Nom : Ruh
Prénom : Kvothe
Âge : 31 ans
Sexe : Masculin
Rang : Mercenaire de la Compagnie des Lames, né parmi la grouillante populace
Carrière envisagée & tableau de départ avec les 4 PCs : (voir topic Système Rp & Xp)
+2 en Initiative, +1 en Attaque, +1 en Habileté.
Compétences et objets choisis : (voir topic Système Rp & Xp)

Compétences :
Acrobatie, Coup précis, Mort silencieuse, Réflexes éclairs

Objets :
Dague, Dagues de jet, Tenue noire en lin.

La nuit est tombée, il est l’heure de passer à l’action. Cela fait plusieurs heures que Corvo attend, caché sur les toits d’en face. Seul un gamin l’a aperçu. Il se dégage de lui une effrayante aura, et un regard aura suffi pour que le môme détale. Il quitte son abri et s’élance vers le large bâtiment sur les quais.

L’homme d’un mètre soixante dix se glisse furtivement dans l’entrepôt et cache sa silhouette fluette derrière une caisse de marchandises. Son physique discret et léger est un réel avantage lorsqu’on pratique son métier. Ses muscles saillent sous sa tenue d’assassin, son corps entier tendu en vue de l’effort à accomplir. Il sort une dague de sa ceinture et referme ses doigts calleux sur la prise arrondie, calme sa respiration, puis s’avance sur la pointe des pieds à pas silencieux vers sa proie. Par moments, un rayon lunaire vient éclairer sa peau mate.

Sa cible lui tourne le dos et ne le voit pas venir. Lorsqu’il se pense à distance suffisamment proche, l’assassin se jette dague en avant sur sa victime, plantant l’arme jusqu’à la garde dans son échine, à l’endroit exact où se trouve le coeur. Il plaque son autre main sur la bouche de l’homme pour étouffer le cri de douleur. Les yeux de l’homme s’écarquillent alors qu’il comprend.

« - Corvo ! Rino te fera pendre sur la place publique dès qu’il saura que tu nous a trahis. » siffle l’homme avec colère, dans un dernière souffle avant de mourir à ses pieds.

L’intéressé lui jette un regard glacial de ses deux pupilles noires comme l’abîme, insensible à la menace, et retire sa dague du corps inerte. Sa mission terminée, s’assurant qu’il n’y ait plus personne dans les environs, Corvo se défait de sa capuche et libère sa chevelure ébène tout ébouriffée. Son visage est marqué par les épreuves, le faisant paraître plus vieux, mais son apparence lui importe peu de toute façon, puisqu’il se cache si souvent derrière sa tenue d’assassin.

Réservé.
Dès l’enfance, Corvo se cache dans un mutisme qui ne le quittera plus. Silencieux, il ne parle jamais de lui et encore moins de son passé. Il n’ouvre la bouche que pour dire le strict nécessaire, et encore, il préférera grogner ou faire des gestes pour s’exprimer avec les autres. Cela fait de lui quelqu’un d’un peu sauvage et antipathique, que peu de gens se risquent à essayer de côtoyer.

Insensible.
Tristesse, empathie, compassion, cet homme est hermétique aux sensations des autres. Il tue sans distinction, respectant seulement les ordres et la monnaie sonnante. C’est un atout précieux lorsqu’on a choisi d’ôter des vies pour vivre, mais ça devient un indéniable défaut lorsqu’il lui faut comprendre les douleurs et joies de son prochain.

Sûr de lui.
S’il y a bien une chose en laquelle Corvo croit, c’est sa propre force. Athlétique et suffisamment malin, il ne doute jamais de s’en sortir et n’envisage pas même la mort. Douter dans son métier, c’est mourir.

Superstitieux.
L’homme est pieux et possède un chapelet fétiche qu’il emporte à toute mission. Avant de mener à bien un contrat, Corvo s’assure toujours que les Dieux sont de son côté, et au moindre mauvais augure, il se permet de repousser l’échéance. Nonobstant, tuer un homme de foi ne l’émeut pas plus que ça, car il est convaincu qu’ils ne sont pas réellement les représentants sur terre du Divin. D’après lui, personne ne peut s’octroyer ces droits.

Violent.
Puisqu’il ne sait pas dialoguer, Corvo résout tout par la violence. Ces gestes sont brusques, et il lui arrive parfois soudain de frapper par incompréhension, colère ou peur. Totalement imprévisible, gare à vous lorsque vous êtes à son contact, car impossible de voir arriver les coups tant il les distribue à l’improviste selon des humeurs que personne ne peut cerner.

Nés dans les bas quartiers de Marbrume, étouffant dès sa naissance dans les eaux noires du Goulot, il est le fils d’un pêcheur qui tente de vendre tant bien que mal ses acquisitions du jour en compagnie de sa femme sur le marché du port. Les affaires vont mal pour son géniteur, qui sombre vite dans la débauche et l’alcool que Marbrume est si prompte à lui apporter, dépensant les maigres sous acquis durant la journée en des liqueurs hors de prix le soir. Qui plus est, l’homme à l’alcool mauvais, et celui qu’on appellera plus tard Corvo regarde d’un oeil effaré son père frapper sa mère durant toute son enfance. Roulé en boule dans un coin de leur maigre habitation, qui ressemble alors d’ailleurs plus à une cabane en bois qu’autre chose, il se mue bien vite dans un silence dont il ne ressortira plus. Sa façon de voir le monde et de ressentir en sera à jamais altérée.

La souffrance de ses premières années le laisse indolent et froid. Sans amis, sans réelle famille pour l’épauler, il fuit son tumultueux foyer tant que possible et vivote en compagnie de mauvaises gens dans les quartiers malfamés jusqu’à tard le soir. Il se laisse inconsciemment embarquer par une guilde de mercenaires qui le recrute pour une mission périlleuse dans laquelle il servira d'appât. Petit et agile, Corvo - ils le surnommeront vite ainsi, fait ses preuves malgré lui ce soir là, et de fil en aiguille apprend à maîtriser les dagues et décroche son premier contrat d’assassin quelques années plus tard. Sans état d’âme pour la souffrance d’autrui, plus hermétique que la normale aux sensations, il est le candidat idéal pour tuer sans se poser de questions.

Sa réputation grandit au sein de la ville, et il quitte vite ce groupe sans avenir (les trahissant au passage pour des desseins plus grands) sous la tutelle d’un noble qui à la main longue, et qui voit en lui un allié de mise pour les dures luttes politiques et aristocratiques que connaît Marbrume. Corvo alors une époque un peu plus riche et sereine, plus grassement payé qu’il ne l’avait jamais été alors. C’est également à cet époque qu’il tue le plus, son commanditaire étant bien preste à faire taire les mauvaises langues et à faire plonger ses adversaires.

Mais si Corvo est une arme redoutable, il devient également une gêne pour cet homme. Il en sait tout simplement trop. Si quelqu’un vient un jour à l’interroger et qu’on puisse faire le lien avec le noble, ce serait la fin de la réputation et des ambitions de ce dernier. Le noble prend en pseudo otage la famille de Corvo, lui assurant que s’il ouvre sa bouche il tuera ses proches. Affolé pour la première fois depuis longtemps, l’assassin comprend qu’il est contraint à vivre sous les ordres de ce sang-bleu qui met sa mère en danger.

Mais la douce génitrice du petit garçon qu’il était autrefois décède quelque temps plus tard, coupant l’herbe sous le pied du noble. Corvo, n’en ayant rien à carrer de son père, décide de saisir l’opportunité pour quitter cet employeur dangereux. Furieux, le noble envoie ses autres mercenaires en représailles de l’affront, et Corvo fuit de justesse le combat, non sans séquelles - il porte une sévère cicatrice à l’abdomen depuis.

Lorsque la Fange apparaît, c’est presque une aubaine pour lui. Dépassés par les évènements, et morts de peur, le problème fangeux devient une priorité absolue. Aussi la traque de Corvo s’arrête, lui laissant le loisir de respirer un peu. Pourtant, les ressources et l’argent viennent à manquer. Vivant sur ses réserves durant les mois de traque, il ne lui reste quasiment rien pour subsister. C’est alors que la divine providence lui fait rencontrer Oriane.
C’est il y a quelques mois de cela qu’elle lui vint en aide, embrochant de son épée un adversaire qui lui aurait été fatal, et lui sauvant de fait la vie. Depuis lors, opportuniste, il suit cette femme qui l’intrigue et s’en remet à son jugement pour survivre ici. Qu’importe ce qu’elle décide pour lui, pour eux, il se laisse porter par ses choix. Pourquoi ? Il ne saurait le dire, et les autres non plus. De toute façon, personne ne comprend jamais les agissements de Corvo.

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