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 La traque d'une renarde PV Lyanna

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Ulysse de SombrevalBaron
Ulysse de Sombreval



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MessageSujet: Re: La traque d'une renarde PV Lyanna    La traque d'une renarde PV Lyanna  - Page 3 EmptyMar 4 Juin 2019 - 21:53
En dépit de mon degré quelque peu excessif de beuverie et ce mème pour un habitué du lever de coude -profession oblige- ce fut d'une voix tout à fait vibrante de sincérité que je brisais le mystère quant à ma propre interrogation laissée en suspens à l'instar d'une effluve doucereuse aux remugles printaniers par une journée bien agréable. Les prunelles de la jeune femme semblaient ancrées sur ma trogne probablement rendue écarlate par la quantité de boisson s'étant diluée dans mes veines tel un venin délectable. Prunelles adorablement illuminées d'une lueur interrogatrice. Mes lippes coincées dans une mimique de béatitude trouvant racine tant dans la brulure de mon gosier et le coup de fouet corrosif mais salvateur du tord boyau que dans le charme délicieux d'une présence réconfortante. Son expression de bien-ètre semblait refléter à brio la mienne comme si dans cette mare de breuvage fermenté se camouflait une ondée plus polie qu'un miroir de plein pied. Le questionnement déserta ces yeux sombres dans lesquels je pourrai bien souhaiter me perdre avec plus de célérité que la manière dont nous avions englouti ce plateau de distillerie Marbrumienne. Si, je n'étais pas aussi imbibé j'eus certainement pu m'interroger sur le fait que comme le disait si bien Francis à ame lyrique chope bienheureuse.


La tendresse que je décelai dans les yeux de Lyanna me fit rater un battement ce qui en des circonstances moins tavernières aurait également pu me pousser à me sonder. Le charme était une seconde nature chez la majorité des sang bleu. Les puissants flirtaient avec le mème naturel dont ils usaient lorsqu'ils ordonnaient des assassinats ou envoyaient des hommes mourir en leur nom. Le monde des nobles était une arène aux allures de bal perpétuel. L'on ne se méfiait pas lors d'un bal n'est ce pas ? Il s'agissait de la quintescence du raffinement et des bonnes moeurs à première vue alors qu'en réalité sous les couches d'apparence plus soyeuses que de la soie les lions se mesuraient sans montrer les crocs. J'avais toujours préféré le monde de mes hommes. Lorsque deux camarades de camarde venaient à s'embrouiller pour une broutille ils réglaient cela aux poings et le lendemain se remettaient à taper le carton et partager la donzelle comme si rien n'avait eu lieu. Certainement parce que seuls les liens crées sur une mème ligne coude à coude face à la faucheuse étaient inaltérables. Pour en revenir à l'instant présent, complimenter gracieusement Lya me venait naturellement et ce qui s'avérait effrayant était bien le fait que je n'agissai guère ainsi par pure éducation aristocratique mais bien parce que je ne pouvais réprimer ces envolées poétiques.


La jeune femme m'avait fait traversé un tourbillon contradictoire d'émotions au cours de ces quelques heures réveillant tantot ma mélancolie la plus acérée puis la balayant d'une aisance terrifiante. Or, je me faisais une obligation de ne jamais verser dans la flagornerie lorsque je charmais une demoiselle contrairement à Francis pour qui la fin justifiait les moyens. Non, pour ma part j'étudiais la dite demoiselle avec l'attention d'un commandant rompu à passer en revue des troupes afin de dénicher le détail qui méritait louange. Cela pouvait ètre la sophistication de sa toilette ou la délicatesse de son teint qu'importe. Cependant avec Lyanna je n'avais qu'à l'observer un instant pour lui jeter des fleurs plus que méritées dues. Peu nombreuses étaient les personnes parvenant à faire jeu égal avec la peine latente gachant mes jours d'une cendre métaphorique. Alors, de là à la refouler sans vraissemblablement effectuer d'efforts en ce sens... Si la jeune serveuse se sentait exceptionelle face à moi dans la chaleur agréablement rassurante de cet établissement c'était bien parce que le regard que je posais sur elle était teinté de ce sentiment. Le verbage de mes lèvres n'étaient que l'extension de ce fait. Une part de mon ètre aurait pu me coller un coup au plexus ou tirer sur mes propres rènes comme ceux d'un cheval car je n'avais réservé ce regard qu'à une seule personne depuis ma jeunesse dépravée. L'alcool me rendait fort heureusement bien trop euphorique pour débattre avec moi-mème. Sa réponse me fit froncer les sourcils d'une manière presque cocasse tant je pus sentir que ma face se parait d'un masque digne d'un grotesque de théâtre.


-"Vous avez sans doute raison Lyanna. Le merveilleux n'est pas de ce monde. Cependant, je persiste et signe à clamer que s'il l'était il aurait votre visage. Nous avons tous notre part d'ombre. Cela ne vient nullement souiller la lumière que vous incarnez à mes yeux. Quant à la boisson vous ètes dans le vrai. Ne sous estimons pas l'effet d'une bonne cuite cela vexerait Richard. Il est très fier de son absinte vous savez. Vous en avez fait bien plus que vous ne l'imaginez."


Ne laissant point la jolie rousse achever son discours sur un davantage inepte, je lui otai doucement mais fermement la chope d'ale brune des mains graciles et la portai sans plus de formalité à mes lippes. Faisant fi de l'expression interloquée de la belle, j'avalai rasades après rasades avec la régularité d'un pillier de bar consommé. Je l'ai déjà dit cela fait partie du métier d'homme de guerre peu importe son grade. Bon, j'avais peut-ètre quelques prédispositions à la pochtronerie cependant avec des ladres comme ceux que je me coltinais dans ma suite de spadassins et de champions c'était une aptitude nécessaire. N'empèche que je faillis avaler de travers la coulée devant l'expression presque choquée de Lyanna. La jeune femme alla jusqu'à cligner des yeux ce qui aurait du m'étonner car une serveuse devait ètre coutumière de la contemplation de l'amour des hommes pour une bonne pinte. Encore une fois avec les idées par trop embrouillées et franchement tournées vers la personalité pétillante de la jolie dame difficile de se montrer lucide. J'abattis finalement la pièce d'étain sur la boiserie ancienne et vénérable de la tablée d'un geste victorieux un sourire rayonnant au coin des lèvres. Mauvaise idée la brusquerie de l'action manqua de me faire chuter lamentablement tant je me mis à vaciller. Je n'avais o grand jamais pris la mer mais étrangement j'étais persuadé depuis belle lurette de savoir quelle sensation entrainait le tangage et son roulis infernal. Mes yeux roulèrent un instant comme si je voyais littéralement les murs vaciller tout comme un navire mais j'eus le réflexe salvateur de me raccrocher à la table. Un spectacle bien triste pour un moment si joyeux.


Mes billes émeraudes se posèrent fatalement de nouveau sur le visage de Lyanna qui semblait comme suspendu à un fil invisible de stupeur. J'avais triché et alors ? Les meilleures parties de cartes étaient celles ou l'on savait qu'un camarade essaierait de nous entourlouper. Bien sur la connivence de cet exemple avec la situation actuelle était quelque peu douteux. Laissant à la jeune femme le choix de me livrer ou non la récompense de ma résistance affirmée à la beuverie je me contentai d'un rire rauque devant sa mine déconfite. Le temps sembla s'étirer plus longtemps qu'une éternité tandis que les caresses sur ma senestre cessèrent soudainement. Et alors que je me figurai que la jeune femme avait changée d'avis sur notre petit défi icelle se leva après avoir laché ma main. Un élan d'inquiétude me traversa alors qu'elle démontra n'ètre guère mieux lotie que moi en chancelant lorsqu'elle s'approcha de moi. Laissant une paume sur la tablée pour se stabiliser elle me rejoignit de l'autre coté. Assis dans un fauteuil je dus lever les yeux pour croiser ceux de la jeune femme. Contemplant ce minois plus que désirable d'un air matois, je me contentai de sonder ses prunelles azuréennes. Ses mains se posèrent de part et d'autre de mes épaules et je sentis le frisson parcourant la jeune femme. Devant cette marque d'appréhension, je fus presque tenté de mettre fin à notre petit jeu cependant avant que mes lèvres n'aient pu esquisser de mouvement le regard océanique descendit de l'automne de mes yeux pour se porter sur mes lèvres et je sus que je ne renoncerai pour rien au monde à gouter à la chaleur de ses lippes rougeoyantes. Le temps ne semblait plus avoir de prise sur le monde tandis que ce visage sublime s'approchait lentement du mien. Alors qu'il s'écoulait un moment terriblement long.


Nos lèvres se frolèrent une poignée de secondes durant laquelle je pus sentir le souffle de la jeune femme sur mon visage et je crus qu'elle allait se rétracter par pudeur et me priver de ce présent. Je pense pouvoir affirmer que cette attente insoutenable me replongea dans l'art de la torture que m'avaient fait découvrir les coupes jarrets de la maison baroniale rivale de la mienne avec votre dévoué serviteur en guise de gibier. Oh, une autre forme de torture bien moins douloureuse et bien plus agréable mais une torture tout de mème. Mon coeur battait à tout rompre et j'eus envie de conseiller au drole de se calmer un brin parce qu'il m'agacait à s'agiter ainsi. Le contact se fit avec une douceur pleine de fermeté. Lya avait fermé les yeux mais pour ma part je pris le temps de savourer l'expression de la jeune femme alors que nos lippes fusionnaient presque chastement dans une étreinte timide mais néanmoins audacieuse. Ces lèvres charnues étaient aussi chaudes, doucereuses et agréables que je me l'étais figuré et bien plus encore. Un doux parfum d'épices, de boisson se mélait à celui de la belle rousse et je me laissai embrasser plus que je n'embrassai en cet instant. Exquis à l'image de cette jeune femme rieuse, joueuse, malcieuse, intelligente et pleine d'esprit. Soyeux et brulant voilà comment je décrirai ce baiser qui se prolongea quelques instants avant que la magie ne fut rompue avec une délicatesse certaine. La jeune femme rouvrit des yeux farouches les joues plus écarlates que le fond d'une coupe de vin chaud. La timidité de ce regard couplée à celle de son geste me fit craindre que ce baiser ait été son premier. Lyanna méritait mieux qu'un baiser de défi de pochtrons. M'enfin, cette considération fut balayée par le murmure presque étouffée de celle-ci. 


"En effet, vous n'avez pas froid aux yeux ma chère Lya et ètes une femme de parole."


Je compris que la jeune femme attendait avec une certaine nervosité ma réaction à cet évènement. Je laissai un sourire solaire irradier ma goule couturée sans avoir à me forcer car la plénitude que j'avais ressenti au moment ou nos lèvres s'étaient tutoyées était loin d'ètre une illusion. Mais quelque part cela n'avait rien d'étonnant eu égard à l'effet que m'avait fait la jolie rousse depuis sa maladroite bousculade ainsi que le réconfort qu'elle était parvenu à me faire ressentir vis à vis de mes démons. Je rayonnai littéralement de félicité comme un écuyer qui aurait tapé dans l'oeil d'une servante du chateau ou d'un chevalier ayant réussi à convaincre la donzelle de son coeur de lui accorder sa faveur lors d'un tournoi. Bref, je savourai encore le gout de ses lippes sur les miennes avant de reprendre. 


"Pour un tel présent j'aurai pu avaler la moitié des réserves de Richard quitte à tomber raide. J'espère simplement qu'une fois que je me serai affalé comme une loque sur ma couche ce petit plaisantin de Morphée ne viendra point me voler ce souvenir mémorable. Car, il n'y aurait de pire cruauté que de me faire oublier ce baiser. AIe-je été à la hauteur de vos attentes en dépit de l'haleine de poivrot ma demoiselle Desroses ?" 


Le brouhaha de la taverne semblait s'ètre mystérieusement tassé comme si un évènement gravissime venait de se produire. J'avais déjà trainé dans des bouges ou un coup de dague n'entrainait guère un tel attermoiemement aussi je détournai un instant le regard pour constater que l'on s'était rincé l'oeil sans faire semblant dans les environs. Réprimant l'envie de conseiller à tout ce beau monde d'aller se fourrer sa curiosité dans les marécages entourant la cité je reportai mon attention sur Lyanna.
-"Toute cette beuverie m'a creusé l'apétit. Serait est-ce déplacé de vous proposer de partager ma table quelques heures encore ?"
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Lyanna DesrosesVoleuse
Lyanna Desroses



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MessageSujet: Re: La traque d'une renarde PV Lyanna    La traque d'une renarde PV Lyanna  - Page 3 EmptyLun 1 Juil 2019 - 23:15
MJitage:


Lorsqu'elle ouvrit les yeux, une fois leur baiser romput, Lyanna découvrit avec surprise que le Baron n'avait pour sa part pas fermé les siens durant l'étreinte de leurs lèvres. Il la regardait, un fin sourire éclairant son visage, et la jeune femme sentit alors le rouge lui monter encore un peu plus au visage. C'était étrange, ce sentiment qui la gagnait... Un mélange de soulagement et d'appréhension, de désir et de peur. Beaucoup de questions se bousculaient dans sa tête, sans qu'elle n'en comprit un traitre mot. Elle accrocha son regard bleuté, plus timide qu'il n'avait jamais été, sur les prunelles emmeraudes de son compagnon, guettant sa réaction avec patience et attention. Le monde semblait s'être effacé. Plus un bruit, si ce n'était celui de son coeur qui s'embalait encore, plus furieusement qu'il ne l'avait jamais fait.
Il semblait essayé de deviner quelque chose... Quoi? Ce baiser n'était il pas à la hauteur? S'y était elle prit mal? Il fallait dire qu'elle n'était pas accoutumée à cet exercice. Les rares baisers distribués dans son existence avait été, pour la majorité, volés à son insu. Pour la maigre part restante, ils n'avaient été qu'un moyen de détourné l'attention, de se sortir de situations délicates... L'envie ne lui avait jamais prit d'en offrir pour le simple plaisir de ce contact. Nul n'avait jamais trouvé grace à ses yeux. Elle était d'ordinaire distante et méfiante avec la gente masculine, qu'elle jugeait bien trop bestiale, cruelle et peut être même dangereuse. En un sens, ce baiser avait été son premier... Car pour la toute première fois, c'était de son chef qu'elle avait décidé de pénétrer dans cette bulle intime qu'avait le Baron. C'était par plaisir qu'elle avait collé ses lèvres aux siennes, leur corps à un rien l'un de l'autre. Et c'était avec un certain émoi qu'elle réalisait alors que l'attirance qu'elle s'était figurée n'être qu'une part du jeu n'était en faite pas du tout feint. La rousse se perdait dans les yeux d'Ulysse depuis un moment déjà, se prêtant à la conversation, à leur contacts timides et innattendus, et à présent elle se surprennait à comprendre que ce baiser n'avait pas effleuré son esprit lorsqu'il lui avait annoncé les enjeux de leur petite beuverie... Non, il était déjà là avant.
Le bel homme lui répondit presque aussitôt, d'une voix bien plus assurée qu'elle n'avait eut elle même. Son visage illuminé de bonne humeur chassa les angoisses de la voleuse, qui se prennait à sourire bien malgré elle à son tour. Impossible pour elle cependant de bouger... Elle n'avait plus d'illusion, ce n'était pas seulement l'alcool qui lui dictait sa conduite, ni les prétextes de sa mission. Si elle restait là, si prés d'Ulysse, guettant tour à tour son expression béate, puis ses lèvres douces au goût d'épices et de vin, ce n'était pas par nécessité, mais belle et bien parce qu'elle se sentait attirée par son cavalier, parce qu'elle ne désirait pas briser le contact de ses mains sur ses épaules, de leurs jambes s'effleurant presque, et continuer de s'ennivrer de son odeur et de l'étrange sensation qu'elle avait encore sur ses propres lèvres...
Ne perdant pas la face quant à lui, le jeune homme reprit ses envolées avec une douceur qui faisait fondre un peu plus Lyanna. Ses craintes s'envolèrent quant à la performance de son baiser timide et retenu, et elle se faisait une joie de constater que le Baron l'avait apprécié, presque autant qu'elle ne l'avait apprécié elle même. Son sourire s'élargit à cette pensée, et elle retrouva un peu de sa contenance et de son audace qui faisait d'elle la fille qu'elle était. Sa voix retrouva de son suave, bien qu'elle continua de parler à voix basse, considérant que ce moment intime n'appartenait qu'à eux, et à personne d'autre, bien qu'elle ignora bien les regards ébahis qui demeuraient collés à eux comme s'il s'agissait là d'une pièce de théâtre savament exécutée. Le timbre trahissait néanmoins l'émoi qui la gagnait, et elle avait la sensation que Sombreval pouvait lui-même entendre son coeur battre de joie, avec emportement, alors qu'elle répondait à sa question quant à la performance qui lui avait offert.


- Vous l'avez été, Monsieur de Sombreval. Et je ne vous tiendrais pas rigueur du parfum de la boisson, tant que vous promettez de ne pas laisser ce coquin de Morphée vous arrachez le souvenir de cet échange.

Si ses joues demeuraient roses, la rousse s'abandonnait au pouvoir désinhibant que lui procurait l'alcool et l'effet ennivrant qu'avait eu sur elle leur baiser.
Il détourna un instant les yeux alors qu'elle demeurait ainsi penchée sur lui. Ce regard brisé sembla comme ramener partiellement la voleuse à la drôle de réalité à laquelle elle s'était soustrait, toute grisée qu'elle avait été depuis sa rencontre avec le belâtre. Que regardait il? A son tour, Lyanna leva les yeux et parcourut la salle d'un regard hébétée. Elle fut stupéfaite de constater que la taverne était toujours là, bondée de monde, et que si elle avait cru un instant plus tôt qu'elle était vide de bruit... C'était parce qu'effectivement, un calme étonnant y régnait. Une bonne partie de ses occupants avaient le regard tourné sur eux, yeux ronds, bouche pincée... Désapprouvaient ils leur conduite? Les enviaient ils? Un pareil spectacle aurait en tant normal enjandré des railleries et des boutades, mais le statut et la réputation de Monsieur de Sombreval ne devaient pas être étranger au silence que les clients gardèrent tous, sans pour autant leur faire détourner le regard de ce curieux couple qui semblait n'en avoir eut que faire du monde durant quelque instants.
Mal à l'aise, la jeune femme s'agita un peu, fusillant ça et là du regard les vilains spectateurs. Mais ils ne semblèrent pas bien impressionnés par la demoiselle aux joues rouges, qui avait offert sans pudeur un baiser à un homme l'instant d'avant. Ils devaient la prendre pour une fille de joie... Ou une vilaine profiteuse qui tentait sa chance auprès d'un sang bleu. Idiots qu'ils étaient tous, si cela avait été le cas, elle aurait sans doute préféré un endroit plus intime à cette taverne surpeuplée.
Le regard emmeraude revenu sur elle, elle reporta son attention sur l'homme qui l'avait amené à se donner ainsi en spectacle. Si tôt ses yeux ayant croisés de nouveau ses prunelles, elle se sentit à nouveau gagné de bien-être. Mais à sa question, la jeune femme sentit qu'il était temps de brisé cette bulle ennivrante et confortable qu'ils s'étaient créé.
Ils n'avaient pas tord, les voyeurs qui les jugeaient en silence. A quoi tout cela rimait? Elle était une fille du peuple... Une "serveuse"... Une voleuse ! Avec un contrat à effectuer sur sa tête ! Et lui, il était un noble... Un chevalier... Un homme bon et honnête, respecté et reconnu... Qu'espérait elle? D'ailleurs, que faisait elle encore là? N'avait elle pas eu de quoi gagner son pain? De quoi s'offrir encore un peu de liberté? A quoi bon se laisser attendrir, elle qui s'était promis de ne jamais le faire? Pourquoi son coeur battait si fort, alors que la logique voulait qu'il se détourne du Baron? Et puis...
Une drôle d'angoisse... Le sentiment d'un jeu qui risque de mal tourné... Une jalousie, sans doute, forte et dévorante, basée sur aucune preuve, mais présente pourtant, lui retournant le ventre, la rendant mélancolique en une fraction de seconde.
Non, il ne fallait pas rester. Bien qu'elle n'en ait jamais fait l'expérience, elle savait ce qui était entrain de se passer. Elle le devinait... Car alors qu'il était normalement sa victime, elle se sentait immanquablement attiré à lui, prête à tant rien que pour son sourire. Elle s'attachait à lui, aucun doute, et c'était mal de le faire. Mal à son égard, mal à celui de son commanditaire... Mal pour elle, qui souffrirait très bientôt si elle ne prennait pas ses jambes à son cou...
Lyanna s'efforça de garder un sourire, se voulant aimable jusqu'au bout. Mais elle retira ses mains de ses épaules et fit un pas en arrière, mettant subitement un peu de distance entre eux deux. Sa voix dû sembler quelque peu pressée, comme si elle cherchait à se débarasser de quelqu'un ou d'une corvée. Elle tremblait, stupéfaite des constatations qu'elle venait de faire. Le changement de comportement dû être brutal à constater.


- Je... Je pense que je ferais mieux de partir... Vous laissez... Vos gens vous attendent, et moi je...

Tout paru tourner autour d'elle. Sa vision se brouilla, tangua... Un autre pas en arrière et elle manqua de s'effondrer. L'alcool? Un vertige face à des sentiments nouveaux et trop soudain pour elle? Autre chose? Elle aurait été bien incapable de le dire, si seulement elle avait été en mesure d'y penser.
Quelqu'un la retint alors qu'elle était sur le point de tomber. Distraite, la vision toujours trouble, elle balbuta un remerciement alors qu'on la rapprochait de sa table et qu'elle s'y maintenait le temps que le vertige passe. Elle ferma les yeux et retourna à sa chaise avec milles précautions. Cela fait, elle prit quelques instants le temps de revenir parfaitement à elle, rejetant ses cheveux ondulés et sauvages en arrière d'une main, et massant son front et ses yeux.
Un test... Oui, ça avait l'air d'allé. Elle distinguait avec plus de netteté le visage d'Ulysse qui la fixait.


- Pardon, je ne sais pas ce qui m'arrive... La tête m'a tourné, subbitement...

Elle tourna mollement le regard autour d'elle. Aie Aie Aie... Si elle était en état de tenir un semblant de conversation, il semblait que rester sur ses deux jambes et essayer de s'en servir était encore un exercice trop compliqué pour l'heure...
Impossible donc pour elle de reprendre le chemin du port... Du moins pour l'instant...


- Finalement... Je crois que ce ne serait pas une si mauvaise idée de rester ici un petit moment...
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