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 De l'entrevue à l'interrogatoire il n'y a qu'un pas PV Alexandre

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Ulysse de SombrevalBaron
Ulysse de Sombreval



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MessageSujet: De l'entrevue à l'interrogatoire il n'y a qu'un pas PV Alexandre    De l'entrevue à l'interrogatoire il n'y a qu'un pas PV Alexandre  EmptyDim 13 Jan 2019 - 22:53
Qui aurait pu croire que la question matrimoniale imprégnerait de nouveau mon esprit un jour depuis le drame causé par ce fléau sans nom qu'est la fange ? Certainement pas moi car rares étaient les nuits au cours desquelles je ne revivais pas encore et encore ce cauchemar qui avait irrémediablement brisé une part de mon ètre. Ces nuits ou je devais me noyer dans les excès de la boisson et des herbes médicinales de sorcières des bois ou de substances d'alchimistes aux propriétés assomantes pour ne serait-ce qu'espérer parvenir à fermer les yeux et tomber dans le sommeil. Ces nuits que je fuyais souvent dans les excès de festins débridés au manoir qui me voyaient jouer les grands princes en guise d'hote durant un certain temps avant d'aller m'isoler avec mon cercle intime de chevaliers et d'officiers pour savourer une coupe de vin en écoutant mon cher Francis jouer de la harpe avec une maestria certaine me permettant de me perdre dans la mélancolie. Ces nuits que je fuyais souvent dans les tavernes les plus mal famées de la cité certain qu'un insolent fol osera répondre à un camouflet et me permettra ainsi de me défouler au cours d'un duel inégal. A moins que la statue m'ayant couté une petite fortune et tronant au milieu des jardins du manoir était quant à elle la preuve la plus évidente qu'en dépit de mes aventures j'étais loin d'avoir fait le deuil de mon épouse adorée. O Cat mon aimée as tu trouvée la paix suite à mon geste ? M'as tu pardonnée ? Parce qu'au fond de moi je sais que je ne me le pardonnerais jamais. Dans tous les cas, la question matrimoniale se trouvait bien enracinée dans mes pensées en dépit d'une certaine nonchalance relative. Pour ma part, je me moquais bien que le patronyme noble de Sombreval s'éteigne avec moi. Mais, cela n'était pas le cas de ser Francis ou des trois chatellains toujours mes vassaux en dépit de l'illusion de ce titre du au nouveau paradigme de notre monde en perdition. Les arguments comme l'insistance de tout ce petit monde avait fini par avoir raison de mes réticences d'autant que la proposition n'émanait pas de n'importe qui. Rien de moins que d'un vicomte pour une veuve à la fortune plus que conséquente. Soucis d'argent entrainés par un rythme de vie d'homme cherchant perpétuellement à se fuir lui mème comme d'une facheuse tendance à la générosité. Le premier sentiment à l'issue de la lecture fut sans conteste la surprise la plus pure. Puis le questionnement tout aussi sincère. Pourquoi moi ? Il y avait au moins une quinzaine d'autres nobles célibataires ou veufs sur l'Esplanade. Ma réputation était sulfureuse en dépit de mon appréciation par la noblesse et de mes actions militaires en dehors de la ville ou ma loyauté indefectible au duc aussi je ne comprenais pas vraiment mais l'intérèt ayant pris le pas sur le reste, je me dirigeais en ce moment mème vers l'imposante demeure du vicomte de Terresang figure bien connue de tout Marbrume pour sa lutte noble et totale face à la fange. Paré de mes atours les plus luxueux, épée légèrement courbée dans son fourreau d'un coté et dague de l'autre mais le visage marqué tant par une nuit détestable que l'entrainement que je venais quelques heures plus tot de mener avec mes hommes j'avancais d'un pas mesuré. Escorté de quelques Griffons Moqueurs j'atteignais finalement les marches du petit palais faisant passer ma propre demeure pour une modeste bicoque. Me présentant à un domestique, ce dernier m'abandonna là pour aller prévenir son maitre de mon arrivée.
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Alexandre de TerresangVicomte
Alexandre de Terresang



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MessageSujet: Re: De l'entrevue à l'interrogatoire il n'y a qu'un pas PV Alexandre    De l'entrevue à l'interrogatoire il n'y a qu'un pas PV Alexandre  EmptyLun 14 Jan 2019 - 18:29
Début Février 1166
Résidence Terresang
09h30


Alexandre avait longuement réfléchi quant à la discussion qu'il avait eu avec la douce Adélaïde de Rougesoleil ... il savait qu'il avait eu tort de faire cela, il savait qu'il aurait eu un seul mot à dire et les fiançailles auraient était organisée dans la matinée qui aurait suivit cette discussion ... mais le devoir passait avant l'amour. Nous étions en guerre et Alexandre ne devait pas penser qu'à son propre intérêt, il y allait de la survie de son Ordre et pas conséquent de l'Humanité qu'il tentait tellement de protéger.

Il avait demandé la liste des nobles de la Cité à son ami fidèle, Bertrand de Montbard, les noms de cette dernières étaient tous de grandes lignées du moins parfois car la plupart Alexandre ne les connaissait pas vraiment ... il les avait étudié et le premier nom  qu'il avait rayé d'emblé c'était Hector de Sombrebois, ce perfide Sanglier ... Alexandre se jurait intérieurement qu'il regretterait amèrement ce qu'il avait fait, si ce mariage n'avait pas eu l'effet escompté, si cette alliance entre les Haldonores et les Terresang n'avait pas était fructueuse c'était sa faute ! Ce maudit ... hm. Il raya un autre nom, Victor de Rougelac, pffoua ce traître de pacotille qui ne faisait même pas semblant d'aimer le duc ... son blason serait aussi entaché qu'une alliance nouvelle avec les Haldonores.

C'est alors qu'un nom qu'il ne connaissait guère lui vient en dernière position ... Hm, Sombreval. Il ne le connaissait pas du tout, un baron local sans doute. Il était veuf d'après les dires et il aurait 28 ans ... la même tranche d'âge que la jeune Adélaïde ... il lui avait promit de trouver un jeune homme vigoureux mais ... il savait que ce mariage ne serait que purement politique surtout que le jeune homme avait semble t-il une compagnie de mercenaire ... hm, la Compagnie des Lames du Capitaine était aussi un choix qu'il pourrait faire mais avoir comme beau-frère ce genre d'homme était peut être une meilleure option ... en plus, cela ferait de lui un autre vassal pour la Famille Terresang ... hm. Il prit alors un parchemin vierge et une plume puis il écrivit son message.


Il était presque neuf heure et demi du matin quand il entendit qu'on toquait à la porte du petit salon dont il préférait le confort plutôt qu'à son cabinet, son petit déjeuner était encore sur la petite table basse, il ne l'avait pas touché mais il prévoyait de le manger ... il détourna son regard du feu dans l'âtre et observa la porte s'ouvrir.

"Monseigneur ... le Baron de Sombreval est ici."

Il arqua un sourcil, eh bien, il lui avait demandé de venir vite mais pas aussi tôt et surtout pas de si bon matin ... il mit à ses lèvres une coupe de vin dont il but une gorgée, le goût acre du liquide lui fit chaud au gosier mais bon ... cela n'allait pas lui enlever sa mélancolie.

"Amène le moi, et demande aux cuisines de faire monter un autre plateau...fromage, pain, oignon, vin... la totale en somme."

Le jeune servant partit donc faire son office, s'arrêtant tout d'abord aux cuisines donner les ordres du seigneur puis il accompagna le jeune baron qui était resté sur le seuil jusqu'au petit salon du premier étage alors que la Résidence semblait s'animer des serviteurs et d'autres personnes de l'Astre d'Azur qui partaient pour les exercices du matin.

"Entrez, entrez !" Entendirent les deux hommes à peine sur le seuil du petit salon et le servant ouvrir les larges portes de ce dernier avant de les refermer après que le baron de Sombreval ait prit la peine d'y entrer.

Alexandre était assis sur le petit bureau au fond de la pièce richement décoré. Des flammes crépitaient dans l'âtre dont le dessus était orné des tableaux de la famille Terresang ... un homme ressemblant au Vicomte avec une belle blonde et une autre brune et plus jeune que celle qui donnait la main à l'homme. Le reste de la pièce était simple, une petite table basse avec trois sièges où se trouvait un petit déjeuner et deux longs sièges qui étaient face à la cheminée.

Alexandre se mit à sourire quand il vit le baron et posa sa coupe de vin sur le bureau et lui fit un signe.

"Baron Ulysse de Sombreval ... je suis le Vicomte Alexandre de Terresang, cela me fait un plaisir de vous voir, asseyez vous donc, je vous en prie."


Dernière édition par Alexandre de Terresang le Dim 20 Jan 2019 - 15:40, édité 1 fois
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Ulysse de SombrevalBaron
Ulysse de Sombreval



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MessageSujet: Re: De l'entrevue à l'interrogatoire il n'y a qu'un pas PV Alexandre    De l'entrevue à l'interrogatoire il n'y a qu'un pas PV Alexandre  EmptyVen 18 Jan 2019 - 20:48
Patientant devant les marches du manoir en compagnie de mon escorte, je frottais un instant mes gants les uns contre les autres afin de me réchauffer. L'atmosphère était hivernale et si l'on ajoutait à cela l'heure matinale nous ne pouvions que ressentir l'apreté du froid en dépit des lourdes capes et de la fourrure sur mes épaules sous cette dernière. Il fallait reconnaitre que j'aurais pu me présenter un peu plus tard devant le manoir du vicomte mais mes problèmes de sommeil m'avaient fait passé une nuit exécrable comme à l'accoutumée aussi je m'étais réveillé suffisamment tot pour aller m'entrainer aux aurores avec mes hommes afin de me changer les idées. La curiosité face à cette missive plus qu'étonnante m'avait poussé à ne pas laisser passer plus de temps avant de venir rencontrer le prestigieux commandant de l'ordre de l'Astre d'Azur. A dire vrai, celle-ci n'avait fait que grandir sur le chemin depuis la caserne à l'Esplanade. Plus, nous nous rapprochions de l'imposante batisse et plus je n'avais cessé de m'interroger. Je connaissais rien que de nom une poignée de vicomtes qui aurait offert une alliance plus prestigieuse que celle avec un baron exilé du sud est du Morguestanc. 


Le vicomte de Terresang devait soit avoir des griefs avec certains d'entre eux soit de bonnes raisons de me faire cette proposition. Je ne m'étais pas penché sur ces dernières tant la perspective de me remarier ne m'avait guère enchanté à l'origine avant que mes plus proches officiers et amis ne me poussent à envisager cette alliance maritale. Mais, j'avais à l'idée que le vicomte se montrerait fidèle à sa réputation et ferait preuve d'honneteté à ce sujet. Le domestique de maison revint finalement nous chercher à l'issue de quelques minutes d'absence. Nous le suivimes à l'intérieur du gigantesque manoir qui ne s'avéra pas aussi rempli de faste que je me le supposais, trahissant un gout certain du maitre des lieux pour la mesure et la modestie contraire à la mentalité habituelle de la noblesse. Par contre, le batiment grouillait d'activité en dépit de l'heure précoce. Nombre de membres de l'Ordre de l'Astre d'Azur s'activaient en tout sens dans ce qui était leur quartier général en ville car le véritable se trouvait dans le Labret. Des chevaliers et soldats aux tabards stylisés de l'ordre se dirigaient vers les portes en sens inverse de notre petite troupe. Je pris le temps de saluer quelques personnes sur notre chemin, n'hésitant pas à témoigner de mon admiration véritable pour ces guerriers dévoués de la ville. Une fois sur le seuil d'une partie des appartements du vicomte notre guide tapa à la porte promptement. 


La voix d'Alexandre de Terresang résonna dans le couloir. Les lourdes portes d'un petit salon furent ouvertes et nous decouvrimes le vicomte assis sur le bureau au fond de la pièce. Rejoignant mon hote d'un pas paisible, je pus admirer le magnifique tableau ornant le mur du fond représentant la maison de Terresang. Un petit déjeuner encore fumant nous attendait sur une petite table entourée de fauteuils près d'une cheminée crépitante. Le maitre des lieux laissa un sourire se peindre sur ses lèvres et m'adressa un signe en direction de la tablée. Lui rendant un sourire poli je me rendais donc auprès de la cheminée. Tout l'honneur est pour moi monsieur le vicomte. Je m'excuse de me présenter si tot en votre demeure mais les circonstances s'y prétaient. Je m'installais donc conformément à la remarque de mon hote et otais ma lourde cape que l'un de mes gardes vint récupérer. D'autant que je dois confesser une lourde curiosité vis à vis de votre missive.
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Adelaïde de RougelacComtesse
Adelaïde de Rougelac



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MessageSujet: Re: De l'entrevue à l'interrogatoire il n'y a qu'un pas PV Alexandre    De l'entrevue à l'interrogatoire il n'y a qu'un pas PV Alexandre  EmptyVen 18 Jan 2019 - 21:53
:mrgreen: :mrgreen: :mrgreen:

La baronne admira sa nouvelle acquisition dans la classe d’un œil critique. Le bleu et les broderies dorées de la robe faisaient ressortir ses prunelles beaucoup plus qu’à l’habitude. Quant au bustier, l’ajustement que le couturier avait fait semblait avoir donné une allure particulière à la robe. Elle avait l’air menue, très menue, mais l’encolure en cœur donnait une autre dimension à la robe. La baronne pointa ce détail au couturier « Vous êtes sûr que cela n’est pas trop? Je ne voudrais surtout pas être comparée à une fille de joie lors de la prochaine soirée mondaine! » Le couturier eut un air offensé avant de rassurer la baronne. Non! Non! C’était la toute dernière mode! Toutes les femmes porteraient un décolleté aussi plongeant à la prochaine célébration mondaine… Adelaïde roula les yeux au ciel, avant de se retourner pour admirer une nouvelle fois la création. En effet, ce n’était pas mal. La jupe était spectaculaire avec les nombreux motifs floraux brodés en or, la Baronne ferait définitivement tourner des têtes si elle sortait avec cette tenue. Adelaïde fit signe à son domestique d’aller chercher Bathilde, après tout, à quoi servait les dames de compagnie si ce n’était pas pour vous dire que vous poussez un peu trop votre chance? Qui plus est, le couturier commençait franchement à l’énerver avec son discours, si au moins il pouvait se taire! C’est alors que Bathilde fit son apparition, une Bathilde affolée, qui donnait l’impression d’avoir couru un marathon.


«Mais, que se passe-t-il Bathilde? Voyons calme-toi! » Dit-elle en mettant ses deux mains sur les épaules de sa dame de compagnie qui tentait tant bien que reprendre son souffle. La pauvre dame tenta tant bien que mal de reprendre son souffle. « Il.. Il y a une troupe d’hommes qui viennent de faire leur entrée dans la résidence! » Adelaïde haussa un sourcil, se demandant où la pauvre femme voulait en venir. Ce n’était pas la première fois qu’une troupe de mercenaires venait offrir ses services au Vicomte. Bathilde expira une nouvelle fois avant de relever on regard vers la Baronne. « C’est le Baron de Sombreval. Il est là pour négocier avec le Vicomte une alliance politique. » Elle n’eut pas besoin d’en dire plus… Adelaïde se figea, silencieuse. Comme si le temps s’était arrêté. Déjà? Mais… Comment? Voulait-il vraiment se débarrasser si rapidement d’elle? La jeune femme frissonna et lâcha sa dame de compagnie. Disons que cette rencontre la prenait légèrement au dépourvue, il fallait qu’elle fasse quelques choses. « Où sont-ils? » demanda-t-elle en retournant la tête vers son amie. « Dans le petit salon. » Cela ne prit que quelques secondes avant que la Baronne tournât les talons pour sortir rapidement de ses appartements, faisant virevolter la jupe de sa robe bleutée, suivit de près par sa dame de compagnie. La jeune femme descendit rapidement le grand escalier pour se retrouver dans le hall. Là où quelques individus ne se gênèrent pas pour la déshabiller du regard. Mais elle n’en avait que cure. Dans cet instant, il y avait des choses beaucoup plus importantes à gérer. Un serviteur s’arrêta pour la laisser passer. Puis, voyant où elle s’apprêtait à entrer ce dernier se précisa derrière elle pour l’empêcher. Mais il était trop tard, la Baronne était déjà entrée dans la pièce sans s’annoncer.


Le domestique s’arrêta net dans l’entrebâillement avec un air désolé pendant que la baronne n’arrêta aucunement sa marche, et ce malgré la surprise des deux hommes. Confiante, droite, fière, Adelaïde savait pertinemment ce qu’elle venait de faire et elle était bien consciente que son écartade ne réjouirait pas Alexandre. Mais c’était sa vie qu’il s’apprêtait à chambouler, et il allait écouter ce qu’elle avait à dire. Sans jeter un regard pour le Baron, la Baronne de Nerra s’arrêta tout près d’Alexandre, avant de s’incliner rapidement, pour finalement se redresser puis prendre la parole avant que le Vicomte ait le temps de se remettre de sa surprise. « Votre Grandeur, vous me voyez désolé de déranger votre… » Elle se retourna doucement pour jeter un coup d’œil suspicieux à l’autre Noble, pour retourner son regard bleuté vers Alexandre; « réunion. Mais j’ai des affaires plus qu’urgentes à vous parler quant à notre discussion d’il y a quelques jours. » Le serviteur, l’air désolé, envoya un regard terrorisé au Vicomte en murmurant qu’il était désolé. La pauvre âme n’avait pas l’air de savoir où se mettre. Après tout, il n’avait pas d’ordre à donner à la Baronne. Adelaïde détourna finalement son regard azuré d’Alexandre pour observer le Baron de Sombreval. Et de tous les partis libres, c’était à lui qu’il avait décidé de la marier?! Un baron? Il n’aurait pas plus visé plus haut? « Et vous êtes? » Dit-elle en faignant l’innocence et en tendant sa main. S’attendant à ce que ce dernier use de la bienséance pour lui faire un baisemain. Mais avant même que le pauvre n’eût le temps de faire un mouvement vers les doigts effilés de la jeune femme, elle retira rapidement sa main. « Vous comprendrez, messire, que l’affaire est grave. J’ose espérer que vous ne m’en tiendrez pas rigueur. » Finissa-t-elle d’un ton froid avant de se retourner pour se mettre dos à l’individu qu’elle n’appréciait déjà pas. Une fois certaine qu’il ne pourrait pas la voir, Adelaïde fit un sourire amusé, légèrement arrogant au Vicomte. Preuve qu’elle ne lui laisserait pas la vie facile. Elle savait pertinemment qu’elle l’avait mis au pied du mur. Restait à savoir si son intervention aurait l’effet escompté.

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Alexandre de TerresangVicomte
Alexandre de Terresang



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MessageSujet: Re: De l'entrevue à l'interrogatoire il n'y a qu'un pas PV Alexandre    De l'entrevue à l'interrogatoire il n'y a qu'un pas PV Alexandre  EmptyDim 20 Jan 2019 - 16:10
"Il n'y a aucun mal messire, l'avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt ... du moins le Duc n'ôte pas la vie à ceux qui se lèvent tôt et puis, il n'est pas si tôt."

Il prit alors le pichet qui contenait le vin de sa main droite encore valide et prit la peine de verser ce dernier dans les deux coupes qui se trouvait devant lui puis il servit le baron de Sombreval ... oui, il était tôt mais Alexandre préférait boire un vin mauvais qu'une eau qui avait sans doute plus de moyens de vous faire mourir qu'un Fangeux.

"Il est vrai que je vous ai vendu du rêve en faisant cette missive et je m'en excuse mais j'aime que mes correspondances ne soient pas tout à faire comprises et que les destinataires viennent jusqu'à moi ... certes ce n'est pas très orthodoxe mais ce sont mes manières et je m'en excuse."

Alexandre allait embrayer après avoir pris une seconde gorgée de son vin lorsqu'il entendit du remue-ménage à l'extérieur de la pièce mais qu'est ce qui se passait donc et voilà que la personne responsable de cela entrait sans y avoir était invité au préalable et ce n'était qu'autre que sa Seigneurie la Baronne de Nerra ... bon sang ! Bathilde l'avait donc prévenu, il savait bien qu'on devait tout cacher à cette pipelette et Adélaïde avait accouru pour voir ce qu'était l'objet de cette réunion.

Il fixa le serviteur qui était en poste devant la porte et ce dernier lui fit un signe d'excuse ... bon sang, cette furie allait tout gâcher mais qu'importe, il renvoya le serviteur d'un geste et se mit à soupirer.

"Messire de Sombreval, voici Dame Adélaïde, Dame de Rougesoleil et Baronne de Nerra ..." Il tourna un regard courroucé à son encontre."Nous étions occupé à discuter mais soit." Il se tourna une nouvelle fois vers Sombreval."Je reviens dans un instant, servez vous ... tout est encore chaud et le fromage est étrangement exquis."

Puis d'un geste brusque il prit le bras de la baronne avant de l'entraîner en dehors de la pièce tout en laissant refermer la porte par le serviteur.

Alexandre regarda une première fois Adélaïde, il semblait on-ne peut plus énervé par cette intrusion et la présence du serviteur encre là n'arrangeait en rien. Il prit alors la parole tout en fixant Adélaïde.

"Prenez congé, Henry."
"Je m'excuse, monseigneur mais ..."
"Pre.nez Con.gé." dit-il en articulant bien chaque syllabe.
"Oui, monsieur." dit-il alors en détallant comme un lapin face à un chasseur.

Alexandre attendit que le servant parte de son champ de vision pour retirer sa main du bras de la jeune baronne et il mit sa main droite sur ses hanches tout en se tournant vers la droite et la gauche tout en mettant sa nouvelle main prothétique en travers de sa bouche.

"Je peux savoir ce que tu fais au juste ?"
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Adelaïde de RougelacComtesse
Adelaïde de Rougelac



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MessageSujet: Re: De l'entrevue à l'interrogatoire il n'y a qu'un pas PV Alexandre    De l'entrevue à l'interrogatoire il n'y a qu'un pas PV Alexandre  EmptyDim 20 Jan 2019 - 17:22
Elle avait visé juste. Si le regard d’Alexandre avait pu tuer, elle serait morte sur-le-champ. Le Vicomte garda néanmoins son calme, et prix même la peine de la présenter. La jeune femme se retourna avant vers le Baron pour lui faire face, en lui jetant un regard surpris, suivi d’un sourire charmeur. « Enchanté de faire votre connaissance, votre honneur » dit-elle en faisant une légère révérence. « Il me tardait de finalement vous rencontrer. » La situation était tout simplement surréaliste, une baronne qui entrait sans s’annoncer ainsi dans une rencontre entre son suzerain et son futur mari? Jamais elle n’aurait imaginé se comporter ainsi. Mais il était temps que la situation change, comment pouvait-elle accepter que cela soit une tragédie lorsque les hommes étaient oppressés? Alors qu’on se dardait à appeler cela la tradition, lorsque c’était le cas pour une femme? Les choses changeaient, les traditions aussi, mais pas assez vite pour la visionnaire qu’était la baronne de Nerra. C’est alors que le Vicomte encouragea son invité à commencer à manger en agrippant violemment le bras d’Adelaïde pour l’amener à l’extérieur de la pièce. Il referma la porte derrière eux, non sans la lâcher tout de suite. Les deux nobles se défièrent du regard pendant un moment, le temps que le serviteur les laisse tranquilles. Puis, Alexandre lui adressa finalement la parole;


«Je peux savoir ce que tu fais au juste ?»


« Je m’assure que tu me vendes à la bonne personne. Ce n’est pas parce que tu peux choisir que je n’ai pas mon mot à dire. » Dit-elle en le défiant de son regard azuré. Elle ne prit même pas le temps d’attendre sa réponse, qu’elle entra une nouvelle fois dans le bureau. Pour s’avancer vers le Baron de Sombreval. « Votre honneur, veuillez pardonnez mon intrusion pour le moins surprenante. Mais il se trouve que le Vicomte et ma personne aient une vision différente des choses. Peut-être pourriez-vous trancher sur la question? » La baronne se retourna vers Alexandre en lui jetant un regard défiant, avant de se retourner vers Ulysse. « Corrigez-moi si nécessaire. » Elle s’approcha doucement du fauteuil à côté du Baron de Sombreval, avant de s’y asseoir élégamment. Elle releva ensuite ses prunelles azurées pour les plonger dans le sien. «De ce que j’ai cru entendre, une alliance matrimoniale vous a été proposée. Cette dite alliance me concernant légèrement étant donné que c’est non seulement de ma vie que l’on parle, mais aussi de ma Baronnie, des Châtelains qui m’ont juré fidélité et aussi de mes avoirs. » Elle s’arrêta un moment pour regarder le portrait au-dessus du manteau de la cheminée pour apercevoir son visage ainsi que celui de sa sœur dans un temps qui lui semblait plus que lointain. « Ainsi vous ne m’en tiendrez pas rigueur si j’assiste à cette négociation, puisque je suis celle qui a en a beaucoup plus à perdre. » Dit-elle en retournant son regard vers le Baron de Sombreval.


La baronne pouvait sentir le regard réprobateur de son suzerain dans son dos. Mais n’y porta pas attention. Elle allait donner le choix à son homologue qui venait de faire tout ce trajet dans un matin glacial pour obtenir sa main. Venait le moment de clouer le bec à son suzerain; « Me permettez-vous d’assister à cette audience, entre vous et le Vicomte? Qui plus est cela vous permettra de mieux me connaître. » Et voilà, le choix était dans les mains du Baron. Non seulement venait-elle de mettre son beau-frère au pied du mur d’une façon plus qu’insolente, mais elle venait de donner un premier test à celui qui pourrait être son futur mari. Elle désirait un homme qui marcherait à ses côtés, et non devant elle. Son premier mariage avait été une expérience particulièrement pénible, et elle ne souhaitait surtout pas recommencer cette expérience. Restait à déterminer s’il réussirait ledit test.

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Ulysse de SombrevalBaron
Ulysse de Sombreval



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MessageSujet: Re: De l'entrevue à l'interrogatoire il n'y a qu'un pas PV Alexandre    De l'entrevue à l'interrogatoire il n'y a qu'un pas PV Alexandre  EmptyLun 28 Jan 2019 - 22:05
Mes yeux balayaient la vaste pièce spatieuse et éclairée de manière mécanique sans omettre le moindre recoin. L'opulence du vicomte n'était un secret pour personne et ce en dépit de sa préférence pour la simplicité qui expliquait l'aspect épuré de la décoration du manoir. Non, l'opulence de la maison de Terresang n'était pas une légende cependant Alexandre de Terresang avait décidé de la mettre au service de l'humanité survivante et de la cité non pas pour plaire au duc mais par conviction et charité. Cela en disait long sur l'homme qui pourrait eventuellement devenir mon beau-frère comme mon nouveau suzerain bien que je place ma loyauté à la maison ducale avant toute autre. Quelque part j'étais intérieurement satisfait d'avoir été approché par un tel homme. Bien que je n'escomptais à l'origine ne jamais me remarier. La perspective d'entrer dans la parenté du Terresang était certainement la chose la moins désagréable à mes yeux dans toute cette affaire. 


Il fallait de ces idéalistes engagés pour que la lutte contre la Fange ait un sens plus noble à nos yeux que celui que la survie nous imposait de facto naturellement. Surtout pour des hommes comme moi qui s'estimait à mi-chemin entre la vie et la mort et jouais dangereusement avec les deux car oppressés soit par l'horizon très sombre offert par le fléau soit par des souvenirs tragiques causés également par ce dernier. Acquiesant du chef à la proposition d'installation de mon hote, je m'appretais à discuter avec le vicomte en grande partie motivé par les raisons de son choix. Ainsi qu'à apprécier à sa juste valeur le plateau de mets posés sur la table. J'avais déjà mangé avant d'aller m'entrainer avec les Griffons cependant la distribution dans les quartiers modestes m'avait enseigné une lecon. Ne jamais refuser de faire bombance lorsque l'on le pouvait. Sans compter que cela serait offenser l'hospitalité du vicomte. Mais alors que j'allais m'assoir avant de donner des instructions à mon escorte de Griffons une chose incongrue se produisit. Une femme ne pouvant ètre autre que la baronne de Nera pénétra dans le petit salon sans crier gare sans ètre annoncée et se précipita vers le vicomte. Sa démarche altière et fière aurait presque pu ètre qualifiée d'hautaine et de fait son attitude le fut lorsqu'elle me dépassa sans manifester le moindre signe de respect. 


Un sourire amusé se peignit instantanément sur mes lèvres alors que mes hommes s'entre regardaient comme si cela pourrait donner la réponse à la seule question présente. Que se passait-il ici ? Et moi qui pensais que cette rencontre serait pleine de formalité et d'un ennui certain au vu de mon désintéret total pour les questions matrimoniales plus que satisfait de mon veuvage tourmenté. Je n'étais là que parce que le vicomte avait su piquer ma curiosité, que j'avais besoin de fonds urgemment, que je respectais mon hote et que ma suite noble m'y avait poussé. L'entorse au protocole ravivait la curiosité car à présent c'était la promise qui en était l'objet bien que je ne sois nullement interessé par le fait de prendre une nouvelle épouse. Déportant mon regard sur les fauteuils rassemblés sur lesquels nous devions nous installer, j'hésitais entre m'installer tout de mème afin d'admirer le spectacle ou respecter les convenances. Je décidais finalement de rester debout au cas ou le vicomte décidait d'écourter l'entrevue au vu de la délicatesse de la situation. Je notais le regard apeuré du domestique sans savoir si ce dernier était du à la noble ou son beau-frère. Alors que la furie se décidait finalement à m'accorder un peu d'attention. Son regard fut teinté d'une nuance tout à fait perceptible de mépris et je dus retenir un éclat de rire rauque. 


De la part d'une comtesse ou d'une marquise j'aurais pu trouver cela justifié mais venant d'une noble de mème rang que ma personne cela ne fit que m'amuser. Mais peut-ètre que cela ne venait pas de mon titre de baron. Comment le saurais-je ? D'autre part, je m'en moquais comme d'une guigne. Un autre que moi eut été mortifié, géné ou vexé mais je n'oubliais pas que je ne souhaitais aucunement me remarier en premier lieu. Ulysse de Sombreval madame. Ce n'était pas parce que la bienséance avait été jeté aux orties que je devais faire de mème. C'était mème la base de ma bonne réputation au sein de la noblesse de la cité. Cependant, je ne pris pas la peine de tendre la main pour attraper la sienne et la baiser respectueusement. Parce que j'eus le sentiment que cela ne serait pas adapté dans un tel contexte saturé de tension d'une part et que je n'en avais pas très envie d'autre part. Je ne peux que le comprendre madame. Une union n'est pas chose anodine. La rigueur a été jétée aux orties me semble t'il. Ton froid et suintant d'arrogance. Charmant. Je n'aurais pu réver mieux... Ne souhaitant guère me remarier il fallait que le vicomte me gratifie d'une irrémediable plaie. 


A ce niveau, j'espérais qu'il m'annoncerait que la dot couvrait bien toutes mes dettes. Finalement, le vicomte de Terresang me re-invita à m'installer et à entamer le plateau sans lui après m'avoir présenté officiellement sa belle-soeur. M'inclinant poliment vers l'intéressée, je lancais d'une voix paisible. Enchantée baronne. Si, je puis me permettre cette toilette vous va à ravir. M'installant finalement, je laissais un sourire canaille étirer mes lèvres. Il était évident que la dame de Rougesoleil ne m'appréciait déjà pas. Pour ma part, je m'en moquais et n'étais pas encore exaspéré aussi me montrer galant et courtois m'amusait en l'état. Si, je venais à l'épouser il ne faisait aucun doute que l'exaspération prendrait le pas sur mon sens de la dérision mais nous en étions loin. Je vous remercie vicomte. Je n'en doute pas. M'installant finalement confortablement avec nonchalance je saisissais une coupe de vin et la portais à mes lèvres alors que mes hommes se lancaient dans une conversation animée. Alors que je m'attaquais à une pomme étonnement acide parfaitement en adéquation avec l'ambiance locale le silence de mes gardes m'indiqua que la petite entrevue venait de s'achever. 


Pris à parti par la baronne, je reposais ma coupe sur la table basse et me tournais vers elle. Vous appréciez les euphémismes. Eh bien, si je puis vous ètre utile je n'y manquerais pas. L'énergique baronne vint s'installer dans le fauteuil voisin alors que le vicomte revenait dans la pièce. En effet, je suis bien ici parce que votre main m'a été proposé. Non de manière aussi directe car le vicomte a su user de tournures mesurées mais oui. Je crois que l'on peut dire que je suis l'un de vos prétendants madame. Vous ètes assurément concernée par cette question pour les raisons évidentes que vous venez d'évoquer. Bien que cela ne soit guère conventionnel, je ne vois rien à redire à votre présence. Si cela ne dérange pas votre beau-frère je serais honoré de vous avoir pour partenaire de discussion. Qui eut cru que le puissant et renommé vicomte de Terresang se ferait court circuité de la sorte. Adressant quelques mots à mes hommes, je leur ordonnais d'attendre à l'extérieur. Quelque chose me disait que la Rougesoleil pourrait mal prendre le fait de voir mes Griffons se tenir derrière moi au cours de ces négociations.
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Alexandre de TerresangVicomte
Alexandre de Terresang



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MessageSujet: Re: De l'entrevue à l'interrogatoire il n'y a qu'un pas PV Alexandre    De l'entrevue à l'interrogatoire il n'y a qu'un pas PV Alexandre  EmptyMer 30 Jan 2019 - 8:36
Alexandre n'aimait pas la tournure que prenait cet entretien, à peine rentré dans la pièce, la baronne se décidait à jouer la femme qui voulait décider de son destin … oui, le Vicomte était un fervent défenseur des femmes, oui elles avaient le droit de combattre pour l'Humanité contre la Fange, oui, elles avaient le droit d'assister à des réunions importantes et pas seulement servir de poules pondeuses et s'occuper des gamins mais là … c'était avant tout une réunion entre seigneurs … qu'elle était également d'ailleurs … une réunion entre un haut-seigneur et un futur vassal ! … Elle était également vassale d'Alexandre … bon sang … le Vicomte ne trouvait pas de motif raisonnable pour l'incite à partir donc il se résigna finalement.

Le Seigneur de Terresang ne montrait pas d'émotions, son sentiment de traîtrise envers la baronne n'était pas visible. Il se mit à s'asseoir devant le jeune baron avec un petit sourire coincé … bon sang, l'entrevue se promettait d'être haute en couleur.

 « Elle peut rester. » Il adressa néanmoins un regard à Adélaïde qui voulait sans doute dire  ''Si tu fais capoter cette entrevue, je te tue avec une cuillère et je te donne aux chiens.'' puis il reporta son regard sur celui d'Ulysse avec cette fois, un petit sourire chaleureux … ou presque.

 « Bien … nous pouvons commencer. » Dit-il en se tournant vers les portes qui se refermaient sur la présence d'un petit homme muni d'une cassette autour d'un cou, qui était apparu après que les Griffons Moqueurs aient prit congés.

 « Messire Denric est ici en qualité de scribe … les générations futures devront connaître ce qui s'est passé en ces murs alors que la Fange nous attaquait de tout part … si nous survivons à cela, c'est pourquoi rien n'est meilleur que le papier pour survivre aux hommes qui l'utilisent pour dessiner des lettres avec de l'encre. » Il eut un petit sourire."Bien sûr ... il est également là pour retranscrire le contrat de mariage dont nous allons nous mettre d'accord d'ici peu et peut être même un possible partenariat si vous n'êtes pas retenu comme prétendant pour Adélaïde."
Alexandre lui fit signe d'aller se mettre au fond de la pièce vers le bureau où il trouverait toute la place nécessaire pour s'installer.

 « Bien, venons en au fait. Avant de commencer ces négociations ou plutôt pour bien les commencer … si la main de la Baronne de Nerra vous ait octroyé, que puis-je obtenir en retour de votre part … sachez cependant que j'ai moi même une liste d'exigence prête dans ma cervelle mais je voudrais savoir ce que vous, vous êtes prêt à concéder. »
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Ulysse de SombrevalBaron
Ulysse de Sombreval



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MessageSujet: Re: De l'entrevue à l'interrogatoire il n'y a qu'un pas PV Alexandre    De l'entrevue à l'interrogatoire il n'y a qu'un pas PV Alexandre  EmptyMer 30 Jan 2019 - 20:52
Le vicomte de Terresang qui deviendrait de facto mon suzerain en sus de mon beau-frère si ces discussions et négociations venaient à se conclure sur une décision fructueuse revint dans le salon privé d'un pas martial que je trouvai un peu raide. La chaleur de mon acceuil quelques instants plus tot semblait avoir cédé le pas à une impassibilité contrainte. Je me doutais bien que l'arrivée tonitruante de sa belle-soeur y était évidemment pour quelque chose. Le puissant fondateur et commandant de l'ordre de l'Astre d'Azur décida de s'assoir en face de moi et m'adressa en prime un léger sourire pincé. Je comprenais bien qu'une interruption pareille devait faire naitre en lui des sentiments contradictoires. Cela n'était guère commun que de voir la promise apparaitre en personne d'une telle manière lors des négociations de sa main. A dire vrai, le vicomte avait de quoi ètre furieux d'avoir vu son autorité ètre bafoué de la sorte devant son potentiel futur vassal. Pour ma part et ce en dépit de la mauvaise impression initiale que m'avait donné la baronne de Rougesoleil j'étais plutot décidé à me montrer courtois et sincère au cours des débats à venir et si enveniment il y aurait force serait de constater qu'il ne viendrait pas de moi. Le respect de son hote était une règle élémentaire de la noblesse et l'éducation des Sombreval n'avait que trop insisté sur les rigueurs d'un rang. 


Passé le déplaisir de l'attitude de la belle-soeur d'Alexandre de Terresang qui m'avait fait plus sourire qu'autre chose pour des raisons évidentes et déjà évoquées, je devais reconnaitre que la jeune femme avait du caractère ce qui me rappellait douloureusement Cat. Balayant le moindre souvenir de mon épouse afin de me focaliser sur l'entrevue et ne pas voir mon visage se parer d'un masque mortuaire inconvenant, j'écoutais avec attention le maitre des lieux lancer la discussion. Suivant son regard, j'examinais le petit homme de lettres qui s'approchait d'un pas tranquille. La cassette autour de son cou indiquait aisément sa fonction de scribe ou d'intendant tout du moins de notaire. L'échange de regards entre le vicomte et la baronne fut salé et c'est avec un sourire de nouveau plus chaleureux que le Terresang reporta son attention sur ma personne. J'adressais un petit signe de tète au petit homme déjà tout à son travail. "Je partage votre avis monsieur le vicomte. Les récits des derniers hommes méritent largement de passer à la postérité. Qu'ils soient empreints d'héroisme et de sacrifisme ou non. Car ils seront les traces de notre combat, les legs aux éventuels hommes de demain. La preuve que face au fléau le plus inique qui soit l'humanité a su s'unir bon gré mal gré pour essayer, ne serait-ce qu'essayer..." Un sourire étira les lippes du vétéran au sang bleu face à moi et je le lui rendis. 


"En effet, j'ose aspirer à une alliance peu importe sa forme avec un autre partisan du duc et l'un des plus illustres pilliers de la lutte contre la Fange." Le scribe alla se positionner près d'un bureau au fond de la pièce, presque invisible si l'on faisait abstraction de la mélodie cassante de la plume raclant le vélin. "Eh bien vous entrez dans le vif du sujet sans crier gare votre grandeur. Cela me convient parfaitement. Si, vous m'accordiez la main de votre belle-soeur vous pourriez élargir votre cercle de vassaux au sein de la cité car deux de mes chatellains et deux de mes bannerets ont survécu à la Fange à mes cotés. Le prestige d'un puissant se mesurait avant le fléau au poids de ses affiliés et de sa clientèle. J'imagine que bien que les termes aient changés disposer de nombreux vassaux ayant eux mèmes des vassaux vous octroirait une meilleure visibilité au sein de la cité. Ma compagnie martiale connue sous le nom de compagnie des Griffons Moqueurs pourrait tout à fait ètre mise à contribution dans des actions coordonnés avec l'Ordre de l'Astre d'Azur. Mes survivants sont tous des coriaces n'ayant pas peur de se salir les mains au delà des remparts pour la protection de Marbrume. Je dispose d'une bonne réputation auprès de nos pairs de l'Esplanade et j'imagine que vous ne voudriez pas que votre nom soit associé à un seigneur décadent. 


Pour le reste, je suis un homme fidèle qui ne trahirait jamais son suzerain à moins que celui-ci ne s'élève contre l'autorité ducale auquel cas je deviendrais son pire ennemi. J'entretiens quelques relations avec des marchands de la Hanse et fréquente les cercles artistiques de la cité. J'imagine que vous vous demandez ou je souhaite en venir. L'art est ce qui pourrait bien survivre à la Fange de mème que les écrits de maitre Denric d'une part et d'autre part les louanges d'un noble peuvent faire un bon sujet de chanson ou de tableau. Par contre avant que nous poussions cette négociation plus en avant pourrais-je savoir pourquoi avoir pensé à un modeste baron comme moi ?"
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Adelaïde de RougelacComtesse
Adelaïde de Rougelac



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MessageSujet: Re: De l'entrevue à l'interrogatoire il n'y a qu'un pas PV Alexandre    De l'entrevue à l'interrogatoire il n'y a qu'un pas PV Alexandre  EmptyMer 30 Jan 2019 - 22:12
Adelaïde baissa soudainement les yeux alors qu’Ulysse demandait à ses mercenaires de sortir de la pièce. Une action qui la dépassait légèrement, pourquoi le baron demandait ainsi à ses hommes de main la dépassait. Croyait-il qu’elle serait intimidée par une bande d’homme armé? Si tel était le cas, il faisait erreur sur la personne. La jeune femme évita le regard meurtrier de son suzerain alors que ce dernier lui lançait un regard mauvais. Après tout, elle savait pertinemment ce qu’Alexandre pensait et elle savait qu’il lui dirait sa façon de penser après cet entretien. Malgré l’attitude qu’elle avait donnée à leur invité, Adelaïde se tut et ne plaça pas un seul mot durant les monologues de ses pairs. Semblant fixer le tapis qui ornait le sol de pierre comme si cela était une des plus magnifiques œuvre d’art qu’elle n’eut jamais vu. En réalité, la jeune femme voulait se montrer légèrement plus humble, et elle profita de ce court moment pour se faire oublier. En réalité, la jeune femme écoutait silencieusement le Baron qui avait commencé à énumérer ses raisons. Elle devait avouer qu’Ulysse était doué… Un peu de galanterie ici, lécher un peu les bottes du Vicomte, il avait tout fait dans les règles de l’art. Ce qui découragea un peu la jeune femme, et dire que les renseignements qu’elles avaient amassés sur lui étaient bien différents. Elle s’était attendue à un homme fougueux, qui n’avait peur de rien… Mais voilà qu’Ulysse s’écrasait devant son suzerain comme un vulgaire petit chien.


Puis il proposa une contribution entre sa compagnie de mercenaire ainsi que l’ordre, chose qu’il était évident qu’Alexandre voudrait et surtout visait. Sans le savoir, Ulysse venait d’avancer un des pions le plus importants, et ce dès le début de la conversation. Décidément la négociation ne serait pas bien longue… puisqu’il venait déjà de lui donner la meilleure carte de son jeu. Puis Ulysse mentionna sa bonne réputation auprès des autres Nobles de l’esplanade. Un pion bien dirigé, sachant que l’un de ses compétiteurs n’était nul autre que le Comte avec la réputation la plus mauvaise de Marbrume. Le baron de Sombreval semblait être un homme brillant qui savait comment jouer. Mais il n’avait pas dit son dernier mot, il avança être un homme fidèle. AH! Voilà un point avec lequel elle pourrait jouer.


«Par contre avant que nous poussions cette négociation plus en avant pourrais-je savoir pourquoi avoir pensé à un modeste baron comme moi ?»



La jeune femme ne put s’empêcher de sourire à la question… C’était pourtant évident. Avant même que le Vicomte puisse ouvrir la bouche, ce fut la jeune femme qui prit la parole. « C’est pourtant une réponse très simple, pour ne pas dire logique.» La jeune femme releva la tête pour planter son regard azuré dans celui de son homologue, un sourire amusé aux lèvres. « Je ne me mêlerais pas à cette partie de la discussion votre honneur, je crois que le Vicomte est un bien meilleur connaisseur que moi dans tout ce qui est du domaine militaire. » Adelaïde perdit soudainement son sourire et plissa légèrement les yeux en soutenant le regard de son homologue; « Si vous me le permettez, Messire. J’ai une autre question du type plus personnelle.» Alexandre allait la tuer à ce point, c’était clair… Mais elle n’avait pas dit son dernier mot. « Pourquoi ma main alors que vous pourriez très bien faire une entente commerciale avec sa grandeur?» La jeune femme pencha légèrement la tête sur le côté, non sans lâcher le regard d’Ulysse. Peut-être qu’il avait convaincu le Vicomte, mais il ne l’avait pas convaincu, elle. Après tout, son but était bien différent de celle de son suzerain et ce soi-disant prétendant était bien loin de l’avoir convaincu.

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Alexandre de TerresangVicomte
Alexandre de Terresang



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MessageSujet: Re: De l'entrevue à l'interrogatoire il n'y a qu'un pas PV Alexandre    De l'entrevue à l'interrogatoire il n'y a qu'un pas PV Alexandre  EmptyJeu 31 Jan 2019 - 15:04
Alexandre se mit à sourire quand le jeune baron lui expliqua que la présence du scribe n'était pas un problème, il était d'accord sur le fait qu'il fallait éduquer les générations futures pour qu'elles apprennent que même lorsque l'Humanité est entrain de mourir et qu'elle décline sous les coups d'un ennemi immortel, l'Homme peut très bien se comporter en personne civilisée et trouver toujours plus de soutien même le plus improbable … Alexandre pensait notamment au Comte de Rougelac mais c'était une autre histoire … une histoire qui n'était pas encore écrite au jour d'aujourd'hui.

Ulysse voulait une alliance, qu'elle soit formée par un mariage ou non, il s'en fichait … oui, il était veuf depuis bien trop récemment et on savait comment un mariage arrangé sans amour alors que le veuvage était récent se finissait …. Le vieil homme en avait eu l'expérience avec Kira de Haldonores, son ex-femme qu'il avait répudié après qu'elle ce soit mise dans la couche d'un autre sans même se cacher plus que cela… certes, Alexandre avait peut être une part de responsabilité dans tout cela mais qu'importe ! Elle n'avait point à faire cela, et cela avait pratiquement ruiné sa réputation auprès de la noblesse mais bref !

Ulysse de Sombreval prit les paroles de Alexandre sans ombrage, ce dernier justifia sa position comme il le pouvait et argumenta pour lui montrer qu'il était prêt à tout faire pour qu'ils concluent à une alliance entre leurs deux maisons … mais bien sûr, cela n'allait peut être pas être via un mariage ou peut être bien, personne ne connaît les voies des dieux, elles sont impénétrables mais Alexandre aimait bien le jeune homme moustachu… en plus de cela il avait certes une assez bonne réputation, c'était pourquoi il l'avait convoqué au jour d'aujourd'hui, il allait lui dire pourquoi il l'avait spécialement choisis lorsque Adélaïde prit la parole sans crier gare.

Bon, c'est officiel, la demoiselle serait morte d'ici la fin de cette conversation … quoique elle était peut être trop important pour ça … on peut marier une morte ? Vous croyez ? Bon … bah tant pis, la dague dans la main-fourreau restera à l'intérieur, il ne perdit pas son sourire bien au contraire… fallait bien montrer qu'il n'était pas du tout destabilisé par tout cela.

 « C'est là tout ce que vous ne comprenez pas, Baronne de Nerra … nous pensons à un mariage mais si le Baron de Sombreval n'est point retenu comme prétendant, l'entente commerciale que nous sommes sur le point de conclure pourrait s'avérer crucial pour nos deux maisons, n'est ce pas mon cher Sombreval ? »

Il regarda alors Adélaïde avec son sourire et un regard qui voulait dire : « Arrête ! Arrête ou tu vas finir dans un Fangeux ! » puis il reporta son attention sur Ulysse et ouvrit une nouvelle page dans cette négociation.

 « Passons avant tout à notre entente commerciale si la Baronne de Nerra ci-présente est d'accord … du moins, commerciale … voyez cela plutôt comme une alliance. »

Il se pencha pour prendre une coupe en argent et la mit à ses lèvres, le goût âpre du vin lui fit du bien et il en aurait besoin durant toute cette conversation.

 « Comme Madame de Nerra vous l'a dis, en effet … je vous ai choisis avant tout pour vos compétences martiales … sachez que je dirige l'Ordre de l'Astre d'Azur en compagnie notamment du Comte Aymeric de Beauharnais et sa femme. En attendant de trouver un nouveau maître constructeur, ces derniers forment le conseil de l'Astre. Nous recherchons des hommes tels que vous dans notre organisation pour aider le peuple et leur trouver un nouveau lieu d'habitation … malheureusement les convois que nous envoyons ne reviennent quasiment jamais, 1 sur 3 pour être exact et … nos escorteurs ne sont rien de plus que des paysans formés à la va-vite aux armes, certes nous avons des chevaliers mais ils composent ma garde. » Il laissa un temps de réflexion au Baron et reprit.

 « Voici ma proposition concernant notre alliance hors-mariage, vous entrez dans l'Ordre en tant que Maître-Azuréen … voyez cela comme un capitaine dans une milice, vous dirigez avec les nobles déjà au conseil en totale égalité et vos hommes vous appartiendront toujours ne vous inquiétez pas mais à une chose près … je suis prêt à payer 35 % des salaires de vos soldats et vous verserez 2 % de cotisation supplémentaire à l'Ordre … cet argent nous sert notamment à acheter nos matières premières. Qu'en dîtes vous ? »
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Ulysse de SombrevalBaron
Ulysse de Sombreval



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MessageSujet: Re: De l'entrevue à l'interrogatoire il n'y a qu'un pas PV Alexandre    De l'entrevue à l'interrogatoire il n'y a qu'un pas PV Alexandre  EmptyJeu 31 Jan 2019 - 21:06
Le calme semblait avoir repris ses droits dans la demeure du vicomte de Terresang après le tourbillon tumultueux provoqué par l'impétuosité de la belle-soeur de ce dernier. La baronne de Rougesoleil semblait avoir troqué sa fougue furieuse pour une attitude pleine d'humilité. Une véritable métamorphose il fallait en convenir au point que l'on eut pu douter du fait qu'il s'agisse de la mème personne. Un bref coup d'oeil vers elle m'indiquait qu'elle semblait plongée dans une observation du mobilier tout proche mais je me doutais bien qu'elle écouterait avec un intérèt évident les négociations à venir. Et qui savait ? Peut-ètre que la louve remontrerait les crocs avant que nous ne soyions parvenu à un quelconque accord. Quant au vicomte, ce dernier semblait avoir perdu ce pincement facial du à l'incident précédent et arborait un sourire sincère suite à mes propos sur l'importance des scribes dans l'avenir de l'humanité. Propos ne faisant par ailleurs que s'accorder avec ceux qu'il avait tenu avant moi. 


Prouvant qu'une corrélation évidente était bien réelle entre nos points de vue. Interrogé le premier par Alexandre de Terresang, je pris le temps d'étayer tous les avantages que procurerait au seigneur une alliance avec ma personne et par extension ma maison. Un exposé concis mais consistent de la valeur de mon soutien que je voulus sincère. Après tout, j'étais celui qui avait été invité ici pour discuter questions matrimoniales. Cependant, j'étais presqu'heureux de constater que le vicomte avait sous entendu qu'une alliance serait dans tous les cas possible et ce mème si le mariage ne se faisait finalement pas. La lutte contre la Fange réunissait nos deux organisations il y avait donc convergence sur ce point ci également d'une part et d'autre part un vicomte ne pouvait qu'ètre bien plus prospère qu'un baron et ce en dépit du fléau. Je n'eus aucun mal à me vendre parce que j'avais une certaine expérience des jeux politiques inhérents à nos rangs de sang bleu. Les dernières remarques sur l'importance de l'honneur comme de la parole donnée étaient quant à elles une sorte de petit plus. Je m'adaptais toujours à mes interlocuteurs et la réputation de droiture du vicomte m'avait poussé à mettre en avant ce point. Je n'avais rien du noble intriguant de couloir et je savais que cela serait appréciable aux yeux de mon potentiel suzerain. 


Mais alors que j'interrogeais le vicomte au sujet des raisons motivant son choix, la baronne de Nerra sembla se réveiller de sa torpeur lancinante. Un regard du coté du Terresang m'indiquait qu'il prenait cela avec le sourire mais ses yeux eux ne mentaient pas. Pour ma part, je me fendis d'un sourire amusé avant de répondre. "Je ne doute pas que sur le plan martial le fait que je puisse devenir le vassal de monsieur le vicomte soit particulièrement interessant car mes hommes deviendraient de facto les siens. Seulement, il ne saurait y avoir que cela. Des comtes et des marquis il y en a un certain nombre et certains certainement plus fournis en hommes d'armes que moi. Mais, j'imagine que la modestie de mon rang me procure ici un avanatage innatendu." Adelaide de Rougesoleil panta finalement durement son regard dans le mien après avoir effacé toute trace de sourire de son visage. 


Ses yeux se plissèrent tandis que je gardais pour ma part une expression courtoise et chaleureuse. Ainsi donc voilà de quoi il retournait pour la baronne. Et c'était par ailleurs assez logique mais les mariages d'amour n'étaient pas la norme dans notre milieu. Aussi, comprenant que c'était là le signe que la promise n'avait en rien perdu de sa verve antipathique vis à vis de cette union je chassais l'envie de lui rétorquer que sa main ne m'avait jamais interessé et que si je me trouvais en ce lieu aujourd'hui c'était parce que mes propres bannerets m'y avaient poussé et que son beau-frère considérait comme nécessaire de l'unir. Au lieu de cela, je me fendis d'un sourire plus tranchant presque acéré alors que je répondais. "Il s'avère que je ne suis veuf que depuis peu et seulement parce que la Fange m'a oté ma moitié. Je vais ètre parfaitement sincère avec vous baronne. La perspective de m'unir de nouveau ne soulève pas un enthousiasme débordant en moi cependant j'en concois la nécessité absolue. Car voyez vous en tant que dernier représentant de ma maison je ne puis que m'inquiéter de l'avenir de mon nom. Mes enfants emportés par le fléau, mes soeurs probablement de mème bien que je n'ai point vu leurs dépouilles...Quelle chose survit à nos trépas si ce ne sont nos patronymes et les histoires qui leurs sont rattachés ?"


Puis adressant un large sourire sincère et amical au vicomte suite à sa remarque, je reprenais. "Tout à fait votre grandeur. Une ententecommerciale serait tout autant prestigieuse et utile pour nos deux maisons. Cela ne fait aucun doute." Je fis mine de ne pas remarquer l'échange de regards entre le vicomte et la baronne ce qui fut bien compliqué car je me trouvais en face de ce dernier. Mais, la conversation reprit bien vite. Tandis qu'Alexandre de Terresang reprenait en placant le terme d'alliance, je me contentais d'acquieser. Il avala quelques gorgées de vin et je prenais pour ma part un met sur le plateau de victuailles que j'appréciais dans la foulée. Comprenant rapidement ou le vicomte souhaitait en venir alors qu'il m'évoqua l'ordre de l'Astre d'Azur. Mon sourire s'effaca lentement tandis que j'écoutais la proposition hors mariage du vicomte. A dire vrai, c'était une proposition alléchante mais celle-ci se heurtait à deux choses. L'importance que j'accordais à l'indépendance de ma compagnie ainsi que le fait que je subborais que cette proposition de succeptible de balayer celle du mariage. Or, mes soucis financiers avait été l'une de mes principales motivations à me présenter ici. 


"Votre intérèt pour ma personne ainsi que mes compétences martiales me flatte énormément votre grandeur. D'autant que venant d'un commandant chevronné tel que vous celui-ci est digne du plus grand des compliments. Vous savez toute la sympathie et le respect que j'éprouve pour l'ordre et ses actions dans la lutte contre la Fange. Vous me voyez bien attristé d'apprendre que le ratio de réussite de ces missions d'escorte soit de seulement un pour trois monsieur le comte car elles revetent je le comprends bien une importance capitale. Je dois confesser que je pensais que l'Ordre comptait plus de soldats que cela. Votre action n'en est que plus honorable et valeureuse." Je laissais quelques instants passer au cours desquels je saisissais ma coupe de vin et la portais de nouveau à mes lèvres. Je pris également par la sorte le temps de réflechir sérieusement à la proposition du vicomte. Une fois mon choix fait je reprenais. "Je suis très attaché à l'indépendance de ma compagnie et ce depuis mon arrivée à Marbrume parce que ces hommes sont devenus ma famille et que j'en connais certains depuis des années. Cette compagnie est ma plus grande fierté à ce jour. Mais, j'accepte votre proposition d'intégrer l'ordre de l'Astre d'Azur en tant que maitre d'Azuréen. J'accepte parce que tout comme vous j'estime que le combat contre la Fange est primordial."
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Alexandre de TerresangVicomte
Alexandre de Terresang



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MessageSujet: Re: De l'entrevue à l'interrogatoire il n'y a qu'un pas PV Alexandre    De l'entrevue à l'interrogatoire il n'y a qu'un pas PV Alexandre  EmptyVen 1 Fév 2019 - 16:01
Alexandre se disait que même si le jeune Sombreval n'était pas un intrigant de couloir, il avait un talent pour cet exercice qu'était la flatterie … oui, le Vicomte savait la reconnaître et ce depuis le début de cet entretien, le jeune Sombreval avait décidé de flatter l'ego du Vicomte mais c''était tout à son honneur même si il était hermétique à ce genre de chose comme pouvait en témoigner certains nobles mais si une chose était claire pour Alexandre c'était que le jeune guerrier avait semble t-il très envie de devenir allié avec Alexandre et cela faisait plaisir à Terresang … il était rare de trouver des vrais guerriers d'honneur dans ce nouveau monde qu'était le Morguestanc en passe de disparaître.


Le Maître de l'Ordre eut un sourire triste à l'évocation de la famille du Baron … Alexandre avait eu la même chose après la Fange … sa femme et sa fille étaient morte … du moins, il pensait que Claire ne pouvait l'être étant donné qu'on n'avait pas vu le corps et il avait des renseignements qui pouvaient croire qu'elle était peut être vivante et en bonne santé ou presque… quant au remariage, Alexandre en avait fait les frais … il s'était remarié avec la jeune Kira de Haldonores, un mariage purement politique pour renforcer sa position mais cela n'avait eu que pour effet, son cocuage avec un petit baron, seigneur de Sombrebois … ils avaient couché dans les jardins du Duc sans même se cacher … Alexandre l'avait répudiée et aujourd'hui elle avait disparu mais cela il s'en fichait bien … du moins en partie.


Quand le Vicomte lui énonça alors les conditions de cette entente, le rouquin se mit à réfléchir … il avait peut être envie à garder son indépendance mais Alexandre avait vent de ses soucis d'argent et de dépenses frénétiques … certes, il ne pouvait pas décider pour lui si il devait y avoir un gardien sur sa fortune mais il fallait trouver une utilité à cet argent mais pour l'heure, il était temps de conclure cette alliance.


Il eut un demi-sourire quand il regretta que les opérations de convoyage ne se passaient pas aussi bien que prévu … effectivement on ne pouvait demander gentiment aux Fangeux de laisser passer les convois sinon cela serait bien trop simple pour tout le monde et tout les humains seraient encore en vie au jour d'aujourd'hui, heureusement que Alexandre avait conclu un accord avec la Compagnie de Pêche des Capitaines dirigée par Archibald. Il eut la surprise d'apprendre que le jeune Sombreval accepta son alliance mais avec quelques conditions.


 « Je laisserais l'indépendance à votre compagnie bien entendu, si vous avez des contrats autre que l'Ordre sachez que vous pouvez bien sûr déployer certains de ces hommes pour ces derniers et ne vous inquiétez pas nous ne feront que des expéditions au printemps et ce par voie maritime mais aussi par voie terrestre mais cela sera extrêmement rare vu que nous avons un nouveau moyen de transporter nos marchandises mais toujours aussi dangereuse. »


Il eut alors un petit sourire … encore mais il regarda sérieusement le Baron, il allait déployer sa nouvelle carte.


 «En tant que Maître de l'Ordre je ne vous demande pas de me prêter allégeance étant donné que nous prêtons allégeance au Duc mais en tant que Vicomte, je vous propose de me donner votre épée… c'est en alliant nos familles que nous pourrons survivre … mais je vous le demande, voulez vous nécessairement un mariage pour lier nos maisons ou préférez vous que cela se fasse par une voie plus … chevaleresque ? »
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Adelaïde de RougelacComtesse
Adelaïde de Rougelac



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MessageSujet: Re: De l'entrevue à l'interrogatoire il n'y a qu'un pas PV Alexandre    De l'entrevue à l'interrogatoire il n'y a qu'un pas PV Alexandre  EmptyVen 1 Fév 2019 - 18:50
« C'est là tout ce que vous ne comprenez pas, Baronne de Nerra … nous pensons à un mariage, mais si le Baron de Sombreval n'est point retenu comme prétendant, l'entente commerciale que nous sommes sur le point de conclure pourrait s'avérer crucial pour nos deux maisons, n'est-ce pas mon cher Sombreval ? »


Adelaïde se retourna vers son suzerain en lui jetant un regard mauvais. Non, mais?!? Il n’avait rien compris! Et le fait qu’il la fasse passer comme une idiote ainsi devant son homologue n’arrangeait rien! Au contraire, elle comprenait la situation, et elle la mènerait beaucoup mieux qu’Alexandre. Ulysse n’était qu’un petit chien. Un être en pâmoison devant ce dernier ce qui gonflait son ego déjà surdimensionné et l’aveuglerait. Alexandre n’était pas un Mondain, mais un homme de guerre. Que savait-il des gens? Pouvait-il prévoir l’issue d’une discussion avant de la commencer? Elle en doutait… Tandis qu’elle, elle le prévoyait. Là, où les gens avaient prévu un coup d’avance, Adelaïde avait déjà planifié l’issue de la discussion. Pour négocier on devait se mettre dans les chausses de son adversaire, de le mener à voir de la même façon que vous. Et honnêtement, en ce moment c’était Ulysse qui menait le Vicomte par le bout du nez. C’en était presque pathétique! Qu’était-il arrivé au Grand Vicomte de Terresang? Néanmoins, Ulysse, lui sembla comprendre un moment la question et il lui répondit quelques choses dont elle se doutait bien. La perspective de s’unir avec elle ne l’enthousiasmait en aucun point. Il le faisait par nécessité. Par devoir. Tout le monde savait que le devoir est la nécessité d’accomplir une action par respect pour la loi. Adelaïde secoua doucement la tête, mais avant même qu’elle puisse ouvrir la bouche elle se fit interrompre par Alexandre qui continua la conversation comme si elle n’existait pas…


La jeune femme se leva doucement et marcha délicatement dans la pièce pour aller derrière Alexandre. Évitant le regard des deux hommes, la jeune femme se concentra sur les paroles des deux hommes… Paroles qui aurait pu paraître lassante pour une femme, mais Adelaïde écoutait chaque parole, chaque intonation. L’issue de cette discussion lui semblait bien identifiable. Peu importe ce qu’il se passerait, Ulysse prendrait les armes aux côtés de son suzerain… Puis Alexandre posa une question;


«En tant que Maître de l'Ordre je ne vous demande pas de me prêter allégeance étant donné que nous prêtons allégeance au Duc, mais en tant que Vicomte, je vous propose de me donner votre épée… c'est en alliant nos familles que nous pourrons survivre … mais je vous le demande, voulez-vous nécessairement un mariage pour lier nos maisons ou préférez-vous que cela se fasse par une voie plus … chevaleresque ? »


La jeune femme arrêta net de marché avant de se retourner vers Ulysse en lui lançant un regard curieux. Il avait déjà été honnête une fois, elle espérait qu’il le soit une deuxième fois, car la jeune femme n’hésiterait pas un seul moment à le contredire et à le pousser à bout. Et cette fois le Vicomte n’aurait rien à dire. La jeune soupira puis s’avança derrière le Vicomte. Un bureau les séparait – après tout on n’était jamais trop prudent… La jeune femme posa doucement ses mains à plat sur le bureau en bois massifs et se pencha légèrement vers l’avant, non sans lâcher Ulysse de son regard azuré. Bien attentive à la réponse de son soit- disant prétendant.

Spoiler:
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Ulysse de SombrevalBaron
Ulysse de Sombreval



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MessageSujet: Re: De l'entrevue à l'interrogatoire il n'y a qu'un pas PV Alexandre    De l'entrevue à l'interrogatoire il n'y a qu'un pas PV Alexandre  EmptyDim 3 Fév 2019 - 17:51
Le vicomte de Terresang eut un léger sourire lorsque j'évoquais à quel point il apparaissait regrettable à mes yeux que l'efficacité du convoyage ne soit pas plus élevée au vu de l'importance capitale de ces approvisionnements tant pour la cité que pour le plateau du Labret. Je me rendis bien compte de la naiveté du propos car il était évident que le Fléau des non morts ne se préoccupait guère de nos besoins. La Fange n'était pas rationnelle ni logique. Ses séides ne pensaient pas comme une armée humaine régulière ou irrégulière ce qui ne facilitait en rien cette guerre sacrée pour la survie et l'avenir des derniers hommes. Non, les putrides proches d'hier étaient devenus des bètes aux instincts meurtriers. Et, leurs actions étaient celles de prédateurs traquant les proies que nous étions devenu. Mème des soldats de métier ressentaient de la peur lorsqu'ils se trouvaient face à la perspective de lutter contre ces créatures. Rien de plus normal au vu de la relative réussite des tactiques martiales humaines. Des murs de piques ou volées de carreaux, des formations mobiles ou solides carrés toute cette connaissance de la guerre semblait vaine lorsque l'on se retrouvait les deux pieds dans la boue au milieu des marais. Je n'avais pas ce problème pour la simple raison que que le bon sens s'était atrophié en moi suite à la perte de Cat. 


Oh, je n'avais rien de suicidaire mais chaque tète à tète avec le fléau était autant de décharge d'adrénaline me permettant de me sentir de nouveau pleinement en vie. Il était ainsi heureux que j'ai le devoir de veiller à la survie de mes hommes, cette famille que la route et la mort qui marche avait soudée. Car, ce devoir de commandant m'empechait de me perdre dans les excès d'une ame désabusée. Mes Griffons devaient survivre à chaque sortie téméraire parce que bien trop avaient déjà été arrachés de ce monde pour y revenir de bien macabre manière. Je pris le temps qu'il me fallait pour estimer et analyser la proposition de recrutement de ma compagnie comme de ma personne dans les rangs de l'ordre de l'Astre d'Azur. J'acceptais finalement par pragmatisme. L'indépendance de ma compagnie ne pesait pas bien lourd devant la nécessité évidente de concentrer toutes les bonnes volontés et les forces vives au sein d'une mème organisation ayant déjà fait ses preuves et rassemblant d'autres maisons nobles. Le fait que le financement de ma troupe soit pris en charge en partie n'y fut pas pour rien. 


Ma fierté eut voulu que j'ergote un peu plus sur les conditions mais la vérité était que j'avais un temps pensé à négocier une alliance avec Alexandre de Terresang afin que mes hommes participent à des actions de l'ordre. Ce dernier m'avait pris de court. Quant au financement de deux pourcent, je le trouvai raisonnable bien que mes fonds étaient encore pour l'heure en délicate posture. La surprise put se lire sur les traits sévères mais ce dernier ne tarda pas à reprendre néanmoins. Un sourire vint se peindre sur mes lippes tandis que je notais le souci du vicomte de ne point m'enferrer dans une cage avec cette alliance. "Sachez votre grandeur que j'apprécie grandement cette marge de manoeuvre. Je ne voudrais pas devoir rompre de manière trop abrupte certains engagements auprès de bourgeois de la cité. Des contrats bien modestes à dire vrai mais qui permettent d'alimenter le trésor des Griffons. Je comprends bien l'attente des beaux jours, les routes sont plus aisées à fouler avec le retour des jours nouveaux. Par pure curiosité, je me demande si le froid n'a pas un effet sur les Fangeux. J'ai ouie dire que la recrudescence de la piraterie rendait les eaux dangereuses mais il s'agit en effet d'une route à exploiter. 


Dans tout les cas, mes hommes feront ce qu'on leur demande et le feront bien vicomte." Un autre sourire de mon hote acceuillit mes propos cependant que le regard sur ma personne était on peut plus sérieux. Je remarquais que la baronne de Nera s'était levée et placée derrière le vicomte de Terresang. Attitude peu singulière au demeurant mais nous n'étions plus à cela près n'est ce pas. Le regard de celle-ci semblait privilégier le mobilier de la pièce mais quelque chose dans son maintien indiquait bien qu'elle feintait le détachement le plus fin. Puis, la Rougesoleil me lanca un regard indéchiffrable alors que le maitre des lieux m'offrait la possibilité de décliner la proposition de mariage. Un sourire amusé étira lentement mes lèvres devant ce choix. J'eus l'impression de m'ètre fait doublé en beauté par un meilleur joueur que moi. La main n'avait été que l'appat et mon allégance à l'ordre le véritable enjeu. Une partie de moi se serait bien laisser aller à l'esclaffement le plus indiscipliné en imaginant d'autres prétendants tomber dans le traquenard habile du Terresang. Pourtant, je ne regrettais en rien mon choix. Une autre partie de moi était presque soulagé voire complètement heureuse d'apprendre que cette union n'était pas une condition nécessaire à l'alliance. Moi qui avais trainer les pieds devant cette convocation. 


Sans l'insistance de mes vassaux comme de la réalité pécuniaire je n'aurais certainement pas été ici en ce jour. Et pourtant, pourtant une hésitation tenace, rampante et complexe naissait en moi. Le regard de la principale concernée n'en disait que trop long sur le fait que ce mariage la rebutait presque autant que moi alors pourquoi hésiter. La réponse devrait s'avérer limpide en ce cas... Délaissant le regard inquisiteur bien qu'amical du fondateur de l'Astre d'Azur, je le placais sur la veuve avant de le reporter sur Alexandre. "Nous servons tous le duc de Sylvur votre grandeur. Mais, j'apprécie particulièrement ce point je n'aime pas voir mes loyautés tiraillées. Mon épée est donc votre monsieur le vicomte aussi longtemps que je pourrais la manier. Eh bien, je me suis montré honnète au sujet de ce mariage mais avant de me prononcer pourrais-je savoir ce que vous entendez par voie plus chevaleresque ?"
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