrange que tu devais à cause de ton maudit père, quand quelqu’un te posait une question, même si cette personne voulait continuer de parler, tu répondais directement. C’est assez dur à expliquer, mais pour mieux résumer, tu réponds toujours aussi vite qu’on te pose les questions. Malheureusement, ça te menait souvent à des embrouilles. Oui, certaine personne ne supportait pas le ton que tu employais et ta façon de répondre, c’était bref, rapide, sans joie ou énervement… Juste monotone. Tu disais toujours ce que tu pensais, ce qui avait aussi le don d’énerver les gens.

La rousse partie alors que tu lui répondis encore sur le même ton.
« Au comptoir. » Tu avais bien compris avec le temps que le comptoir était la meilleure place, le plus proche des bières et le plus loin des groupes violents qui préféraient s’installer sur la même table. Tu faisais très souvent attention à ce que tu faisais dans un bar, car si tu commençais à black-out et laisser ton corps réagir sans ton cerveau ça pourrait bien risquer de finir en baston général. Tu voulais juste boire pour t’évanouir. Tu t’approchas de manière nonchalante du comptoir en prenant une place seule. Le comptoir restait très souvent la place du solitaire ou des petits groupes de deux ou trois, en clair, le genre de groupe que tu craignais le moins.

À peine tu avais posé tes fesses que la rousse revint droit vers toi avec une choppe vide. Et comme d’habitude à travers sa phrase et sa joie tu répondis.
« Oui. » Puis « Alcool. »Ensuite « Fort. » Finalement.« Nan, aucune préférence. »Encore une fois un moment de silence s’installa, peut-être elle n’avait pas entendu tes réponses. Tu repris donc sur le même ton. « Oui. Alcool fort. Nan, aucune préférence. »Tu étais sûr que cette fois elle avait compris ce que tu avais dit. La taverne semblait très actives et se concentrer à la fois sur l’ambiance générale du bar en même temps que le petit nouveau qui commandait devait demander quelques talents particuliers. Tu allais pouvoir vérifier que cette rousse sans nom avait bien les capacités de s’occuper de ce bar.

Elle te posa alors une nouvelle question que tu attendis qu’elle finisse sa question cette fois pour répondre très simplement.
« Les deux. »



. . .

Nan, les discussions avec Cross sont barbantes, il est monotone, vide, sans émotion, et son histoire semble plus sortie de l’esprit d’une malade qu’autre chose. Réussir à avoir une discussion correcte avec lui relevait du défi, voire de l’exploit. Elle t’apporta ta bière, et peut-être vit un exploit sous ses yeux. Tu levas ton verre avant de le boire cul sec… Oui, dans son entièreté. À force de boire des alcools pour t’évanouir tu avais appris à tenir l’alcool. Tu pouvais vider plus ou moins n’importe quel récipient cul sel, peu importe son contenu. Et cela, sans avoir les joues roses ou la tête qui tourne déjà. Tu relevas la tête pour fixer la rousse, mais même si tu la fixais, tu pouvais entendre le bruit de l’arrivée d’un groupe assez mouvementé. Pourquoi tu les as entendus ? L’habitude des bars. Tu repris directement la discussion avec la tavernière.
« Vous saurez gérer ce groupe ? » Tu rajoutas un léger signe de la tête pour correctement montrer le groupe en question.

Tes yeux eurent le temps de correctement observer la demoiselle de haut en bas. Très petite par rapport à toi, chevelure de feu, poitrine plate, bras fin, visage sans rondeur parsemée de tache de rousseur. Des yeux bleu clair, toujours un sourire aux lèvres. Mais maintenant, tu te demandais juste si c’était sa vraie apparence ou un masque qu’elle portait pour obtenir plus de clients.
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MessageSujet: Re: [Terminé] Juste encore une bière (ft. Estelle De Chantauvent)   [Terminé] Juste encore une bière (ft. Estelle De Chantauvent) EmptySam 27 Oct 2018 - 15:39


Des réponses simples, précises, mais pas très expansives. L’homme n’était visiblement pas bavard, ce qui ne dérangeait pas outre mesure la rousse qui devait bien l’être pour deux. Étirant ses lèvres en cette forme de sourire, elle opina simplement répétant simplement les mots comme pour confirmer, mémoriser l’information sans réellement perdre le fil de sa pensée. Passant derrière son comptoir elle sort une bouteille de sa fameuse sève de grenouille, son petit nom vient de l’animal glissé à l’intérieur du récipient, qui a repris sa forme naturelle à cause des vapeurs de l’alcool. Déversant le liquide dans la chope, elle se répète mentalement l’information obtenue : il était milicien et mercenaire, deux choses qui pour elle était relativement opposé. L’un souhaitant protéger la population, l’autre s’enrichir sur les besoins du peuple, cela lui semblait absurde comme affiliation commune, si bien qu’elle ne put s’empêcher de le lui faire remarquer alors qu’elle relevait la bouteille du récipient.

- « C’est deux métiers très éloignés, vous devez bien être plus l’un que l’autre, non ? »

Il avale son verre d’une traite, ne semble même pas avoir le ventre retourné ni même quelques vapeurs faisant rosir ses joues. Elle montre la bouteille, attends qu’il acquiesce puis déverse de nouveau le mélange dans la chope, elle hésite puis finalement pousse le contenant de son fameux alcool maison. Toujours de la même manière, du bout des doigts, délicatement. L’homme ne semble pas avoir dans l’idée de ne prendre qu’un verre, elle exerce depuis suffisamment longtemps pour reconnaître ceux qui vont avoir la main lourde et ceux qui sont là juste pour oublier quelques secondes la dureté de la journée.

- « Qu’est-ce qui vous amène à Marbrume, hormis la délicieuse décoration de mon établissement et mon alcool maison ? »

Elle se penche un peu, retourne derrière son comptoir pour s’afférer à ses occupations, Estelle apprécie quand des clients viennent s’installer non loin d’elle, ça lui permet de faire la conversation, de s’intéresser. D’autant plus quand la soirée est animée comme celle-ci, elle n’a pas grand-chose à faire hormis le service, ce qui n’est pas pour lui déplaire, mais faire un brin de bavardage pour cette grande sociable, c’est tout de même mieux. Son attention se porte un peu plus loin, sur le groupe qui semble s’agiter un peu, l’alcool n’est pas toujours bon, elle le sait et ses sourcils se froncent légèrement. En revanche, c’est un petit rire qui s’échappe de ses lèvres en réponse à la question du nouveau client, pourquoi serait-elle incapable de gérer la situation.

- « C’est à cause de ma taille c’est ça ? » plaisante-t-elle toujours tout sourire « Ne vous a-t-on pas déjà dit que la taille n’a pas d’importance ? »

En réalité, malgré son intonation, Estelle est inquiète, c’était toujours son défunt époux qui gérait ce genre de situation, puis son frère, qui n’est pas là ce soir. Par conséquent, elle est bien seule devant la situation et n’a pas l’intention de se défiler. Prenant une légère inspiration, elle s’élance, sans arme, sans force physique débordante, son sourire est toujours présent, ne disparaît-il de toute façon jamais. Elle tire une chaise, monte dessus puis faire entendre une voix légèrement plus sévère, plus réprobatrice :

- « Attention à l’agitation les gars, ne m’obligez pas à sortir mon arme secrète, gare à vous ! Si j’dois revenir j’vous préviens c’est la porte. »

Le groupe semble un peu amusé de voir ce petit bout de femme, perchée sur sa chaise, pour autant il s’adoucit un peu, l’agitation brutale s’atténue, et chacun se réinstalle sur sa chaise. Enfin presque, un homme reste bien droit, il se gonfle, tente d’impression, ce qui ne semble pas franchement avoir un impact quelconque sur la rousse qui fronce les sourcils.

- « Je cri si j’veux moue, reste à ta place, femme. Trouve-toi donc un mari pour te dompter. »

Il lâche un rire gras, Estelle ne réagit pas forcément et lorsqu’elle repart, l’homme pense avoir gagné. Il retourne à son occupation, se réinstalle sur sa chaise et se vante de sa petite joute verbale. Ne s’attendait-il certainement pas à recevoir un énorme coup de casserole sur la tête. Juste derrière lui, la rousse venait de lui assener un bon coup de poêle avec autant de force que l’homme était un peu hébété.

- « Mettez-moi-le dehors, ou j’vous interdis de chope jusqu’à la fin de votre vie et celle de vos héritiers. Bougez vos culs de mes chaises et j’veux des excuses si vous rev’nez là, c’est compris ? »

Le silence d’un coup, la musique avait cessé, c’était bien la première fois que la patronne était si réactive et surtout si sévère, avait-elle sans aucun doute dû être blessé par les propos, avait-elle du repenser à celui qui était mort il y a une année, celui qui partageait sa vie et qui n’était plus là. Comme par instinct de protection, les autres habitués c’était relevé, prêt à intervenir si le petit groupe cherchait à en découvre. Il n’en fit rien, la troupe laissa l’argent sur la table, avant de prendre la sortie, non pas sans quelque insulte murmurée. À peine la porte fermée, l’ambiance reprit comme-ci de rien n’était, Estelle se rapprocha une nouvelle fois de l’inconnu, un sourire moins large que précédemment.

- « Vous voyez, une simple banalité. » souffle-t-elle en rangeant son « arme »

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MessageSujet: Re: [Terminé] Juste encore une bière (ft. Estelle De Chantauvent)   [Terminé] Juste encore une bière (ft. Estelle De Chantauvent) EmptySam 27 Oct 2018 - 16:34
L’alcool était … bon, oui, pour un alcool fort c’était encore étrange qu’on puisse autant gouter quelque chose. D’habitude la force de l’alcool gâchait les arômes mais là pas encore trop… Peut-être tu devrais boire cet alcool plus doucement. Tu posas la chope en écoutant sa question, elle semblait être curieuse, très curieuse, mais tu avais du temps à perdre le temps que l’alcool frappe et que tu t’évanouisses. « J’étais un ancien mercenaire, maintenant je suis milicien. Mais c’est plus ou moins la même chose quand on regarde bien. On finit toujours par être engagé pour risquer notre vie, puis si on ne meurt pas, on recommence. »Voilà une réponse qui mériterait d’être réfléchi pendant une minute… sauf si on prenait cette réponse pour une idiotie. C’est vrai que selon le point de vue, une réponse comme celle-là pouvait avoir bien des significations. Elle montre alors la bouteille, et tu fis un signe de la tête pour affirmer que tu pouvais tenir un autre verre sans problème… Et certainement bien plus.

Une autre question fut poser, et une autre réponse fut donner.
« Je cherche mon père. » Oooooh c’est mignon … Si seulement elle savait qu’il voulait juste le tuer. Tu devais passer comme un idiot devant elle, tu t’en fichais et tu l’ignorais surtout mais elle avait réponse à sa question.

Le groupe bruyant commençait à être un peu trop dérangeant. Ils puaient l’alcool, et semblaient déjà bien agiter alors qu’il n’avait pas tant bu… Ils ont certainement du boire avant de venir ici, ce qui explique leur état légèrement déplorable. La tavernière ria légèrement avant de poser à nouveau une question pour plaisanter. Ce à quoi tu répondis
« Oui, et de votre physique assez faible. » Ce n’était pas méchant, c’était un point clair et net. La plupart du temps, il y avait des gros bras dans les tavernes pour sortir les fauteurs de troubles. Ici, il ne semblait y avoir qu’elle. Elle posa une autre question mais celle-ci ne semblait pas avoir besoin de réponse, c’était clair et évident que oui tu avais déjà entendu cela, mais tu n’y croyais pas du tout. La taille avait beaucoup d’importance.

Telle une flamme puissante elle s’élança sans rien pour se mettre sur une chaise pour prendre littéralement de haut le groupe. Et ce à quoi elle eut droit à une réponse des plus … ridicules, mais qui semblait avoir touché une corde sensible pourtant. Alors que le voyou se rassit fier de lui, la rousse revint à la charge armée pour mettre un coup violant droit sur la tête de l’idiot. Un coup un peu faible, pas fait pour tuer, mais bien pour assommer. Sur le coup, tu fis agréablement surpris, effectivement, sa fameuse arme secrète qui t’intéressait depuis qu’elle en avait parlé était une arme redoutable.

Finalement la musique revint comme elle revint en face de toi. Tu pouvais aussi bien voir les autres habitué de la taverne s’être légèrement levée prêts à intervenir si ça partait en bataille … Tu secouais doucement la tête comprenant c’était quoi vraiment sa fameuse arme secrète. Bien drôle ça, et unique aussi… Mais elle n’avait pas tort, le nombre fait la force. C’était certainement pour cela qu’ils étaient parti sans plus de raffuts et en payant. Elle rangea son arme fière d’elle. Tu déposas ta choppe à moitié vide avant de simplement dire.
« Effectivement, une simple banalité. Et aussi une sacrée arme secrète… »Tu te retournas légèrement pour regarder la taverne ou plus précisément ceux qui se sont légèrement levé… Des protecteurs, des sortes de grands-frères. « Vous devez être très doué dans ce que vous faites pour avoir une famille pareille. »

Oui, famille, un terme que Cross utilisait assez particulièrement. Quand il était mercenaire, son groupe était sa famille. Enfin, jusqu’au jour où ils lui ont tourné le dos pour le trahir et suivre son père. Tu vidas à nouveau ta choppe avant de reprendre et de le lui la tendre pour qu’elle la remplisse à nouveau. « Mais … vous ferez quoi quand cette famille ne sera pas là pour vous et votre arme secrète ne suffise pas à calmer les voyous ? » Voilà que les rôles furent inversés, c’était à ton tour de poser une question, et celle-ci était très sérieuse.
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MessageSujet: Re: [Terminé] Juste encore une bière (ft. Estelle De Chantauvent)   [Terminé] Juste encore une bière (ft. Estelle De Chantauvent) EmptySam 27 Oct 2018 - 20:36


- « Le physique c’est comme la taille, ça ne fait pas tout ! »

Une nouvelle fois, Estelle s’était mise à rire, un peu dubitatif, un peu étonné de cette remarque. Une femme n’était pas faite pour se battre ni pour être musclée ou savoir se défendre, n’importe quel homme était en mesure de le comprendre et de le savoir. Quoi qu’il en soit, la situation n’avait pas tourné comme elle l’avait espéré, pire, la rousse avait dû faire preuve de menace, jusqu’à sortir un outil de cuisine pour ramener à la réalité l’homme responsable de cette animation non consentie. Les habitués s’étaient réinstallés tout en surveillant que rien ne dégénère c’est qu’elle était appréciée la petite et les hommes comprenaient aisément qu’une femme seule avait toujours besoin d’aide. Si Estelle aurait dû être fière de cet état de fait, il n’en était rien, la mettant devant ses responsabilités et son obligation en tant que femme de se réengager un jour, avec quelqu’un, une autre personne que celui qui n’était plus. La phrase du p’tit nouveau la fit sourire, un peu tristement même si elle n’en laissait rien paraître, il soulignait sa chance d’avoir des protecteurs et non sa capacité à se débrouiller seule et pour ne pas le contrarier, la rouquine se contenta d’acquiescer.

- « Je suis chanceuse oui, mes clients réguliers sont très agréables. » Elle se retient de rouler des yeux, préférant reprendre la conversation « Mon arme secrète est un cadeau de mon… » elle hésite « Un cadeau très utile, multifonction comme vous avez pu le voir. »

La tenancière affiche un nouveau sourire, passe une main dans sa chevelure, attrape la bouteille pour compléter le verre moitié vide ou moitié pleine, elle s’autorise même à s’en servir un pour l’accompagner. Sa question ne lui plait pas vraiment, mais elle ne l’a met pas mal à l’aise non plus, Estelle à parfaitement consciente qu’il va lui falloir embaucher, ou se marier. Si la première option lui semble plus probable que la deuxième, il n’en reste pas moins qu’elle va devoir prendre une décision.

- « Parce que vous êtes intéressé par le poste de garde de taverne monsieur l’ancien mercenaire ? » elle s’amuse encore évidemment « Si vous me parliez de votre père et à quoi il ressemble, je l’ai peut-être déjà vu ? Après tout, je gère mon établissement depuis quelques années déjà. »

Elle attrape son propre verre, fait tourner le liquide de manière circulaire avant de venir tremper ses lèvres dedans. Si elle est habituée à l’alcool, elle ne parvient néanmoins pas à retenir une légère grimace, c’est qu’elle a eu la main lourde dans la réalisation de sa fameuse sève de grenouille. Quoi qu’il en soit, elle ne le termine pas, pas tout de suite, tout du moins. Se hissant sur une chaise haute, croisant les jambes sous sa longue robe qui ne dévoile absolument rien, elle l’avise, le détaille. S’il est encore un non-habitué, elle ne doute pas qu’il finira par le devenir, mais quelque chose la chiffonne, quelque chose qu’elle ne parvient pas à identifier, alors elle décide de poser les choses, calmement.

- « J’ai plusieurs types de clients, ceux qui viennent avec l’espoir d’oublier la journée, ils boivent jusqu’à ne plus tenir debout et repartent. Ceux qui viennent juste boire un verre, un petit discuter avec les collègues, ceux qui viennent avec des femmes ou hommes de joies, discrètement prennent une chambre et ne ressortent que séparément à des heures différentes sur le petit matin. » Elle prend une inspiration « Vous me semblez être ni l’un ni l’autre. Enfin, ça ne me regarde pas, mais vous êtes venue oublier quoi, vous ? »

Parce qu’il ne ressemblait pas à ceux qui viennent juste oublier la journée ni même rentrer chez eux retrouver femme et enfant, encore moins un habitué des catins. Il était ce petit je ne sais quoi, non identifiable, celui qui vient pour une raison précise, sans qu’elle ne sache quoi exactement. Reprenant une gorgée de son verre, elle afficha un nouveau sourire. Il semblait être tout son contraire, quoi que l’homme commençait à poser des questions, signe qu’elle devait avoir une mauvaise influence, s’autorisa même la petite taquinerie.

- « Attention, je crois que j’ai une mauvaise influence, vous voilà en train de poser des questions de faire des longues phrases…. »

Elle sourit, encore, comme toujours, comme souvent, on lui a souvent dit qu’elle était contagieuse, mas avec lui, ça n’a pas l’air de prendre, pas franchement. Quoi qu’il en soit cela n’a pas grande importance, perçoit-elle simplement une espèce de tristesse, un petit quelque chose étrange qui commençait à titiller un peu trop sa curiosité débordante. Elle lui adresse un nouveau sourire, simple, plus sincère, puis elle l’abandonne un peu, juste le temps de s’occuper de quelques autres clients.

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MessageSujet: Re: [Terminé] Juste encore une bière (ft. Estelle De Chantauvent)   [Terminé] Juste encore une bière (ft. Estelle De Chantauvent) EmptyDim 28 Oct 2018 - 2:40
Tu la voyais rire en face de toi, alors que tu es sur de n’avoir rien dit de drôle. Les blagues ne sont pas ton fort, mais pourtant non… La rousse semblait rire de bon cœur à ta réflexion… Ou alors à la sienne, ce qui expliquerait pourquoi elle a trouvé cela drôle. Intérieurement, tu te tenais sur ce choix. Il n’y avait pas d’autre explication logique, c’était donc forcément celle-là. Tu pouvais comparer la rousse à la reine d’une ruche et les clients, des soldats prêts à sauver la reine au moindre problème. Une sorte de fidélité, comme un chien et son maitre. Un animal protégera toujours la main qui le nourrit, sauf si la nourriture ne lui suffit plus. Cependant, le nombre de chien … de client régulier permettait d’avoir une sorte de règlement interne assez logique. Vous faites chiez, on vous dégage. Vous embêtez la tavernière, on vous dégage. Vous cassez tout, on vous dégage. C’était très clair et facile à comprendre. C’était une sorte de code qu’il y avait dans tous les bars. Un code aussi respecté ici.

Elle parla alors de sa fameuse arme secrète. Parlant fièrement de son utilité et efficacité. Tu la fixas sans bouger le visage en lâchant juste.
« Oui, utile, mais seulement ici. » C’était évident que ce n’était utile qu’ici. Une personne apportant cela dans un vrai combat devait être folle, stupide ou suicidaire. N’importe quelle armure suffisamment épaisse peut encaisser des coups de poêle ou de casserole. C’est un instrument de cuisine, pas de combat. Elle remplit alors encore ton verre. Que tu dégustas à nouveau. Elle avait beaucoup de questions à poser et semblait vouloir éviter la tienne. Tu n’allais pas la forcer à répondre, ce n’est pas ton truc. Par contre, ton truc c’est de répondre au milieu des phrases des autres.

Elle te demanda simplement si tu étais intéressé par un travail ici. C’était une option et tu ne pouvais pas ignorer une telle offre.
« Si j’ai le temps, je viendrais. » Puis vient le sujet de ton père. Avant même de répondre, tu vidas cul sec ta choppe pour avoir le courage de continuer. « Mon père est l’enfant d’un ours et d’un loup. Très grand, massif, lourd. Je ne l’ai pas vu depuis maintenant 7 hivers environ. Cet hiver sera la 8ième. Je ne sais pas si ses cheveux sont devenue gris ou pas, mais je peux assurer qu’il a encore cette immense balafre à l’œil droit qui déforme entièrement son visage. Il n’a pas un visage qu’on peut facilement oublier. Mais je ne pense pas qu’il soit à Marbrume, je l’aurais déjà trouvé sinon. » Alors que tu définissais tranquillement la description de ton père, la rousse se hissa sur une chaise haute pour te fixer. Comme si elle s’attendait à voir autre chose que cicatrices sur ta peau.

Elle continua la discussion en parlant de ses clients avant de finalement arriver à toi et la raison de ta présence ici. Tu regardas le fond de ta bière en lui répondant.
« Je ne viens pas oublier, je viens boire jusqu’à m’évanouir ici pour passer la nuit. » Voilà qui était encore clair et net… mais le fait que tu allais dormir ici devait certainement la perturber légèrement, ça perturbe toujours les taverniers.

Son sourire ne lâcha pas et elle disait qu’elle était une mauvaise influence… Sur le coup tu ne compris pas vraiment, et quand tu compris enfin… Tu compris le contraire. La rousse faisait un peu d’humour sur le fait que finalement tu parlais un peu plus. Toi, Cross le stoïque, Crosse le froid, tu compris juste que tu devais parler moins comme si c’était vraiment mal élever et que la petite t’influençait en mal. Tu hochas de la tête avant de dire simplement et de manière courte.
« Bien, j’éviterais de trop parler alors. » Il est vrai que tu commençais à poser des questions et à prononcer de bien plus longue phrase. Peut-être cela là gênait car ça prenait trop de son temps et l’empêchait de s’occuper de tous ses clients. Tu finis à nouveau ta choppe, te disant que si tu buvais de cette bonne bière, tu pourrais bientôt t’évanouir.
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MessageSujet: Re: [Terminé] Juste encore une bière (ft. Estelle De Chantauvent)   [Terminé] Juste encore une bière (ft. Estelle De Chantauvent) EmptyDim 28 Oct 2018 - 12:22


- « J’en prend bonne note » souffle-t-elle simplement

Estelle est un peu surprise de cette réponse, elle ne le percevait pas comme un homme recherchant un emploi, après tout, il était milicien. Même si la paye était loin d’être extravagante, c’était suffisant pour vivre, beaucoup plus qu’un homme gardant une taverne ou une auberge, alors pourquoi envisager cet emploi ? La tenancière n’a cependant pas le temps de se poser sur la question, d’envisager les différentes réponses s’offrant à elle, que l’homme poursuive la discussion. Il évoque son père, le décrit physiquement, ce n’est pas une description pleine de compassion ou d’amour, non. Il s’agit plus d’une évocation très à terre à terre du physique de l’homme, comme on décrirait une peinture, un outil, une table, une chose, quelque chose d’insignifiant sans la moindre once de sentiment. La gérante du lieu avait simplement haussé les épaules, prenant le temps de réfléchir calmement : un homme balafré elle avait vu, mais pas aussi imposant que ce que l’inconnu, toujours sans identité ne lui décrivait. Peut-être était-il passé il y a une année ou deux, mais de l’ancien couple, ce n’était pas elle qui avait la mémoire la plus développée.

- « Mhhh, non, ça ne me dit rien. » Glisse-t-elle toujours en pleine réflexion « Il faut dire que j’ai du mal à visualiser un homme mi ours, mi loup, je ne savais même pas que ce genre de croisement existé, quoi que… »

Une nouvelle fois, elle s’essaye à l’humour pour lui faire comprendre que sa description était trop vaste, nombreux étaient les hommes avec une cicatrice sur le visage –pensait-elle presque à chaque au capitaine lorsqu’on évoquait ce type de marque-. Roulant des épaules, terminant son propre verre, elle ne savait guère ce qu’elle pouvait davantage ajouter sur le sujet de cet inconnu. Devrait-il jouer avec les crieurs publics, ou réaliser un portrait pour être plus efficace dans sa recherche.

- « Pourquoi vous ne faites pas une recherche avec la milice de l’intérieur, ou pourquoi vous n’utilisez pas les crieurs publics, ça pourrait peut-être faire venir des gens qu’il le connaisse votre père. » elle hausse les épaules « Enfin, avec la fange il est peut-être mort, vous devriez aussi garder à l’esprit cette possibilité, malheureusement. »

Elle pensait annoncer une nouvelle triste, il aurait été normal de prendre mal cette possibilité. Après tout, nombreux avait disparu sans laisser de trace, nombreux c’était fait dévorer par les monstres en dehors de la ville, les gens commençaient à s’habituer maintenant. Quoi qu’il en soit la discussion semble lancée, pour le plus grand plaisir de la rouquine qui compte bien en découvrir davantage sur son interlocuteur. Si le milicien ne pensait absolument pas être drôle, Estelle ne put retenir un nouvel éclat de rire à cette révélation : boire jusqu’à s’évanouir.

- « Je peux toujours essayer mon arme secrète sur votre tête si vous voulez, cela sera sans aucun doute plus rapide… »

Estelle ne semblait pas dérangée par l’idée qu’il passe la nuit ici, avait-elle des chambres pour ça ; trois. Ce n’était pas beaucoup, mais suffisant, surtout pour les éventuels problèmes de ce type. Elle offrit un nouveau sourire à son interlocuteur, avenante.

- « Tâchez de vous effondrer au moins dans la chambre à l’étage, première porte à droite après les escaliers. Parce que si c’est moi qui dois vous tirer jusqu’en haut, vous allez terminer avec quelques marques. »

Toujours souriante, toujours cette voix plutôt bienveillante, Estelle semblait rester égale à elle-même, douce et agréable. Si elle se questionnait beaucoup vis-à-vis de l’homme avec qui elle échangeait, elle ne lui semblait pas entrevoir chez lui une quelconque méchanceté, un quelconque risque, ce qui fallait-il bien l’admettre était quelque chose de positif. La suite, elle ne s’y attendait pas non plus, avec l’inconnu, la tenancière allait de surprise en surprise. Un peu gênée de s’être mal fait comprendre, celle à la chevelure de feu osa pour la première fois s’excuser, du moins à sa manière.

- « Ce n’est pas ce que je voulais dire… Je tentais de faire de l’humour, ne suis-je visiblement pas très douée. » Elle offre un sourire, surveille sa salle qui semble toujours dans une ambiance convenable « Alors, l’extérieur c’est comment ? Et qu’est-ce que vous préférez être en ville ou dehors ? »

Poussant la bouteille du bout de ses doigts, la dirigeante ne semblait guère offusquée. La soirée s’annonçait visiblement plutôt bonne.

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MessageSujet: Re: [Terminé] Juste encore une bière (ft. Estelle De Chantauvent)   [Terminé] Juste encore une bière (ft. Estelle De Chantauvent) EmptyDim 28 Oct 2018 - 14:28
Travailler pour les autres n’est pas un problème pour toi, à vrai dire, c’est une habitude. Tu as toujours vécu à la façon d’un mercenaire. À vrai dire, travailler pour les autres est un peu le sens de ta vie avec la chasse à l’homme que tu vis avec ton père. Tu t’es toujours sali les mains à la place des autres. Que ça soit pour tuer, protéger, etc… Tu as toujours fait le travail des autres. Heureusement, ça t’as permis d’acquérir beaucoup de talent particulier. Aussi bien au combat qu’à la vie de tous les jours. Chez les mercenaires, on se répartissait les tâches. Entrainement, forge, aiguisage, garde, couture même. Oui, peu importe ce que les gens diront, tu sais coudre … Enfin, tu ne sais pas recoudre des œuvres d’art, mais plutôt des morceaux de tissu ensemble ou bien des blessures. Mais le seul problème, c’est que tu avais beau être capable dans plein de domaine différent, tu n’étais spécialisé dans aucune. N’importe qui de légèrement entrainer pourrait faire mieux que toi. Le combat était bien la seule chose dans laquelle tu excellais. À mains nues, ou armé, tu savais te battre et tu l’avais déjà prouvé.

Malheureusement, la rousse n’avait pas le moindre souvenir de ton père, ce qui te réconfortait d’une certaine manière. S’il était venu ici… Tu ne pouvais pas imaginer comment cette femme pouvait encore s’occuper de cette taverne avec le sourire. Ton père était un monstre, une chose ignoble qui ne devrait exister que dans les rêves. Mais il était vrai que ta description était assez vague, pourtant… C’était assez clair, même avec si peu d’informations, on peut très facilement le reconnaitre. Tu aurais pu dire qu’il était si grand qu’il toucherait le plafond en se tenant droit et qu’il avait aussi une belle marque de brulure sur la joue droite. Cependant, moins cette femme saura sur lui, mieux ça sera. Tu ne voulais pas l’impliquer dans ta quête de vengeance, ça serait faire une victime innocente et certainement donner un autre bouclier de chair et de sang entre toi et ton père.

Elle sortit alors une idée … Une mauvaise idée. Tu la fixas en écoutant ce qu’elle avait à dire. Tu pourrais l’interrompre et lui dire que c’est inutile et stupide mais non, une idée mérite d’être écouté, c’était bien plus les questions que tu interrompais sans cesse.
« Nan, si je le fais, mon père comprendrait que je le cherche. Et il y aurait des victimes innocentes. Et même s’il était devenu un fangeux, je ferais tout pour m’assurer qu’il soit mort. » Tu ne vivais que par cela, la mort de ton père, rien de plus, rien de moins. Ton cœur battait sous ton torse par cette simple volonté là. Tu vivais pour le tuer depuis qu’il a osé te faire tuer ta propre famille.

Étonnamment encore, elle se mit encore à rire. Et tu ne voyais pas encore pourquoi. En quoi boire jusqu’à s’évanouir est une blague ? Peut-être le côté stupide de ceci. Pour le coup, tu n’en savais trop rien. Mais bon, du moment qu’elle ne voulait pas te jeter de la taverne, ça t’arrangeait. Après son éclat de rire qui semblait attirer le regard de certains habitués… Qui semblait presque heureux de la voir rire comme cela. Elle parla de son arme secrète, expliquant que ça pourrait être une solution. Mais toi, encore une fois, sans le moindre sourire tu lui répondis le plus sincèrement du monde.


- « J’ai déjà essayé, mais j’ai le crâne dur, faut frapper jusqu’à sang pour m’évanouir. »

Elle te sourit encore une fois expliquant qu’il y avait des chambres en haut. Tu répondis aussi vite qu’elle avait fini, préférant dormir ici que dehors. « Bien, j’en réserve une alors. Et ne vous en faites pas, quand je sentirais l’alcool faire effet, j’irais dormir en haut. »

Mais ta dernière remarque l’arrêta sur le coup. Et ses excuses te firent juste lâcher un « Ah. » de compréhension. C’était donc une blague, ceci explique cela. Mais elle revint bien vite à la charge. Se demandant à quoi ressemblait l’extérieur. Tu vidas ta bière et te resservis en voyant la tavernière pousser la bouteille doucement.

- « Dehors ? Pareil qu’ici. S’il pleut ici, il pleut dehors. S’il neige ici, il neige dehors. Juste plus d’herbe, moins de bâtiment, plus de terre, et plus de morts. Je dirais dehors. Je n’ai jamais vécu longtemps en ville. Mais avec ce qui se passe dehors, je n’ai pas le choix. »

Mais … quelque chose te surpris. Tu te tournas vers la tavernière posant à nouveau une question. Peut-être que oui, elle était contagieuse. « Vous n’avez jamais été dehors ? » Une question bête, mais logique. Certaines personnes refusaient de sortir de la ville et certaine de chez eux. Peut-être elle était comme cela.
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MessageSujet: Re: [Terminé] Juste encore une bière (ft. Estelle De Chantauvent)   [Terminé] Juste encore une bière (ft. Estelle De Chantauvent) EmptyDim 28 Oct 2018 - 17:33


La réponse de l’inconnu laissa la tenancière quelque peu dubitative. Estelle ne s’attendait nullement à recevoir une réponse de ce type, si bien que pour une des rares fois de sa vie, n’avait-elle su quoi répondre. Ce fut donc le premier silence de cette conversation qui s’installa, sans pour autant que cela soit désagréable, sans pour autant que la gérante laisse transparaître un quelconque jugement. Estelle savait que dans certaine famille l’ambiance était complexe et que tous, n’avait pas la chance d’avoir connu des parents aimants et bienveillants. Quoi qu’il en soit la rouquine préféra mettre sous ce silence ce sujet de conversation, le glisser sous le tapis et ne plus jamais l’aborder. Mieux valait ne pas être mêlé à ce genre d’histoire loufoque, c’était un coup à se retrouver un soir, mort pour un truc qui ne la concernait même pas à la base.

- « Je vois, je vois » se contenta-t-elle de répondre en balayant l’air de sa main

La conversation se poursuit, simplement, et celui qui au tout début ne semblait pas un grand bavard, donne l’impression de s’ouvrir un peu. Il ne comprend visiblement pas la plaisanterie, ce qui commence à faire désespérer la jeune femme, son humour est-il si incompréhensible que ça ? Affichant un sourire beaucoup plus discret, moins prononcé, elle tenta de rester concentrée sur la conversation, tant bien que mal, tant les propos formulés semblaient parfois improbables. Avait-il réellement essayé de s’assommer pour dormir, n’existait-il pas une solution plus simple et moins douloureuse que de boire jusqu’à faire un coma ou de se frapper jusqu’à s’évanouir ? Son feu mari lui aurait dit que cela ne la regardait pas, qu’elle devait se satisfaire de la rentrée d’argent qu’il allait apporter, mais Estelle ne parvenait pas à se raisonner.

- « C’est d’accord pour la chambre… Mais, vous ne voulez pas voir un soigneur, ou un herboriste ? Généralement ils ont des petits remèdes à base de plante, une véritable bénédiction des trois pour trouver le sommeil.»

Elle descend de son petit perchoir, pour passer derrière son comptoir, récupère une clé, tout en conservant la double, on ne sait jamais. Puis reviens pour lui tendre le précieux sésame. Elle hésite tout de même à le la lui laisser, sans vraiment savoir pourquoi. Si elle ne perçoit rien de malsain chez lui, ou de dangereux pour elle et ses clients, l’homme tient tout de même des propos gênants, voire un peu déroutants. L’échange se poursuit, alors qu’elle escalade de nouveau son tabouret, de cette hauteur ses pieds ne touchent pas le sol, mais cela n’a pas franchement l’air de la déranger, bien au contraire. L’heure avançant les clients commencèrent à quitter l’établissement, toujours avec cette même démarche, ce même rythme, un à bientôt généralement bruyant, un signe de main à gérante, puis un petit claquage de porte non bruyant, discret même. Chacun paye ce qu’il doit en le laissant sur la table et la confiance est tel que la jeune femme ne semble même pas avoir dans l’idée de vérifier, elle connaît bien trop les habitués pour ça. La réponse de son client ne semble guère la satisfaire, pire, elle lui semble même un peu stupide, si bien qu’elle se sent obligé de lui préciser qu’elle a un cerveau.

- « Je ne suis pas bête, vous savez… Je me doute que la météo est identique entre l’extérieur et la ville. » Elle roule des épaules « Je ne sors plus, plus depuis la fange, avant j’appréciais prendre l’air et me perdre dans la forêt… Maintenant, je reste entre les murs de la ville, je m’y sens plus en sécurité. Entre les pirates et la fange, l’extérieur me semble bien trop hostile. »

La taverne était presque vide, chacun travaillant le lendemain, chacun devant retrouver femme et enfant –ou homme et enfant, peu importe-. Le calme semblait être revenu et si les musiciens s’offraient une dernière musique, celle préférait de la patronne, celle-ci sembla plutôt intriguer par autre chose. La porte de l’établissement venait de s’ouvrir, dans un fracas important, laissant entrevoir une petite silhouette dont le visage pâle de sa propriétaire faisait presque peur. Elle se précipita jusqu’à Estelle, qu’elle semblait connaître, essayant d’articuler des phrases qui n’avaient pas le moindre sens.

- « Ils le tiennent, ils sont rentrés chez nous… Je.. je ne sais pas quoi faire… »
- « Calme-toi Myriam… De quoi parles-tu ? Qui est rentré chez toi ? »
- « DES BANNIS » hurle-t-elle « Ils portent la marque, Jean Eude est encore chez nous… Ils ne souhaitent pas le relâcher… Je… j’ai réussi à passer par la fenêtre… »

Le silence encore une fois, Estelle ne savait pas vraiment comment réagir ni quoi dire, l’absence de Myriam n’allait pas passer inaperçue. Elle cherchait une solution, son esprit vagabondait en tous sens et l’unique chose qui lui sembla alors soudainement évident fut :

- « Il faut prévenir la milice… »
- « Mais ça sera trop tard…. » sanglote-t-elle

Soudain, Estelle semble avoir une idée lumineuse, sans être réellement convaincue de la chose :

- « Vous êtes milicien vous, non ? De l’extérieur, mais ce n’est pas si différent… C’est la maison juste en face, vous ne voulez pas y jeter un œil ? »

Spoiler:
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MessageSujet: Re: [Terminé] Juste encore une bière (ft. Estelle De Chantauvent)   [Terminé] Juste encore une bière (ft. Estelle De Chantauvent) EmptyDim 28 Oct 2018 - 19:54
Tient, elle ne semblait pas vouloir aborder le sujet plus longtemps. Bien, ça veut dire qu’elle n’a pas plus de question à poser. Tu continuais de boire tranquillement laissant le temps passer et la discussion continuer. La rousse t’expliqua qu’il y avait des soigneurs ou des herboristes qui pourraient vous aider ce à quoi tu répondis. « J’aurais aimé, mais je ne peux pas payer activement un soigneur pour pouvoir dormir chaque nuit. Et ça ne fonctionne pas vraiment. Mes cauchemars ne disparaissent pas et les font juste duré plus longtemps. » La rousse te donna alors la clé d’une chambre que tu pris. Au moins, tu allais pouvoir dormir avec un toit au-dessus de toi. Cependant, ta réponse sur le monde extérieur ne semblait pas lui plaire. Au contraire, tu semblais l’avoir contrarié … Ce qui te fit ni chaud, ni froid. C’était normal. Basique. Logique pour toi-même.

Le temps passa tranquillement et la taverne était presque vide. Tu sentais déjà le bout de tes doigts picoter. Un peu plus longtemps et tu étais bon pour une nuit de sommeil, mais un évènement fâcheux arriva par surprise. Une femme apeurée arriva dans la taverne se précipitant droit vers la rousse. Elle semblait terrifier, mais il ne te fallut qu’un mot pour te lever. Bannis. Des criminels de la pire espèce qui ne méritent que de mourir. Il te fallait une arme. Ton regard se braqua directement vers l’arme d’un homme qui dormait, tu aurais aimé être à sa place. Mais les dés du destin en ont voulu autrement. Tu pris son épée courte avant de prendre la sortie. La tavernière n’avait même pas eu le temps de te demander de l’aider que tu étais déjà dehors avec une envie de meurtre. Les bannis qui osent revenir méritent la potence… Tu n’auras pas de pitié avec eux.

Trouvé l’endroit était facile, vu l’agitation, c’était juste devant. Tu pouvais voir un homme qui semblait garder la porte. Tu pris correctement ton arme en main et chargeas droit sur lui. Rapidement, il te vit venir et esquiva ton coup en te faisant tomber à d’un coup de pied dans les tiens. Tu te ramassas au sol en protégeant ta tête par réflexe. Le combat qui suit fut bref mais d’une incroyable intensité. Tu relevas la tête et roulas de justesse sur le côté pour esquiver un coup de dague qui se planta dans le plancher en bois. Tu frappas en retour coupant parfaitement ses doigts qui tenaient la dague au sol. L’homme robuste ne prit pas peur à la vue de ses doigts coupés et tenta d’écraser le crâne de l’insecte couché devant lui. Tu te relevas trop rapidement pour lui et plantas ton épée dans son ventre. Le banni tenta de donner un coup de boule à son adversaire dans un dernier espoir. Sauf que tu bougeas ta lame en lui pour l’aligner avec l’extérieur en esquivant son coup et tu le repoussas d’un coup de pied violant en retirant ton épée pour l’éjecter dehors, ventre ouvert.


- « Un. »

Légèrement haletant, tu te retournas pour voir deux hommes lui foncer dessus. Le premier frappa trop court, te ratant de peu. Le deuxième cependant, ne rata pas son coup, en te lacérant de haut en bas le bras gauche avec son épée. Tu tombas à genoux surpris par la force du coup. Sur un très bref moment, tu attrapas la dague encore plantée au sol pour l’enfoncer dans la jambe de celui qui t’avait blessé avant de tourner la lame pour le faire souffrir. Celui-ci, s’écroula au sol hurlant en tenant sa jambe de douleur, le sang se rependant en grande quantité.

Voyant son partenaire souffrir au sol, le banni ne fuit pas mais fut plutôt pris d’une rage folle contre toi avant de te désarmer d’un coup puissant. Tu te relevas sans arme pour lui mettre un uppercut de ta main gauche avant de lui asséner un coup de boule lui brisant le nez mais ne l’achevant pas. Le banni profita de ce moment pour attraper Cross et lui planter une dague dans le flanc droit. Sentant l’acier froid transpercer ta chaire, tu poussas un léger bruit de douleur avant de lui briser à nouveau le nez d’un coup de boule en le faisant tomber au sol. Tu repris ton arme et lui planta droit à travers la gorge sans le moindre bruit avant de t’approcher de l’autre, encore blesser à la jambe, qui essayait de fuir. Mais une lame se planta dans sa seconde jambe. Un nouveau cri de douleur se fit entendre avant que tu lui tranches aussi sa gorge.


- « Deux et trois. »

Une chose te perturbait encore. Où était l’ami ou le mari de la femme ? Et la réponse te fut donnée très rapidement. En te relevant, tu pouvais voir à l’autre bout de la pièce un homme en tenir un autre en otage. Certainement, Jean Eude et le dernier banni.

- « Dégage ! Tu m’entends ! Jete ton arme et tu lèves tes mains ou je lui tranche la gorge ! »

Sans un mot, tu lui obéis doucement en jetant ton arme plus lui et en levant tes mains. Le dernier banni pointa alors sa lame vers toi. « Bien chien ! Maintenant, tu vas doucement bouger vers ma droite, et SANS FAIRE le moindre mouvement brusque. »Tu lui obéis et chacun de tes pas fut accompagné d’une insulte du criminel qui restait à l’opposer de toi. Mais avant qu’il sorte par la porte. Tu pris à ton tour la fameuse arme secrète de la rousse pour la lui lancer en plein visage. Mais … ça rata misérablement, frappant juste le mur. Le banni surpris par l’action bougea légèrement en criant que tu n’étais qu’un malade et un abruti. Mais il ne s’attendait pas à une chose, que ça ne soit qu’une diversion. Alors que tu lui avais lancé la casserole pour le surprendre et l’occuper, tu lui chargeas de plein fouet dedans, repoussant Jean Eude à l’opposer, vers l’intérieur de la maison, et le criminel dehors à côté du cadavre de son ami.
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MessageSujet: Re: [Terminé] Juste encore une bière (ft. Estelle De Chantauvent)   [Terminé] Juste encore une bière (ft. Estelle De Chantauvent) EmptyDim 28 Oct 2018 - 23:34


Il est parti. Sans attendre, sans lui laisser le temps de lui indiquer le nombre de bannis présent, le risque, la configuration de l’habitation. Lui et son verre d’alcool vidé, ils ont disparu pour partir sauver la veuve et l’orphelin, enfin là c’était plus Jean Eude. Estelle était restée en retrait, dubitative, détaillant celle qui n’avait de cesse de pleurer, de chouiner. C’était compréhensible et la tenancière avait senti son cœur se serrer, sa respiration s’emballer, mais… Que pouvait-elle faire ? Myriam reste inerte, cherchant à surveiller l’extérieur, à voir ce qu’il se déroule dehors, inquiète pour son cher et tendre époux. C’est la main réconfortante de la patronne qui vient se déposer sur son épaule, ils ne sont pas très loin de la caserne, en courant devrait-elle pouvoir donner l’alerte. Peut-être même que personne n’aurait le temps de perdre la vie, peut-être, ou peut-être pas.

- « Myriam… Va chercher la milice, dépêche-toi »

Si les yeux embrumés de la jeune femme avaient avisé celle qui venait de s’exprimer, elle n’avait pas tardé pour autant à s’exécuter. Prenant ses jambes à son cou, la voisine avait filé aussi vite que possible, tout droit dans la direction de la caserne. Se questionnait-elle sans aucun doute sur son incapacité à réagir, sur le pourquoi n’y avait-elle pas pensé d’elle-même. Pendant ce temps, Estelle, elle n’avait pas réellement hésité, ne pouvait-elle laisser son client –qu’elle avait lâchement envoyé selon son point de vue dans une mission suicide- se faire abattre comme un moins que rien par des hommes portant la marque tant redoutée. Dégainant son arme secrète de derrière son comptoir, elle prit la direction de la sortie de la chope sucrée. Arme légendaire en main, elle ne put que retenir un dernier coup rudement visé sur la tête de celui qui se trouvait sur le sol dans la rue. Juste à l’instant où les miliciens venaient d’arriver, visiblement essoufflés.

- « Lâchez vos armes ! » qu’ils avaient dit
- « C’est une poêle » qu’elle avait répondue presque spontanément.

Doucement, lentement, la petite coutilerie désormais présente sur les lieux pénétrèrent dans les lieux, intimant l’ordre à chacun de s’identifier et de donner des explications sur la situation. Naturellement Estelle avait roulé des yeux, presque hautaine.

- « Estelle de Chantauvent, gérante de la chope sucrée, l’établissement en face. La propriétaire des lieux est venue demander notre aider, elle est venue nous avertir, mon client qui est milicien de l’extérieur est parti immédiatement aidé, je suis arrivée bien après… »

Presque immédiatement les hommes d’armes se penchèrent sur l’homme en question, il semblait blesser, mais surtout semblaient responsables de la mort des autres individus présents. On évoqua le fait qu’ils étaient bannis, on évoqua aussi l’état de choc du locataire de la demeure. Myriam n’avait pas tardé à rejoindre la troupe, cherchant son mari dans le lot, jusqu’à le retrouver pour lui sauter au cou.

- « Jean Eude » qu’elle s’écria avant de s’élancer dans les bras de son tendre époux.

Estelle, elle, avisait le tout de cette manière particulièrement détaché. Elle secoua doucement la tête, visiblement fatiguée et tout en conservant sa poêle questionna avant de faire demi-tour :

- « Si vous avez besoin de moi, je suis dans mon établissement. »

Parce que les tendres retrouvailles, très peu pour elle, vraiment.

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MessageSujet: Re: [Terminé] Juste encore une bière (ft. Estelle De Chantauvent)   [Terminé] Juste encore une bière (ft. Estelle De Chantauvent) EmptyLun 29 Oct 2018 - 0:12
Tu restas un moment assit à côté du cadavre du banni. Ta respiration était lente et saccadé. Tu sentais ton corps entier souffrir, un long moment, avant que les douleurs se répartissent à des endroits plus précis sur ton corps. Tu pris ton temps pour encaisser la douleur avant de finalement regarder l’état de ton corps. Les blessures n’étaient pas bien graves. Tu avais vécu pire. La lame dans ton flan n’a pas été trop loin grâce au cuir et la longue coupure sur ton bras gauche ne saignait pas en si grande quantité. Tu te relavas ayant très difficile de tenir debout.

- « Et merde, pourquoi maintenant. »

Tu pouvais parfaitement le sentir, tes jambes étaient lourd comme des enclumes. Tes épaules étaient si molles qu’elles auraient pu lâcher tes deux bras. Ta vue tournait alors que tu étais sur place et tes paupières se fermèrent d’elle-même. Bon sang, il a fallu vraiment que ton cœur s’excite un bon coup pour que les bières fassent effet. Tu te penchas pour reprendre la lame que tu as empruntée avant de sortir du bâtiment en titubant, en tombant presque au sol. Un milicien vint directement à toi pour te soutenir, mais tu le retenais d’une main pour juste lâcher « Nan, y en a deux à bruler à l’intérieur aussi. Moi c’est bon, juste l’alcool. »Ce qui était étonnant, vu que tu avais une dague plantée dans le flan. Le milicien recula un peu, comme surpris ou effrayer et préféra partir vers l’intérieur pour s’occuper des corps.

Et toi, pendant ce temps, tu fis la chose certainement la plus stupide au monde, mais c’était assez … étonnant pour quelqu’un dans ton état. Tu traversas la rue et la petite foule pour revenir au bar dans un état plus que déplorable. Tu marchais de travers, en tenant ton flan de ta main droite alors que l’autre main tenait ton arme. La première chose que tu fis c’est déposer l’arme à côté de son heureux propriétaire en le remerciant même s’il dormait. Tu te retournas en saluant la rousse.
« Je vais prendre la chambre en haut. »Et en écoutant pas ce qu’elle disait, pas parce que tu ne voulais pas, mais plus parce que tu ne pouvais pas dans ton état. À la place, tu avais un très long bourdonnement d’abeille que tu essayais de chasser de la main gauche, comme si une mouche refusait de te lâcher. Tu montas les marches avec un talent exceptionnel, sans en rater et sans t’écrouler. Sauf qu’une fois en haut, un lourd bruit se fit entendre. Il a fallu que tu rates la dernière marche, et pourquoi pour dormir. Ça pouvait être difficile à croire, mais en haut des escaliers, tu étais couché au sol en ronflant. Et malgré les blessures et ton état, tu semblais bien dormir. Après 3 jours à rester éveiller, c’était assez logique.
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MessageSujet: Re: [Terminé] Juste encore une bière (ft. Estelle De Chantauvent)   [Terminé] Juste encore une bière (ft. Estelle De Chantauvent) EmptyMar 30 Oct 2018 - 14:49


Estelle venait de rentrer dans son établissement, les quelques clients restants la regardaient avec ce regard compatissant, sachant parfaitement ce qui se tramait dans l’esprit de la rousse. La tenancière avait juste offert quelques sourires rassurants, alors qu’elle annonçait qu’il était l’heure de la fermeture, personne ne s’en offusqua, personne ne sembla se rebeller contre cette atroce décision. La responsable de la chope sucrée avait attrapé un torchon afin de passer un coup sur la table, elle avait récupéré les verres vides ainsi que l’argent abandonné ici et là. Estelle n’était pas très regardante sur son budget, sur les chiffres, ni même sur le fait que chaque consommation soit payée. La jeune femme fonctionnait avec un système de confiance et du moment qu’elle avait suffisamment pour vivre et payer les impôts, cela lui était largement suffisant. Quoi qu’il en soit, elle fut légèrement surprise d’entendre le bruit de la porte qui s’ouvre, pivotant, elle était presque prête à formuler sa phrase de fermeture, avant de reconnaître l’inconnu.

L’homme ne semblait pas très en forme, sa tenue vestimentaire était recouverte de sang, son visage était plutôt pâle, rien qui ne laissait présager quoi que ce soit de bon. Il avait avancé vers l’étage, ses pas n’étaient plus forcément très droits et l’alcool n’en était pas responsable. Fronçant les sourcils, elle releva la tête intriguée lorsqu’il lui évoqua montée dans sa chambre. Estelle ne put se retenir de rouler des yeux.

- « Vous ne voulez pas vous soigner déjà ? » débuta-t-elle

Mais l’inconnu dont elle ignorait toujours le prénom ou le nom n’avait guère semblé réagir. Avait-il poursuivi sa route, monté une à une les marches menant à l’étage jusqu’à s’écrouler dans un fracas impressionnant. La tenancière en avait presque lâché ce qu’elle avait entre les mains, dans la surprise fut forte. Elle délaissa immédiatement son occupation pour monter rapidement, découvrant un homme blessé et profondément endormi sur le parquet du premier étage. Si elle avait déjà vu bon nombre de cas dans son établissement, celui-ci était bien le premier à agir de la sorte et personne n’oserait la croire, si un jour, il lui venait à l’idée de raconter cette anecdote.

- « Monsieur ? Vous m’entendez ? » tenta-t-elle en le secouant légèrement.

Aucune réponse n’était parvenue à ses oreilles, aucune hormis peut-être un ronflement plus important. Lâchant un profond soupir d’incompréhension, elle avait fini par ouvrir la chambre avec son passe, par le tirer par les pieds pour le lâcher en plein milieu de la pièce.

- « Bon sang… » grogna-t-elle dépitée par la situation.

Estelle n’était pas bonne soigneuse, fallait-il bien l’admettre. Il lui arrivait de temps en temps d’estomper des petites plaies, mais rien de plus. Là, les blessures lui semblaient un peu trop importantes pour ses maigres compétences. N’avait-elle pas le choix, après plusieurs grandes tentatives de réveils sans réussite, avait-elle décidé de redescendre chercher de quoi s’occuper un peu de cet homme. Descendant les marches, elle avait attrapé une bassine qu’elle était allée remplir au puits, y avait jeté un tissu à l’intérieur et placé un autre sous son bras avant de remonter. Il n’avait pas bougé, du moins le croyait-elle. Les ronflements lui signifiaient qu’il était toujours en vie –par un miracle des trois-.

- « Eh bah mon vieux.. j’sais pas trop qui tu es, mais tu es quand même un sacré phénomène… » ronchonna toujours la tenancière alors qu’elle s’appliquait à lui retirer ses vêtements.

La gérante lui avait donc retiré la presque totalité de ses vêtements, éponger chacune de ses plaies, nettoyé les traces de sang sur son corps et bandées de son tissu sec les zones un peu trop ouvertes à son goût. Ne pouvait-elle pas faire plus ni moins, c’était son minimum dans son cadre de compétences. La suite fut un peu plus complexe, un peu plus difficile, avait-il fallu qu’elle arrive à le déplacer jusqu’au lit, qu’elle l’y glisse et le recouvre. Ceci fait, elle l’avait abandonné là, non pas sans prendre le soin de lui déposer ses vêtements dans un coin et des vêtements propres –de son défunt époux- sur le coin d’une chaise. À son réveil aurait-il le choix. Par la suite, la rouquine était ressortie de la pièce, terminer son rangement, terminer sa fermeture, verrouiller sa porte d’entrée avant d’aller à son tour se coucher dans sa chambre à l’étage. Aviserait-elle demain pour faire venir un guérisseur ou qui que ce soit en mesure de prendre en charge ce milicien bien étrange.

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MessageSujet: Re: [Terminé] Juste encore une bière (ft. Estelle De Chantauvent)   [Terminé] Juste encore une bière (ft. Estelle De Chantauvent) EmptyMar 30 Oct 2018 - 16:28
C’est les yeux fermé et l’esprit endormit que ton corps sentit une multitude de sensations. Ta vue étant inexistante, le reste de tes sens devinrent bien plus affutés, si bien que même à travers ton sommeil, tu pouvais sentir ce qu’on te faisait. Ou plutôt ce que l’aubergiste te faisait. Et tu avais de la chance que ça soit-elle. Car, tu aurais pu mourir si tu t’étais endormi dans la rue boueuse. Étouffer par la boue, ou juste écraser, voler. Peut-être même violer. Alors que la rousse prit bien soin de ton corps… Enfin, du mieux qu’elle put. Toi, ton imagination te fit ressentir des choses bien plus horribles.

Malgré l’alcool, ton imagination transforma chaque sensation en une torture. Dans l’ordre, tu te fis tirer au sol jusqu’à ta chambre. Puis déshabiller, la rousse nettoya tes blessures et le sang sur ton corps avant de bander les parties trop ouvertes. Toi, tu ressentis tout autre chose. Un cauchemar, une torture dans ton sommeil… quelque chose à laquelle tu étais habitué. Un démon, un monstre ignoble que tu reconnaissais trop bien te pris par les jambes pour te tirer dans une autre salle, là, tu pouvais entendre les cris des villageois que tu avais tués, et surtout le cri de ta famille. Ta mère te hurlait des insultes, se demandant pourquoi elle avait donné naissance à un tel monstre. Tu marmonnais recroquevillé que tu étais désolé, que le monde en a voulu ainsi. Pendant ton sommeil, ton visage laissait transparaitre une autre émotion, une émotion que tu n’aimais pas laisser apparaitre, que tu connaissais trop bien, la peur.

Le démon revint alors, retirant ta peau pour enfoncer des lames et laisser de l’huile chaude couler sur ta peau. La torture dura plusieurs minutes, des minutes que tu passas à serrer les dents pour contenir tes cris de douleur. Finalement, le démon te jeta dans un puits sans fond. Tu ne sentais pas le sol te toucher, tu te sentais juste tomber, encore et encore.

Une longue chute qui finit par un impact au sol, et à la place de te réveiller en criant comme n’importe quelle personne qui sorte d’un mauvais cauchemar. Tu ouvris doucement tes yeux. Tu étais résigné à mourir un jour, mourir dans un rêve était juste normal pour toi.

Tu te relevas doucement. Ton corps avait été soigné, mais pas encore parfaitement, vu l’odeur d’alcool que les tissus portaient encore sur eux, tu devinais encore être à l’auberge. Cependant, il n’y avait pas le moindre bruit, et le soleil ne semblait pas encore sorti. Tu n’avais pas dormi beaucoup de temps, mais ça devrait te suffire pour un jour ou deux. Tu te relevas de ton lit, voyant tes vêtements dans un coin et sur une chaise … des vêtements d’homme ne t’appartenant pas. Tu repris alors tes vêtements, encore et toujours taché de ton sang. Tu remis le bas mais pas le haut, Tu avais des morceaux de cuir à recoudre. Le bras et le flanc. C’est donc en pantalon que tu commenças à fouiller la chambre à la recherche d’un fil et d’une aiguille. Évitant de faire le plus de bruit possible.
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